Le vent enfante et désenchante

Le vent enfante et désenchante



Le vent sème ses graines de tempête dans un ancien sillon.
Les alizés grinçants et cinglants colportent sa passion.
Et dans son sillage délaissé
Se dresse déjà une immense forêt.

A son retour, le vent susurre, siffle et souffle sans cesser.
Il cache son désir assassin derrière ses simagrées.
Il se change en cyclone, chargé de rage,
Suivant sans ciller la déesse de l'orage.

Sans état d'âme, il déracine
Ces frondaisons dont les cimes
Se perdent dans les cieux,
Là-haut, loin de nos yeux.

Les vibrations de ses violons
Virevoltent et s'élancent.
Violence.

Il vire à vive allure,
Dans toute sa démesure,
Vers l'ouragan.
Mugissant.
Hurlant.

Ce que donne le vent, toujours il le reprend.