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 Le Naufrage

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Talys

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MessageSujet: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 20:40

Ils ne sont plus les bateaux du soleil, que des maillons sans chaînes, arrimés aux sirènes, d’invisibles mirages…

Il la regarde. Elle est si belle. Si rayonnante, son étoile. Elle lui sourit, d’un sourire plein de charme et de mystère, plein de rêves aussi, et de souffrances qui lui restent étrangères. Elle lui sourit, ses lèvres roses, si douces, si tendres, étirées à l’infini sur ses petites dents, si blanches, si belles. Elle lui sourit, dans son regard, ses petits yeux, cernés de noir, ses si longs cils, qui battent le ciel et ses miroirs. Elle le regarde, de ses prunelles ombragées, ses prunelles d’ébène, ses prunelles de vérité qui sans arrêt l’appellent. Elle le regarde, elle n’est qu’amour, que douceur, magnifique, si sensible et si belle. Elle le regarde, le temps balayé de ses beaux cheveux noirs, brillants de vie, ombres insoumises de sa lumière. Elle n’est pas femme, n’est plus enfant, elle est juste le passage d’une jeunesse incandescente et éternelle sous le vent. Elle est si belle, fidèle à ses heures sombres, elle est son âme et son réel. Elle est sa vie, la moitié de lui-même, celle qui le complète et le rend immortel. Elle est le monde, entre ses courbes rondes, à travers sa silhouette, pleine de grâce sensuelle. Elle est comme ces fleurs, qui embaument les prairies, elle est comme l’orage, qui gronde dans les nuages. Elle est un ange, qui vogue dans l’enfer de ses nuits, qui le frôle de ses ailes lors du profond sommeil. Elle est le temps, qui s’écoule et qui fuit, qui se suspend et qui s’enfuit. Elle est le silence, le chant des oiseaux dans ses plaines, elle est l’infini de ses grèves infidèles. Elle est le sang, qui fait battre son cœur, qui s’échine dans ses veines, elle est les larmes qui inondent son visage et emportent sa tristesse. Elle est l’avenir, juste à portée de main, elle et ses petites mains, de toute petite fille. Elle est tellement fragile dans son cocon-chimère, elle se rend si sensible, à ses paroles amères. Elle est sienne, enchainée existence qu’ils mènent tous deux, elle est reine, de ses moindres absences, de tout ce qui l’étreigne. Elle, son visage, et ses traits tous si purs, elle, petite fée d’émerveille contre ses joues toutes blêmes…
Elle est là, elle, seulement elle, son ombre apprivoisée. Elle est là, sans cesse, à ses côtés. Elle est là, sous les écumes des vagues, balancée doucement tout près du bastingage… Mais il n’a qu’à tendre les doigts, soulever ses paupières, pour que son image s’estompe, en volutes trop cruelles…

Il n’y a plus de bateaux, il n’y a plus de soleil. Il reste juste le mirage.

Il n’y a que les dalles grises, sous les gouttes de pluie, qui mènent jusqu’à l’église.

Il n’y a que les fleurs, reposant sur les tombes, il n’y a qu’un cimetière, tout au bout de ses rêves.

Il n’y a que la peine, les remords et la fièvre qui embrasent ses nuits. Il n’y a plus que le regret, la souffrance et la haine, parce qu’il n’y a plus de vie, au fond de ses prunelles…
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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 20:44

Elle est merveille, silence et chaos, elle est souveraine des jours, finis bien trop tôt, elle est la guide d'un jeune abandonné, la servante d'un mal délaissé, elle est rêve et insouciance, elle n'est plus pure, ni chaste, elle est femme, au cœur de granit.

Il est bien long ce chemin sinueux qui mène jusqu’au cœur de cette vieille église. Il est bien dur de ne pas s'arrêter pour envelopper du regard le royaume des damnés.
Perdre, perdre un être cher, aux paroles si douces, perdre un être aimé, aux douceurs si belles.
Elle est éternelle, elle est magie et souvenirs, elle est silence, elle est chaos.

Dans les âmes des hommes, qui voient la mort comme une fin, s'abattra la vérité, nue, et crue, que la fin n'apparait qu’à la mort des souvenirs, et que la fin du cœur, elle, n'entraine que les larmes, et en aucun cas, une fin obscure.

Elle est amour, elle est beauté, elle est vivante...

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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 20:58

Dans son cœur, à travers ses paupières, son cœur palpite encore. Il la voit, la distingue, à chaque coin de rue, dans chaque sourire, sur chaque femme. Il la voit, il croit la voir, la sentir près de lui, qui l’épie en silence. Il la distingue dans chaque brin d’herbe, dans chaque vague, sur chaque nuage. Sans y penser, il l’aperçoit sur son soleil, son petit fantôme perché sur les reflets de la lune lointaine. A chaque brise du vent, il frissonne sous son souffle, et se laisse aller à ses mains qui l’effleurent encore de ses douces caresses. Pour lui, elle vit encore, puisque sa raison ne peut lui donner tort. Il l’a aimé au seul premier regard, rien qu’à ses premiers mots, à son sourire charmeur. Il l’a aimé, il l’aime et ne cessera jamais, parce qu’elle est elle, et qu’elle est immortelle. Elle est encore là, il le sait. C’est seulement qu’elle se cache, parce qu’elle a bien trop peur. Parce qu’elle est trop fragile. Parce que ce monde impur, n’est pas fait pour les anges. Parce qu’elle est bien trop belle… C’est seulement la nature qui la rappelle à elle. Ce sont juste les oiseaux, qui l’emmènent voler, ce sont juste les sirènes qui résonnent en elle. Non, ce n’est pas la mort, elle si pure et si blanche, elle ne saurait être trop obscure pour éteindre sa lumière. Non, ce n’est pas la faucheuse, ce n’est pas ce démon qui saurait la souiller. Elle est si belle, sa colombe, son éternel, trop belle pour partir, elle ne peut pas partir… Elle est elle, juste en lui, aux tréfonds de son être. Elle, liberté souveraine, forteresse imprenable… Elle, inaccessible, pourtant si proche. Si proche de lui, si proche d’eux… Elle qui l’aime tant, lui, dont elle a tant besoin… Elle ne peut pas le laisser, puisque le laisser serait la détruire… Elle est encore là, c’est seulement qu’elle se cache… Elle reviendra, très bientôt, il le sait… Ils leur montreront… Que ce sont eux qui se trompaient encore… Elle est là, elle vit, il n’en saurait être autrement. Elle est là, elle vit… C’est seulement qu’elle se cache…
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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 21:01

Jeunesse écarlate et éclatante qui fait briller la lueur dans les yeux de l'homme pur, et qui, dans un soupir, murmure aux pauvres impies la puissance de l'amour et du courage, courage de vivre, courage de survivre, malgré la mort, malgré les aléas de la vie.
Il n'y a somme toute que deux types de personnes, les Courageux et les Lâches...

Les courageux, eux, pleurent aussi lors d'un enterrement, mais, quand la dépouille repose dans le sol, ils prennent parole et disent : "Un grand cœur dans les étoiles, mais Un long souvenir dans le cœur."
Les Lâches, eux, pleurent, pleurent, et se plaignent du sens de la vie, le sens des choses de l'existence… Elle l'avait compris, il l'avait compris, et pourtant, il ne peut empêcher les larmes de couler...
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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 21:02

S’il faisait partie d’une catégorie ou d’une autre, il ne saurait le dire… Alors que la jeunesse, sa jeunesse, leur jeunesse venait de se briser dans un effroyable silence, sur le fracas des vagues, sur les lames des rochers, alors que le temps leur avait été volé, dilapidé, en une seconde de trop… Que lui restait-il à présent qu’elle était partie, qu’elle ne reviendrait plus… Qu’elle resterait lumière d’entre les ombres mais qu’elle n’éclairait plus jamais son chemin. Que lui restait-il dans ce brouillard infime, glacial, sans vie ? Pourquoi parlerait-il de courage, que pouvait signifier le mot lâcheté alors que pour lui, rien n’avait plus de sens ? Alors que devant lui, ne s’étendaient plus que des landes désertes, arides, brûlantes, sans aucune promesse, sans aucun avenir… Alors qu’il marchait sans plus regarder où il allait, sans plus voir les gens qui l’entouraient. Il était seul à présent, seul devant la réalité du monde et ces aléas de la vie qui, en une seconde, pouvait bouleverser un univers entier… A le faire basculer dans un abime de désespoir, où l’air ne ralentit plus la chute, où le fond ne l’arrête même pas. Il ne pouvait fermer les yeux sans retrouver son sourire, sa voix, son rire… Il ne pouvait plus trouver le sommeil au milieu de ses larmes, sous la pompe irrégulière de son cœur… Son cœur qui l’abandonnait aussi, sans un soupir, sans un regret… Qu’importe qu’il soit lâche, au diable le courage… La rejoindre, c’est tout ce qu’il voulait… Et l’attente insurmontable ne laissait place à aucune autre alternative… Simplement la rejoindre… Où qu’elle s’en soit allée…
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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 21:02

Suicide, rien de plus simple que le Suicide… Un acte sans passion, sans haine, juste un acte de chagrin tragique et inassouvi où se baigne la peur de vivre sans une personne, sans un objet, ou sans un quelconque service existant… Le suicide, pourquoi ? Pour qui ? Dans quel but ? Et comment ? Toutes ces questions traversent mon esprit, toutes ces questions agrippent mon cœur et me font chavirer...

Il n'y a rien d'autre à faire, me dis-je, rien d'autre à voir, à sentir, à vivre, car sans elle, plus de vie.

Mais non, elle est morte, oui, mais moi je vis, et si je suis là, ce n'est pas pour mettre fin à mes jours, pas pour mourir dans la tristesse, mais survivre, et grâce au bonheur, pour vivre...

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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 21:10

Mais de quel droit lui avait-on enlevé le bien le plus précieux qu’il possédait ? Lui, l’enfant perdu au milieu du passé, qui bien avant de la rencontrer avait depuis longtemps égaré le goût de la vie, le goût des plaisirs simples, devenus si amers et si acres, devenus bien trop rares… Il n’avait trouvé l’espoir que le jour où son regard avait croisé le sien, et maintenant il n’était plus qu’un miroir sans reflet, sous les nimbes blancs de la mort. Et maintenant, il continuait à errer, errer sans fin, effleurant de ses doigts sanglants la frontière d’entre les mondes, sans cesse attirer par l’appel des esprits, de son esprit qui résonnait encore en lui. Qu’il ne pourrait jamais faire taire. Elle était ancrée en lui, jusqu’au plus profond de son être, parce qu’elle était devenue sa seule famille, son seul repère, et que maintenant, il n’avait plus rien, rien d’autre que sa perte. Et ses amis, ignorants inconnus, qui tentaient de le faire rire, tous ses gens insignifiants toujours à l’affut du moindre sourire, toujours de ces mêmes questions… Non, il n’allait pas bien, et non, ça n’irait pas. Il était seul, et vautré dans sa solitude pour ne plus en sortir. Oui, il voulait mourir, parce que vivre sans elle, ce n’était plus du tout vivre… C’était seulement survivre, en pleine agonie, c’était seulement retenir d’une main qui s’étiolait le poignard pointé droit sur son cœur, c’était seulement regarder fixement les étoiles chaque soir en se demandant laquelle des plus brillantes elle était… C’était seulement vivre son cauchemar éveillé, sans plus d’espoir de se réveiller…
Mais qu'avait-il donc fait pour mériter cela ?
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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 21:12

Après tout, pourquoi pas ? Pourquoi ne pas mourir, enfin, alors que le monde s'écroule ? Pourquoi rester, si la vie nous fait toujours des coups bas, pourquoi lutter, si elle détruit tout, pourquoi construire, pourquoi ?
Par fierté ?
Par honneur ?
Par vengeance ?
Je ne saurais le dire, je ne saurais le comprendre, mais je sais que je ne dois pas baisser les bras, pas temps que je suis, pas tant que j'ai ma propre conscience, ma propre existence… La vie m’a fait souffrir? Alors à mon tour, je vais lui rendre la monnaie de sa pièce...
Elle m'a voulu pauvre ? Je deviendrai riche.
Elle m'a voulu ignorant ? J'aurai le savoir.
Elle m'a voulu triste ? Je serai heureux.
Elle a voulu sa mort ? Je la ferai revivre de mes souvenirs.

Jamais, non, jamais la vie ne pourra gagner son combat contre un homme qui ne recule pas, qui l'affronte, et lui bloque le chemin.

Prends garde, Vie, je reviens, j'ai été perdu, mais je me suis retrouvé.
Je me suis égaré, mais finalement, je prends conscience de la vérité.

Prends garde, Vie, je reviens…
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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 21:13

Insomnie. Coma. Réveil. Travail. Insomnie. Coma. Réveil. Travail. Enfer…

Voilà à quoi se résumait sa vie. Des nuits aux yeux grands ouverts, plantés dans le plafond. Des nuits aux larmes intarissables devant les vestiges du passé. Une veille agitée quand la fatigue l’emporte. Une veille sans repos, sans espoir, pleine de cauchemars. Un réveil souvent brutal, solitaire, effroyable. Un réveil douloureux, encore un, et sans but. Puis une marche, d’ectoplasme, vers son bureau, pour un travail artificiel, sans but. Une marche d’absolution, pour s’occuper l’esprit, et pour ne pas sombrer. Tout n’était qu’un enfer, qu’un monde superficiel, qu’une comédie de plus dans le drame de sa vie. Il se battait, certes, mais il savait que dans toutes les batailles, dans toutes les guerres, le seul vainqueur était la Mort. Et il se battait, s’échinant au travail comme un forcené voué à l’esclavage. Il travaillait, multipliant les heures improductives, pour le seul plaisir de se dire qu’il ne laissait pas tomber. Qu’il n’abandonnait pas. Il souhaitait tellement la retrouver… Mais il savait que s’il le faisait, elle ne le lui pardonnerait pas. Elle, elle avait toujours cru en lui. Elle avait toujours su prendre soin de lui, par ses gestes, et ses paroles tendres. Elle, elle avait toujours refusé son attirance pour la facilité et elle le tenait par ses regards noirs, ses airs froids, qu’il ne pouvait supporter. Tout ce qui lui importait, c’était sa reconnaissance et sa fierté. Son amour inconditionnel. Ses reproches étaient autant de lames de couteaux remuant dans son âme, sa déception était pire que toutes les douleurs imaginables. Et il se battait… dans la débauche, réfugié dans ses nuits d’ivrogne, dans l’oubli qu’est la pire des facilités… Il ne voulait pas boire tant chaque soir, mais la force des souvenirs était telle que la torture qui lui était infligée n’avait plus d’autre remède. Alors il oubliait un peu, chaque soir, avant de se retrouver seul une fois de plus… Il voulait changer de vie, déménager très loin d’ici. Il ne voulait plus de ces airs compatissants, de cette pitié qu’il lisait sur tant de visages devenues étrangers. Il ne voulait plus de ces témoignages, les témoignages du fait qu’il avait tout perdu, si ce n’est la détermination perverse de se venger d’une entité abstraite et si injuste… Ah, mais que n’aurait-il pas donné pour une fois, juste une fois, écrasé son mépris et leurs condescendances, que n’aurait-il pas donné pour les renvoyer un par un, six pieds sous terre, pour ne plus avoir à les souffrir… Il vivait mais son cœur était mort avec elle. Et peu à peu, il devenait insensible à toutes choses, prenant même du plaisir à la souffrance d’autrui… Et peu à peu, il s’enfonçait dans la folie dévastatrice qui le pénétrait… Jusqu’à ce qu’il ne reste en lui plus aucun sentiment humain…

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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 21:15

« Elle veut jouer, alors je joue…», hurla-t-il un beau matin alors qu'il se réveillait d'un habituel cauchemar.
Sans comprendre ce qu'il faisait, il sortit de chez lui, en caleçon, un couteau, une arme tranchante et aiguisée à la main.
Sans prendre le temps de savoir où il allait, il entra dans un appartement miteux, sans perdre de temps, il défonça la porte en bois et sourit de toutes ses dents quand une fillette et son père se mirent à crier devant la vision de ce démon fou furieux.
Sans réfléchir, il attrapa la fille par les cheveux et l'égorgea simplement… Son sang gicla sur le visage de son père hébété et quand il réalisa que la vie de son enfant avait basculé, il se jeta sur son assassin, qui lui envoya un crochet du gauche, avant de lui planter sa lame avec un craquement sinistre entre les deux yeux.

Essuyant le sang qu'il avait sur les doigts, le jeune homme se mit à rire aux éclats.

« Tu veux jouer, on joue maintenant. »

Il arracha alors le réfrigérateur du mur et l'envoya s'exploser contre le mur opposé, soulevant la table, il la fracassa contre la monture de la porte et dans un dernier effort, enfonça son poing fermé à travers les plaques de plâtre qui formaient les cloisons.
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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 21:18

Depuis qu'elle était morte, il n’avait jamais été aussi bien.

C’est les mains couvertes de sang qu’il sortit de l’appartement, qu’il traversa la rue déserte et qu’il poussa rageusement le battant de sa demeure. Personne ne l’avait entendu. Personne n’avait compris. Personne ne l’avait vu. Il s’en étonna mille fois mais cela ne fit qu’augmenter son émerveillement. Ces gens-là ne devaient pas mourir. Leur jour n’était pas encore venu. Mais lui, il en avait décidé autrement. Et maintenant, ils étaient morts. Sans que l’on sache pourquoi. Il resterait à jamais le reflet de la terreur qui brillerait pour toujours au fond de leurs prunelles vides de toute existence. Il leur avait ôté sans forme de procès ce qu’ils possédaient de plus cher en ce monde, sans un regret, sans un regard en arrière, sans même ciller. Tuer un enfant ne l’avait pas touché. Lire l’horreur et le plus pur chagrin qu’il soit dans le regard de l’homme ne l’avait pas même effleuré. Il n’était qu’une coquille vide à présent, animé par un seul et unique sentiment, un seul et unique désir à assouvir : la soif de vengeance. Il avait perdu la raison, mais n’en avait plus assez pour s’en rendre compte. Il était trop longtemps resté vautré dans sa solitude et dans ses souvenirs atrocement douloureux pour espérer jamais s’en sortir. Mais voulait-il seulement en sortir ? De cet état de transe qui l’avait poussé à une telle extrémité ? Qui avait possédé sa main, sans qu’elle ne tremble, qui avait serré ses doigts contre le manche de la lame, et qui l’avait abattue froidement, sans aucune once d’hésitation ? Alors qu’il risquait de se faire prendre, qu’il aurait pu être arrêté, envoyé en prison, ou pire, à l’asile. Que voulait-il vraiment ? Se venger, c’était tout ce qu’il voulait. Et oublier, surtout oublier. Oublier pourquoi il était devenu cette sorte d’animal en quête de victimes desquelles se sustenter…
Il s’assit sur son canapé défoncé par l’âge et ses nuits de folie, les yeux fixés sur les gouttes écarlates qui suintaient encore de ses doigts congestionnés par la haine. Dans son esprit, la scène se passait et se repassait des centaines de fois sans qu’il n’en éprouve aucun remords, sans qu’il n’éprouve rien d’autre d’ailleurs. Il venait d’enterrer le peu d’humanité qui lui restait avec ces deux innocents. Et cette petite fille, qui hurlait, muette d’épouvante, et qui tombait sur le sol taché du fluide vital qui s’échappait de sa gorge tranchée… Et son père qui était venu la rejoindre quelques secondes plus tard, dans un dernier gémissement à fendre toute âme excepté la sienne… Et sa mère qui… Et sa mère ?
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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 21:19

Elle s’arrêta alors, et cria de toutes ses forces devant le corps déchiqueté de sa petite fille. Son mari lui aussi gisait dans une mare de sang. La maison était sans dessus dessous, mais ce n’est pas cette image qu’elle grava dans sa mémoire, mais bien celle de sa famille, égorgée, vidée de son sang et reposant tels des détritus sur le parquet lustré de la cuisine. Quand la police arriva sur le lieu du crime, elle fut également sidérée par la violence du carnage.

Et la mère ? Cette question hantait l’homme depuis quelques temps déjà. Il avait été transcendé en tuant la fillette et son père, et maintenant, l’image de cette femme qu’il ne connaissait pas lui emplissait l’esprit. Il devait finir son travail, accomplir son dessein jusqu’au bout.
Heureusement pour lui, les journaux parlèrent d’elle au bout de trois jours. Dressant le tableau dramatique de celle qui avait tout perdu. Décrivant les cadavres avec maints adjectifs. Faisant ainsi revivre à l’assassin les somptueux instants où il avait coupé la carotide de l’enfant. La fin de l’article précisait que la femme était logée en ce moment même dans le commissariat central de la grande ville de Mineapolis. Le journaliste qui l’avait écrit s’était-il imaginé à quel point cette erreur allait leur coûter cher ?
Submergé par ses sentiments, il s’habilla d’un jean noir, d’un polo à manches longues couleur de jais et enfila une cagoule, avant de monter dans sa Ford bleu marine, et de rouler en direction de la ville.

Une fois arrivé, il ne perdit pas une seconde en plans futiles, il entra dans l’édifice public, désarma le gardien et lui tira une balle dans le crâne. Envoyant ainsi sa cervelle se promener sur les murs voisins. Alarmé par la détonation, deux policiers coururent dans le hall, trouvant leur collègue avachi et sans vie, ils dégainèrent leurs armes. Trop doucement pour inquiéter l’homme, qui envoya une série de balles sur ses nouveaux adversaires. Un trou dans la gorge, le premier tomba sans demander son reste. Son camarade regarda perplexe les bouts de chair humaine qui reposaient sur sa main droite. L’arme qui se trouvait dans celle-ci n’eut pas le temps d’être utilisée. Lui aussi s’effondra, le projectile de métal niché dans le cœur.
Avançant sans précipitation, l’homme ramassa les revolvers qui traînaient au sol, ainsi que des munitions. A peine se relevait-il que d’autres arrivaient déjà en criant. Partout, les alarmes hurlaient leur avertissement.

Et la femme ne comprenait pas ce qui se passait. Égarée dans son infini chagrin, elle n’avait pas entendu les coups de feu. Quand enfin un policier lui ordonna d’enfiler un gilet pare-balles, elle comprit que la situation était grave. Elle suivit l’homme dans un dédalle de couloir, prenant conscience des bruits de lutte ainsi que des gémissements aigus d’âmes en train de s‘éteindre. Mais que se passait-il ?

Du sang coulait sur son polo noir. Mais ce n’était pas le sien. Il ne comptait plus les policiers qu’il avait violemment tués. Sur l’un d’eux, il avait ramassé une matraque télescopique, et depuis, il ne tirait plus guère de coups de feu, et préférait de loin fracasser les crânes de ses opposants. Alors qu’il avançait dans un couloir éclairé d’une lumière blanchâtre, un officier lui barra la route. Le buste bien droit, les deux mains sur son arme, il n’eut cependant pas le temps de tirer qu’une balle vint se nicher dans son poignet droit. Lâchant un cri de stupeur, ainsi que son arme, il aperçut alors la matraque de l’homme foncer vers son visage. Celle-ci rencontra son nez, qui se brisa dans un craquement lugubre. Du sang dégoulina sur les lèvres du policier. Mais elles ne furent pas jalouses du sort de l’appendice nasal très longtemps, bientôt, un nouveau coup vint les éclater. Sentant ses dents tombées sous l’assaut de l’arme, le policier ne pouvait plus bouger. Paralysé par la douleur, il n’en était encore qu’aux prémices de la torture. Quand un énième choc lui arracha un œil, il sombra dans un sommeil de plomb. Il était mort. Cela n’empêcha pas l’homme de se défouler encore et encore sur son cadavre chaud. Et quand il eut fini, on pouvait distinguer le sol poisseux de sang à travers les restes de son visage.

Quand elle glissa sur ce qui lui avait tout d’abord semblé être de l‘eau, elle percuta alors le corps tiède d’un homme, le ventre percé de plusieurs trous. Elle hurla. Le visage figé de son mari lui revint en mémoire. Détournant le regard de l’homme au sol, elle appela à l’aide, elle avait perdu le policier chargé de sa surveillance dans la folle course pour sortir de l’édifice imposant.

Une plainte stridente attira son attention. Une femme. Elle. Il se mit à courir. Plusieurs policiers croisèrent sa route, mais il ne leur accorda aucune importance, se contentant de frapper violemment à la tête de ceux qui avaient la malchance d’être assez près de lui. Ou de tirer une balle entre les deux yeux aux autres. Quand il l’aperçut, il sut que c’était elle. S’époumonant au milieu d‘une flaque écarlate. Mais ce fluide vital éparpillé sur le carrelage n’était malheureusement pas le sien. Du moins, pas encore se dit-il. Alors qu’il s’approchait, une dizaine de policiers l’encerclèrent. Faisant feu sur eux, il réussit l’exploit d’en tuer deux d’un coup. La balle transperça la carotide de l’un pour aller se nicher dans le nez de l’autre. Éclaboussant ainsi d’un sang visqueux l’homme se trouvant à sa gauche. Mais pris sous les assauts de matraques, le tueur dut reculer dans un couloir. Il n’eut que le temps d’envoyer en vitesse une balle s’envoler vers la femme.
Une brûlure puissante dans la jambe droite arracha à sa cible un hurlement perçant. Deux policiers la prirent alors par le bras, et la sortir de la salle, la guidant vers la sortie la plus proche.

Trois hommes venaient encore de mourir. Il les avait tués sommairement, sans faire attention à la manière. Arrachant la gorge de l’un d’eux avec ses dents. Écrasant le front d’un autre sur le mur de briques blanches. Dégainant le couteau de celui-ci, il avait proprement décapité le troisième. Un quatrième traînait au sol, aveugle. Il lui avait arraché les deux yeux, lui enfonçant les orbites, le couteau dans la main et le visage à demi recouvert d’une cagoule en lambeaux dégoulinante de sang. Le goût amer de celui-ci dans sa bouche ressemblait au goût de la défaite. Il ne l’avait pas encore tuée.
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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 25 Jan - 21:22

Le rêve. Fruit de l’inconscient en plein éveil. Données fragmentaires, absurdes, partielles. Images refoulées, muettes, secrètes… Le rêve dans toute son intensité, satisfaction indirecte de pulsions détournées… Je ne suis plus que rêve, cauchemar et horreur. Je déambule dans le néant de ma conscience, je ne suis que folie, échappant à toute autorité extérieure. La maitrise de soi qu’on m’avait inculqué s’est subitement envolée… La sublimation de mes désirs ne me contente plus et je ne peux les différer. Mon corps n’est plus qu’un navire sans capitaine, je ne le contrôle plus. La destruction est mon seul port. De multiples tendances désordonnées, nuisibles, dangereuses m’assaillent de toute part… Aucune réalité ne peut s’adapter à ce que je deviens… Je suis une machine aux rouages trop complexes, et mon huile est faite de graisse humaine. L’horizon qui m’appelle n’est qu’un lointain couché de soleil, aux couleurs du sang. Je ne suis plus ce que j’étais. Ces émotions violentes aux saveurs du passé m’enserrent la gorge et atrophient mon cœur… Je ne suis plus ce que j’étais… Je deviens tout ce que j’ai perdu. En quelques battements de cils. Ma métamorphose est aussi subite qu’inconcevable. Tout autour de moi change et se transforme à une vitesse folle, inouïe, inexorable. Mon champ de vision se réduit à un seul et unique objectif. Celui d’éliminer toute trace de la cause de mon dénuement. Je n’ai plus que ce but qui puisse me maintenir dans un réel tangible.

En attendant je ne suis que rêve, fragmenté, absurde, partiel…
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Léhault
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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMer 26 Jan - 2:27

Il fallait la retrouver. Depuis l’incident du commissariat elle était protégée par le FBI dans une de leur maison pour témoin. Mais il la trouverait sans problème. Le plus simple aurait été d’entrer dans les bureaux du FBI et de leur demander, une arme au poing… Mais cela présentait trop de risques d’échec, et l’échec était inacceptable.
Il frappa à la porte d’une maison de banlieue, une femme lui ouvrit la porte. Il n’hésita pas, et la frappa au ventre si fort qu’il entendit les cotes se rompre, puis il la frappa au visage à deux reprises, sentant ses os se disloquer. Puis l’homme avait surgi, un pistolet à la main.
- Tu bouges, je tue ta femme. Dis-moi où est la mère, maintenant ?
L’agent du FBI ne s’attendait pas à ce qu’un dangereux meurtrier ne le retrouve pour lui demander où était la femme qu’il était en charge de protéger. Cela n’avait pas du être trop dur, il avait été pris en photo toute la journée de la veille en compagnie de celle-ci. Il n’hésita pas une seconde et posa son arme. Sans plus de cérémonie, il lui indiqua le lieu où elle se trouvait, tant pis pour elle, il fallait sauver sa femme quoi qu’il lui en coute. L’homme le remercia, et décapita sa femme en une violente torsion de la nuque. Puis il lança sur l’agent du FBI un couteau qui se planta en plein dans sa gorge.
- C’est marrant comme, même en ayant jamais été militaire, la colère et la haine rendent précis et puissant. Il quitta la maison en laissant l’homme agoniser. Une erreur se dit-il pour lui-même dans la voiture. Et il ne se trompait pas. Il y avait plusieurs dizaines d’agents du FBI devant la maison témoin et le meurtrier hésita un instant. Mais à quoi bon vivre maintenant. Il mit un Sig Sauer à sa ceinture, une matraque dans sa main et quelques couteaux dans un fourreau derrière son dos et prit la route de son destin.
Quand les agents l’aperçurent, il était trop tard, il avait déjà défoncé le crane de l’un d’entre eux, et un deuxième se pliait en deux, la colonne vertébrale fendue.
Et le jeu continue, pensa-t’il. Il fit exploser les testicules d’un agent qui essayait de lui barrer le passage, et dégaina son pistolet pour envoyer deux balles sur un homme qui le mettait en joug. Il se retourna pour tirer sur un autre homme quand une douleur lui traversa l’épaule gauche, on venait de le toucher. Cela ne l’arrêta pas, il tua d’une balle dans la tête deux hommes et pénétra enfin dans la maison.
On l’attendait.
- Sarah n’est pas là, vous avez fait une erreur en laissant la vie sauve à l’agent Duke. La voix venait du fond du vestibule, un homme protégé par une rangé de soldat avec boucliers et une seconde armée de fusils mitrailleurs. Mais nul n’était trop protégé pour se dissimuler de la colère qui emplissait le cœur du meurtrier. Il sauta en arrière et tira une balle sans viser.
Celle-ci pénétra dans le nez de l’homme qui venait de lui faire affront, la balle fit éclater sa cervelle, recouvrant les murs d’un mélange de muqueuse nasale et de matière grise. Les soldats eurent beau faire feu, l’assassin était déjà loin. Mais quelqu’un le suivait, et cela il ne le savait pas.
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Talys

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MessageSujet: Re: Le Naufrage   Le Naufrage Icon_minitimeMar 1 Fév - 18:58

Il avait échoué, encore. Sa vie n’était d’ailleurs qu’une succession d’échecs dont il ne verrait jamais la fin. Elle était morte par sa faute, il l’avait tué de son impuissance. Il ne lui restait maintenant plus rien. Rien de plus que le goût du sang dans la bouche, rien de plus que son écœurante amertume. Il aurait tellement aimé qu’elle soit là. Qu’elle le prenne dans ses bras comme elle le faisait quelques fois. Qu’elle le berce de ses mots tendres, qu’elle lui caresse doucement les cheveux, comme s’il n’était encore qu’un tout petit enfant… Il n’avait jamais eu le bonheur de voir son ventre s’arrondir, de voir une nouvelle vie palpiter sous ses doigts. Elle était partie bien trop tôt, bien avant qu’aucun de ses rêves avec elle ne se réalisent. Mais elle, elle aurait su le préserver de sa folie. Elle aurait su calmer son inextinguible désir de vengeance. Elle seule aurait trouvé les mots justes pour réfréner les passions criminelles de son cœur. Elle avait toujours veillé sur lui, elle lui avait appris à grandir et à devenir un homme de bien. Un homme dont il pouvait être fier, mais qu’il avait poignardé de la même façon le jour où la petite fille et son père s’étaient tus à jamais. La mort s’épanouissait en lui comme le nombre de ses victimes continuait de s’accroitre. Lorsqu’il trouvait enfin le repos dans ses nuits d’insomnies, elle venait le hanter, lui cracher ses injures aux visages. Jamais plus il ne trouverait la paix, il le savait. Jamais plus il ne pourrait espérer être heureux. Son bonheur avait sombré avec elle dans la tempête, ravagé par son absence et ce silence si oppressant. Jamais plus il n’entendrait le son de sa voix, jamais plus il ne pourrait voir ses yeux emplis d’amour se plonger dans les siens. La haine qui le maintenait en vie à présent brulait de toutes ses flammes… Il pensait encore qu’achever cette femme lui rendrait une partie de ce qu’il n’avait plus. Que cela lui permettrait d’en finir, une bonne fois pour toutes… Il aurait voulu être fort et pouvoir tenir les promesses qu’il s’était faites… Mais au plus profond de lui-même, il savait que sa fin était proche.
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