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C’est bien agréable de te retrouver en ces lieux que tu désertes bien trop souvent à mon goût.
Ce poème détient ta marque de fabrique qui lui donne une force sous-jacente.
Ces vers très courts me donnent l’impression de descendre. Ce n’est qu’une impression et je ne saurais dire vraiment pourquoi, mais j’ai l’impression de descendre dans un puits jusqu’à toucher le fond qui n’est pourtant qu’une reprise du commencement.
Cette sensation de fond est sans doute liée au vocabulaire que tu emploies : « ci gît », « rester ci » « morte » « fin ».
La chute est présente également dans :
« le corps accidentée
En pleurant »
Je trouve d’ailleurs que l’image d’un corps accidenté en pleurant est très percutante.
La multiplicité des pronoms personnels apporte au poème une complexité qui en fait toute sa substance.
Tu passes du « tu » au « je » en passant par l’impersonnel (présent dans ces verbes à l’infinitif). Et ce singe, sorte d’incongruité dans les beaux palais.
J’ai beaucoup réagi à ces vers :
- Citation :
- le corps accidentée
En pleurant
- Citation :
- A l'envolée discrète des balançoires
Qui reculent en riant, venaient choir
Tes soupirs discrets
- Citation :
- Je danserai au lieu d'elle
Je n’ai pas cherché vraiment à déchiffrer le texte, j’ai eu simplement envie de me laisser porter par lui. Il a bien su me transporter.