Et le carré tourne.

Texte retiré, merci pour vos commentaires

Cette scène à répétition fonctionne comme une folie incessante dans laquelle on est prisonnier. Prisonnier de sa folie. Prisonnier d'une gestuelle.
Ton poème rend très bien cette atmosphère pesante, continue car sans fin. Chez toi, ce n'est pas un cercle vicieux, c'est un carré vicieux sur lequel tu mets le doigt d'une manière captivante.
Notre regard dirigé vers le doigt et la forme qu'il suit, nous mène jusque dans les cerveaux de ceux qui le guide ou le regarde.

J'aime beaucoup ce poème, qui par les mots choisis, intrigue. La succession hachée des vers très courts s'opposent aux vers plus longs qui ne sont qu'un refrain d'une litanie qui se répète sans fin comme le geste que ces mots représentent.

ah oui ! très belle construction en effet. C'est tout à fait le genre de jeu de phrases que j'apprécie : cette symétrie éclaté, cette mosaïque anarchique, l'ordre sans logique et le chaos aménagé.

De même j'aime la centralisation "physique" et "géographique" du "je" écrasé, emmuré, encarré entre "une" (femme, idée, obsession ?) et ce carré multiple, où la folie se mêle à la logique la plus géométrique.

Tout comme j'aime ce "je" encore, pointé du "doit", bousculé du bout du doigt.

Un poème que j'ai apprécié, plutôt.
La forme sert le fond de manière remarquable, je n'ai pas eu à un seul moment l'impression de me couper la lecture en passant à la ligne, à ce niveau là c'est vraiment réussi. Quant à la reproduction d'un même schéma de corps de texte sur tout le poème, c'était osé. Inomable aimait jouer sur cette corde là si je ne me trompe pas, mais j'avoue préférer ton approche à la sienne ; ces infimes mouvements et changements paraissent autant de délicates touches permettant de donner une profondeur toute entière à un passage que l'on a déjà lu précédemment.

Et puis la thématique, intéressante et... poétique. L'utilisation que tu as de ton vocabulaire est efficace, les allusions à la géométrie (borne, limite, contours, trace) s'effectuent avec facilité et ne viennent pas troubler ton fond poétique (folie, monde, expression). Ce texte sonne comme une litanie que l'on répète sans arrêt, je l'ai lu d'une voix atone, plusieurs fois. J'y vois la mélodie d'une opposition entre une femme et un homme, la femme maîtresse, logique, dominante, qui fait taire les rêveries de l'homme malade, dément, proie, en les passant à la moulinette de la réalité.

Journaliste Nombre de messages : 403 Age : 40 Date d'inscription : 09/02/2008

A mon sens, tu signes peut-être ici la plus belle de tes réalisations. Ce carré n'est pas sans rappeler la pomme de Prévert, l'impression d'un visionnage de la folie y est aussi présente, comme palpable. Les redondance sont parfaitement maîtrisées... Bref, j'ai rien à redire, merci ! Très Heureux

» Une nouvelle page se tourne.
» Trailer Battle III : Musique tourne !