Confréries, ouvrez vos mirettes!

Nombre de messages : 42 Localisation : Le Peplum Date d'inscription : 26/02/2008

La météo l'avait prévu. Des tempêtes violentes lacérèrent les flancs montagneux d'Alkazaar pendant des jours entiers avant qu'il n'arrive, avant qu'on ne l'entende.
En début de semaine lorsque les vents se turent, le silence s'emplit d'un murmure.
D'abord celui d'un grand moustique. Puis plus épais, plus lourd, celui d'une mouche de 25 mètres de long, américaine et obèse. Non, après, ce fut le bourdonnement d'un terrain de supporters de foot déchaînés et cette vibrance devint puissante et si pesante qu'on ne s'entendit plus parler.
Un grondement électrique emplit la vallée, foudroya quelques oiseaux, déclencha quelques avalanches mineures. Le ciel frémit...
Et Alkazaar déjà froide fut plongée dans une ombre immense et glacée.

Le Peplum.
Un titan noir, le Colisée célèste, flottait assis sur l'horizon alourdi de son poids. La circonférence de cette plateforme d'acier couvrait quatre piscines olympiques alignées en longueur. Une terre sur la mer des nuages, immuable et inébranlable, supportée de ces quatres réacteurs qui soudainement s'arrêtèrent, plongeants les altitudes dans un état de surdité.

Venue de pays lointains et brutaux où il donnait ses jeux et voyageait, le Peplum siégeait pour la première fois en Ter Aelis, invité par l'administration de Belthil et par celle-ci sponsorisée.
On amarra le colosse mécanique devenu étrangement muet et les oiseaux se remirent à chanter longtemps après son silence, effarouchés par ce spectre gargantuesque.

Un long cylindre d’acier menait vers le vaste compartiment sphérique où les trois Maudits Compères avaient été accueillis par la plus haute autorité du Peplum. La cité des jeux avait sorti tout son arsenal de bonnes idées pour convaincre les administrateurs de Ter Aelis d’organiser le premier et grandiose concours des Confréries. Smirtnoff déambulait dans le show-room, les mains dans les poches, la mine renfrognée de ses bons jours. La Cité des jeux avait du concéder la participation d’équipes composées de bras cassés issus d’aucune confrérie pour que le contrat soit signé et Aillas prenait son air de vilain content de lui en se vautrant dans un large fauteuil de peau soufflée à l’air chaud. De son côté, Cassiopée surveillait la suite des évènements et suivit le cheminement des millions de prospectus publicitaires qui s’apprêtaient à être jetés par poignées dans tous les recoins de Ter Aelis.

Confréries, ouvrez vos mirettes! FTG5JGNZrc

Allons bon ! Voilà autre chose ! C'est quoi ça encore ? ils ont déplacé Wilwarin au dessus de la montagne ou quoi ? Mais non ! Il y a deux Wilwarin dans le ciel... je rêve ou quoi ?

Le vrombissement sourd et matinal avait sorti le gardien du clocher de son sommeil de pierre, peuplant les dernières secondes de ses rêves de cris de guerre, de chocs métalliques et de combats héroïques.

Du haut de sa flèche séculaire, arc-bouté loin au-dessus du Parvis de la Cathédrale de l'Unique, le gobelin observait ahuri le ciel d'Aelis. De là il voyait à mains droite et gauche les deux plate-formes gigantesques, à égale altitude dans l'aurore rosée. Presque aussi gigantesque que l'exil flottant des alizés, la cité céleste où trônait majestueusement sa chère bibliothèque, une nouvelle construction de métal et de magie venait de faire son apparition dans l'azur.

Notfallspür observait émerveillé le vol paniqué des grands oiseaux chassés des flancs de la montagne par le rugissement de cette structure gigantesque. Peu à peu le bruit de tonnerre s'était tu, laissant place à un silence sourd et pesant, comme si le pays entier avait retenu sa respiration, attendant un signe divin ou une catastrophe titanesque.

Mais ce fut une pluie de papillons qui s'abattit sur la plaine. Virevoltant à l'air, une nuée chamarrée et légère, portée par le vent se dirigeait lentement vers Belthil. Alors que le bruine de papier s'apprêtait à se déverser au sol, le gobelin fut le premier à se saisir de l'annonce officielle distribuée par les cieux.

Tenant le beau feuillet glacé et brillant à deux mains devant son nez pointu, il put y lire LA Nouvelle.

En une minute, il fut envahi par ce sentiment étrange et lointain, celui-là même quo l'avait poussé à quitté sa jungle natale bien des années auparavant. En un instant il se revit braver les obstacles végétaux, affronter les myriades de monstres, les hardes d'animaux féroces, escalader les niveaux des antiques et mystérieuses pyramides des Dieux Très Anciens... En une seconde, Notfallspür, le râleur, le court sur patte, le frêle, veule et vil se souvint de ce qu'il fut jadis : le grand explorateur, l'aventurier, celui qui amassa une fortune immense par la seule volonté de son courage et de son intrépide curiosité.

En un éclair, le gobelin acariâtre redevint Notfallspür l'Arpenteur de Monde de sa jeunesse.

Le souffle épique des batailles et des dangers lui redressa les oreilles hautes et fines.

Et dans ses yeux restés trop longtemps trop ternes et cupides, brillaient à nouveau l'éclat jovial et frondeur qu'il avait le jour de son arrivée en Ter Aelis.

Ah ouai... ça... ça va être du grand challenge ! Vite ! Il me faut retrouver les miens. Réunir tous Les Vilains !

En un saut vif et assuré, le petit être se projeta du parapet à l'autre bout du Carillon, et déjà il préparait ses meilleurs clubs, acérés et luisants. En geste déterminé il passa son sac de golf autour de son épaule et se précipita contre le mur le plus proche.

Sans même une hésitation il sorti de sa poche une crêpe noire et impossible qui forma immédiatement sur la muraille un Trou d'Aillas.

Il eut à peine le temps en franchissant le non-espace d'avoir cette dernière pensée :

Mais au fait... on va se battre comment, pourquoi et contre qui ?

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Un petit homme vert et velu comme une noix de coco sorti du néant, serrant dans ses mains un attirail hétéroclyte d'armes diverses et de couleurs variées ainsi que le proscpectus des jeux.

-Mais au fait... on va se battre comment, pourquoi et contre qui ?

Accoudé au vaisseau à quelques centimètres de l'apparition visqueuse, Abdulraman attendait. Il se redressa avec lenteur et sans grande surprise, juste à temps pour éviter le mouvement circulaire et un peu large d'une masse cloutée que brandit le gladiateur.

-Contre qui? Mais contre les pouilleux des autres Confréries, ça me semble une évidence! Tu n'as jamais eu envie de leur foutre la raclée de leur vie? Et ce magnifique club que je vois, à quoi sert-il, sinon à aplatir une grosse figure rose?

Il frappa la coque noire du navire, dont un écho lugubre retenti:

- Quant aux autres questions... Tout est là-dedans! Tu n'en croiras pas tes gros yeux globuleux.

Il avait sorti de sa veste noire un calepin et un stylo cerné d'or qu'il renifla comme un cigare.

-Quel est ton nom? Quelle est ta compagnie? J'inscris les combattants sur ce papier. J'espère que tu as les tripes bien attachées à tes côtes. Et un blason magnifique.

La grande porte s'ouvrit à ce moment et Smirtnoff incrédule en sorti, passablement hébété et semblant plus petit que jamais à côté du monstre de métal:
-Tiens donc, c'est la sortie? Je pensais trouver je ne sais plus quel District...
Il vit la trogne ricanante d'Abdulmachinchouette accompagnée du vert familier de son plus petit et plus bruyant confrère vilain, qu'il salua discrètement:
-Notfallspür! Je m'attendais à te voir ici rapidement.
Abdulraman ayant déjà vu le vampire aujourd'hui et s'en souvenant, ne fit rien pour saluer.
-Ah c'est vous!
-Oui, c'est moi. Heu. Je cherchais le compartiment d'entrepôt du District Nord pour un réglage.
-Vous êtes déjà perdu? Haha!
Smirtnoff ronchonna quelque chose à propos du mauvais caractère des technologies.
-C'est pourtant bien indiqué, les directions sont en rouge pimpant!
-D'ailleurs, je voulais vous voir aussi. Avez-vous consulté Cassiopée?
-Pardon, qui?
Smirtnoff fronce les sourcils, forçant déjà sa sociabilité. Il fit un geste descriptif qui ne représentait rien de spécial sauf à lui-même:
-Mais la grande femme qui...
Abdulraman le coupa, tout à coup inspiré par la description:
-Vous parlez de celle à l'énorme poi...
Observant la décomposition rapide du visage du vampire il abrégea sa phrase pour autre chose:
-Heum... Vêtue d'une robe qui... Qui brille. (En insistant sur ce dernier mot qui réglait tout malentendu)
-Oui. C'est cela. Une robe qui brille...
-Cette tenue lui sied à ravir! Cette femme est ravissante.
-Tout à fait.
Sentant que les compliments ne servaient à rien il passa à l'essentiel:
-Non, je ne l'ai pas consultée. à quel propos?
-On m'a fait savoir que les prospectus étaient illisibles. L'écriture doit être un peu élargie. Pourrez-vous ré-imprimer une cargaison?
-Sans problème, monsieur.
-Je vous remercie.
-Si vous permettez, je retourne à mon fabuleux candidat, qui se nomme... Notfallspür?
Il reporta avec empressement son attention sur le gobelin qu'il avait fait attendre et qu'il trouvait bien plus intéressant. Smirtnoff répondit à son dos:
-C'est un ami à moi, nous sommes dans la même confrérie. La Confrérie des Vilains. Je vous amène les papiers tout de suite.

Mais déjà le gobelin par un rai de lumière attiré, se précipitait vers l'une des immenses pelouses entraperçue à travers un mouvement de porte battante.

Son comparse Smirtnoff s'en étant déjà allé, plus rien ne le retenait... et surtout pas les tracasseries administratives que semblait vouloir lui imposer le maître des lieux.

Dans les premiers pas de sa course, il lâcha à la volée et à l'attention de ce dernier :

Ouai c'est ça ! mon blaze c'est Notfallspür... comme ça se prononce ! Et je suis de la Confrérie des Vilains... comme ça se devine !

Et déjà il dégainait son driver ainsi qu'une balle incendiaire prêt à tester ce nouveau parcours qui s'offrait à lui.

Entre deux battements de portes parvint tout de même ces dernières remarques :

Mais c'est quoi un blason, au juste ? WAOW ! quel beau gazon ! je vais y creuser un bunker par là-BAAOOUUMM !

Cordelia Melicerte lévita jusqu'à l'entrée du Peplum, digne et hautaine, drapée dans une pièce de velours canari. Ses mains étant cachées on ne sait où sous le lourd tissu, son atterrissage ne fut pas des plus réussis : son pied droit s'emmêla dans sa toge, la faisant glisser de ses épaules blanches et délicates. Faute de mains pour se rattraper, la métamorphe tomba droit dans les bras d'Abdularaman, qui se retrouva donc, surpris, en train d'enlacer une magnifique femme nue.

Woops... ! Je suis navrée, bel homme. Je maîtrise encore mal la lévitation.

Cordelia rougit légèrement en souriant derrière ses longs cils frangés.

Peut-être pourriez-vous me renseigner ? Je viens inscrire ma Confrérie pour les jeux qui auront lieu prochainement... Mais voyez-vous, j'ai un petit problème...

Elle se tortilla, manifestement gênée et honteuse, tout contre le corps d'Abdularaman. Ses seins se pressaient sans pudeur contre l'uniforme du jeune homme.

...Je ne suis pas cheffe de ma Confrérie et je n'ai encore parlé à personne de mon projet d'inscription... Mais, vous savez ! je suis certaine qu'ils seront tous d'accord pour participer !!

Alors, c'est d'accord ? Je suis ici au nom de l'Effronterie Lunaire !

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Abdulraman vit le gobelin s'élancer à l'intérieur du vaisseau entrouvert avec surprise mais ne fit rien pour le retenir. Au lieu de ça il écrasa de la main un bouton que personne n'avait vu sur le mur derrière lui. Le gazon éblouissant de verdure qui s'étalait sous les pieds de l'intru quelques secondes auparavant faisait d'un seul coup place à un vicieux portal qui avala ce dernier et le fit retomber devant l'officier des jeux, avec ses clubs et ses masses dans un bruit d'effondrement de KAPLA.
Abdulraman se râcla la gorge en s'apprêtant à lui faire la morale de cet épisode lorsqu'un corps de femme complètement nu lui tomba dans les bras, interrompant sa raillerie. Il fit effort pour ne pas tomber sous le poids des formes généreuses qui l'étouffaient presque contre la paroi du vaisseau.

-Qu'est-ce que...!!

La femme rougit en excusant de faibles dons de lévitation, que le maître des jeux lui pardonna vite.

-Oui? Que puis-je faire pour vous?

Elle se tortillait contre lui avec une insistance notable qui n'était pas pour lui déplaire. La femme souhaitait inscrire sa Confrérie sans en être à la tête et sans avoir consulté ses confrères, ce qui en l'occasion précise n'avait rien pour contrarier l'officier:

-Attendez, oui, nous pouvons arranger cela. Si vous aviez l'obligeance de délester mes bras de votre corps... Pas que cet emplacement soit interdit mais je ne suis pas un parking, et puis, vous savez, écrire, tout ça, il faut des mains, parfois... Vous avez un numéro de téléphone? Ah il me faudra également un blason, je n'en ai pas reçu jusqu'à présent mais vous avez le temps, je ne suis pas pressé. Pas pressé du tout

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De Vaanne tenait pensivement dans sa main un des innombrables prospectus déversés par le vaisseau. Ceux-ci parsemaient allégrement la ville de Belthil, les jardins de la Cathédrale ainsi que la Cathédrale elle-même. Pour remédier à cela, le Primat avait mis toute la Commanderie au travail, et chacun était courbé pour ramasser les volatiles prospectus qui finiraient au mieux comme feuilles de brouillon pour l'administration.
Mais la question la plus importante ne concernait pas les pauvres soldats qui, en armure et en salade toute la journée, trimaient comme des baudets. Le véritable problème se concentrait sur ce qui était écrit sur ces satanées paperasses. Une menace, une perte de temps ou une chance de gloire ? Les avis divergeaient.
Mike était le plus enthousiaste : pour lui, il s’agissait d’une épreuve de l’Unique, une chance de faire reconnaître la supériorité du Culte sur tous ces maudits païens et ces allanthropes. Sharah’In, comme à son habitude, avait laissé parler sa guitare : l’accord qui en était sorti était neutre, plat, presque inintéressé. En effet, aucune joute musicale n’était apparemment proposée.
Le Primat, comme d’habitude avait-il l’impression, incarnait la ligne dure : il ne s’agissait que d’une tentative des autorités pour écarter ce qu’elles appelaient des « confréries » du chemin d’une guerre programmée. Si tel était le cas, c’était peut-être bien essayé, mais ça ne marcherait pas. Au mieux, il ne s’agissait que d’une mesure destinée au bon peuple pour lui accorder du pain et des jeux, et de le faire tenir tranquille (où ça du pain ? avait demandé Exodus).

En minorité, De Vaanne avait dû ravaler ses arguments.

- Je vous rappelle quand même que nous n’avons pas un temps illimité à consacrer à ces gamineries. Qui va assurer la représentation de la Confrérie ? Toi, Mike, entre deux prières à l’Unique ?

- Moi je peux, intervint Exodus, S’agissant des prières, je peux prendre un peu de retard.

- Le plus étonnant serait que tu prennes de l’avance. Va donc prier un peu dans la cathédrale, en prévision de tes futures absences, ça ne pourra pas te faire de mal. Et sans maugréer ! En attendant, je monte là haut leur faire part de notre acceptation.

- Vous savez comment faire, Primat ? demanda Teclis. Je viens d’inventer une nouvelle machine qui… arglll !

De Vaanne venait de se retourner comme un cobra et d’empoigner son archiviste à la gorge, serrant juste assez pour ne pas l’étouffer complètement. Teclis prit rapidement une belle teinte violacée, avec un souffle râlant qui n’augurait rien de bon.

- Je vais être clair archiviste. Tu n’as rien inventé, et je n’ai rien entendu. Compris ?

- Votre… manque… de foi… me consterne… Primat !

- Ma foi est connectée à mon instinct de survie, pas à mon estomac comme chez certains ! Maintenant, tous autant que vous êtes, continuez à travaillez, je reviens rapidement.

***

Au moment où le Primat posa le pied sur le vaisseau, une explosion retentit dans les coursives et l’intégralité de la structure trembla comme un château de cartes mal proportionné. Sa pensée principale en fut confortée : faire ce qu’il avait à faire, et sortir au plus vite de cet engin du diable. Suivant les indications qu’on lui avait données, il arriva dans un bureau où il surprit une femme fort peu vêtue, aux courbes généreuses, se presser de manière apparemment suggestive à un homme que son uniforme identifiait comme un Arbitre. De Vaanne se racla la gorge bruyamment, surprenait la donzelle, ce qui permit à l’homme de se dépêtrer de sa cage dorée.

- Le bureau des inscriptions pour le péplum, c’est ici ? J’arrive pendant la pause café ?

- Non, tout est en ordre. Abdulraman, pour vous servir. Au nom de qui venez-vous vous inscrire ? L’association des ferronniers ? demanda l’arbitre en montrant du doigt l’imposante armure du primat.

- Je vois que la bagatelle ne fait pas perdre tous ses droits à l’humour. Il s’agit de la confrérie des Enfants de l’Unique, et elle possède ses propres armuriers, si vous êtes intéressé. Par ailleurs, voilà déjà le blason, ajouta De Vaanne en posant une feuille sur le bureau.

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Abdulraman, désormais dépêtré de la femme qui représentait les Lunaires, pris note de l'inscription de la confrérie des Enfants de l'Unique. Il regarda le premier blason de la journée qu'on lui amenait:

-Magnique! Magnifique. Vous êtes les premiers à être en ordre. Puis-je également prendre note du nom du dirigeant de guilde ainsi qu'une idée du nombre de fidèles qui participeraient aux festivités? C'est pour les assiètes.

Il se craqua la nuque en remuant des épaules, engourdi par l'étreinte sauvage dont la femme lui avait fait part. Il attendait toujours le blason des Vilains, des Lunaires, et de n'importe quelle autre confrérie potentiellement candidate aux jeux.

-Héhé, les gens atterrissent n'importe comment, ici, c'est fréquent?

Pendant ce temps le vampire revint avec un drapeau de tissu épais roulé sous le bras qu'il déplia d'un coup à côté de l'énorme chevalier et de son bouclier de rouge et d'or. Le drapeau des Vilains, en total opposition avec le blason flamboyant des Uniques, ne se parait que de noir et de blanc.

-Je vous apporte le vilain blason. Et je suis co-fondateur -Je m'appelle Smirtnoff, vous vous rappelez? - avec mon compère Aillas. Et pour l'instant nous ne sommes que trois et quelques.

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-Très joli. Ok. Vous êtes en ordre.

Abdulraman remercia le vilain et son drapeau après avoir pris note très vite et sans regarder son cahier. Le geste du poignet était si bref et si hasardeux que Smirtnoff imagina l'aspect final de cette liste comme une étrange oeuvre de pure abstraction. Il salua De Vaanne qui se trouvait là, puis Cordélia derrière l'arbitre, lui proposa aimablement de se revêtir. Se faisant il se félicitait de sa peau si inhabituellement sombre de vampire, sous laquelle on l'aurait vu rougir s'il avait été pâle comme les autres.

Erylie avançait parmi les ombres de la nuit. Un vent frais venu de la montagne faisait voler ses cheveux, apportant avec lui une odeur de neige fraiche. l'ombre de la montagne faisait écho à celles de la nuit, mais les prunelles rougeoyantes perçaient la noirceur environnante avec acuité. elle avançait d'un pas sur vers l'imposante masse qui se dressait non loin de la.
L'immense vaisseau semblait vouloir concurrencer la montagne derrière et Erylie l'orgueil dans les yeux lui adressa un sourire de défi.

A nous deux mon gros !

Elle s'élança alors rapide et féline vers l'entrée. Celle ci était gardée par un grand homme arborant une tenue officielle. Erylie ralenti progressivement l'allure jusqu'à arriver à sa hauteur.

Seigneur Abdulraman. Je viens en tant qu'émissaire du Sang. Notre Confrérie souhaite prendre part au Peplum. Cassiopée ne devrait pas tarder pour officialiser cette inscription si cela est nécessaire.

Erylie adressa un sourire carnassier au jeune homme face à elle quand elle avisa la présence de la femme nue derrière lui. Le présent avait son lot d'évènements intéressants...

Alors qu’Aillas s’était profondément endormi dans un des larges fauteuils qui faisaient face à l’immense baie vitrée qui leur livrait Ter Aelis sous un soleil éclatant, Cassiopée se dirigeait vers la sortie du Peplum.
Elle était un peu inquiète au sujet des épreuves qui les attendaient car le fameux Abdulraman avait refusé de lui en livrer les détails mais un sourire vicieux ne quittait pas sa face.

Depuis que le choix des Maudits Compères s’était posé sur un concours de Confréries, Smirtnoff se comportait comme le Vilain qu’il était et Cassiopée ne lui avait pas adressé la parole.
Smirtnoff s’était vite éloigné de la lumière aveuglante qui baignait la grande salle depuis le matin à l’aube.

Introvertie, elle sentait le Sang qui l’habitait, pulser, et savait que ses confrères étaient en route pour la rejoindre.
La liaison des membres de sa Confrérie était telle qu’elle entendait leur pas comme on entend ses battements de cœur.
Certains étaient encore bien lointains et n’arriveraient pas avant quelques jours, mais elle savait que le Sang s’agrègerait bientôt et un sourire inonda sa face. Elle aimait voir ses Confrères autours d’elle.

Elle passa la porte et plissa les yeux sous l’impact du jour éblouissant et frissonna sous l’effet de la brise.
Son regard fut immédiatement lié à celui d’Erylie en discussion avec Abdulraman.
L’organisateur des jeux était étrangement flatté par une magnifique femme aux formes rebondies et gracieuses qui ne laissaient rien à l’imagination.
Contemplant le corps nu, Cassiopée réajusta sa robe de brume afin qu’elle épouse au mieux sa silhouette harmonieuse.

Mais, au moment où elle s’apprêtait à rejoindre la Vampyre du Sang, elle se retrouva nez à nez avec le Primat des Uniques.
Son visage se ferma et sa bouche se durcit. Alors, hautaine, elle se détourna sans lui adresser la parole.

Plongeant sa main dans la brume qui l’habillait, elle sortit un écrin d’or et s’approcha d’Abdulraman :

- Je vois, mon cher Abdulraman, que vous n’avez pas manqué de céder aux plaisirs des Terres des Arts imaginés.

Souriant à Erylie, elle ouvrit l’écrin pour en retirer un médaillon d’onyx noir cerné d’or sur lequel était incrusté l’emblème de la Confrérie témoin de leur histoire. Un dragon ancien aux ailes déployées, taillé dans le grenat, dominait une croix symbolique.

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- Une des plus anciennes Confrérie se présente à vous et par ses armes marquera sa domination.

Ses yeux d’un bleu à la transparence profonde se plantèrent dans ceux de l’organisateur. Elle lui décocha un sourire charmeur pour ajouter.

- Aujourd’hui, par mon nom, car je suis la co-fondatrice avec Sanz en personne de la plus noble des Confréries, les neuf membres du Sang s’inscrivent et viendront défendre ses couleurs.

Au dehors, voilant de moitié un soleil épuisé, l'ombre d'un Dragon passait lentement. Ses grandes ailes aux pointes abîmées révélaient l'identité de la bête énorme : Shyon passait et repassait autour du vaste Péplum, observant avec soin chaque détail de ses yeux enflammés. Sur son dos siégeait, corps à corps, le Prince vêtu de ses habits d'apparat et de son heaume de commandement. A sa main droite sa lame Azräael brûlait d'un feu d'âme semblable à l'éveil d'un crépuscule. Perdu dans le ciel et dans les vents des hauteurs, Sanz fixait l'étrange stade volant, suivant son sillage jusqu'à dans une baie vitrée Cassiopée affairée au nom de leur Confrérie.

Ces histoires ne nous concernent pas, même si nous devons être proche de nos amis, mon Prince, murmura Shyon d'une voix murmurante. Le Destin marche trop vite pour que nous ayons le temps de nous y arrêter.

Je sais bien, répondit sèchement Sanz. Mais pour eux, il est important d'avoir vu au lever notre présence et de savoir qu'en dépit de notre absence, le Sang restera uni jusqu'au dernier. Après tout, nous en sommes l'origine... et nous devons nous comporter tel que les héritiers que nous sommes.

D'un mouvement sec du bras, pliant l'atmosphère autour d'eux, il inclina son Dragon à s'approcher de la baie vitrée et couvrant l'espace des vastes ailes se plaça de façon à être vu des personnes présentes. Sur les écailles de la bête brillait le Symbole de leur Confrérie et dans les yeux du Prince une froide Détermination: Ils seront, ou ne seront pas. Il n'existait pas d'autre choix au sein de leur cœur.

Ils sauront...Nous défendre.

- Pour ne pas gonfler artificiellement les chiffres, je dirais que nous serons cinq à défendre les couleurs des Enfants, sous mon patronage en tant que Primat et fondateur. Je m'appelle De Vaanne.

Il se tourna vers la porte et y avança à grandes enjambées.

- Si vous voulez bien m'excuser, maintenant... Ce n'est pas que j'aie quelque chose contre vous, Abdulraman, pas encore, mais vous m'avez l'air très occupé l'atmosphère, entre phéromones femelles et odeur de sang caillé, devient franchement irrespirable.

Cordelia s'écarta de la petite troupe qui commençait à se former autour d'Abdulraman. Ses adversaires semblaient si sûrs d'eux, si distingués... !

Ah... un blason... zut ! j'avais oublié !

Ses jambes se changèrent en pattes de bouquetin et la métamorphe se retourna brusquement, sautant dans le même élan d'un immense bond à travers l'une des fenêtres du vaisseau. Elle en revint quelques instants plus tard, un drapeau de Ter Aelis dans la bouche et un feutre noir dans main - qui ressemblait fort à une serre.

Elle s'installa par terre et griffonna sur le drapeau. Son corps se couvrait progressivement de longs poils lustrés. Elle se redressa enfin, brandissant l'étoffe modifiée par ses soins.

Voilà !! Le Blason des Lunaires ! Ouf !

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Elle semblait manifestement fière et soulagée.

Erylie avisa le Primat et considéra ses paroles pendant une fraction de seconde. Du sang caillé hein?! Un corps sain dans un esprit saint pourrait-on dire de l'homme qui, lui tournant le dos, s'apprêtait à partir. Rapide et reptilienne, la langue de la vampyre fit cingler l'air autour d'eux.

Mon cher De Vaane, puisqu'ainsi vous vous nommez, Les membres de l'Unique sont-ils tellement tournés sur eux-même qu'ils en oublient que sans nous autres femelles, ils ne seraient pas là pour louer votre Dieu ?

Lançant un regard brûlant au Primat, Erylie s'éloigna d'un pas souple, se déhanchant légèrement dans son pantalon de cuir moulant. Elle rejoignit Cordélia et passant une main dans la fourrure soyeuse de la métamorphe elle susurra en lui lançant un clin d'oeil:

Joli blason.

Puis sentant le regard perplexe et amusé de Cassiopée derrière elle, elle rejoignit son amie avec un sourire.

Au loin, on voyait une grande masse blanche chevauchée par une masse de couleur rouge, noire et argentée. L'allure était cadencée mais pas excessivement rapide et la monture un peu moins grande qu'un cheval. Le tutélaire du Rp arrivait sans hâte, sachant pertinemment qu'un appareil de cette envergure ne pouvait décemment pas repartir de sitôt.

C'est donc tranquillement qu'il prit soin de s'arrêter auprès d'Abdulraman, un sourire de circonstance aux lèvres.
Descendant d'Olenwë, son loup sephyrien qui avait pris soin d'adopter sa taille adulte pour faciliter le voyage, il gratta affectueusement l'oreille de ce dernier avant de s'adresser à l'arbitre:

- Bien le bonjour, Monsieur. Je vous prie avant toute chose d'excuser le comportement peu conventionnel des autres confréries. Oh, je sais, vous direz très probablement que je n'étais pas là pour le voir, mais j'ai mes informations. Dans ma confrérie, nous avons toujours des informations, d'ailleurs. C'est pourquoi je ne suis guère étonné que chacun d'entre eux se soit senti l'obligation de "soigner" son entrée. Toutefois, je doute d'avoir usé du bon verbe pour définir leurs manières loufoques voire grossières...

Il jeta un regard autour de lui, un sourire amusé venant éclaircir son visage, cette fois.

- Mais je constate à présent de mes propres yeux que mes amis lunaires sont bel et biens venus à votre rencontre. Au moins aurez-vous eu l'occasion de goûter un aperçu de ce qu'est le vrai talent !

Il salua Cordelia d'un petit signe de tête légèrement appuyé.

- Eh bien, sachez, Monsieur, que dans le Cercle, nous sommes tout aussi distingués que talentueux. Tout autant discrets qu'instruits. Et tout autant élégants qu'artistes. Et si je suis ici présent, ce n'est point du tout pour faire preuve d’esbroufe, mais tout simplement par prévenance: je viens vous annoncer que le Cercle du Zénith participera à cet évènement, et qu'Arzegna Prengt le Grand, vous fera sans doute l'Honneur de se présenter à vous. Quant à moi, et bien, appelez-moi simplement Sephiroth. De cette façon, vous pourrez procéder à mon inscription.

Le brouhaha qui avait marqué l'installation du Peplum était parvenu jusqu'aux oreilles de Melaka. L'elfe-vampyre avait donc cessé ses activités pour se mettre en chemin. Suivit de près par Gipsy, son fidèle compagnon, elle était enfin arrivée là où de nombreux personnages discutaient déjà. S'approchant d'Erylie et de Cassiopée, Melaka murmura discrètement quelques mots derrière ses Confrères.

N'oubliez pas d'inscrire mon nom ! Je serais évidemment des vôtres.

Abdulraman lui lança un regard intrigué auquel la jeune femme répondit d'un sourire.

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L'officier des gens fit révérence à la jeune femme qui s'approchait en pantalon d'un rouge hypnotique, puis à la dame d'étoiles dont la présence le ravit.

-C'est un honneur que de recevoir les armoiries de votre confrérie, ma dame. Vous êtes en ordre et bien inscrits, je vous remercie du déplacement.

Il vit ensuite la femme nue s'hérisser de poils, ce qui ne le ravit point, et elle brandit un blason qui lui rappela étrangement quelque chose sans qu'il pu mettre le doigt dessus.

-L'Effronterie Lunaire... Je vois. Merci. Eeet, quant est-il du fondateur ou de la fondatrice? Vous en avez bien une ou un? Et un nombre approximatif des combattants devrait suffire.

Vint ensuite un étrange personnage qui lui parla beaucoup et en d'exquises manières, qui lui expliqua en long et détour les qualités indéniables de son équipe, dont il, heureusement, cita tout de même le nom. Abdulraman le coupa à cet endroit, peu enclin à épuiser son attention sur un individu qui ne portait ni corset ni colle-au-corps:

-Le Cercle du Zénith, dîtes-vous. Puis-je m'encquérir de votre blason, qui j'en suis sûr, est indubitablement admirable. Vous l'avez avec vous? Pardonnez-moi, gentleman, mais quel est votre nom?

"N'oubliez pas d'inscrire mon nom ! Je serais évidemment des vôtres."

Abdulraman tourna la tête, intrigué par cette entrée si modeste et si peu pompeuse après les autres, et répondit mécaniquement au sourire qu'on lui offrait:

-Bien sûr ma chérie, dans quelle confrérie es-tu inscrite?

Melaka posa une main sur l'épaule d'Erylie et l'autre sur celle de Cassiopée qui se trouvaient toutes deux juste devant elle. Sa voix mélodieuse se fit entendre à nouveau.

La Confrérie du Sang bien sûr !

La présence de ses Confrères lui donnait une force immense. La jeune femme ressentait le lien puissant qu'il existait entre elle et ses amies plus que jamais, son cœur était prêt à affronter toutes les épreuves du moment qu'elle restait à leurs côtés. Melaka laissa ensuite retomber ses bras puis se contenta de caresser son jeune frère quadrupède.

Nombre de messages : 42 Localisation : Le Peplum Date d'inscription : 26/02/2008

Les environs du Peplum étaient calmes depuis des jours. On attendait toujours le blason de la dernière confrérie présentée, le très fameux Cercle du Zénith.
Abdulraman sorti de sa cabine et rejoind une nouvelle fois les escaliers du véhicule où se retrouvaient quotidiennement depuis quelques temps les participants au concours dont on attendait les nouvelles. L'arbitre oisif s'étira en baîllant, ne voyant pas l'individu aux cheveux blancs, reparti -se raser, tant qu'à faire, puis un bon bain-
Il revint tout de même une heure plus tard pour vérifier, propre et sentant la cocotte, il frappa dans ses mains:

-Bon j'attends toujours les beaux zouaves du Zénith, là, ils sont passés où? Ils participent pas? J'attends plus qu'eux pour commencer, moi!

Peu après, Abdulraman reçut une missive qu'on lui apporta dans son bureau. L'ouvrant d'un geste, il lut :

A Mr Abdulraman :

Des clous !

Le Cercle du Zénith ne reçoit d'ordre de personne, encore moins de puissances étrangères.
Nous accèdons cependant à votre requête, mais sachez que nous ne sommes pas du genre à nous précipiter, nous aimons faire les choses en douceur.

Cordialement,

Confréries, ouvrez vos mirettes! 110802102423889494

Confréries, ouvrez vos mirettes! Zenitht

Nombre de messages : 42 Localisation : Le Peplum Date d'inscription : 26/02/2008

-Merveilleux.

La liste des inscriptions était à présent complète, décorée des gribouillis noirs de l'arbitre, et fin transmise à l'administration on déclara le Peplum ouvert.
En fin de matinée, alors que le brouillard se dissipait, un roulement mécanique retentit dans la plaine, bien net à travers l'air purifié par le déluge des jours précédents. Toute la moitié supérieure du Peplum se leva, lentement, doublant sa silhouette déjà monumentale qui se divisa ensuite en quatre parcelles égales en forme et en taille.
Ces quatres parts de tarte immenses, les quatre districts du Peplum, s'élevèrent dans le ciel avec flegme et prirent chacune la direction d'une capitale de la terre d'Aelis: Deux districts prirent le Nord pour rejoindre Wilvarin et Atalantë, le troisième prit à l'Est pour se poser sur Echoriath, le dernier partit vers le Sud pour faire de l'ombre sur Galvorn.
Ils arrivèrent tous à destination quand le soleil se coucha et Abdulraman, assis dans un transat à l'ombre du colysée resté sur place, se leva:

-Confréries qui vous êtes inscrites au Peplum... Vous les Enfants de L'unique, les Vilains, les Sanguins, les Effrontés et les Encerclés du Zénith, vous battrez pour conquérir nos Districts!

Il fit un geste large dans la direction très vague des quatre modules partis ce matin.

-Ces districts représentent chacun une de vos chères contrées, le District Nord, parti pour Wilvarin... Le District Marin, plongé sur Atalanté... Le District Est, posé dans les bois d'Echoriath... Et enfin le District Sud, dans l'ombre de Galvorn. Chacun est un lieu nouveau et unique que je vous invite à visiter. Deux défis y seront lancés, un défi littéraire et un défi graphique, différents pour chaque district, permettront de départager les meilleures, les belliqueuses, les plus énormissimes confréries! Celle qui remportera les deux défis ou un troisième défi au sein du même district remportera ce dernier et y verra son blason briller pour les années à venir, longtemps après le départ du Peplum.

L'arbitre se râcla la gorge, fit une pause avant de conclure:

-J'annoncerai moi-même les termes des défis dans chacun des districts très prochainement. En attendant, y a-t'il des questions?

Cassiopée, drapée d'un long voile d'écume aux senteurs des grands espaces marins, s'avançait d'un pas lent et gracieux laissant ses pieds frôler à peine le sol. Seule sa voix s'éleva au dessus du brouhaha qui commençait à monter suite à l'annonce de l'animateur du jeu.
Elle se dressa alors, majestueuse devant Abdulraman pour le questionner la première :

-Maître Abdulraman, pourriez-vous nous informer des gains que nous apporteront les considérables efforts que nous devront déployer sur chacun des districts ?

Elle ajouta en tournant légèrement la tête pour que le Primat de l'Unique l'entende :

-Certaines des confréries participantes devront fournir un travail d'équipe alors que l'habitude n'est pas acquise, Pensez-vous récompenser les meilleurs d'entre nous par des friandises dignes d'un répurgateur ?

Un sourire à la fois malicieux et digne s’insinuait sur la face de Cassiopée. Les défis la tentaient bien et sans aucun doute, la Confrérie du Sang saurait porter son blason avec fierté pour défendre ses couleurs.

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Abdulraman s'était rassis, il se releva pour révérencer la dame d'étoiles et répondit à sa question:

-Ma dame, je ne sais trop ce qui attise l'intérêt d'un répurgateur... Mais vos récompenses pour remporter un défi, qu'il soit littéraire ou graphique, décorera votre panthéon privé d'un des honorables trophées confrériques... Comme celui-ci.

Il sorti de sa poche un étrange appareil de la taille d'un porte-feuille, qu'il ouvrit en deux moitiés d'un "clap" sonore, et un hologramme en sorti, figurant entre deux le fantôme d'une coupe sombre et grinçante.

Confréries, ouvrez vos mirettes! YdB7G9GELm

-Avec la possibilité de remporter 8 trophées, et même plus, bien que je doute qu'une seule confrérie puisse en remporter tant à elle seule... Vous avez l'occasion de conguérir un district. De cette façon, le district, qui demeurera en Ter Aelis bien après la fin des concours, sera vôtre, votre propriété. à vous de décider qui y mettra les pieds et comment, tout au long de l'année.