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| Melchior, Devoir N°1 [Aligby] | |
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Melchior
Nombre de messages : 116 Age : 34 Localisation : Nantes Date d'inscription : 29/12/2007
| Sujet: Melchior, Devoir N°1 [Aligby] Lun 4 Fév - 18:07 | |
| Les plaines enneigées s'étendaient à perte de vue. Seules quelques montagnes leur coupaient courageusement la trajectoire, retenant avec elles l'aridité et le froid des steppes de l'Ouzbékistan. Le soleil était à son zénith. La neige reflétait humblement les magnifiques couleurs orangées de notre étoile bienveillante. Le vent glacial giflait le visage des soldats épuisés.
-Dressez le camp ici. Karoy, emmènes deux hommes avec toi et allez chercher du bois. Toi Gennethal, vas chercher Jerek et partez en éclaireurs vers le nord.
Un signe de tête suffit pour que tous les guerriers s'exécutent immédiatement. Varil était un chef respecté. Il ressemblait à un grizzli, costaud, trapu, et tellement poilu qu'on arrivait à peine à distinguer ses pommettes et ses yeux foncés à travers les poils qui pullulaient sur son visage.
-Nous avons fait un voyage périlleux. Reposons nous au moins cette nuit. Cristy, tu monteras la garde jusqu'au milieu de la nuit, et je viendrais ensuite te remplacer.
-D'accord Chef.
Cristy repartait vers l'autre côté du camp, mais d'un coup, elle virevolta et revint parler à Varil, avec un ton inquiétant :
-Varil, ne sommes nous pas trop près de la frontière Kazakh ? Si nous faisons du feu, ils pourraient nous repérer...
L'homme fronça ses épais sourcils. Il murmura quelques mots dans sa barbe puis s'exprima clairement à Cristy:
-Tu as sans doute raison. On pourra se passer du feu cette nuit.
Varil se racla la gorge.
-Pas de feu ce soir les gars ! Prenez garde à bien vous couvrir, les nuits sont glaciales ces temps-ci.
Le reste du groupe acquiesça dans un grognement général. Un jeune homme survint de nulle part. Haletant, les bras chargés de branches et de brindilles, Karoy essayait malgré lui de maîtriser sa respiration saccadée.
-Ha merde ! Désolé le bleu, mais finalement on n'a pas besoin de bois ce soir.
Varil ricanait, gentillement. Une lueur d'énervement et de mépris apparut sur le visage de Karoy. Elle dura le temps d'un éclair, et elle se dissipa pour laisser place au respect et à la soumission. Il se retourna et s'en alla, lâchant soudainement le bois qu'il tenait dans ces bras. Varil s'écria à Cristy :
-Faut bien le taquiner un peu le nouveau !
Celle-ci soupira, et se dirigea vers sa tente. Karoy n'avait que 15 ans. C'était un jeune berkoutchi prometteur. Il avait gagné sa place au sein de l'unité de Varil en prouvant son courage et sa loyauté lors de plusieurs missions dangereuses. Le brouhaha des hommes qui finissaient d'installer le camps s'interrompit, laissant place à des glapissements aigus et incessants. Quelques mètres plus loin, l'enclos et le grillage avaient été installés.
La fine brise de l'après midi transporta l'odeur de fiente au coeur du campement. Aucun des guerriers n'y fit attention, par habitude, et aussi car l'organisation d'une bataille prochaine n'était pas de tout repos.
Les berkoutchis étaient réunis près de l'enclos. Ils y entrèrent ensembles. Karoy était toujours aussi émerveillé de côtoyer de tels prédateurs. Au sommet de la chaîne alimentaire en Ouzbékistan, ces animaux puissants étaient dressés par les hommes pour servir à la chasse et à la guerre. L'unité de Varil possédait une centaine de rapaces aux serres acérées. Le bec prêt à déchiqueter, les ailes prêtes à se déployer, les aigles innombrables se tenaient dans l'enclos, presque immobiles.
Les aigles cessèrent de glapir à la vue des berkoutchis attentionnés. Le silence tombal s'empara du camp tout entier. Durant plusieurs heures, les prédateurs assoiffés de sang furent bichonnés. L'arme principale de la troupe de Varil était ces aigles somptueux, il fallait donc en prendre soin et ne pas trop les surmener.
La nuit survint, et aussi vite qu'une flèche, l'obscurité recouvrit entièrement les steppes froides du nord de l'Ouzbékistan. Les étoiles brillèrent de nouveau. Les loups affamés et excités par la future chasse de la nuit hurlaient déjà. Varil contemplait ce monde paisible, debout, aux côtés de ses deux sergents. Une épaisse fumée grise s'enfuyait lentement de la bouche de Varil, qui respirait bruyamment. Il abusait toujours des bonnes choses, et il consommait beaucoup trop d'herbe.
-Varil, passes moi la pipe s'il te plait.
Le bout de bois fumant changea de mains. Alfrin le saisit avec quelques difficultés, les doigts pétrifiés par le froid. Il porta l'objet à ses lèvres boursouflées, et inspira profondément. Le calme de la nuit fut mis de côté quelques instants, alors que Alfrin crachait ses poumons.
Soudain, émergeant de l'obscurité, un cavalier déboula au galop, projetant de la neige glacée sur les chaussures de Varil.
-Gennethal ! Que se passe-t-il ?
L'homme descendit de sa monture avec une habileté surprenante, et s'approcha de Varil tout en reprenant son souffle.
-Des Kazakhs Capitaine. Ils approchent, à environ trente lieues d'ici, ils ne sont qu'une centaine. Des éclaireurs sans doute.
-Bien. Jerek est passé ou?
-Il suit leur progression.
-Nous ne sommes pas les Aigles Noirs pour rien messieurs ! Cristy, Alfrin, allez réveillez tous les autres et dites aux berkoutchis de préparer leurs aigles.
Les deux sergents disposèrent sans un mot, et coururent vers les tentes à proximité.
Le Capitaine se tourna vers Gennethal :
-Quant à toi, vas retrouver Jerek et dis lui de revenir pour qu'il profite de cette magnifique bataille.
Gennethal s'éclipsa en un instant.
La nuit n'avait à peine commencée qu'elle semblait déjà être terminée. La pleine lune éclairait de ses lueurs argentées les vastes steppes. Le brouhaha de la veille reprit de nouveau.
L'unité de Varil était surnommée "Les Aigles Noirs". Et cela grâce à la réputation de leurs berkoutchis. Varil lui même en était un. Cet art de dressage et de chasse se transmet de père en fils. Les berkoutchis étaient de moins en moins à chaque génération, Les Aigles Noirs en représentait une grande partie à l'heure actuelle.
Le camp fourmillait, des guerriers couraient à tout va, Varil et ses deux sergents tentaient de superviser la future bataille. Mais dans la précipitation, rien n'était encore vraiment organisé. Varil prit les choses en main et convoqua toute l'unité au sud du petit campement. Deux cents soldats étaient là, dont une cinquantaine de berkoutchis.
-Grâce à Gennethal et Jerek, nous avons pu repérer à temps une troupe de Kazakhs se dirigeant vers nous. Ils arrivent par le nord, et ils seront dans probablement une dizaines de minutes aux environs du camps.
Varil fixa ses sergents qui se trouvaient juste devant lui :
-Cristy, tu prendras avec toi tous les cavaliers. Vous resterez en retrait à l'est du camps, invisibles de l'ennemi. Alfrin, tu resteras avec l'infanterie juste devant le camps. Lorsque les Kazakhs vous verrons, ils chargeront immédiatement. Il faudra donc que vous fassiez preuve d'un grande vigilance. Lorsque les Kazakhs attaqueront, vous ferez front seuls pendants quelques dizaines de secondes, ensuite les cavaliers viendront vous soutenir par le flanc ouest. Moi et les berkoutchis, nous resterons au sud du quand. Et lorsque nos tueurs auront été lancés, la bataille sera gagnée. Bonne chance à tous.
Sur ces dernières paroles mélodieuses, les forces respectives se séparèrent comme prévues. Tout était prêt bien avant l'arrivée des Kazakhs...
Une multitude d'hommes à pied avançaient lentement vers le camp. Encore invisible dans l'obscurité, ils s'apprêtaient à lancer une attaque surprise. Une cinquantaines de guerriers étaient assis auprès d'un grand feu. Ils semblaient totalement désorganisés pour contrer une potentielle menace.
Tout près...La bataille approchait à grand pas. Les assaillants n'étaient plus qu'a une trentaine de mètres.
Une nuée noire camoufla la lumière douce et bleutée de la lune. Une masse d'ombres volantes perturbaient la nuit calme.
Les ailes fendirent l'air provoquant un sifflement aigu. Les bêtes aux envergures gigantesques fondirent sur les hommes désemparés. Les coups de bec pleuvaient, les serres déchiquetaient la chair rose et fragile des Kazakhs. Des cris horribles se firent entendre. Les Kazakhs se battaient contre un ennemi invisible. Les aigles, profitant de l'obscurité, chargeaient les fantassins en continue, qui ne savaient pas d'ou venait l'adversaire.
Alfrin et les hommes qui se tenaient auprès du feu de camp se levèrent et chargèrent levant leurs épées au ciel. Une trentaines de guerriers surgirent de derrière les tentes et se mêlèrent à eux.
Cristy suivit quelques secondes plus tard. Les Kazakhs étaient pris en tenaille. En infériorité numérique, mal organisés, ils furent massacrés en quelques minutes. Alfrin croisa le faire avec le Kazakh qui portait l'étendard de sa tribu. Il esquiva une première attaque, la pointe de l'étendard lui frôlant l'épaule, il profita de l'opportunité pour planter son épée dans le buste du Kazakh qui était découvert. La lame s'enfonçât profondément, un filet de sang jaillit de la plaie et souilla de sol humide.
Le brouhaha que provoquaient les boucliers et les épées en s'entrechoquant cessa en rapidement. Il restait quelques Kazakhs qui agonisaient sur le sol, et tout à coup, Cristy cria, s'époumonant :
-Un survivant !
On distinguait au loin une épée en mouvement qui reflétait le clair de lune, signe qu'un guerrier était toujours en vie. Quelques bosquets étaient hérissés par-ci par-là, et le guerrier mystérieux les contourna pour continuer à avancer.
Alfrin accompagné d'une vingtaine de fantassins foncèrent vers le miraculeux survivant.
Varil fut envahit d'une inquiétude soudaine. La peur lui broyait les entrailles. Le doute s'empara de tout son être...Il tremblait sans cesse. Varil n'avait jamais tremblé auparavant.
-Quelqu'un a-t-il aperçut Gennethal et Jerek ?
Au même moment, un boulet heurta les pieds de Cristy. Un boulet, ou plutôt une sorte d'objet rond recouvert de poils. Cristy saisit l’objet mystérieux par la longue tignasse. Du sang s'écoulait lentement de la plaie encore fraîche, c'était la tête coupée de Jerek.
-Arrières ! Arrières !
Varil criait de toutes ses forces. Trop tard. Alfrin et les fantassins Aigles Noirs furent pris par surprise. Des centaines de soldat sortirent de nulle part, provoquant la stupeur de Varil et de son Unité.
Des éclairs traversaient ses yeux, l'amour transcendait son coeur, Varil commença à chanter, suivit par les autres Aigles Noirs qui n'étaient pas tombés dans l'embuscade.
Toi qui prends ton envol telle une flèche au plumage dorée,
Toi qui fends le ciel aussi vite que l'amour nous fends le coeur,
Majestueux roi des cieux, procure nous ton courage tant convoité,
Et aide nous à surmonter les obstacles, nos craintes et nos peurs,
Pour l'amour, la liberté et l'honneur !
Aigles Noirs, au combat !
Après cet hymne émotif, les Aigles Noirs fondirent vers la mort avec une haine sans précédent.
Les prédateurs ailés fondirent sur les ennemis. Varil et ses hommes s'organisèrent et formèrent un bloc compact face à leur adversaire. Les Aigles noirs tentèrent une percée pour secourir Alfrin et ses hommes, piégés au milieu des Kazakhs.
Les ennemis revenaient toujours en surnombre. Malgré les aigles qui leur dévoraient les yeux et la chair à coups de becs, les ennemis continuaient à combattre sans jamais s'arrêter.
La troupe de Varil était formée en cercle serré, les Berkoutchis au milieu, protégés de l'ennemi. Grâce à cette organisation ingénieuse, ils tuaient des ennemis en grandes quantités.
Au bout d'une vingtaine de minutes, la bataille continuait toujours. Malheureusement les hommes de Varil étaient épuisés. Au bout de leurs forces, les guerriers succombaient un par un.
Le courageux Capitaine voyait ses soldats, ses camarades, se faire décimer.
Il prit alors la parole, qui semblait si mélodieuse au milieu du chaos ambiant :
-Mes chers amis, sachez que nous mourrons ici en tant que guerriers courageux, au nom des Berkoutchis, au nom des Aigles Noirs. L'Ouzbékistan est une nation unie, et les Kazakhs subiront le courroux de notre empire. Adieu mes frères !
Varil sortit un pendentif doré de sous sa chemise. Le bijou était magnifiquement réalisé, c'était du travail d'artiste. Un Aigle de profil était gravé sur la face. Au dos, une phrase sculptée disait : "Héritage d'un dresseur courageux". Varil embrassa son pendentif. C'est la dernière chose qu'il fit dans ce monde. Une hache lui fendit le crâne juste après.
Le médaillon tomba au sol. Le courage s'évapora. La foi disparue. La mort s'empara de la poignée de survivants.
Des siècles plus tard.
Le car brillait, reflétant la lumière dorée du soleil. Une traînée de fumée s’évaporait doucement derrière lui, provoquée par le frottement des roues sur le sol sablonneux. Il s’arrêta brusquement, offrant à une multitude d’ignorants vêtus de tongues et de chemise à fleurs, un paysage extraordinaire.
Les touristes s’extasièrent.
-C’est magnifique ici !
Gloussa un homme qui tenait son appareil photo comme un guidon de vélo. Il appuya sur la détente plusieurs fois, s’écriant fortement à son fils :
-Bouges pas ! Prends la pose !
L’enfant, vit briller quelque chose dans le sable. A demi enfoui sous la terre meuble, il creusa un peu à l’aide de ses doigts élancés.
-Papa ! Regarde ce que j’ai trouvé !
Le bambin illuminé par sa trouvaille tenait le médaillon en l’air, fièrement.
-Boh, c’est un petit bijoux sans valeur. Jette le !
-Papa ! Regarde y’a même un aigle gravé dessus !
Brailla le gosse, désespéré.
-Non, on à pas besoin de babioles sans valeur, on a déjà ta mère et toutes ses parures, sa suffit !
L’ignorant saisit le médaillon dans sa main et le jeta au loin. Le jeune enfant laissa s’échapper une larme. Ils rentrèrent dans le car et continuèrent leur visite des steppes de l’Ouzbékistan, faisant mine que ce médaillon n’ait jamais existé.
Ne les oublions pas.
[Hrp/]
Voila, mon premier devoir sur Ter Aelis :p Tout commence par une discussion MSN avec mon parrounet, que je harcelais pour avoir un devoir à faire. Tout content, il me sort : " Fais moi un devoir sur l'ouzbekistan". Quelque peu ironique, je réponds "Ok no prob' ! " Résultat ben j'ai finit par le faire quand même ce Rp ^^
Pour l'histoire : Si j'ai voulu faire ce Rp à la base, même si c'était un peu ironique, c'est que j'avais lu un bouquin il y a longtemps sur les Berkoutchis. Une minorité d'individus qui chassent à l'aigle, pendant l'hiver. Ils ont une culture et des techniques de dressages surprenantes. Et ces berkoutchis habitaient dans les pays au sud de l'URSS : Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizistan...Enfin de nos jours il doit rester une cinquantaine de berkoutchis en tout et pour tout, vivant au Kazakhstan. Une culture qui va disparaitre, laissant peu de témoins sur son sillage... | |
| | | Aligby Héliaste
Nombre de messages : 4758 Age : 37 Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Melchior, Devoir N°1 [Aligby] Mar 5 Fév - 21:23 | |
| Les plaines enneigées s'étendaient à perte de vue. Seules quelques montagnes leur coupaient courageusement la trajectoire, retenant avec elles l'aridité et le froid des steppes de l'Ouzbékistan. Le soleil était à son zénith. La neige reflétait humblement les magnifiques couleurs orangées de notre étoile bienveillante [J’ai du mal à voir ce que peut signifier un reflet humble de la part de la neige. Humblement s’appliquerait plus volontiers à une personne qu’à une chose, où alors tu veux signifier que le reflet de la neige n’équivaut pas du tout la beauté de l’étoile, qu’elle lui est largement inférieur, et donc qu’elle aurait quelque chose de terne. J’ai plus l’impression que l’adverbe est placé ici pour la construction d’une phrase typiquement jolie que pour un sens particulier donné à celle-ci ?] . Le vent glacial giflait le visage des soldats épuisés.
-Dressez le camp ici. Karoy, emmènes deux hommes avec toi et allez chercher du bois. Toi Gennethal, vas chercher Jerek et partez en éclaireurs vers le nord.
Un signe de tête suffit pour que tous les guerriers s'exécutent immédiatement. [Concordance des temps ?] Varil était un chef respecté. Il ressemblait à un grizzli, costaud, trapu, et tellement poilu qu'on arrivait à peine à distinguer ses pommettes et ses yeux foncés à travers les poils qui pullulaient sur son visage. [La répétition du mot poils/poilu dans la même phrase, accentué de surcroît par la suite des mot « poils/pullulaient » alourdie ta phrase qui est déjà composée… « Qu’on » et « qui » accentuent l’effet. S’il n’y avait pas ce problème d’allitération en p et en l (comme le dirait sûrement mieux Goldmund) tu aurais pu simplifier en supprimant la conjonction de coordination « qui » et en transposant ton verbe pulluler en l’adjectif « pullulants »]
-Nous avons fait un voyage périlleux. Reposons nous au moins cette nuit. Cristy, tu monteras la garde jusqu'au milieu de la nuit, et je viendrais ensuite te remplacer.
-D'accord Chef.
Cristy repartait vers l'autre côté du camp, mais d'un coup, elle virevolta et revint parler à Varil, avec un ton inquiétant : [repartait, virevolta, revint… Trois verbes dont deux commençant par le préfixe re : re-partir et re-venir (heureusement qu’il y a vire-volter et non re-volter, sinon je croirais que c’est fait exprès ^^) pour conserver le sens de ta phrase, il faudrait se suffire de « Cristy partait » et non repartait.]
-Varil, ne sommes nous pas trop près de la frontière Kazakh ? Si nous faisons du feu, ils pourraient nous repérer...
L'homme fronça ses épais sourcils. Il murmura quelques mots dans sa barbe puis s'exprima clairement à Cristy:
-Tu as sans doute raison. On pourra se passer du feu cette nuit. [Ton personnage n’a pas l’air très sur de lui « sans doute », « on pourra », alors que tu sembles plutôt vouloir faire de lui quelqu’un de fort, solide et confiant (peut-être est-ce moi qui au travers de ses « épais sourcils » et de ses nombreux « poils qui pullulent » sur son visage y voit quelqu’un à qui tu veux donner un gros caractère, mais cela affaiblit ton personnage)]
Varil se racla la gorge.
-Pas de feu ce soir les gars ! Prenez garde à bien vous couvrir, les nuits sont glaciales ces temps-ci. [Précision : Varil ayant déjà exprimé son avis à propos de cette question du feu, tu aurais aussi pu faire donner l’ordre par un de ses lieutenants, ceci est à ton seul choix, mais sache qu’il a un sens : ce peut-être celui de rapprocher Varil de ses hommes en leur parlant lui-même, ou bien si c’était un lieutenant qui avait donné l’ordre aux « gars » (ce terme est d’ailleurs un signe de sa proximité avec ceux-ci) Varil paraitrait plus éloigné d’eux mais cela montrerait en même temps qu’il a une autorité très ancrée puisque une parole de sa part serait considérée comme un ordre. En bref : cela reste à toi de décider, tout comme le choix de son caractère (cf. : la remarque précédente sur le feu) de comment tu façonnes ton personnage, j’essaie surtout de te montrer les clés. Enfin, ici, ton choix me semble globalement cohérent avec le reste… encore qu’on va voir ça !]
Le reste du groupe acquiesça dans un grognement général. Un jeune homme survint de nulle part. Haletant, les bras chargés de branches et de brindilles, Karoy essayait malgré lui de maîtriser sa respiration saccadée.
-Ha merde ! Désolé le bleu, mais finalement on n'a pas besoin de bois ce soir.
Varil ricanait, gentillement. Une lueur d'énervement et de mépris apparut sur le visage de Karoy. Elle dura le temps d'un éclair, et elle se dissipa pour laisser place au respect et à la soumission. Il se retourna et s'en alla, lâchant soudainement le bois qu'il tenait dans ces bras. Varil s'écria à Cristy :
-Faut bien le taquiner un peu le nouveau ! [… et justement, s’il y a quelque chose de cohérent avec la remarque précédente, je me pose des questions sur la cohérence avec le « respect » que semble pourtant inspiré Varil aux autres s’il traite ainsi un « bleu ». Le rôle d’un chef serait plutôt de soutenir de ses hommes (d’autant plus qu’ils sont jeunes), un autre homme en revanche, aurait très bien pu se moquer et se faire rabrouer soit par Cristy soit par Varil…]
Celle-ci soupira, et se dirigea vers sa tente. Karoy n'avait que 15 ans. C'était un jeune berkoutchi prometteur. Il avait gagné sa place au sein de l'unité de Varil en prouvant son courage et sa loyauté lors de plusieurs missions dangereuses. Le brouhaha des hommes qui finissaient d'installer le camps s'interrompit, laissant place à des glapissements aigus et incessants. Quelques mètres plus loin, l'enclos et le grillage avaient été installés.
La fine brise de l'après midi transporta l'odeur de fiente au coeur du campement. Aucun des guerriers n'y fit attention, par habitude, et aussi car l'organisation d'une bataille prochaine n'était pas de tout repos.
Les berkoutchis étaient réunis près de l'enclos. Ils y entrèrent ensembles. Karoy était toujours aussi émerveillé de côtoyer de tels prédateurs. Au sommet de la chaîne alimentaire en Ouzbékistan, ces animaux puissants étaient dressés par les hommes pour servir à la chasse et à la guerre. L'unité de Varil possédait une centaine de rapaces aux serres acérées. Le bec prêt à déchiqueter, les ailes prêtes à se déployer, les aigles innombrables se tenaient dans l'enclos, presque immobiles.
Les aigles cessèrent de glapir à la vue des berkoutchis attentionnés. Le silence tombal s'empara du camp tout entier. Durant plusieurs heures, les prédateurs assoiffés de sang furent bichonnés. L'arme principale de la troupe de Varil était ces aigles somptueux, il fallait donc en prendre soin et ne pas trop les surmener.
La nuit survint, et aussi vite qu'une flèche, l'obscurité recouvrit entièrement les steppes froides du nord de l'Ouzbékistan. Les étoiles brillèrent de nouveau. Les loups affamés et excités par la future chasse de la nuit hurlaient déjà. Varil contemplait ce monde paisible, debout, aux côtés de ses deux sergents. Une épaisse fumée grise s'enfuyait lentement de la bouche de Varil, qui respirait bruyamment. Il abusait toujours des bonnes choses, et il consommait beaucoup trop d'herbe.
-Varil, passes moi la pipe s'il te plait.
Le bout de bois fumant changea de mains. Alfrin le saisit avec quelques difficultés, les doigts pétrifiés par le froid. Il porta l'objet à ses lèvres boursouflées, et inspira profondément. Le calme de la nuit fut mis de côté quelques instants, alors que Alfrin crachait ses poumons.
Soudain, émergeant de l'obscurité, un cavalier déboula au galop, projetant de la neige glacée sur les chaussures de Varil. [Légère disproportion entre le « déboula au galop » et l’envoie de neige glacée « sur les chaussure de Varil », je ne suis pas sur que le comique était le ton que tu voulais donner à ta phrase (et si c’était le cas, ce n’est pas tout à fait ça ^^)… mais voilà une disproportion qui me semble-t-il n’est pas justifié]
-Gennethal ! Que se passe-t-il ?
L'homme descendit de sa monture avec une habileté surprenante, et s'approcha de Varil tout en reprenant son souffle.
-Des Kazakhs, [la virgule] Capitaine. Ils approchent, à environ trente lieues d'ici, ils ne sont qu'une centaine. Des éclaireurs sans doute.
-Bien. Jerek est passé ou?
-Il suit leur progression.
-Nous ne sommes pas les Aigles Noirs pour rien messieurs ! [Phrase un peu… bateau ! Avoue que pour des hommes des plaines se dénommant les Aigles noirs, c’est assez cocasse. Plus sérieusement, la phrase a quelque chose de déjà entendu, je dirais même d’holywoodien. En outre, sans connaître la civilisation, je ne suis pas sur pour autant qu’ils employaient « messieurs », ces hommes des plaines en se parlant entre eux.] Cristy, Alfrin, allez réveillez tous les autres et dites aux berkoutchis de préparer leurs aigles.
Les deux sergents [même remarque, je ne crois pas que les ouzbèks de cette époque utilisaient des termes militaires comme « capitaine » ou bien encore « sergent », tu es conditionné par tes récits rôlistes dans l’espace, fais attention !] disposèrent sans un mot, et coururent vers les tentes à proximité.
Le Capitaine se tourna vers Gennethal :
-Quant à toi, vas retrouver Jerek et dis lui de revenir pour qu'il profite de cette magnifique bataille.
Gennethal s'éclipsa en un instant.
La nuit n' avait à peine commencée qu'elle semblait déjà être terminée. La pleine lune éclairait de ses lueurs argentées les vastes steppes. Le brouhaha de la veille reprit de nouveau.
L’unité [même remarque, unité est un terme militaire plutôt contemporain peu adapté à cette civilisation] de Varil était surnommée "Les Aigles Noirs". Et cela grâce à la réputation de leurs berkoutchis. Varil lui même en était un. Cet art de dressage et de chasse se transmet de père en fils. Les berkoutchis étaient de moins en moins à chaque génération, Les Aigles Noirs en représentait une grande partie à l'heure actuelle.
Le camp fourmillait, des guerriers couraient à tout va, Varil et ses deux sergents tentaient de superviser la future bataille. Mais dans la précipitation, rien n'était [« n’avait été aurait été plus juste au regarde de la concordance des temps] encore vraiment organisé. Varil prit les choses en main et convoqua toute l'unité [attention aux répétitions, tout comme pour « les Aigles Noirs »] au sud du petit campement. Deux cents soldats étaient là, dont une cinquantaine de berkoutchis.
-Grâce à Gennethal et Jerek, nous avons pu repérer à temps une troupe de Kazakhs se dirigeant vers nous. Ils arrivent par le nord, et ils seront dans probablement une dizaines de minutes aux environs du camps.
Varil fixa ses sergents qui se trouvaient juste devant lui :
-Cristy, tu prendras avec toi tous les cavaliers. Vous resterez en retrait à l'est du camps, invisibles de l'ennemi. Alfrin, tu resteras avec l'infanterie juste devant le camps. Lorsque les Kazakhs vous verrons, ils chargeront immédiatement. Il faudra donc que vous fassiez preuve d'une grande vigilance. Lorsque les Kazakhs attaqueront, vous ferez front seuls pendants quelques dizaines de secondes, ensuite les cavaliers viendront vous soutenir par le flanc ouest. Moi et les berkoutchis, nous resterons au sud du quand ( ??? Si le Quand est un élèment naturel nommé Quand, il lui faudrait une majuscule, sinon je ne vois pas ?). Et lorsque nos tueurs auront été lancés, la bataille sera gagnée. Bonne chance à tous.
Sur ces dernières paroles mélodieuses [tu les trouves mélodieuses ? ^^ Ou alors c’est de l’ironie… comme je ne crois pas que tu veuilles affubler Varil en te moquant de lui, je suppose que ce n’en ai pas, ou du moins pas volontaire ?] , les forces respectives se séparèrent comme prévues. Tout était prêt bien avant l'arrivée des Kazakhs...
Une multitude d'hommes à pied avançaient lentement vers le camp. Encore invisibles dans l'obscurité, ils s'apprêtaient à lancer une attaque surprise. Une cinquantaines de guerriers étaient assis auprès d'un grand feu. Ils semblaient totalement désorganisés pour contrer une potentielle menace.
Tout près... La bataille approchait [ce sont les hommes qui se rapprochent à grand pas, pas la bataille qui reste à sa place…] à grand pas. Les assaillants n'étaient plus qu'à une trentaine de mètres.
Une nuée noire camoufla la lumière douce et bleutée de la lune. Une masse d'ombres volantes perturbaient [c’est la masse qui perturbe la nuit, pas les ombres] la nuit calme.
Les ailes fendirent l'air provoquant un sifflement aigu. Les bêtes aux envergures gigantesques fondirent sur les hommes désemparés. Les coups de bec pleuvaient, les serres déchiquetaient la chair rose et fragile des Kazakhs. Des cris horribles se firent entendre. Les Kazakhs se battaient contre un ennemi invisible. Les aigles, profitant de l'obscurité, chargeaient les fantassins en continue, qui ne savaient pas d'ou venait l'adversaire. | |
| | | Aligby Héliaste
Nombre de messages : 4758 Age : 37 Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Melchior, Devoir N°1 [Aligby] Mar 5 Fév - 21:24 | |
| Alfrin et les hommes qui se tenaient auprès du feu de camp se levèrent et chargèrent levant leurs épées au ciel. Une trentaines de guerriers surgirent de derrière les tentes et se mêlèrent à eux.
Cristy suivit quelques secondes plus tard. Les Kazakhs étaient pris en tenaille. En infériorité numérique, mal organisés, ils furent massacrés en quelques minutes. Alfrin croisa le fer avec le Kazakh qui portait l'étendard de sa tribu. Il esquiva une première attaque, la pointe de l'étendard lui frôlant l'épaule, il profita de l'opportunité pour planter son épée dans le buste du Kazakh qui était découvert. La lame s'enfonçât profondément, un filet de sang jaillit de la plaie et souilla de sol humide.
Le brouhaha que provoquaient les boucliers et les épées en [le « en » est superflu, tu pourrais t’en passer pour alléger ta phrase] s'entrechoquant cessa en rapidement. Il restait quelques Kazakhs qui agonisaient sur le sol, et tout à coup, Cristy cria, [Cricri et cracra s’époumonent ! alors outre la très étrange suite de cri cri, ton « s’époumonant » en fin de phrase la rend quelque peu capilo-tractée] s'époumonant :
-Un survivant !
On distinguait au loin une épée en mouvement qui reflétait le clair de lune, signe qu'un guerrier était toujours en vie. [La phrase n’est pas très jolie. Elle est tout à fait correcte syntaxiquement parlant, mais il serait possible de l’alléger et de la rendre plus joli, je m’essai à un exemple (qui n’est en rien LA phrase qu’il eu fallu écrire) : « Au loin, une épée en mouvement reflétait le clair de lune, trahissant un guerrier toujours en vie ». On peut très bien l’introduire par « on distinguait », encore que.] Quelques bosquets étaient hérissés par-ci par-là, et le guerrier mystérieux les contourna pour continuer à avancer.
Alfrin accompagné d'une vingtaine de fantassins fonça vers le miraculeux survivant.
Varil fut envahit d'une inquiétude soudaine. La peur lui broyait les entrailles. Le doute s'empara de tout son être...Il tremblait sans cesse. Varil n'avait jamais tremblé auparavant. [Construite comme cela, et l’une à la suite de l’autre, tes deux phrases semblent dire le contraire : il ne cesse de trembler, il n’a jamais tremblé. Alors, il est vrai que ce n’est pas le sens. Tu veux signifier qu’en ce moment, il ne cessait de trembler alors qu’il n’avait jamais tremblé auparavant, il faudrait donc faire quelque chose de plus clair]
-Quelqu'un a-t-il aperçut Gennethal et Jerek ?
Au même moment, un boulet heurta les pieds de Cristy. Un boulet, ou plutôt une sorte d'objet rond recouvert de poils. Cristy saisit l’objet mystérieux par la longue tignasse. [Quelque chose me dérange dans la recherche des termes employés par le narrateur : on dirait qu’il ne sait pas lui-même ce que c’est, et plus grave, qu’il ne sait pas trop comment l’exprimer à travers le « ou plutôt encore une sorte », tu tentes de cacher à ton lecteur ce qu’est l’objet « recouvert de poils » (ce qui permet paradoxalement d’avoir un avis tranché sur ce qu’est précisément l’objet en question) et de le qualifier de « mystérieux » (alors, précisément, que tu viens de donner un exemple significatif) de manière globalement absconse, compliquée et pas forcément réussi. Essaies de mieux ménager le suspens tout en ne montrant pas au lecteur que tu ne veux pas décrire l’objet pour pas qu’il comprenne de quoi il s’agit ; s’il découvre tes intentions de manière trop flagrante, il perd la surprise de la révélation (toutefois, il faut réussir à tout de même surprendre le lecteur et donc décrire la chose grossièrement sans autre précision et sans avoir l’air…).] Du sang s'écoulait lentement de la plaie encore fraîche, c'était la tête coupée de Jerek.
-Arrières ! Arrières !
Varil criait de toutes ses forces. Trop tard. Alfrin et les fantassins Aigles Noirs furent pris par surprise. Des centaines de soldat sortirent de nulle part, provoquant la stupeur de Varil et de son Unité.
Des éclairs traversaient ses yeux, l'amour transcendait son coeur, Varil commença à chanter, suivit par les autres Aigles Noirs qui n'étaient pas tombés dans l'embuscade.
Toi qui prends ton envol telle une flèche au plumage dorée,
Toi qui fends le ciel aussi vite que l'amour nous fends le coeur,
Majestueux roi des cieux, procure nous ton courage tant convoité,
Et aide nous à surmonter les obstacles, nos craintes et nos peurs,
Pour l'amour, la liberté et l'honneur !
Aigles Noirs, au combat !
Après cet hymne émotif, les Aigles Noirs fondirent vers la mort avec une haine sans précédent. [Je doute qu’ils fondirent sur la mort après qu’ils eurent chanté, mais plutôt qu’ils se sont faits massacrer pendant qu’il chantait, m’enfin ^^ Sinon, ton « fondirent », que tu me ressorts à nouveau n’est pas le terme le plus adéquat, fondre vers la mort, ce n’est pas très poétique (si c’est l’effet recherché).]
Les prédateurs ailés fondirent sur les ennemis[Ah ! Tiens, original ce « fondirent », je n’avais pas du voir ça depuis longtemps ^^]. Varil et ses hommes s'organisèrent et formèrent un bloc compact face à leur adversaire. [Plus nombreux, j’aurais plus facilement penser que le bloc était de l’autre côté… Mais je dois dire que je finis par m’y perdre.] Les Aigles noirs tentèrent une percée pour secourir Alfrin et ses hommes, piégés au milieu des Kazakhs.
Les ennemis revenaient toujours en surnombre. Malgré les aigles qui leur dévoraient les yeux et la chair à coups de becs, les ennemis continuaient à combattre sans jamais s'arrêter. [Au fait, les aigles n’attaques que les Kazakhs ?]
La troupe de Varil était formée en cercle serré, les Berkoutchis au milieu, protégés de l'ennemi. Grâce à cette organisation ingénieuse, ils tuaient des ennemis en grandes quantités.
Au bout d'une vingtaine de minutes, la bataille continuait toujours. Malheureusement les hommes de Varil étaient épuisés. Au bout de leurs forces, les guerriers succombaient un par un. [Je ne souligne pas le nombre d’hommes et de guerriers qui réapparaissent si souvent (c’est surtout gênant pour guerrier)]
Le courageux Capitaine voyait ses soldats, ses camarades, se faire décimer. [Ah, d’autres termes que guerriers, ils sont surtout applicable pour des guerre, et non pour des combats, je pense.] [/color]
Il prit alors la parole, qui semblait si mélodieuse au milieu du chaos ambiant :
-Mes chers amis, sachez que nous mourons [Il y aurait plus d’effet au présent et donc avec un seul « r » à mourir (deux mourir conjugué avec deux « r » est au futur] ici en tant que guerriers courageux, au nom des Berkoutchis, au nom des Aigles Noirs. L'Ouzbékistan est une nation unie, et les Kazakhs subiront le courroux de notre empire. Adieu mes frères !
Varil sortit un pendentif doré de sous sa chemise. Le bijou était magnifiquement réalisé, c'était du travail d'artiste. Un Aigle de profil était gravé sur la face. Au dos, une phrase sculptée disait : "Héritage d'un dresseur courageux". Varil embrassa son pendentif. C'est la dernière chose qu'il fit dans ce monde. Une hache lui fendit le crâne juste après.
Le médaillon tomba au sol. Le courage s'évapora. La foi disparue. La mort s'empara de la poignée de survivants.
Des siècles plus tard.
Le car brillait, reflétant la lumière dorée du soleil. Une traînée de fumée s’évaporait doucement [Encore un adverbe servant à faire une belle phrase mais dont on se demande s’il est pertinent, la fumée qui s’évapore « doucement » c’est un peu tiré par les cheveux, et contraire au message que tu veux faire passer : je doute que la fumée que l’on pourrait qualifier de « polluante » mérite (dans ton texte et le sens que tu veux lui donner) d’être adoucie] derrière lui, provoquée par le frottement des roues sur le sol sablonneux. Il s’arrêta brusquement, offrant à une multitude d’ignorants vêtus de tongs et de chemise à fleurs, un paysage extraordinaire. [Caricatural serait un euphémisme pour décrire ta phrase ! « Ignorants » « chemise à fleurs » « multitude » opposée à cet « extraordinaire » paysage, pour paraphraser un gardien à moi, être subtile c’est faire passer un message sans en avoir l’air, or ici précisément tu en rajoutes de trop. On comprend déjà le sens premier de ton texte, mais en rajoutant ses qualificatifs, tu apparais comme une sorte d’extrémiste moralisateur et ton texte perd de sa force est devient un simple et banal cliché sans réelle réussite : le lecteur se dit : bon voilà, d’un côté les bons qui aiment la nature (alors que tout de même, on ne pourrait les qualifier de pacifique !) et de l’autre ces ignobles touristes qui ne savent rien à rien et ne respectent même pas la nature (alors que tout de même, ils sont ici pour apprécier le paysage et ils ne tuent personnes eux !)… et paf ! Tu as perdu ton lecteur qui auras compris trop facilement tes intentions et qui va vouloir se retourner contre toi et donc défendre ceux que tu voulais critiquer négativement… L’effet loupé peut s’appliquer pour toute la fin de ton commentaire.]
Les touristes s’extasièrent.
-C’est magnifique ici ! gloussa un homme qui tenait son appareil photo comme un guidon de vélo. [Gloussa ne se mettra pas après avoir sauté une ligne et avec une majuscule mais directement derrière la phrase qui le fit se « glousser ».] Il appuya sur la détente plusieurs fois, s’écriant fortement à son fils :
-Bouges pas ! Prends la pose !
L’enfant, vit briller quelque chose dans le sable. A demi enfoui sous la terre meuble, il creusa un peu à l’aide de ses doigts élancés.
-Papa ! Regarde ce que j’ai trouvé !
Le bambin illuminé par sa trouvaille tenait le médaillon en l’air, fièrement.
-Boh, c’est un petit bijou sans valeur. Jette le ! [Boh, c’est qu’un petit bijou sans valeur ??? Oh ! J’ai trouvé un diamant, bon je jette ! C’est plus qu’un peu exagéré… et ce n’est pas crédible !]
-Papa ! Regarde y’a même un aigle gravé dessus !
Brailla le gosse, désespéré.
-Non, on à pas besoin de babioles sans valeur, on a déjà ta mère et toutes ses parures, sa suffit !
L’ignorant saisit le médaillon dans sa main et le jeta au loin. Le jeune enfant laissa s’échapper une larme. Ils rentrèrent dans le car et continuèrent leur visite des steppes de l’Ouzbékistan, faisant mine que ce médaillon n’ait jamais existé. [Faisant mine que ce médaillon n’avait jamais existé… hum ? Ils l’ont oublié (ce que suggère la phrase de conclusion) ou bien ils « font mine » de l’oublier ? L’un l’autre ? Cela collerait plus avec ta conclusion que de mettre « comme si ce médaillon n’avait jamais existé » ici tu livres bien cette idée d’oubli et d’ironie que tu ne trouves pas dans ta phrase.]
Ne les oublions pas.
Aloooooooooooooooooooors. Bon. Déjà, n’utilise plus de rouge !!! J’en ai besoin pour te corriger ^^. Je ne vais pas faire des commentaires hyper longs ici, puisque j’en ai fait des très généraux plus haut : notamment celui à propos du cliché caricatural qui peut s’appliquer à toute ta seconde partie (des siècles plus tard).
Il serait bien, pour le prochain devoir que tu cesses d’utiliser les couleurs tout simplement d’ailleurs. Cela te forcerait à te soumettre à la difficile tâche qu’est celle de l’intégration des dialogue dans un récit. Pour la correction, je ne vais pas remettre tes italiques et tes couleurs, sinon il me faudrait plus de temps pour mettre en page que pour la correction proprement dite, ça n’a pas vraiment d’intérêt. Voilà pour cette introduction technique sur la manière de procéder.
Au niveau de ton orthographe, il est assez bon, mais tu as eu tendance vers la fin à être moins attentif et à en faire plus, je n’ai sûrement pas tout vu, mais cela se ressent dans ton devoir qu’au fil des pages il y a des relâchements. Ainsi, tu uses et abuses parfois de terme que tu emplois, utilises encore et encore… Des répétitions donc !
Il y a quelques expressions qui sont un peu bancales, je les ai relevées. Cela tient notamment au fait que tu veuilles construire de jolies phrases agrémentées d’adverbe dont le sens ne colle pas forcément au reste de la phrase.
Pour ce qui est de tes personnages, et surtout celui du personnage principal Varil, il faudrait que leurs caractères et personnalités soient un peu plus marqués, sans cependant alourdir le texte : ce n’est parfois pas grand-chose qu’il faut modifier.
Quelques effets ratés dans ton texte : que ce soit la surprise avec la tête découpée, ou encore le final qui est trop exagéré.
Des anachronismes ! Unité, soldat, capitaine, sergent… qui ne sont pas que des fautes de temps mais aussi lié à la civilisation en elle-même. Tu es très conditionné, comme je l’ai déjà dit, par tes récits rôlistes, il va falloir essayer de s’en sortir, on essaiera de voir ça ensemble.
Le tout est globalement bien (mis à part les critiques sur la fin de ton récit : si tu veux que ton texte est un impact, il faudra avoir une « morale » plus subtile) même s’il y a encore des choses à travailler. Voilà. Euh, bah, non rien, c’est fini. | |
| | | Melchior
Nombre de messages : 116 Age : 34 Localisation : Nantes Date d'inscription : 29/12/2007
| Sujet: Re: Melchior, Devoir N°1 [Aligby] Mar 5 Fév - 23:14 | |
| Hé bien respect parrounet, j'ai pris une bonne claque :p Je suis d'accord avec quasiment tout ce que tu as dit. Le registre militaire avec des Ouzbeks qui vivaient il y a plusieurs siècle, c'est complètement décalé Ensuite, pour "le boulet" qui se révèle être une tête, j'avoue ne pas trop avoir compris ton raisonnement. Je voulais laisser un doute chez le lecteur, l'espace de quelques secondes. Perso, je trouve sa pas trop mal (je dis pas que c'est forcément bien, mais c'est l'évènement qui prédit déjà l'embusade sans l'annoncer explicitement, et moi j'aime bien ce genre de subtilité ) Fondirent ==> Répétition du mot, après pour moi fondirent vers la mort à un sens, peut être pas très concret certes mais bon... "la neige reflétait humblement"... Ben, personnification irréfléchie :tongue: C'était pour faire beau, et je trouvais que sa sonnait bien ^^ "la bataille approchait à grand pas" ==> je pensais qu'on pouvait dire sa, elle approche a grand pas mais dans le temporel ^^ Une trainée de fumée qui s'évapore...Perso quand je fais cuire des pattes dans ma casserole d'eau bouillante, ya de la fumée qui "s'évapore" (meme si à la base c'est l'eau qui s'évapore ) et je voulais reprndre cette image d'une fumée qui s'envole et se dissipe doucement... "-Boh, c’est un petit bijou sans valeur. Jette le ! [Boh, c’est qu’un petit bijou sans valeur ??? Oh ! J’ai trouvé un diamant, bon je jette ! C’est plus qu’un peu exagéré… et ce n’est pas crédible !]" J'ai peut être mal décrit le médaillon :/ Moi dans ma tête quand un médaillon à passé des siècles à subir le temps, il est devenu rouillé, et crasseux...Même s'il brille, il peut rester moche, et un touriste borné peut le jetter sans s'en soucier ! Puis, je pensais surtout à la portée morale...en rejettant ce médaillon il rejette en quelque sorte une culture, dont il ne s'intéresse pas du tout. Dans la fin du texte qui a été écrite dans la précipitation, j'ai voulu montrer au lecteur le contraste énorme entre l'homme de et les "Aigles Noirs" Ensuite, concernant le personnage de Varil, c'est un personnage peu abordable physiquement, mais qui sait imposer le respect tout en restant proche de ses hommes. Perso, je vois pas ce qu'il y a comme "gros" probleme dans sa personnalité ! (meme si je suis conscient que la phrase "Tu as sans doute raison" est pas très adéquate, j'ai meme h"ésité à la mettre lorsque je l'avais écrite, mais je me suis dit que sa pouvait passer...) donc voila pour moi Varil est très proche de ses hommes, il mettrait sa vie en jeu pour les sauver, mais c'est pas pour sa qu'il pourrait pas en butter un s'il y'en a un qui le désobéirait gravement. Et quand il taquine le bleu, ben, je sais pas, sa m'est venu comme sa j'ai pas du tout pensé à l'image de Varil ^^ PS: Si j'ai écrit dans ce registre assez particulier, c'est que je sui en train de lire un livre...et à chaque fois quand je suis au milieu d'un livre, je peux pas m'empécher de m'en imprégner...donc le registre militaire il vient de mon bouquin, et les "métaphores" exagérées et qui n'ont pas vraiment de sens profond, ben c'est pareil ^^ Quand j'aurais enfin finit le livre sa me passera PS2: Après l'histoire n'a rien à voir ac mon bouquin hein, juste de l'inspiration au niveau du style d'écriture, que je réutilise d'ailleurs très mal :p | |
| | | Aligby Héliaste
Nombre de messages : 4758 Age : 37 Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Melchior, Devoir N°1 [Aligby] Mar 5 Fév - 23:55 | |
| - Melchior a écrit:
- Hé bien respect parrounet, j'ai pris une bonne claque :p
Mouhahaha, tu n'avais qu'a faire plus court - Citation :
Ensuite, pour "le boulet" qui se révèle être une tête, j'avoue ne pas trop avoir compris ton raisonnement.
Je voulais laisser un doute chez le lecteur, l'espace de quelques secondes. Perso, je trouve sa pas trop mal (je dis pas que c'est forcément bien, mais c'est l'évènement qui prédit déjà l'embusade sans l'annoncer explicitement, et moi j'aime bien ce genre de subtilité ) Le problème est surtout que ce n'est pas très bien amené, mais sinon, j'avais totalement compris ce que tu voulais faire. Outre que c'est un peu tiré par les cheveux avec le "ou plutot une sorte d'objet..." (peut-être est-ce moi, mais le narrateur qui cherche ses mots, je trouve cela toujours désagréable) ensuite ta description avant la révélation casse un peu ton effet. C'est plutôt la construction des trois phrases qui est problématique, mais je vais essayer de revoir ça. - Citation :
"la bataille approchait à grand pas" ==> je pensais qu'on pouvait dire sa, elle approche a grand pas mais dans le temporel ^^ La bataille peut très bien approcher quand elle se déplace, or j'avais plutôt l'impression que c'étaient les guerrier qui se dirigeaient vers la bataille et non l'inverse, mais peut-être me suis-je trompé. - Citation :
- Une trainée de fumée qui s'évapore...Perso quand je fais cuire des pattes dans ma casserole d'eau bouillante, ya de la fumée qui "s'évapore" (meme si à la base c'est l'eau qui s'évapore ) et je voulais reprndre cette image d'une fumée qui s'envole et se dissipe doucement...
Le problème de ta fumée n'est pas qu'elle s'évapore mais qu'elle s'évapore "DOUCEMENT"... C'est ce doucement que je trouve inadapté : il ne va pas dans le sens de ton message (à savoir que la civilisation/civilisée cay le mal) etc. - Citation :
- "-Boh, c’est un petit bijou sans valeur. Jette le ! [Boh, c’est qu’un petit bijou sans valeur ??? Oh ! J’ai trouvé un diamant, bon je jette ! C’est plus qu’un peu exagéré… et ce n’est pas crédible !]"
J'ai peut être mal décrit le médaillon :/
Moi dans ma tête quand un médaillon à passé des siècles à subir le temps, il est devenu rouillé, et crasseux...Même s'il brille, il peut rester moche, et un touriste borné peut le jetter sans s'en soucier ! Puis, je pensais surtout à la portée morale...en rejettant ce médaillon il rejette en quelque sorte une culture, dont il ne s'intéresse pas du tout. Dans la fin du texte qui a été écrite dans la précipitation, j'ai voulu montrer au lecteur le contraste énorme entre l'homme de et les "Aigles Noirs" C'est la phrase du père qui n'est pas crédible. Qu'il lui dise un truc du genre "jette ça, c'est sale" ou quelque chose dans le genre serait mieux que "c'est un vieux bijou", je ne conteste pas qu'il ne soit pas comme tu le décris, mais je ne crois pas que quelqu'un réagisse comme cela. - Citation :
- Perso, je vois pas ce qu'il y a comme "gros" probleme dans sa personnalité ! (meme si je suis conscient que la phrase "Tu as sans doute raison" est pas très adéquate, j'ai meme h"ésité à la mettre lorsque je l'avais écrite, mais je me suis dit que sa pouvait passer...)
donc voila pour moi Varil est très proche de ses hommes, il mettrait sa vie en jeu pour les sauver, mais c'est pas pour sa qu'il pourrait pas en butter un s'il y'en a un qui le désobéirait gravement.
Et quand il taquine le bleu, ben, je sais pas, sa m'est venu comme sa j'ai pas du tout pensé à l'image de Varil ^^
Je n'ai pas dit qu'il y avait de gros problème avec Varil, relis moi, je te dis ce qui selon moi à un rôle dans le caractère de ton personnage. Je ne dis pas que c'est bien ou que c'est mal, je te le dis : ça cela façonne ton personnage, à toi de voir ce que tu veux en faire : quelqu'un de sur de lui ou bien quelqu'un qui réflechit, ou autre, comme tu le veux (sachant que le lecteur aura peut-être une opinion différente, cela s'appelle l'imagination, et c'est tant mieux !). Le coup avec le bleu en revanche, si, cela a une plus grande importance : il raille un de ses hommes, un chef d'un clan ne le fait pas forcément, c'est très spécial. Encore une fois, tu es l'auteur tu décides ! Je sais que tu n'as pas forcément fait attention à cela, c'est pour cela que je te le dis. - Citation :
PS: Si j'ai écrit dans ce registre assez particulier, c'est que je sui en train de lire un livre...et à chaque fois quand je suis au milieu d'un livre, je peux pas m'empécher de m'en imprégner...donc le registre militaire il vient de mon bouquin, et les "métaphores" exagérées et qui n'ont pas vraiment de sens profond, ben c'est pareil ^^ Il va falloir essayer de travailler ce problème d'inspiration alors, pour que tu réussisses à te détacher de tes lectures. | |
| | | Melchior
Nombre de messages : 116 Age : 34 Localisation : Nantes Date d'inscription : 29/12/2007
| Sujet: Re: Melchior, Devoir N°1 [Aligby] Mer 6 Fév - 15:04 | |
| Ouai, faudra travailler la maitrise de l'inspiration ^^
mdr
enfin, je peux écrire autre chose hein, c'est juste que je suis tellement dans mon bouquin actuel que j'écris à travers celui ci :p
mais si on me demande de faire un autre sujet qui n'a rien a voir ac le livre, je le ferais sans prob ! | |
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