Une histoire de bus

Quand un sourire devient une agression et un visage triste une normalité,
Est-il anormal de vouloir sourire au monde et à sa banale tonalité?
Quand une hilarité soudaine est un signe de démence profonde,
Est-il impensable voire impossible de n'y voir qu'une simple fronde?

Quand un sourire devient une agression et qu'un visage triste une normalité,
Est-il arrogant de vouloir simplement rire et défier ainsi la formalité?
Quand une hilarité soudaine est une signe d'une démence profonde,
Est-il insongeable de vouloir hurler de rire à la face du monde?

Quand vouloir sourire à la vie et déranger les autres devient une nécessité
Est-il inhumain de vouloir courir vers demain pour échapper à l'adversité?
Quand passer inaperçu et fuir ainsi l'ensemble de la création devient indispensable
Est-il incroyable d'être triste et de se renfermer dans son soi insondable?

Quand vouloir sourire à la vie et déranger les autres devient une nécessité
Est-il inavouable d'avoir envie de parler encore avec toujours plus de rapidité?
Quand passer inaperçu et fuir ainsi l'ensemble de la création devient indispensable
Est-il incompréhensible de tout rejeter et de se faire toujours plus influençable?

Si j'ai été enchanté par la thématique ( j'ai récemment écrit sur le "transport" en transport en commun aussi spour ça ^^ ), la forme m'a quelque peu dérangé. Rien de bien grave je te l'accorde, mais la longueur des pieds couplée à la relative brièveté du texte, m'ont semblé ne pas forcément être en adéquation avec tant de rerpises.

Les rimes et la "syntaxe" (on dit ça en poésie aussi ?) donnent un rythme intéressant et entrainant.

Par contre cette allitération là, me parait un peu farfelue :

Citation :

dans son soi insondable

Je trouve pas ça du plus bel effet (on en a un peu plein la bouche ^^)

Attention à ta conjugaison par contre ! La troisième personne du singulier se termine rarement par un "s"

En tout cas j'ai beaucoup aimé ce constat et cette moralité contrevenant au poids (pour ne pas dire surcharge pondérale !) de ce que doit être la vie en société. Bien vu la parabole du bus

Argh! Merci! Oui, j'ai un soucis avec la conjugaison ces derniers temps.

Content si ça t'a plu ! (Du coup, j'ai voulu mettre un T ... )

Cette allitération ne m'a pas choqué l'oreille, si ça choque tant que ça, je verrais pour y remédier!

Pour ce qui est de la brièveté relative de ce texte, je n'ai pas voulu faire trop long pour rester dans le thème du voyage en bus... Un court trajet surchargé. Est-ce heureux? Je saurais dire...

Ah oui oui... j'ai oublié de le faire remarquer, mais cet aspect de la forme correspondant au fonds (le parallèle de la brièveté du texte avec celui du transport en lui même) est assez plaisant.

D'accord!

Merci à toi.

Aillas a écrit:

Un poème intéressant qui se répète mais ne tourne pas en rond. J'ai pas mal apprécié le choix des rimes et la disposition des mots ; le rythme se crée facilement et rien ne l'arrête avant que je tombe sur ce ver un peu trop long :

Citation :

Est-il inadmissible de vouloir simplement hurler de rire à la face du monde?

C'est bien dommage parce que ça dévalue un petit peu le ver précédent qui se termine à merveille. Celui-ci est trop long, il contient trop de syllabes et cela nous amène à le continuer plus que ce que la mélodie le permet. Autrement, il faut aussi prendre en compte les difficultés d'élocution que tu soumets directement à tes lecteurs : "inadmissible" est un mot difficile qui rend douloureuse sa lecture au sein d'un tel poème. Peut-être enlever le "simplement" ? cela donnerait plus de légèreté au ver qui répondrait plus efficacement au précédent, non ?

En relisant, je dois bien avouer que en fait de simplicité, ça alourdit plus qu'autre chose.
Je vais voir à alléger ça à tête reposée.

Aillas a écrit:

Citation :

Quand vouloir sourire à la vie et déranger le monde devient une nécessité

Il y a ici répétition avec le monde que j'ai relevé dans ma citation précédente. C'est dommage, surtout que, ce ver revenant plus bas, cette répétition s'impose à nous deux fois par rappel. Et puis, pourquoi pas prendre un mot plus précis, cibler un poil plus ce que tu vises plutôt que de réutiliser un "le monde" assez vague qui ne parle que dans sa barbe de son sujet.

Voilà, j'ai bien aimé, je l'assure.

Petites modifications suites aux différentes remarques.