Ah !
Tu retombes dans tes travers d'antan :-(
Bon je passe sur le fond (j'aime pas le morbide brusque et simpliste :p ), pour en venir à ce qui me titille le plus : Eöl 'a dit, c'ets haché !
En fait tu as tendance à passer assez facilement en mode "ellipse" et c'est ce que je pense être ton seul défaut. Tu as toute la scène en tête, tu l'as mûri, tu l'as bien appréhendé, mais au moment de la mettre à l'écrit, tu "oublies" de détailler certains détails, ou tu raccourci involontairement tes phrases (des fois c'est simplement un mot qu'il manque).
exemples :
- Citation :
- On s'approche un peu plus près et on remarque qu'un filet de sang coule le long du coup (bouh ! faute !) de l'apprenti astronome.
Et là qu'est-ce qui nous dit que c'est un "apprenti" ? Je veux dire ce détail est déroutant. Soit il est inutile, soit tu n'as pas mentionné une partie de l'idée qui t'as fait venir à cette conclusion (il a peut être une paire de jumelle à la main, ou alors c'est le fait d'être mort l'instant d'avant qui l'a fait se retrouver dans la position d'un astronome, ou alors c'est ... je sais pas! manque qqch à mon avis).
- Citation :
- Une femme s'y trouve, vidant le lave-vaisselle qui vient tout juste de terminer.
On comprend parfaitement le sens de la phrase, mais ça colle pas à l'oreille. "Tout juste de terminer" : ça passerait à l'oral, mais par écrit ça le fait pas : "le lave-vaisselle termine" --> c'ets la phrase réduite à l'essentiel. Tu vois ce que je veux dire ? ça passe pas bien. Qui vient de terminer qqch (son cycle, son nettoyage, son brassage, son raffut, son rinçage...).
- Citation :
- Elle l'éteind et demande bruyamment_:
Elle éteint quoi ? les écouteurs ? C'est au pluriel alors... ou alors elle éteint son appareil de musique (mais faut le préciser). Et pourquoi elle demande bruyamment au juste ? Quelle circonstance fait qu'elle parle fort ? Elle est irritée par le cri de sa mère ? Elle parle fort parce qu'elle est encore dans une autre pièce ? Ou alors parce qu'elle est encore bouzarde de sa séance de MP3 ?
Alors ça peut paraître du pinaillage tout ça au premier abord. Mais à mon avis, ce sont autant de détails qui peuvent permettre de mieux "accrocher" la tension de la scène. Il y a dans ton texte une ambiance méticuleuse : tu t'attardes sur la scène de présentation au dehors en introduction, puis tu zoomes sur le détail de l'homme assassiné avant de passer à l'aspect furtif du meurtrier qui te sert de (belle et efficace) transition.
Tu vois il y a quelque chose de méthodique et de chirurgical, tant dans ton tueur que dans ta narration. Et ces quelques détails oubliés (qui par ailleurs prendraient très peu de mots à compenser) dénature un peu ta scène.
Tu vois ou bien ?