AccueilBlogDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 La gardienne [La guerre des confréries]

Aller en bas 
5 participants
AuteurMessage
Cassiopée
Héliaste
Cassiopée


Féminin Nombre de messages : 9868
Age : 66
Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles.
Date d'inscription : 05/01/2008

Personnages RP
Pseudo: Cassiopée
Pseudo : Maelun
Pseudo : Lucia

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeVen 16 Avr - 1:18

Le Sang coulait, se déversait dans l’âme de Cassiopée comme un cri qu’on pousse devant l’effroi. Par le lien qui les unissait, elle sentait la blessure qui éparpillait les âmes de Sanz et les entendait hurler leur furie dans les cieux.
Elle se prit sa tête à pleines mains, tentant de retenir les hurlements, désespérant de ne pouvoir retenir les essences de son confrère qui se dispersait dans l’espace. Issac s’était joint aux cris de fureur et il mugissait ses plaintes dans un écho insupportable.

Le corps de Cassiopée tout entier protestait par des spasmes de douleur devant la mort de Sanz.
Elle resta ainsi, prostrée dans la bibliothèque de la plus Haute tour du Palais des Monts de l’Orgueil, incapable de contrôler les flux qui brûlaient son âme comme un acide qui se répand.

Shyon fut le premier à se taire, bien avant les âmes sœurs de Sanz. Ce n’est que lorsqu’elles se turent qu’Issac se contenta de gémir. Sur la peau de Cassiopée, son dragon n’était plus qu’une marque brûlante qui lui tirait une lamentation de souffrance.

Le crime commis avait marqué les cieux et Cassiopée sentait les étoiles à l’affut. Elle resta ainsi, le cœur battant à tout rompre pendant un long moment.
Soudain, une ombre sombre sembla recouvrir le monde qui l’habitait avec une violence inouïe, et Issac s’arracha de son sein pour se perdre dans le Néant.
Les cris de terreur que Cassiopée exprima, furent comme un ouragan qui se perdait dans la nuit des temps, ne se brisant sur rien, sans limite et sans fin.

Une aura d’un pouvoir sombre s’était dispersée dans l’espace. Dans sa lente course aveugle vers un destin sans nom, elle traçait un mouvement qui s’amplifiait, marquant le temps, en quête du vivant.
Cassiopée clamait aux cieux l’épouvante qui s’était emparée d’elle, mais plus aucun son ne sortait par sa voix. Son souffle, en mince filet d’air, venait à peine effleurer sa respiration et devant le vide immense qui l’envahissait, elle sembla sombrer dans l’Ombre qui gagnait lentement son esprit.

Et dans l’eau trouble de sa pensée, le reflet brouillé d’une silhouette se tordit sous les flammes qui léchaient le corps diaphane attaché au bucher dressé par l’effronterie lunaire. Le rêve l’imprégna d’un désir si violent de se précipiter vers elle pour la sauver, qu’elle rugit de rage de n'avoir même pas pu esquisser un mouvement mental vers la suppliciée. Celle-ci avait disparu de sa vue comme par enchantement. L’image laissa place à la vision inquiétante d’un visage sombre et terrifiant, se dressant au dessus du monde du vivant, le recouvrant d’un voile de noirceur comme pour l’étouffer. Devant cette menace obscure, la même frêle silhouette se tenait, tel un ange miséricordieux et tendant deux doigts joints pour marquer l’unité, elle le bénissait d’un geste d’une douceur infinie en lui murmurant :

-Sauve ton âme…

Et la voix mourut en se mêlant aux cris de la foule qui acclamaient l’embrasement de l’ange sous les flammes de la torture. Les deux images semblèrent se superposer avant de se déformer, se combinant l’une et l’autre en une vision difforme qui se tordait autour des derniers mots altérés comme un tableau déformé. La voix douce de l’ange s’amplifia répétant à l’infini :


Sauve… Sauve…. SauveSauve... et le son prit les tons graves d’une voix d’outre tombe. Dans la vision qui se mit à se vriller, la tête d’Issac apparut énorme au dessus du visage de la Dame des étoiles.

Dans un halètement, Cassiopée mêla son souffle au sien pour aspirer l’air qui lui manquait et unit sa voix à la sienne pour expirer :

- Nous devons la retrouver.

Prenant la tête d’Issac entre ses mains, Cassiopée l’étreignit avec toute la force qu’elle avait perdue. Le monde lui apparaissait soudain empreint d’une fragilité si grande que celle-ci la gagnait toute entière, la rendant vulnérable devant un Destin aveugle qui avançait lentement vers elle.
Cassiopée tendit alors son visage vers les cieux, appelant les étoiles dans son sillage. Mais toutes étaient tournées vers l’ailleurs, à l’écoute d’une Destinée sans nom qui passerait sur elle.
Alors, elle puisa sa force dans l’âme de son dragon avant de prononcer à voix haute :

- Nous devons la retrouver.








Dernière édition par Cassiopée le Sam 26 Mar - 14:58, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Sanz
Littéraire et rôliste
Littéraire et rôliste
Sanz


Masculin Nombre de messages : 1197
Age : 36
Date d'inscription : 26/08/2008

Personnages RP
Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I)
Pseudo : Sanz
Pseudo : Anwen

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeVen 16 Avr - 12:33

Du Moment pur le Mouvement rebelle d'une ligne qui va droit et pourtant finira par se rejoindre. Elle ira se retrouver dans l'infini, autant qu'une évidence marquée dans la fissure du probable. Je ne suis peut être qu'observateurs de ces évidences, moi qui songe à l'envers des Dieux.

A l'envers. Sanz releva sa capuche. Sur ses joues des traces de sang couvraient ses arabesques noires. Les Gardiens des Palais Confrériques ne sourcillèrent pas. Ils étaient habitués à pire et oeil averti remarquerait qu'il ne venait pas du Prince, ce sang là. Les Portes s'ouvrirent en grand pour le laisser passer. Immédiatement, deux valets prirent les reines de son cheval tandis qu'il continuait sa marche lente dans la cour d'entrée jusqu'à entendre dans le brouillard matinal une voix frapper les cordes des évidences:

Nous devons la retrouver.

Un moment il s'immobilisa, cherchant rapidement la voix dans les environs avant de fixer ses yeux vers la haute tour qui déchirait l'ordre harmonieux des miasmes d'éther. Bibliothèque. Estimant une seconde les longues marches qui menaient tout en haut de la tour, il soupira, puis son corps mû par l'incertitude se dissipa peu à peu pour ne laisser qu'une cours déserte endormie par l'Aube.

***

Sa main se posa sur l'épaule de Cassiopée. Elle ne sursauta pas. Sanz n'était pas discret, ses récent combat avaient augmenté la densité de l'Appel, il ressemblait dans l'ordre des perceptions a une nova essentielle que rien ne contient.

Les Etoiles ne répondront pas, Issac. Elles n'en savent pas plus que nous. Elles poursuivent leur lent rêve sans se soucier de savoir qui survivra, qui périra. Vois même... il vaut mieux mourir parfois.

Il avisa une chaise puis s'assit lentement. Ses yeux fixèrent le trou béant sous ses longs vêtements. Cordelia. Quelque part, en quelque endroit, il s'était mépris. Quelque chose, lentement, l'avait fui. Une fatigue brusque brouilla ses pensées. Peu à peu, dans cette course qui l'entraînait au néant d'où il était né, ses sentiments décroissaient. Il ne ressentait plus grand chose, ni le froid, ni le vent dehors qui jouaient avec les volets des fenêtres. Son âme entière plongeait dans la logique des essences et perdaient les notions humaines. Il se désincarnait de l'être originel tel une entités qui recouvrerait sa forme originelle. Il n'était plus qu'un appel, une sombre harmonie qui luttait contre d'autres harmonies, et l'humain se bornait peu à peu à devenir un incident dans l'ordre cosmique. Tournant sa tête vers sa confrère il murmura:

Qui dois-tu retrouver, Cassiopée...?
Revenir en haut Aller en bas
Cassiopée
Héliaste
Cassiopée


Féminin Nombre de messages : 9868
Age : 66
Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles.
Date d'inscription : 05/01/2008

Personnages RP
Pseudo: Cassiopée
Pseudo : Maelun
Pseudo : Lucia

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeVen 16 Avr - 19:04

Cassiopée se laissait envahir par la puissance de son âme double. Issac semblait le maître d’un pouvoir sombre, comme si la fragilité de Cassiopée lui donnait une force bien plus grande ou peut-être que par sa vigueur, il affaiblissait la dame des étoiles. Pourtant, entre les deux âmes, la recherche de l’équilibre était toujours l’unique but à atteindre, et Cassiopée sentait son énergie reprendre le dessus.

Son âme s’apaisait, elle sentait comme un mirage, la présence de Sanz qui devenait indéniable. Sans en comprendre les fondements, les liens du sang lui transmettait sa présence.
Et bien plus que les étoiles, elle tentait de situer le pouvoir qui se dirigeait vers elle.

Elle sentit la main de Sanz se poser sur son épaule comme si elle n’avait pas de consistance et n’en fut pas surprise. Elle avait bien plus conscience de la présence de ses âmes enchâssées dans un masque de noirceur que du contact de sa peau contre la sienne.
Elle ne bougea pourtant pas quand il s’adressa à Issac :

- Les Etoiles ne répondront pas, Issac. Elles n'en savent pas plus que nous. Elles poursuivent leur lent rêve sans se soucier de savoir qui survivra, qui périra. Vois même... il vaut mieux mourir parfois.

Elle songeait aux rêves qui l’avaient habitée un moment plus tôt. Le terrible visage qui lui était apparu dans la brume de son illusion lui revint en mémoire au moment où Sanz la toucha. Elle associait sans le vouloir le pressentiment d’un anéantissement au masque sombre de son confrère et cette impression la paralysait.

-Qui dois-tu retrouver, Cassiopée...?

C’est pourtant d’une voix douce qu’il s’adressait à elle et elle se retourna vers lui pour fixer son regard où la pupille triple se perdait dans un voile de brouillard.

-Les étoiles écoutent, elles voient la marche du Destin qui s’avance vers nous comme une nuit sans monde. Pourquoi dis-tu qu’il vaut mieux mourir ?


Sanz inspira longuement avant de répondre. Peu à peu il sentait la fatigue l’étreindre et la lassitude gagner sa voix :

-Notre corps nous pèse, notre empreinte trop lourde sur le réel. Nous hésitons dans les cordes ordinaires, et au final… le Temps décide. Il faudrait se désengager, s’effacer et ne devenir plus que l’essence pour se mêler au vent, imprimer ses accents, et comprendre nos probabilités… Nos perceptions nous corrompent à la voix des Dieux…

Le ton de sa voix s’était fait plus dur, plus prophétique. Un moment il voulut se relever mais le sol tanguait. Il avait de plus en plus de mal à tenir un équilibre dans ce corps emprunté. Certes il pouvait se mouvoir, concentrer son harmonie dans un cercle de vélocité constant, mais l’étrangeté du corps commençait à lui signifier son inconstance première. Comment Cordelia pouvait vivre dans un tel reflux de matière ? Sans âme, la ligne devait être incroyablement difficile a tenir. Exister n’est qu’un point trop vite débordé par le Mouvement

-Tu n’as pas répondu à ma question.


Cassiopée observait les traits de son confrère. Elle les associait à ceux du Sanz d’autrefois, mais ils avaient perdu un peu de leur réalité, comme si son corps lui était inconnu. Pour elle, le corps qui recevait ses âmes n’était qu’une enveloppe sans chair. Elle restait pourtant dans l’incompréhension devant cet être qui lui revenait bercé d’inconsistance et assombri d’un obscur destin. Elle percevait clairement l’agacement qui le gagnait. Elle ressentait l’immense fatigue qui s’était emparé de lui comme si le poids d’un monde lui pesait sur les épaules et troublait son âme.

Alors dans sa pensée, lui revinrent les paroles de l’ange : « Sauve ton âme. »
Et l’image d’un monde embrasé lui remonta des entrailles, elle dit alors d’une voix sourde :

-Nous devons la sauver….


Comme Sanz la regardait de son air sombre et renfermé, elle s’approcha de lui et plongea son regard en lui afin de lui révéler toute la violence de ce qu’elle attendait de lui.

-Lorsque je t’ai vu mourir, j’ai vu l’Univers se perdre dans le Néant, prêt à me noyer. Alors, j’ai eu la vision d’un ange. J’ai vu cet ange comme je te vois. Il est le seul capable de nous aider pour lutter contre la marée qui s’avance.
Tu la sens n’est-ce pas ? Tu sens le Néant venir ?

Cassiopée avait pris sa main d’un geste compulsif. Mais cette main était si froide qu’elle la relâcha très vite et elle le regarda d’un air où l’inquiétude perçait.


-Un ange…

Le Prince murmura le mot comme s’il avait toute autre signification dans sa langue. Il n’avait pas senti la main de Cassiopée comme il ne discernait plus grand-chose de la pièce. Dans ses essences, le temps se ralentissait inexorablement, son élan amorçait une lente régression. Il tourna son regard vers elle et sondant son âme murmura :

-L’Effronterie Lunaire…Dites aux armées en poste de s’organiser sur le champ, mesurez le nombre d’armées supplémentaires que peuvent nous offrir nos confrères et que toute la Légion se tienne prête à partir… . Après tout ils doivent nous…

Une toux aigre l’arrêta dans ses paroles, il se plia pour réduire la douleur.


En entendant ces mots, les yeux de Cassiopée se percèrent d’un éclair d’espérance. En elle, l’espoir reprenait une place qu’elle avait perdue. Issac se fondit alors en elle, s’inscrivant près de son cœur, prêt à agir. Sanz venait de réveiller la guerrière en elle. Le désarroi libérait de la place pour l’espoir.

Elle prit cette fois les deux mains gelées de son confrère en lui intimant de la suivre :

-Tu dois te reposer, toi qui ne dors plus, tu dois laisser le sommeil s’emparer un moment de toi afin de permettre à ton corps de se détendre et à tes âmes de supporter la lutte que nous engageons.
Viens, je te conduis à tes appartements.


Il fallait que Sanz soit las et écrasé par le Destin pour qu’il la suive sans lui répondre qu’il ne dormirait pas car jamais plus il ne dormait. Cassiopée le savait, mais le laissa s’allonger en espérant qu’un miracle puisse arriver.

Puis elle décida de se diriger immédiatement vers les salles confrériques.

C’est alors qu’elle sentit une présence étrangère… Son regard se dirigea instinctivement vers les appartements du Prince, mais la présence était plus proche… Elle troublait l’air d’une imperceptible variation de pression et de consistance. Le trouble était si léger que Cassiopée le discernait comme un inaudible souffle dans sa perception de son environnement immédiat. Trop proche….

Revenir en haut Aller en bas
Freuzne

Freuzne


Masculin Nombre de messages : 706
Age : 34
Date d'inscription : 10/06/2008

Personnages RP
Pseudo: Freuzne
Pseudo : Linae
Pseudo : Stea

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeSam 17 Avr - 13:56

Malgré tout, c'était une belle nuit. Tiède, obscure et dégagée, elle laissait aux esprits d'en bas l'accès direct aux étoiles et aux esprits d'en haut la satisfaction d'ambitions inhérentes à toute créature céleste.

Au pied des imposantes murailles, Freuzne se donnait le temps de rêver, de laisser ses pensées remonter ces vertigineuses parois, caresser les formes tantôt douces tantôt coupantes du palais des Sang, longer les tours une à une et profiter des flèches pointant les cieux pour se propulser dans l'infini jusqu'à plonger dans le Néant et y narguer les dieux. Vu de là, il était à peine un point noir parmi les ombres.

Bonne petite promenade jusqu'ici, il est maintenant temps de se bouger un peu.

Physiquement, Freuzne avait l'apparence d'un humain âgé d'une quarantaine d'année. Il ne portait pour seul vêtement qu'une vieille robe monacale marron-gris dont la fibre était par endroit tellement usée que l'habit faisait penser plus à un sac à patates en toile de jute qu'à autre chose. Des fines sandales en cuir foncé à ses pieds et le fourreau d'une dague qu'il portait à sa taille achevaient sa tenue. Son visage, sévère et tendre à la fois, était bordé d'une chevelure noire mi-longue lui tombant aux environs des épaules ; une discrète pilosité faciale laissait comprendre qu'il ne se rasait qu'un jour sur deux.

En s'approchant de ces falaises artificielles, quelques ouvertures lui apparurent, toutes en hauteur. Aussi, si l'on pouvait se méprendre à considérer cet homme d'âge mûr comme une personne d'apparence brute, la vue de ses mains suffisaient à se rétracter quant à sa supposée misère sociale. En effet, quatre de ses dix doigts portaient une bague surmontée d'une pierre précieuse : une émeraude à l'auriculaire gauche, un rubis au pouce droit, un saphir d'un bleu profond à l'annulaire droit et un diamant jaunâtre à l'index gauche.

On va se la faire, pensa-t-il, alors arrivé à l'aplomb de ce mur.

Quelques secondes plus tard, Freuzne débuta son ascension vers les hauteurs en escaladant une vigne vierge, au moins bicentenaire, que personne n'aurait jusqu'alors put voir ici...
Arrivé à la première ouverture, maigre fente, il se glissa à l'intérieur du palais.

La pièce, éclairée par quelques chandeliers posés ça et là, semblait avoir été dévastée, pillée. Pourtant il restait beaucoup d'objets de valeur en parfait état et si certains s'étaient brisés au sol, la majeure partie des richesses de l'endroit avait visiblement été conservé. Ceci dit, la notion de richesse et les jugements de valeurs étant propre à chacun, ce que l'homme en robe constatait restait sinistre. Il avançait prudemment, écartant en allant des bris de verre, de cristal qui crissaient sur la pierre à la pression de ses pas et alla prendre connaissance des quatre coins de ces quartiers.

Au moment de sortir de la pièce, Freuzne passa à proximité d'un fauteuil dont une patte avait été fracturée. Cela n'avait rien d'étonnant compte tenu des circonstances passées qu'il pouvait imaginer mais, sans savoir pourquoi, il en vint à l'effleurer, le toucher. Si ses doigts ne ramassèrent que de la poussière, son être s'était tendu. A l'image de ce qu'il venait de ressentir, il s'était ici passé quelque chose de violent, que ce soit sur le plan physique ou spirituel. Désormais concentré, il se mit à suivre les traces de ces tensions au sein du voile essentiel, à traquer les nœuds et les distensions harmoniques qui lui témoigneraient alors de ce passé, qui lui raconterait un espace-temps auquel il n'avait put assisté ; il cherchait à remonter les lignes pour lire le Mouvement.

Les inflexions étaient telles que malgré son actuel simple statut d'humain, il put trouver et ressentir, connaître quelques unes des fractions les plus limpides du Mouvement. Le nœud principal lui indiquait les multiples directions qu'avaient suivi des éclats d'essences pures, propulsés par une violente explosion dans tous les objets, sur toutes les surfaces de la pièce pour y être impactés, mêlés voire fusionnés. L'endroit était définitivement affecté par cette scène.

"Ton crime suite dans toute la pièce"... pauvre de toi, que t'est-il encore arrivé?

Freuzne se releva, brusque, alerte : il n'était plus seul.

Des assauts... non, ce n'est pas lui. Ce sont des vagues. Elles sondent, elles me sondent. La lune arrive et je n'ai pas le temps de foutre le camp!

La paume de sa main droite vint se poser sur le pommeau de sa dague. Ne connaissant pas l'être qu'il allait rencontrer, il fallait s'attendre à une réaction agressive de sa part. Après tout, c'était lui l'intrus.

Une seconde, la porte s'ouvre ; assis sur le fauteuil, Freuzne l'aperçoit, le regard sûr.
Revenir en haut Aller en bas
Cassiopée
Héliaste
Cassiopée


Féminin Nombre de messages : 9868
Age : 66
Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles.
Date d'inscription : 05/01/2008

Personnages RP
Pseudo: Cassiopée
Pseudo : Maelun
Pseudo : Lucia

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeSam 17 Avr - 16:48

Le danger immédiat avait sur Cassiopée d’étranges conséquences. Causes et conséquences liées, l’instinct de survie se mettait en branle et ses pouvoirs s’aiguisaient. Dans l’instant qui n’en fut pas un, elle s’unifia au trouble harmonique et suivit la distorsion.

L’esprit de la Dame des Etoiles agissait presque hors de son contrôle et son corps suivit le Mouvement comme une traînée de vent dont le déplacement est imperceptible tant la vitesse est grande. Il plaça Cassiopée devant Freuzne avant qu’il n’ait pu se lever ou ébaucher plus qu’un mouvement vers sa dague.

Cassiopée ne possédait d’autre arme que celle de son savoir et de sa sensibilité qui lui faisait pénétrer les êtres. Son esprit accrocha celui de Freuzne, alors que de sa main droite ondoyait un souffle qui vint s’enrouler autour du cou de l’intrus, l’enserrant près à l’étrangler. Elle décernait chez l’individu un pouvoir latent incommensurable. Ses essences emmêlées se dissimulaient à l’acuité de son regard intérieur.
Elle intensifia le souffle qui resserra la tension sur la gorge de l’homme.

-Qui es-tu ?


Elle n’était pas certaine de vouloir entendre la réponse. Les peurs qu’elle venait de vivre étaient encore trop présentes dans son esprit pour qu’elle puisse envisager de ne pas le tuer.

Seule, demeurait à retenir sa main, la sensation de se tenir en présence d’un être d’exception.
Revenir en haut Aller en bas
Sanz
Littéraire et rôliste
Littéraire et rôliste
Sanz


Masculin Nombre de messages : 1197
Age : 36
Date d'inscription : 26/08/2008

Personnages RP
Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I)
Pseudo : Sanz
Pseudo : Anwen

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeSam 17 Avr - 18:07

Sanz tournait fiévreusement sa tête vers les nobles tapisseries qui tissent les murs de sa seconde demeure depuis que la dernière était devenue inhabitable. Son état ne s'améliorait pas, même libéré du corps originel ; peu à peu l'Appel Sombre s'intensifiait, prenait ses racines dans chacune de ses essences, modifiait leur élan, commandait au souffle. Son coeur ne battait plus, il gisait dans une chaleur insupportable, incapable de sentir battre une révolte naturelle. Il ferma ses paupières pour se lover dans la nuit. Mais dans cet antique portique noire, il n'y avait que des songes en lambeau, des probabilités errant comme des fantômes, chassant une lueur de réalisation. Il gémit quand brusquement dans son tourment une présence s'imposa violement. Il n'avait nulle besoin de demander a Shyon la provenance et l'identité. Dans son âme tourmentée, un visage se forma. Il murmura au silence: Que fais tu ici... . Ses muscles et tout son corps se réveillèrent, son veines refluèrent un sang brûlant. Il faut se lever, se lever et comprendre.

Il déplia doucement son corps, mis pied a terre, d'un geste nonchalant réorganisa ses habits. Il n'y aura jamais de repos tant que tout ne sera pas achevé. En rouvrant ses yeux l'image persista et la voix du Shyon fut comme un évidence dans le lent parcours jusqu'à ses vieux appartements.

Si tu ne te presses pas, il se pourrait qu'il ne reste rien de lui.

Cassiopée ne le tuera pas.

Comment en être aussi sur?

Elle n'aura pas le temps. Vitesse ne suffit pas. Il faut savoir aussi..contracter l'espace... . Allez au rythme du Temps et voyager dans sa peau.

Mots dit, parole prophétique, les pas du Prince se firent nuage, son corps une ombre venteuse et son chemin heurta sa confrère comme si une plume révoquait l'orage puis se dégagea lentement pour se reformer sous les yeux de Freuzne, sa dague dans la main du Prince en suspension. Sa voix fut lente à monter, grave et lointaine:

Qui pourrait croire que l'on entre ici, sans se faire " sentir ". L'air est chargé des Aspects qui sont comme les yeux du Divin.. . Ils transpercent la chair, l'âme ; ils voient comme dans un reflet d'eau les trames et parfois..les décousent... . Crois tu aussi que l'on peut observer le passé impunément? Mon passé? Cet espace tremble sous les failles d'harmonies brisées, recrées et cristallisées par ci par là. Il s'ébranle à chaque pas, il vit encore des scènes comme de vieux rêves violents. Il éprouve ce que j'éprouve en ce moment même: de la Suspension.

Dans l'air, un grondement brisa le silence et Anwen apparût pour repousser, crocs sortis, Cassiopée qui se recomposait et mettre une distance vis à vis de sa proie.

Que viens tu faire ici... Freuzne?

Le nom fut brodé autour d'une vague de menace sanguine. Non qu'il se sentait prêt de se jeter contre cet ancien Présage mais que sa mémoire retraçait les courbes que l'Etranger avait brusquement déchiré - L'âme même de plus en plus insensible garde ses fissures ouvertes - et qu'instinctivement une rage fauve perlait dans l'intonation de ses propos.

Viens tu ausculter ma mort? N'est-elle pas belle? Si tu veux nous pourrons la revivre? Pourquoi pas n'est ce pas?

Levant sa main liée à la dague il la projeta soudain sol. Une nuée de poussière se leva d'un bond qui se formait déformait jusqu'à transcender l'espace. Sanz murmura dans son étrange manipulation

Le Temps n'est qu'un moment sur une ligne. Recomposons la ligne.

Et ce fut l'orage, les dérives essentielles éclatant des failles comme des visions violentes. Tout semble voler en tout sens et la matière se tordit pour délivrer son empreinte. Dans une infinité de reflets fragmentés le passé se cristallisa. Dans la tempête les hurlement de Cassiopée résonnèrent avec les sombres rugissements des Aspects draconiens. L'espace tout d'un coup résonna d'une seconde mort. Puis ce fut le vide, tout se suspendait dans l'improbabilité, avant que le lent reflux des harmonies recrées ne se brisent à nouveau et provoque une explosion sensorielle finale. l'Endroit redevint calme. Une fièvre lourde s'immisça au fond de sa tête.

Sanz tourna son regard brulant vers les cendres qui traînaient dans un coin de la pièce ravagée.

Que cherches tu ici Freuzne? IL n'y a plus grand chose.


Revenir en haut Aller en bas
Freuzne

Freuzne


Masculin Nombre de messages : 706
Age : 34
Date d'inscription : 10/06/2008

Personnages RP
Pseudo: Freuzne
Pseudo : Linae
Pseudo : Stea

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeDim 18 Avr - 0:33

L'assimilation de ce nouveau savoir allait nécessiter un certain temps pour Freuzne mais il savait pertinemment que ces informations ne pourraient que lui être utiles, sur le long terme tout du moins.

Se remettant de ses émotions, l'homme en robe prit le temps de se redresser, frapper son habit pour en chasser poussière et plis puis dit :
Quel accueil, je n'en demandais pas tant...

Il marqua une pause et regarda un instant Cassiopée, intrigué, avec un soupçon de défi dans les yeux qu'elle seule avait put déceler. C'était sa façon de lui faire comprendre qu'ils n'en resteraient pas là tous les deux, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire. Puis il reprit.

Intéressante aventure avec cette... chose qui s'est offerte à toi Sanz.
Contrastant avec une énonciation des plus correctes, quasi raffinée, le personnage affichait là clairement son dégoût pour le genre humain à ses interlocuteur.

Malheureusement, je ne suis pas certain d'y voir chose réjouissante. Tu n'es plus au meilleur de ton état ce qui, dans ces circonstances, nous compliquera la tâche.

Voyant celle qui l'avait reçu, impatiente, talonner le sol, il détourna son attention du prince pour s'y consacrer.

Veuillez pardonnez mon indélicatesse, lui lança-t-il, accompagné d'une légère inclination de son buste.
Je ne suis qu'un de vos humbles visiteurs, une connaissance du Prince avec qui sa Majesté a partagé une parcelle de son intimité il y a de ça des lustres, et je venais spécialement pour prendre des nouvelles de sa Majesté.

Théâtral voire même grandiloquent, tel était Freuzne ; amateur de formes et de feintes. Si Sanz le connaissait suffisamment pour passer outre les apparences, la Dame des Etoiles allait devoir le connaître rapidement et apprendre à le reconnaître, le lire et l'entendre à travers tous ses masques.

Il reprit plus froidement, sans toutefois évincer la lueur joueuse qui dansait au fond de ses pupilles :
Je ne me souviens pas avoir eu le bonheur de vous rencontrer...

Pour le prince, ça ne faisait pas un pli : à peine arrivé, Freuzne évaluait les ressources dont la Confrérie disposait. Sa mise en scène avait certainement été improvisée dans le but de tester Cassiopée, avant même de savoir qui elle était, ce qu'elle symbolisait et ce qu'elle représenterait. A la proximité de Sanz, leurs essences s'étaient effleurées, vibrations contre vibrations, pulsations à pulsations. Il se savait encore faible, cela infléchirait sans le moindre doute sur ce que l'homme en robe leur dira. Mais pour l'un comme pour l'autre, tout ceci n'était qu'une question de temps, rien de plus. L'important allait être de conjuguer les raisons de sa venue à leurs besoins face aux confréries des Lunaires et des Enfants de l'Unique.
Revenir en haut Aller en bas
Cassiopée
Héliaste
Cassiopée


Féminin Nombre de messages : 9868
Age : 66
Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles.
Date d'inscription : 05/01/2008

Personnages RP
Pseudo: Cassiopée
Pseudo : Maelun
Pseudo : Lucia

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeDim 18 Avr - 3:17

Cassiopée l’avait senti qui venait au moment même où Sanz prenait la décision de les rejoindre. Ceci fut le dernier argument qui la convainquit de ne pas étrangler l’homme qu’elle tenait en son pouvoir.
Son prisonnier ne lui répondait pas, se contentant de la fixer sans peur. Et ce regard l’interrogeait sur sa raison d’être ici.

Les mots émis par Sanz résonnèrent en son esprit sans qu’elle lâche sa proie. Elle avait conscience qu’il intervenait parce que l’individu était important. Jamais son confrère n’aurait porté son corps épuisé jusqu’à eux sans l’intérêt qu’il lui portait. Elle sentit le mouvement qui se déplaçait pour apaiser sa colère, mais un sentiment désespéré l’empêchait de relâcher sa traction.

Ce n’est que lorsque Anwen, lui montra les crocs qu’elle se recula et dégagea le cou de l’homme.
Elle fit alors une grimace à peine esquissée au loup qui se permettait de la reprendre par la force et se dit que décidément Sanz n’apprendrait jamais que les mots pouvaient servir à autre chose qu’à formuler l’Ordre des choses ou accéder au monde des rêves.

L’homme la regarda presque sournoisement et Cassiopée retint son envie de riposter.
En entendant le nom de l’individu dans la bouche de son confrère, elle se tourna vers lui. Comment Sanz connaissait-il le nom de Freuzne ? Que représentait-il pour le Prince pour qu’il soit capable de modifier les rôles et de la rendre à son tour agressée.

Elle regarda Sanz avec effroi quand il choisit de lui faire revivre les scènes les plus terribles du temps passé.
Le pouvoir actuel de son confrère se mêlait au Mouvement et Cassiopée se souvint combien il pouvait être dangereux pour l’humain de trop près s’en approcher et de contraindre les harmonies comme il venait de le faire. Elle sentait par le lien qui les unissait la brûlure qui marquait son âme. Dans sa mémoire surgit un extrait « du temps des origines » :

« A l’origine, il n’y avait rien.
Et le Rien s’étendait sur le Rien dans un Néant imprononçable, indiscutable. Le Néant envahissait le Vide total, cerné par lui-même sans fin et sans commencement.

Dans cette latence du Néant où tout est possible mais où rien n’advient, le point originel apparut quand le hasard mit en mouvement un rien. Le rien étendit son mouvement vers l’infini, libérant un Mouvement qui partit dans toutes les directions mais tendant toutes vers un seul but. Et le temps fut.

Dans l’Univers infini, la course chaotique du Mouvement avançait inexorablement, pénétrant et occupant tout, dans l’incommensurable démesure du Cosmos. »


A trop jouer de son pouvoir sur le temps, Sanz ne finirait-il pas par se perdre, emporté définitivement dans le Néant ? Elle songea alors à Issac qui se baignait de Néant mais savait aussi y échapper...
S'il restait un espoir de le sauver, il était certain qu’elle mettrait tout en œuvre pour y arriver.

Alors qu’elle songeait au devenir même de leur existence, Freuzne jouait à présent des ronds de jambe à sa destination, usant des « Sa Majesté » pour parler du Prince, alors qu’il le tutoyait et assurait d’être un ancien ami venu prendre des nouvelles.

-Je ne me souviens pas avoir eu le bonheur de vous rencontrer...


En entendant ces mots, Cassiopée hocha la tête, un sourire énigmatique sur les lèvres :

-Nous nous sommes rencontré cher Freuzne, suffisamment près pour que j’aie de vous le souvenir d’un cou plus tendre à caresser que votre esprit dur et tranchant…

Elle redressa alors la tête pour enchainer :

-Mais puisque vous êtes l’hôte de mon confrère de sang, rien ne vous obligeait à pénétrer par la fenêtre…

Elle se tourna vers Sanz, le regard perçant, elle demanda :
-Qui est-il vraiment ?


Dernière édition par Cassiopée le Lun 19 Avr - 0:32, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Sanz
Littéraire et rôliste
Littéraire et rôliste
Sanz


Masculin Nombre de messages : 1197
Age : 36
Date d'inscription : 26/08/2008

Personnages RP
Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I)
Pseudo : Sanz
Pseudo : Anwen

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeDim 18 Avr - 20:06

Il est ce qu'il est...un Étranger dans les Palais du Sang.

Sa voix s'éteignit doucement aux derniers mots. Son regard fut pour Cassiopée, tendre et violent. La main du Prince glissa sur la dague, un flot d'ombre l'entraîna une seconde avant de réapparaître suspendu au dessus de sa paume.

Cassiopée... C'est une arme lunaire. Quelqu'un l'aurait fait tomber négligemment. Les personnes de nos jour sont si... maladroites.

Anwen grogna subitement en direction de Freuzne tandis que Sanz glissa avec lenteur l'arme dans sa ceinture non sans laisser le reflet de la lame marquer le regard de sa confrère.
Freuzne s'était levé pour reprendre son arme d'un coup bref mais le Prince se glissa tout d'un coup dans son dos pour prendre place dans le fauteuil. Son visage s'était durci et son triple iris brillait comme un soir orageux. Sa voix s'éleva, rauque et troublée par le froid qui redoublait en lui

Si Maladroit et pourtant ils arrivent a tuer parfois... .
Revenir en haut Aller en bas
Cassiopée
Héliaste
Cassiopée


Féminin Nombre de messages : 9868
Age : 66
Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles.
Date d'inscription : 05/01/2008

Personnages RP
Pseudo: Cassiopée
Pseudo : Maelun
Pseudo : Lucia

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeLun 19 Avr - 14:24

C’est entre les tours de leur palais que les liens entre les confrères de Sang étaient les plus forts. La présence des dragons autour d’eux étaient autant d’Aspects du Néant qui leur faisaient prendre conscience du Mouvement et des Harmonies qui se tissaient pour s’unir.
Cassiopée comprenait l’importance de Freuzne dans le sillage de Sanz, sans en discerner les liens de causalité, il lui apparaissait noué et fatal, mais elle ne savait pas pourquoi.
C’est cette fatalité qui lui devint flagrante quand le regard de Sanz plongea en elle et qu’elle comprit ce que son confrère attendait d’elle avant même qu’Anwen grogne et qu’elle voit la dague abandonnée.
Elle n’attendait qu’un mot pour agir :

-Si Maladroit et pourtant ils arrivent à tuer parfois... .


A peine Sanz avait-il prononcé le mot inéluctable que Cassiopée devançait tout autre mouvement pour fondre sur Freuzne, véritable tornade issue de nulle part qui entraina son adversaire sans qu’il n’ait même l’idée d’agir sur le temps.
Le mouvement les propulsèrent tous deux contre les vitres de la fenêtre qui éclatèrent en milliers de morceaux pour laisser passer les deux corps emmêlés.

Dans l’instant fugitif où ils entamèrent leur descente vers l’écrasement au sol, Cassiopée agit selon un schéma qui lui était étranger. Par instinct, elle puisa dans le bras du vent la dérive qui lia la main porteuse de bagues et appela la foudre à jaillir de ses yeux pour brûler le visage de son ennemi.

Dans la nuit, la trombe qui les emportait se zébra d’un éclair de feu. Mais Cassiopée ne sut jamais d’où provint la glace qui vint l’enserrer comme un carcan pour l’empêcher d’agir et de se mouvoir.
Elle dut libérer une énergie considérable pour la faire fondre et Freuzne en profita pour lui ajuster un coup du revers de la main qui, visant le cou, fut dévié par Orion mais vint heurter le bras de Cassiopée.

Sous la douleur ressentie, La dame accentua le tourbillon qui les entrainait, les menant dans un maelström venteux qui détournait tous les gestes ébauchés par Freuzne. Soudain, le tourbillon prit feu et tout deux se retrouvèrent au centre d’une bourrasque de flammes qui ne semblaient pas les atteindre, ni l’un, ni l’autre. Comme Cassiopée se retrouvait impuissante à démêler les causes de l’embrasement, elle s’écarta de la tempête de feu.

Freuzne en profita pour absorber les énergies qui les enveloppaient et elle se retrouva projetée contre un mur du château. Son corps avait dessiné dans l’air les arabesques d’un pantin désarticulé se livrant à une lutte sans merci contre l’inévitable objectif qui se précipitait vers elle. Mais l’impact de la roche l’assaillit, lui faisant perdre connaissance avant de toucher le sol. Face à elle, son ennemi était prêt à lui sauter dessus pour l’achever.





Dernière édition par Cassiopée le Lun 19 Avr - 15:03, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Sanz
Littéraire et rôliste
Littéraire et rôliste
Sanz


Masculin Nombre de messages : 1197
Age : 36
Date d'inscription : 26/08/2008

Personnages RP
Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I)
Pseudo : Sanz
Pseudo : Anwen

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeLun 19 Avr - 14:51

Sanz songeait lentement tandis qu'une tempête dévalait la tour dans un mélange de rage et de colère. Anwen s'était couché à ses pieds, le museau entre les pattes, satisfaite sûrement de son unique action. Tapotant lentement les appuis du fauteuil il murmura comme à lui même:

- Si tu crois que tu es tellement discrète que je ne te vois pas Luthien... Tu ferais mieux peut être de te demander si Cassiopée survivra à la chute. Il y a tellement de probabilité que ca ne se passe pas comme elle voudrait tu sais... .

Le ton était doux et moqueur à la fois.

- De toute façon elle doit déjà être morte.
Revenir en haut Aller en bas
Grendelor
Rôliste
Grendelor


Féminin Nombre de messages : 3940
Age : 44
Localisation : Dans son coeur
Date d'inscription : 25/12/2007

Personnages RP
Pseudo: Grendelor
Pseudo : Lùthien
Pseudo : Pr. Lim

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeLun 19 Avr - 17:05

La gardienne [La guerre des confréries] Lathie10

La louve renifla ostensiblement aux paroles de Sanz.

*Tu sais bien que ce n'est pas de toi que je me cache. Je n'aime pas les inconnus et lui, je ne l'aime particulièrement pas.*


Telle fut la pensée qu'elle envoya au Prince avant de s'élancer.

***

Rentrée aux palais après l'altercation au cimetière, Lùthien avait fureté dans les moindres recoins, s'imprégnant de l'ambiance particulière des Sangs. Les lieux de la mort de Sanz la firent s'interroger lorsqu'elle reconnut l'odeur de la guérisseuse, mélangée à autre chose. Les mouvements dans l'onde l'avaient amenée à cette salle où la nymphe avait surpris Freuzne. Un nouveau. Ou un ancien. Les effluves qu'il dégageait ne plaisait guère à la louve. Elle ne s'intéressait pas aux raisons de cette guerre, ni même aux complexes mouvements tactiques qui en découlaient. Elle suivait Sanz et Cassiopée comme leur ombre, prête à les défendre parce qu'ils étaient quelque chose qu'elle voulait comprendre. Sa forme lupine lui permettait une certaine discrétion et de ne pas se faire reconnaitre des autres protagonistes. Seuls Sanz et Cassiopée étaient au courant de sa forme elfique.

***

Le geste fou de la nymphe qui les avait propulsés sa proie et elle par la fenêtre l'avait surprise, elle ne la pensait pas guerrière, ni inconsciente. La louve les suivit, puisant dans son pouvoir pour grossir, accélérant sa chute au point de rattrapper la tempête enflammée et de la traverser. Lùthien ne put empêcher l'impact du corps de la dame des étoiles avec la roche, mais le récupéra souplement avant le sol, créant de petits cratères sous ses puissantes pattes lors du contact avec la cour. D'un mouvement doux mais vif, elle la déposa contre le mur, faisant face à Freuzne, brûlé mais loin d'être aussi mal en point que son adversaire.

Avec son accroissement, une aura sombre s'était mise à luire autour de la louve noire, maintenant de la taille d'un poney. Grondant sauvagement, elle se jeta sur Freuzne, crocs et griffes découpant la peau tendre tandis que l'aura maléfique s'étendait, s'infiltrait par les blessures. Dans le corps envahit, la lutte était aussi acharnée qu'au dehors, chaque cellule se battant pour ne pas exploser sous la pression du poison démoniaque.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.unsoufflededetente.com/
Sanz
Littéraire et rôliste
Littéraire et rôliste
Sanz


Masculin Nombre de messages : 1197
Age : 36
Date d'inscription : 26/08/2008

Personnages RP
Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I)
Pseudo : Sanz
Pseudo : Anwen

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeLun 19 Avr - 17:47

Sanz s'était lentement levé au bond de la louve. Ses pas fatiguès le menèrent à la fenêtre qui venait de voler en éclat. Fixant dehors la scène ensanglantée qui se formait, un sourire indistinct effleura ses lèvres.

Vois tu ce que peut faire la chair à la chair, Anwen. Sans un coup de griffe, ils s'entredéchirent. Et nous restons comme toujours les observateurs d'une causalité esquissée dans le vivant. L'animalité me fascine.

Il tourna sa tête vers le loup qui lui décocha un regard noir tandis qu'il lapait tranquillement son pelage. La poussière l'incommodait. La voix du Prince devint plus grave et plus troublée.

Il faut retrouver cette gardienne, Anwen... . Il faut la retrouver. Nous manquons de temps.


Sa respiration s'accélera au souvenir de ce qu'il avait capté de l'âme de Cassiopée. Serait-ce possible de... il arrêta sa pensée. Freuzne se prenait une rouste sévère. Un sourire plus franc lui vint. D'ici il sentait les effluves d'essence se heurter violemment et provoquer des liens discrets mais efficaces entre les protagonistes.

Anwen?

Le lion gronda.

Demande à Taranis de m'arrêter ce massacre dans mes murs. Je ne veux pas qu'on aille fouiller dans mes palais au nom d'une mort suspecte. On a d'autre préoccupations plus urgentes.

La dernière phrase fut dite avec un air tranchant. Il replia ses mains dans les poches de sa veste puis quitta prestement l'endroit.
Revenir en haut Aller en bas
Cassiopée
Héliaste
Cassiopée


Féminin Nombre de messages : 9868
Age : 66
Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles.
Date d'inscription : 05/01/2008

Personnages RP
Pseudo: Cassiopée
Pseudo : Maelun
Pseudo : Lucia

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeLun 19 Avr - 18:30

Au moment où l’aura sombre de la louve se mit à grandir, la transformant en un être diabolique prêt à dévorer les restes de vie qu’elle tenait entre ses griffes, Cassiopée reprit conscience.

Il lui fallut un temps infime pour comprendre ce qu’il se passait. Elle reconnut la louve et si elle s’étonna qu’elle soit présente en ces lieux et à ce moment précis mais se félicita de la retrouver en cet instant.

Pourtant, dans son esprit, la détermination farouche d’éliminer Freuzne s’empara à nouveau de sa raison.
Alors, comme mue par le ressort d’une volonté indomptable, elle s’élança sur le corps de son ennemi qui ne réagissait plus. Par son geste, elle empêchait Luthien de donner le coup de grâce.

- Laisse-le-moi, Luthien, C’est à moi de le tuer. C’est aux membres du Sang de nettoyer par le sang sur leur territoire…
Revenir en haut Aller en bas
Alynea
Rôliste
Alynea


Féminin Nombre de messages : 2562
Age : 33
Localisation : Z'auriez une carte?
Date d'inscription : 25/11/2007

Personnages RP
Pseudo:
Pseudo :
Pseudo :

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeLun 19 Avr - 18:57

Tàranis entre les pattes, Sirona s'était envolée d'entre les tombes pour rejoindre le château des dragonniers du Sang. C'était là que son instinct la guidait et c'est assez rapidement qu'elle l'atteint. La jeune fille reprit conscience alors que la dragonne amorçait sa descente vers le sol. Cramponnée aux écailles et ne sachant plus bien où elle se trouvait, il lui fallut quelques secondes pour comprendre ce qu'elle serrait dans ses bras: une massive patte de dragon, et encore au moins autant pour se souvenir de l'existence de Sirona. Elle leva les yeux vers sa tête majestueuse et eu soudain peur d'affronter le regard de ses Confrères, si sûrs d'eux.

Sirona, pas encore.

Il lui paraissait étrange de prononcer ce nom ainsi, mais la dragonne vira et alla rejoindre le sol plus loin, près d'une étendue d'eau. Tàranis lâcha les écailles et s'assit sur un rocher, laissant ses pieds pendre à fleur de l'eau. Sirona, quant à elle, s'assit noblement face au lac et plongea son regard dans le lointain. Le lien qu'elle avait noué de force s'affinait doucement et reprenait une place normale, comme s'il avait toujours existé et c'était juste exacerbé l'espace de quelques minutes pour permettre à cette âme de prendre forme.
La jeune fille releva les yeux qu'elle avait fixé sur les vaguelettes que provoquait le balancement de ses pieds et les posa sur la dragonne argentée. Elle se demandait si elle l'avait toujours connue, ou si elle s'était immiscée en elle alors qu'elle perdait le contact avec son corps. En intégrant la Confrérie du Sang, elle savait qu'elle allait devenir dragonnière, mais elle avait cru qu'elle devrait dompter un jeune dragon, apprendre à le diriger, commander. Mais voilà qu'elle se retrouvait face à
ça. Il y avait de quoi se poser des questions. Ce qu'elle ne fit pas longtemps, interrompue par l'arrivée d'un lion qu'elle connaissait.

Il faut arrêter la mort.

Tàranis ne comprit pas vraiment la phrase mais elle avait sentit les violences qui s'entrechoquaient au pied du château et l'apparition d'Anwen lui avait rappelé la renaissance de Sanz.
Sirona s'envola vers le lieu du combat, la jeune fille juchée entre ses ailes. Celle-ci aperçut rapidement les trois protagonistes: une louve, Cassiopée et un inconnu visiblement en assez mauvais état. La dragonne descendit rapidement vers le sol et d'un coup vif de sa patte écarta la nymphe du blessé avant de se poser entre eux.


Il ne faut pas tuer ici. Nous ne sommes pas de vulgaires assassins.

Tàranis voyait dans les yeux de Cassiopée une rage qu'elle ne connaissait pas et doutait que ses paroles eussent l'effet escompté. Elle s'en approcha alors et prit ses mains dans les siennes.

Il ne peut plus rien faire, calme toi...

Pendant ce temps, Sirona, l'œil serein, veillait à ce que la louve reste à bonne distance.
Revenir en haut Aller en bas
http://alynea.deviantart.com/
Freuzne

Freuzne


Masculin Nombre de messages : 706
Age : 34
Date d'inscription : 10/06/2008

Personnages RP
Pseudo: Freuzne
Pseudo : Linae
Pseudo : Stea

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeMar 20 Avr - 18:47

Sanz n'était plus là, l'animosité n'avait plus raison d'être aurait-on put penser. Durant quelques secondes, plus personne ne bougeait ni ne parlait ; les halètements se confondaient en un étrange chœur fondé sur la hargne passée, ce qui visiblement apaisa un tant soit peu Cassiopée. Son regard trahit sa résignation : Tàranis avait raison, sans doute. La tension ambiante se mit à régresser vers une seule forme de pression visant à expulser l'intrus.

L'homme en robe ne comprenait pas pourquoi il avait été ainsi écarté de la Confrérie, par la Confrérie elle-même alors qu'il avait en partie permis à Sanz de devenir ce qu'il était aujourd'hui. Un violent ressentiment commençait à poindre en lui, une rancœur qu'il n'oublierait pas de sitôt et qui allait même relancer ses desseins de vengeance.

Stupides animaux que vous êtes, commença-t-il en s'adressant et aux Sang et à la louve.
Incapables de considérer votre soif de pouvoir comme votre plus grande faiblesse, vous n'échapperez pas aux conséquences de vos actes. Votre cruel manque de discernement et votre ego démesuré contribueront grandement à votre perte prochaine.

Le visage brûlé, le corps lacéré de toute part , les morsures infligées par Lùthien ; cette souffrance mêlant douleurs et désillusion ne cessait d'attiser sa colère.

Pauvres insectes, ces pathétiques codes de noblesse vous enferment dans un cocon d'illusion dont vous tissez vous-même la trame, un linceul qui va vous effacer de l'Histoire.

Sa voix devenait de plus en plus traînante, de plus en plus sifflante. Les traits de son visage s'étaient passablement durcis, de larges ombres cernaient à présent ses yeux noirs, contrastant avec une peau très pâle, cadavérique. Le sang l'ayant éclaboussé paraissait plus sombre, plus visqueux et évoquait une force maléfique, quelque chose de dangereux. Une eau noire où la Vie semblait finir.

La prétendue supériorité des Sang va prendre son terme incessamment sous peu et vous sombrerez tous dans l'oubli le plus total. Aussi, soyez en certains : je serai de ceux qui viendront vous abattre et prendrai plaisir à anéantir tout ce qui vous est cher!

Ce court monologue avait largement rempli sa mission : tous ici présent étaient ébahis par tant d'audace, Tàranis y compris. Profitant de cet instant de flottement collectif, Cassiopée, excédée, se libéra des mains de sa consœur et fonça, quasi inconsciente, droit vers son ennemi. Seulement, quelque chose l'alerta, une nuance, un coup de pinceau qui n'était pas sur la toile quelques secondes auparavant. Freuzne lança sa main droite en avant : une petite flamme apparut devant lui et s'amplifia en une seule seconde en une puissante déflagration. Un flash lumineux très intense et une détonation eurent lieu, aveuglant et assourdissant ceux qui assistaient à la scène, puis la vague de chaleur fondit sur eux sans pour autant tous les brûler. Lorsque leurs sens se mirent à refonctionner, Freuzne n'était plus là, physiquement et spirituellement parlant. Il ne restait qu'une surface parfaitement lisse, vitrifiée, s'étendant de là où il était jusqu'à quelques mètres en avant. Cassiopée, qui pourtant avait été en première ligne, n'avait subit aucun dommage, alarmée par cette lueur rouge qu'elle avait vu apparaître à sa main.

La robe n'était quasiment plus qu'un souvenir. En plus d'avoir été déchirée à plusieurs reprises par la louve, la manche droite avait complètement fondue sous l'extrême chaleur de sa diversion ; sa chair était à vif. L'homme chancelait tant la douleur était violente, il avait pu fuir en négligeant ses blessures, ce qui les avait à coup sûr aggravé. De moins en moins stable au fil de sa progression, le sol poussiéreux se mit à glisser. Son équilibre le trahit et Freuzne se brisa l'arcade sourcilière en tombant. Sa chute lui parut durer une éternité ; son corps roulait et roulait le long des flancs de la colline, il tombait et retombait sans cesse sur ses bras et ses jambes meurtries, les fracturant en plusieurs endroits jusqu'à ce que sa tête heurte bruyamment une pierre plate, l'assommant sur le coup. Ce ne fut qu'après avoir enfoncé des buissons épineux que son corps termina sa course en venant s'écraser sur la berge d'un ruisseau qui contournait le relief.

Freuzne se réveilla sans trop se souvenir comment il était arrivé ici. Ayant des douleurs à la respiration, il voulu se relever. Malheureusement ses jambes étaient incroyablement faibles et ne le soutenaient plus. De nouvelles douleurs lui furent révélées, ce qui attira son attention sur de nouvelles plaies : son tibia ressortait à l'extérieur de sa cheville droite et sa fesse gauche était profondément ouverte. Le sang avait eu le temps de sécher ; en arrachant quelques un de ses poils collés autour de sa plaie, la douleur lui assura que l'entaille n'avait pas léser de nerf important.

A peine eut-il le temps d'évaluer ses dégâts que de violentes nausées le prirent. Ce n'était pas lié à un traumatisme cérébral, il en était certain, car son sang le brûlait de l'intérieur. C'était tout son être qui hurlait de ne pas mourir et il en vint à maudire les déesses de ne pas le laisser s'éteindre, de le maintenir vivant coûte que coûte. Très vite, sa vision disparut, puis il cessa d'entendre, de sentir son environnement. La panique se saisit de ses entrailles et les secoua violemment au sein même de son ventre, comme pour le faire hurler de douleur, le maintenir éveillé. Fou, il gardait les yeux ouverts et respirait toujours. Son esprit alla s'enfouir au plus profond de son être en attendant de s'éteindre.
Revenir en haut Aller en bas
Grendelor
Rôliste
Grendelor


Féminin Nombre de messages : 3940
Age : 44
Localisation : Dans son coeur
Date d'inscription : 25/12/2007

Personnages RP
Pseudo: Grendelor
Pseudo : Lùthien
Pseudo : Pr. Lim

La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitimeMer 21 Avr - 13:54

Cris, sang, violence. Ce qui secoua les palais des dragonniers parvint jusqu'à ceux des lunaires, distants d'à peine quelques kilomètres. Les montagnes de l'Orgueil étaient hautes et escarpées mais peu étendues. Ce que Grendelor perçut le mieux fut la flambée de haine de Cassiopée et l'agonie de Freuzne. Elle ne put rester indifférentes à l'un ni à l'autre, envoyant une onde de calme à sa soeur par le lien qui les unissait et se téléportant au plus près du corps disloqué de Freuzne. Il n'était plus sur le territoire des Sangs et visiblement ceux-ci l'avaient violemment rejeté. La dame turquoise n'hésita qu'un instant avant de le ramener aux Palais Lunaires.


La gardienne [La guerre des confréries] Lathie10


Retenue par Cassiopée et Sirona (vraiment elle avait du mal avec ces dragons), la louve n'avait bougé que lorsque Freuzne avait lancé l'onde de feu. Instinctivement, elle avait relâché son énergie, retrouvant sa taille normale, se tapissant contre le sol pour essayer d'échapper aux flammes. Ses brûlures furent minimes même si l'odeur de poils roussis envahit l'air alentour, faisant tousser ses compagnons. Lùthien regarda la nymphe, indemne.

*Je n'ai plus rien à faire ici. Si on me cherche, Sanz sait où me trouver.*

D'un bond, elle s'élança dans la forêt, disparaissant dans l'ombre des arbres.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.unsoufflededetente.com/
Contenu sponsorisé





La gardienne [La guerre des confréries] Empty
MessageSujet: Re: La gardienne [La guerre des confréries]   La gardienne [La guerre des confréries] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
La gardienne [La guerre des confréries]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ter Aelis - Le Forum :: Echoriath, Capitale Rôliste :: Rôlisme Confrérique :: Les Hauteurs de l'Orgueil-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser