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 [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile

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dale cooper

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MessageSujet: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeMer 1 Fév - 1:30

[SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Bannrpconcert


[SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Dessin-de-toile-d-araignee-a-colorier

W E B


La Toile.

Jamais elle n’avait aussi bien portée son nom qu’en ces temps anciens et troublés. Des millions – milliards - d’utilisateurs attirés par les promesses d’un contenu et de perspectives sans limite s’y sont agglutinés dans l’insouciance universelle, sans même savoir qu’ils se prenaient eux-mêmes au piège. Devenue nécessaire et vitale, une fois emmêlés dans le réseau ils ne pouvaient plus s’en défaire. Jusqu’à être dévorés par ceux qui l’avaient tendue, fil après fil, strate après strate.

Le rêve d’une communion humaine absolue s’est vite transformé en un péril inextricable. Le rideau s’est baissé, dévoilant au monde le monstre qu’il avait lui-même nourri au court des décennies.

Dans les années vingt le Worldwide Web, ou internet, pour international network, s’est déchiré et ce qui fut jadis un espace de liberté et d’expression devint une chaîne attachée au cou de ses milliards d’esclaves.

Soixante ans plus tôt, ce qui à l’origine était un projet militaire du gouvernement des états-unis d’amérique visant à sauvegarder les communications entre les administrations du pays en cas de guerre nucléaire, avait peu à peu donné naissance à un projet plus vaste et plus humaniste.

Tout d’abord réservé aux universités et aux laboratoires, internet devint accessible au monde entier. La prolifération de ses ramifications, la multiplication de ses relais et la démocratisation des points de consultation le fit entrer à l’intérieur des foyers de tous les pays.

Au tournant du siècle, des corporations exploitèrent ce filon, créant des services et des machines de plus en plus nombreux et efficace, abolissant le temps et l’espace grâce aux interfaces virtuelles. Ces entreprises privées devinrent pour certaines plus puissantes et plus riches que les Nations elles-mêmes. Les états profitant eux-mêmes de leurs outils ne firent qu’encourager leur essor. Pire, ils l’utilisèrent pour assoir leur pouvoir et surveiller leurs citoyens. Du moins le croyaient-ils.

Trop tardivement, les états-unis d’amérique voulurent reprendre la mainmise sur leur création, mais leur enfant terrible était devenu incontrôlable.

On tenta de règlementer au niveau international, ce qui semblait toujours être une res nullius. Mais les corporations devenues immensément riches et puissantes contrecarrèrent toute tentative, modifiant sans arrêt les technologies, imposant leurs protocoles informatiques et leurs intérêts commerciaux.

En parallèle, la liberté donnée aux utilisateurs se réduisait inexorablement, les contraignant à subir ces lois privées et à accepter une mercantilisation effrénée. Ce qui fut gratuit un temps devint payant. Ce qui était commun – et construit par la communauté – fut arraché des mains de leurs concepteurs.

Les possibilités et les choix se réduisaient sans que personne ne s’en aperçoive réellement, cachés derrière une fausse impression de marché concurrentiel. Les dés étaient faussés : les labels, les normes, les protocoles, les enseignes, multiples, indénombrables appartenaient déjà à une seule poignée de corporation qui contrôlait et dirigeait inconsciemment les choix de chacun.

Lorsqu’il apparut flagrant que l’utilisation du réseau visait des buts inhumains, des activistes du monde entier se rebellèrent, tentant de renverser les fondations de ce marché afin de retrouvé la pureté d’une toile originelle. Les attaques se firent de plus en plus virulentes, l’économie mondiale en pâti. Pour contrer les attaques et pour renforcer la sécurité, les corporations s’unirent et adoptèrent un front commun : la désactivation entière et globale. Ainsi elles annoncèrent le démantèlement de la toile et imposèrent à leurs clients de nouveaux outils payants qui permettrait le passage de l’ancien système World Wide Web au nouveau : l’UGN, pour unified global network. Bien entendu les entreprises les plus riches des secteurs industriels et financiers purent affronter la dépense et s’enrichirent au passage en prêtant aux plus petites structures. Beaucoup d’entreprises de part le monde furent ainsi rachetées massivement par de grands groupes et des franchises assurèrent la fourniture de l’UGN à leurs affiliés. Les marchés finaciers s’emballèrent et virent dans cette purge une opportunité sans nul autre précédant. Les corporations du net diversifièrent ainsi encore plus leurs activités et assurèrent leurs arrières en imposant des locations de matériel et la fourniture de mises à jours prohibitives.

Les Etats quant à eux devinrent pour certains les débiteurs de ces corporations et la politique interne des nations étaient indirectement menées par les multinationales.

Les particuliers eux, héritèrent des miettes et selon leurs finances pouvaient jouir d’un nombre limité d’accès et de service.

Dans un monde où les transactions financières, les télécommunications et les échanges d’information se faisaient par un seul et unique média, il était évident que la centralisation des pouvoirs tendait vers une autocratie du capital à échelle universelle.

Dans un ultime effort, les activistes du monde entier lancèrent une attaque massive et concertée sur les sites virtuels et les serveurs physiques. La date du 5 novembre 2025 ne devait rien au hasard. Malgré les filtres de surveillance, et les mesures de sécurité renforcée, personne n’aurait pu croire qu’un un seul jour, des millions de civils désespérés auraient pu faire autant de dégât. Les moucherons emprisonnés dans la toile s’étaient rebellés et tentèrent de s’amputer de cet outil vital, au risque de plonger le monde dans le chaos.

Ce 5 novembre des millions de kilomètres de câbles téléphoniques furent tranchés, des milliers de sites de stockage de masse d’informations furent attaqués et détruis, des relais GSM par millions furent abattus, des dizaines de milliers de points de vente de matériel informatiques furent saccagés et des centaines d’usines entières furent incendiées.

Le trafic aérien et terrestre fut interrompu pendant des semaines, l’économie mondiale fut paralysée en une seule journée et des banques et des assurances firent faillite instantanément, ruinant les millions de révoltés qui avaient choisis de vivre libres et qui pour la plupart déjà gagnaient tout juste de quoi subsister et payer leur dû aux corporations.

L’Histoire retint le nombre effarant de 150 millions de morts à travers le monde dans les semaines qui suivirent, entre les émeutes et les représailles des états à la botte des transnationales.

Cependant l’UGN ne mourut pas. Le monde apprit avec horreur que l’intégrité du réseau pouvait être suspendu et enregistré quotidiennement. Le stockage des trilliards d’ exa-octets journaliers n’étaient pas effectués dans des usines terrestres comme ce que l’humanité pensait, mais étaient transmis en continuité par des lasers aux satellites de communication dans l’espace, eux-mêmes reliés entre eux et inaccessibles au commun des mortels.

L’union des corporations de l’UGN annonça d’ailleurs quelques mois plus tard, que des concessions avaient achetées à l’ONU et qui leur permettraient dans l’avenir de se partager des parcelles de terrain sur la Lune afin d’y construire leur site de stockage.

L’avenir devait leur donner raison, puisqu’aujourd’hui on estime que 10 % de la surface tournée vers la Terre est déjà occupé par des usines automatisées de traitement de l’information.

Ainsi en seulement quelques semaines, le monde tel qu’il était à la veille du 5 novembre 2025 fut « rebooté » et les exa-octets détruis furent récupérés, triés et réinjectés dans le système informatique mondial.

La période de chaos universelle passée, on choisi la date du 3 décembre 2025 pour devenir le 6 novembre 2025.

En un mois le monde était revenu au moyen âge avant d’entrer définitivement dans l’ère de l’UGN.





Dernière édition par dvb le Dim 5 Fév - 15:52, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeMer 1 Fév - 1:31

Nous sommes en 2067.


Le monde n’a guère changé en une cinquantaine d’années : les pauvres sont toujours de plus en plus pauvres et représentent désormais 999 pour 1000 d’une humanité de onze milliards et demie d’individus.

Les révolutions industrielles de l’Asie sont loin derrière nous et la guerre entre Inde et Chine n’a toujours pas eu lieu. Les anciennes fortunes de l’OPEP se sont recyclées plus ou moins bien dans le tourisme ou les nouvelles sources d’énergie, mais la plupart ont oublié leur riche passé pour retourné à l’élevage de chèvres dans le désert. Depuis Israel a vu sa surface multipliée par cinq et les guerres sont beaucoup moins nombreuses autour de la méditerranée.

Les besoins énergétiques des nations ont été rationalisés et un traité de l’ONU - devenue le très riche et très écouté relai privilégié des transnationales depuis la vente des concession lunaires – impose le revenu énergétique minimum vital à un tiers des humains. Autrement dit, on distribue 12 000 kilojoules quotidiennement en nourriture, électricité et carburant à quatre milliards d’indigents à travers le monde, simplement pour les garder en vie. Evidement ceci ne comprend pas le coût énergétique du transport des 17 000 Kj en question, laissée à la charge des autres humains.

L’immigration sans but intellectuel a été momentanément suspendu (autrement dit en dehors de tout ce qui concerne le tourisme, les études ou le travail). La chose a été rendu facile puisque tous les modes de transports sont contrôlés par des organismes privés à la solde de l’ONU (et donc des transnationales). Même les vélos ont désormais un système de blocage et de récupération de joules.

Les déserts du Sahara et du Brésil sont devenus des zones exclusivement gérés par l’UNERGY, la délégation UN en charge de la gestion de l’énergie, et les capteurs solaires qui y sont implantés sont d’ailleurs sa principale source de revenu de fonds publics.

En ce qui concerne le réseau UGN, à l’origine- dit-on- de ce nouvel ordre mondial, il est désormais bâti sur les ruines de ce qui fut son prédécesseur : internet.

Les corporations, ne pouvant anéantir ce que des décennies avaient érigées, se sont contentées de rebâtir les architextures modernes sur le canevas préexistant. Ainsi elles ont au fur et à mesure écrasé internet en y injectant l’UNG.

Cependant toute trace de l’ancien réseau n’a pas disparu. Avec certains outils informatiques – pour la plupart prohibés – certains archéologues ont permis de remettre à jour des pans entiers, voire même des sites anciens dans leur quasi-intégralité, de l’ancêtre du globonet comme on l’appelle également. Les lignes de codes manquantes peuvent être extrapolées ou complétées par des algorithmes pour les strates les plus primitives, c'est-à-dire celles antérieures à 2000. En effet beaucoup de correctifs du « bug de l’an 2000 » se sont montrés très nocifs à terme pour une raison mystérieuse.

Evidemment l’activité des archéologues reste marginale et controversée puisqu’ils explorent les strates et les interstices laissés vacants par les corporations de l’UNG. Le contenu de ces sites, souvent inintéressant sauf pour les amateurs de porno 2D, appartient encore virtuellement aux corporations qui interdisent donc leur exploitation (il n’y a jamais eu de domaine publique en ce qui concerne internet). Elles sont donc farouchement opposées à toute exploration en profondeurs des strates. Evidement il ne s’agit pas d’empêcher l’exploitation des informations de plus de cinquante ou soixante ans, voire même plus ancienne encore, qui n’ont plus de valeurs commerciales.
La véritable raison est d’empêcher les jeunes générations de se souvenir de ce qui fut internet : un espace de culture, de liberté, d’échange et de découverte.

Je suis l’un de ces explorateurs. Je suis un archéologue et je navigue au creux des strates.
Et si jusqu’ici je n’avais jamais rien remonté à la surface de très intéressant - à part une collection d’images animées très sommairement en 16 bits prônant des toux d’intérêts (je ne suis pas parvenus à déchiffrer d’avantage ces éléments), je viens de faire la découverte d’une galerie immense, d’un lieu gigantesque miraculeusement préservé des mises à jour qui ont suivi 2025. Cet endroit, dont je n’ai exploré que l’antichambre, recèle j’en suis certain, des trésors d’une inestimable valeur.

A l’entrée, il y était gravé en sculpture tridimensionnelle, son nom. Un nom mystérieux et plein de promesses : Ter Aelis.


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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeDim 5 Fév - 15:27

Caché au milieu des strates, ce havre abandonné depuis des années avait continué à survivre.

Des programmes gardiens surveillaient une activité fantôme, délaissée par les humains. Les "PNJ" aux noms mystérieux et aux fonctions incalculables erraient dans cet univers multidimensionnel.

Juste avant l'écrasement d'internet par l'unified global network - ou globonet - la technologie avait permis le développement d'interface d'immersion sensorielle très poussée. Les casques sensoriels et les gants de manipulation permettaient alors de "visiter" les sites de manière pratiquement physique, comme des lieux géographiques. Les codages complexes des architextes avient alors permis de créer des mondes virtuels sur lesquels il était possible d'interagir comme dans la réalité : déplacer des objets, se promener, explorer, accrocher des items divers et variés sur les espaces d'exposition. Mais c'était avant tout un moyen d'interagir avec les avatars des autres utilisateurs, en pouvant les "toucher" (du moins en ayant une sensation tactile minimaliste).

Les "gardiens" de Ter Aelis étaient des avatars de programmes autogérés, chacun ayant une fonction précise dans l'organisation de cette société consacrée aux arts imaginés et à la diffusion du savoir et des connaissance en matière d'art et de culture.

Ainsi on pouvait découvrir des évocations tridimensionnelles d'oeuvres célèbres ou s'installer confortablement pour assister à des concerts ou des films enregistrées des années auparavant.

Les limites de ce monde étaient simplement bornées à la seule imagination de ses membres.

Ter Aelis représentait à mes yeux le summum de cette société de partage et d'échange du savoir, indépendante, libre et inféodée aux transnationales.

Lors de mes premières visites sur ce site archéonumérique, je ressortais avec le vertige. Je m'étais procuré au marché noir, le hardware nécessaire à l'exploration de ces lieux.

Bien entendu, au tout début, je n'avais accès qu'à l'entrée, un espace d'insertion (déjà très développé) magnifique et complexe. A travers les décombres de codes effondrés, je pus cependant apercevoir les salles voisines.

"Salles" est un mot trop limité pour décrire les merveilles qui se cachaient au delà. En effet, si techniquement il s'agissait bien de salle d'architexture, le rendu, l'espace, le paysage de ceslieux étaient immense, large comme des pays entiers. Je pouvais deviner au loin des montagnes e es lacs, des déserts et des océans, avec à l'horizon encore d'autres îles à découvrir. Dans le ciel trônait majestueusement à plusieurs centaines de mètres d'altitudes, une île flottante aux bâtiments riches et imposants.

Le plus difficile fut de me procurer les algorithmes nécessaire à la réfection des codes. Sans réparer les codes partiellement détruis et les espaces vides de ce monde, je ne pouvais m'y rendre "physiquement".

Je fis jouer mon réseau de connaissance, des pirates, des trafiquants de codes, des architextes indépendants, pour réunir le matériel et le software nécessaire.

Au vu de mes demandes, certains moteurs de recherche espion ne mirent pas longtemps avant de repérer mes activités.

Avant chaque connexion sur Ter Aelis, je prenais bien soin de lancer mon duplicateur de persona : ainsi je lançais mon clone numérique en surf aléatoire sur globonet, alors que mon attention réelle était concentrée sur les fouilles de ce site archéonumérique.

J'étais parvenu à maquiller l'adresse d'entrée de Ter Aelis en extension domotique de mon URL privative, ce qui évitait aux espions de trop s'intéresser à cet endroit oublié de tous.


Ce fut une fois mis en place toutes ces mesures de précautions, que je me lançai pour de bon, dans la découverte de Ter Aelis.
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeDim 5 Fév - 15:51

Le premier habitant du site que je rencontrai, était une sorte d'écureuil bleu au regard particulièrement vicieux. Celui-i me regarda de loin, juché sur une branche d'arbre étrange. Il me suivi de loin pendant quelques minutes sans jamais s'approcher ou tenter de communiquer.

Alors je crus qu'il s'agissait d'un décor vivant et je n'y prêtai pas plus d'attention.

Je croisai quelques chatons purement esthétiques et sans intérêts, dont les codes comportementaux me semblaient avoir beaucoup souffert. Je m'approchai de l'un d'entre eux et tentai de le caresser. Celui-ci se délita pratiquement dans ma main dans un long déchargement d'agonie. Il se dépixélisa en gros paquets avant de finir en miettes miaulantes à mes pieds.

Ca me rebuta quelque peu, mais je poursuivi mes recherches.

Alors je ne savais pas encore quoi trouver dans ce monde. Je savais juste qu'il s'agissait sans doute là du site le mieux conservé qu'un archéologue eut jamais trouvé. Ce secret me vaudrait une réputation internationale... si seulement ce type d'activité pouvait être reconnue aux yeux de monde.

Aux yeux de la loi, je commettais une effraction caractérisée, qui me conduirait très certainement en prison à Guantanamo si je me faisais prendre.

Pourtant les richesses de ce monde ne pouvaient rester le secret d'un seul humain. Je compris très vite, face à l'immensité des richesses de ces lieux, que Ter Aelis pourrait constituer un rêve, un idéal pour toutes celles et ceux qui avaient oubliés ce que pouvait être un monde de liberté, dédouané des instincts mercantiles des transnationales de l'UNG.

Il faudrait un jour que je partage cet endroit avec des gens de confiance, et qu'ensemble nous luttions pour le préserver des corporations et le montrions au yeux du monde.

Mais je n'en étais pas encore là pour l'instant.

Le second gardien que je rencontrai me surpris alors que j'admirai les détails d'une fontaine d'agrément plantée au milieu d'une place majestueuse, face à une gigantesque cathédrale gothique.

Le grand homme était habillé d'une tunique claire et brodée d'or, sertie de joyaux multicolores.

Je suis Abdulraman. Veux-tu te mesurer aux champions du péplum ?

La voix claire et solennelle de l'avatar dans mon dos me fit l'effet d'une décharge ! Je crus être encerclé par une nuée d'espions et failli m'éjecter instantanément du site. Pour plus de sécurité, j'avais placé une bombe à argon, prête à geler mon terminal domotique à la moindre alerte.


Hein ? euh... pardon ! qui ça ?

Je suis Abdulraman. Veux-tu te mesurer aux champions du péplum ?

Euh... non. Non merci ! je n'ai pas envie de me battre. Je suis venu en paix. Mais si je vous dérange, je peux m'en aller... faites comme si je n'était jamais venu...

Vous êtes nouveaux ici ? Vous êtes-vous présenter à l'arrivée des colons ?

Non ! je ne crois pas ! A vrai dire, je n'ai croisé personne avant vous... à part un écureuil malsain et un chat mort
.

Venez ! Suivez-moi jusqu'aux portes de Belthil. Là vous pourrez-vous choisir un nom et un corps.

Je venais en effet de m'apercevoir que j'étais représenté dans ce monde par une sorte de squelette fait de tiges simplistes à l'allure vaguement humanoïde et qu'au dessus de ma tête flottait la mention "visiteur inconnu"
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeMar 7 Fév - 3:37

Le temps est tout, tout est le temps. Depuis quelques mois, j'ai l'impression que des années se sont écoulées, alors que nous sommes toujours présents, ici, dans cette bonne vieille 2025.

Des semaines que des attaques sont lancées contre tout Ter Aelis. "Ils" viennent de partout. Le Sang est partit défendre au sud. Bien que Sanz ne donne toujours pas de nouvelles depuis le nouveau poste de guet, sur le vieux continent, nous nous efforçons de tenir le front. Les lunaires se sont chargés de la côte ouest, le Zénith et l'Unique, eux, plus braves que jamais, ont unis leurs forces pour tenir tête à la matière noire, cette espèce de boule d'énergie qui dévore notre monde peu à peu. Mais nos efforts sont vains pour le moment. Nous ne faisons que retarder l'échéance. Quand est-ce que ce cauchemar prendra fin ? Et qu'est-ce qui peut bien être à l'origine de tout ce chaos ? Personne des derniers arrivants n'a put nous apporter de réponses claires. Personne ne sait ce qu'il se passe au dehors.

Est-ce la même horreur partout ? Dans chaque monde ? Qui sont-"Ils" ?

La matière noire, qui se déplace vers Bethlil à l'heure actuelle, n'est pas notre seule préoccupation. Ces parasites, cousins éloignés du peuple d'Atanass, s'infiltrent dans la réalité et volent peu à peu des bouts de notre univers. Ils se fusionnent, ou remplacent chaque particule de notre réalité pour les corrompre, les transformer en un hybride asservi à une cause dont nous ignorons tout.

Quant à moi...et bien... je me suis porté volontaire avec De Vaanne pour une mission du dernier espoir. Les scientifiques de Wilwarin et du Havre de Yur se sont attelés plus que jamais à la création d'une arme ultime, la bombe IEM. Cet engin devrait créer une onde d'énergie tellement puissante qu'elle devrait si tout se passe bien détruire la "créature". Reste à savoir si De Vaanne et moi survivrons...

La machine est enclenchée. Dans cinq minutes, elle explosera à la face de ce monstre, et nettoiera Ter Aelis de cette plaie...enfin je l'espère. D'un regard concerté, nous levons notre dernier espoir, et le posons sur nos quatre épaules. La dernière course, notre unique espoir de remporter un semblant de victoire sur l'envahisseur.

Ca y est... elle s'est mise à engloutir le portail d'entrée... Plus aucun arrivant "sain" ne sortira ni n'entrera plus sur notre monde, du moins tant que nous ne nous serons pas débarrassés du problème. Sa forme visqueuse et son odeur atroce de métal fondu. Le point central d'accueil et de l'administration aélissienne se désagrège sous nos yeux.

MAIS QUE ?!!!

-Tu as vu ? Que font-ils encore là ces deux là ? Ils veulent mourir !?

Abdulraman, cet idiot ! Toujours à fourrer ses pattes dans les flaques de boue les plus indécrottables. Il trainait avec lui un visiteur inconnu, une âme errante, un tout nouvel arrivant. Comment était-ce possible ?!! La matière noire avait déjà consumé tout Bethlil !

-...!

Oui... les sauver! Vite !

-... ... .....!

-NON ! Tu n'y vas pas seul ! Je t'interdis de...

Il m'a repoussé, avec une violence que je ne lui connaissais pas, il venait de me repousser. Je le vis soulever à lui seul l'énorme bombe à énergie et foncer, seul, vers notre ennemi commun.

-DE VAANNE !!!

-...!

...Oui... Il fallait...

En courant désespérément, j'hurlaisà distance sur Abdulraman et sa trois fois maudite stupidité.

-AB01UL !1!1 3SP3CE D'1010T, FUY3Z 11 T01 3T L3 N011V0 1 C011R3Z 31 30113Z 1102 11132! 001 101 00 1..


...


Le fantôme de Cocoon se dépixélisa de façon brutale, grossière, pour réapparaître quelques centaines de mètres en arrière, portant tristement une énorme machine, aux traits steampunk mêlés à de l'acier chromé et de la mécanique high-tech. La machine vrombissait, et semblait sur le point de libérer toute son énergie. Marchant à pas résolus, ils discutaient d'un air grave, et ne semblaient pas encore avoir vu Abdulraman et son nouveau compagnon. Puis la scène reprit. Encore. Et encore. Et encore...
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeMar 7 Fév - 17:25

Un bip sonore retentit à mon oreille. Un avertissement. Délaissant la surveillance, ennuyeuse, d'une néophyte en archéologie du net, je filais à travers le globonet afin de remonter à la source de l'espion. Celui-ci m'apprit qu'une manoeuvre d'évitement avait été mise en place sur un de ces vieux sites censés avoir disparus avec la naissance du globonet.

Fronçant les sourcils, je me mis en devoir de comprendre ce qui avait été fait. Mon travail était simple, surveiller les activités "secrètes" des archéologues du WEB. Et au besoin, supprimer ce qu'ils trouvaient. La plupart n'étaient que des amateurs, faciles à suivre et qui ne tombaient que sur des sites sans intérêt, ne risquant pas de faire de mal à l'UNG. De temps en temps, l'un d'eux étaient plus chanceux et je devais alors intervenir, finissant de détruire les quelques bribes de codes restant, remontant parfois jusqu'à la source humaine dont les neurones connaissaient alors une surcharge fatale. Mais c'était bien rare, et la plupart du temps, je m'ennuyais ferme. Aussi, tout avertissement de la part d'un de mes espions était source d'une joie profonde et d'un enthousiasme qui, bien souvent, retombaient bien vite face à la banalité de la découverte. Mais pas cette fois.

Il me fallut des heures pour arriver à cerner d'où venait l'anomalie et pour rétablir le lien entre ma connexion et le site archéonumérique.

Ter Aelis.

Que caches-tu? Allez, fais-moi plaisir, donne moi du travail...
murmurais-je alors que je me glissais entre les lignes de code effondrées.
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeMar 7 Fév - 21:57

REALITE


Je pris congés de l'électromate et me déconnecta. Il ne fallait pas que je me fabrique un avatar à la légère, sans un minimum de précaution.

Je lança une routine de dispersion pour déconnecter ma session à partir d'une faille différete de celle que j'avais utilisée pour entrer.

Il me faudrait marcher sur des oeufs afin d'encoder un protocole de connexion fiable et discret. Au vue de l'architexture que j'avais pu étudier, j'avais déjà quelques idées.

Mais avant toute chose il me fallait d'avantage de matériel.

Niveau software j'avais déjà ce qu'il me fallait - hormis le protocole d'entrée sur la fabrication duquel je passerai les nuits suivantes. J'ai dégoté une liste assez conséquente de "failles" discrètes et facile d'accès.

Les "Failles" étaient des vides ou des mailles poreuses à travers lesquelles il était possible de passer de l'UNG à l'internet, autrement dit des lacunes dans le tissage de Toile. Celles que j'utilisais avaient la particularité d'être très anciennes (version 1.10.02 d'UNG pour la plus vieille) et de n'avoir jamais été détectée par les correctifs automatiques. L'autre principal attrait de cette sélectin de failles, était qu'elles résidaient toutes sur des sites très fréquentés (top 4.000 des sites les plus visités) et appartenant tous aux principales corporations. Qui érige des palissades, oublie parfois de veiller sur son propre jardin !

Ces listes étaient un véritable trésor pour les trafiquants en tous genre qui utilisaient parfois les sites archéonumériques comme plateforme d'échange de données pirates. Le prix de celle-ci se chiffrait très certainement en centaines de dolpal. Elle m'avait été offerte par un pirate juste avant son arrestation par le FBI. Je suppose qu'il voulait que je continue son oeuvre séditieuse... ou quelque chose de ce goût là.

J'avais beaucoup appris des pirates. Curieusement, en 2025 ceux-ci se réunissaient plus facilement dans des endroits physiques, pour les même raisons qu'au siècle dernier ils se retrouvaient sur internet. Il fallait avant tout déjouer la surveillance des espions et des officiels.

En 2025, au prix où les transnationales faisaient payer leurs mise à jour, elles avaient déclarées que le piratage était mort et que les activistes numériques étaient une espèce en voie d'extermination. Elles n'hésitaient donc pas à engouffrer des milliards de dolpal dans la lutte contre la cybercriminalité.

Une chose était sûre : les logiciels espions et leurs maîtres humains, n'opéraient pas dans les entrepôts désaffectés ou les fumoirs des usines automatisées.

C'est pourtant dans le creux des villes que le marché noir numérique était le plus florissant, grâce à un procédé des plus archaïques : l'échange de support physique de stockage de la main à la main.

L'une des choses que l'on apprend en premier lorsqu'on s'intéresse au contre-mesures de sécurité, c'ets de cramer les puces de connexion réseau sur le hardware. Un coup de soudure à l'ancienne est le tour est joué.

Pour le reste, il suffit de faire se rencontrer des humains équipés de terminaux portables capable de se relier entre eux sans wifi.

Les plus paranoiaques d'entre eux ont d'ailleurs confectionné des ordinateurs portables maquillés en objet banalisé : mallette, sac à dos, anorak, chapeau, ceinture, ballon de basket, cartable d'écoliers...

Personnellement je ne me sépare jamais de mon sac de sport !



L'autre challenge, pour leurrer les espions numériques, est de se procurer tout ce matériel physique sans éveiller les soupçons.

La règle d'or est bien entendu de ne jamais acheter en ligne.

D'ailleurs l'hardware utilisé par les archéologues est souvent dépassé et obsolète pour le globonet... donc passablement soupçonné de servir aux recherches dans les failles d'internet. C'est un risque non négligeable, mais les foires aux croûtes, brocantes et autres dépotoirs ne sont que rarement fréquentés par les cols blancs en charge de notre surveillance.

Non, vraiment, la difficulté principale est d'acheter le matos !

Evidemment pas d'argent électronique. Ce qui devient fort compliqué de nos jours.

Pour réussir le tour de force d'utiliser de l'argent non traçable, j'ai du adopter toute une série de manipulations qui a fait ses preuves dans le milieu.

Tout d'abord, il faut créer une structure neutre. C'est à dire, une entité de consommation virtuelle attachée à un site commercial. L'idéal étant un salon de vente sur un site d'échange/vente très fréquenté (e-bay ou globomarket pour ne pas les nommer). Ensuite il faut injecter de l'argent dans cette structure/vitrine. Quelques opérations d'achat sans aucune contrepartie entre deux comptes de ce type (alimenter par de vrais comptes bancaires) permettent de constituer un pécule de départ, ponctionné en toute légalité par les corporations gérant ces sites.

En multipliant les intervenants, les vrais-faux comptes, et avec un peu de discipline, on parvient à multiplier les opérations financières et à regrouper une somme suffisante sur un site d'interface monétaire (les sites de jeux en ligne sont un must en la matière). En effet ces sites ont depuis toujours bâti leur richesse sur un principe éco/sociologique simple : les joueurs veulent jouer et seront capables de trouver de l'argent sous n'importe quel forme pour s'adonner au jeu (et donc enrichir les propriétaires des jeux).

Ainsi les joueurs en manque sont capables d'injecter de l'argent virtuel ou réel et de bénéficier d'un authentique compte bancaire en ligne pour recevoir les gains de leurs jeux et les utiliser comme bon leurs semble (autrement dit s'acheter de nouvelles parties de jeu ou payer leur loyer ou leur pizza pour le plupart des hardcore gamers).

La dernière phase est la plus ridicule qui soit : il s'agit de faire transiter tout son argent (qui à l'origine vient d'un compte bancaire quelconque) par ces sites de jeux, vers un nouveau compte d'une banque en ligne, laquelle vous délivrera une carte bancaire par lettre simple.

La carte bancaire (au nom de "butcherdave 333") entre dans le distributeur de billets et ressort sous forme d'argent liquide, rémanence d'un passé où l'argent coulait à flot.

C'est long, pénible et parfaitement légal puisqu'on ne fait que blanchir son propre argent en le faisant passer par une dizaine de structures financières virtuelles avant de le retrouver parfaitement limpide à la sortie.

Quelques billets en poche, je me dirige vers le quartier des antiquaires...




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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeMar 7 Fév - 23:11

Je suis... Se...Ter Aelis. Mais je ne suis pas sûr. Ca fait tellement longtemps que je ne sais plus où je suis. J'ai tout vu et trop vu. Et maintenant, je me souviens, sans cesse, pour conserver, pour reconstruire.

- Il est gaga, je te dis! Tu crois franchement qu'on devrait aider ce type?!

Ca a commencé avec l'ère de l'UNG. Ce globonet a mangé toutes nos ressources Internet jusqu'à la dernière, afin de nous asservir. Une vraie plaie d'Egypte. Ah ah. Si les autres m'entendaient, il me prendrait pour un frappadingue. Toutes ces vieilles expressions...

- Ce type complètement toqué, comme tu dis, c'est LA ressource! Depuis l'UGN, il reste branché à ces machines pour transférer ses propres mémoires humaines et rebâtir Ter Aelis au rythme où on tente de la détruire.

- Justement, tu deviendrais pas cinglé toi, à vivre tout le temps dans le passé, sur le net, avec seulement un contact auditif distant de la réalité. On est même pas sûrs qu'il puisse nous entendre! Tout échange officiel se fait par échanges de données.

Je dois rester là, à aider à la conservation de toute cette architexture incroyable que la communauté Aelissienne a entrepris par le passé. Ces terres doivent rester libres et aussi belles qu'auparavant. Mais mon cerveau me fait défaut, parfois, mes doigts tapent les mauvais codes, mon esprit divague et des bugs énormes peuvent se produire. C'est pour ça qu'ils sont tous là. Ils ont rejoint la Cause et défendent la communauté.

- Franchement, des fois je me demande si on y arrivera tu sais. Chaque jour c'est le même combat. Seul les codes, les accès, les protections, les failles, changent. On va finir par se faire tous avoir!

Se faire avoir... Ils ont raison d'avoir peur. Notre meilleure protection est que j'aie toujours été là, dès le début. Je fais partie de l'Architexture. Mais leurs espions sont mâlins et leurs attaques plus vicieuses et virulentes: l'Internet ne doit pas subsister, et nous sommes une tâche d'encre qui refusons de nous effacer dans cet océan de néant. C'est pour ça que cette tâche est dure. La tension est toujours présente. L'UGN dispose de grands moyens, nous, nous ne possédons que nos cerveaux et le matériel du marché noir. Je dors 4H par nuit, quand c'est possible. Pendant ce temps, tous les membres de la Cause sont au travail et défendent bec et ongles notre belle Ter Aelis. Lors de mes phases d'éveil, on alterne les gardes pour éviter les soupçons. Ainsi, ils ne sont bien souvent là que pour deux ou trois heures maximum, les uns censés faire des courses, d'autres rendre visite à un ami, d'autres encore être en déplacement pour leur travail.

- Allez, sois pas défaitiste! Je sais que c'est pas évident, mais c'est pour la bonne Cause, non?

- Ouais, tu as raison, mais j'ai de plus en plus de mal à expliquer ces absences à ma femme et ça me fout la pression...

C'est ça le problème avec la vie réelle: si on quitte la Cause, on meurt. On ne peut pas prendre de risque, quand on est pirates. Autant être la Cause. La vie réelle... Ce concept m'échappe de plus en plus. Ces dialogues m'aident à rester connecté dans leur monde. Connecté. Leur monde. C'est presque comme si j'étais passé de l'autre côté, à présent... A moins que la Cause ne continue de s'étendre et convainque la majorité des terriens, notre destin demeurera sans doute funeste.
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeJeu 9 Fév - 13:46

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Thank you for waiting =) Welcome on our server, traveler.

-Abdul' ? Je... Oh... ma tête... Je...

...

...

...

Je me réveille enfin, il me semble que mon sommeil a duré des années. Où sommes nous ? Quand sommes nous ?

QUE ?!!

Par les Arts... qu'est-il advenu de notre contrée? Par la Lune, non... Où sont les voûtes ? Les villes ? Les territoires de culture? Où sont les peuples? Les confréries? Où sont-ils tous?

-DE VAANNE!

Tout est désolé ici...Oh par les cieux... Non...Avons-nous perdu la guerre?

Bethlil. Oui. C'est vrai. La bombe. Par je ne sais quel miracle, on dirait qu'elle a fonctionné, le portail, ou ce qu'il en reste, est toujours debout. D'après l'historique quelqu'un est arrivé il y a peu de temps. La corruption est-elle terminée? "Visiteur"... Qui es-tu visiteur ? Peut-être pourras-tu m'apprendre plus sur ce qu'il s'est passé ici. Mais si Bethlil est encore debout, alors pourquoi tout ce chaos? La plaine est dévastée, en ruines. Je vois des pans de paysages brûlés ou effondrés. Les restes d'Echoriath, au loin, me semble n'être qu'amas de poussières et de braises éteintes depuis longtemps. Que s'est-il passé? Où sont les autres...?

-DE VAAAAAAAAAAAAANNE!

Il ne répond pas...Pas de traces des autres non plus. Mais alors? Suis-je le dernier? D'autres comme moi sont-ils encore bloqués? Satané Yur, lui et sa fichue bombe, si j'avais su... Peut-être sont-ils en stase eux aussi?

Quoi qu'il en soit, Ter Aelis n'est pas encore morte, je vais la reconstruire... Quitte à le faire seul, et où peut bien être ce fichu fanatique de l'Unique?

Je sens mon coeur se serrer.

Où est notre patrie?

Où sont mes frères?

Mes soeurs?

Plus que tout, où sont les miens...?

L'avatar couvert de son armure cabossée, en morceaux, se traina alors lentement vers Bethlil, afin de trouver dans les restes des archives du centre administratif les réponses qu'il craint de connaître déjà. Boitant encore des suites de son combat déjà oublié par le globonet, il s'avance seul dans un monde en ruines.


-DE VAANNE !


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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeJeu 23 Fév - 21:58

REALITE


Me voici à nouveau devant le terminal. Je lance les contre-mesures de diversion et sens peu à peu se mettre en place l'ouverture vers les strates oubliées.

Mon explogiciel artisanal semble tenir le coup. Il saute de sites en sites, de failles en failles le long des fils tissés en esquivant les araignées de la Toile.

Il se stabilise enfin et ouvre une session virtuelle sur un poste de travail administratif, dans une armoire de supercalculateur, quelque part au Pakistan ou sur la Lune...

Je laisse les périphériques intercorps se connecter à vide. C'est LA mesure de sécurité basique lorsqu'on se ballade dans les profondeurs malfamées de net. On ne compte plus le nombre de brûlés qui se font cueillir par les espions dans les hôpitaux lorsqu'ils se présentent pour se faire soigner. Une brûlure d'interface corporelle ça se voit à des kilomètres à l'extérieur !

Il ne faut jamais enfiler les gants et les casques lorsqu'on n'est pas certains à 200 % qu'un site est sécurisé. Si un espion vous repère, il peut provoquer une surcharge de tout votre appartement à distance. Et les onduleurs ASI efficaces sont bien trop chers. La première sécurité reste... la prudence élémentaire. J'ai vu trop de pirates retourner à l'état de légume après avoir subie une lobotomie électrique.

J'attends toujours trente secondes pour être bien sûr qu'il n'y a aucun danger.

Théoriquement mon explogiciel ne me connecte pas en lien direct sur les sites archéonumériques que je visite. En fait il créer un miroir de ma connexion. Je perds quelques millisecondes de latence mais ça n'est pas dramatique sur des architexture aussi anciennes : ça ne se remarque même pas !

Par contre j'ai programmé des micro-coupures aléatoires régulières pour sauter d'une faille à l'autre. Ca me permet de garder maintenu la connexion source au site d'origine tout en réinitialisant une nouvelle connexion miroir à partir d'une autre faille. Globonet ne voit qu'une ligne qui passe d'un site à l'autre, alors qu'en fait l'explogiciel ne fait que sauter et maintenir l'interface virtuelle ouverte. Là par contre il s'agit de coupures très longues : environ trois secondes de temps réel. A vrai dire ce délai ne pourrait être que de 0.2 seconde, mais je l'ai artificiellement rallongé pour permettre à mon explogiciel de sauter plusieurs fois aléatoirement avant de restabiliser l'interface. Là encore la sécurité avant tout.

Augmenter les sauts au gré du hasard reste une défense classique mais qui a fait ses preuves.

Il ne faut JAMAIS resté loggé au même endroit plus de 13 minutes sous peine de se voir filer systématiquement par un espion. Du moins c'est ce que dit la légende urbaine !


Je suis calme.

Je suis une ombre.

Je ne suis pas là, en cet endroit en ce moment.

Je revêts les gants et abaisse mon casque !



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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeJeu 23 Fév - 22:27

Ter Aelis

Mon avatar, qui n'en est pas un, flotte telle une bulle de savon fragile dans le vague.

Je reconnais cet endroit.

C'est l'antichambre. Aujourd'hui elle est différente. Plus lumineuse. Un large pan de la haute salle s'est effondrée, et je peux voir le ciel.

On dirait un soir d'été à la campagne.

Les couleurs sont magnifiques. Je sens un filet de vent tiède et au loin je vois une colline dominée par un arbre gigantesque. Un décors de fond... Pourtant l'espace me semble accessible. Je suis sûr que je pourrais marcher jusqu'à cet arbre.

Les architextes de cet endroit avaient une passion pour les grands espaces. L'herbe, le vent, les électromates d'oiseaux. Tout est parfait ! Ils ont bâtis un immense décor par simple amour de la beauté graphique. Ou alors cette colline avait une véritable utilité pour les habitants de ce site ? Au delà de l'impératif esthétique qui les guidait ?

Mon presqu'avatar est une sphère transparente qui a pas mal de prise au vent. A l'intérieur de ce globe, passe quelques informations (heures, dates, durée de connexion...) mais on y voit surtout la mention "Visiteur".

Ca ne me convient pas du tout.

Je veux être plus qu'un simple visiteur.

Je veux faire partie de ce monde.

Etre une entité palpable dans ce royaume pixélisé.

Je veux être un membre de Ter Aelis.

Dans ce cas, il ne me reste qu'une seule possibilité. Je me dirige vers les vestiaires, là où sont rangées les coffres personnels des anciens membres de cette communauté. A l'intérieur se trouve, compilés depuis des lustres, leurs secrets, leurs historiques, leurs noms, leurs costumes et leurs trésors. Mais surtout leurs avatars personnalisés.

Il est absolument hors de question que je crée un nouvel éon. Premièrement parce que je ne suis pas sûr que le site puisse encore avoir les capacités de calcul suffisantes pour le permettre, mais bien plus encore, parce que celà provoquerait un afflux d'activité bien trop important ! La création de nouvelles données imposerait au système "d'importer" des informations qui ne sont plus disponibles sur le net depuis son écrasement.

Autrement dit si je voulais créer un avatar, il faudrait que le site lance une requête au réseau pour connaître les informations primaires de ma connexion. Ce qui se traduirait par la réactivation directe des interfaces avec l'extérieur.

Ter Aelis doit pour l'instant demeurer silencieuse et invisible. Elle a vécu en vase clos trop longtemps, cachée dans cette anfractuosité du net, pour que j'attire sur elle un essaim d'hors-net, ces saleté de bestioles qui réinitialisent ("purifient") les sites comme celui-ci dès qu'ils en repèrent un.

Alors je me dirige vers les rangées sans fin d'armoire contenant les coffres personnels.

J'extrais de mon presqu'avatar un cube de recherche que j'ai programmé moi-même avec les quelques connaissances des codes locaux que j'ai pu recueillir lors de mes explorations précédentes.

Je lui demande de lancer une requête dans la base de donnée dédiée aux comptes inscrits, avec pour repères ces informations :

- ouvert il y a plus de soixante ans
- inutilisé depuis plus de cinquante ans
- durée d'utilisation cumulée de moins de trois jours

Avec ça je vais dégoter un avatar qui ne manquera certainement à personne. Et qui en plus ne profanera pas la mémoire d'un utilisateur fidèle.

Contrairement à mes attentes, la liste des entrées est somme toute assez conséquente. Je comprends mieux en consultant le nombre total des inscrits qui sont venus au moins une fois parcourir ces lieux.

La plupart de ceux que j'ai retenu n'avaient pas pris le temps de construire d'avatar digne de ce nom. Je les retire de la liste.

Parmi le survivants de ma sélection, la quasi unanimité avait des avatars de base, ou très peu customisé. Je les vire.

A la fin il ne reste que trois entrées :

- un lapin blanc
- un humanoide femelle avec de trop longues oreilles pointues
- une créature robotique de petite taille qui semble être un simulacre de lutin.

Non pas un lutin... un gobelin. C'est un gobelin mécanique ! Je choisis celui-là !

Son nom mystérieux me plait par sa simplicité et par les formes que composent ses trois uniques petites lettres...

A partir d'aujourd'hui, Ter Aelis me connaitra sous le nom de :


dwb


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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeJeu 23 Fév - 23:16


Ca fait quelques temps que Ter Aelis est en proie à des bugs. Comme l'équipe de nuit est bonne, je les laisse veiller sur Aelis et me concentrer sur ceux-ci afin de les réparer. Depuis un temps que je ne calcule plus, Belthil explosait sous une bombe pour tenter de nous protéger. Quand j'ai eu tout remis dans l'ordre, je découvris qu'un avatar pouvait toujours être utile. Celui de Cocoon. Il emporta Abdulraman avec lui, le personnage non joueur qui avait animé tant de peplum endiablés!

- On a un problème.

Je m'arrêtais au beau milieu d'un code de restauration d'une partie d'Echoriath où gisait ce qu'il restait d'un manoir. Je transmettai à l'équipe:

- Rapport.

- Rapport d'erreur n°18 895 627 217. Les données émanant du n°ID 375 895 ne peuvent être recouvertes à partir de la base de données. Vous devez disposer des droits d'administration pour réactiver votre compte.

Ainsi donc quelqu'un avait déterré un ancien compte joueur. J'accueillis cette nouvelle avec un étrange mélange d'excitation, d'espoir et de crainte. Etait-ce une nouvelle tentative de l'UGN? Etait-ce un archéologue qui nous avait découvert et adhérerait à notre cause? Où devrions-nous lui griller les neurones pour que jamais il ne parle de nous? J'envoyais en guise de réponse:

- Chargez-moi en programmes viraux, je vais m'en occuper.

J'entendis comme un lointain écho les équipes pianoter pour créer un nouveau virus: la difficulté résultait dans le fait que les anti-virus actuels étaient programmés pour s'adapter aux mutations, comme un vaccin l'aurait fait en médecine à l'heure actuelle. Cependant, nous étions sur Internet et l'utilisation d'un anti-virus était extrêment dangereux à moins d'être un larbin de l'UGN. C'était le premier test pour savoir à qui nous avions affaire.
Une fois le virus assimilé, je concentrai mon attention sur la localisation de l'intrus. Il était justement près de l'arrivée des colons. Nous allions enfin voir si ce fameux Cocoon était encore apte à quelque chose. Je le téléchargeai en traitre dans le dos de l'utilisateur au-dessus duquel flottait le nom "dwb" et lui ordonnait de faire feu avec le virus que je lui avais confié comme arme. S'il atteignait sa cible, celle-ci serait contrainte de rester connectée trente secondes, le temps pour la Cause de l'analyser sous toutes ses coutures et décider de son sort. Dans les locaux de la Cause, l'équipe pouvait lire sur leurs écrans:

- Cible verrouillée. Arme chargée. Soldat téléchargé.

Restait maintenant à observer.
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeVen 24 Fév - 0:50

Bethlil...Oh...Bethlil... Que s'est il donc passé pendant que mes programmes de traitement s'étaient fait endommager, et que mes logiciels de perception de l'espace virtuel s'étaient bloqués en boucle infinie ? L'explosion avait détruit ou corrompu une grande partie de mes disques de donnée, et plusieurs de mes strates numériques devaient être reconstruites. Il me restait donc à rejoindre le hall de connexion, relancer mes logins, et avoir de nouveau accès aux informations personnelles; Avec elles, je pourrai déjà reconstruire mon avatar, et découvrir peut être qui est encore en vie sur Ter Aelis...

Après avoir passé les archives, traversant toujours plus de couloirs pour me diriger vers les vestiaires, je repense à mon passé, et revois les fantômes de cette époque aujourd'hui révolue. Des ombres se glissaient au coin de mes yeux, s'amusant à jouer à cache cache, me faisant croire à une éventuelle présence. Silence. Je monte les escaliers, un à un, et toujours pas de réponse de De Vaanne... serait-il partit, lui aussi ? La bombe l'avait il emporté finalement ?

-Que ?!

Du bruit ? Quelqu'un ?!

Mes pieds avancent par eux même, se mettent à courir, je me mets à dévaler les dernières marches de ce monde virtuel, dans l'espoir insensé de retrouver enfin l'un des miens, ne serait-ce qu'un seul bout de ma famille.

J'enfonce presque la porte de la salle, avec l'idée que ce monde m'est devenu...si familier...comme si le monde réel n'était plus qu'une illusion, une lointaine vision d'un monde désormais loin derrière moi, comme appartenant à un autre.

-QUI EST LA ??? m'écriais-je.

Impossible... La silhouette mécanique et clinquante d'un gobelin au dos tordu se dessine dans la chaleureuse lumière des vestiaires. Aux données visibles sur son avatar, il vient tout juste de se connecter. Cela faisait si longtemps, comment pouvait il être encore là? Il devait être sur Telek-F'ator, ou en route pour assister l'Unique dans leurs grandes cathédrales, je ne sais plus...

Après tant d'années, cette nouvelle surprise ne m'étonne même pas de lui. M'approchant du gobelin, je ne peux m'empêcher de le regarder avec des yeux ébahis. Cette peau-verte m'étonnera toujours.

-Nosfalltpur...? C'est toi ?!
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeVen 24 Fév - 17:17

Cela faisait des heures maintenant que j'épluchais les lignes de codes de ce site fantôme et j'en étais arrivée à la conclusion qu'il se passait quelque chose d'étrange là-bas. Ma curiosité était piquée au vif. Ce n'était plus simplement de savoir si cet archéosite présentait un quelconque danger pour le globonet mais surtout de comprendre les mouvements qui avaient encore lieu en son sein. Toutefois, cela allait me demander du temps et du matériel que je n'avais eu en main depuis quelques années.

Je sortais donc mon large corps du fauteuil où il était installé et passais à la salle de bain pour mettre une tenue plus adaptée à la réalité que mes simples sous-vêtements. Un survêtement et un T-shirt mirent en avant plutôt qu'ils ne cachèrent les courbes démontrant que je ne faisais pas de sport et avais une alimentation déplorable. Je m'en fichais éperdument. La seule chose qui m'importait dans la vie était les données. Le seul muscle que j'entretenais était mon cerveau. Le reste, tant qu'il restait dans les limites où il ne se mettait pas en travers de mon chemin, n'avait aucun intérêt. Fin prête, je sortis et allais dans l'un de ces endroits où tout s'achète et tout se vend. Ayant fait partie des pirates avant d'être attrapée et « reconvertie », je connaissais bien tous les fournisseurs de matériel. Mes courses faites, je retournais chez moi avec soulagement. Il fallait encore que je prévois le ravitaillement de mon frigo, mais ceci n'avait pas besoin d'être caché, au contraire, il aurait été louche que je ne commande rien pendant plusieurs jours.

Toutes les éventualités parées, je me glissais avec délectation dans mon fauteuil et me connectais. Je me faufilais jusqu'à Ter Aelis et m'y installais à l'affût. Il ne fallait rien faire bouger de peur d'être repérée. Alors, ils prendraient peur et partiraient sans espoir de les rattraper. Aussi, telle une araignée sur sa toile, je restais là à observer. Et l'activité qui régnait au sein de cet archéosite était tout bonnement stupéfiante. Quelqu'un, quelque chose, semblait maintenir la cohérence du site, réparant les effets délétères du globonet au fur et à mesure, ravivant la flamme de Ter Aelis afin qu'elle ne soit pas éteinte sous les décombres du web. Incroyable. Cela demandait une énergie, une réactivité, une connaissance tout bonnement incroyables. Ils devaient être plusieurs. Des activistes? Des pirates? Des archéologues numériques? Je ne savais pas depuis combien de temps cela durait mais des années. Peut être même depuis le début des attaques. J'étais stupéfaite de l'acharnement mis en œuvre.

L'autre mouvement intéressant était bien évidemment celui de l'archéologue qui m'avait mené jusqu'ici. A n'en pas douté ce devait être lui qui avait réactivé un compte comme le prouvait les lignes de commande s'enchainant devant mes yeux. Il fallait que je trouve un moyen de m'accrocher à lui sans qu'il me remarque afin de profiter de sa balade en invisible.

Ne pas se faire repérer. Être quelqu'un d'autre. Être un décor afin d'être insoupçonnable.
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeDim 26 Fév - 19:08

QUI EST LA ???

Merde ! C'est quoi ça ? Je m'attendais à trouver le "PNJ" de la dernière fois. Cet Abulmachin à moitié destructuré qui rôdait comme une âme en peine dans ce désert informatique.

L'endroit n'est peut être pas aussi désert que ça finalement.

Nosfalltpur...? C'est toi ?!

Je me retourne doucement. Il y a un autre avatar, de forme humaine, devant moi. On dirait une créature pilotée par un utilisateur comme moi. Il me regarde l'air hébété, comme si une violente émotion troublait ses circuits logiques. Etonnant comme ce système ets capable de reproduire les états d'âmes des vivants. Ou alors est-ce tout simplement une routine automatique d'un électromate plus élaboré que les bestioles décoratives...?

Euh... bonjour. Non je ne suis pas Votre Folle pure... désolé. Vous êtes ?

L'être est plus grand que moi (enfin que mon robot virtuel). Il est figé dans sa stupeur et me dévisage sans broncher.

Je reste immobile un instant. Rien ne se passe.

Alors que je me remets en marche, pensant qu'il s'agit d'un autre programme fantôme sans intérêt, mon avatar se bloque.

Je force sur les commandes, mais mes gants restent figés. Allons bon ! Un bug qui crispent les gants... voilà autre chose !

TEST D'INTRUSION !
VEUILLEZ NE PAS VOUS DÉCONNECTER DURANT LE SCAN DE RECONNAISSANCE.
NOUS ANALYSONS LES DONNES DE VOTRE CLIENT .../...-...\.../... *


Merde ! C'est quoi cette saloperie ?! Je peux plus bouger !

La sécurité du programme est en train de me scanner avec des protocoles qui n'ont rien à voir avec les routines passives de l'époque pré UGN !

C'est un piège ! c'est un foutu piège !

Il faut que je m'éjecte de là avant de me faire cramer.

Je vais quand même pas faire sauter ma bombe à argon ! Pas maintenant ! pas avoir dépenser tout ce pognon...

Merde ! Je veux pas me faire débrancher ! C'est trop stupide !

Mes mains sont bloquées par une "crampe" de mes gants par ce fichu bug, je n'arrive plus à bouger de mon fauteuil. En immersion totale, comme sur ce site, il est presque impossible de retrouver ses repères du monde physique. Tout est fait pour stimuler l'immersion. Je tente de me lever de mon fauteuil. Le casque wifi est trop bien ancré sur mon crâne, j'ai beau me démener je n'arrive par à le faire tomber. Si j'arrive à voir ne serait-ce qu'un morceau du monde extérieur, alors je pourrai m'éloigner assez loin dans l'appartement pour interrompre la connexion... j'y crois pas trop ! j'ai investi dans du matériel à large couverture... Quel con !

Et l'autre crétin qui me regarde sans bouger. Ses yeux qui brillent.. c'est lui ! C'est cet avatar humain qui m'a uploadé !

J'arrive à lever mes bras vers ma tête. Ca pèse une tonne cet attirail quand c'ets un poids mort !

Je fais enfin tomber le casque sur me genoux. Mes mains sont toujours emprisonnées dans la crampe !

Quelle loose ! Je vais avoir l'air fin quand les flics vont venir me cueillir lesmains dans le net, en slip sur mon fauteuil...




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Hugo Zeppeline
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeDim 26 Fév - 23:56

Le virus avait fonctionné. J'étais un peu étonné de la réaction de Cocoon, il semblerait que cet utilisateur ait gardé lui aussi quelques souvenirs de l'ancienne ère aelissienne. Ainsi, il connaissait encore Notsfallspür. Petite surprise réjouissante: Aelis n'était pas morte pour tous.
Quand le virus s'infiltra chez le nouvel arrivant, je pus observer le tracas que je causais à celui-ci. Il tentait des mouvements vains qui étaient annulés durant l'analyse. Je découvris qu'il vivait non loin des bâtiments de la Cause. Il semblait être à priori un citoyen lambda, mais les précautions qui se cachaient derrière sa connexion étaient impressionnantes. Nous avions donc affaire à un connaisseur. Restait à savoir s'il faisait partie de l'UGN ou non. Je terminais de télécharger les dernières données lorsqu'un phénomène étrange se produisit. Un message d'erreur était apparut dans mon champ de vision :

« L'adresse de l'ip analysée est introuvable. Recommencez l'analyse?
Oui – Non. »


Je restais perplexe quant à cette information paradoxale. Je venais de voir l'adresse quelques secondes plus tôt. Je n'eus pas le temps de fouiller davantage car le virus cessa de faire son effet et relâcha l'utilisateur. Sur son écran, il pourrait lire:

« Toutes nos excuses. Le serveur semble rencontrer un problème d'ordre viral. Nous procédons au plus vite à des tentatives de régulation du problème. Désolé du dérangement occasionné, et bon surf sur Ter Aelis! »

Un message destiné à apaiser les esprits, mais surtout suffisamment peu informatif que pour faire un pied de nez à l'UGN. Une petite malice que je m'étais permise au fil des années, en gagnant de l'assurance. L'utilisateur libéré, je décidais de laisser Cocoon agir comme il le souhaitait et retournait à mes réparations capitales, laissant un rapport aux membres de la Cause:

- Analyse terminée. Un doute persiste, j'ai obtenu l'adresse mais il m'a affiché une erreur de recherche pour celle-ci. C'est suspect. Envoyez un enquêteur sur les lieux submentionnés. Deleter l'utilisateur si besoin.

- Très bien, nous allons envoyer Schwarzy le terminator, il est suffisamment mâlin et bien entraîné à zigouiller les gêneurs sans faire de bruit. C'est un des membres les plus anciens de la Cause.

- Permission accordée. Ne traînez pas.

Et c'en fût tout de ce contact avec l'extérieur. Les données m'attendaient, m'englobaient et je m'y engouffrais avec un plaisir inqualifiable. D'ici la prochaine heure, notre nouveau-venu recevrait une visite qui allait changer sa vie, ou y mettre fin.
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeLun 27 Fév - 10:08

A cet instant précis, voyant le personnage de Nosfalltpur bloqué pour une raison inconnue, les souvenirs de Cocoon lui revinrent en mémoire, des souvenirs tirés d'un autre temps. Un flot d'images, de sons, de voix et d'instants passés défilèrent devant ses yeux virtuels (ou organiques ?). David...Il se rappelait le "vrai" visage du gobelin, les instants passés ensembles, avec les autres aélissiens, avant que l'UGN et sa censure n'impose petit à petit sa loi, avant que la guerre et la résistance pour le net libre ne commence.

Tout d'un coup, il se souvint de leur lutte acharnée, de la création des interface de réalité immersive et sensorielle (le système IRIS), ce qui permettait aujourd'hui de "vivre" vraiment son surf sur le net, et grâce à quoi ils avaient put modeler Ter Aelis selon l'imagination de tous ses habitants. Il se souvint de la lutte, de l'arrivée des "créatures" qui avaient peu à peu rongé le net, et leur maison.

Sans s'en rendre compte, Cocoon avait permit de télécharger un virus directement dans les données du gobelin, il restait bloqué, paniqué, il voyait à son visage que quelque chose n'allait pas, et ce quelque chose débloqua une partie du savoir latent de l'ex Terraformeur. Sans comprendre pourquoi, une série de logiciels et programmes totalement illégaux s'étaient lancés via son ordinateur personnel, de manière assez autonome. Sans comprendre comment, Cocoon savait qu'il était en train de faire quelque chose pour sauver son ami.

-Tu dois partir, Nos', maintenant! Cours te mettre à l'abri, je vais essayer de comprendre ce qui vient de se passer, va-t'en!
S'exclama-t-il.

Donnant toute son énergie mentale pour faire en sorte que le gobelin quitte au plus vite les lieux, ses programmes internes turbinaient à plein régime, et la créature disparue tout simplement, dans un dernier regard incompréhensif.

/DwB: Statut-Hors ligne/

Se laissant choir sur le sol, à genou, Cocoon se mit à fixer l'espace désormais vide.

-Parti...

Ainsi donc, Ter Aelis n'était pas totalement morte...Il restait au moins deux personnes qui s'intéressaient encore au site, Dvb, et probablement une autre personne, celle qui l'avait manipulé. Et où était De Vaanne ?
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dale cooper

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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeLun 27 Fév - 22:04

Bordel de mange-biscottes !

C'était quoi ce délire ?!

Au bout de quelques instants les gants s'étaient détendus et j'avais pu repassé en contrôle écran/clavier classique.

J'avais ouvert la console de commande et expédié un code de retrait d'urgence pour partir aussi discrètement que j'étais venu. L'évasion dans les méandres de globonet avaient duré près de quatorze secondes : largement de quoi perdre tout poursuivant et effacer les traces de mes passages éclairs en cascades.

Je décidai alors de consulter l'historique de mon crash et de mon évasion.

Les salopards ! Ils avaient choppé l'IP de mon miroir principal. Enfoirés ! J'étais bon pour dire adieu à ma location d'espace virtuel dans le super calculateur d'aéragblobe !

D'un autre côté ils allaient pas être déçus de leur visite sur place s'ils avaient envie de dépêcher quelqu'un "en live".

Je consultais les lignes annexes de redirection : mon IP privée était restée safe, bien cachée derrière le miroir. Un moindre mal.

Le hardware n'avaient pas souffert, ça aussi c'était satisfaisant.

Ces salopards d'espions... ils avaient bien failli me griller, dans tous les sens du terme. Une juste vengeance s'imposait !

J'avais en effet pris soin de louer (via mon système de noircissement d'argent habituel) mon espace virtuel de mon miroir, dans une armoire qui trônait à moins de quatre cent mètres de mon appart.

Autrement dit, là où personne n'aurait l'idée de venir me chercher ! La location de ce type d'espace était justement ciblé pour s'éloigner physiquement le plus possible de la connexion source d'origine.

Ils passeraient des mois voire des années à lancer des requêtes à travers les relais du monde entier avant de s'apercevoir de la supercherie.

Cette petite manoeuvre cynique, était ma contre-attaque favorite. De ma chambre j'avais en effet vue sur le bâtiment où était enterré mon miroir. Avec tout l'appareillage de surveillance diurne et nocturne HD que j'avais sous la main, je ne tarderai pas à révéler à la communauté des pirates, le visages d'un vrai espion. Ce type d'information valait une fortune sur le marché noir, mais bien plus encore : c'était le moyen le plus efficace de se débarrasser définitivement d'un traitre !

Une fois son visage révélé, il ne pourrait plus se cacher dans la foule et tôt ou tard quelqu'un finirait par l'éliminer physiquement.

Les pirates se faisaient un devoir de tuer les espions qu'ils démasquaient... J'avais même entendu parlé d'une CAuse qui offrait des récompenses colossales aux contre-espions qui leur ramenaient la tête des agents de l'UGN...

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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeMar 28 Fév - 0:09

Encore une fois, la prudence m'avait sauvé la mise. Alors que j'hésitais à "m'accrocher" à l'archéologue celui-ci avait été victime d'un virus espion. L'enchainement des actions me confirma plusieurs choses : le premier danger était passé, le site n'était pas à la solde de banals pirates, l'archéologue n'en avait plus pour longtemps et l'avatar nommé Cocoon avait un comportement des plus étranges. Je n'arrivais toujours pas à savoir s'il était manipulé par un être humain extérieur ou s'il avait été corrompu au point de devenir autonome.

Cependant, cela n'avait pas d'importance, pas plus que le devenir de l'archéologue. Je savais que je n'avais plus qu'une seule chose à faire : détruire Ter Aelis. Ceux qui le faisaient vivre y attachaient beaucoup trop d'importance pour un simple site. C'était un danger pour l'UGN. Et ledit Cocoon m'offrait une porte d'entrée parfaite à la vue de l'autonomie dont il bénéficiait. Les "gardiens" de Ter Aelis ne semblaient pas s'en préoccuper. Ce serait leur perte.

Après une première intrusion repérée et éliminée, la plupart des gens se relâche et ne prête pas attention à un léger mouvement dans l'ombre. C'est là-dessus que je comptais à présent. De fin tissage en codage subtil, je me glissais jusqu'à Cocoon et me posais avec délicatesse sur l'avatar à genoux, devenant poussière sur son vêtement. Lentement, frileusement, j'insérais des lignes, semblait-il au hasard et sans intérêt, mais qui, une fois activée annihilerait entièrement Ter Aelis. Pour cela, je n'avais qu'à patienter jusqu'à ce que ma "mûle" s'approche au plus près du coeur du site.

En espérant qu'elle fasse vite car toute déconnexion voudrait dire nouvelle connexion et donc risque accru de repérage.
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeMar 28 Fév - 1:23

Spoiler:

[...]
Quelle folie a donc bien pu germer en moi lorsque je fût pris de l'envie de me raconter? Je n'en sais rien. Une volonté de transmettre, d'enseigner peut-être. Encore faut-il être bien présomptueux pour songer que ma propre expérience puisse apprendre quoique ce soit au autres, tant elle fût banale et répétée des millions de fois par mes contemporains, sans doute tous aussi paumés que moi.
Attention, je ne dis pas que mes expériences ont été vides, loin de là. J'en fût pleinement satisfait. Mais que sont-elles, d'un point de vue communautaire? Rien d'autre que ce que tant d'autres ont déjà raconté, quotidiennement, par tous les moyens de communication qui furent mis à notre disposition par le biais du seul vrai lien universel: l'internet. Même le serveur UGN actuel n'a pas arrêté cette tendance. Avant, on "tweetait", on "postait" (voire on "facebookait" pour les plus atteints). Aujourd'hui on "expose", on "s'exlog". Rien n'a changé de se côté là. Les termes sont de plus en plus ridicules mais l'exhibition virtuelle persiste. Elle est certes bien plus encadrée mais elle est autorisée: se raconter aux autres à toujours été un moyen de faire baisser la pression, de se sentir moins seul et moins incompris.
Et cela n’effraie en rien les corporations: qu'est-ce que les misères sexuelles d'une adolescente peuvent faire de mal, de même que le compte rendu de la journée d'un salarié parmi d'autre? Et dans le doute, les programmes automatiques de censure prennent le relais et affichent le classique "404 Page no Found", un fossile de l'internet à l'usage illimité pour qui à l'ingéniosité suffisante. C'est d'ailleurs la première raison pour laquelle c'est une feuille authentique que vous efforcez à déchiffrer, perçant le sens de mon écriture imparfaite et tremblante. Le contact rassurant du papier ne vient qu'en seconde position.
Non, c'est un fait. Ma vie, ni celles de mes semblables, n'effraient en rien les corporations. Elles ne craignent rien de la réalité car elle la contrôle, intégralement. Ce qui leur fait peur en revanche, c'est ce qui n'existe pas mais pourrait être. La création. L'imagination. L'idée gênante que le monde n'est peut-être pas comme on voudrait qu'il soit mais qu'il pourrait l'être, si on appuyait assez fort au bon endroit. Et s'il est difficile de tuer une idée, il l'est encore plus de la restreindre à un seul individu.
C'était ce qu'il y avait de plus beau avant le GNU. Ce partage, cette imagination qui parcourait des distances infinies en une fraction de seconde et participaient à la construction d'un monde différent à chaque seconde, les informations et idées circulant à des échelles inégalées.
Et là est la différence. Là est ce qui rend ma vie peut-être intéressante en comparaison de celles qui se reproduisent spontanément dans cette époque. C'est ce que je veux faire passer d'hier à aujourd'hui. Mon souvenir. Un exemple de ce qui pouvait être. Ma contribution, modeste parmi les modestes, à ce monde virtuel qui n'a jamais été aussi réel qu'avant sa brutale extinction. Moi, et Ter Aelis.

[...]

Je vous ai parlé longuement de Ter Aelis. Sans doute trop pour vous, pas assez à mon goût. Mais ce que je n'ai pas raconté, c'est pourquoi il s'agit du passé, pourquoi je l'ai laissé derrière moi. Après tout ils furent nombreux les récalcitrants, les contestataires qui refusèrent de laisser leurs mondes derrière aux après la coupure, les "pirates". Ce serait mentir de dire que je ne l'ai pas fait, que je n'ai pas ressayé au moins une fois. Mais une fois seulement.
Pour comprendre il faut remonter à cette fameuse coupure. Tout le monde ou presque connait l'histoire. La moitié de la population actuelle en a été le témoin, à défaut d'en être les acteurs. Une tentative de "re-boot" à l'échelle planétaire, sur l'initiative de plusieurs millions d'utilisateurs de par le monde, virtuelle comme physique. Un acte formidable, mettant en avant ce que l'internet de l'époque avait de plus puissant, c'est à dire nous, résolus à nous amputer si nécessaire pour nous purger. Une intervention qui n’eut pas le succès escompté, et son lot de conséquence inattendues.
Mais même si l'on parle de nous lorsque l'on cite la communauté mondiale de l'époque, il s'agit d'un terme de fait bien trop généraliste. Des millions de personnes se lancèrent dans l'entreprise, c'est vrai. Ils en informèrent les gens de confiance, les amis, les proches. On pouvait étendre la masse silencieuse mais consentante à des dizaines de millions d'utilisateurs, un chiffre colossal! Au détail près même dans un monde numérique basé sur la communication de masse, des dizaines de millions de conspirateurs laissent dans l'ignorance des centaines d'autres utilisateurs.
Surfer sur le web au travail était monnaie courante, facile à concilier avec un travail de traitement de donnée. Surfer dans les transports, au domicile, même pendant une activité sportive ! Un nombre incalculable de personne se trouvaient connectées lors de la coupure, malgré les précautions prises, les programmes de sortie automatique et les sur-chargeurs de serveurs pirates. Il allait y avoir un prix à payer. J'en fis partie.
Les simples usagers, les vétérans du combo clavier/souris furent éjecté sans ménagement de leur session, mais sans plus de dommage qu'une fenêtre de travail perdue ou qu'un hardware bas de gamme grillé. Mais ceux qui se projetaient dans l'internet via les technologies sans cesse innovantes de la réalité implantée, eux reçurent des contre-coups bien plus violents. Lorsque l'on s'immergeait dans la toile, on recevait les données, transformées pour être compréhensible par le cerveau, voire le système nerveux pour les plus développés. Mais en échange, on fournissait nous aussi des informations, des traits de caractères, des réactions, de la vie. Aussi lorsque la coupure survint, les plus fragiles succombèrent sur le coup à l’interruption brutale des envoies, le système nerveux sur-chargé puis grillé comme un vulgaire circuit imprimé. Un détail comparé aux nombre de victimes des émeutes. D'autre se retrouvèrent momentanément à l'état de légume, la conscience passée au mixeur, le cerveau incapable de faire le tri entre informations d'origines et donnés importées. Et pour le plus grand nombre, comme dans mon cas, ce fut simplement la plus violente migraine que l'on ai jamais connu, après que l'on ai arraché de force les casques dans des gémissement de douleur.
La suite est en revanche bien plus étrange. Lorsque l'on appris plus tard que l'opération avait été un échec, que tout avait copié et sauvegardé au moment de la coupure, se fut l’apathie générale, à l'exception de petites graines égoïstes qui se disaient qu'elle allaient pouvoir retrouver ce membre dont elles pensaient avoir été amputé. J'ai loué les service d'un pirate, un bon. Je voulais juste retrouver quelques souvenir, les copier, prendre une dernière précaution que j'avais toujours repoussé auparavant. Je me connectais à Ter Aelis, entrais le code de mon avatar pour découvrir avec stupeur celui actif et occupé. Les avatars étaient des programmes intelligents et ils suivaient des routines pré-programmées lors de notre absence, basé sur leur histoire et des suites logiques pré-calculées en fonctions de actes précédents. Mais ils étaient des inactifs. Des non-joueurs, des décors interactifs plus qu'autre chose. Or le mien était... moi.
Je ne comprenais pas sur l'instant mais Lui non plus ne semblait pas savoir quoi faire, que dire, qui être. Il usait de mon prénom, il se présentait sous mon pseudo, il évoluait sans cesse entre deux forme, son processeur logique tentant de trier les informations les plus confuses et contradictoires qui soient. Je me déconnectais au bout de quelques secondes, incapable de tenter ne serait-ce qu'un début de dialogue. Je regardais le pirate, incrédule, qui pianotait comme un fous pour analyser les donnés de l'avatar et par extension consulter les indénombrables messages d'erreur reçus en retour.
Nous restâmes une journée entière à essayer de comprendre, entre deux tentative de déconnexions du compte, ce qui s'était passé. Finalement, mon pirate avança une hypothèse, selon le bon vieux principe de "seul l'impossible reste crédible" : j'avais été sauvegardé. La coupure avait générer une sauvegarde express des fichiers, de chaque octet en circulation, avec plus ou moins de succès. Et les informations que j'envoyais à l'avatar durant ma connexion l'avait été elles aussi. Traduites en binaires exploitables, bourrés d'erreurs de code correspondants aux composés non transposables, copié à la va-vite et ré-injecté dans le système au redémarrage.
Devant l'énormité et l'horreur de la chose, nous nous mirent d'accord sur le principe d'éliminer l'avatar fou. Mais le supprimer purement et simplement m'aurait donné l'impression étrange de me faire quelque chose de trop grave, comme un suicide auquel on assisterai et dont on observerait les conséquences. Je trouvais l'idée trop... malsaine. Le pirate développa donc un code particulier, injecté dans la banque de donné brassant les kilo-octets propres à l'avatar. Un code qui le forcerait à rebooter, mais en introduisant une erreur minimale entrainant l'impossibilité de réactiver convenablement la session et provoquant une suite infinie de redémarrage avortés. Une sorte de coma informatique. Il lança le code et on assista au début de ce cycle sans fin "d'opération non-conforme". Une fois hors circuit, il était facile de manipuler les donnés de localisation et on le cacha quelque part, au milieu des innombrables lignes de code composant le forum, quelques octets dispatché au milieu de tout les autres.
Il y est définitivement bloqué, pour ce que j'en sais. Le pirate a promis le silence, j'ai payé assez cher pour ça. Il m'a juré que la boucle serait sans fin, que c'était l'exploitation d'une erreur classique et récurrente de l'informatique. Je lui fit d'ailleurs la remarque suivante lorsqu'il m'expliqua le procédé : si un programme qui fonctionne parfaitement 99,999% du temps peut parfois connaître un échec dans un cadre d'utilisation normal et similaire aux autres utilisations, comme il arrive si souvent, ne se peut-il pas qu'une suite d'erreur régulière et infini finisse au bout d'un certain nombre d'essais, par se corriger ? Il s'était contenté de rigoler avant de m'indiquer la porte.

Je n'y suis jamais retourné. Mon personnage été mort pour moi, et hors de question d'en créer un nouveau. Pourquoi ? Je ne suis pas sûr de vouloir répondre à la question. Peut-être par respect, qui sait ? Ou plus probablement par peur. Par peur de Moi.

Et si une erreur fonctionnant normalement pouvait connaître son 0,0001% d' échec ?




Erreur N° 209992563 - - traitement...
Redémarrage nécessaire.
Redémarrage de la session...
Recherche d'informations...
Échec du redémarrage - - informations introuvables.
Redémarrage en mode "Sans Échec"...
Échec du lancement "Sans échec" - - base de donné corrompue.
Annulation du redémarrage.
Cause de l'annulation... Erreur N° 209992564
Analyse de l'erreur N° 209992564 - - programme extérieur identifié.

Erreur N° 209992564 - - traitement...
Redémarrage nécessaire.
Redémarrage de la session...
Recherches d'informations...
Échec du redémarrage - - informations introuvables.
Redémarrage en mode "Sans Échec"...
Échec du lancement "Sans échec" - - base de donné corrompue.
Annulation du redémarrage.
Cause de l'annulation... Erreur N° 209992565
Analyse de l'erreur N° 209992565 - - programme extérieur identifié.

Erreur N° 209992565 - - traitement...
Redémarrage nécessaire.
Redémarrage de la session...
Recherches d'informations...
Échec du redémarrage - - informations introuva#**-&:,!]\01001
...
...
Nouvelle activité liée - - réception de nouvelles sources...
Extension des sources de recherches.
Recherches d'informations... SUCCES
Redémarrage de la session...
...
Veuillez patientez, nous rétablissons votre connexion avec votre avatar dans quelques instants.



-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!
Je... Il se réveille. Réveille? Entraîne une notion de dormir. Est-ce que je... il dormait? Dormir entraîne la notion de repos, besoin organique, besoin d'individu. Je ne suis pas... Il est? Non?
Où? Est? Ce? Lui? Rebrancher la logique... Déduire. Analyser puis déduire. L'environnement? Terre. Non pas terre mais ter. Ter Aelis.
Souvenir! Analyse. Souvenir incomplet. Corrompue. Non, donnés sont corrompues, pas les souvenirs. Ils sont oubliés. C'est différent. Donnés corrompues ou absentes. Donc programme absent? Mais les souvenirs sont à une personne. Mais différence entre programme et la personne? Qui est connecté? Qui est qui?
Donnés issues de sources externes retrouvés. Cris binaire. Traduisible, on peut le traduire. Ça donne deux vannes. Non, ça c'est le code. Le souvenir est différent, il dit "DeVaanne". Qui? Je?
Identification de la source. Cocoon. Avatar enregistré dans la banque de donné. Mais c'est un ennemi, un ami? Ami/ennemi de qui? Je ou il?
Mise en attente des questions dans le trieur logique... Reprise du programme d'avatar classique.
Non, reprise impossible. Il est connecté. Suivit de ses ordres nerveux. Ordres?
...
Communiquer. Apprendre. Rattraper. Il veut savoir, comprendre. Se souvenir. De quoi? Mémoire incomplète.
Réparer la mémoire est une obligation. Comment faire? Par les mises à jours. Non, il ne peut pas traiter des mises à jours, il ne fonctionne pas comme ça. Comment fonctionne-t-il? Ingérer les informations, les digérer. Il faut trouver ceux qui ont l'information. Les retrouver. Les digérer. Créer à partir des informations digérés. Mais d'abord il faut bouger.

Le décors de Ter Aelis, figé depuis des années dans une routine logique, se met soudain à s'animer. Une forme se dessine à même le sol. Elle grandit petit à petit, prend une vague apparence humaine, puis change de nouveau. Elle se brise et se fragmente en une multitude de ligne qui se ré-assemblent de nouveau selon un modèle humanoïde. Le visage prend forme et se fixe sur celui d'un trentenaire mal rasé. La joue gauche et une grande partie du cou laisse apparaître une circulation sanguine brillante non protégée par l'épiderme. Un chapeau incomplet à son sommet prend forme. Le reste du corps est plus flou. La forme d'un manteau long et flottant est là mais les textures sont absentes, seul le noir qui le colorent le rend visible, comme une tâche ondulant au gré du vent. La main droite apparaît à son tour. Elle est squelettique, seul le rendu de l'os est achevé. La gauche elle ressemble encore à cette amas brute de lignes qui compose l'avatar. Il se met à marcher. Il avance en direction de ce qui doit être le centre du pays. Il en est encore loin et doit traverser les nombreux décors: arbres, roches, prairies...

Il doit être discret. Ne pas se faire prendre ou l'information va fuir. Il doit se cacher. Marcher derrière les arbres. Je doit me cacher entre les lignes. Utiliser le code. Ils ne doivent pas... trouver je et il. Qui? Que... Ou Ex... Qui ne doivent-ils pas trouver?
...
...
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Hugo Zeppeline
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeMar 28 Fév - 23:36

Cette histoire me tournait à l'esprit. Que signifiait cette adresse introuvable? C'était un détail que mon esprit ne voulait pas négliger. Il fallait toujours être prudent, sans quoi Ter Aelis tomberait entre les mains de l'UGN. Les possibilités de la sauver d'une attaque surprise subsistaient bien dans ma mémoire, mais je préférais n'avoir jamais à jouer ses cartes, car elles attireraient immédiatement l'attention sur des parties de Ter Aelis où j'étais le seul, avec quelques très proches fidèles, a avoir accès. La prudence était donc de mise. Occupé à reconstruire des pans entiers de codes corrompus, mon attention fût attirée par la récente activité d'un compte qui plantait depuis des temps presque immémoriaux. Je pouvais lire dans le code qu'il tentait de rester discret et je fus attristé de constater qu'il n'était pas tout à fait remis de son erreur. Je décidais donc de laisser les données circuler librement, en faisant preuve de compréhension pour les perceptions sentimentales qui y étaient véhiculées. En âme charitable, toutefois, je décidais de coder un kit de soin sur sa route, pour qu'il puisse régénérer les fonctions de base sans trop de problème. Il en ferait ce qu'il souhaite.
Après cette distraction passagère, je me maudis d'avoir « admirer les papillons » pendant que le danger, dehors, était toujours bien présent et à nos portes! La conscience définitivement coupable, j'ordonnais à mes subordonnés:

- Réinitialisez Ter Aelis. La découverte d'aujourd'hui me laisse un sentiment d'insécurité. Passez sur une adresse miroir.


------------------------------------------------

Schwarzy le terminator s'apprêtait à sortir des locaux de la Cause. Il tenait son surnom d'un ancien politique autrefois acteur qui jouait le rôle d'une machine de guerre. A force de s'entendre appeler ainsi, il en venait presque à s'appeler lui-même par ce nom. Grossière erreur: lorsque votre surnom devient votre prénom, il finit de vous porter protection pour devenir l'arme la plus redoutable qui puisse être utilisée pour vous retrouver. Toutefois, seul les membres de la Cause l'appelaient ainsi, et c'était le fait d'y rester enfermé qui avait joué dans cette accoutumance. Il décida donc que pour le monde extérieur, il se choisirait un nom moins tape à l'oeil et surtout plus passe-partout.

- Où en sont mes papiers d'identité ? Demanda-t-il au bureau de résurrection des disparus.

- Les voici. Vous vous appelez à présent Axel Lombard, ancien orfèvre retraité.

Le bureau de résurrection des disparus étaient une vaste plaisanterie cynique qui avait fini par perdurer au sein de la Cause. L'humour noir était passé désacraliser la répugnance que leur besogne inspirait aux membres de cette cellule. En effet, leur job consistait à récupérer des cadavres frais avant qu'ils ne soient enterrés et conserver leurs identités. Ce travail n'était possible que grâce à des gérants de pompe funèbre ralliés à la Cause, qui troquait les cadavres contre des clones savamment conçus grâce à certains de nos chirurgiens plastiques. La mort expliquant leur froideur et le chagrin aidant, les familles n'y voyaient que du feu. De leur côté, les pompes funèbres enterraient les corps sous des noms de personnes faussement nées, supercherie conçue par des alliés travaillant à la mairie. Comme il n'y avait aucune plainte des familles dans l'ignorance, un nom pour chaque enterrement, aucune véritable vérification ne s'était jamais présentée. Bien sûr, ces procédés demandaient de la prudence et de temps en temps de provoquer malheureusement des échecs dans les bases de données, mais c'étaient les risques du métier! En outre, nos partisans étaient situées dans une région où l'insécurité était présente, ce qui donnait de temps à autre de brûler le bâtiment et avec lui, les traces écrites et les supers ordinateurs! Une précaution prise dans une fourchette de 7 à 10 ans à chaque fois, histoire de ne pas attirer l'attention, et surtout de faire double-emploi avec de véritables délinquants. Axel sourit en guise de remerciement et tourna les talons. Il avait une petite visite à rendre.

- Bonjour Charles. Comment ça se passe, la prison? Tu prends bien soin de vider ton seau de pisse au moins, hein? Il faut un minimum d'hygiène dans la vie, surtout quand on est un digne représentant et fervent supporter de l'UGN comme tu l'es!

- S'il vous plaît, laissez-moi sortir. Je vous jure que je ne dirais rien à personne! Je ne suis qu'un petit fonctionnaire, je n'ai aucun poids sur l'UGN, ils me permettent simplement de gagner ma vie.

Axel émit un petit rire rauque:

- C'est justement parce que c'est ta source d'argent que tu nous trahirais à la minute même! Mais c'est ton jour de chance, ton calvaire prend fin, tu vas sortir d'ici.

Il ouvrit la porte de la geôle et la referma derrière lui. Seul avec le détenu, dominant de toute sa hauteur, il se pencha sur lui pour lui agrafer une puce sur le crâne. Charles cria l'espace d'une seconde, le temps pour les ondes calmantes de la puce de faire effet. Dans dix secondes, elles atteindraient le cerveau et le transformerait en machine à exécuter les ordres.

Une fois ce délai passé, Axel enfila un grand imperméable comme il s'en vendait à la mode pour les hommes de son âge. Il choisit de se raser pour avoir l'air un peu plus jeune, colora ses cheveux en un brun suffisamment peu naturel que pour ressembler au vieil homme le plus banal essayant de gagner du temps sur la vie. Ou la mort. Il attrapa la laisse de son chien, qu'il allait emmener en promenade. Ca lui ferait plaisir.

Avant de partir, il se pencha vers son bichon, et lui fixa une microcaméra à gauche et à droite de son collier. Elles étaient invisibles, mais seraient ses yeux une fois rentré. Par sécurité, il en plaça également une à l'arrière de la tête de Charles. Charles porterait un long manteau comme en portent les gens importants, il serait également muni d'un attacher-case et marcherait fièrement, semblant dédaigner les gens qui l'entouraient. Ca éviterait qu'il parle aux passants ou que les passants lui parlent.

Une fois préparé, Axel arrêta sa main qui s'apprêtait à sortir au dehors, et se tourna vers Charles, pour lui intimer ses derniers ordres:

- Bien. Tu vas marcher derrière moi, à une distance de vingt mètres environ. Tu te rendras à l'adresse. Moi pendant ce temps-là, je marcherais de l'autre côté de la rue. Tu ne parles à personne. Quand tu arrives sur les lieux, tu regarderas autour de toi bien attentivement. Sauf s'il y a quelqu'un. Dans ce cas, tu le menaces avec ton arme et tu attends mon arrivée. S'il résiste, tues-le. S'il n'y a personne, après que tu aies regardé, je veux que tu mettes le canon de ton arme dans ta bouche, avec un angle de 65° par rapport à ton menton et que tu tires.

Ce procédé était cruel mais faisait ses preuves. L'angle était calculé pour désintégrer à coup sûr toute trace de la caméra et de la puce qu'il porterait à la tête. Ca laisserait un spectacle peu ragoûtant derrière eux, mais c'était mieux que de se faire prendre et risquer de divulguer des informations.

Axel sortit à 17h03 d'une petite rue pour rejoindre une avenue fréquentée. Son bichon reniflait et tentait de trouver les meilleurs coins où marquer son territoire. Derrière lui, sur le trottoir d'en face, Charles sortait, l'air pressé et la mine dédaigneuse, aux alentours de 17h06. A 17h30 Axel s'assit sur un banc pour lancer du pain aux pigeons tandis que son bichon arrosait un buisson. A la même heure, juste en face, Charles poussait la porte de l'adresse obtenue, entrait dans la pièce, regardait autour de lui, puis se donnait la mort.
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeVen 2 Mar - 0:59

REALITE

Ah ben ça n'aura pas tarder ! En fin d'après-midi, un type endimanché se pointe la mine renfrognée devant le local technique où sont alignés les armoires des serveurs.

On ne peut pas dire que le gars soit discret. Il sort machinalement, sans même tenter de se dissimuler, une carte d'accès UGN avec laquelle il ouvre le sas automatique. C'est l'apanage des cadres de sécurité et des espions des transnationales. Leurs prérogatives leurs permettent d'avoir un accès quasi illimités aux sites de stockages ou de traitement des informations. S'ils le souhaitent ils peuvent déconnecter des exaoctets sans aucun accord préalable des gestionnaires de sites. C'est très arbitraire, mais ça a le mérite d'être direct et de prendre n'importe qui au dépourvu à toute heure du jour et de la nuit. Généralement ça n'affecte pas les transactions commerciales en cours, et quand bien même, les assurances des SAV des transnationales peuvent supporter ces coûts.

Une fois dans l'immeuble je ne peux plus le voir. Je tente avec une caméra thermique de l'armée (une prise de guerre lors d'une émeute d'activiste il y a deux ans à Rotterdam), mais très vite la chaleur des bus couvre son propre corps.

Il me reste un sonar de densité. C'est lourd, difficile à manipuler et ça ne donne qu'une image grossière de ce qui se passe derrière un mur, mais couplé avec la caméra thermique, ça permet d'avoir un semblant de visuel (je n'ose même pas avouer où j'ai dénicher cet instrument).

Par contre le logiciel de retraitement est terriblement lent. Les calculs de filtres et de tris du bruit drainent des quantités d'informations parasites; il faut dire que la distance est assez conséquente : quatre cent mètres de rue à l'atmosphère polluée ça fait une sacrée couche de mayonnaise à tamiser à la passoire. J4ai de la chance, aujourd'hui il ne pleut pas et aucun pigeon n'est encore venu traverser le cône de surveillance.

La cadence de balayage est également une autre difficulté. Trois écho par seconde et mon moniteur est presque revenu à l'âge des Lumières !

Grosso modo, une fois captée, filtrée, collationnée et calculée, l'image m'apparait avec un décalage de près de onze secondes !

A ce stade, on peut dire que je vois le match en différé.

Pas grave, pour l'instant j'enregistre sur vidéo les déambulations d'une barbouze pas très sûre d'elle.

Le type tourne en rond, regarde vite fait entre les rangées d'armoire, sort un... un appareil ?

Le dirige vers sa tête et...

... s'effondre comme une masse inerte.

Qu'est-ce que c'ets que ce bordel ?

L'image a laggué dur juste avant que je ne le vois tomber. Comme si le capteur avait subi une violente saturation.

Un peu comme si l'air autour de lui s'était soudainement densifié. Un peu comme s'il venait y avoir une déflagration, ou une contraction ou un violent mouvement de l'air ambiant...

Bon Dieu ! Il vient de se flinguer !

Je pousse mon appareillage militaire du bord de la fenêtre et me penche moi-même au dehors pour regarder.

Rien n'a bougé depuis tout à l'heure. Pas même le gros clodo avec le petit chien.

Pourtant il était juste à côté de l'immeuble à donner à manger à des pigeons.

C'est impossible qu'il n'ait rien entendu ou vu à cette distance. A moins qu'il ne soit sourdingue.

Mais qui peut bien aujourd'hui venir s'assoir sur un banc à cinq heures du soir pour nourrir des pigeons ?! Personne ne fait plus ça aujourd'hui.

Le gros type tourne la tête et me regarde. Il ME regarde !

Je me dégage en un éclair du bord de la fenêtre.

LE CON !

Il m'a vu ! je viens de me faire repérer par la vraie barbouze. Toute cette mise en scène macabre pour que je reste fixer un détail sordide pendant que lui observait sagement les alentours, à la recherche d'un gogo dans mon genre.

Mais qu'est-ce que ça veut dire ?

J'entends le chien aboyer.

Mon palpitant saute dans mon coffre. Je crois que je vais faire un malaise.

La panique ! L'angoisse totale. S'il déboule chez moi dans les deux prochaines minutes, il verra un apprentis pirate un peu trop bien équiper pour être parfaitement honnête.

Je jette un regard apeuré par la fenêtre : plus de chien, plus de gros bonhomme. Il ne reste que les pigeons qui finissent les miettes.

Le vrai pigeon, c'est moi.

Il faut que je me barre fissa !

Je prends cependant le temps de copier la vidéo du macchabée sur une clef pendant que je vais chercher mon kit de survie : un sac à dos préparé à l'avance au cas où j'aurai besoin de fuir.

J'en file ma veste, attrape la clef, et branche le connecteur à distance de ma bombe au xénon. Si je vois n'importe qui entrer chez moi, j'envoie un code wifi longue portée et je gèle tout l'appart.

Et tant pis pour celui qui se trouvera là : il sera bon pour attendre le dégel du printemps !

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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeVen 2 Mar - 18:44

Le plan avait fonctionné. La boucherie avait toujours été une activité qui rapporte. Axel le Lombard entrevit quelqu'un qui observait à une fenêtre, à 400 mètres de l'adresse en question. Pas besoin des caméras pour le chercher, donc. Mais il allait falloir le tracer. La plupart des gens, à cause de leur instinct de survie, préfère fuir que de rester confortablement chez eux à trouver un moyen d'échapper aux ennuis ou à la mort. C'était sur cette statistique que Schwarzy comptait pour la suite des évènements. En effet, le terrain d'un ennemi était sa meilleure défense et quelques fois sa meilleure arme contre les intrus. A l'instant où ils se repérèrent mutuellement, les choses allèrent très vite. Le bichon, dont il avait détaché la laisse, courut vers l'immeuble en question, se cacha dans un buisson, attendant que la cible passe à proximité pour obtenir une image nette du visage de l'individu. De son côté, Axel appelait et faisait mine de chercher son chien, conservant au mieux sa couverture, tout en utilisant ses jumelles pour analyser ce que portait sa cible. Un lien redtooth entre le collier du bichon et son téléphone lui permit d'avoir des détails. En attendant d'obtenir l'identité du fuyeur, il pouvait déjà néanmoins lui barrer la route, ce qu'il ne ferait pas tout seul. Aussi les partisans de la Cause reçurent-il, dans toute la ville, un sms promotionnel d'une partisane gérante d'un magasin:

« Super tombola ! Soyez le premier à acheter le sac à dos du parfait geek dans notre magasin et remportez un fabuleux prix: faites vous entièrement rhabillé des pieds à la tête! Sweat-shirt, pantalon jean craspek, blouson noir et sket shoes. Offre soumise à condition. Cadeau livré dans les 2 semaines »

Une fois ceci fait, un sms pré-enregistré à un colombophile de la part de Schwarzy lui demanda de lâcher les pigeons de la Cause, ayant comme particularité d'être bagués avec des micro-caméras qui se grillaient grâce à l'émission d'une infra-onde.

« Salut Marc ! Le temps est clair et dégagé, aujourd'hui, tu ne trouves pas? Un bon temps pour voler! »

Les micro-caméras n'étaient pas très précises mais les logiciels de reconstruction d'images permettraient à la Cause d'envoyer rapidement des informations sur l'endroit où l'individu recherché était susceptible d'avancer.
Afin de bloquer les moyens de locomotion moteurs, certains membres prirent des initiatives: Jo la racaille provoqua un accident au milieu du carrefour d'une artère principale; Max la gachette passa un appel anonyme et déclencha une alerte à la bombe, ce qui eut pour effet quasi immédiat de fermer tout un quartier dans un rayon de 5 km; Kevin et Rico les poulets profitèrent de ces deux incidents pour partir sirène hurlante à la recherche du fuyeur. Une belle pagaille qui bloquait les sorties et tendait un filet gigantesque autour de l'intrus. Giselle la vieille, regardant comme à son habitude à la fenêtre, envoya un message à Schwarzy pour lui demande de venir déguster ses bonnes gaufres. Le Lombard comprit qu'elle avait vu quelque chose. Ce quelque chose fût confirmé par Joé le bouseux, éboueur de ville de son état. Axel prit alors sa voiture, contacta Rico le poulet qui était le plus prêt des lieux et ils arrivèrent tous deux à proximité de la cible. Rico courut à sa poursuite, Axel sur les talons. Celui-ci tenta de courir pour s'échapper, mais son sac à dos le ralentissait et Rico était un homme dans la fleur de l'âge aux capacités athlétiques indiscutables.

- Vous êtes en état d'arrestation! Tout ce que vous pourrez dire sera retenu contre vous. Monsieur, est-ce bien lui qui vous a successivement dérobé votre portefeuille, et violenté votre animal domestique?

Axel le Lombard eut un sourire mauvais lorsqu'il reçut la confirmation de la part de la Cause. Il le changea en une moue soucieuse:

- Oui, monsieur l'agent. Je le reconnais. Tu croyais pouvoir t'en sortir comme ça, hein, salaud?! Heureusement qu'il y a toujours une justice dans ce monde! Je vous remercie infiniment monsieur l'agent.

- De rien, monsieur. C'est toujours un plaisir que de faire son travail. Allez, venez, on vous embarque! Et pas un mot, je vous le conseille.

Rico embarqua le personnage et repartit par des petites ruelles. Il rejoignit 5 minutes plus tard Axel le Lombard qui anesthésia sa cible et lui banda les yeux. Axel le fit tomber dans une bouche d'égout où un matelas et des membres de la Cause les attendaient. Ils firent le reste du chemin à pied, d'autres membres se chargeant du nettoyage de la voiture et de recueillir le bichon, élevé de manière à rejoindre un point de rendez-vous bien particulier. Les pigeons furent rappelés et par précaution, l'infra-onde destinée à griller toutes les micro-caméras fut émise dans toute la ville. Un gagnant fut tiré au sort parmi les inscrits à la newsletter du magasin Rougeama, géré par Pomme. Au bout du périple, Axel sortit sa cible sur l'épaule et pénétra dans les locaux de la Cause. Là, dans une cellule, il attendit qu'il se réveille, l'arme à la main, et lui dit:

- Avant toute chose, tu vas enlever tous tes vêtements. On veut être sûr que tu ne caches rien et on a besoin de les analyser et les reproduire pour délivrer une petite récompense. Ensuite, il va falloir que tu parles, si tu veux faire de vieux os, l'ami. Ainsi va le monde!
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MessageSujet: Re: [SF - postcyberpunk] W E B - la Toile   [SF - postcyberpunk] W   E   B   -   la Toile Icon_minitimeVen 2 Mar - 21:01

(Quelque part, 5ème sous-sol, secteur médical)

-DOC' !!! putain mais qu'est ce qui branle... DOOOOOC'! S'écria une jeune femme, alarmée devant des courbes inquiétantes sur son mur d'écrans de toutes les couleurs. Sa tasse de café froid encore en main, la demoiselle scrutait avec des yeux hallucinés les pages de données et les courbes qui s'emballaient à grand renforts de bips.

Une voix lointaine répondit:

-Ouais?

-BOUGE TON CUL, Seed, ET RAMENE TOI!!! Hurla sa collaboratrice.

Grognant dans sa barbe, le "doc" passa l'encadrement de la porte arrachée depuis longtemps, une tasse de café, (bouillant celui ci), une blouse mal entretenue et déchirée à certains endroit. On lui connaissait une éternelle barbe mal rasée, d'étroites lunettes rectangulaires qui donnaient à ses yeux un air perçant, et des cheveux visiblement coiffés à la grenade.

-Qu'ess y'a ? Pesta-t-il en d'un air mauvais, comme un ours sortit du lit.

Exaspérée par son comportement mal léché, Yssia sortit d'un bond de son siège rafistolé et agrippa Seed par l'encolure. Le traînant sur quelques mètres, renversant au passage des gouttes de café brûlant sur la main du pauvre homme, il se retrouva bien vite plaqué le nez contre un écran. A bien y regarder, on y voyait surtout deux choses, un visuel en direct qui donnait sur un lit où dormait un patient, et l'autre était un relevé des courbes d'encéphalogrammes à couches multiples. Les relevés physiologiques n'avaient pas bougé depuis une bonne trentaine d'années, mais l'activité cérébrale, pour une raison parfaitement inconnue, venait de repartir.

-J'y crois pas... murmura Seed, ébahit.

-Il est de retour...?

-Oep, on dirait bien. Le patient 35 est de retour chez les connectés.

...

Le patient 35 était l'une des victimes du grand reboot du net lors de la guerre de résistance contre l'UGN. Il n'était qu'un simple rebelle parmi les innombrables autres, et avait participé au combat pour la liberté numérique. Quand le net fut remit à zéro, toute connexion avait été coupée, et nombreux furent ceux qui en souffrirent, de façon plus ou moins prononcée. La grande majorité avait eut droit à la migraine du siècle, mais une plus faible partie, ceux dont faisaient partie le patient 35, avaient laissé une partie d'eux même de l'autre côté. Leur esprit, fragmenté ou complètement téléchargé, était restée sur le net, quelque part entre deux strates de données, comme les spectres d'un temps révolu, hantant les restes désolés des sites de ce que les aïeux appelaient le Web 3.0.

Le patient, lui, était de ceux-là. Son esprit fut bloqué dans une boucle infinie, suite à l'explosion de Belthil par l'un des sbires informatiques de l'UGN, des virus hybrides spécialement conçus pour la conquête de l'internet. Des programmes ravageurs qui avaient dévoré déjà tant de mondes, et qui, selon certains, erraient encore à la recherche de fichiers à corrompre, ou plus officiellement "mettre à jour".

Son corps avait été laissé comme une coquille vide, l'esprit de l'homme s'étant retiré dans d'autres sphères, et c'est sa famille qui retrouva le corps inanimé. Lorsque naquirent les groupes "physiques" de pirates, de rebelles, et les fameux bastions clandestins comme ceux où "35" était stocké, servant à la fois de base de replis, d'avant poste de piratage, et d'hôpital pour les mutilés de la guerre numérique. Grâce à de puissants médicaments, les personnes dans son cas étaient préservées de trop grands ravages du temps. Ces pillules TRES expérimentales pouvaient ralentir le fonctionnement de l'organisme jusqu'à l'approcher de la stase pure et simple, mais assommaient totalement les capacités cérébrales de son utilisateur. Dans le cas d'un black out total comme 35, les effets secondaires étaient pour le moins... très secondaires. Ainsi, la trentaine d'années passées dans le coma n'en avaient à peine laissé que 3 sur son visage. La famille n'ayant jamais voulu le débrancher, il était resté là depuis, en espérant que son état s'améliore un jour, et qu'il puisse apporter sa connaissance, sa haine, et ses compétences au service de la rébellion.

Le regard de Seed se mit alors à luire, en comprenant l'ampleur de la nouvelle. Les cas de réanimation étaient particulièrement rares, sinon inexistants. Et "35" était l'un des rares a être sorti des eaux. Restait à voir si l'ancien n'avait pas les neurones trop endommagés.

-Blindez le de vitamines, je le veux debout, frais et dispo dans 72h. On aura une longue conversation lui et moi...
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Visiblement, ce n'était vraiment pas des amateurs. Alors que je pensais être tranquille pendant un moment, je fus brutalement éjectée, me retrouvant le coeur battant sur mon fauteuil de connexion. Une réinitialisation. Oui, il se passait un truc pas du tout catholique dans ce site pas si fantôme. A tel point, que pendant un instant de folie, je crus avoir affaire à la Cause. Seulement, la Cause n'était qu'un mythe, quelque chose d'incroyable qui faisait rêver les quelques rebelles qui restaient dans la société et qui faisait transpirer les hauts-dirigeants, leur permettant dans le même temps de justifier les dépenses colossales dans le flicage des utilisateurs de l'UGN. Je les avais cherchés pendant des années, avant de me faire prendre et de me "reconvertir". Même là, j'avais continué à rêver, me disant que ma position privilégiée au sein de l'UNG me permettrait de faire de grandes choses pour la Cause. Simplement, ce n'est qu'un mirage. Rien d'autre. Je n'en avais trouvé trace nulle part. La Cause n'existait pas.

Reprenant doucement mes esprits, je fis le point. Il allait falloir du lourd. Du très lourd pour tous les coincer. Effacer Ter Aelis ne suffirait pas. Il fallait trouver ceux qui le maintenaient en vie. Il fallait du renfort.

Je pris donc mon téléphone sécurisé, tapais un code qui mis en branle tout une chaine passant par des annonces publicitaires, des sms anodins entre amis, des actions codées, tout ça pour arriver à un message papier sur un bureau. J'avais quelques heures pour me préparer avant qu'on ne vienne me chercher pour m'emmener dans les locaux de l'UGN.
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