Le Vagabond
Nombre de messages : 192 Age : 33 Localisation : Au pays où les fleurs sont piétinées, où les lapins sont écrasés, où les Alices sont égorgées... Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: L'histoire de Slider [Slider] Jeu 26 Juin - 1:13 | |
| Une silhouette s'avance entre les rayons d'ouvrages. Il se fait tard, l'obscurité tombe. La personne s'arrête alors devant une grande étagère, où trônent d'immenses œuvres épiques. Les livres sont dignes de véritables monuments : immenses, aux couvertures de peau ou d'écailles, aux reliures d'or fin... Il saisit une échelle, qu'il rapproche hâtivement de sa position. Il la place face à l'un des imposants meuble, puis grimpe à quelques mètre de hauteur. Il s'arrête alors, devant le récit tant cherché, l'empoigne, puis le descend doucement. Faisant virevolter nerveusement son ample manteau, il s'assoie à une des grandes tables mises à disposition des lecteurs d'Echoriath. Il ouvre le livre, et entame avec entrain la lecture. Pourtant, il s'arrête rapidement, l'éclairage se faisant insuffisant. Il tend la main pour saisir une chandelle, l'embrase d'une allumette, pour enfin laisser découvrir son visage. Il s'agissait du Vagabond, toujours en quête de lectures fantastiques, contant les fabuleuses odyssées des héros d'âges oubliés. A mesure de la lecture, il aperçoit qu'une feuille dépasse. Il s'agissait d'une note de l'auteur, à l'encontre des lecteurs aventureux. Il la lit rapidement, puis, non sans un léger sourire aux lèvres, il extirpe de l'intérieur de son manteau miteux de laine une plume. Il la trempe dans l'un des encriers mis à sa disposition sur la vaste table, puis entame quelques lignes d'écriture... - Citation :
- Déjà, bien le bonsoir Slider. J'ose espérer que tu prendra le temps de me lire, tout comme j'ai moi même pris le temps (un « tant » soit peu) de te lire. Je souhaite que ce commentaire te serve, non seulement dans une éventuelle poursuite de ton histoire, ou un travail de remaniement de celle-ci, et même (et peut-être surtout) dans tes autres écrits présents et à venir. Sur ce, je ne m'attarderai pas d'avantage en ces paroles, pour attaquer directement la bête...
Nous voilà ici aux prises avec une éminente saga, dans l'esprit à la fois héroïque et épique, fantastique et tout le trallala, bref pas mal de choses intéressantes à défaut d'être novatrices. Déjà la forme, en journal, est plutôt originale pour le style, bien imaginée et pré-conçue, mais que j'estime bien trop sous-exploitée. Après avoir tout lu, et même tout relu (ouais pas 50 fois non plus, faut penser à l'IRL dans les vacs aussi), bah au final, à part en toute éventualité en tête de chapitre, j'ai rarement, pour ainsi dire jamais eu l'impression que j'étais en train de lire une sorte de journal de bord d'un empire (ou d'un empereur ?), conté par plusieurs narrateurs. Non j'ai lu d'une traite bah différents textes, cohérents entre eux, mais voilà, sans rien d'autre. Voici donc un des premiers éléments que je juge préjudiciable au point de vu formel. Tu t'astreins une forme qu'au final, tu ne respectes pas ou peu (au mieux), dans ce cas, autant pas fixer de règles non ? Sauf si tu es un des fidèles du célèbre adage : « les règles sont faites pour être transgressées ». Mais bon, si c'est une position qui peut se concevoir d'être défendue, tu y perds grandement en cohérence, car tu ne fais pas ce que tu dis que tu vas faire (rien que ça). Surtout que là, tu t'es fixé toi même cette ligne de conduite, alors tu ne la respecte pas, moi j'y perds mon latin (les mauvaises langues diront que c'était pas difficile, et elles auront raison). Mais bon, on ne fait qu'effleurer ici un problème au final assez mineur dans l'ensemble de l'œuvre, mais qui a sa part dans l'histoire (que de rimes que de rime !). Poursuivons... L'histoire en elle-même n'est pas désagréable, elle contient d'ailleurs plusieurs idées intéressantes, surtout que l'ossature se devait d'être calquée sur un vécu Ogamien (univers 24 me semble-t-il). Il est en effet rarement simple de mêler une « histoire » personnelle d'Ogame retranscrite de façon « Role-Playée » (vilain néologisme n'est-il pas ?), surtout pour garder une cohérence entre les différents « Background » des différentes alliances citées (et par rapport au BG d'Ogame en lui même). Bref contrainte pas évidente, bien employée parfois, mal exploitée plus souvent, jusqu'à carrément devenir caricatural voir parodique (peut être bien, mais vu le ton général de l'histoire, ceci avait-il sa place ?), et preuve à l'appui : Thibaud:"Je veux être dauphin à la place du dauphin" avec l'image d'Iznogoud, pour la peine, ça fait tâche de café sur la chemise blanche (bref c'est chaud, ça se voit et ça dérange). Imaginons que tu places les paroles « Kroustibat, avec nous ! » dans un épisode de Star Wars (attention j'ai rien contre les poisson panné, c'est gentille comme bébête). L'ensemble est pas mauvais au niveau du fond, bien que partir d'une base SF pour arriver sur un final Fantastique c'est un peu capillotracté (ou tiré par les cheveux). Me concernant, j'ai assez apprécié le début, avec la découverte d'autres empires, etc ... Puis la mise en place de « l'Ordre Mécaniste », là j'ai continué à suivre mais de plus haut, pour arriver à la fin au monde forestier (avec le « Seigneur aux bois » et sa bonne tête de vainqueur) et les anges, où là j'avoue, j'accrochais plus vraiment, même si je poursuivais dans l'espoir de rattaquer une ambiance plus Science Fiction, voir Space Opera, espoir qui n'a pas été comblé dira-t-on à mon grand regret. Bref je te l'accorde, un coup de Kleenex plus tard, et les larmes n'y paraissaient plus, mais bon ça c'est le parti pris du lecteur, qui ici pas de bol, préfère la SF à la HF (le tout en HD avec TNT via DVD-R ... Ca en fait des sigles ^^'). Bon puisqu'on est dans le fond de l'histoire, bah parlons en un peu (histoire de faire dans l'originalité pour une fois)... J'évoquerai dans un premier temps un avant goût intéressant, pour me rendre compte que par la suite, ça ne suit justement pas. On survole les évènements, qui sont évoqués fort brièvement, sans qu'on rentre dedans. On est là, on arrive un peu après la bataille sans vraiment avoir le sentiment d'y participer, pis elle est déjà fini qu'on avait à peine commencer à y prendre goût, et pour le coup, on repassera (ou pas ceci dit). On peut notamment penser à la destruction d'une planète (j'ai pas saisi laquelle, sans doute une mauvaise compréhension de ma part...) par ce ff, qui pour la peine, se la joue un peu à la Archimonde dans Warcraft III qui détruit je ne sais plus quelle cité magique de la sorte (Dalaran peut-être ?), bref on s'en contre fiche, mais c'est dit ...*sors*. On a des descriptions fades, aseptisées, voir transparentes, inexistantes. Je vais le marteler, mais la description, dans un HF ou un SF (la flemme de mettre en entier les bordels), bah c'est e qui fait qu'on va être transporter, qu'on va vivre l'histoire, ou pas (et là le plus souvent, c'est les deux p'tits mots qui l'emportent, c'est que c'est des costauds « ou » et son pote « pas »). Faut faire vivre ton récit, donner matière à lire, un peu de tripes à tes victuailles que diantre ! La majeure partie du temps, on est loin de s'envoler vers ton monde, on reste coller au sol, ou au mieux, on fait un rase-motte de libellule bourrée, ou mieux, on fonce tel un moustique dans le pare brise d'un camion pour s'écraser en chiure qui sera lavée à coup d'essuie-glace (remarque c'est pas donné à tout le monde). Bref, faut ajouter du corps pour articuler ton propos, augmenter l'intérêt du lecteur, faire du bénèf, entrer en bourse et dominer le monde Mouhahahaha ... On poursuit dans ce qui va pas, avec un mot vilain comme tout, tabou, méchant, le vilain petit canard, pire que Mister Freeze dansant des claquettes, j'ai nomme l'Orthographe (bwah c'est moche ça !). On prend les gants de chirurgien (ou de jardinier à défaut) et en voiture Simone... Là on a le droit à la totale (ou presque) : les participes passés, la conjugaison, les fautes d'accord, de frappe, etc ... Je vais pas rentrer dans les détails, mais on va dire qu'une relecture attentive pourrait être salvatrice quand à ce point assez sensible (sauf si tes narrateurs écrivent comme des Afarensis de bas étage). Tiens au fait, les narrateurs, parlons-en de ces lascars ... On passe en plein milieu du chapitre énorme (le 10ème) d'un narrateur interne à l'histoire à quelqu'un d'externe (ah, les illustres inconnus !). Bon ok, on peut concevoir, la chose n'est point là ... Si on vire les entêtes de chapitre, à aucun moment il nous est possible de dire si le narrateur a réellement changé, ou non. L'écriture reste sensiblement la même, pas le moindre changement, pas d'esquisse de variation, rien. Gênant, d'autant plus si tu nous dit que l'on a changé de narrateur (heureusement que tu nous le dis, on l'aurait jamais deviné). Faudrait donc pour cela penser à varier les tournures (pour ne serai-ce qu'éviter les répétitions lourdes et agaçantes au possible), le rythme, la longueur des phrases, je sais pas moi, que ça montre que quelqu'un d'autre est en train de causailler. Parce qu'en plus, ça donne une affreuse platitude au récit. J'ai encore deux « petits » points à aborder... Déjà, l'emploi du passé simple, que je ne peux que louer tant il se perd (même s'il peut s'avérer pour certains emphatique), au début, bah c'est pas mal, mais c'est pas super bien fait pour autant, car ça fait, par exemple « nous purent » c'est moche, c'est laid, c'est faux, mais « nous pûmes » ça passe de suite mieux (nan ? Bon bah à défaut c'est juste au moins ). Gare donc à ça. Cependant, on dévie rapidement sur un bien étrange présent de narration, qui selon moi n'a rien à casé dans un récit rapporté, contant des évènements passés, mais bon c'est juste moi que je trouve ça pas bien... Alors que là où ça devient pas bien du tout, c'est quand tu mélanges les deux, et là pour la peine, t'as la concordance des temps qui s'en va totalement aux fraises (pourtant c'est les cerises en ce moment, qu'elle nous en ramène au moins !). On « switch » d'un passé simple à un présent comme ça, par magie j'aurai envi de dire, et ce genre de vilaine bête, c'est plutôt mal (vilain ^^). Autre chose étrange dira-t-on, c'est la présence de dialogue au discours direct... Quoi ya que moi que ça choque ? Ok je développe ... Si je reprends le topo, ton bouquin est écrit par différents narrateurs, parfois (souvent) internes à l'histoire, ils ne l'ont donc pas écrit en même temps que les paroles se diraient, ils n'ont donc pas pu enregistrer avec une précision diabolique la moindre parole (ou alors je veux m'acheter la même mémoire qu'eux ! *Jaloux*). Ils ne pourront donc pas retranscrire avec une précision diabolique les mots prononcés, mais au moins les grandes idées, donc tes dialogues, ils font quoi là ? Ils jouent à la marelle (ouais j'arrive!) ? Va falloir retravailler ce point, ou alors c'est moi qui passe totalement au travers du type de récit que tu voulais au départ (possible aussi, mais ça m'étonnerais quand même). En vrac sur le tas, je pourrais te dire de penser aux connecteurs logiques (temporels, causalité, etc) pour que tes phrases coulent toute seules, et que la lecture se fasse sans la moindre accroche. Je pourrais aussi signaler l'outrage d'intégrer à un RP des smileys, c'est CRIMINEL ! Vire donc moi ça, surtout si certains font des signes ostentatoires (chapitre 9, il est mignon ce petit diable...). Fais aussi attention à la cohérence de tes propos, un Empereur n'est pas élu par son peuple par exemple, une planète vieille de 18 milliards d'années, ça me semble bien improbable (ça induirait que l'univers à au moins 18 milliards d'années, or une étoile qui peut permettre la vie dans son système, surtout sur un planète proche comme Tarsonis, est forcément « petite », donc elle aura du mal à vivre ces 18 milliards d'années écoulée, notre Soleil ayant une durée de vie estimée à 10 milliards d'années « à peine »...), ou alors concernant l'eau lourde et le deutérium (le deutérium se trouve dans « l'eau lourde » mais l'un n'est pas l'autre, le deutérium est un isotope de l'hydrogène, il dispose d'un proton et d'un neutron...Une eau est dite « lourde » si elle contient dans un certain pourcentage cet isotope), il faut donc être très pointilleux lorsque l'on utilise des notions scientifiques contemporaines parfois complexes, surtout si tu es lu par des yeux de S (ouais désolé, surtout s'ils sont pointilleux, t'as pas de bol je te l'accorde ^^'). Tu peux dire n'importe quelle énormité scientifique si celle-ci relève de la Science-Fiction, mais pas du domaine du réel malheureusement (enfin pas pour moi)... Je souligne encore une fois de faire attention aux répétitions, qui alourdissent considérablement le rythme de lecture, pis sinon valà, je pense en avoir grossomodo terminé.
Du coup, on a une histoire pas désagréable à suivre, mais qui part en sucette sur la fin (me concernant, peut-être que d'autres apprécieraient). Une forme plus que perfectible, mais rien de chirurgicalement impossible à corriger, à coup de bistouri et de relecture (privilégie cette dernière d'ailleurs, 'fin bon après c'est toi qui gères). Pourtant, c'est bien la forme qui saute aux yeux, et qui joue en partie sur le fait que l'on va aimer, ou non. Pense bien à ça, aux diverses notes (notamment vers la fin du commentaire), le récit n'en sera que meilleur. Les images n'entachent en rien le récit, mais privilégie de bonnes descriptions un tant soit peu développées à l'atout pixelleux, question littérale dira-t-on... Je vais te laisser en ces derniers mots, pour te souhaiter une bonne continuation dans tes œuvres futures, m'en vais bailler un ultime grand coup pour aller me pieuter, sur ce bien bonne soirée Un Vagabond qui passait pas là... L'homme se frotte les yeux. Le temps s'est bien trop vite écoulé à son goût, mais qu'importe, il était satisfait, et heureux d'avoir découvert les aventure d'un nouveau personnage. Il glisse le feuillet à l'intérieur de l'ouvrage, saisit se dernier à pleine main, afin de le remettre en quelques instants à sa place. Il ferme alors son manteau, avant de se diriger vers les portes de la Bibliothèque, menant vers les cimes glaciales d'Echoriath... | |
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