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| Les Mosaïques. | |
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+13Melaka Aikoh kote Alynea Jé Cordelia Melicerte Pinnochio Erlidann Cocoon Seed of Madness Cassiopée Mike001 dale cooper Chikoun 17 participants | |
Auteur | Message |
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Mike001 Coordonnateur Littéraire
Nombre de messages : 2662 Age : 23 Localisation : West Coast ; Phare Ouest Date d'inscription : 26/09/2010
Personnages RP Pseudo: Mike le Fremen Pseudo : Hannibal Smith Pseudo : Davy et Mickey
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Jeu 22 Sep - 0:29 | |
| A vrai dire je passe très régulièrement sur le forum pour voir les derniers messages, même si je ne suis pas connecté sur msn ou skype, pensez à me MP siouplé (: | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Mar 15 Nov - 0:22 | |
| Pour faire râler Mike et Volodia et surtout leur donner envie de participer à la mosaïque qu'on fera cette semaine au jour de leur choix, en voici une effectuée par : Egorann, Y0otsuba, Sanz, Melaka et Cassiopée
sur le thème
"Ma lampe est jaune"
*** Elle m’éclaire. C’est comme un soleil, toutes les nuits, elle succède à l’astre pour éclairer les insomnies qui me poursuivent de loin en courant sur mes draps. Je l’effleure et sa chaleur m’offre un conte, un jeu, ou un divertissement quelquonque. Je ne pourrais pas être sans elle.
Imaginez-la ronde, imaginez-la belle et tactile. On l’effleure et elle s’éclaire. Vous l’aimeriez. J’en ai eu par dizaines, par centaines peut-être. Elles se succèdent, dorment près de moi et repartent un beau matin, quand leurs corps m’ont lassé. Mais celle-ci est extraordinaire. Vous comprenez, ma lampe est jaune.
*** Je ne sais pas pourquoi je me lève le matin. Je suis tellement mieux dans mon lit, à rêver de tout et de rien. Et pourtant, lorsqu’enfin je peux me prélasser, c’est toujours à ce moment là que je n’arrive pas à m’endormir. Alors après de longues heures ennuyantes, je m’épuise et tombe de fatigue, je tangue contre l’oreiller, je laisse des images confuses envahir mon esprit et je me perds dans des souvenirs incompréhensibles. Puis je me réveille dans un sursaut violent. J’ai oublié d’éteindre la lumière. Je suis en sueur. Encore. Je jette un œil à travers la chambre … Ma lampe est aussi jaune que mon visage apeuré. *** Ma Lampe est jaune, adorée de soleil et de mémoire ; esquille du vent, des marées, du silence ajointant les souvenirs ; idiome du Temps courbé qui plie à l'horizon ses paupières fatiguée. Ma Lumière chantonne et j'ombre-danse au revers des lampes qui balancent. Les bals des anses dans le reflet des Ecumes. Je déraisonne au dedans des lucarnes. ***
Ma lampe est jaune, et pleure des gouttes de lumières luisantes. Elle brûle par moment mes yeux bleus, et puis colore ma chambre d'un rouge flamboyant. Ma lampe caresse les poils dressés sur mon bras, puis en fait des flammes étincelantes. Ma peau passe de l'orange, au jaune, puis revient au rouge. Quand ma lampe jaune se meurt, tout est noir. Je n'aime pas le noir, ma lampe jaune n'aime pas non plus le noir qu'elle pleurt à ce moment. Et puis d'un coup de baguette magique, je tapote quelques coups et *plop*, sa jaunisse revient et mon sourire l'accompagne, on pleure de joie toutes les deux. La vie est belle en jaune avec toi ma lampe.
***
J’ai ouvert un hublot dans le noir. Un hublot qui donne sur l’inconnu. Il est comme un trou de souris où mon œil se faufile. Une Percée vers ailleurs, vers ce que je ne vois pas. C’est un brin d’espoir et pourtant un simple rayon de lumière comme une trainée de poudre destinée à viser. Ma lampe est jaune, sans cruauté. Elle a la douceur de l’or et la chaleur du feu, mais elle agresse ce que je ne peux pas voir. Elle tuera peut-être sans le vouloir ce qui restait dans le noir.
*** | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Jeu 1 Déc - 21:05 | |
| Que ceux qui seraient partants pour une mosaïque ce soir se fasse rapidement connaître, certains sont en appétit et attendent cette petite création commune. | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Ven 2 Déc - 0:44 | |
| C'était un spécial anniversaire pour Mike. Mais le sujet proposé par Cordelia, qui devait partir avant l'heure du regroupement, ne l'a pas motivé. C'est ainsi qu'étaient réunis pour écrire, ce soir : Egorann, dvb, Nayima, Erlidann, Lumeï et Cassiopée
sur le thème
"Pourquoi tu lis tes phrases à l'envers"
*** Je l’observais depuis quelques minutes déjà. Il n’y avait pas beaucoup de monde dans le tramway, et j’aime moi-même lire quelques pages pendant le trajet. Un jeune homme était concentré sur son un livre en petit format. Je n’arrivais pas à voire la couverture. Quelque chose retenait mon attention, je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Pourquoi je n’arrivais à détacher mon regard ? Oui quelque chose clochait. Sans cesser de l’observer, je continuais à rechercher l’origine de cette gène. Alors que mon arrêt s’approchait, je sus enfin. Toute à la joie d’être libérée de ce poids, je sautais de mon siège, m’approchais du jeune homme et lui demandait : « Mais enfin, pourquoi tu lis tes phrases à l’envers ? » Surpris, mon interlocuteur me regarda assez bêtement. Ma question semblait l’avoir pris de court. Ou peut être était ce mon apparition soudaine alors qu’il était concentré dans sa lecture… Un semblant de cohérence sembla revenir dans ses yeux, et il tendit son livre devant moi. « Oh ! un manga »
*** Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu persistes ? Je te l’ai déjà expliqué. Ça ne fonctionne pas, même si tu persistes jour et nuit. Le résultat sera toujours identique, les lettres se brouilleront, tout deviendra noir, et tu referas une crise d’angoisse. Tu le sais, c’est quasiment une fois tous les quarts d’heures, que ça t’arrive, maintenant. Tu sais, ton moral ne va pas suivre la cadence. Tu as conscience que tu risques de devenir dingue. Oui, bon, tu l’es déjà un peu, certes, mais je parle de quelque chose de plus grave, là. De réel, genre vraiment dingue de chez dingue. Et à partir de ce moment-là… Ben t’as qu’à regarder Picasso : il a commencé comme ça, lui ! Hé oui ! Non, franchement. Hé. Je te dis d’arrêter. Et voilà ! J’ai beau te parler, tu recommences ! Débrouille-toi, bave et fais ce que tu veux mais cette fois-ci, je t’aide pas à te calmer, t’avais qu’à écouter. Franchement, t’es bête ? Pourquoi tu lis tes phrases à l’envers ? ***
Etre contraire Tu es mon fils et pourtant… Tu t’es bâti contraire, contraire aux lois, contraire au monde qui t’entoure. Tu as choisi de devenir cet être qui inverse les attentes. Mais dis moi, aujourd’hui que tu sais avancer droit malgré cet entêtement : Pourquoi lis-tu tes phrases à l’envers ? Pourquoi déchiffres-tu la société à l’opposé de ceux qui l’écrivent ? Es-tu ce miroir à multi faces dans lequel on aimait se voir ? Es-tu le reflet contradictoire qui nous transpose en toi ? Sans doute. Puisque c’est ainsi que nous t’aimons.
***
Les phrases à l'endroit se lisent à l'envers. Comme un souvenir qui barre la route au temps. A remonte-temps. A contre-temps.
Les phrases à l'envers se mangent à l'endroit. Comme l'eau de mer. Dans sa rencontre à la rivière. Elles se chuchotent des poissons qui se faufilent dans le reflet du ciel.
Les phrases à l'endroit se boivent à l'envers. Comme un grand bol de lait remplis d'étoiles sereines.
***
Perplexité soudaine devant une fresque indescriptible. Dis moi, pourquoi lis-tu tes phrases à l'envers ?
***
La maîtresse. Ses gros yeux, son rictus sévère.
Joanna a chaud. Elle sait qu’on attend d’elle une réponse logique. Pire ! on attend d’elle une explication. Et la seule réponse qu’elle ne pourra jamais donner sera totalement indécente.
Le silence dans la classe. L’atmosphère est lourde, à peine dérangée par les murmures moqueurs des autres enfants.
Le pied de la maîtresses. Son battement rythmé et impatient sur le carrelage émaillé de la salle de cours.
Joanna tremble. Elle cherche à formuler dans son esprit une excuse, un alibi. Mais rien ne vient. Elle est totalement désemparée. Elle se sent honteuse. Elle ne sait pas pourquoi au juste. Sans doute, parce que ce genre de question est un piège d’adulte. Un piège séculaire pour faire tomber les enfants rêveurs comme elle dans la normalité du monde des adultes.
La tension glacée du moment. Soudainement interrompu par un marmot qui glousse de façon trop bruyante. Comme s’il ne pouvait plus se retenir face à la bêtise de sa camarade.
Joanna se sent bête. Elle ne sait que répondre. Elle n’a plus le temps de se chercher des prétextes. Il lui faut accepter la réalité. Elle a passé l’âge de s’émerveiller. Elle savait que ça lui arriverait un jour, tôt ou tard. Elle espérait juste que ça ne se fasse pas aussi brutalement.
« Alors ? J’attends ? »
La petite fille est humiliée. Les larmes montent d’un coup et dans un pleur elle avoue :
« Ich.. ich kann nicht ! »
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| | | Cordelia Melicerte
Nombre de messages : 2068 Age : 34 Localisation : Complètement à l'ouest, sous les épines d'un hérisson Date d'inscription : 12/10/2009
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Ven 2 Déc - 11:54 | |
| Ouaa, belle flopée ! J'ai un coup de coeur pour le dernier en particulier. Mais... mais... mais vous savez, si c'était pour l'anniv de Mike, vous zauriez pu prendre un autre sujet, hein. J'aurais tapé personne... | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Jeu 9 Fév - 0:17 | |
| Petite mosaïque du soir improvisée avec les aelisséens présents sur le tchat ce soir : Grendelor, Erlidann, aïko, Mike001, Vasariah et moi-même, avons choisi d'écrire 5mn sur le thème :
"Eclaire la bougie" Eclaire la bougie Il fait nuit noire. Nous marchons, toi et moi, la main dans la main. Le cœur coincé entre les deux paumes. Entre les deux paumés que nous sommes. Nous marchons dans le noir, car nous ne savons où aller. Aucun chemin ne s’ouvre à nous, mieux vaut ne pas savoir où nous mettons les pieds. Le terrain est, parait-il, miné. Il est interdit d’y pénétrer. En avançant la main tenue en main, nous espérons ne pas nous égarer. Depuis combien de temps, sommes nous dans cette nuit sans nom, peuplée de rêves sans raison ? Notre marche est lente. Si lente qu’elle semble s’enliser. Nos pas s’enfoncent. Eclaire la bougie si tu veux. Moi, je ferme les yeux. ~~ Eclaire la bougie. Bien, donne la moi. Sens la morsure du feu sur ton corps. La brulure de la cire, épousant celle de ton désir. Ma langue ôtant par à-coups, les digues de ton plaisir. Laisse ma main parcourir ton ventre. Mes doigts descendre avidement, jusqu’à te faire gémir. La flamme de la bougie se reflète dans tes yeux. Eteins là. A nous deux maintenant… ~~ Éclaire la bougie. Hé, Claire, la bougie ! Un éclair zèbre ma bougie et je n'y vois plus rien. Trop claire, la lumière m'a aveuglée. La flamme a disparu, noyée dans le blanc. Maintenant, tout est noir. La petite pièce. Mon cerveau. Paralysée, seules mes lèvres peuvent encore bouger. Hé, Claire, la bougie ! Ma voix, filet de murmure, contient cette note de panique que je déteste et qui ne me quitte que lorsque la petite flamme prend vie, redonnant corps au monde et à moi-même. Éclaire la bougie. ~~ Comme une chandelle dans la tourmente, rallume cette flammèche éphémère qui te tourmente tant ! Tu l'aimes cette lueur que tu as longtemps hésité à allumer, pourquoi ne pas y rebouter le feu ? N'oublie pas ces murmures dans la nuit, n'oublie pas ces rires dans ton ennui ! Déchire le voile de tristesse que tu as toi-même tissé autour de toi ! Ne penses-tu pas que tu peux la regarder sans te brûler les yeux ? Ne te penses-tu pas capable d'en supporter la lumière ? Allons, tu es grand, tu sais supporter la vérité même si elle douloureuse ! Bats le briquet que tu as longtemps remisé, laisse le déchirer les ténèbres qui t'entourent, tu en es capable. Va de l'avant et éclaire la bougie. ~~ D'une pichenette dévorante brûle l' apostrophe du cycliste bicéphale et roule roule sur le bitume chocolaté alors dieu en tant que cacahuète huma l'air produit par le gazon rouge et regarde les alentours pour claquer des mains le jazz se lança ainsi que le hochet immortel accroché au crochet tel l'hymne visuel éclatant appauvrit de sa tige il grimpe au mur et étend ses radiations sur le pourtour de la ville la cacahuète en devint muette et pria son père l'Invention grandiloquente lui répondit de s'approcher plus près plus près sans se brûler la barbe barbe barbante et barbare scrouik scrouik flap tada tada tadada ~~
Ce livre est si parfait, lumineux, il m'éclaire comme 1000 étoiles et je me sens moins bête le soir quant vient l'heure de se coucher. L'auteur de ce livre a illuminé ma pensée et ranimé ma joie de lire, il éclaire mon intelligence comme une étincelle illuminerait un feu de joie de quelques adolescents assis en tailleurs près d'un lac écoutant bêtement des récits de princes charmants. ~~
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| | | Aikoh kote
Nombre de messages : 733 Age : 33 Localisation : Finistère Date d'inscription : 14/12/2011
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Jeu 9 Fév - 13:03 | |
| je sais pas qui à fait le deuxième mais c'est absolument géniale! enfin, ils sont tous vraiment sympa, je suis très fière d'y avoir participer! et j'ai très hâte à la prochaine fois! | |
| | | Melaka Chromatique
Nombre de messages : 4771 Age : 34 Localisation : Dans le bureau des Sordides Assistantes ! Date d'inscription : 30/10/2010
Personnages RP Pseudo: Melaka Pseudo : Inayat Pseudo :
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Jeu 9 Fév - 13:34 | |
| Désolée de vous avoir raté ... J'essayerai d'être dispo pour la prochaine, parce que j'adore vraiment cet exercice ! En tout cas c'est très sympa, comme d'habitude. | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Dim 26 Fév - 20:18 | |
| Envie de mosaïque assouvie pour
Grendelor, Cocoon, Y0otsuba, Nayima, Tàranis, Cassiopée
sur le thème :
"La porte est ouverte, tant pis"
Le grondement était encore lointain, mais il imprégnait la moindre particule d’air qui nous faisait défaut. Nous avions choisi à la grande majorité mais déjà l’inquiétude plissait tous les visages. Laisser entrer l’air extérieur nous conduirait sans doute au suicide collectif. Bientôt nous mourrons sûrement tous de cet excès de molécules, excès de corps étrangers. Mais nous ne pouvions plus continuer à vivre sans eux. Isolés mais seuls. Protégés mais pauvres. La porte est ouverte à présent. Tant pis nous mourrons. Mais nous vivrons. *** La porte est ouverte, tant pis. Elle laisse entrer le vent et les feuilles mortes qui se posent comme les plumes d’un grand oiseau sur le carrelage froid de l’entrée. Je suis confortablement installée sur un fauteuil au fond de la pièce et je fixe le rectangle lumineux qu’elle forme en face de moi, un sourire aux lèvres. L’attente est douce dans la certitude et je sais qu’il viendra. Peut-être ce soir, ou peut-être demain, je suis patiente. Qu’il prenne son temps, s’il ne me fait pas faux-bond. La musique qui flotte dans l’air est aussi douce que la lumière du soleil couchant qui se faufile par la porte et s’imprime sur mes rétines. *** « Entrez, installez-vous, mettez-vous à l’aise, prenez une longue bouffée d’air et racontez moi. Quoi ? Tout ce qui vous passe par la tête, vos misères, vos malheurs, tout ce qu’il y a des plus triste et que je pourrais vous faire regretter d’avoir laissé sortir de votre misérable pensée. Pourquoi ? Pour vous faire sentir mal pardi… Crachez vos démons, votre souffrance, tout ce que vous ne pouvez entendre, mais que je peux encaisser. » Il resta au pas de la porte, hésitant encore à me laisser entrer dans son for intérieur… je l’y obligerais bien, mais la porte est ouverte, Il est encore là, toujours hésitant… Tant pis. *** Je te regarde et ne comprends pas. Cette douceur, cette tristesse. Qu'est devenue toute l'énergie qu'il y avait entre nous? C'est mort, c'est vide, tout s'est enfui. Comme un ruban de fumée qui se serait échappé de nous, petit à petit, discrètement, sans qu'on le voit. Et maintenant, il ne reste même plus les cendres qui lui ont donné naissance. Vois-tu aussi ce néant que nous avons construit? Vois-tu comme nos deux vases pleins n'en font plus qu'un vide? Nous l'avons laissé s'échapper, ce fluide qui nous liait. Et maintenant nous refaisons la même chose. D'un petit fagot naissent quelques flammes. La porte est ouverte, tant pis. *** « La porte est ouverte, tant pis » Cela faisait plusieurs jours que je prenais sur moi, plusieurs jours que je me raisonnais. Quelques temps déjà que je le prévenais gentiment, que je lui indiquais subtilement. Inlassablement il continuait, ignorant mes avertissements, ignorant mes efforts. Peut-être avais-je tort, peut-être étais-je excessive. Peu importe, je n’arrivais à passer outre. La colère montait, devenant obnubilante. Finalement, du simple reproche j’en venais à détester sa personne pour ce détail, cette futilité. Mais enfin, ne pouvait-il pas faire ce simple effort pour moi. A peine un effort, juste un geste ! Si peu qui aurait pu éviter cela. Mais nan, il avait continué, et maintenant, la porte est ouverte, tant pis, ma rage déferle. *** Bon, alors, le plan de ce soir, c'est cambriolage. Un pauv' gus bien bobo comme je les aime, pas assez parano pour blinder sa piaule en alarmes, mais assez prétentieux pour étaler son fric devant tout le monde. Jsuis devant la baraque, bien flanquée de piliers de marbres, et vas y que ça brille, et vas y que j'te colle de la dorure fine de partout. Pff... ces riches. En bon robin des bois, à la différence que ce coup-ci, le butin est pour ma ptite pomme, je passe au dessus de la barrière. Contourne avec grâce les trois porches rouge vif, j'escalade les murs et esquive les projecteurs comme un danseur du lac des cygnes. Vous veriez ça, un virtuose de la virevolte, une voleuse en tutu, HA ! Bref, je pose mon sac, je l'ouvre. Que c'est beau tout ces outils,que ça rutile bien comme il faut. Et qu'est ce que c'est bien présenté. Y'a pas à dire, je suis fier ! Bon, on sort les crochets, les brise-vitre, les gants, les tissus, le scotch, tout! Sans un bruit qu'il entre, le robert, sans se faire toper. Si c'est y pas beau! Des années que j'fais ce métier, et tout salaire est net d'impôt, si c'est pas bien foutu la société! On ouvre la fenêtre, comme le père Gérard il m'a apprit y'a une paire d'années de ça. On se faufile dans le salon, que c'est joli! Que ça brille, et tout ça c'est pour ma ptite gueule. Jme suis bien donné du mal pour la faire, cette entrée, propre, net, et sans bavure... et... ah... bin merde... La porte est ouverte, tant pis. *** | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Jeu 11 Oct - 23:00 | |
| A l'improviste, avec plaisir cependant : Lilith, Tr0n, Sharah'In, Chikoun, Garaehld et Cassiopée
5mn pour écrire sur un thème proposé par Melaka à la volée: Et si le temps emportait tout de nous.
Et si le temps emportait tout de nous. Et si les heures ne faisaient qu'une minute. Que les songes devenaient réalité et que les souhaits s'exauçaient... D'aucun dirait que la vie serait morose, sans intérêt. Fade aussi peut-être. L'intérêt réside dans la recherche ! clame les optimistes. Mais à force de courir, le temps file, se désagrège. Ne reste que les souvenirs qui s'effacent à leur tour. Puis vient l'oubli. Les affres de la vie. Et de nous, que restera-t-il ? Souvenirs, regrets, nostalgie... Que restera-t-il de nos étreintes, de nos baisers ? Et du temps passé ensemble ? Vas-tu seulement finir par te lasser ? Les questions aussi finissent par être emportés. Balayées comme les feuilles mortes des premiers signes de l'automne. Et si le temps emportait tout. Tout simplement ? Car de nous, que restera-t-il vraiment ? ________________ Tic, Tac. Je suis perdue. Il n’y est dans le noir de nos esprits que la sombre errance de nos peurs. La mort s’approche, doucement, mais elle m’importe peu. J’ai su dès ma naissance que ce ne serait pas elle qui déterminerait ma vie ; je me déterminerai seule. Seule, avec toi. Les rides s’emportent, se creusent, voilent nos visages qui resplendissent toujours au miroir de nos âmes respectives. Je ne crains pas la mort, car elle est inéluctable. Je crains seulement de te perdre. Toi, celui qui m’a tout donné ; celui par les lèvres de qui je respire ; celui dont les rides de la main ont depuis longtemps épousées les miennes. Tu es celui qui ne me vaincra plus, je te connais trop. Jamais le temps ne pourra nous séparer, et si un jour tu devais t’en aller, soufflé par la légère et attendue brise de la mort, tu m’emporterais avec toi. Je ne serai que celle qui est toi. Je suis la mort depuis ma naissance ; et vers toi elle guide mes pas. ________________
Dans les jardins et les débris, Si le temps passe en rafales, verrons nous trembler les arbres et soupirer les chemins? Sur les bords de mer et les jetées, Si le temps emporte tout de nous, je me laisserais tomber sur le sable. Et l'heure perdue dans le vague, je roulerais mes vagues à l'âme. J'en ferais des images enfouies sous l'eau et la marée. Il serait tellement facile de laisser le temps tout emporter, ne rien laisser d'autres que les traces de nos erreurs. Mais s'il emporte tout ce que nous avons été qui saura où vont nos pas et ou vont nos rires? Sur le bord des routes et sur le bitume, Sous la chaleur qui eéapore l'horizon, il serait si simple de te regarder disparaitre comme un mirage oublié. Mais si le vent emporte tout de nous sous le soleil brulant, qui saura ce que nos os ont aimé? A l'orée de la nuit, que le temps prenne tout. Et nous, et moi avec. ________________ En plein brouillard, la bruine glacée parcourt les moindres interstices de ma combinaison subtransplanétorienne. J'ai perdu ma maison. Sale époque. La brume se lève et l'humidité bouffe les chairs. Cette planète est une horreur. Moi, j'suis Suzuki, protopode dernier survivant de ma race. J'ai perdu ma baraque. Ca fait déjà deux unités temporelles que je tourne autour de cette foutue planète. Comme moi j'ai perdu ma maison : ils vont perdre la leur. Je bactériologise l'ensemble de la couche atmosphérique, je truicide, je massacre, j'organise la fin de leur foutu foyer. Ca fait des orages de gaz, des arcs électriques, des tempêtes magnétiques : c'est beau. Crevez tous ! Mon temps est révolu : le votre aussi. ________________
Et si le temps emportait tout de nous Le temps de ranger les langes et le bidon se reforme vers l’avant. Deux… coup sur coup, presque sans prévenir. Mais ces deux là, ils sont tout pour moi. Ils sont le goût de la vie, le parfum de l’amertume, la caresse de fils. Ils sont mes yeux, mes lèvres, mon cœur. Et puis, le temps a choisi de tout emporter de nous. Il n’a laissé que cette ancre dans mes entrailles. C’est trop peu pour dérider mes pensées et trop lourd à porter sans leurs rires. Alors, je les imprime en moi. A jamais. ________________ Et si le temps emportait tout de nous ? Peu importe ce que nous avons pu faire, réalisé ou non nos rêves, accomplis ou non de bonnes actions. Peu importe si nous avons été de bon chrétiens, de bons voisins, de bons camarades de classes. Quand la mort viendras, il ne restera plus rien de moi. Ce n'est peut-être pas plus mal. ________________
Qui est qui ?
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| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Ven 5 Juil - 0:06 | |
| Mosaïque à l'improviste entre Lumeï, Chikoun, dvb et CassiopéeLe thème du jour : "Aucun homme n'est jamais assez fort" ***
Aucun homme n'est jamais assez fort. Faiblesse ou force où les deux se rencontrent. Aucun homme ne sera jamais assez fort pour créer aussi bien, pour penser aussi haut, pour devenir immortel. Aucun homme ne sera jamais assez fort pour défendre, pour abattre sans peur, sans pleur dans les heures qui se lèvent contre les indigestions des hommes du Divin. Voilà, j'ai l'estomac qui flanche. Tressaute. Frissonne. Il veut parler et vomit les mots au Divin cet horrible personne car oui, Dieu c'est les hommes. Alors, Aucun Dieu ne sera jamais assez fort. *** "Arthur ! Vas-y tire-la ! _ Prends-la ! _ Mais pas comme ça, abruti ! _ Il doit y avoir une technique. Moi-même j'ai déjà essayé à maintes reprises et je n'y suis jamais parvenu. _ Tais-toi tafiole ! Laisse-le faire. Il va y arriver le petit. _ Mais pas comme ça enfin, mets pas tes doigts comme ça. _ Faut s'arquer sur les jambes et tendre bien le bassin en arrière. _ Elle est trop rigide, y'a rien à faire. _ Je sais pas qui l'a planté là-dedans en dernier, mais il y est allé fort, si vous voulez mon avis. _ D'après moi il est trop jeune... _ Mais non ! C'est comme ça qu'on devient un homme ! _ On aurait mieux fait de lui dégoter une petite paysanne pour sa première fois plutôt qu'une professionnelle aussi aguerrie... _ Vas-y Arthur ! Tu peux le faire !" *** Il savait composer sur un morceau de lune la parade des hommes. Il pouvait m'emporter dans son chant aussi haut que me soulevait la portée de ses notes. Un mot, se déroulait en tapis de safran pour libérer mes chaines et oublier le temps. Il corrompait le sable de mes rêves. Mais aucun homme ne peut juguler la peur. Aucun homme n'est jamais assez fort pour contrer la mort. *** Momo ça hic Aucun homme n'est jamais assez fort, le pingouin pousse le rocher, la mousse tousse le poussin. Il n'existe aucun homme assez fort, mais le boulanger non plus, mais le pingouin se tait, se trait, s'escrime à rêver. Il n'existe aucun homme assez fort, assez gore, assez porc, pour se calmer, pour s'écouter, dans le calcul. Un gateau d'anniversaire se perd, se tord, à tort, peut-être. Je ne sais, savez-vous. Vous reprendrez un peu de sucre sur vos aisselles démiurges ! Un poids pois poisse on roue ou je. Je suis la bite, il est le couteau, on s'en va-t-en guerre contre le ridicule, le pédoncule, de nos idôles. Veuillez trouver-ci joint l'expression de mes plus sincères, mes plus vulgaires, déjections. Le rance de notre raison, la panse éventrée de notre passion. Passion poisson rouge. *** | |
| | | Annalune
Nombre de messages : 10 Age : 28 Localisation : Somewheeeere Date d'inscription : 23/06/2013
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Ven 5 Juil - 16:30 | |
| C'est chouette comme idée, vous le faites quand le prochain ? | |
| | | Chikoun Coordonnateur Littéraire
Nombre de messages : 4681 Age : 33 Localisation : Dansant sur un fil, une framboise à la bouche. Date d'inscription : 03/01/2008
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Ven 5 Juil - 17:35 | |
| C'est à peu près n'importe quand, quand quelqu'un a envie et propose aux autres, ou alors quand quelqu'un propose sur le forum d'en faire une à une date précise. | |
| | | Chikoun Coordonnateur Littéraire
Nombre de messages : 4681 Age : 33 Localisation : Dansant sur un fil, une framboise à la bouche. Date d'inscription : 03/01/2008
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Jeu 17 Oct - 22:18 | |
| Toute petite mosaïque entre Go ask alice et Chikoun, Anastasis n'ayant pas été inspirée, et Smirt préférant manger des bébés chiots hamburgersisés.
Thème : Les sautes d'humeur des violons
Mon violon est lunatique. Aujourd'hui, il est fébrile, il tremble sous mes doigts au clair de lune. Alors, j'ouvre la baie vitrée avec le pied tout en jouant les Quatre Saisons (la version revisitée par Nemanja). Toujours nu, je me tourne vers ma compagne, endormie. Je bande et mon sexe tressaute. Il saute. Il est d'humeur coquine. Ses longs cheveux roux bruissent et je sais qu'elle me regarde, qu'elle sait ce que je veux. Sur le drap de soie rose, elle se met à genoux, une auréole de feu sur les coussins, là où repose sa tête. Je me positionne derrière elle, dur comme le bois de mon violon. Elle gémit, chatte en chaleur encore endormie. Et je la pénètre violemment à l'acmé de la musique. Voilà les humeurs de mon violon. Je viole.
******
C'pas que je m'ennuie, mais j'suis rangé là depuis si longtemps, à les entendre gémir, à les entendre vomir. Leur bile nauséeuse de jeune violet, de jeune violon. Violet, c'est pour la couleur des doigts après une journée passée à violer mes oreilles. Il faudrait leur interdire, ne jamais les laisser voler de leurs propres ailes. Un jour, j'en prendrai un pour sauter sur l'autre, et leurs cordes s'éclateront, vibreront sous mes croches, et je leur pèterai la courbe. Jamais plus ils ne m'embêteront, jamais plus ils ne me briseront. Les cordes. | |
| | | Grendelor Rôliste
Nombre de messages : 3940 Age : 44 Localisation : Dans son coeur Date d'inscription : 25/12/2007
Personnages RP Pseudo: Grendelor Pseudo : Lùthien Pseudo : Pr. Lim
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Ven 18 Oct - 20:52 | |
| Visiblement le thème vous a donné certaines envies de violence... ^^ Les deux textes sont intéressants et plutôt bien menés. Deux tons différents mais justes. Un jour, je serai libre un jeudi soir | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Ven 18 Oct - 22:02 | |
| J'aurais aimé être là. Les mosaïques sont le jeu que je préfère. | |
| | | dale cooper
Nombre de messages : 7649 Age : 46 Date d'inscription : 08/09/2008
Personnages RP Pseudo: Pseudo : ▲ Pseudo :
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Lun 18 Nov - 23:28 | |
| La session de ce soir avait pour source d'inspiration deux photographie. Ont participé à la première mosaïque : Grendelor Cassiopée dvb - Citation :
- Goutte à goutte, le temps se meut.
Sage est la rivière oubliée, là où nulle ne se souvient Du temps qui passe, du temps qui stagne. Dans la torpeur du jardin d'hiver, A peine dérangée par un bref claquement d'ailes, l'eau défile, mobile et douce. Dans le souvenir de ma nostalgie, Le temps se passe, le temps se meurt. Goutte après goutte. - Citation :
- Auprès de mon arbre, qu'il fait bon, fait bon...
Audrey chantonnait doucement, ses pas légèrement sautillant sous les frondaisons. Elle se promenait dans ce parc aussi souvent qu'elle le pouvait, profitant du bruissement des feuilles, caressant les écorces. Elle aimait les arbres, autant qu'il est possible d'aimer un être vivant.
Auprès de mon ar...
Audrey s'arrêta net. Quel était cette chose plantée au milieu de son chemin? Une... horloge? Du haut de ses huit ans, Audrey ne voyait pas l'inconcevable que représentait l'arrivée de cet élément dans son décors. Elle voyait seulement une chose qu'elle ne comprenait pas. Une horloge, au milieu du chemin. Une horloge bizarre qui plus est. Qui pouvait bien avoir envie de se rappeler l'heure alors qu'il se promenait tranquillement? Quel être déboussolé avait planté cet engin ici, dans son monde loin du temps? Qui?
Audrey fit le tour de la chose. Elle ne repéra qu'un lapin blanc qui s'enfuyait entre les arbres. - Citation :
- J'adorais venir au Parc à dix heures le dimanche matin. C'était chaque fois un moment de féerie pour l'enfant que j'étais. Grand-père ne montait jamais jusqu'à la troisième terrasse. Trop de marches pour son cœur malade. Il se posait sur un banc en tapotant la tête de Marcia, sa jolie petite bibiche comme il nommait plus souvent son petit caniche gris. Je montais jusqu'à l'horloge, le pouls tambourinant. Je crois que j'arrivais sur la pointe des pieds près de la vitrine sur laquelle reposait la formidable pendule à quatre pans. Et là, le visage collé à la vitre je m'émerveillais durant les cinq minutes les plus longues de ma vie devant les anges qui valsaient sur eux mêmes au milieu de Mr Tambour et Mme Trompette qui rythmaient le temps de cet instant unique.
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| | | dale cooper
Nombre de messages : 7649 Age : 46 Date d'inscription : 08/09/2008
Personnages RP Pseudo: Pseudo : ▲ Pseudo :
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Lun 18 Nov - 23:40 | |
| Et voici la seconde mosaïque en image de ce soir. ont participé : Egoran dvb Chikoun Grendelor Cassiopée - Citation :
- Un nuage de vapeur grisâtre s'élevait au plafond, embourbant peu à peu chaque chose dans la petite pièce peu éclairée dans laquelle se trouvait notre protagoniste. Alchimiste, c'était ainsi qu'il désignait ses petites activités malsaines. Il est pour l'heure bien peu probable qu'il ne soit plus qu'un vulgaire cuisinier mélangeant avec hasard ses décoctions malodorantes.
Le nuage donnait l'impression de recouvrir sa peau, de s'y greffer peu à peu, masquant sa face hideuse au regard du monde. C'était peut être préférable, au fond. Il n'empêche que le nuage avait eu au moins un effet positif, qui s'il n'était pas recherché par cet homme qui désirait transformer le plomb en or, eu sa valeur au regard de la société. Le visage de l'homme était totalement recouvert de cette vapeur étrange, qui semblait ne plus vouloir en partir, et dissimulait ainsi les nombreuses scories de sa peau vérolée. - Citation :
-Par le pouvoir d'Ephobel ! La porte est close ! Nous ne pourrons pas passer. -Puisque tu en appelles à Ephobel, tu ne vois pas un motif sur la porte ? -Non. pas vraiment... -Mais si. Regarde ici. La porte était plus une trappe monumentale qu'un portail. Il avait été difficile d'en trouver les limites à même le sol au milieu de toute cette broussaille. Pourtant, en en contournant le pourtour pour la cinquième fois, Vince m'obligea à m'arrêter devant une partie rocheuse recouverte de mousse. -Tu vois là. On dirait bien la tête du dieu, je t'assure. Le bougre avait mille fois raison. J'écartai des deux pieds les ronces qui le masquaient encore et le bec, les yeux du dieu à tête de Ara apparurent comme en plein jour. Nous avions trouvé la clef !! - Citation :
- Là, il était là, il en était sûr. L'oiseau sauta encore une fois sur le sol. 10 cm à droite, 15 à gauche, il se déplaçait ainsi depuis 30mn, suivant un chemin que lui seul connaissait. Il s'arrêta. Enfin, il avait trouvé. Son oeuf. Il était là. Maintenant, il fallait le récupérer. L'oiseau s'envola et regarda autour de lui. Peut-être que... Un pépiement sortit de sa gorge.
Eh, toi là, tu voudrais pas te bouger un peu et me ramener mon oeuf? Plutôt que de jouer avec, avec ta tête? L'autre ne bougea pas. Ho? Tu me cherches ou quoi? Réponds moi ! Toujours rien. L'oiseau plongea, serres en avant. Et se cassa la patte. La pierre, c'est dur. - Citation :
- Si je ne bouge pas, personne ne me verra.
Si j'attends assez longtemps, ils finiront par m'oublier. Surtout ne pas respirer, ne pas transpirer. Le secret est de se fondre dans le paysage. Les créatures des bois sont sournoises et invisibles ; si je veux survivre, je dois devenir l'une d'entre elles. Si elles me voient, elles m'attraperont pour me manger tout cru. Mais je suis un gobelin plein de ressources et on ne m'aura pas si facilement. Le plus dur c'est de résister à l'air qui passe et au temps qui souffle. L'hiver j'ai le crâne gelé, le printemps les oiseaux et les écureuils s'agitent devant mon nez. Pendant l'été le soleil me taraude et à l'automne je suis tout recouvert de feuilles. Surtout ne pas bouger. Si j'attends assez longtemps on finira par m'oublier. Je crois qu'ils sont partis. Mais je vais tout de même attendre encore un ou deux siècles ici sans bouger. Juste au cas où on ne m'oublie pas. - Citation :
- Un visage qui se dessine dans le sol, c'est toujours un signe. Un signe d'écoute : l'ami s'invite à la ballade en regardant sous les jupes, l'ami s'étale près de vous pour vous faire rire ; l'ami est là. Deux qui grimacent dans le sol, c'est toujours un signe. Signe d'écoute, oui, mais aussi grimace, qui montre un peu les dents et qui grincent un peu des cils. Ca grince, ça craque, ça chouine. Mais c'est de la terre : un peu de vent, un peu de pluie, de nouvelles herbes pousseront et l'ami disparaitra. Un visage sous les pieds, c'est toujours un signe : il y a quelqu'un, c'est vrai, mais caché, qui regarde sous les jupes et qui grince des dents. Les cygnes et les singes sont éphémères.
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| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Lun 18 Nov - 23:50 | |
| De très jolies compositions je trouve. D'autant plus qu'elles ne sont écrites qu'en 5 mn montre en main. Bravo les acolytes et merci le MJ d'avoir innové avec ces photos. C'est une excellente source d'inspiration. | |
| | | Axel & Anders
Nombre de messages : 1018 Age : 30 Localisation : Dans ton coeur Date d'inscription : 13/12/2012
Personnages RP Pseudo: Jésus Pseudo : Vincent Bidalère Pseudo : Eric Couyalère
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Mar 19 Nov - 0:32 | |
| - Citation :
- Si je ne bouge pas, personne ne me verra.
Si j'attends assez longtemps, ils finiront par m'oublier. Surtout ne pas respirer, ne pas transpirer. Le secret est de se fondre dans le paysage. Les créatures des bois sont sournoises et invisibles ; si je veux survivre, je dois devenir l'une d'entre elles. Si elles me voient, elles m'attraperont pour me manger tout cru. Mais je suis un gobelin plein de ressources et on ne m'aura pas si facilement. Le plus dur c'est de résister à l'air qui passe et au temps qui souffle. L'hiver j'ai le crâne gelé, le printemps les oiseaux et les écureuils s'agitent devant mon nez. Pendant l'été le soleil me taraude et à l'automne je suis tout recouvert de feuilles. Surtout ne pas bouger. Si j'attends assez longtemps on finira par m'oublier. Je crois qu'ils sont partis. Mais je vais tout de même attendre encore un ou deux siècles ici sans bouger. Juste au cas où on ne m'oublie pas. J'adore celle-ci. Mais les autres ne sont pas mal non plus. | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Lun 2 Juin - 23:47 | |
| Mosaïques Ce soir, Aïkoh, Anastasis, Cassiopée, Chikoun, dvb, Exodus se sont pliés aux trois variantes du jeu. Cinq minutes pour écrire d'après photo, musique et une petite phrase lancée au hasard d'un livre ou d'une conversation. Cinq minutes pour écrire sur une photographie de Chocolate postée sur le forum : Chacun avait sa place, comme sur un jeu de dames, tous égaux mais si différents déjà. De chacun émanait cette lueur unique qui revêtirait l'individu afin de le rendre particulier, dissemblable. Ils n'étaient que pions mais tous étaient vivants. Cernés de part en part. Bornés dès la naissance. Parés pour l'empilage. L'Art consistait à rendre les contrastes en meublant les vides. Face à face.
*** Devant toute cette noirceur, j'ai sentis ta lueur, toi ma petite luciole, accompagnée de tes amies belle comme un arc en ciel, tombant comme une douce pluie je reste assise dans mon coin, regardant ce spectacle si beau dans le lointains, ainsi l'aurore se lève *** Et alors qu’elle marchait dans le labyrinthe, la main posée sur le flan d’un cube rose, elle réalisa que les couleurs n’étaient plus ce qu’elles étaient. Il lui avait dit du bleu, du bleu, suis le bleu, son guide de l’autre côté. Rien que le bleu. Mais tout était si vif, fluorescent et trompeur. Tout le décor se confondait dans un joyeux chaos. Le rouge devenait vert, le vert jaune fluo. Les couleurs se déclinaient, déchainées autour d’elle, les cubes changeaient les uns après les autres, c’était aveuglant. Rien n’allait plus droit, le monde était devenu un menteur. Dans le virtuel le plus dégueulasse, elle se sentait bien seule. Elle marcha, courut longtemps dans le labyrinthe d’idées et de mensonges. Elle ne se souvenait plus de ce qu’elle cherchait, ça y était. Le piège se refermait, vif, un kaleïdoscope inbuvable. Elle ferma les yeux.
*** Des légos ? Vous êtes sérieux les gars ? Mais pourquoi des légos ? Hein ? Parce que ça rappelle l'enfance, les couleurs, tout ça... Mouais, j'y crois moyen, surtout sur un fond noir. Comment ? Ils sont éclairés de l'intérieur ! Ben je vois ça, oui. Et alors ? C'est sensé évoquer quoi ? La lumière intérieure, toutes ces conneries de kharma et de voyage astral ? Non, même pas, c'ets juste pour faire joli ! Et vous pensez pas que c'est un peu... « dépouillé » pour un décor de péplum ? Non, je dis comme ça, loin de moi l'envie de vous gâcher le plaisir, mais comprenez-moi deux minutes : on doit accueillir une troupe de comédien qui va jouer « Britannicus »... Racine, tout ça, ça vous évoque quoi ? Les légos, l'enfance, la joie de vivre ? Vous vous foutez pas un peu de ma gueule, non ? Vous vous seriez pas un peu cru à un concert de Pink Floyd par hasard ? Allez, virez-moi toutes ces cochonneries ! *** *** Autant de mondes, ordonnés et carrés, rangés selon toute logique, suivant les mêmes lois et les mêmes limites. Mais chacun est le suivant, chacun le précédent, variant infiniment d’une miette de destin par rapport à son prochain. Une nuance, un soupçon d’indécision, et ce sont les couleurs qui s’invitent dans la danse, reproduisant de mille façon les illusions. *** ____________________________________________________________________________ Cinq minutes pour écrire sur la musique : "A Tale" de Javier Navarrete (Pan's Labyrinth) http://grooveshark.com/s/A+Tale/2Rjio0?src=5 Flotter, dériver au gré des vagues en contemplant les étoiles. Les oreilles enveloppées dans le doux bourdonnement des fonds qui monte jusqu’à soi. Ne plus sentir son corps que par le clapotis de l’eau qui vient s’y jeter pour s’en aller doucement l’instant d’après en une myriade de ruisseaux. Le poids n’existe plus, il est porté par les lois et le courant, les cheveux s’élancent, se libèrent, auréolent autour d’un visage rendu brillant par les perles de mer. Un moment d’éternité.
Un instant immortel aux larmes rouges et orange, les flammes rencontrant les flots et lui offrant l’embarcation. La force des lois qui cette fois tire le corps, le noie tandis que les échos marins deviennent lourds et douloureux. Mille mains de morts qui accrochent le naufragé pour le conduire parmi eux, reposer dans le doux sable des abysses, là où l’instant dure pour toujours, dans l’obscurité délaissée des étoiles. *** Tes yeux sont si grand ouverts que le ciel dégringole en pluie sur ton visage défait. Tu me sembles si légère. Ta tête repose sur mon bras passé sous ta chevelure blanche. Je suis comme un berceau pour tes rêves. Tes yeux sont si grand ouverts que ton monde s'évade. Il fuit par cette fenêtre ouverte vers l'ailleurs sans que je puisse te suivre, sans que mes lèvres posées sur ton front arrêtent le flot insensé des larmes sinuant lentement sur nos peaux seules unies. Tes yeux sont si grand ouverts. *** (...) Mais c’était brutal, inattendu. Dans la forêt des délices, il n’y avait que le mauvais garçon qui continuait de la tourmenter. Il l’attrapait par les cheveux pour lui faire manger les merveilles de Wonderland. Il dégusta une grenade renflée devant elle et lui fit avaler quelques pépins bien rouges. Un jus translucide lui coulait jusqu’au menton, qu’elle lécha du bout de la langue. C’était meilleur sur lui.
*** - Eh petite, viens par là, écoute voir.
Le bonhomme faisait signe à la gamine aux joues rosies par le froid des matinées de printemps. Elle croyait qu'il ne l'avait pas pas remarquée ; elle aurait préféré qu'il ne la remarque pas, pour dire vrai. Elle tremblotait là, les souliers plantés dans l'herbe perlée de givre, n'osant faire le premier pas en direction de ce monsieur effrayant qui n'avait de monstrueux que son sourire au coeur généreux. Puis tout doucement, sa main osa se poser dans celle du vieile homme aux cheveux d'ange qui l'emportait déjà de sa voix grave et chaleureuse vers d'autres histoires. D'autres rêves partagés de bonheur et d'étés. *** Devant cette petite boite à musique, l'enfant sourie. Elle danse, cette merveilleuse petite fille blonde et bouclée, pleine de tendresse, les yeux vert... Elle me regarde et prend son élan, saute dans mes bras, je la fait tourner dans les airs, elle tombe sur moi et nous rions. Et sans raison, elle disparaît...pourquoi ? Je la cherche, encore, et encore, REVIENS ! Je t'en supplie...Car je t'aime ma douce enfant, mais trop tard....Elle et sa boite, sa petite boite à musique, enfuie, au loins, je t'aimais pourtant. Adieu. *** Pas à pas, les mouvements se forment, s'estompent, meurent en silence. Les bras élancés vers des visages fermés se tendent et de distendent, sans jamais se toucher.
Note après note, les corps dansent, s'effleurent, se rapprochent en mélodie. Les harmonies lancinantes montent et descendent, sans jamais se perdre. *** ____________________________________________________________________________
Cinq minutes pour écrire sur cette phrase extraite d'une bande dessinée : « Tu n'as pas l'étoffe pour te mesurer à moi » Tu n'as pas l’étoffe pour te mesurer à moi, toi, immonde créature de la nuit, tes tentacule perçant mes chaires pense tu que je me laisserai faire ? Prend en de la graine, car c'est mon âme qui te transperce le cœur à travers mes yeux ! Agenouille toi devant ma toute puissance ! Tas de larve impure, c'est l’amertume qui te consume à petit feu, je suis ravie et repus d'un spectacle aussi grotesque ! Je ne te laisserai même pas une miette, infâme petite chose sans nom. Car je suis la mort, vois comme tu n'es rien. Et en soulevant ma faux, je te montre ton funeste destin ! *** Qui donc penses-tu être ? Sincèrement ? Un héros des temps ancien, une sorte de mythe foulant la terre au milieu de ses semblables, par bienveillance ? Allons, arrête, tu te fais du mal à penser des choses pareilles. Car le fait est là : je suis, et rien que par cette affirmation je te suis supérieur en tout. Un être magnifique, sublimé, sortit du moule des enfers pour t’avilir, te mettre à genoux. Je vais plier ta volonté comme l’on plie le métal sur des tablettes, te faire gémir, et alors à cet instant tu seras miens, et je serais en toi. Je deviendrais toi, je te forcerais à m’assimiler, à devenir à mon image. Et tu auras beau lutter, rien ne pourra te sauver de l’extase masochiste que tu en tireras. Tes lois, tes règles ? Elles ne te sont d’aucune utilité ici et maintenant. Allez gamin, pose ce jouet, il ne te servira à rien. Tu le sais, tout comme moi : il n’y a qu’une seule fin possible à notre histoire, et c’est à main nue qu’elle apparaitra. Tu es né faible, je suis né fort, c’est la seule et ultime vérité, qui s’illustrera par ton corps coupable, vouté, taché du sang de ma victoire. Tu n’as pas l’étoffe pour te mesurer à moi. Accepte ton sort, cède maintenant, et affronte ton destin, comme un homme. Oui, c’est cela, avance, contemple moi une dernière fois, et plonge dans les affres d’une tourmente inéductable… « Quentin ! Non, j’avais dit pas avant demain le gâteau ! » *** Padrig s'était retourné comme une crêpe quand Youenn avait sifflé la ritournelle, l'air de rien, sans même le regarder. Il s'était placé, jambes écartées, mains aux hanches devant le mousse qui lovait une aussière. -Tu ravales ça tout de suite ! Youenn s'était tu, avait lancé un regard en coin à Padrig et avait poursuivi sa tâche. -Tu me cherches, hein ! Lève toi, qu'on en finisse ! Mais Youenn achevait de nouer son bout. Pas même un sourire ne l'effleurait. On eut dit que Padrig n'existait pas. Padrig bouscula le marin, mais ce dernier maîtrisait son équilibre indifférent à la houle qui bouleversait son adversaire du moment. Pourtant avant de passer sur babord, il plongea ses yeux glacés de gris dans ceux de Padrig en disant : « Tu n'as pas l'étoffe pour te mesurer à moi » et lui tourna le dos sur lequel un cœur percé d'un flèche criait « je t'aime maman » .
*** Eh toi, le petit bout d'étoffe, toi qui n'es qu'un petit bout. De peau, d'éteau, de veau. Un tout petit de rien, du tout au bout, du ni fait ni affaire. Toi, crois tu être capable de me couvrir assez, lorsque Sabine sera venue ? Je ne suis pas grand, mais toi non plus. Petit, étoffe toi donc ! Peut-être alors irons nous, bras dessus, bras sans sous, à la juste mesure de nos égaux. *** « Tu n'as pas l'étoffe pour te mesurer à moi » me dit-il d'un air assuré. Je le regarde de biais à travers une mèche collée sur mon front. Je sens la sueur et le sang goutter de mon sourcil et pleurer le long de ma joue. Je lui souris, narquois. Il a pas tort. Après tout il me domine de tout son long et il savoure sa petite victoire. Le problème c'est que je ne suis pas un adversaire honorable, je n'ai pas la victoire facile. Agenouillé dans le caniveau, les mains trempées dans la pisse de cette cité portuaire, je m'assieds sagement en le regardant droit dans les yeux. Il n'aime pas mes sourires et je crois qu'il n'aimera pas non plus la lame de mon couteau lorsqu'elle lui coupe le jarret. Je me relève péniblement alors qu'il se tord de douleur dans la flaque putride où il est venu me remplacer. « Toi, par contre, on dirait bien que tu es fais de l'étoffe des héros. Celle qui se déchire sous le fil affûté des lâches ». Je lui offre un dernier coup de pied dans les côtes avant de reprendre mon chemin. Voilà où ça nous mène l'honneur. *** | |
| | | Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Ven 13 Fév - 15:14 | |
| Petit rendez-vous clandestin sur le chan de Ter Aelis entre Mic, Chikoun et moi-même pour une : Mosaïque sur le thème
L'inutilité peut être une fin en soi. Soit, mais pourquoi une fin ? Peut on vraiment penser qu'une fin puisse être en soie ? Ah non j'ai mal lu désolé. Ceci étant dit l'inutilité c'est un concept assez abstrait et totalement subjectif, dont la simple existence est entièrement liée à un utile de référence. Donc si l'utile de référence est lui aussi relatif à l'utilité d'un autre point de vue, il peut à son tour d'un autre point de vue devenir inutile et par là même l'inutile par rapport à lui peut devenir utile. Donc si utile et inutile sont relatifs, comment peuvent ils êtres une fin ? Et si la fin justifie les moyens, elle n'a pas les moyens de se justifier, donc qu'elle soit une fin est inutile. Donc ce sophisme abscons n'a pas de sens, si ce n'est de ne pas en avoir, de sens. Ce texte est inutile.
*** A la fin, le jour pointe. La nuit se rétracte, inutile et nue. Elle s'applique à se perdre dans le néant sans nom, vers l'infini glacé, dans les méandres de mon oubli. Le jour naissant grésille de fureur de vivre. Il éblouit mes joues sous sa caresse de jouisseur. Je le laisse faire sans meurtrissure. Je suis prête à l'aimer en attendant la nuit où je deviendrai inutile et nue entre les bras de l'oubli. *** Et je reste là, las des chemins à parcourir avant même d'avoir ressenti la moindre pression sur la plante de mes pieds. L'urbain autour de moi grésille sur ma peau comme autant d'agressions ; la vitesse, l'énervement, la lumière et les obligations. Les gens et leurs classes, les Hommes et leurs castes. Et moi. Moi je suis là, à parcourir l'attente comme on défait ses bagages — à demain. Les mains lourdes d'une arthrite psychologique, ballantes et ballottées, j'examine avec une attention toute particulière les aspérités de mon pantalon. Les griffures de mon tableau, comme autant de chemins qui me ramènent derrière moi.
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| | | D.A.
Nombre de messages : 667 Age : 32 Date d'inscription : 30/04/2013
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Jeu 19 Mar - 19:38 | |
| 19. 03. 2015Invités : Cassiopée, Chikoun, gaba, Redofre, Anastasis. Bruce Pennington, illustration pour Dune.
« Il se souvenait du regard des insectes. Cette attraction meurtrière, ce reflux de mépris qu’il avait constaté avec étonnement. Sur cette planète, ils étaient tous mauvais. Dans leurs milliers d’yeux scintillait une malveillance inouïe, le fruit d’une haine de longue date créée au commencement du temps. Les grands yeux verts du scortraz l’observaient, le jaugeaient, l’invitaient à faire un pas dans l’antre de la folie. Il s’était fait à cette malveillance. Tant et si bien qu’il la comprenait aujourd’hui. Ici, les insectes étaient gigantesques. Ils régnaient en maîtres sur la terre et l’argile rouge de la planète. »
« Le vent était fort. Je le dis comme si c'était inhabituel, mais le vent était permanent sur cette planète. Le vent et les poussières. Sans protections, je n'aurais pas survécu bien longtemps à l'extérieur. J'aurais préféré rester au chaud, mais l’alizé abrasive qui m'aurait rongé jusqu'aux os était nécessaire pour les érythros. Et les érythros étaient nécessaires pour moi, pour vendre leur carapaces polies. »
« Sur le désert la lune aux ombres portées d'un ensemble d’apparat. Voyez-vous sous leurs pattes délicates le sable rougeoyant ? Le crissement incessant des dunes, le bruissement des ailes. Sous le soleil sombre, un scarabée s'extrait de la terre, s'ébroue, se secoue jusqu'à lâcher chaque petit grain de silice que le temps retenait entre les plissures de sa carapace. Aux alentours point de bruit, à ses atours la folie s'apaise et s'étouffe entre les vagues sèches. Un homme s'avance sans savoir, le dessin s'éparpille entre les griffes de la nuit. »
« Hectar Henri Delanouë se dit « après tout, c'est simple, je vais travailler devant les recteurs ». Il leva donc son drapeau, et commença sa diatribe au soleil. Étrangement les cnseurs avec leurs petits ailes se joignirent aux recteurs à grosse carapace. Cet homme allait changer le monde, il avait trouvé comment enchanter les administrateurs. Ces froids animaux à pattes mécaniques et démarches raidies. A l'apparence robotique, l'homme avait semble t-il éveillé une sensibilité. La lumière semblait presque se dégager de lui, dansant sur les reflets de sa cape, courant sur la tiède brise du désert. Si sèche et rêche en cette saison. »
« Ce matin sera notre foi. Ce matin, les arbres ne pousseront plus. Nous franchirons les déserts, nous atteindront l'imperceptible horizon. Rouges seront nos mains comme le ciel sous ta gouverne. Le carmin répandra sa poussière et le drapeau de l'espoir recouvrira notre monde. Ce jour sera sous ta bénédiction et tous courberont les ailes.
Galaménon, ouvrit alors les deux élytres et s'éleva pour mener les siens vers la vérité. » | |
| | | D.A.
Nombre de messages : 667 Age : 32 Date d'inscription : 30/04/2013
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Sam 21 Mar - 0:44 | |
| 20. 03. 2015 Invités : Aillas, Redofre, Wendy, Cassiopée, Anastasis. KuldarKeement
« Elle n’avait plus vu un soleil pareil depuis 2525. Ses escarpins Prada UVX claquaient sur l’argile sèche du sol sur la route du vaisseau. Les lumières inondaient le terrain d’atterissage. Elle avait entendu pas mal de bruits bizarres depuis qu’ils avaient débarqué avec l’équipe. Ruis n’avait pas lâché sa bouteille depuis le départ et décuvait à présent dans la cabine de pilotage. Moriaty fumait un de ces gros pétards dont il avait le secret. Sheamus avait ses petites pillules. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Mais Eva avait reçu ce matin les données en provenance des capteurs qu’ils avaient installés un peu partout dans les déserts du secteur X0002. Et ça n’était pas bon. Pas bon du tout. »
« Sarah sortit. 36 jours d' enfermement. Ce fut éprouvant. La seule lumière de l'écran aux caractères décimaux pendant plusieurs jours, puis le programme achevé, elle se concentra sur elle-même. Du fond de sa méditation les créatures diverses apparaissaient et suivant le même protocole expérimental elle les combattit une à une. Combattre n' était pas le mot d'ailleurs. Elle avait simplement créé. Ce qu'il fallait. Un appât parfois, un jouet pour d' autres, une proie enfin, ou un ciel étoilé. Elle savait maintenant ce qui trainait au fond de ses peurs. Elle avait reprogrammé la peur. Hacké le système de l'inconscient et amélioré. Elle ressortait d'elle même avec un regard neuf sur les choses, en particulier ce ciel. Les machines, qu' elle connaissait intimement, leur matière même. La lumière du néon triangulaire, les petites particules et insectes. Comme des joyaux liquides dans l'atmosphère, coulant avec la lumière. Les autres hommes, les montagnes d' acier et de roche en apesanteur artificielle, le soleil, en bas sur l'horizon. Elle avait bien choisi son heure pour achever sa propre terraformation. »
« Mes doigts pianotent sur la tablette de contrôle tandis que je m'attache aux préparatifs de lancement du vaisseau, sur mon front perle une sueur chaude et lourde, tout mon corps en est empreint d'ailleurs. Je la sens qui suinte sur mes flancs, colle mes vêtements ; elle ne me rafraichit pas, elle ne sait que me mettre dans l'inconfort. Je tape du pied nerveusement, agacé et fatigué, le lancement doit se faire d'ici deux heures et à peine la moitié du fret a été chargé.
Je ferme les yeux pour chasser les gouttes qui s'immiscent entre mes paupières, pour quitter ma torpeur aussi. Quand je les ouvre, je vois ce petit bout de femme qui s'approche du site d'appareillage, elle n'a rien à faire là. Non pas qu'on veuille pas d'elle, juste qu'elle colle pas avec le décor, j'aperçois sa petite jupe sans plis, ses talons, ses cheveux qui descendent en cascade sur ses épaules. On jurerait voir un sourire sur ses lèvres.
D'où elle sort cette beauté ? »
« Les yeux fermés, immobile, le monde lui était inconnu. Elle s'avance. Elle est prête, décidée, elle veut fuir l'évidence, découvrir les nuances. Où ce vol l'emmènera ? Loin, sûrement. Est-ce la fin de son ignorance, le début d'une vie ? Elle l'espère. »
« Wendy s'était pouponnée pour l'occasion. En juin 2025, elle était entrée en contact avec Peter Crokette. Mais, elle avait attendu près de deux années complètes avant de pouvoir prétendre à le rencontrer. Cet interview serait une première dans l'histoire de l'aventure spatiale. Le rendez-vous était prévu depuis plus de trois semaines et elle avait subi de nombreux interrogatoires cherchant à la prendre en faute. Son corps avait été examiné sous toutes ses facettes et bien plus. Mais elle avait passé chaque épreuve avec la patience du félin en chasse. » | |
| | | D.A.
Nombre de messages : 667 Age : 32 Date d'inscription : 30/04/2013
| Sujet: Re: Les Mosaïques. Sam 28 Mar - 0:29 | |
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Invités : Cassiopée, Cho, Choupinou, La Louve des Cerises, gaba, lyconides, Mic, Redofre.
La coculture c'est bien, c'est écolo. Moi je cultive des palmiers et des touristes, on en demande beaucoup des touristes. Mais attention, je fais dans le touriste de qualité moi m'sieur. C'est pas du jap'photo pour les bus à double étage, ça ! C'est de la qualité clubmed que je fais !
Et les palmiers ça va bien avec les touristes, je fais des offres groupées des deux, ça arrange les professionnels du secteur.
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Tu vois Jeanine, j'ai beau retourner la question dans tous les sens, cet endroit pue. Vas-tu donc arrêter de t'agiter le bocal pour rien ? Qu'est-ce qu'il y a donc qui t'irrite comme ça ? La chaleur était suffocante et la discussion à venir s'avérait fatigante. Albert jeta un dernier regard à la brochure qui les avait incité à traverser le pays pour s'installer ici, le temps d'une semaine de vacances. Certes, l'endroit était plaisant, les stands de bananes frites embaumaient l'atmosphère d'un parfum entêtant. Malgré tout, il n'était pas satisfait et l'idée de noircir l'humeur de sa femme le chagrinait. Mais il fallait se rendre à l'évidence : ces arbres étaient hauts, mais l'ombre nulle.
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- Maman, maman ! - Quoi ? Qu'est ce que tu me veux encore sale môme ? Des fois je regrette vraiment d'avoir accouché d'un tel désespoir intellectuel .... - Maman ! Pourquoi ils ont planté des zizis tout du long de la route ? - Pardon ? Mais qu'est ce que tu raconteq abruti de dégénéré ? - Bah oui regarde le gros bidule à côté du bain-galot ! - C'est pas une bite c'est un arbre ducon ! Faut vraiment que je t'aie cogné à ta naissance pour que tu sois aussi con, c'est pas dieu possible ça .... - Mais heu, le monsieur là-bas il m'avait dit qu'il y en avait plein des zizis ici. - Allez arrête les conneries et rentre dans ta chambre, j'ai un client qui arrive j'espère que cette fois ci t'appellera pas les flics parce que maman crie...
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« Yeeaaaa... elle ronrônne bien la jolie châtoune... » La main caressa la portière, presque lubriquement. Rico enfonça l'accélérateur et fit gémir le moteur avec un délice presque sadique, ne relevant pas le pied avant un long moment. La voiture, en effet, roulait bien. Cinq minutes plus tard, il arriva chez Octave sans plomb. « Yo, 'ctavio. Regarde elle est plutôt bonasse non ? Petits jantes toutes chromées, encore serrées » Il accompagna ses mots d' un coup de pied dans le pneu. « Et le volant mec, tu tiens ça, tu t' nvoles, c'est comme un nuage... vas-y, viens goûter ces sièges. »
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Le paysage défilait devant mes yeux, avec tous ces palmiers, j'avais perdu le compte. Je détournai les yeux vers mon ami qui au volant de sa vielle bagnole me conduisait chez mes parents. Perdu sur une route, il m'avait vu et reconnu, après tant d'années, il se rappelait de moi. On s'était connus au lycée avant que je parte, au moment de partir, il m'avait déclaré sa flamme...
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Well well well, ça commence à faire un petit moment que je gambade, je ne sais toujours pas où je vais... Enfin je profite, c'est pas tous les jours qu'on a ce temps là. Ca me permet de voir du monde, c'est mieux qu'en pleine forêt ! Et des bagnoles, haha un peu vieillotes quand même, c'est marrant je pensais pas que c'était à travers le temps aussi ? Ou alors je suis peut-être tombé dans un coin vraiment paumé ? Bah aucune idée, on verra bien. J'espère juste avoir le temps pour une glace avant de me retrouver à 500 kilomètres de là !
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Voyager ... Oui, mais pour aller où ? Voyager c'est bouger, découvrir et s'ouvrir à l'inconnu. Une envie d'ailleurs, une envie de nouveautés, une envie de faire de nouvelles connaissances, une envie de connaitre, une envie d'envies...
Un voyage, un rêve, une envie, un besoin ... Un besoin de se découvrir, d'apprendre à se connaitre, à connaitre ses limites, et à ne pas se limiter.
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Nous sommes arrivés le 11 décembre à 13 heures dans la palmeraie. Pablo avait déjà installé la caravane et Sabrina avait sorti le bidon d'huile pour la friture. L'odeur des calmars dorés parfumait chaque alcôve du camping del sol. Tout allait pour le mieux, je m’apprêtais à déguster le savoureux et croustillant beignet quand la vent s'est levé. Ce fut violent et précipité. Les palmiers n'eurent pas le temps de prévenir par quelque bruissement léger. Non, les arbres se tordirent d'un coup et les toiles s'envolèrent toutes en même temps. | |
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