La Cour des Miracles [Guerre des Confrérie]

Alors que Grendelor posait des yeux stupéfaits sur Fylgja enchaînée au trône de Teysa et qu'elle allait demander une explication, la jeune femme se retrouva dans une haute salle voûtée, richement décorée, éclairée de torches fumantes. Au centre, un trône presque identique à celui qu'elle venait de voir, si ce n'était que celui-ci était totalement inoccupé. Une trentaine de fées semblait l'avoir attendue, elle et ses caisses, car à peine la guérisseuse apparut-elle que les caisses furent prises en charge et stockées dans une pièce attenante et qu'elle même fut l'attention des fées.

Grendelor tapa du pied, énervée et frustrée. Elle ne savait ce que préparait Teysa et ça l'agaçait. Un instant, elle pensa refaire le chemin inverse, par ses propres moyens cette fois car, en aurait-elle la possibilité, les voies des Rêves lui donnaient des frissons. Seulement si son "chef" était un pur lunaire et donc n'en faisait qu'à sa tête, il n'était pas bête et avait forcément une bonne raison pour l'avoir envoyée aussi loin. Nouveau tapement de pied.

Fixant la fée la plus proche, la jeune femme finit par répondre au babille incessant qui avait débuté à son arrivée. Avec un sourire et plus d'amabilité que son état d'esprit ne laissait penser.

Oui, allons voir cette chambre et j'aurais effectivement d'un bon bain, les arômes des potions ne sont pas ce que je préfère porter comme parfum.

Il ne fallut pas plus de quelques minutes pour qu'Aikoh et Grendelor arrivent dans une pièce ronde, en pierres taillées blanches, et totalement vide. La Dame turquoise s'assit par terre, au centre, et incita la petite fille à en faire autant. D'une voix douce, elle lui expliqua ce qu'elles allaient faire.

Tout d'abord, tu vas m'expliquer du mieux que tu peux ce que tu sais de ta poupée et comment elle te protège. J'ai entendu dire que tu étais amnésique, mais te souviens-tu de comment tu as eu ta poupée? Prends ton temps surtout, et ce n'est pas grave si tu ne peux pas dire grand chose, mais c'est important que je sache avant de pouvoir continuer.

Grendelor fit un sourire encourageant à Aikoh.

Aikoh, assise, posa sa poupée à coté d'elle est essaya de faire ce qu'elle n'avait jamais osée faire depuis son apparition. Elle ferma les yeux et se concentra. au début ce fut rude, un vrai trou noir béant qu'elle s’efforçait d'éclaircir un peu...soudain, elle eu le flash!

"j'ai fait un rêve il y a une semaine, c'était moi, dans de l'eau, j'avais très mal et je me battais, mais quelqu'un gardait ma tête enfoncée..."

elle ouvrit les yeux et dit tout naturellement à Grendelor

"est ce que c'est possible d'avoir déjà été mort?"

mais elle ne prit pas le temps d'attendre une réponse, les referma et continua

"j'étais en train d’appeler quelqu'un, une fille, plus grande que moi, mais elle était pas la, et je crois que je me suis endormie, en faite, je me suis réveiller de mon rêve."

"quant je me suis réveiller avec ma poupée dans la foret le jour ou je me suis plus rappeler de rien, la fille de mon rêve que j’appelais était morte à coter de moi.
je suppose que c'est elle qui m'a donnée la poupée, et j'ai la sensation que cette poupée c'est comme un mélange de moi et de cette fille, et chaque fois que j'ai peur, que je me met en colère ou que je panique très fort, la poupée se réveille et moi je m'endors, elle me protège je pense."

aikoh regarda sa poupée à coter d'elle, elle avait comme un sentiment étrange après s'être souvenue d'autant de choses d'un coup, elle se sentie vide, et voulue refouler tout ce dont elle c'était rappeler, elle pris sa poupée et la serra fort, la poupée versa une larme, mais personne ne la vis, et celle ci s'écrasa sur le sol comme une flaque d'amertume.

Grendelor avait gravement écouté Aikoh, hochant parfois la tête à ce qu'elle entendait et qui confirmait sa première impression. Machinalement, sans penser à la réaction que pourrait avoir la petite fille, elle lui caressa doucement la tête, comme elle l'aurait fait avec son fils qu'elle n'avait aps vu depuis si longtemps. Toujours sérieuse, mais avec un sourire rassurant, la guérisseuse expliqua.

Oui, il est possible d'être mort quelques instants puis de revenir. Je ne saurais t'affirmer avec certitude que ce fut le cas pour toi, mais c'est vraisemblable et cela expliquerait ce qu'il se passe. Comme je le pensais, ta poupée et toi êtes liées. Je ne sais pas si nous pourrons faire que tu puisses l'utiliser sans être inconsciente car il est possible qu'elle utilise une partie de toi qui soit tellement loin que ta conscience l'empêche de l'atteindre. Elle ajouta avec un sourire d'excuse. Je ne sais pas si je suis très claire, c'est difficile à expliquer. Il est très probable aussi que ta poupée contienne une partie de cette fille que tu appelais. Je voudrais tenter quelque chose si tu le permets : je voudrais t'endormir comme si tu étais hypnotisée et essayer de te faire appeler ta poupée. Veux-tu que l'on teste? Si ça marche, nous pourrons peut être poser des questions à ta poupée et voir si elle est d'accord pour nous aider.

Grendelor regardait Aikoh avec confiance et attendait patiemment son approbation.

Aikoh, heureuse de la caresse qui lui avait été donnée, se tendis à l'idée de réveiller sa poupée, elle pourrait faire du mal à la gentil Grendelor, si douce et attentionnée.
Le seul moyen de réveiller la poupée, serait qu'elle entende la détresse d'aikoh, et celle ci le savait.
Voila pourquoi elle rentra la tête dans ces mains et se recroquevilla. Elle ferma les yeux, pensive. Puis elle déclara, à voix basse;

"je n'ai trouver aucun moyen jusqu'alors de réveiller ma poupée, si ce n'est de me mettre en colère, d'avoir peur ou d'être prise de panique, dans ces moment la, je ne contrôle rien du tout, vous le savez." puis réfléchis et ajouta "je veux bien essayer si vous voulez, je ne connais pas l'hypnose (ben oui, elle à 10 ans) mais si ça peu permettre à ma poupée de se réveiller sans être agressive, pourquoi pas".

puis, souriante, elle caressa le visage de sa poupée comme Grendelor l'avait fait pour elle juste avant.

Grendelor sourit. Aikoh ne manquait pas de courage et semblait avoir une confiance totale. Cela lui faciliterait le travail.

Ne t'en fais pas pour moi, je ne risque rien.

Elle attira la petite fille contre elle, faisant reposer sa tête blonde contre son cœur. Elle pouvait travailler sans contact, mais la guérisseuse pensait que cela rassurerait Aikoh. Posant sa main droite sur le front de la fillette, elle lui demanda de fermer les yeux et de se laisser aller, comme si elle voulait dormir. Lentement, tout doucement, son esprit se fraya un chemin en Aikoh, l'apaisant, cherchant le fil qui la reliait à la poupée qu'elle serrait contre elle. En même temps, elle agit sur le corps de l'enfant, le mettant en état de sommeil alors qu'elle maintenait la conscience d'Aikoh ouverte. Ainsi la fillette entendait, ressentait comme si elle était éveillée mais son corps et son esprit étaient au repos.

Au bout de quelques minutes, où Grendelor s'était prise à chantonner des berceuses, la magicienne trouve enfin ce qu'elle cherchait. Là, bien caché dans un recoin sombre où Aikoh ne devait jamais se rendre consciemment, peut être la partie de sa mémoire qui s'était perdue, un petit nœud palpitait lentement. Très lentement. Au point qu'elle avait failli le rater. Avec précaution, elle s'approcha. Pas de réaction, pas un frémissement. Le lien était endormi. Le suivant, elle se retrouva effectivement dans la poupée, dans une sorte de gemme qui ne contenait pas que Aikoh. Mais aussi autre chose.

Grendelor revint dans son propre corps, bougea légèrement pour être plus confortablement installée en prévision du temps qu'elle pourrait encore passé hors d'elle-même. Elle murmura.

Je vais tenter d'éveiller ta poupée. N'aie pas peur.

Et la dame turquoise replongea. Cette fois, elle retrouva le nœud bien plus vite. Il était toujours au ralenti, ce qui était bon signe, montrant qu'Aikoh ne s'affolait pas. De son esprit, qu'elle se représentait comme une petite étincelle bleue, elle toucha le nœud, visualisant le visage de l'autre fille dont lui avait parlé Aikoh. Il y eut un sursaut, accompagné d'un sentiment de surprise. Diffusant paix et sérénité, Grendelor continua son appel. Petit à petit, le lien s'activa, palpitant au rythme du cœur d'Aikoh. La guérisseuse sentit l'éveil de la poupée, exprimant toujours une certaine incompréhension.

Ouvrant les yeux, la guérisseuse vit la poupée, assise à côté d'Aikoh, regardant intensément Grendelor. Souriant, elle prit la parole.

Je m'appelle Grendelor. Je suis là pour aider Aikoh, fit-elle en montrant la petite fille dans ses bras. Pour cela, j'ai besoin de ton accord et de ton aide aussi. Peux-tu me dire ton nom?

Bien qu'endormie, Aikoh avait senti sa poupée bouger et entendu Grendelor lui parler.

Alors que la petite Aikoh était en hypnose et que la poupée regardait Grendelor, une chose surprenante se produisit, la poupée se mit à pleurer, pleurer beaucoup. Les larmes était si chaudes qu'elles s'évaporèrent, formant une sorte de fumée prenant forme humaine, celle d'une jeune fille d'environ 18 ans. Surprise, cette demoiselle se regarda, regarda grendelor, puis Aikoh.
A la vue de l'enfant dans les bras de la femmes, elle sourit, rassurée.

" Je suis Maya, la sœur d'Aikoh " répondit elle dans un soupir. Sa voix était lente est pleine de tristesse, douce et monotone.

" Que voulez vous savoir d'autre?"

Grendelor aussi souriait, à la fois heureuse et triste. Triste que la vie ait séparé les deux soeurs, heureuse qu'elle les ait gardées ensemble.

J'aurais des milliers de questions, mais ce serait à Aikoh de les poser. Pour le moment, elle n'est pas en état de le faire. Les yeux bleus de la guérisseuse se posèrent avec tendresse sur la petite fille. Et c'est en partie pourquoi je t'appelle, reprit-elle en regardant Maya. Cette jeune folle a décidé de nous aider, mes compagnons et moi, dans notre combat. Chacun décide de la vie qu'il mène et je ne jugerais pas son désir. Mais pour participer, elle a besoin d'être forte, plus que son seul courage ne peut le permettre. Il lui faut une autre force. Son regard se fit résolu. Cette force, c'est toi.

La dame turquoise caressa à nouveau les cheveux d'Aikoh, passant tendrement sur son visage, insufflant sa confiance et sa sérénité à la petite fille.

Elle a besoin de toi, mais d'un toi contrôlé, pas d'une furie vengeresse. Il y a deux solutions à ce problème : soit tu la laisses t'utiliser consciemment, soit tu laisses ta propre conscience prendre le contrôle. Que préfères-tu?

Maya, le visage constamment empreint de tristesse, sourit fadement à l’annonce de la guérisseuse. Ses cheveux vaporeux semblaient flotter dans un vent inconnu.
elle répondit calmement:

"Voilà toute ma malédiction...Devoir protéger cet enfant sans jamais lui parler, ni la voir. C'est quelque chose que je ne peux contrôler, cela me dépasse, c'est la colère de son inconscient, sa peur."
Elle regardait intensément la sœur qu'elle ne voyait désormais plus qu'endormie.
"Ce sera désormais à elle de pouvoir me contrôler, et elle ne pourra le faire qu'en se contrôlant elle même, et en contrôlant ses pulsions, je ne sais pas que dire d'autre, j'en suis navré, seuls les dieux que j'ai suppliés savent."
Puis, se sentant impuissante, elle se retourna, lasse, semblant se recroqueviller de la même façon que lorsque Aikoh le faisait.
"Elle a oublié son passé, tant mieux, c'est moins dur pour elle. Si elle veux des réponses, elle les aura. Mais peut être pas de manière directe, en me parlant face à face."

Grendelor voulut réconforter Maya et la rassurer.

Je lui apprendrais à se contrôler. Et si elle veut, je vous servirais d'intermédiaire. Elle peut t'entendre actuellement, mais pas te parler. Peut être que cela viendra mais pour ça il faudra qu'elle travaille beaucoup sur elle-même.

Avec un sourire doux, elle ajouta encore.

Tu peux retourner te reposer, Maya. Je vais m'occuper d'elle.

Sur ces mots, l'esprit se rétracta et une fine volute de fumée rentra dans la poupée. La guérisseuse parla encore, à Aikoh directement cette fois.

Je vais te réveiller. Si tu ne veux pas te souvenir de ce qu'il vient de se passer, tu peux l'oublier.

Et sur ces paroles imprégnées de magie, Grendelor replongea dans le corps d'Aikoh, ravivant sa conscience. Doucement, la petite fille s'éveilla, papillotant des yeux avant de réaliser là où elle se trouvait. La jeune femme lui sourit joyeusement.

Tu vois, tout va bien. Maintenant, même si ça peut te paraitre bizarre, il va falloir que tu te reposes, et moi aussi d'ailleurs. As-tu faim?

L'estomac de Grendelor, lui, ne se fit pas prier pour s'exprimer et un grondement mécontent se fit entendre, déclenchant le rire de la jeune femme. L'utilisation de ses pouvoirs brûlait toujours beaucoup d'énergie et il fallait ensuite bien prendre garde à s'alimenter et se reposer, quand bien même elle ne se sentait pas fatiguée, car elle risquait de s'épuiser.

Aikoh voulut oublier ce qui s'était passé, mais en fait non, elle ne le fit pas. Grendelor lui parlait, il fallait être attentive, elle tendit donc une oreille distraite. Manger? ça, elle le voulait bien. Dormir? Pourquoi faire? Il y avait tant de choses à apprendre dans ce nouveau monde!
Elle regarda sa poupée, inerte, et lui demanda:

"Pourquoi tu te réveilles pas quand je suis réveillée?"

Puis elle regarda Grendelor les yeux brillants:

"Y a t-il de la crème glacée au chocolat s'il te plait?"

Elle ne savait pas d’où elle sortait pareille nourriture, ni même ce que c'était, mais elle en avait envie, avec la certitude que c'était délicieux!
Puis, voulant se lever vite, son sang ne fit qu'un tour et le tournis s'empara d'elle, elle tomba à quatre pattes sur le sol, ce qui la fit rire. Finalement, remise de ses émotions, elle annonça:

"Merci madame Grendelor, maintenant, je sais qui est cette poupée et pourquoi je sentais qu'elle était si précieuse, je ferais n'importe quoi en retour de ta gentillesse, je te le promets".

Pensant à voix haute:

"Comment vais je faire pour contrôler mes émotions? ça va être drôlement compliquer! il faudra que je fasse de mon mieux!"

Puis elle gonfla le torse, pensa au gargouillis de Grendelor juste avant, et s'esclaffa joyeusement!

Grendelor riait toujours en répondant à Aikoh.

Je ne sais s'il y a de la crème glacée au chocolat, mais nous sommes à Galvorn, la ville où tout se trouve ! Allons demander à nos "gardiennes" si elles peuvent nous trouver ça.

Ce ne fut qu'à ce moment là que la fillette remarqua les grandes fées près de la porte. Après quelques semaines passées seules avec la dame turquoise, elles avaient vite compris que pour avoir une chance de remplir leur mission de protection, elles devaient lancer du champ à la jeune femme qui supportait difficilement cette situation. L'atmosphère s'était considérablement détendue depuis que les fées n'étaient plus systématiquement dans le champ de vision de Grendelor.

Celle-ci conduisit Aikoh vers une autre salle, s'arrêtant au passage pour informer les fées de leur mission culinaire, où une grande table baroque, entourée de chaises de tous les styles, trônait. En attendant la crème glacée, que les fées lui avaient assuré pouvoir trouver rapidement, elle posa devant la fillette une coupelle emplie de fruits séchés, un bol de lait chaud et d'épaisses tranches de pain moelleux. Confitures et fromages étaient présents en abondance. Grendelor s'installa devant un autre bol de lait chaud et se fit de généreuses tartines de fromage.

Le travail sur l'esprit demande toujours beaucoup d'énergie, expliqua-t-elle à Aikoh. Tu vas voir que d'ici quelques minutes, tu tomberas de fatigue.

Mangeant comme si c'était son premier repas depuis des jours, la guérisseuse reprit la conversation au sujet de l'entrainement d'Aikoh.

Gérer ses émotions n'est pas facile, mais tu as de la chance d'être venue vers nous au final, car je pourrais t'aider facilement. Elle réfléchit quelques instants pour trouver ses mots. J'ai un don plutôt utile quand on sait bien s'en servir : je ressens fortement les émotions des autres, mais surtout je peux changer ces émotions. Aussi, quand tu auras peur, que tu seras en colère ou autre, je le saurais tout de suite. Et je pourrais te rassurer et te calmer. Maintenant que tu connais ton lien avec ta poupée, il te sera plus facile pour toi d'arriver à "l'activer". Mais pour cela, il va falloir tout de même qui tu apprennes une technique assez difficile : arriver à te mettre en transe, comme je l'ai fait tout à l'heure pour toi.

La jeune femme commençait à ressentir de le contrecoup de l'utilisation de la magie et son corps réclamait à grands cris du repos. Pourtant, elle continua à parler, voulant poser tout de suite les bases de leur relation. Une fée apporta un grand pot de terre cuite contenant la fameuse crème glacée et le posa devant Aikoh.

Une dernière chose, concernant ma "gentillesse". Elle insista ironiquement sur le terme. Sache que si ça ne tenait qu'à moi, tu ne serais pas là. La place des enfants n'est pas au combat. Mais tu es venue librement, tu as choisi de venir vers nous. Pourquoi? C'est un mystère et je pourrais trouver des dizaines de raisons. te concernant directement ou non. Mais, parce que le destin, ou le karma, ou le hasard, peu importe le nom que tu lui donnes, t'as fait choisir de nous rejoindre, je l'accepte. Et si tu dois participer, que ce soit dans les meilleures conditions. C'est pour cela que je t'entraine. Pour que tu aies le savoir nécessaire à l'accomplissement de ta mission, quelle qu'elle soit. Et aussi pour que tu survives à cette folie.

Grendelor regardait gravement Aikoh, ses yeux bleus emplis de chagrin mais aussi de détermination. Voir cette fillette brisait son cœur de mère. Elle qui avait toujours voulu éviter que d'autres enfants, comme elle, ne soient formés à la guerre. Elle qui savait que, là où elle avait laissé son fils pour qu'il contrôle son dragon, on l'entrainait pareillement. Et la haine flamboya à nouveau dans son cœur en pensant à Sanz.

"Grendelor..." commença Aikoh "je sais bien qu'à tes yeux je ne suis qu'une enfant naïve qui ne sait rien de la vie, et, tu as sans doute raison."
Elle faisait face aux yeux de Grendelor, regardant aussi gravement que ces yeux d'enfant le lui permettaient, et elle était un peu mal à l'aise de cette situation.
"Mais, permet moi de faire mes preuves, et comporte toi envers moi comme avec n'importe quel adulte, c'est une faveur que je te demande. je ne suis pas là par hasard, je l'ai choisi."

C'est à ce moment précis que la crème glacée arriva et que la petite se jeta dessus en applaudissant les cuisiniers et serveurs.
Tout en mangeant, elle regardait la magnifique dame aux cheveux bleu en se disant que si il fallait s'entrainer, se serait durement avant le combat, et qu'il ne faudra pas perdre de temps. Une fois la glace finie, elle s'endormit tout bonnement la tête sur la table en pensant que l'entrainement commençait dès à présent.
La poupée, toujours à ses cotés, pensa que sa sœur ne changerait jamais, et sourit intérieurement.

Grendelor avait écouté Aikoh avec attention, puis l'avait laissée tranquille le temps qu'elle mange cette fameuse crème glacée, réfléchissant aux meilleurs moyens pour atteindre leur objectif. Elle ne se rendit compte que la fillette s'était endormie que quand sa cuillère lui échappa des mains, produisant un discret tintement qui tira la jeune femme de ses pensées. Avec un sourire attendrit, elle contempla sa "recrue". Puis elle la souleva, prenant soin d'emporter la poupée, et l'installa dans la chambre à côté de la sienne, que les fées avaient préparée dès qu'elles avaient eu connaissance de l'arrivée d'Aikoh. La petite fille se lova sous les couverture avec un soupir de bien être et Grendelor put aller se reposer aussi. Elles dormirent environ deux heures. Dans les souterrains, la notion de jour et de nuit n'avait plus cours et chacun dormait quand et combien il voulait.

Grendelor prit le temps de se changer avant d'aller chercher Aikoh.

Avant de commencer ton entrainement personnel, il faut que tu rendes hommage à celle qui nous gouverne tous, la Lune.

Et avec un sourire joyeux, la jeune femme emmena Aikoh le long des tunnels.

Aikoh s'émerveilla de tout ce qu'elle pu trouver sur le chemin.
Quelle était donc cette drôle de fleur bleue aux doux reflets argentés?
Le tunnel comportait même quelques magnifiques gravures d'artistes sans doutes anonymes. elle en effleurait les rebords délicatement.
Joueuse, elle se mit à courir les bras écartés, riant de toutes ses dents, mais pas trop loin, pour ne pas que Grendelor la perde de vue, puis elle revenait près d'elle en marchant tranquillement, la poupée dans ses petits bras.
Il était, à ce moment la, impensable de croire que des confréries étaient en guerre et que cette petite fille pouvait devenir un berserk totalement incontrôlable si une émotion forte se mettait à la traverser.
Il y eu plusieurs tournants si bien qu'Aikoh était complétement perdue, mais enfin, elles arrivèrent à destination.
Là, son regard s'agrandit, elle contempla, bouche bée, poupée serrée dans les bras.
Regarda Grendelor, regarda l'entrée, émit un grand soupir, et s'avança.

Grendelor s'était amusée du comportement d'Aikoh, digne de son âge. Quand elles arrivèrent à la Voûte des Chants, la fillette s'arrêta un instant impressionnée. Deux linteaux marquaient l'entrée de la Voûte des Chants. Gravés du symbole lunaire, l'un était blanc et l'autre noir. Ils s'ouvraient sur une vaste salle. Vaste n'était pas le mot juste. Gigantesque était plus proche. Elles ne voyaient pas les contours de la grotte. D'énormes stalactites descendaient du plafond perdu dans l'ombre. Certaines rejoignaient leurs consoeurs au sol pour former de grands piliers. D'autres, fines comme un fil d'araignée, semblaient vouloir se rompre au moindre souffle d'air. Pourtant leur longueur témoignait de leur robustesse. Au centre, un autel de marbre blanc marqué d'une lune. En entrant, Aikoh remarqua une légère musique flottant dans l'air. C'était plus que le son du vent dans les stalactites et que l'eau s'écoulant doucement le long des parois. C'était une féérie de légèreté.

Grendelor incita la fillette à s'avancer jusqu'à l'autel. De là, elles purent voir sur le mur en face un doux visage sculpté dans la pierre, celui de leur Mère la Lune. Une dame au visage fin, et gracile. Un sourire et des yeux magnifiques, pleins de compassion et d'amour, étaient baissés sur les occupants de la salle. Ses bras, dévoilés entre deux pans d'une longue robe raffinée, étaient tendus, ouverts, comme pour accueillir ses enfants contre son sein. Ses cheveux argentés, descendants jusqu'aux reins, coulaient sur son dos comme une rivière d'argent. La dame était d'un blanc écarlate, ses yeux, d'un gris sublime, aux reflets presque métalliques, on les aurait dit faits du métal le plus pur. Ses lèvres, généreuses, auraient donné envie de les embrasser à pleine bouche, de se noyer dedans. Elle représentait avec grâce l'astre lunaire qu'elle représentait, et semblait luire de l'intérieur, une étoile, une lune à elle seule.

Ici, c'est l'endroit le plus sacré de notre communauté. Bien que nous nous vouions pas un véritable culte à la Lune comme dans une religion, nous aimons à croire que de là-haut elle nous regarde et nous protège. Quand nous avons découvert ce lieu, beau et puissant, nous avons pensé qu'il était idéal pour rendre hommage à notre Mère. Chaque nouveau lunaire y vient pour y faire un présent à la Lune. Il n'y a point besoin de pouvoir, de jolie voix ou de belles rimes. Ici chaque son est transformé, sublimé. L'important est ce qu'il y a dans ton cœur. Écoute...

Aikoh entendit que les paroles de sa consœur étaient répercutées sur la Voûte et qu'elles leur revenaient sous une autre forme : on aurait dit un chant d'amour, celui d'une mère à son enfant quand il lui sourit. C'était maintenant au tour d'Aikoh d'offrir quelque chose à la Lune.

Aikoh, impressionnée par la prestance de cette statue, pensa en son fort intérieur que si cette déesse existait vraiment, elle devait être merveilleuse, douce, chaleureuse et sans conteste la plus belle.
Oui, elle devait forcément être quelque part, nous guidant et nous protègent dans cette aventure, sinon, comment Aikoh aurai elle atteris en ce monde? par hasard?
Bref!
Il était temps pour la petite de lui faire un présent.

Madame la lune, commença t-elle, je n'ai pour seul présent que ces mots d'enfants. Mais si la parole et d'argent, le silence est d'or, c'est donc ainsi que je vous aimerais et que je croirais en vous pour que vous me guidiez dans cette quête qui est ma vie, en silence.

le son fit un écho aigu, enfantin, ondulant dans la grotte, tapant sans trop de forces sur les parois modifiant peu à peu la voix de la petite fille en chant de sirène.
Celle ci, espérant ne pas avoir fait d'erreur dans son discourt, serra la main de sa poupée et regarda le sol, attendant on ne sais quel jugement, mais assez fière tout de même de s'être enfin adresser à la lune.

Elle regarda Grendelor et, souriante et pleine d'assurance d'un seul coup, demanda; "ça y est, je suis une lunaire pour de vrai?"

Grendelor éclata de rire à la question de la fillette. Sa voix se répercuta en une cascade joyeuse.

Oui, tu es une Lunaire pour de vrai, Aikoh, fit-elle en déposant un baiser sur sa joue veloutée.

Attrapant la main d'Aikoh, la jeune femme la fit ressortir et commença à refaire le chemin en sens inverse. A l'un des croisements, proche de la salle du trône de la Cour des Miracles, elle s'arrêta, réfléchissant à voix haute.

Hmm, dans quelle salle pourrions-nous nous installer?... Il faut qu'on y soit à l'aise mais pas trop grand non plus pour mettre en place les protections... hmmm... Ha, je sais !

Et Grendelor les fit bifurquer vers la droite. Une dizaine de mètres plus loin, elles arrivèrent dans une salle toute simple et vide, sans autre ouverture que la porte par laquelle les deux lunaires entrèrent.

Installe toi, fit la guérisseuse, j'en ai pour quelques minutes, le temps d'installer un bouclier pour qu'on ne soit pas dérangées et qu'on ne dérange personne non plus.

La dame turquoise s'assit à même le sol, en tailleur et ferma les yeux. A l'entrée, les deux fées qui les avaient suivies depuis le début ne bougèrent pas, ni ne diminuèrent leur vigilance. Mais aucune n'essaye non plus de passer la porte, bien conscientes des risques qu'elles encouraient. Concentrée, Grendelor visualisa une sphère entourant la pièce, la déformant pour s'adapter à ses contours. Ensuite, elle plaça ce qu'elle appelait des ordres : rien ne rentre, ni ne sort de la pièce sans l'accord de la magicienne et elle définit ensuite les exceptions (messages mentaux de certaines personnes, passage d'Aikoh et d'autres membres lunaires dont elle appliqua l'empreinte mentale au bouclier). Entrainée à cette mécanique depuis plusieurs années, il ne lui fallut qu'une dizaine de minutes pour tout mettre en place. Se relevant avec un soupir, elle annonça :

Voilà, c'est prêt. Nous allons pouvoir commencer. Son ton et son visage étaient sérieux. La première étape sera d'apprendre à entrer en transe de sorte que tu restes consciente de ce qui se passe autour de toi pendant que tu diriges ta poupée. Dans un premier temps, je t'aiderai, puis, petit à petit, tu le feras entièrement par toi-même. Pour le moment, trouves une position confortable et respires profondément, lentement, en essayant de te détendre. Concentres-toi sur ta respiration.... Sa voix s'était faite douce et apaisante, lente et rythmée.

Aikoh, voyant Grendelor tout mettre en place, sérieuse, se sentie soudains dans une sorte de bulle mentale invisible, comme protégé de tout, ce qui la rassura, surtout des deux drôles de créatures qui attendaient à l'entrée.
"Elles sont belles aussi" Pensa Aikoh "Mais je n'ai jamais vue de tels êtres humain, d'ailleurs, pas beaucoup de gens autours de moi ont l'air humain ici, même pas la fille dans ma poupée. Il suffi de voir le chef, Mmm...ha, oui, teysa.
Lui il à rien d'humain, même pas l'expression dur qu'il me montrait lorsqu'il ma regarder la première fois".
Aikoh frissonna en repensant à ce qui était devenu son maitre, et pourtant, elle le trouvait magnifique.

Elle fut tirée de ces songes au moment ou la jolie dame turquoise lui demanda de ce mettre à l'aise et de se concentré sur sa respiration.
Aikoh, souriante, essaya de faire de son mieux.
Elle s'assit en tailleurs, Maya à ces côté,
se concentra sur sa respiration, mais ne réussi pourtant pas à retirer les drôles de pensées qui venait de s'insinuer en elle.

Malgré ces efforts, elle senti une drôle de pulsion colérique l'envahir, son cœur se mis à battre de plus en plus fort, comme si quelque chose l'étouffait, pourtant, elle resta immobile, la seule chose qui semblait montré un choc émotionnel de sa part étaient les battements de son cœur en feu et une sorte de fumée noir sortant de son corps et faisant grossir peu à peu sa poupée, la déformant de manière monstrueuse et déchirant les jolies dentelles de sa robe rouges et noir.

elle essaya de reprendre ces esprits et de se contrôler mais la douleur qui l'étourdissait avait bientôt finit de l'achever, toujours en tailleurs, les mains jointes et les joues rouges, elle posa un dernier regard devant elle, pour Grendelor, un regard d'excuse, puis elle d’endormie les bras ballotant, la tête rentré dans son cou.

La poupée devenue Berserk, ne contrôlant rien d'autre que son instinct protecteur envert la fillette, fondis sur sa proie la plus proche.

Grendelor sentit Aikoh s'agacer et perdre pieds. De la fumée noire s'éleva de la fillette et alla éveiller la poupée. Celle-ci grandit encore et encore jusqu'à dépasser l'humaine et se jeta sur elle. S'y attendant, la Dame Turquoise esquiva l'attaque et sa voix claqua, renforcée par l'esprit.

Maya! Stop!

La poupée s'arrêta, hésitante. Ce nom la perturbait, remuant quelque chose en elle. Grendelor en profita pour s'éloigner quelque peu, prudemment, tout en s'adressant à Aikoh.

Aikoh, reprends-toi! Ne te laisse pas envahir par la frustration, tu vas y arriver! Contrôle-la maintenant qu'elle est éveillée!

La voix de la guérisseuse perça les brumes entourant la conscience de la fillette. La poupée, elle, avait repris contenance et reportait son attention sur Grendelor. Elle s'élança à une vitesse prodigieuse, bras tendus pour saisir la gorge de la femme. Celle-ci plongea prestement sur le côté en une roulade qui la rapprocha d'Aikoh.

Aikoh!, cria-t-elle d'un ton de commandement.

Elle devait poursuivre ses esquives jusqu'à ce que son élève parvienne à prendre le contrôle. Elle ne pouvait se permettre aucune attaque de peur de faire du mal à Maya.

Aikoh, plonger dans coma léger, sentais une douce chaleur l'envahir, qui trancha avec une froideur qui l'anesthésiait de la tête aux pieds, elle ne sentait ni n'entendais.
Se sentit voler comme à chaque fois que cela ce produisait, comme si son âme quittais son corps et allait vers quelque chose de merveilleux. Soudain, un mots venant des profondeurs du néant surgis "maya" d'une voix qui lui était quelque peu familière.
Un trait de visage apparut , des yeux se formèrent dans sa tête, comme un lointains souvenir du passer.
"maya" entendit elle encore, une jeune femme apparus devant elle, souriante et bienveillante. Mais avant qu'elle n'ai eu le temps de lui demander quoique ce soit, une autre silhouette apparue, pleine de rage, une grosse femme dont le physique était cacher derrière un voile noir.

Pendant ce temps, la poupée, sentent le danger et l'adrénaline de toute la rage qu'elle absorbait lui monter à la tête, sentis de douloureuses boursouflures dans tout le corps, une croissance incroyablement douloureuse et rapide c'était mis en marche.
Elle n'avait plus qu'une idée en tête, protéger l'enfant. Pourquoi? Pourquoi se le demander.
Un hurlement strident sortis de sa gorge de cire grossie et elle se dirigea vers le femme bleu, les pas rapides et la douleur lui faisant perdre la tête, elle voulais détruire, détruire pour protéger sa cible, protéger aikoh.
Soudain, elle entendit un cri "Maya" ce nom lui rappela quelque chose, elle s’arrêta net. qu'était ce donc? mais ce fut rapide, car la douleur dans son corps et dans son cœur la fit repartir de plus belle, la femme c'était rapprocher d'aikoh, c'était trop, elle allait n'en faire qu'une boucher. un autre cri, plus rauque et avec une signification, sortit, dure et plein de promesse "TUER".

Pendant que Grendelor essayait tant bien que mal de faire reprendre ces esprits à son élève, celle ci essaya désespérément d'échapper à la grosse dame. puis, réalisant que ce n'était pas la son monde, et que la belle Grendelor était sans doute en danger, elle hurla et se réveilla dans un sursaut honteux.
Lorsqu'elle repris conscience, assise en tailleur, elle émergea doucement et regarda autour d'elle.
Une partie d'elle était toujours immerger dans les songes et une autre luttais pour ne pas y retourner.
Etrangement, le fait de ne pas avoir totalement émerger avait garder sa poupée tel quel, monstrueuse et avec un visage terriblement déformer par la souffrance. elle s’apprêtât à donner un terrible cou de griffe à grendelor, ce qui lui aurais inévitablement trancher la gorge et griffer en profondeur sous la poitrine, quand aikoh s'écria. "MAYA! STOP!"
Elle ne savait pas pourquoi elle avait prononcer ces mots, sans doute dans un dernier instinct de survie envers grendelors. Mais celle ci s'arrétat, regardant la fillette, puis s'approcha d'elle.
Le visage du monstre n'était pas apaiser, mais ne voulais aucun mal a la fillette. il s’arrêta à son niveau, la regarda et lui dit, d'une voix bien plus féminine que l'apparence ne le faisait penser. "bonjour sœurette" avec une sorte de sourire monstrueusement horrible et bienveillant en même temps.
La sœurette en question, sentant l'épuisement qui l'envahissait de rester entre deux mondes différents, ferma les yeux une dernière fois.

Quand elle les ouvrit de nouveau, quelques heures plus tard, la poupée de nouveau dans ces petits bras et la robe de nouveau sur elle comme si rien ne s'était passer, elle sentit un énorme grognement dans son estomac.
Elle regarda grendelor et demanda, l'air innocente comme un enfant qui aurai fait une bêtise .
"je peu avoir de la crème glacé s'il te plait?"
A ce moment précis, la poupée esquissa comme un petit sourire invisible, que seule grendelor aperçue.

"je peux avoir de la crème glacée s'il te plait?"

Grendelor sourit à Aikoh et jeta un regard complice à sa poupée.

Bien sûr! Tu l'as bien méritée.

Prenant la fillette par la main, la guérisseuse la fit sortir de leur pièce d'entrainement. Sur le seuil de la porte, une onde de fraicheur les fit frissonner, marquant leur passage à travers le bouclier protecteur. Comme les deux lunaires se dirigeaient vers la salle à manger, les deux fées leur emboîtèrent discrètement le pas.

Comment te sens-tu? Tu as bien progressé, je suis fière de toi. Te souviens-tu de quelque chose? Raconte-moi.

Elles arrivèrent et s'installèrent à la grande table où sa crème glacée attendait déjà Aikoh et une grande tasse de thé chaud pour Grendelor. La communication télépathique était bien pratique parfois.

Aikoh vit la crème glacé et, excité par l'envie de manger tant son
ventre criait famine, elle s'assit difficilement de façon sereine,
inspira bruyamment pour que sa fatigue s'envole un peu, et dévora sa
crème glacé.
bien sur, elle avait entendue la dernière question de grendelor et se
rappela mentalement des quelques événement qui étaient arriver.

"Eh bien" commença t-elle "j'ai vue une fille dans ma tête, comme si je la connaissait.
J'ai voulue lui parler, mais il y a une grosse dame avec un air méchant et un peu fou comme la première fois que j'ai vue le maitre teysa.
Je sais pas pourquoi, elle s'est mise à vouloir m'attraper, mais comme j'ai eu peur je me suis enfuie, et je me suis réveiller, mais j'étais pas vraiment réveiller, parce que je sentais toujours la présence de la fille et la dame, et puis quand j'ai vue le gros monstre t'attaquer, j'ai eu peur, alors je me suis endormie sans le vouloir parce que j'arrivais plus à rester réveiller.

elle avait parler d'un trait, la glace à moitié manger, l'autre moitié commençait doucement à fondre comme de la neige un jour de printemps ensolleiller.

La petite fille, heureuse d'avoir progresser, demanda avec un immense sourire innocent "on va aller combattre maintenant? il faut pas que le monstre te fasse mal, d’ailleurs il est ou maintenant, tu l'a fais fuir?"

"on va aller combattre maintenant? il faut pas que le monstre te fasse mal, d’ailleurs il est où maintenant, tu l'as fais fuir?"

Grendelor éclata de rire. Cette enfant était d'une innocence rafraichissante. Elle lui sourit tendrement.

Non, ma chérie, je ne l'ai pas fait fuir, c'est TOI qui l'as fait partir. Toi et toi seule. Je suis fière de toi, tu as déjà fait de gros progrès. Je suis certaine que la prochaine fois tu l'arrêteras bien plus vite. Et ensuite tu finiras par pouvoir le contrôler.

La magicienne pensait à ces personnes que Aikoh voyait dans son esprit. Très certainement la fille était sa soeur, Maya. Mais la grosse dame folle? Elle n'en avait aucune idée.

Je pense que, pour que ta poupée ne soit plus ce gros monstre incontrôlable, il va falloir que tu tiennes tête à cette méchante dame que tu as vu. La prochaine fois, j'accompagnerai ton esprit.

Il lui faudrait juste protéger son corps contre les attaques de Maya... Elle n'avait pas remarqué d'effet magique autour de la poupée et elle avait seulement essayé de la tuer avec ses mains. Cependant, il lui faudrait tout de même se protéger de la magie, par prudence.

Pour le moment, nous n'allons pas combattre, nous referons le même exercice jusqu'à ce que ta poupée arrête d'attaquer le premier venu. Tu ne voudrais pas qu'elle fasse de mal à un Lunaire? Je te laisse quelques heures de liberté avant de reprendre l'entrainement. Tu peux aller où bon te semble tant que tu ne sors pas à la surface. Tu peux aussi te reposer dans la chambre si tu en as besoin. On se retrouve dans trois heures, dans la salle d'entrainement.

D'un regard, Grendelor assigna deux fées à la surveillance d'Aikoh. Ainsi, elle ne risquait rien et les fées l'amèneraient à bon port à l'heure voulue.