Requiem for a dream

Citation :

Défi : Requiem for a dream
unique consigne : s'inspirer de la célèbre musique du film

Dans ces longs couloirs aux volets fermés, dans ces suites de pièces closes, filtrent par les persiennes, la lumière des souvenirs d'enfants. Très loin de mes pas, par delà les fenêtres brisées, à des années de cet air conscrit et vicié, il y a un jardin ensoleillé. Une balançoire accrochée à la branche d'un pommier, berce encore l'enfant que je fus.
La vie fut tiède et animée par les cris des plus jeunes, les rires et les jeux des plus grands.

Une famille d'antan vivait là et gravitait autour de moi. L'été du souvenir a fait place aux décombres. La ruine racornie s'est jaunie comme une photo abandonnée, dont l'éclat se serait perdu, taché par le manque de regards et d'attention.

Sous mes pas craquent les dernières cendres d'un bûcher qui ne couve plus. Pourtant les volutes s'élèvent encore à chacun de mes gestes. Les ombres encrassées sur les lambeaux de tapisseries, me renvoient les ombres de cette nuit de fournaises et de colères.
J'ai brûlé cet endroit de toute ma haine. J'ai consumé avec une ferveur endiablée jusqu'au dernier ressentiment de cette enfance qui a pris fin par un bel après-midi de juillet.

La maison garde encore les stigmates de mon innocence voilée.

Le crépuscule s'est abattu sur le bonheur des uns et des autres, comme une nuit fraîche et reposante.

Pourtant, dans le ponant, une autre ténèbre a surgit.

D'un geste, il a allumé cette torche qui embraserait ce château d'infamie. Je n'ai fait que lâcher le flambeau alors qu'il déversait sur moi la brûlure de son vice.

Dans ces ruines aux longues enfilades de souffrances, filtrent à travers les fissures, l'ombre du souvenir des enfants.

Voilà j'écris un commentaire et il me sort "Mode de sujet non spécifié". Connard de forum de merde, j'te jure. Bon. Comme je suis déviant et pervers, et que j'aime ainsi qu'on me traite, je dirais qu'il me manque un "petit" truc dans ce texte. A chaque fois que j'écoute la musique choisie par Aronosky je me dis qu'on y voit de la tristesse, j'y vois juste de la tension et une explosion. J'aurais bien aimé un traitement plus original en fait. En lisant les différents textes d'ailleurs, tous ont choisi la même façon de réfléchir en se laissant purement bercé non que par la musique mais la sensation qu'a voulu transmettre Darren. Et bien moi, quand j'écoute cette musique, j'ai envie de : commettre un meurtre de masse ou torturer un être humain. Faire souffrir et non pas énoncer ma souffrance, être actif plutôt qu'à l'écoute passive.

Et si c'était Noé qui soudainement avait décidé de ne pas sauver les hommes.

Et si c'était Pilate en train de faire planter Jésus sur la croix.

Et si c'était la violence crescendo d'un instant joyeux comme un soldat qui tire sur un ennemi en ressentant la jubilation de la mort et du meurtre ?

Pourquoi le choix de la souffrance intérieure sur cette musique ?

Je suis curieux du choix car il est très "commun".

Ca pourrait tout aussi bien représenter un instant de quiétude devant la force de la nature. J'avais écouté cette musique le long d'une rivière au fin fond de la montagne à côté d'une puissante chute d'eau. Elle peut me rendre calme et serein aussi.

Sinon je like. C'est bien écrit, quoi qu'un peu court.