Note introductive: En me promenant du coté d'Huelgoat et de sa forêt, je me suis arrêté devant une source, et me suis dit qu'en partant, elle coulera toujours, et que quoi que je fasse de ma vie, même après ma mort, elle sera probablement encore là, à couler.
Je me suis dis que la terre (narrateur de ce texte), devait penser la même chose. Qu'elle serait encore là après notre passage. En me mettant dans la peau de notre planète, avec sa perception du temps et des choses très différente de la notre, j'ai voulu laisser un texte un peu particulier. Sa fin dérangera sûrement,et le texte paraîtra obscur, mais c'est le but. La terre est une continuité, une histoire dont nous, lecteurs d'aujourd'hui, ne verront pas la fin. Ce texte n'en a donc pas vraiment. Et si certains passages peuvent sembler flou, c'est désiré aussi, car qui peut se prétendre aujourd'hui deviner ce à quoi peut bien penser notre mère à tous ?
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Nous sommes toujours là ...
Qui est-ce ? Bonjour ! Vous êtes toujours là ? Mince, déjà partit...
Bon...! ... Trop rapide.
Il nous fixe. Étranges ces lumières. Pourquoi nous éclairer de la sorte ? Bonjour !
...
Tiens ? Lui s'arrête. Il nous fixe. Enfin un qui reste en place !
Il a l'air triste... "Pourquoi" ? Comment ça , "pourquoi" ?
Déjà partit...
En y réfléchissant, vous créer fut une erreur. Une erreur que nous regrettons sincèrement, car elle vous fait autant de mal qu'à nous.
Seulement quelques secondes que vous êtes arrivés et vous êtes déjà si agressifs, si pressés de vivre... créatures agitées que vous êtes, avec le temps peut être finirez vous par vous assagir ?
Agressifs... Nous sommes blessés par vos jeux... nous vous laissons du temps pour comprendre mais ca ne suffit pas, vous continuez vos chamailleries...
Alors nous attendons... mais vous continuez à remuer sans cesse, et votre sang coule toujours plus, il a un goût de fer que nous n'arrivons pas à corriger, mais ce jour viendra, nous avons tout notre temps.
Encore l'un d'eux qui passe sans s'arrêter... même pas histoire d'échanger des politesses..décidément !
Pourtant le savoir vivre est à votre portée, vous êtes assez grands maintenant !
Enfin bon...
Trop pressés...vous ne voyez même plus où vous marchez... atten...! Bon tant pis...
Encore une lumière, plus grande cette fois ci, mais toute rouge et jaune, à quoi ça sert ? Ça gratte... et toujours ce goût de fer. Encore à jouer entre vous ?
Des enfants...nos enfants... nous aurions dut réfléchir...
Allez, faîtes la paix !
De toute façon,vous finirez par apprendre, vous apprenez déjà.
Il fait chaud aujourd'hui, nous aérer nous fait du bien, beaucoup de bien... Pourquoi pleurez vous ?
Oh ... nous aurions dut vous faire plus solides... Mais les suivants arrivent déjà, séchez vos larmes...
Ils oublient facilement... c'est dommage... et les revoilà qui jouent, décidément !
Mais nous continuons à danser. Oui, danser. Dans une longue robe noire...éclatante...
Jouez...petits êtres...jouez encore... le temps passe si vite qu'on ne les voit pas grandir...
Nous serons tristes à votre départ... mais après tout, nous sommes heureux, car d'autres viendront, et nous serons toujours là... pour prendre soin d'eux...
Oui... dormez petits hommes... nous serons toujours là