[Collaboration] Mosaiques du rêve

Les Mosaïques :

Simplement regrouper un certain nombre de personnes sur un Tchat de manière à écrire de concert sur une thématique commune. Le temps donné afin de faire ces productions est d'environ 5 minutes et celles-ci sont regroupées en corpus dans ce sujet-ci de manière anonyme. Les mosaïques sont de l'initiative autant des Gardiens ou Administrateurs que de celle des membres qu'ils soient habitants, élèves ou mentors. Il est toujours possible de regrouper de manière spontanée ou organisée des participants sur le Tchat de Ter Aelis.




Dans un monde de guerres, il n'y a plus de rêve ...
Dans un monde de brutes, il n'y a plus de rêve ...
Dans un monde d'égoïstes, il n'y a plus de rêve ...
Dans un monde de racistes, il n'y a plus de rêve ...
Dans un monde dévasté, il n'y a plus de rêve ...
Dans un monde où règne la famine, il n'y a plus de rêve ...
Dans un monde régie par les insultes, il n'y a plus de rêve ...

Mais dans le monde dans lequel je vis, il n'y a que du rêve !


Voilà, je dors, je ris , je pleure ; je danse, je fabule, en bulle, bulle, j’étole mes nuits, mes jours. A rebours, A rebours, je détoure les contours de mon lit, et j’ennuie le plafond – Spectre blanc - . Voilà qu’il n’y a plus rien, que je danse, que je me tourne, retourne, que je danse encore en me murmurant : Ce soir, ce soir, je fais quelque chose.
Je ferme les paupières, je retourne le temps, les larmes, les rires ; j’arrête de compter mes fables, mes bulles, je vole dans ma nuit et enfin… Enfin je verrai une fantasque vision dans la blancheur spectrale. Les yeux clos à peine, sans effort, je me souviendrai de ce qui n’existe pas - plus ?
Il n’y a plus rien quand je dors. C’est seulement ça. Rien que mon lit, ma table de nuit, mon cendrier, mes clopes, mes souvenirs. Mon téléphone aussi. Mon téléphone.

- Allo tu dors ?
- Non.


Je rêve à toi et le monde s'écroule tourne autour de moi puis s'évapore en un long silence partant sur les rives d'un autre qui te plait plus que je ne me plais alors que la nuit étreint le silence de chaque geste l'Equilibriste rêve d'espoir alors qu'il saute et vole de sens encense les fluides d'une existence sans toi qui ne serait plus qu'un rêve visqueux et sale où lui même ne se retrouverait plus perdu parmi la vase fade d'un sentiment trop fort qui disparaît et se disloque lorsqu'il n'y a plus de rêve.


Oyez, oyez, braves gens ! Soyez serein, dormez tranquille, nous les avons vaincus. L’ennemi a disparu par delà les étoiles.
Il n’y a plus de rêve. Les loups les ont croqués. Sous la neige, dans la terre se tapissent les relents des anciens temps. Ils ont couru à la perte du vent, et les voiles gonflées d’espoir les entrainent plus loin encore, où les mots n’ont plus de sens.
Ils rêvaient. Quand ils croyaient aux Hommes, ils rêvaient. Aujourd’hui il n’y a plus d’Homme. Que des ruines et des passages perdus qu’ils cherchent désespérément.


Il n’y a plus de rêve. J’y suis arrivée. J’ai réussi à l’atteindre. Après tant d’épreuve, après tant de sang, tant de sacrifices, j’y suis enfin arrivée.
J’ai vendu mon âme, je me suis arraché le cœur, j’ai perverti mon esprit, j’ai sanctifié mon corps. Et me voilà. Au bout du chemin. D’élève, je suis passer maître.
J’ai violé un Ryze et une Sivir, j’ai ouvert en deux un Alistar et une Soraka, et j’ai eu un Yi pour le p’tit-dej ‘. Je suis Ashe !


Il n’y a plus de rêve, plus d’espoir, le temps s’écoule sur les froides pensées du monde laissant a la dérive les futures incertains. C’est dans ces ruines du temps, que meurt lentement le dernier espoir de l’humanité le dernier rêve, ces plumes tombes de ces ailes dépenaillé, il a triste allure le dernier ange des poètes, le dernier rêve de l’homme. Le petit être tombe a genoux dans l’apocalypse du concret, des larmes d’encre coulent sur c’est joue de plus en plus transparente. Il s’efface laissant derrière lui une société a l’abandon, au revoir ma liberté, dernier rêve des poètes, ma muse tant aimée.


L'abolition du rêve a été proclamé ce matin.

Tout citoyen pris à rêver sera déconnecté puis recyclé.
Cette mesure est prise pour le bien commun, trop de rêveurs s'égarent de nos jours et distillent des pensées subversives.

Il n'y a plus de rêve.


Il n’y a plus de rêve, plus de poésie
Il n’y a qu’un brin de folie qui se faufile et se défile
Qui se philanthropie pour se nourrir de vie
Un simple petit bout de joie qui croit et qui nous broie
Un contrecourant garant d’un amusement bien plus marrant
Que ce petit bout de rêve que j’ai laissé sur le bord de tes lèvres.


Un jour la lune s’est levé après le couché du soleil. Et tout fut fini. Le soleil de revint plus. Et la nuit dura. Encore et encore, sans fin ou presque. Et il n’y eut plus de rêve. Car tout fut rêvé. Encore et encore, les mêmes rêves furent assoupis et envolés. La lune pourtant brillait sans relâche sur le sommeil des dormeurs. Mais les rêves s’étaient enfuis.

Un jour enfin, quand ce fut presque la fin de tout, le soleil soupira dans son sommeil eternel. Ses rêves prenaient fin. Pour lui aussi tout était fini. Alors les étoiles dans le ciel nocturne s’évanouirent les unes après les autres. Et comme dans un rêve, le ciel devint bleu, puis noir. Obscurité envahie tout. Seule trônait la Lune, comme un phare inébranlable dans la mer opaque du ciel sans rêve. Et les uns après les autres, les dormeurs s’effacèrent. Il n’y eut plus de rêves et il n’y eut plus de rêveurs.

Car les rêveurs errent sans fin et sans espoir sur le firmament du monde. Somnambules et équilibristes hésitants au confins du temps. Et sans rêves parés de lumière et d’instant pour peupler le silence de leurs paupières, ils s’endorment. De ce sommeil profond et silencieux. Ce sommeil puissant qui laisse muet la ligne du temps. Tout fut dit et pensé. Tout fut rêvé. Et dans un souffle glacial, le temps balaya tout, laissant la Lune. Seule dans la noirceur des ténèbres.


Participants dans le désordre : Sanz, Melaka, Seed of Madness, Cassiopée, Erlidann, Teysa, Taranis, Lilith

Vous pouvez bien sûr discuter autour du sujet, des textes, etc.

arf !

j'ai vraiment raté qqch :-(

très beau boulot tout le monde.

Autant de style, de genre et d'engouement réunis à la fois ^^

Ca vous a bien inspiré en tout cas

Il suffit de si peu pour refaire un monde dvb. Regarde !! Et tu en fais partie cette fois.

Citation :

Mosaïque d'écriture sur le thème : " Assez de rêves : assez rêvassé "
Ecrite par dvb, Lilith, Sanz, UF et Cassiopée.
Temps limité à 5mn.

Le toucan prend son essor. Son vol gracieux dans les limbes de l’aube l’entraine déjà loin de lui-même. Il y a là un homme qui lit le journal dans une musique aux paroles bédouines, entraînante et tropicale. Tu t’appelles Marie ici, tu as le visage d’une autre mais je te connais comme je t’ai toujours découverte, nuit après nuit. Demain – tout de suite ? – je te dirai mon amour, je t’avouerai ce sentiment éternel et serin que nous partageons cette nuit. Tu es une autre et tu as le visage de Marie. Je t’aime et demain…
Aujourd’hui
J’ai rêvé ? De quoi déjà ? Il y avait un oiseau qui lisait un journal bédouin.



Arrête ! C’est un ordre ! Tu as assez rêvassé pour trois vies humaines. Tu restes là à rêvasser comme un nuage paresse dans les airs. Tu as assez rêvé pour barbouiller le ciel de tes images. C’en est trop. Tes rêves m’envahissent. Ils s’échappent de ton corps comme un cortège improbable et partent à l’assaut du monde. Ils me retiennent en otage près de toi. Ils encerclent mon corps et s’assoupissent à l’orée de mes paupières. Où sont tes lèvres et tes bras ? Je ne te veux plus rêveur. Je te veux avide. De moi. Laisse donc tes mondes imaginaires à leur fantaisie onirique. Assez rêvé. Embrasse mes mains et mon cou. Réveille-toi et parcours-moi.



Assez de rêves : assez rêvassé. Il doit y avoir une raison sensée et même démoralisante à cet échangé enjoué, à ce rendez-vous avec Sa Magnificence. Les petits scenarios de carton-pâte fondent lentement dans mon adrénaline alors que je suis introduit dans le bureau du Grand Boss.

« Juniard » m’interpelle-t-il.
« Oui ? »
« Est-il possible que je vous aie vu quelque part, dans une situation pour le moins équivoque ? »

Je suis outré ; le grand manitou, le Très Grand, le PDG mythique de la Grande Laiterie passerait donc son temps - sans en faire mystère - à regarder du porno underground letton ?!



" Assez de rêves : assez rêvassé " disait le père à l’enfant.
« Assez de bagues : assez baguassé » disait la pie du haut de son arbre.
Nous avons faim ! Nous voulons du concret ! Cessons ces temps qui nouent, qui nous volent, qui voient en nous.
Un rêve, c’est l’onde qui se noie, c’est la peur qui s’éloigne ou c’est le noir qui nous broie.
Trop de rêves, la tête alors s’enfuie, le vent dans les voiles et court vers les étoiles.
Le père n’aime pas ça et la pie bague à part.



Assez de rêves. Dans les yeux, le nez , les tympans ; dans la peau, l’eau, le sel. Assez de rêve pour tout transporter. Je veux croire qu’il ne restera rien. Pour qu’il n’y ait plus rien. Saltimbanque, et claudiquant – clodo ? – j’aurai assez de rêve. Parlez-moi de votre vie, dites-moi ce qui vous revient. Tout à la fois, sans pause, dans le silence. Dessinez moi vos ses yeux, son nez, ses tympans. Votre vie, est ce vous ? Donnez-moi tout. Moi je n’ai rien. Plus rien. Parlez-moi de votre vie. Moi j’ai tout. Tout ce que vous voulez jeter, piétiner, tout ce que vous enterrerez. Il me faut seulement assez de rêve, pour exister moi aussi. Sans vous. Quand il n’y aura plus rien.

En effet j'aime l'exercice et la convivialité qui en ressort.

Les rendus sont là aussi très intéressants et c'ets toujours sympathiques de prendre un peu de temps en direct pour commenter aussitôt entre nous les créations.

Une expérience à refaire !

Comme c'est toujours un plaisir d'écrire ensemble. Je n'ai pas résisté à lier à nos petites créations instantannées ce joli poète qu'est Phlaurian.

Citation :

Mosaïque à plusieurs mains: Phlaurian, Lilith, Tàranis et Cassiopée
5mn pour écrire
une phrase "Brouillon de rêve en pot de confiture"

Brouillon de rêve en pot de confiture

Ce matin là je me suis levé, la tête en bas et le cœur à l’envers. Mon corps était encore tout chiffonné d’une nuit de douceurs. Mes lèvres portaient encore les traces des morsures du grand rêve dans lequel j’avais plongé. Seule, ma peau moite et humide semblait froissée par des souvenirs qui venaient s’y glisser.
Alors, j’ai pris le rêve à pleine dents. J’en ai croqué les grands moments et j’ai mis ce brouillon en réserve dans un bocal, à dormir chloroformé, dans le fond de mes pensées.






Brouillon de rêve en pot de confiture ne s'étaient pas mélangés au reste du monde depuis belle lurette, il faut dire qu'ils n'avaient que peu de vues sur l'idéal, et que leurs yeux n'étaient pas si myopes, et que... que la mémoire leur manquait, faisait des faux qui traçaient dans les cercles des champs des chants d'hercules et croissaient comme les corbeaux sur la tige de soie noire des blés bleus, balbutiant...
les èves de se voir se surent ivres, et se tirèrent les poils, des canifs, couleur givre, voulurent vivre et broyer - croyez-le ou non - le reste de bribe d'effilochement de conscience qu'il me restait encore au matin du réveil...
et le réveil m'atteint, de face, en plein fouet, je jouais à vélo à feuilleter le jour, je m'en foutais d'l'amour, je m'en foutrai toujours d'ailleurs, il se fait tôt, il se fait tard, j'sais plus...






Brouillon de rêve en pot de confiture
Qui s'étale et s'emballe sur ma peau
Comme on étale une étrange mixture
Sur les confins d'un cadre de tableau.

Ce sont mes rêves jetés en pature
A leur sentence ainsi crachée
Que je regarde peut être c'est sur
Fondre au soleil de leur souillure.

Venez à moi filigranes envolés
Courir sur mes cheveux gris
Et descendre le long de mes plis
Comme sur une danse ensevelie.

Brouillon de rêve en pot de confiture
J'abandonne toutes mes armures
A vos souhaits tendres et impurs.






Prenez quelques kilos de papier usé et mixez-les finement. Puis, accompagné d'autant ou plus de kilos de sucre, mettez dans une grande marmite sur un feu bien nourri. Ah, et n'oubliez pas l'eau ! Sans quoi votre papier ne fondra jamais. Portez à ébullition puis laissez mijoter quelques heures, quelques jours, le tout est que vous obteniez une mixture lisse et liquide. A ce stade, vous pouvez mettre en pot.

Attention ! Ce n'est pas à consommer, mais à utiliser en bain. Ne vous étonnez pas, ce n'est qu'en s'immergeant dans les idées jetées que vous pourrez atteindre l'état de béatitudes propre aux rêves les plus beaux et les plus fous. Vous aurez à portée de main la réalisation du moindre de vos désirs.

A consommer sans modération.

bien qu'assez loin de ce forum depuis belle lurette, je dois avouer que je suis tout-à-fait re-partant pour ce genre de choses... ok, ça risque d'être difficile pour moi de réussir à venir chatter souvent, mais sérieux, c'est fun, ça vaut le coup...

Citation :

Mosaïque à 5 mains: Erlidann, Smirtnoff, Lilith, Tàranis et Cassiopée
5mn pour écrire
une phrase "L'heure tourne"

Une immonde mouche bourdonne à mes oreilles ces incessants rappel sans cesse ressassés :

"L'heure tourne"

Une lente monotonie qui m'obsède.
Pas un jour ne passe sans ce strident signal de la fuite du temps.
Tant et si bien que je ne peux pas m'empêcher de me pencher sur ma montre à chaque instant.

"L'heure tourne"

Aucun moyen de l'oublier et inutile de lui résister.

Il faut ployer.


L'heure tourne.
Le retourne. Retourne derrière, à l'envers ou dans le sens des aiguilles, rotation à 90°, trois heures, un cycle de sommeil, je me réveille et mes yeux tournent, le lit bascule, j'ai changé de côté, je pointe l'autre Nord c'est mieux pour dormir, qu'est-ce que ça me plaît. Dans cinq minutes je tourne encore. Sans heurt, je suis tout en mousse, une pierre qui roule sur place, sous la couette de mon cerveau vide, peuplé de haricots.

le temps n'a pas de prise sur le monde. Mais pour tout le reste et tous les autres, l'heure tourne. Sans répit et sans relâche les secondes se succèdent, les minutes s'égrènent et les heures deviennent des jours, des mois, des années.

Mais jamais le temps n'étend son emprise sur le monde. Il glisse sur lui l'espace d'un instant, éphémère et immortel. Non, le temps n'a pas son mot à dire sur nous. Ni sur nos mondes imaginés. Nous les avons brossé d'immuabilité pure. Imperméables aux tics et aux tacs assourdissants. Nous les avons rêvés intemporels et secrets, comme les paradis perdus de nos ciels évaporés. Alors sans un bruit, nous glissons hors de ce temps joueur qui enchaine les corps et corrompt les esprits.

Mais prenez garde, vous autres qui dansez à l'extérieur de notre monde invisible. Pour vous l'heure tourne, sans répit et sans relâche, sans fin. Vous n'échapperez pas à sa tourmente lancinante. Chaque seconde s'en va. Lentement. Et si vite.

L'heure tourne et se détourne, je me retourne et la contourne.
Tourniquet de vent, symbolique de l’histoire qui fut mienne autant que tienne
Quelle est cette folie égocentrique qui accroche chaque instant pour égrainer le temps ?
Au temps pour moi, c’est en son centre qui je m’y vois. A toute allure, à toutes les heures.

L'heure tourne.
Les yeux fixés sur la pendule suivent les aiguilles. Une heure. Deux heures. Trois heures. Je fuis, hypnotisée, et tourne, tourne, à en perdre les pédales, l'horizon et la raison. J'écris quelques mots bancals griffonés à la hate sur un bout de papier. Ils étaient pour toi quand tu l'avais voulu. Ils étaient pour moi puisque tu n'existais pas. Et ça s'emballe, la course folle qui trébuche et s'étale. Je bousille mes folles croyances à coup de stylo enragés.


Toujours aussi intéressant comme exercice, à refaire.

Le premier exercice laissant sa place prochainement à un autre exercice, je vous invite, si vous voulez poursuivre ce type d'écriture, à vous rendre dans la section "exercices communs" de l'académie pour écrire autour d'un thème prédéfini, ou de les poster dans les bibliothèques si vous désirez écrire hors de ces sujets.
Il demeure possible de régir à la suite de ce sujet.