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 [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn

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Teysa le sombre
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Teysa le sombre

Teysa le sombre


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MessageSujet: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeDim 2 Sep - 1:17




Green Partizan a écrit:
[Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Entetearzeniaprengt



"Ils sont à nos portes."

Arzenia Prengt se tenait sur la section sud-ouest des remparts, en compagnie de la redoutable Mo Alango, l'une des figure de la caste des lames. Il avait revêtu ses vêtements de combat, le masque du soleil, la cape sombre protectrice, la peinture corporelle blanche et noire. Il tendit la longue vue à Alango afin qu'elle pût contempler la longue colonne qui faisait route au loin.

"Nos yeux et nos oreilles nous indiquent que d'autres forces sont en mouvement, sans aucun doute l'armée du sang. Nous pouvons tenir tête à une armée terrestre, mais je ne peux rien dire quant à ce qui arrivera par la voie des airs. Il est heureux que la ville possède un réseau d'égouts plus labyrinthique encore que son dédale de rues. Où en est on ?
- La conscription suit son cours, et hormis les familles les plus lâches qui ont fuit, et les enfants que nous mettons progressivement à l'abri, le gros de la population se presse aux armureries afin de recevoir fusil, lame, masse et autre lance.
- Avez-vous pu faire venir jusqu'à la ville la totalité des armes disponibles ?
- Sans effort. Plus une forge ne fume, à l'extérieur. Comme l'essentiel est enterré, l'armée des Enfants de l'Unique ne devrait pas mettre la main dessus, et nous avons piégé celles qui sont les plus en vue. S'ils tentent d'aller s'y ravitailler pendant les combats, ou souhaitent les remettre en marche en cas d'occupation, elles seront détruites. Mais je ne crois pas qu'ils s'y intéressent, ils foncent plutôt droit sur nous.
- Que chaque combattant reçoive largement de quoi se défendre, nous ne craignons pas la pénurie de munitions."


Arzenia se tourna vers l'intérieur des remparts. Fière ville que celle-là, pensa-t-il. Elle sera notre roc, ou notre tombeau. Autour de lui les soldats s'affairaient. Ici, les boulets de canon était amenés dans des paniers d'acier par des grues, là en contrebas une file de citoyens venus s'enrôler formait un serpent soupirant et remuant. Ce fourmillement était habituel dans la cité commerçante, mais cette fois les charrettes d'armes remplaçaient les sacs de marchandise, et les balles se substituaient aux pièces d'or.

"D'après les informations dont je dispose, et avec l'étau de surveillance que nous avons mis en place, il y a fort à parier que l'ennemi ignore que nous possédons des canons, dit-il en caressant à ses pieds la masse informe dissimulée sous une épaisse étoffe. Et nous avons d'autres surprises dans notre musette.
- La portée de notre artillerie est limitée. Que faire une fois que l'ennemi aura pénétré les faubourgs ?
- Tirez. Tirez quoi qu'il arrive. L'architecture de l'intérieur de la ville est anarchique, mais ce n'est rien en comparaison de la ceinture extérieur, faite de masures branlante et de bidonvilles. Nous avons fait piéger l'essentiel des rues afin de ralentir la progression des soldats. Alors n'ayez aucun scrupule, et envoyez leur toute la féraille dont vous disposez.
- Ces sapeurs ont fait un sacré travail.
- Je ne vous le fait pas dire, j'ai hâte de voir tous ces illuminés appeler leur dieu, lorsqu'ils gîront par terre une jambe arrachée par l'explosion."


Il jeta un dernier coup d’œil dans la longue-vue, puis se tourna vers Mo.

"Continuez d'organiser ça. Nous avons le temps. Je vais parcourir les stands d'enrôlement, voire si nous ne pouvons pas dénicher quelques perles rares, dans cas tas de boue. Nous restons en contact permanent, transmettez moi toute nouvelle information."

Réajustant sa cape, il disparut par un escalier en colimaçon descendant au cœur des remparts.









Teysa montait les escaliers qui menaient au contrefort de Galvorn, une ruine de l’époque où la ville était encore sous le joug de Belthil. En haut, les troupes des Lunaires et du Zénith les attendaient. Cette guerre était absurde, il le savait, mais il ne pouvait se permettre de ne pas y participer; sa confrérie, sa ville étaient menacées. Il finit par arriver à une terrasse qui surplombait la grande place. Des milliers de personne les attendaient là, tous armés, tous mobilisés. Voyant arriver leurs seigneurs, ils les acclamèrent à renfort de grands cris, un grondement qui secoua l’air de la ville.
Teysa ouvrit les bras et les abaissa pour calmer la foule, les brumes sortirent de sa capes pour envahir l’air de la ville; quand il prit la parole, sa voix raisonna dans la ville entière.


- Confrères, camarades, alliés, nous sommes rassemblés aujourd’hui pour combattre l’oppression d’une noblesse corrompue et décadente, nous sommes tous là aujourd’hui prêts à nous battre contre les détracteurs de la liberté. Mes frères, aujourd’hui nous n’aurons aucune victime, tous ceux qui tomberont seront les martyres d’une cause que nous savons juste, et pour chaque personne qui s’écroulera, dix personnes seront là pour prendre sa place et défendre sa dépouille, qu’elle soit honorée. Mes frères, aujourd’hui nous vaincrons afin d’anéantir nos ennemis, nous montrerons à ces bourgeois engrossis, le pouvoir de la fange de Galvorn, nous somme les phalènes, les fils de la lune et aujourd’hui mes frères, nous vaincrons !

Sur l’esplanade à ses cotés se tenaient un elfe marqué du sceau de la lune, un phénix perché sur son épaule, un humain qui serrait un polochon, un homme enroulé dans une cape noire, une grande dame au cheveux turquoise, un étrange personnage aux allures d’autre-monde, une fillette qui respirait la magie et au regard dur, un guerrier armée de deux grandes lames, et une autre gamine tenait d’une main la dame turquoise et de l’autre une poupée dérangeante.


Demain, le grand jour, une guerre sans égale depuis plusieurs siècles sur Ter Aelis. Les préparatifs ne s’arrêtaient pas dans la ville, pièges, fosses, barricades, explosifs, Galvorn se transformait petit à petit en énorme souricière pour les envahisseurs. D’un œil dur, Teysa regardait les préparatifs se faire. Les hommes étaient remontés à bloc, sans compter les nombreux discours, les agissements des enfants de l’unique leur faisaient préférer mourir pour leur liberté que de vivre pour leur culte indigne.
Au centre de la place, un contingent d’elfes vêtus de noir avait élu campement, ils s’entrainaient au centre de Galvorn et le fait de les voir là suffisaient à faire comprendre l’ampleur de la bataille à venir. Le parrain le savait, il devait son poste et sa vie à la lune mais eux avaient dédiés la leur à l’ange. L’ange, cet être malsain qui régnait sur Galvorn avec son acolyte d’elfe. Le parrain tira une bouffée de son cigare, du pur tabac d’Atalante, les meilleurs sur le marché. Mais l’ambiance générale ne lui permettait pas d’en apprécier le gout. Il se leva de son tonneau, le conseil allait se réunir pour le plan de bataille du lendemain.

En arrivant dans la salle, Long Sraner put voir qu’il était le dernier, tout les chefs d’état major étaient présents, ainsi que les seigneurs lunaires. Il s’installa sur son siège en silence, retira avec ses dents le bouchon de liège qui obstruait le goulot de sa bouteille avant d’en ingurgiter une bonne lampée. A sa droite se tenait Carfix Braïrn, un des plus grands criminel de la ville, un labyrinthe de cicatrice se dessinait sur son visage buriné, il lui fit un de ses magnifiques sourires sans lèvre qui donnait des cauchemars. Il était le chef incontesté des criminels de la ville, et personne n’avait jamais osé essayer de lui reprendre le titre. A coté de lui se tenait Le Juste, il portait une longue cape brune, trouée et tachée qui cachait ses vêtements élimés, il tendit vers lui sa main sale que ne suffisait à cacher les mitaines qu’il portait. Seigneur élu des déshérités, les va- nu- pieds lui obéissaient aveuglement. Le parrain aussi était présent, richement vêtu dans son manteau de fourrure et toujours son cigare ignoble au bout des lèvres. En face, une dame au sourire sadique admirait langoureusement son verre de vin, Anïa, la matriarche des furies. Il y avait aussi un elfe noir, des yeux rouge sang, une armure de plaque noire et une grande cape noir de jais avec des liserés d’argent, le paladin noir du seigneur Teysa, un être lugubre et silencieux; son regard acéré glaçait les tréfonds de l’âme.

Sephi attendit que le pirate finisse sa gorgée avant de commencer à parler.


- Bien ! Maintenant que nous sommes tous présents, nous allons pouvoir commencer. Comme vous le savez tous, nous allons demain subir l’assaut des troupes des enfants de l’unique et de la confrérie du sang qui se sont alliées contre notre liberté. Les hommes du Cercle du Zénith seront là pour nous seconder lors de la bataille. Le juste et ses déshérités prendront place dans les égouts de Galvorn, d’où ils pourront faire des frappes éclairs et faciliter les escarmouches des coupes gorges de Carfix, ainsi que faciliter leurs différents replis stratégiques. Carfix, vos hommes tiendront les différentes barricades, essayer d’avoir le moins de pertes possible. Si vous voyez que vous risquez d’être submergés, faites sauter la barricade et fuyez. Commodore, vous et vos pirates avez pour but de tenir le port et les docks face à la flotte d’invasion des enfants. La grande place sera tenue par les paladins noirs de Teysa. Dame Anïa, vos filles seront répartie avec les coupes gorge pour faire différentes embuscade aux enfants de l’unique. Différents point d’artillerie seront placés dans la ville afin de forcer les troupes ennemies à se disperser dans les différents quartiers. Les chevauche-phalène elfes noirs défendront la ville des wyrms ennemies afin d’éviter un assaut aérien sur nos troupes au sol.

Teysa se leva à son tour

- Grendelor et Aïkoh défendront la cour des miracles, des fées de lune seront disséminées dans toutes la ville afin de donner à chacun d’entre vous un aperçu des combats sur l’ensemble de la bataille. Les dernières fées seront avec la dame turquoise à la cour des miracles. Les arlequins du palais sont en route par les souterrains et rejoindront la bataille par les égouts après le début des hostilités. Tout le monde a bien compris la marche à suivre…

Le primera laissa un temps de pause afin que tout le monde puisse mémoriser le discours.

- Les différents seigneurs lunaires seront répartis sur les fronts afin de vous seconder. Le seigneur Cocoon, Jarwill et Sephi ici présent aideront les pirates contre la flotte de l’unique. La dame Pandore, le seigneur Erlidann et moi-même resterons dans la ville pour aider les troupes au sol ou aériennes.

La suite du conseil se fit en palabres inutiles et se termina sans aniccroche, on pouvait sentir la tension des généraux lorsqu’ils quittaient la salle du conseil.


Teysa était posé sur un toit de la ville haute, son regard perdu dans le lointain, il pensait à la guerre, au lendemain sanglant qui, inévitablement, allait arriver. Demain, la ville vomirait l’hémoglobine alliée comme ennemie, les caniveaux charrieraient les corps tombés aux combats, tous des braves gens, avec leur vie, leur famille et qui serait alors perdus. Tous ça pour le plaisir des puissants de ce monde. Et le pire, dans cette histoire c’est que seul le fou se rendait compte de l’absurdité de la blague. Même lui y avait participé. Il avait insufflé le courage dans ses troupes, les avait galvanisées pour la bataille, dernier cadeau du bouffon avant le lever du rideau. Tout était prêt pour la bataille, des personnages plein de fougue, des idéaux, des désirs et surtout plein de rêves dans les yeux… le spectacle peut enfin commencer, les acteurs sont prêts… en scène… rideau !


https://www.youtube.com/watch?v=cRG16bIAcxE
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Grendelor
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeMer 19 Sep - 16:29

Grendelor et Aikoh étaient dans la cours des miracles. La guérisseuse avait organisé un hôpital de campagne, afin de soigner les blessés autant que possible. Tant que les souterrains ne seraient pas attaqués, l'endroit serait parfait pour remettre d'aplomb les combattants et l'évacuation serait facile s'il y en avait besoin. Toutefois, la dame turquoise était inquiète. Elle savait qu'elle ne pourrait pas utiliser sa magie pour soigner. Il lui fallait préserver son énergie pour les combats qui ne manqueraient pas d'arriver jusqu'à elle. Cela la chagrinait car par là même, des vies seraient perdues. Mais elle n'avait aps el choix et savait que ses compétences "normales" étaient suffisamment bonnes pour remplir son office de guérisseuse.

La jeune Aikoh était là pour la seconder. Grendelor se demandait si Aenaril viendrait les rejoindre. Elle l'espérait.

Avec un soupir, elle continua d'attendre et de se tenir à l'écoute, angoissant d'avance de sentir mourir tant de vies.
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeSam 6 Oct - 22:57

Les cavaliers galopaient à vive allure en direction du nord, contournant la Cité sans s'inquiéter plus que nécessaires des possibles agression venant de sa direction. Rejoindre les lignes du Sang depuis celles de l'Unique ne prenait qu'un bref quart d'heure, mais le Primat considérait à juste titre que chaque minute contait dans la mise en place de l'assaut et l'ultime coordination des troupes. Malheureusement, les points les plus importants ne pouvait être communiqués par signaux ou par oiseaux si près de la ville, les risques d'interception étant bien trop grand. Aussi c'est le Commandant lui-même, accompagné d'une partie de sa suite, qui faisait le voyage nécessaire pour les dernières mises au points.
Certains esprit chagrins auraient pu justifier cette prise de risque inconsidéré comme, au choix, une marque d'arrogance ou d'inconscience. La vérité se trouvait dans un mélange de soucis du détail, d'honneur guerrier et de haine murement entretenue.

Tels une flèche écarlate, le groupe de cavaliers traversa les marais environnant la Cité de l'estuaire, les rares rayons émanant du ciel gris nuageux dansant en reflet sur l'or de leur blasons. La pointe de la flèche était faite d'or bordé de rouge en la personne du Primat lui-même, suivit de Sharah'In, Exodus et le Frère-Jarl Medelcuilli, ainsi que de cinq Jurés. L'escorte était réduite à son minimum mais bien présente: il s'agissait de ne pas offenser les Sanguins, sans pour autant leur faire croire que l'on était totalement stupide.

Lorsqu'ils arrivèrent enfin aux positions Sanguines, le Primat autorisa ses hommes à passer au pas. Les chevaux hennirent dès qu'ils s'approchèrent à moins de cent mètre du camps, partiellement affolés par l'odeur musquée des reptiles volants.
L'Enfant Exodus se débattit pendant quelques instant avec la bride de sa monture prête à s'affoler, gêné qu'il était dans ses mouvements par l'imposante hampe de la bannière personnelle du Primat.

- Je peux savoir pourquoi c'est encore moi qui ai récolté le fardeau de la bannière? finit-il par demander après avoir réussi à coincer la bride de sa jument d'une seule main.

- Première chose, lui répondit DeVaanne sans même le regarder, le port des couleurs de l'armée est censé être un honneur. J'espérais que tu saisisse ce concept de base tout seul, mais c'était peine perdue. Deuxièmement, le rôle de porte-étendard est accompagné d'une très estimée place, à savoir au plus près du commandants des troupes, c'est à dire moi. Une occasion en or de te surveiller. Je n'ai pas envie que tu gâche cette alliance avant l'heure en allant fouiner du côté de leur mess.

- Honnêtement, j'apprécierais vraiment qu'un jour seulement, tu me fasse confiance, ô Primat.

- Honnêtement, j'apprécierais vraiment qu'un jour seulement, tu cesse de contester mes ordres. Prend exemple sur Sharah'In.

- Justement, intervint la musicienne, vu qu'on parle de moi: pourquoi ais-je été choisie pour vous accompagner? Laylay ou Mike aurait mieux fais l'affaire.

- Parce que tu te contrôle bien mieux que Laylay, et que j'avais besoin de quelqu'un de capable et surtout obéissant pour tenir le reste des hommes. Maintenant silence, nous sommes arrivé.

Les Enfants venaient d'atteindre la ligne d'entrée du camp Sanguin, où deux hommes étaient en poste. Le campe constitué de tentes, d'enclots et de plateformes démesurées construites à la va-vite n'avait pas à proprement parlé d'enceinte, mais l'écart important entre les installation laissait supposer qu'il s'agissait de la voie principale. Les deux hommes les regardèrent approcher sans esquisser le moindre mouvement. L'un était un humain tenant droit devant lui un hallebarde, tandis que l'autre était un elfe dont les mains reposait sur la poigné de deux épées pendant à ses hanche. Les deux soldats portait le même uniforme, composé d'une tunique recouverte de plaque légère et dont la couleur rouge-brune rappelait celle du sang séché.
Sharah'In se sentait tendu et affichait un visage exceptionnellement neutre en comparaison de son habitude. La jeune femme avait encore en tête les souvenir de sa captivité dans le palais du Sang et l'odeur marqué de l'elfe, une sorte d'arome sucrée, presque écœurant, pour ceux qui avait le nez fin, rappelait à elle un dégout encré depuis plusieurs années.
Le Répurgateur regardait quant à lui derrière les deux hommes et put apercevoir, à moitié caché derrière une tente, un individu au torse nu et tatoué, à l'étrange visage non-humain, tenant à bout de bras un large molosse à deux tête, semblables à ceux qui s'était un jour jeté contre les grilles de la Cathédrale.

Le camp grouillait d'activité, à ce que les Enfants pouvaient voir, mais pourtant une chose semblait ne pas coller.


- Je viens voir le Prince Sanz pour affaires urgentes, fit savoir le Primat en s'adressant à l'humain. Alors écartez-vous et indiquez moi son pavillon au plus vite, que cette guerre puisse enfin commencer.

Sharah'In et Exodus comprirent alors au même moment ce qui clochait dans le rassemblement des troupes du Sang: les soldats, elfes, humains ou autre fourmillaient d'activité, mais les cieux était miraculeusement vide de l'image des reptiles volants.


Dernière édition par Exodus (...) le Lun 3 Déc - 22:41, édité 1 fois
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Sanz
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeDim 7 Oct - 14:23


"Honneur : Mot vain déserté par l'ensemble des Dieux connus"


Au retrait d'une colline, entouré par la présence imposante des Dragons de pierre, un conseil exceptionnel se tenait. Tous les membres faisaient parti des Eminences du Sang, qu'ils soient Hauts Seigneurs ou Généraux des Armées. Dans l'espace les Dragons trépignaient d'une rare impatience et l'on pouvait entendre parfois gronder des flammes des naseaux nerveux. Sur le tertre, dans un lit de draps sombre, le corps du Prince reposait inanimé, tranquille dans son sommeil de survivance. En tête Cassiopée était encadré par la cour Princière composée de Nayima, Melaka, Anwen, Lumeï, Selesnya. De l'autre côté du lit, talys et léhault regardaient d'un air grave leur comparse, inquiet des décisions qui allaient devoir être prise en l'absence de l'Héritier. Cassiopée s'exprima lentement

Nous ne pouvons nous permettre qu'autres que nous se rendent compte de notre situation, et la règle veut ici qu'en l'absence de l'héritier, je prenne le commandement de notre Hiérarchie. En l'état je rencontrerai moi même les hérauts de l'Unique et tâcherait de les retarder dans leur entreprise sans leur éveiller des soupsçons sur l'état du Prince. En attendant, il n'y a qu'une seule solution, et pas des moindres. Trouver un moyen de le réveiller de son état limbique.

Au sein de la confrérie les arts de guérisons étaient peu développés, la considération des soins classiques ou divins avaient une mauvaise relation avec le Pouvoir du Sang qui pouvait de lui même user de pratiques régénératrices plus efficaces. Sauf qu'ici, il ne s'agissait pas de reformer la moitié d'un corps déchiré, mais de comprendre et de détruire ce qui avait pu mettre au sol le Prince jusqu'à l'envoyer dans un état de coma. Ignorant également de quelle manière cela avait pu arriver, il en était d'autant plus difficile d'établir une démarche En retrait du centre, Anwen en forme d'Amazone était assise, nerveuse, prostrée dans sans peur. Lié à l'âme au prince, elle ne pouvait se permettre de le perdre quelque soit la raison, et plus le temps passait plus elle sentait le Pouvoir s'affaiblir, réduisant sa conscience en même temps. En quelque jours, s'il ne se réveillerait, ses instincts s'intensifieraient à mesure que sa raison faiblissait et si rien ne se passait pour arranger l'affaire, c'est un lion enragé ne discernant ni ennemis ni alliés qu'ils devront affronter. Elle tendit vers Lumeï une petite dague tâchée de sang puis lui indiqua la direction de l'Amazone.

Sans mot dire, l'enfant au regard de trois cent couleurs s'approcha d'Anwen en lui adressant des mots doux comme pour la réconforter. Mais cela ne suffisait pas pour cacher l'ombre de l'arme dans sa main. Des qu'elle s'approcha suffisamment, l'âme seconde du Prince se transforme en louve d'or et crachant, grondant, jetant ses griffes vers Lumeï tenta désespérément de se soustraire au destin qui l'attendait. Sans perdre son sang froid, l'enfant Phoenix accepta le combat au corps au corps, évitant dans des traits de lumière les frappes de l'animal, attrapa sa gueule de ses mains puissantes irrigué par les essences et dans un choc mental l'obligea à se soumettre. Autour d'eux une nimbe de lumière aveuglé les personne présente comme un soleil pouvait irradier le désert d'Estie L'orbee lumineuse s'accrut à mesure que la puissance mentale de Lumeï écrasait celle d'Anwen, jusqu'à ce que la dague trouve la poitrine de sa victime et se ficha violemment dedans. Elle hurla, roula au sol tandis que l'étreinte de Lumeï se retirait doucement et sa lumière faiblit Se jetant sur des ennemis invisibles, ses griffes tranchèrent l'air puis retombèrent lourdement au sol. Les yeux de la lionne clignèrent un peu avant de se fermer définitivement. Ils n'auraient pus se permettre de subir l'ombre d'un démon dans leur rang, si proche d'une guerre.

Enfin l'Enfant Phoenix retourna dans ses rang, triste et silencieuse, tandis que Cassiopée dispensait les derniers ordres.

Je veux Nayima, Selesnya et Talys sur la lourde tâche de réveiller Sanz, et tant que cela ne sera pas fait nous n 'entrerons pas en guerre. Léhault et les Gardiens de Pierres s'occuperont de veiller sur le Sanctuaire. Pendant ce temps Melaka et moi-même accueilleront les Uniques. Il ne devra avoir ni fuite ni suspicions. Nous retarderons l'assaut pour des raisons d'organisation. Eyr contrôlera l'espace pour empêcher tout espionnage ou intrusion intempestive du lieu.






Dernière édition par .N. le Ven 9 Nov - 18:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeVen 12 Oct - 22:05

La brume entourait encore les vaisseaux du port de Galvorn lorsqu’une frêle silhouette encapuchonnée apparu entre deux pans de muraille. L'Ombre se faufilla entre les colonnes de refugigiés, sans qu'ils ne semblent la remarquer. Rien n’aurait pu la différencier des badauds quittant la ville ou des gardes postés sur les murailles, hormis, peut être, qu’elle se dirigeait d’un pas sur vers les tentes des généraux de l’Unique, que l'on appercevait au loin. Elle quitta la file une heure plus tard, et s'avanca vers le quartier général de l'Unique. On aurait pu la prendre pour une enfant tant elle semblait petite et fragile, mais plus elle avançait au milieu du camp, plus le silence se faisait pesant.

Le silence sonnait comme une musique aux oreilles de la jeune fille, chacun de ses pas se faisait danse, la guerre était partie, le monde n’était plus. Elle n’aimait pas l’Unique, leurs lourdes armures qui leur faisait perdre toute grâce… Leurs apparences massives l’oppressaient, elle avait l’impression que l’art avait quitté leurs mouvements, qu’ils combattaient pour combattre, sans idéaux, sans contenance… Cette armée semble bien triste.

Lorsqu’elle arriva devant les tentes principales, deux rangées s’étaient formées derrière elle, et les regards ne la quittaient plus. Dans un léger mouvement, elle rabaissa son capuchon, laissant paraître ses cheveux pourpres. Quatre autres silhouettes apparurent derrière elle, arrivant de derrière les abris, semblant sortir de nulle part tant personne n’avait fait attention à eux. Lors ce qu’elle leva le regard, les pans de la tente s’ouvrir, laissant place à trois dignitaires de l’Unique, en grandes armures.

Comme cela semblait peu confortable… Mirwane ne remarqua qu’une chose : le primat, ainsi que son proche entourage, n’était pas présent. Instinctivement, elle sut qu’il se passait quelque chose entre le Sang et le primat. Mais elle savait que converser avec des subalternes lui rapporterait certainement plus d’informations que ne lui en aurait données le primat. Si balourds, si manipulables…

« Galvorn m'envoie, il semble que nous ayons à parler affaire ? »

Les représentant de l’Unique lui firent signe d’entrer, elle se retourna un instant, acquiesça, et ses accompagnateurs se rangèrent à côté de la tente. Elle jeta un dernier regard à la brume qui commençait à disparaitre dans les lumières de l’aube et entra.

L’intérieur du quartier général provisoire de l’Unique était… tout à fait dans leurs style, massif, orné. La jeune fille, bien qu’elle ne comprenne pas l’utilité de tant de faste dans un campement militaire, n’en montra rien, et après un court silence, lança la conversation.

« Une guerre, vous l’aurez remarqué, vous qui avait tant d’expérience en la matière, n’est pas a qui tuera et torturera le plus… Ainsi, je viens établir avec vous les conditions exactes de détention et de protection des éventuels prisonniers. »
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeLun 15 Oct - 23:46

La tente de commandement était un lieu à la foi fonctionnelle et esthétique, tout du moins dans le sens martial. Au centre de l'espace se tenait une large table de sapin vernie et bordée d'or, accompagnée de plusieurs sièges au velours rouge ou violet, et sur laquelle s'étalait un grand nombre de carte à différentes échelles. A intervalle régulier, une arme ou un bouclier frappé des marques du Culte ou de l'icone de l'Inquisition était suspendue aux mats, dans au but autant décoratif que fonctionnel. Enfin, au font de la tente, juste avant le voile séparant l'espace privée du Primat du reste des lieux, s'élevait un modeste autel de campagne dédié à l'Unique, fait d'argent rehaussé de bronze, pièce simple rappelant à ceux qui se tenaient là pourquoi ils combattaient. Ce n'était pas le symbole d'une foi aveugle ou d'une quête de gloire. C'était la défense des intérêts de l'humanité dans son ensemble qui devait inspirer les généraux du Culte.

Les trois hommes se répartirent autour de la table, l'Ethnarque Dragowyn prenant place au bout de table en tant que commandant en l'absence du Primat. Le Prélat Torgalov, déjà présent dans la tente, se glissa derrière lui en bon conseiller. Le Frère-Jarl Rudiger se mit à sa droite, préférant rester debout, comme la plupart des cavaliers après un long trajet à cheval. Enfin, le Jarl Carenvan, responsable des troupes régulières Croisées et plus généralement de l'infanterie, retourna les rares cartes visibles, dans un soucis de secret, avant de s’asseoir à la gauche de l'Ethnarque.
Personne ne semblait avoir remarqué les silhouettes rouges encapuchonnées qui gardaient la sortie de la tente depuis leur niche faites dans le tissu de chaque côté de l'ouverture. Laylay se trouvait là assis, parcourant ses carnets d'un air pensif. Mike se tenait debout de l'autre côté, ses mains posés sur les lames courte passées à sa ceinture. Lorsque tout le monde fut entré, Laylay se faufila à l'extérieur, son katar à la main. Mike se déplaça alors de manière à bloquer la sortie.
L'Ethnarque invita alors leur ôte aux cheveux pourpres à prendre la parole.


- Vous avez demandé à nous voir, dit-il d'une voix neutre. J'ose espérer que c'est pour demander une chance de vous rendre.

« Une guerre, vous l’aurez remarqué, vous qui avait tant d’expérience en la matière, n’est pas a qui tuera et torturera le plus… Ainsi, je viens établir avec vous les conditions exactes de détention et de protection des éventuels prisonniers. »

Les trois officiers se regardèrent pendant quelques instants, légèrement surpris. Torgalov se mit sur la pointe des pieds pour murmurer quelque chose à son Ethnarque, qui hocha la tête d'un air distrait.

- J’avoue être assez surpris que vous ayez sentie l'obligation de vous déplacer pour nous poser cette question, dit-il avec une mine dubitative. Une estafette sous drapeau blanc aurait largement suffit. La question en elle-même ne semblait pas se poser chez nous.

- Vous nous prenez peut-être à tort pour des brutes, enchaîna Carenvan, mais nous somme soldats et hommes d'honneur. Il est évident que nous traiterons les éventuels prisonniers avec tout le respect qu'il nus sera possible d'accorder à ces derniers, et que seules les provocations ou tentatives d'agressions de leur part entraîneront des réprimandes.

- Nos prélats de bataille ont d'ailleurs pour missions de recueillir les confessions des prisonniers lorsque ceux-ci le désirent, signala à son tour Torgalov. La santé de l'âme nous préoccupe autant que celle du corps, et il de notre devoir de fournir toute l’assistance en la matière.

- Je puis vous assurer, ma Dame, répéta Dragowyn, que ni moi ni le Primat ne laisserons nos prisonniers être maltraités au delà de ce qu'impose la guerre. Tout ennemi se rendant aura vie sauve et chance de repentir. Qu'il ne soit pas dis que nous abusons de violence envers les membres de notre propre race, finit-il par dire. Et que nous attendons en retour un traitement semblable, il va de soit.

- Si vous n'avez rien d'autre à dire, intervint Rudiger tandis que l'Ethnarque se penchait à nouveau sur les cartes, je vous conseille de nous quitter sans plus tarder. L'Enfant Mike va vous escorter à l'extérieur du camp, comme le veux le protocole, fit-il en indiquant d'une main gantée la direction de la sortie.
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeMar 16 Oct - 14:11

Mirwane eut peur de comprendre, serai-ce une façon sympathique de la chasser ? Elle se tourna vers l’enfant Mike qui se tenait dans le coin de la pièce, et eut un petit sourire en coin.

Ai je l'air donc si jeune qu'il me croient naïve ? Ces hommes ne semble rien comprendre de l'essence du Cercle... Mirwane songea à sa mission, et bien qu'elle ne pense pas que l'Unique arrive un jour a capturer l'un d'entre eux vivants, elle n'aurais pas aimé que ces hommes s'occupent de sa "santé mentale"

« Je crois qu’on s’est mal compris messieurs… Je veux plus que des paroles, je ne suis pas venue pour éprouver votre capacité à faire la guerre et votre connaissance des traités classiques. Cette guerre est d’un nouveau genre, elle nécessite de nouveaux débats, de nouveaux accords… Je crois, monsieur Torgalov, que n’avons pas la même notion de santé mentale, nos hommes sont des esprits libres et aussi ils supporteront mal l’emprisonnement, et il semble vous devrez vous résigner aux provocations…J’espère que vous voyez à présent pourquoi les conditions de traitement des prisonniers nous préoccupent. Ne le prenez pas mal, mais il y a peu de chance que nos soldats se repentent ou changent de bords de leurs propres chefs, aussi, nous voulons établir un accord qui certifiera que vous n’essayerez pas de les « repentir » de force. »

Pour appuyer son discours, la jeune femme s’avança, s’éloignant de la porte et des deux encapuchonnés qui l’y attendaient, et s’assit sur une des chaises qui entouraient la table.

« Je suis envoyé par le haut cercle, il est aussi dangereux pour moi que pour vous que je sortes d’ici sans un traité. »

Elle regarda tour à tour les trois hommes puis celui qu’on avait appelé l’enfant Mike, attendant une réponse.
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeDim 21 Oct - 21:25

Laylay se tenait appuyé contre le bois d'un des chariot de l'ost, stationné dans la partie est du camp. Il retrouvait lentement ses esprits suite à sa dernière... absence et reprenait peu à peu conscience de son environnement. Il se trouvait deux cent mètres plus loin dans le camp que dans ses derniers souvenirs, et le sang sur son katar avait commencé à sécher.
Les membres du cercle s'étaient dispersé dès que leur messagère avait pénétré dans la tente. Retrouver le premier avait été assez simple, celui-ci se contentant de surveiller les alentour de la tente de commandement. Une frappe rapide et précise avait alors porté la justice de l'Unique sur cet espion. Les suivant seraient plus difficiles à trouver: qu'ils aient appris le sort de leur camarade ne surprendrait pas plus que ça l'Enfant.
Sans s'inquiéter plus que nécessaire, Laylay sortit d'une poche de sa robe écarlate un carnet à la couverture de cuir simple, qu'il ouvrit à la dernière page marquée. Celle-ci était presque neuve, noircie sur sa hauteur par un unique mot: "Réserves".
Laylay sourit pour lui-même avant de ranger son carnet et de reprendre en main sa redoutable lame. Les membres du Cercle du Zénith, pour le peu qu'ils en savaient, étaient des maîtres espions, de vrais ombres qui n'étaient visibles que lorsqu'elles consentaient à se montrer. Mais, songea-t-il en prenant la route des réserves de projectile et de poudre du camp, il n'existait personne sur ce bas monde capable de se soustraire à la vision omnisciente de l'Unique.
Plus que trois.


* * *


- Je vous demanderai d'user de mon titre lorsque vous vous adresserez à moi! siffla le Torgalov entre ses dents. C'est Prélat Torgalov, petite insolente, insista-t-il sur un ton contrit, d'autant plus qu'il n'avait pas le souvenir d'avoir révélé à un seul instant son nom à la jeune fille.

Les membres de l'état-majors étaient relativement abasourdis par l'assurance de la... négociatrice, et encore plus par sa naïveté - ou bien fallait-il appeler ça de l'inconscience? Elle demandait un accord écrit sur le sort réservé aux prisonniers et la garantie de leur sécurité, chose que avait été inscrite depuis toujours sur les pages sacrées du Fides, et à laquelle tout soldat de son armée se savait lié.
Dragowin soupira. Il avait beau savoir que la majorité des non-croyant n'accordaient que bien peu de foi aux écrits du Fides (ce qui au passage était l'un de leur nombreux défaut), mais une sorte d’optimisme naïf faisait qu'il était toujours aussi surpris devant ce genre de réaction. Il regretta pendant un instant que le Primat fût afféré ailleurs. Lui aurait trouvé le mot juste pour congédier la jeune femme de manière efficace, d'un mot efficace et poli mais qui n'en signifierait pas moins. De son côté, il allait devoir se contenter de son simple vocabulaire de soldat.


- Comme vous le dite, je crois que nous nous sommes mal compris, dit-il en lançant un regard las en direction de la jeune femme maintenant assise à gauche de Carenvan. Il n'ai nullement dans notre intention de forcer quoique ce soit. C'est un cadeau. Nous offrons une chance à tous nos prisonniers de demander confession et par là-même faire le premier pas vers l'Unique, pour enfin rejoindre leurs frères de race dans l'unité qu'offre le Culte. De cette manière nous suivons les paroles du Fides, les lois édictées de Son verbe par la Première, et qui disent que chacun se verra offert le choix de la rédemption. Ceux qui s'en écartent ne nous concerne plus dès lors, et nous préférons les ignorer, du moment qu'il n'offensent pas notre foi. Pour le reste... L'Ethnarque fatigué fit signe à Carenvan de prendre le relais.

- Concernant le traité que vous demandez, reprit celui-ci, il nous est possible de vous faire une réaffirmation de foi écrite. C'est ainsi que furent pris les rares accords quand ils furent nécessaires, et ce depuis nos premiers conflits. Une réaffirmation de foi, dans laquelle nous nous engageant de nouveau à suivre à la lettre les lois édictées par Sa Première et les Ministres qui l'ont suivit, avec dans le cas le plus extrême un exemplaire de campagne du Fides, une version allégée vous permettant de vous référer à la parole qui vous intéresse.

- Vue la situation, je crois que l'on peut qualifier le cas de cause perdue, intervint Torgalov avec un sourire méprisant. Considérez l'exemplaire comme fournis d'office, peut-être vous permettra-t-il de vous rendre compte de vos erreurs. Je vais rédiger la réaffirmation, finit-il par dire avant de s'installer à la table, munis d'un vélin vierge et d'une plume.

- La chose ne pourrait être plus claire, reprit Dragowin. Pas de torture humaine. Pas de prêche forcée. Juste une proposition. Et, il va de soit, les soins appropriés pour les plus gravement blessés. Le Fides nous apprend également à penser les plaies de tous nos frères humains, sans distinction. Le Prélat finit de rédiger le document, nous tous qui sommes présent ici le signons et vous pouvez rejoindre votre ville. Et qu'importe votre statut d'envoyée d'un quelconque cercle haut placé, continua-t-il sur un ton plus sec, vous n'obtiendrez rien de plus. C'est ainsi que les choses se font. En retour, nous demandons juste le respect dû à l'Unique de la part des prisonniers, et une réciprocité quand aux traitements d'éventuels fidèles pris au combat. En avons-nous enfin fini?
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeMar 23 Oct - 0:26

La jeune femme sentit une violente douleur dans la nuque, un instant un voile noir obscurcit ses yeux, elle tressaillit. Pendant que les Généraux palabraient son esprit se transporta dans l’avatar. Elle pu voir dans les dernières secondes de ses yeux s’éloigner une silhouette, tenant à la main le carnet. N’étais-ce pas l’homme croisé tout à l’heure dans la tente ?... Il allait partir à la recherche des autres avatars !... Les généraux ne semblaient pas se rendre compte de son absence, elle en profita pour s’introduire dans l’esprit des trois autres avatars, aucun n’avait encore atteint son but. Il lui fallait plus de temps, et avec se tueur à leurs trousses, comment faire ? Elle réactiva l’avatar laissé pour mort et l’orienta vers la partie du campement que Torgalov avait dissimulé à son arrivée, et se retourna vers eux, sans montrer aucune émotion.

Mirwane les défia du regard, leur ton paternaliste et arrogant ne lui plaisait pas, et bien qu’elle sache que chaque membre du cercle ou citoyen de Galvorn préférerais mourir plutôt que de renoncer à sa liberté pour l’Unique, elle n’aimait pas leur assurance. « Jeune insolente », l’âme et l’esprit qui habitaient la jeune femme étaient bien plus vieux que le culte même de l’Unique, la liberté n’a pas d’âge.

« Je crois, vous voyant si tendu, Prélat, que je ne vous demanderais pas si votre signature engage votre confrérie entière, je m’en contenterais… Si la politesse est proportionnelle au rang, je ne préfère pas attendre le primat, pensa t’elle. Soyez assurés que nous n’aurons pas de comportement déplacés envers vos hommes, réciproquement, nous leurs proposerons la liberté, bien que je doute qu’ils puissent comprendre étant donné le lavage de cerveaux que vous leurs faites subir, ajouta t’elle en pensées. »

Elle se saisit des textes que lui tendait l’homme en face d’elle et commenca à détailler le parchemin des yeux.

Prenant bien soins de cacher son absence elle se connecta aux avatars… Juste à temps pour recevoir un nouveau choc !

La jeune fille sursauta, attirant l’attention des trois hommes.

« Excusez-moi, je croyais avoir vu une faute d’orthographe. » dit-elle avant de se replonger dans sa lecture, sous leurs regards suspicieux.

Elle était grillée, ils se doutaient de quelque chose… Gagner du temps ! Elle se connecta à l’avatar rebranché précédemment, il se trouvait dans une grande tente, remplie d’armes, de poudre, d’armures oppressantes. Il avait trouvé la réserve ! Puisqu’il était déjà mort pour l’Unique, elle le métamorphosa en écho, son qui enterais la réserve jusqu'à en connaitre les moindres recoins, directement relié à la flute de la jeune femme, lui soufflant les moindres détails du stock à l’oreille. Sa concentration se relâcha et les autres avatars qui l’accompagnaient disparurent dans un souffle mélodieux.

« Ma foi, je crois que c’est acceptable, dit elle en repliant le papier, le soleil approche du Zénith, je vais devoir quitter votre charmante compagnie… Je vous assure que nous respecterons les mêmes comportements avec vos hommes, et soyez assuré que cette guerre ne sera pas longue, vous rentrerez bientôt chez vous. »

En disant ces mots et aux vue de la tension qui montait au fil de son discours la jeune fille s’était rapproché de la tenture fermant la tente. Elle écarta les pans de tissus, se retourna, fit un clin d’œil aux Uniques dignitaires, et l’entrée se referma sur elle.

Elle commença à avancer dans l’allée principale, puis une lente mélopée se fit entendre, raisonnant dans l’atmosphère lourde du camp, s’amplifiant à chacun de ses pas. Lorsque la musique fut assez forte pour que le camp entier l’entende, un légère fumée se format autour d’elle, ses longs cheveux se mirent à flotter, et elle disparu dans un dernier pas de danse, le traité à la main.
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeMer 24 Oct - 22:51

Laylay fonctionnait maintenant à l'instinct. La seconde cible avait été un peu plus dure à pister. Au moins cinq minutes de plus. Comme il s'y attendait, elle avait deviné la disparition d'un de ses collègues. Il lui suffit toutefois d'une passe pour s'en débarrasser: l'homme en cape s'était retourné au dernier moment, pivotant sur son pied et faisant tracer à sa lame courte un vif mouvement à hauteur de gorge. L'Enfant, lui, s'était contenté de se baisser avant de placer un coup ascendant, lequel fit glisser le katar sous le menton de son adversaire pour finalement s'incruster dans le crâne de sa victime par le dessous avec un bruit de fruit trop mûr.
Laylay fit tourner sa lame pour la ressortir et laissa l'homme s'effondrer au sol dans un gargouillis, avant de se baisser pour essuyer sur la cape sombre une partie du sang qui couvrait abondamment son poing fermé sur le manche de son arme.
Plus que deux.
Il sortit son carnet et commença à se vider l'esprit.
C'est alors que le cadavre à ses pieds se réduisit en fumée.

* * *

Les quatre hommes regardèrent la jeune fille sortir, plus que surpris par son changement soudain de comportement. Torgalov occupait ses mains en feuilletant la version épurée du Fides destinée à l'ambassadrice.

- Elle n'a même pas daigné le regarder, cette païenne, dit-il d'un ton contrit.

- Mike, suivez là et escortez-là jusqu'à la sortie du camp, ordonna Dragowin. Assurez vous qu'elle quitte celui-ci dans les plus brefs délais. Et seule.

- A vos ordres, répondit l'Enfant avant de s'engouffrer à la suite de la jeune femme.

- Il est évident que sa présence ici n'était pas réellement de nous rencontrer, souligna alors Rudiger. Cette entrevue n'était qu'un prétexte. Reste à savoir ce qu'elle espérait obtenir en venant ici.

- Des informations, répondit Dragowin. Et apparemment quelque chose a mal tourné en cours de route. Tant mieux pour nous.

- En tout cas elle repart avec notre signature, fit remarquer Carenvan, alors que nous n'avons que sa parole.

- Ce n'est pas un problème. Cette signature ne nous engage en rien qui puisse perturber nos actions, mais son ignorance de l'Unique lui masque cette vérité. Tant qu'à ses promesses, nous n'aurions rien gagné à les obtenir par écrit. Rappelez-vous toujours de ceci Carenvan: il faut être fou pour se fier aux promesses des allanthrophes. Et par extensions de ceux qui les représente.

- Tout à fait d'accord, souligna l'Ethnarque. L'affaire est donc close. Il ne reste plus qu'à attendre le retour du Primat pour - mais bon sang, qu'est-ce que c'est que cette musique?

* * *

Mike suivait l'envoyée de Galvorn de près, surveillant les alentours pour vérifier si les agents qui l'avaient accompagné allait se manifester ou bien si Laylay avait accomplit son office.
Lorsque la musique se mit à résonner, il stoppa sa surveillance pour fixer la jeune femme. L'inquiétude croissant, il sortit son arme et se dirigea vers elle, bien déterminé à stopper tout sortilège qu'elle pourrait être en train de lancer à cet instant.
la musique était plus forte maintenant qu'un roulement de tonnerre. C'est au moment ou sa main allait se refermer sur ses cheveux pourpres qu'elle disparue en fumée, laissant l'écho d'une mélodie flotter dans le camp.
Mike regarda vivement autour de lui, cherchant la sorcière ou l'un de ces pantins, mais il ne la trouva pas. Laylay apparut alors en courant, le katar à la main, près à continuer son oeuvre. Les deux Enfants échangèrent un regard puis hochèrent la tête. Laylay repartit entre les tentes, furieux que sa cible se soit échappé. Mike resta quant à lui pendant quelques instant, ne sachant plus vraiment quoi penser. Ce qui le gênait principalement était qu'elle se soit enfui sans qu'il put rien y faire. Mais l'autre point qui le taraudait était qu'il avait potentiellement échoué dans sa mission: techniquement, elle n'avait jamais quitté le camp.
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeJeu 25 Oct - 0:22

L’écho virevoltait d’armes en armes, de lames en lames, s’imprégnant de leurs âmes, leurs imprimant sa mélodie. L’armurerie s’accordait sur le même tempo, et tout les froids métaux forgés par l’unique dans le but de tuer vibrait à présent d’une douce chaleur, le Zénith était sur eux. Un volute de fumée pourpre flotta un instant au plafond, puis s’évapora. Les armes raisonnaient de la chaleur du soleil, ensorcelées, elles étaient libres, et un instant une oreille avertie aurait pu entendre les métaux crier leur dégoût du sang trop versé… Chaque arme n’était plus que symphonie, illusion, son. L’Echo erra encore un instant en ses lieux, puis s’éteignit, Mirwane quitta le camp.
La réserve était devenue symphonie d’illusions, et si elle avait toujours la même apparence, si les armes avaient la même forme et le même poids, elles exploseraient en milles notes si on leur demandait de tuer encore…
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeMar 27 Nov - 0:57

Un dernier regard circulaire rassura Cassiopée. Les maîtres dragons de la Garde Noire protégeaient le chevet du Prince Régnant et formaient une garde rapprochée qu’elle savait inébranlable.
Elle avait laissé Talys aux côtés de Sanz avec Nayima, attentives au moindre signe du mal qui rongeait le visage blême. Selesnya s’était éclipsée sans préciser ce qu’elle allait entreprendre pour permettre au Sang de retrouver leur chef de Guerre en état d’agir. Mais l’inquiétude était affichée sur tous les visages.

De loin, elle pouvait apercevoir Eyr et ses draconiens aussi furtifs et rapides qu’éclairs dans le Ciel qui s’assombrissait. Le ciel se faisait rempart.

Melaka la suivait de près et toutes deux chevauchaient une simple wyrme pour rejoindre le pavillon de négociations vers lequel la délégation des Troupes Uniques venait été détournée. Elle tenait avant tout à garder secret le mal du Prince. Dans leur vol, elles étaient suivies par une large escorte volante.
Sous leurs yeux, la confortable tente installée aux marges Est de leurs campements était gardée par quelques robes rouges qui en limitaient l’accès à tout malvenu. Le vol draconien plongea sans arrière pensée vers l’entrée de la tente, éparpillant sans scrupules lanciers et sabreurs qui firent place nette dans l’instant pour permettre l’atterrissage.
Cassiopée glissa de la wyrme à peine posée sur la terre ferme alors que Melaka prenait soin de tapoter les naseaux de la bête pour la remercier. L’elfe descendit avec moins de souplesse toute attentionnée qu’elle était à réconforter Gypsy que ces balades à dos de dragon ne satisfaisaient pas. Le loup, pelotonné dans les bras de Melaka sauta à terre dés que la hauteur le lui permit et les deux femmes se rejoignirent.
En s’approchant de la gardienne des Noz, Cassiopée lui chuchota :

- Ces gens aux basques collées au sol ont la mobilité de la limace. Les mouvements lents ne doivent pas les surprendre. Ils sont organisés mais la lourdeur est leur trame. Aujourd’hui, le Sang va tacher d’être à leur hauteur. Soyons lourds et lents. Il nous faut du temps…

Les yeux de la Protectrice du Sang luisait d’une intense détermination. Elle se tourna vers Palyschkra qui était apparue comme par magie sur ses arrières. La fée d’Orh écouta mentalement la Dame Etoile lui commander :

-Va aux Palais des Hauts de l’Orgueil et tâche de ramener Erylie sur le champ, nous avons besoin de notre diplomate.

Un sourire de connivence vers Melaka et toutes deux se dirigèrent vers la tente de Commandement précédées par le loup Gypsy.

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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeMar 4 Déc - 1:12

Les Enfants patientaient dans le pavillon, leur patience un peu plus mise à l'épreuve à chaque seconde qui passait. DeVaanne tournait autour de la table, du pas lent qui était le siens lorsqu'il s'adonnait à la réflexion. Exodus, debout dans un coin, tenait toujours la bannière tout en luttant pour ne pas l'emmêler dans les quelques cordages qui pendait de la voûte de la haute tente. Sharah'In, enfin, passait avec attention un chiffon sur la surface polie d'Anamorphose, fredonnant inconsciemment.

DeVaanne avait manqué de provoquer ce que l'on aurait pu appeler un "regrettable incident diplomatique" lorsque le garde allanthrope lui avait répondu, à la place de son collègue qui s'était contenté de sourire discrètement, que le Prince ne pouvait les recevoir immédiatement mais qu'ils allaient être conduit à un pavillon spécialement conçu pour les discussions diplomatiques et qu'alors seulement Sanz se présenterait à eux. La main du Primat avait déjà commencé à monter toute seule jusqu'au manche d'Antienne devant l'insolence, et Exodus et Sharah'In avaient déjà fermé les yeux ou tourné la tête, la vision d'un corps tranché de haut en bat entraînant toujours une regrettable nausée. Toutefois, à leur grande surprise, le Primat s'était alors contenté de soupirer au travers de son heaume pour finalement demander à ce qu'ils soient conduit dans les plus brefs délais à ce fameux pavillon. L'un des garde avait alors monté en selle puis les avait conduit en marge du campement et leur avait présenter l'endroit, avant de repartir à bride abattue vers ses maîtres, laissant seuls les Enfants et leur escorte de Jurés.


- Ils manquent tout de même singulièrement d'hospitalité, dit Exodus après dix minutes d'un silence miraculeux.
- Précaution compréhensible bien que vexante, répondit le Primat. On ne peut hélas leur reprocher d'être allanthropes et stupides par dessus le marché.
- Quand à leur hospitalité, je ne serais pas si pressé d'en faire l'expérience si j'étais toi, reprit Sharah'In, en proie à ses souvenir. Ce qui est plus étonnant en revanche est l'absence des dragons depuis notre arrivée. Ils sont normalement bien moins discrets.
- Je sais, et je n'aime pas ça. Il se passe quelque chose dans ce camp, et l'Unique sait que ce n'est sans doute pas bon pour nous. C'est pour ça qu'il nous faut régler cette affaire le plus vite possible: il ne faut pas leur laisser le temps de s'assurer la mainmise sur la situation par un quelconque artifice impie. Le statut-quo nous avantage pour l'instant, conservons-le ainsi.
- Sans oublier que passer trop de temps dans les environs serait néfaste pour les troupes. La zone marécageuse est infestée de vermines qui n'attendront que la tombée de la nuit pour frapper. Je ne sais pas vous mais je n'ai pas envie de passer plusieurs nuits ici à chasser les moustiques.
C'est alors que ce fit entendre du campement un concert de rugissements sourds, s'éternisant sur plusieurs secondes avant de prendre fin dans un ultime cris sauvage. Le pavillon ainsi que ses occupants sentirent toute leur structure trembler, et les Enfants entendirent après coup les Jurés essayer de calmer les chevaux affolés, derrière la lourde toile brune.
- Ah, on dirait que ça s'active, dit Exodus en essayant de se déboucher une oreille, on a dû les vexer en parlant de discrétion.
- Qu'importe, du moment qu'ils viennent enfin. Cette attente dure depuis trop longtemps maintenant.
A cette instant, le Frère-Jarl Medelcuilli entra dans la tente, accompagné de son indélébile odeur de tabac.
- Seigneur Primat, des Wyrmes se dirigent par ici en grand nombre! Doit-on sortir les arbalètes ou bien les fanfares?
- Et bien, on dirait que ton souhait est exaucé, Primat. Peut-être même trop bien.
- Restez en place, ce n'est qu'une tentative d'intimidation, comme le reste. Qu'ils se rassurent comme ils peuvent, ces pauvres ignorants.
L'important déplacement d'air qui suivit l'atterrissage fit claquer les larges pans de la tente, tandis qu'au travers du tissus on pouvait apercevoir les ombres de silhouettes humanoïdes et l'une canine descendre du dos de la Wyrme, avant de se diriger vers l'entrée du pavillon.
Dame Cassiopée, Dame protectrice du Sang, et Melaka, Vampyre Sanguine, firent leur entrée sans plus de cérémonie que s'il s'était agit d'un simple thé en plaine campagne. Les suivait de près une impressionnante louve, dont le regard trahissait plus d'intelligence qu'il n'en était permis aux animaux.

- Dame Cassiopée, fit DeVaanne en s'approchant pour l'accueillir, le casque sous le bras. Il me plait de voir que vous ne nous dédaignez pas. Nous commencions à trouver le temps long, surtout aux vue des circonstances. Toutefois, permettez-moi de vous dire que vous n'êtes pas la personne que j'ai demandé à voir. Où est le Prince, ma Dame? demanda le Primat avec autant de calme qu'il lui était possible devant cette nouvelle insulte. Où est Sanz?

* * *

Laylay passait tel un cyclone entre les rangés de tentes, laissant l'instinct et sa foi le guider jusqu'à sa cible. Cette garce s'était échappée par il ne savait quelle magie impie et ils se devaient de la retrouver avant qu'elle ne commette de trop grand dégâts. Il en allait de même pour les deux hommes restant qui l'avait accompagné. Ils ne pouvaient pas s'être volatilisé comme ça, par l'Unique!
Mike était repartie en direction de la tente de commandement, assurer la protection des officiers avec une escorte de Jurés sur le pied de guerre. Exodus et Sharah'In partis avec le Primat, cela ne laissait plus comme Enfant pour fouiller le camp que lui-même, Teclis, sans doute trop occupé à manipuler ses produits pour remarquer quoi que ce soit, et enfin -
Il manqua de rentrer dans la maigre silhouette de Tear lorsqu'il prit un virage entre deux tentes de troupiers. Les deux Enfants pilèrent au même moment, tandis que Dispater passa vivement entre leurs jambes avant de tourner autour de Lay, manifestement à la recherche de quelque chose.

- Tear, tu tombes bien!
- Je me doute, lui répondit la voix calme du cadet des Enfants depuis sa capuche. Qu'est-ce qui était à l'origine de tout ce vacarme? Dispater a l'air complètement perdue depuis cette musique.
- Une émissaire de Galvorn qui a tenté de se jouer de nous. Il y a des choses pour qu'elle furète en ce moment même dans le camp, avec deux hommes à elle. Il faut la retrouver, vivante si possible... morte, si inconvénient quelconque.
- Compris, dit Tear. Peut-être qu'elle ne pourra plus se déplacer, mais elle pourra parler, fait moi confiance. Et pour les autres?
- Je te laisse juge, fit Laylay en s'éloignant.
- Reçu haut et clair, répondit la capuche avec un sourire.

Dispater tournait en rond, flairant à la recherche d'une odeur étrangère, mais sans résultat. L'arome puissant d'une armée en campagne couvrait la majorité des odeurs, et les seules qu'il parvenait à identifier étaient celles des hommes de troupes ou des Enfants. Et de plus, ses oreilles bourdonnaient étrangement, sans qu'il en localise l'origine.
Il se tourna vers Tear en lâchant un couinement de déception, la queue ramené entre ses pattes et les oreilles plates. L'Enfant s'accroupit et le flatta derrière les oreilles.

- Ce n'est pas ta faute, vas. Cette sorcière si s'en est une a sans doute brouillé ses traces par la magie. Ton flair ne peux pas faire grand chose ici.
Nouveaux gémissements.
- Allez, ce n'est pas grave. Je vais voir si je ne peux pas remonter jusqu'à elle... autrement. Toi, vas rejoindre Teclis. Il pourrait avoir besoin d'aide si elle se présente face à lui. Allez, chez Teclis!
Le loup laissa échapper un jappement de contentement avant de se lancer toute pattes dehors en directions des quartiers de son maître. Celui-ci avait laissé tombé les expériences à base de souffre pour aujourd'hui, peut-être y retrouverait-il son flair.

Tear regarda le loup s'éloigner à toute vitesse et sourit en voyant la vivacité de l'animal. Bien qu'un peu trop nourris, celui-ci était d'une efficacité redoutable et si jamais quiconque décidait de s'approcher de l'Archiviste, il risquait fort de s'en mordre les doigts.
Respirant profondément, l'Enfant laissa son talent se libérer petit à petit. Il était pyromancien, l'un des meilleurs du Culte, et sans doute le meilleurs à son âge. Toutefois il voyait ce talent plus comme une souffrance, une épreuve permanente, que comme un don. Ce qui ne l'empêchait pas de comprendre son utilité. S'ouvrant lentement aux courants thaumaturgique, il se mit à y chercher les vagues.
Ce fût d'abord une note, simple et claire. Puis en vinrent d'autres, plus cristallines, qui finirent par créer une douce mélodie, tout juste à la limite de l'inaudible. Il la suivit, usant des flammes de son esprit pour remonter lentement cette ligne laissée involontairement à son intention. La musique enflait petit à petit, et de nouveau instruments inconnues semblaient s'y joindre à chaque intervalle de dix pas. Elle le guidait au travers des allées de tentes, le faisant croiser des patrouilles de soldats eux aussi à la recherche de l'espionne, sans prendre le temps de les remarquer. Il courait presque à présent. La mélodie courait elle aussi dans sa tête, s'imprégnant en sa mémoire contre sa volonté. Non, hurlait-il en silence contre la déferlante de notes, c'est moi qui t'utilise! Pas toi, vas t'en!
Il finit par arriver devant les pans de toile ocre de l'une des réserve du camps. La musique semblait en provenir, comme assourdit, et s'inscrivant dans la tête de ceux qui s'en approchait, provoquant maux de tête ou perte de concentration. Et les gens fredonnaient, observa Tear, avant de se rendre compte avec horreur que c'était également son cas. Porté par la colère, il pénétra dans la réserve, alimentant son feu intérieur de sa rage, faisant bouillir le flux éthéré à son contact. La musique était assourdissante. C'était un miracle que personne autour de la tente ne l'entende, tant elle saturait sa conscience. Il parvenait presque à voir les manifestations de magie sous ses yeux alors que l'éther était censée n'être qu'un flou discret dans la trame du monde. Les notes dansaient. Elles suivaient leur propres gigues, échos rebondissant entre les lames d'acier de la réserves, s'y piégeant et s'y réfléchissant avant de repartir dans la danse, succession de courants emprisonnés sous la forme d'une ode sans fin.
Tear se tenait maintenant au milieu de l'imposante tente, se bouchant les oreilles dans un réflexe qu'il savait aussi humain qu'inutile. L'air ondulait autour de lui sous l'effet de la chaleur, sa propre maîtrise essayant de le protéger de la force de ce torrent par la seule voie qu'il connaissait: le feu. Les notes brûlaient, hurlaient leur dissonance face à ce traitement horrible qui les faisait fondre et couler pour rejoindre le flux informe de l'éther primaire. Mais sitôt celui-ci s'éloignait de Tear que les notes restantes l'infestait à nouveau et la musique reprenait de plus belle, maintenant devenue cacophonie ingrate en réponse à l'intrus.
Les armes! Les armes étaient la clé, pensa Tear. Elle servaient de miroir pour le son, le reflétant dans toute les directions, le faisant couler le long des tranchants pour le diviser et le renvoyer plus fort encore. Il devait y mettre un terme, sans quoi personne ne savait ce qui pourrait bien se passer.
Il se rapprocha de la première épée à portée, décidé à la faire fondre si besoin, et y posa a main.
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeDim 9 Déc - 18:00

Mirwane s'était téléportée sur la place de Galvorn, désertée. La ville s'éatit progressivement vidée de tout ses habitants, et un silence inhabituel régnait sur le port. Bien qu'elle sache que sa mission avait été utile, la jeune femme n'avait que rarement lancé de tels sorts et s'inquiétait un peu des conséquences possible. Le souvenir de l'expression de l'homme encapuchonné lorsqu'elle s'était dématérialisée lui rendit cependant le sourire, et s'est d'un pas enjoué qu'elle se dirigea vers le Quartier Général.
Pendant qu'elle marchait, elle rétablit le lien avec son écho, qui avait été coupé lors de la téléportation. Une dizaine de soldats étaient déjà sous l'emprise de la musique, et elle se connecta rapidement à certains d'entre eux.
Apparemment, les dignitaires de l'Uniques n'avait pas encore décelé son sort, et celui cit semblait gagner en puissance... A travers les yeux des soldats, l'on pouvait voir les préparation du camps, mais personne ne semblait chercher la jeune fille aux alentours de la réserve.
Mirwane était presque arrivée à destination lorsqu'une vague chaleur l'envahit, sans rapport avec les temps froid qui dominait en cette saison. Elle regarda autour d'elle, afin de voir ce qui pouvait créer ce courant d'air, mais de plus en plus, la température augmentait... Arrivée à la porte, elle s’appuya contre le battant et retourna dans l'écho.
Un homme étrange approchait de la caverne, auréolé de magie, l'écho, ne différenciant pas un esprit d'un autre, commençait a s'insinuer dans sa tête. Contrairement aux autres, il semblait s'apercevoir que la mélodie prenait son contrôle, y résister même... La jeune femme se recadra pour arriver à son esprit en particulier, afin d'asseoir son emprise.
C'est sans s'en apercevoir que la Mirwane avait glissé à terre, les yeux fermé, perdue dans l'écho, elle grelottait, comme en proie à une forte fièvre.
La chaleur devenait insoutenable tendis que l'homme a capuche entrait dans la tente. Tout d'un coup, une immense douleur assaillit la jeune femme, et elle sentit l'écho l’entraîner hors du réel. Il brûlait ! Mirwane se fit musique à nouveau pour répondre à l'attaque, sa douleur et sa colère se mêlant en un vacarme assourdissant. Elle sentit doucement la douleur refluer, tandis que l'écho reprenait sa vigueur, elle allait lancer une dernière attaque sur l'inconnu, lorsqu'elle compris... Aussitôt elle concentration l'écho dans les lames, et lorsqu'il toucha l'épée, l'homme la vie se dissoudre, au profit de la mélodie qui, le temps de sa surprise, remonta vers son âme, l'emprisonnant dans l'écho.


Sur le trottoir, au fond de la cours qui abritait le Quartier Général du Cercle, gisait une jeune femme, en proie à un étrange rêve... Au dessus d'un monde désincarné, aux arbres calcinés, ou brûlait sur la place publiques des dizaines de personnes hérétiques !, sous les acclamation d'une foule d'hommes et de femmes aux traits semblables. Une entité, immense, occupait le ciel, l'assombrissant... Au loin une mélodie résonnait, il lui semblait la reconnaître...
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeDim 9 Déc - 18:54

Teysa arriva sur la grande place le matin, à son coté Séphi se tenait bien droit, Arzenia prengt les regardait se préparer, Na’gresm avait enfilé son armure de plates noires finement ciselé d’argent et une lourde cape de velours noire pendait sur ses épaules, ils montèrent sur de grands destrier noir et au pas se dirigeait vers les lignes ennemies. Na’gresm tenait à la main un grand drapeau blanc flottait derrière les trois chevaliers lunaires. Ils avançaient dans la grandes rues de Galvorn, devant les troupes embusquée qui béat regardait les plus puissant de Galvorn se diriger seul vers l’envahisseur, partit décider du destin de la guerre. Le dernier dialogue avant… la fin.
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeDim 16 Déc - 19:12

- Dame Cassiopée, fit DeVaanne en s'approchant pour l'accueillir, le casque sous le bras. Il me plait de voir que vous ne nous dédaignez pas. Nous commencions à trouver le temps long, surtout aux vue des circonstances. Toutefois, permettez-moi de vous dire que vous n'êtes pas la personne que j'ai demandé à voir. Où est le Prince, ma Dame? demanda le Primat avec autant de calme qu'il lui était possible devant cette nouvelle insulte. Où est Sanz?

L’accueil de De Vaanne plongea directement Cassiopée dans le noyau du problème. Comment faire pour ménager cette fichue susceptibilité dont était pourvu le Primat des Enfants ? A l’impossible nul n’est tenu. Aussi, partant de ce rappel, elle lui adressa son plus beau sourire.
Or, le plus beau sourire de Dame Cassiopée n’était pas exempt de féérie. Son visage rayonna littéralement et même le plus brute des têtes cloitrées qu’étaient les inquisiteurs ne pouvait pas ne pas être sensible à son charme.

-« Je suis heureuse que vous m’accueilliez si gentiment, comme vous savez si bien le faire mon Cher ami. Je vois que vous vous souvenez parfaitement du rôle de notre Prince dans notre Confrérie. Il est, en effet, un Chef de guerre exemplaire et je comprends que son aide vous soit indispensable. Peut-être avez-vous oublié mon rang ? Je vous rassure. A l’égal de Sanz, je suis une immémoriale et en tant que Dame Protectrice du Sang, je me devais de vous entretenir en préalable à nos futurs ébats guerriers. »

Melaka, à ses côtés, avait prévu sa diatribe et s’apprêtait à son tour à occuper l’espace et le volume sonore quand un vent violent se glissa jusque sous la tente. Il souleva les pans qui s’envolèrent sous le souffle, laissant deviner les pattes puissantes d’un dragon à l’atterrissage.
Les cris accompagnant cette arrivée avaient détournés l’attention de chacun vers l’encadrement de la porte où se dressait, fière et combattive la silhouette d’Erylie.

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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeDim 23 Déc - 22:22

-« Je suis heureuse que vous m’accueilliez si gentiment, comme vous savez si bien le faire mon Cher ami. Je vois que vous vous souvenez parfaitement du rôle de notre Prince dans notre Confrérie. Il est, en effet, un Chef de guerre exemplaire et je comprends que son aide vous soit indispensable. Peut-être avez-vous oublié mon rang ? Je vous rassure. A l’égal de Sanz, je suis une immémoriale et en tant que Dame Protectrice du Sang, je me devais de vous entretenir en préalable à nos futurs ébats guerriers. »

Les trois Enfants n'avaient pas eu le temps de se remettre du coup de la masse verbale que la Protectrice venait de leur asséner sur le crâne que déjà les pans du pavillon se soulevait à nouveau, pour finalement laisser place à une nouvelle venue. La femme, toute de grâce vêtue malgré sa tenue un brin masculine, adressa à ses consœurs un signe de tête poli, avant de se tourner vers la délégation d'Enfant et de leur servir un magnifique sourire. Ce dernier, associé à ses magnifiques yeux pourpres, aurait put trouver grâce auprès des inquisiteurs, s'il n'avait révélés la longueur de ses canines, lesquelles transformaient un sourire avenant en un rictus prédateur.
"Vampyre", furent les pensées simultanées des trois Enfants, à un adjectif près. Celle-ci leur était inconnue, mais quelque chose dans sa tenue et son regard les amenait à penser qu'elle était bien plus dangereuses que ceux dont ils avaient déjà fait la connaissance.
Le Fère-Jarl Medelcuilli se précipita à sa suite dans la tente, main à la garde, et s'inclinant brièvement devant son Primat.

- Mes excuses, seigneur Primat. Elle et sa... monture sont arrivés trop vite pour que nous ayons le temps de l'arrêter.
- Allons, pas de panique, répondit Cassiopée de sa voix charmeuse. Elle n'est qu'un membre estimé de plus de notre délégation. Permettez moi de vous présenter notre diplomate, dit-elle ensuite à l'intention du Primat, Erylie la Sang-Pur.
Cette dernière effectua une parodie de révérence à l'évocation de son nom.
- Je mentirais en me prétendant ravi de vous rencontrer, répondit DeVaanne d'un ton sec, mais à défaut de ma sympathie je puis au moins vous offrir la bienvenue. Alors dites-moi, Dame Erylie, êtes vous la dernière représentante à nous rejoindre ou doit-on s'attendre à voir débarquer toute votre Confrérie au compte-goutte?
- Si vous permettez, seigneur Primat, je crois pouvoir vous répondre à leur place qu'elle est la dernière, intervint Medelcuilli. Car à partir de maintenant tout invité volant qui n'aura pas été annoncé préalablement sera abattu à vue par mes hommes, sauf votre respect mesdames. Sur ce, je vous laisse à vos affaires. Je serais dehors si vous avez besoin de moi, seigneur Primat.
Le Frère-Jarl sortie de la tente à grande enjambés, et on put entendre au travers de la toile "Très bien messieurs, à partir de maintenant vous alignez tout ce qui se vole dans notre direction et qui est plus gros qu'une mouche, ordre du Primat! Ruppert, attache ces chevaux, par l'Unique, et ramasse ton arbalète!".
- Ne vous inquiétez pas, dit Exodus d'un ton mielleux après la sortie de l'officier, il est un peu brusque mais il a grand cœur. Il y met juste un peu trop à notre sécurité. En fait je crois même qu'il vous aime bien...
Un geste sec de Primat fit taire le porte-étendard trop bavard.
- Bien, les deux groupes étant apparemment au complet malgré la regrettable absence de Sanz, et les incivilités d'usage ayant été échangées, je crois que nous pouvons commencer. Carte, je vous prie.
Sharah'In s'approcha à cet ordre et étala sur la table une large carte de la région, sur laquelle Galvorn avait été plus ou moins bien représentée. De nombreuses annotations avait été rajoutés ces derniers jours et plusieurs tâches d'encre colorées ou de traces de crayons étaient visibles sur le parchemin.
- Comme vous le voyez nous nous sommes déployés à l'Ouest, comme convenu. Le camp est monté et les hommes encore frais pour la bataille. Toutefois, vu l'état de la zone entourant Galvorn, le plus sage serait de lancer un assaut dans les moindres délais, avant que l'ennemi n'ai le temps de terminer ses préparatifs et que les marais ne nous coûtent trop d'hommes. La tactique est simple: attaques simultanées sur les portes par l'Ouest et le Nord, supportées par un assaut naval sur leur port par le Sud-Ouest. Toutefois il reste le problème des fortifications: notre armée n'a put s'encombrer de matériel de siège, et les navires Priants ne pourront servir d'artillerie que si la flotte parvient à s'approcher assez prêt de la ville. C'est là que vos dragons devrons entrer en scène: tout d'abord, envoyer les plus rapides en éclaireur au dessus de la ville pour dresser un schéma rapide de artères et barricades principales, puis lors de l'assaut occuper les remparts et postes de tire suffisamment longtemps pour que les fantassins de nos deux camps puissent passer les faubourgs sans trop de pertes. On ne sait pas si les défenseurs disposent d'artillerie, mais si c'est le cas il faudra s'en débarrasser le plus vite possible avant que les premières vagues ne perdent leur élan et se retrouvent coincées dans le cloaque des banlieue. Encore une fois, se sera à vos volants de les faire taire.
DeVaanne redressa alors la tête de la carte et contempla le visage de Cassiopée, avant de poursuivre d'un ton moqueur.
- Des questions, dame Protectrice, ou vous suivez jusque là?

* * *

La place était remplie d'une foule exaltée. Les flammes des bûchers s'élevaient toujours plus haut à mesure que les chants des chœurs montaient et que le peuples crachaient ses imprécations. Les cendres et braises tournoyaient, portées par l'air brûlant, illuminant le ciel nocturne d'un millier de nouvelles étoiles. Elle retombaient ensuite une à une, allumant de nouveaux foyers, calcinant ce monde pour la plus grande joie de sa population. La fumée noire s'échappant des corps hurlant ne parvenait à cacher le ciel d'encre dans lequel on pouvait distinguer, naviguant entre les étoiles originelles et de braises, la forme gigantesque d'un être en tout si supérieur qu'il ne pouvait être comprit et encore moins contemplé dans son ensemble par ses adorateurs.
Au milieu des flammes, sur le bûcher le plus haut, se tenait une silhouette en robe rouge et or, au capuchon rabaissé. Le feu courait tout autour de lui, lui léchait la peau et les cheveux mais il n'en souffrait pas. Là où sa peau aurait dû se cloquer, là où sa robe et ses cheveux auraient dû se changer en cendre, puis sa chaire se calciner, tout restait intact. Il se tenait debout, bras grands ouverts, pleurant de bonheur tandis que les flammes presque blanches le recouvraient comme un manteau d'hiver, lui procurant le confort de leur chaleur.
Tête levée vers le ciel, chantant sa joie, Tear contemplait l'Unique.

- Apportez des seaux! hurla Laylay en courant au milieu des hommes. Prenez des haches, coupez les cordes des tentes voisines! Il faut dégager le périmètre avant que tout ne prenne feu!
Il était en plein enfer. La tente de la troisième réserve avait soudainement pris feu avant de littéralement s'envoler, semblable aux rejets d'un volcan. Des étincelles avaient volés un peu partout et déjà deux autres pavillons avaient pris feu, plongeant le camp dans la panique. Plusieurs hommes et femmes avaient été sérieusement brûlés par les flammes ou intoxiqués par la lourde fumée, et certains s'étaient juste effondré en un instant au milieu des allées.
- Que quelqu'un aille chercher les chirurgiens, et dégagez ces hommes du milieu de l'allée! hurla l'Enfant de plus belle à deux archers qui couraient à la recherche d'un récipient quelconque. Mike! Miiiike!
Le zélote s'arrêta devant son confrère, un seau vide à la main, la robe déjà noircie par plusieurs aller-retour vers le foyer de l'incendie, toussant dans sa robe.
- Il nous faut plus d'homme, lui intima Laylay, ou sinon le feu va se propager dans tout le camp. Qu'est-ce qu'il y avait dans cette réserve pour que ça brûle comme ça?
- Des armes, des munitions, toussa Mike, mais rien qui ne provoque des flammes pareils! Le feu devrait déjà être entrain de s'essouffler, même, ce n'est pas normal!
- Bon sang... Va chercher Teclis, je prend ta place. On risque d'avoir besoin de lui si ça continue!
- Tu veux souffler l'incendie?
- En dernier recours, si besoin. Au fait, où est Tear?
- Aucune idée, lui répondit l'Enfant tandis qu'il s'éloignait en direction de la calèche de l'Archiviste, je ne l'ai pas vue depuis notre arrivée.
- Bordel, on a besoin de lui, maugréa Laylay une fois seul. Il attrapa un fantassin qui s'évertuait à remplir une passoire dans un état de panique frénétique. Vous, trouvez Tear! On a besoin de lui pour contrôler les flammes! Vous avez compris? Trouvez Tear!

Une note résonna au milieu des cris des hérétiques et des chants de louanges. Une notes claire et juste, infime, mais qui pourtant rompait les harmoniques. Tear quitta son extase. Ses larmes se mirent à sécher et ses yeux rougies quittèrent la contemplation céleste pour porter leur regard sur la foule.
Debout, hébétée au milieu de tout les autres fidèles, se tenait une femme. Elle ne ressemblait en rien aux autres, qui eux se ressemblaient tous. Ses cheveux pourpres flottaient dans l'air chaud, retombant sur ses épaules à rythme régulier. Ses yeux affichait une crainte et une surprise mêlée. Le feu même semblait éviter sa direction. Et à chacun de ses souffles, la note retentissait.
Tear descendit lentement du bûcher, caressant les flammes de la main, n'accordant aucun regard aux corps noircis qui hurlait encore, bien que leurs cordes vocales aient fondues depuis longtemps.
Il quitta la pyramide de flammes que formaient les bûchers, et le feu l'accompagna. Il se propagea sur la foule à mesure que l'Enfant avançait, et tous s'en réjouissaient. Tous accueillaient la chaleur divine et partaient plus loin encore dans leurs louanges tandis que les flammes blanches se répandait, mettant le feu à un monde qui ne demandait plus que cela.
Tear s'avançait toujours plus vers la femme. Les flammes le dépassèrent et avancèrent dans la direction de l'inconnue. Au moment où celles-ci allait lui embrasser la main de toute leur chaleur, elle recula, effrayée, échappant à la morsure ignescente.
Tout s'arrêta. Il n'y eu plus de cris, ni de chants. La foule se détourna des suppliciés et la fixa intensément, tandis que seul le craquement des multiples foyer résonnait encore.
L'Enfant ouvrit les lèvres. Ce fut un murmure, à peine audible, qui résonna pourtant haut et clair dans l'esprit de Mirwane.

- Qui es-tu?
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeMer 2 Jan - 21:48

Atrocité d'un monde perdu, voué pour toujours aux flammes, brûlant, criant sa douleur et son désespoir... Avant même d'ouvrir les yeux elle avait ressenti la souffrance de son monde, il lui semblait avoir quitté son corps, pourtant la douleur était toujours là, la chaleur... Elle sentait son esprit se consumer de l'intérieur, alors, elle ouvrit les yeux.
Des hommes, de flammes, sans cesse le même visage, Unique. Des bûchers, partout, et l'odeur de la chair qui brûle, et pourtant depuis l'instant ou elle avait regardé ce monde, les flammes ne l'atteignaient plus,ne la blessaient plus. C'est alors qu'elle le vit. Il contemplait le ciel, au milieu des suppliciés, une expression d'adoration sur son visage. Perplexe, elle l'observa un moment avant de reconnaître l'homme qui s'était avancé vers la tente avant que la douleur n’apparaisse. C'était donc l'échos qui les avait amené là...
Elle ne poussa pas sa réflexion plus avant car l'homme approchait, l'observant avec curiosité. Une phrase résonna dans son esprit.

- Qui est tu ?
Au son de cette voix, des dizaines de souvenirs affluèrent, froids et sombres, les couloirs d'un château, des bûchers, encore et toujours, un amour sans faille pour Lui, des visages se ressemblant tous, la solitude, la douleur, une brûlure... D'abord secoué par cette vague, elle releva finalement les yeux et le dévisagea, à la fois forte de ses connaissances et effrayée par elles.
-Bonsoir Tear, je suis Mirwane.
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeSam 5 Jan - 18:18

Un vent capricieux les jours précédents avait empêché la flotte de l'Unique de suivre la côte comme elle l'avait prévu. Elle avait ainsi poussé vers le large afin de ne pas se retrouver soudainement, irrémédiablement et désagréablement à quai mais cela avait entraîné la coupure des communications avec le quartier général, à terre.
L'archimandrite Von Lenhart était donc un peu fébrile : il disposait certes d'une copie du plan de bataille, mais sa chronologie n'était au mieux qu'indicative. En réalité, la seule chose dont il était sûr était l'objectif : Galvorn, cette tumeur purulente d'hérésie et d'allanthropie, pour employer l'expression du Primat. Il essayait de grappiller quelques instants de sommeil lorsqu’on vint l'avertir que la terre était de nouveau en vue. Malgré son excitation, il prit le temps de se réveiller complètement et de mettre sa cuirasse, avant de monter sur la dunette, la plate-forme de commandement, d'un pas lent.

- Mes respects, archimandrite, le salua le mandrite Réaumur, son capitaine de pavillon. La terre est en vue par l'avant, avec ce qui semble être une ville d'importance légèrement sur la droite.

- Merci Réaumur, répondit Von Lenhart en s'emparant d'une longue-vue et en la braquant là où on lui indiquait. Je pense que vous avez raison, dit-il après un instant d'observation. Faites mettre le cap dessus. Et transmettez à la flotte de se préparer à combattre. Par ailleurs, si c'est vraiment Galvorn, l'armée n'est pas loin à l'ouest... Faites envoyer Cuchulainn en avant pour qu'il essaye de renouer le contact.

- A vos ordres, archimandrite.

En quelques minutes, les navires de la flotte changèrent radicalement d'apparence avec le travail de milliers de marins pour certains brutalement réveillés : tout ce qui était inflammable, destructible, fragile, précieux fut descendu à fond de cale. A l'inverse on remonta filets anti-abordage, gargousses de poudre, tonneaux de sable et une multiplicité d'armes personnelles.
La flotte de l'Unique était désormais prête pour la bataille.

- Réaumur, transmettez à la flotte : formation en deux lignes, les frégates portées en avant, puis les Juggernauts. Les Priants manœuvrent à leur convenance pour faire ce qu'ils ont à faire, sous la protection du Saint Carthen et du Saint Antoine. Si l'ennemi ne sort pas, nous nous focaliserons sur la ville. Pour l'Unique, messieurs, dit-il à la ronde en levant une petite flasque d'alcool de Rhéan.

- Pour l'Unique ! lui répondirent en cœur les officiers rassemblés sur la dunette.
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeJeu 14 Fév - 2:45

Un sourire dédaigneux sur les lèvres,Cassiopée avait regardé partir l’officier. Si cet officier envisageait de tuer un dragon du Sang comme on abat le premier pigeon venu il s’enfonçait le doigt dans l’œil jusqu’à l’épaulette. La Dame Protectrice du Sang n’avait donc pas répondu aux propos irrévérencieux formulés par leurs alliés de mauvaise fortune.
Elle considérait la carte étendue devant leurs yeux sans enthousiasme. Le Primat lui offrait une parodie de guerre. Ses discours discourtois l’irritaient et ses exigences encore plus.
Elle pestait intérieurement d’être obligée de faire aimable figure à un ramassis de fanatiques en pleine jouissance à l’idée de brûler de la chair. Sa place n’était pas ici. Elle aurait dû se trouver près de leur prince à chercher un remède pour son mal.

Elle répondit cependant au Primat quand celui-ci réclama des éclaireurs pour envisager la suite des évènements :

- Notre Prince a déjà prévu son action. Vos demandes lui seront cependant présentées. Nos dragons sont agiles mais vos troupes seront-elles à la hauteur de la situation ? J’ai quelques craintes à vous voir bouger avec efficacité tant vous êtes lourds et vos gens déjà fatigués.

Ceci fut dit avec un sourire évasif sur les lèvres, le regard au loin. Son discours n’avait d’autre but que détourner la colère de ces gens qui s’attendaient à voir Le Prince en personne prêt à mener les troupes.

Elle ajouta :

-Je ne souhaite pas m’attarder ici, je suis venue, en compagnie, vous prévenir que notre armée était en place. Ceci fait, je vous salue bien bas. Mais je vous suggère de donner un peu de repos à vos hommes. Il est visible que le voyage entrepris depuis des jours a épuisé leurs forces.
Je ne pense pas que vous souhaitiez que notre Prince assiste de ses propres yeux à un tel tableau…

Cassiopée avait déjà franchi le seuil de la tente, encadrée par Erylie et Melaka qui gardaient la main posée sur leur épée.

Elles s’apprêtaient à monter sur leur dragon respectif quand le Primat la rattrapa et lui attrapa le bras avec violence.
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeSam 2 Mar - 12:19

Le sang du Primat n’avait fait qu’un tour à l’annonce de la Protectrice. Sa patience, soumise depuis plus d’une semaine à un nombre d’outrages bien au delà du seuil de sécurité acceptable, décida alors de laisser tomber et de passer la main à la rage pure qui avait fait la réputation de DeVaanne, celle devant laquelle s’effaçaient les montagnes, les hérétiques et même les répurgateurs. En trois grandes enjambés il fût dehors, puis deux nouveaux pas l’amenèrent à porté de la probable future feue Dame du Sang. Les dragons grondèrent à son approche mais le primat les ignora comme on ignore un roquet trop agressif, et saisit le bras de Cassiopée avec force.

- Et de mon côté je ne pense pas qu’il apprécierait que je lui renvois sa messagère après que celle-ci eue subit une ablation crânienne, et pourtant je vous promet que c'est une possibilité de plus en plus envisageable, selon mon point de vue.

Les accompagnatrices de Cassiopée tirèrent leurs lames à l'instant même où la main du Primat toucha les habits de la Protectrice, en réponse de quoi Exodus et Shara'hin, qui avaient suivit leur supérieur, exhibèrent à leur tour respectivement une paire de pistolets et une guitare dont les cordes vibraient imperceptiblement sous les doigts de sa propriétaire. Les dragons s'enroulèrent autours de leurs maîtresses, grondant à qui mieux mieux, ce qui incita les Frères Jurés à brandir leurs arbalètes au même instant, complétant un cercle dont le Primat et la Dame occupaient le centre.
La situation était explosive à plus d'un titre, et à la vue des partis en présence, l'étincelle pouvait provenir des deux camps et au même moment. Pourtant les hommes, femmes et reptiles (de sexe indéterminé mais allez savoir avec ces saloperie à écaille hérétiques) continuèrent à se regarder en chien de faïence pendant encore plusieurs secondes, attendant tous l’ordre de suicide collectif.
Les deux décideurs continuaient à se fixer, sans un regard pour la situation alentour. Le Primat dominait Cassiopée de toute sa hauteur, ses pupilles réduites à deux billes noires de fureur, tandis que la Dame, dont la silhouette semblait grandir à mesure que son corps s'imprégnait de l'énergie du monde, accordait à l’inquisiteur un regard de surprise mêlé de dégoût.


- Vous jouez avec nous depuis trop longtemps, finit par dire le Primat, desserrant à peine ses dents. Mais cette alliance n’a rien d’un jeu, comprenez le bien. Vous vous permettez de remettre en cause nos accords, chicanez en permanence sur des détails pour au final n'accorder que du vent, et tout ça au profit de nos ennemis ! dit-il en pointant un doigt rageur en direction de Galvorn que l'on voyait s'étendre à un peu moins de deux kilomètres. Il ne s'agit plus d'une de vos petite partie fine d'immortels gâteux. Et ce n’est pas non plus une escarmouche dans laquelle chacun fait ce qu’il veut, en se limitant à la promesse d'éviter le feu allié. Il serait peut-être temps que le lunatique qui vous sert de Prince se grave cela dans son esprit tortueux, au lieux de planer on ne sais où et d'envoyer sa suite nous faire perdre du temps.

Il lâcha alors le bras de Cassiopée, plus par réflexe dû à la chute de sa colère qu'à la chaleur brûlante qui parcourait maintenant le corps de la Dame. Il jeta un coup d'œil autour de lui, accordant un regard dédaigneux à chacune des dames de compagnie de la Protectrice, qui semblaient aussi tendus que des cordes d'arbalètes (et aussi droites que si l'on avait procédé au rangement d'un ensemble complet de matériel de nettoyage dans leur intimité d'allanthrope). Il regarda plus attentivement leurs tenues et leur armes et ne pût réprimer une grimace.

- Vous partez à la guerre comme à un pique-nique, certaines de votre invulnérabilité du moment que vous chevaucherez vos volatiles obèses. Par l'Unique, je vais finir par croire que le temps passé en ermite dans vos palais gelés vous ont réduit le cerveau en conséquence! A moins, dit-il avec un sourire moqueur en pointant du doigt les dragons, qu'ils se soient tout simplement mis à penser à votre place et ne vous garde que comme... compagnie?

Les Enfants et Frères Jurés lâchèrent un son proche du ricanement, étouffés pour la plupart par les casques qu'ils portaient. DeVaanne, sans laisser le temps à la Dame de répondre, revint se placer devant elle.

- Enfin concernant nos troupes, sachez ma Dame qu’ils ont suivit un rythme étudié et sont donc encore assez frais pour livrer bataille dans l'heure, et contre n'importe quel ennemi, précisa-t-il avec un regard appuyé. Nos soldats sont des professionnels, animés par la Foi suprême, et non par l'appel d’un antique pouvoir aussi vain que disparu, aussi je vous prierais de ne pas oublier qu’elle pourrait fort bien être redirigée vers la cible qu’Il nous montrerait comme la plus adéquat. Vous les considérez comme lents? Attendez de les voir charger, et alors vous pourrez constater de l'erreur de votre jugement.

Le Primat tourna alors les talons et se redirigea vers la tente. Il fit signe à ses hommes de baisser leurs armes et s'adressa une dernière fois à Cassiopée.

- Maintenant le choix est à vous : où vous me suivez et nous nous accordons enfin sur le déploiements et les accords pour la bataille à venir, car manifestement ce n'est pas de votre Prince que viendra une réponse, où bien vous avez une heure pour m'envoyer une personne plus apte à parler stratégie, personne qui en répondra à vous, et non à Sanz. Je vous conseille de ne pas tenter de voir ce qui arrivera une fois passé ce délai.

Au moment de passer dans la tente, il regarda Exodus, qui scrutait toujours les envoyés du Sang, ses armes toujours en mains.

- Je peux savoir où est la bannière que tu es censé porter?

Le Répurgateur le regarda comme si son Primat venait de lui demander "Regarde le ciel et dis-moi sa couleur. Et attention, le bleu n'est pas une bonne réponse!".

- Et bien... à l'intérieur du pavillon. Elle aurait gêné en cas de combat, si j'avais dû te défendre et -

Le Primat se planta juste devant l'Enfant et rapprocha son visage à moins de trois centimètres de celui-ci.

- Ne lâche jamais cette bannière si je t'en intime pas l'ordre, murmura-t-il sur un ton qui promettaient au Répurgateur une série complète de choses très désagréables dans un futur proche, où je te livre en apéritif à leurs montures en guise de cadeau diplomatique. Ce genre de choses désagréable, entre autres.

Il se redressa (le Répurgateur s'étant penché en arrière au fur et à mesure de son réquisitoire et le Primat ayant suivit le mouvement) et, tandis que le Répugrateur fuyait se réfugier dans la tente sous le regard amusé de Sharah'In, fit un signe de la main à un Frère proche avant de rajouter à voix basse à celui-ci :

- File au campement et prévient Teclis de commencer à monter autant d'armes de siège qu'il pourra à partir des bois alentours. Ce siège risque de durer bien plus long que prévu.

* * * * *


-Bonsoir Tear, je suis Mirwane.

L'Enfant se tenait maintenant au centre de la foule enflammée, laquelle encerclait les deux interlocuteurs. La situation lui avait semblé étrange au début: quand bien même il connaissait parfaitement l'endroit, il n'avait pas le souvenir de s'y être plongé volontairement. Ce monde était son antichambre mentale, la barrière face à l'Essence, et s'il s'y était trouvé entraîné de force, cela ne pouvait signifier qu'une chose.

- Tu es la sorcière, finit-il par répondre après quelques instant de silence. La foule toute entière répéta alors ce mot d'une seule voix, pointant un doigt accusateur sur l'intruse. Mirwane, la sorcière envoyée par Galvorn.

La chaleur augmenta encore de plusieurs degrés et la base des foyers commença à bleuir à mesure qu'ils gagnaient en force.
Tear n'aimait pas sa condition de pyromancien. Il était dangereux, sacrilège. Mais il appréciait l'épreuve permanente qu'elle lui imposait et il avait donc suivit les cours avec une assiduité qui avait finit par faire de lui le plus jeune et talentueux pratiquant des arcanes incendiaires du Culte. Voir même du continent. Cet endroit avait été façonné par ses soins, refuge spirituel en cas d'affrontement avec un autre pratiquant. Il avait emmené son professeur ici une seule fois et ce dernier avait failli en mourir. Trop puissant. Trop intense.
Depuis il n'avait eu de cesse de croître, s'étendant à chaque nouveau combat, l'image de tout ceux qu'il croisait venant s'y fondre, inéluctablement. Il avait créé un monde parfait, libre de toute souillure, dans lequel tous baignait dans Son infinie bonté. Pas d'hérésie, pas de doute, pas d'enfants perdus. Un monde pur. Jusqu'à maintenant.


- Tu m'as jeté un sort, et pourtant c'est toi qui a été attiré ici, alors que tu n'as rien à y faire.

L'Enfant se concentra. L'intrusion de Mirwane n'était pas sans répercussion sur ce monde. Elle en perturbait l'image parfaite, faisant ressortir des souvenirs, des sentiments qu'il souhaitait garder pour lui ou qu'il avait préféré oublier. Elle devait partir. Elle devait connaitre la morsure de Ses flammes et brûler dans l'extase de la révélation, pour se dissiper ensuite en un nuage de cendre noires.

- Je suis Enfant de l'Unique, porteur de Sa parole et de Sa colère, dit-il alors tendis qu'une lourde croix en bois apparaissait dans son dos. Et toi, tu souille cet endroit. Le feu coula le long des branches de la croix et vint alors se concentrer au niveau des mains de Tear. Aussi, entends à ton tour Son message, soeur humaine. Et disparaît, fit-il en levant une main et projetant un jet de flammes en direction de la jeune fille aux cheveux pourpres.
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeSam 9 Mar - 21:43

Les cavaliers arrivaient au campement des enfants de l’unique et du sang, un grand drapeau blanc flottait derrière eux, ils avançaient vers la tente de commandement. Les seigneurs lunaires, et la petite Aïkoh à l’arrière du destrier de Teysa, le chef de sa garde portaient la bannière blanche des pourparlers. Les troupes ennemies méfiantes les entouraient, les laissant évoluer dans une marée d’armes et de boucliers. La marée autours d’eux n’avait beaux que murmurer, le bourdonnement ainsi créé, emplissait l’air ambiant, vrombissant dans l’atmosphère. La petite fille, peu rassuré, s’accrochaient à la cape de Teysa. Ils s’arrêtèrent devant la tente de commandement.

- Je suis Teysa Netzach Wësrena, seigneur des lunaires et ici et maintenant j’ordonne et accorde une audience au conseil militaire des force coalisée de l’unique et du sang, et par la présente leur demande de se présenter à nous.


Dernière édition par Teysa le sombre le Lun 22 Avr - 21:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeJeu 14 Mar - 11:21

... Douleur...
Elle avait conscience de ne pas être à la bonne place, cependant, la force de l'echo, quand elle avait rebondi dans l'esprit torturé du pyromancien, avait été décuplée, elle ne pouvait plus la combattre. Le seul moyen de quitter cet univers, elle en était sure a présent, était que l'un d'entre eux renonce et se laisse convertir, persuader par l'autre et abandonne le combat...
...Brûlures...
Elle comencait a entendre ses cheveux crépiter, sa peau chauffer sous l'intense vague de chaleur envoyée par Tear. Les ombres de son monde la montraient du doigts, s'approchant, menacantes... Elle n'abandonnerais pas, elle ne plierait pas sous le poids de l'Unique. Le pyromancien semblait si sur de lui, de sa propre force, de son pouvoir, sa haine était si puissante. Mirwane senti des barrières se romprent en elle sous l'effet des flammes, doucement elle se laissa choir.
...Ma peau, elle brûle... Je disparaît...
A genoux, son regard s'égara sur le sol, elle se trouvait surles debrits carbonisés de rêves de l'enfant qu'avait été la créature de haine et de fanatisme qui se trouvait devant elle. Ell y plongeat ses mains, et se sentit entrainée au coeur de l'univers de Tear...

Tout était si calme ici, une immense pièce vide, sombre, dont le plafond se perdait dans les ténèbre. Mirwane se releva doucement, le moindre de ses mouvements raisonnait à l'infini. Elle sentait au dessus d'elle, entre les voutes, une présence, immense, oppressante, sombre...

Elle tourna sur elle même, recherchant la source de cette présence, quand elle l'apercu : L'echo, il était là, sous la forme d'une fumée bleuâtre, zigzagante, qui volait entre les colonnes, hantant le coeur de l'esprit de Tear... Mirwane l'appelat d'une légère mélodie, qui rebondit sur les murs jusqu'à l'atteindre. L'echo l'attendit, et aprés deux loopings de joie, il fonça vers sa maitresse et plongeat dans son coeur, éclairant la pièce d'un éclat violet, dans un joyeux son de clochettes.
La sorcière, pleine de l'energie que l'echo avait volé a Tear, jouat tout d'abord a faire aparaitre des flamèches au bout de ses doigts, puis elle se rendit compte que ses brulures avaient disparu à cet étage de l'esprit... Elle examinait sa peau et ses cheveux lorsqu'elle entendit un bruit, comme un sanglot, au fond de la piece.
Un enfant était recroquevillé derrière une colonne, sanglotant doucement...
Mirwane s'approchant de l'enfant, et s'agenouilla à ses côté.

-Pourquoi tu pleures ?
-Je me suis brûlé, encore...
L'enfant tendis les mains vers la jeune femme, exhibant d'atroces brulures sur ses bras. La sorcière lui les prit et, dans un halo de lumière blanche, la peau repris sa couleur et sa forme originale.
- Qui t'as fait ça, comment est-ce arrivé ?
-Je ne sais plus, l'ombre là-haut... Je ne me rappelle plus, j'ai peur...
-Qui est tu ?
-Je crois... Je sais que cette chose, là-haut, elle m'appelle Tear...
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeMar 19 Mar - 0:27

Dans l'esprit de Cassiopée, là où le Sang se mêlait à la vie terrestre, la révolte grondait.

Ne devient pas membre du Sang qui veut. Pour entrer dans la confrérie, il faut être prêt à partager son âme dans tous les sens du terme. Ce partage est inaltérable. Il repose sur trois fondements que sont l'Honneur, la Fierté et l'Excellence.
Un perpétuel équilibre s'établit entre ces trois principes et impose les actes en adéquation. La recherche de l'Excellence conduira un confrère à extraire le meilleur de lui-même. Pour l'Honneur, il donnera son âme, mais sa Fierté d'exister pour le Sang ne pourra jamais être dégradée.

Or, De Vaanne venait de rompre des amarres. Il avait dépasser les bornes de l'impolitesse en exprimant sa haine.
Le dédain dans lequel Cassiopée tenait habituellement le Primat venait de prendre la forme monumentale de la révulsion. La Dame des Etoiles sentait l'odeur pitoyable du misérabilisme dans tous les propos du Chef de l'Unique. Ce sentiment fut tel qu'elle ne put résister au désir de sortir de la tente afin de prendre l'air. Mais, quand De Vaanne lui attrapa le bras, le contact irritant de la main du Primat lui sembla être le plus grand des outrages.
Heureusement pour lui, il dut comprendre que son geste devait garder les limites de la bienséance et il n'associa pas la brutalité physique à son impulsion de haine.
Cassiopée resta digne et hautaine durant la longue tirade de l'Enfant de l'Unique. Dans son âme, le grondement d'Issac roulait de colère.
Lorsqu'elle ouvrit la bouche, ses paroles furent comme un feu stérilisant. Net et précis. Elle s'adressait à un homme qui lui tournait déjà le dos et s'éclipsait derrière une grosse toile de tente.

- Le Sang n'a que faire de votre haine. Les Enfants de l'Unique n'ont toujours été que menu fretin et encore une fois vous le démontrez ici. Je rentre auprès de mes hommes. Nous n'avons plus rien à voir ensemble. Menez cette guerre comme bon vous l'entendrez. Mais ne venez pas pleurer !

Elle avait lâché les derniers mots en montant sur son dragon ainsi que les gens de sa compagnie. Dans un ensemble presque irréel. Les dragons s'élevaient rapidement dans le ciel quand une troupe de rebelles pointa son drapeau de pourparlers.

Issac grondait :

-Tout cela ne mérite qu'extermination. Tout ceci n'est que mauvaise graine d'humains.


Aussi fort qu'un cri de guerre, un long jet brûlant se répandit dans l'atmosphère, incendiant les esprits.
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MessageSujet: Re: [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn   [Guerre des Confréries] Le Siège de Galvorn Icon_minitimeLun 27 Mai - 23:48

Le Primat contempla l'envol des reptiles, leurs maitresses juchées sur leur dos d'une manière qu'il jugea tout aussi orgueilleuse que vulgaire. Lorsque les créature crachèrent un impressionnant jet enflammé en direction du ciel, leur puissante gorge grondant tel le tonnerre, les Frères Jurés se tendirent et reculèrent instinctivement. DeVaanne se contenta de se redresser et tandis qu'il ne quittait pas des yeux la longue gerbe de flammes, ils se jura intérieurement qu'un jour prochain il ferait ravaler à ces maudits lézards le feu dont il étaient si fiers.
Ils auraient beau cracher de tout leur souffle, rien ne l'empêcherait de leur enfoncer la propre ardeur d'Antienne dans le gosier. Même leurs écailles ne sauraient alors les protéger, ni eux ni leurs maitresses. Il serait alors le plus pur de Ses serviteurs, l'envoyé d'Or, nouveau prophète chargé d'éliminer les dernières traces d'un passé honteux aujourd'hui révolu. Purgeant un monde d'une race qu'Il aura déjà condamné depuis longtemps et que seul la sorcellerie avait sauvé jusqu'à ce jour. Et les esclaves deviendraient alors les bourreaux, encore une fois.

- Mon Primat? DeVaanne? Que fait-on maintenant?

Le chef des Enfants baissa alors le regard, l'intensité des flammes encore en partie imprimée sur ses rétines. Les Jurés avaient commencer à se regrouper sous les ordres de Medelcuilli et le Primat se trouvait quand à lui encadré par Exodus et Sharah'In, lesquels attendaient ses directives.

- On ne peut pas vraiment dire que la chose se soit passé de la meilleure manière, fit par lâcher la musicienne.

- Peut importe, répondit DeVaanne d'une voix sourde alors qu'il remettait son casque. Récupérez toute nos affaire et préparez vous à rejoindre le camp.

- On dira ce qu'on veut, dit alors Exodus, mais ces saletés d'allanthropes savent soigner une sortie. Très intimidants leur envol.

- Un artifice, rien de plus, maugréa DeVaanne en se dirigeant vers les chevaux, destiné à impressionner les esprits fragiles. Et à juger par ta réaction cela ne marche que trop bien.

- Oui, bref. En attendant que fait-on? On se trouve coincé ici, avec dans les mains les miettes d'une alliance militaire et un siège sur le dos.

- Cette alliance n'a jamais vraiment existé. Par conséquent il serait tout aussi illusoire de la croire brisée. Ce à quoi nous avons assisté n'est qu'une preuve de plus de l'orgueil démesuré de ces races impie, en appelant à un Honneur duquel ils se croient les uniques dépositaires, et tout ça dans le seul but de cacher leur hésitation et leur incapacité à prendre des décisions. Mais les faits sont là: ils ont encore besoin de nous pour cette guerre.

- Tout comme nous avons encore besoin d'eux, si je ne m'abuse.

- Pour prendre Galvorn, oui. Chaque hérétique qu'ils brûleront sera autant d'effort de moins à fournir par nos soldats, et de toute manière un assaut sur un seul front serait trop coûteux en troupes. Il faut qu'ils ouvrent un front à l'est si l'on veut pouvoir entrer dans la ville avec assez d'homme pour la tenir après coup.

- C'est le bon sens même, répondit Exodus en hochant la tête de manière approbatrice tandis qu'il fixait la bannière à la selle de sa monture. Toutefois je reste particulièrement surpris par ton calme. Elle nous a tout de même traité de menu fretin.

Le Primat se stoppa net et tourna sa tête en direction d'Exodus. Ses yeux que l'on distinguait à peine derrière la fente de sa visière lançaient des éclairs et Sharah'In préféra passer de l'autre côté de sa propre monture pour éviter de se faire foudroyer au passage.

- Ecoute moi bien, commença-t-il d'une voix tenue, à peine amplifiée par son casque, car je te ne répèterais pas. Cette sorcière peut dégoiser tant qu'elle veut à notre compte, hurler son mépris à notre égard part des mots creux comme ceux que tu viens de répéter, jamais ils ne sauront me toucher, au contraire! Que cette catin me regarde de haut si elle le désire, sa terreur n'en sera que plus grande au moment de sa chute, lorsque le corps de son cher dragon s'effondrera sous les coups de notre armée. Elle nous sous-estime? Tant mieux!

Le Primat hurlait maintenant au visage du Répurgateur, les bras écartés, se tournant alors en direction des Frères Jurés qui assistaient à la scène.

- Qu'elle continue à nous sous-estimer! A nous voir comme une race faible et isolée! C'est cette erreur qui a coûté leur empire aux Prince Esclaves, et ce n'est pas moi qui vais empêcher leur descendance de refaire la même. Mais lorsque ces dégénérés comprendront il sera trop tard. Ils verront que derrière moi se tiennent plus de six mille hommes et femmes les attendant de pieds ferme, près à leur démontrer que leur race n'appartient définitivement plus à ce monde! Et alors nous finirons un travail commencé il y a maintenant trop de siècle, avec Sa bénédiction. Alors oui, ils peuvent nous narguer! Nous invectiver comme ils le firent par le passé et se moquer de notre race. Nous n'en avons que faire: un continent entier prouve aux yeux du monde la justesse de notre cause, et bientôt s'y joindra ce territoire! Et s'ils sont assez stupides pour se cacher cette vérité, c'est qu'ils n'ont rien apprit et méritent doublement leur sort! Et ce n'est pas moi qui vais les pleurer.

Le Primat montant alors en selle, se plaçant à l'avant de la colonne que formaient désormais les Jurés.

- Et que fait-on de la tente, demanda alors Sharah'In. Doit-on la brûler?

- Non, lui répondit DeVaanne d'une voix redevenue plus calme. Sauvegardons au minimum les apparences. Galvorn nous scrute surement depuis les remparts, inutiles de leur donner des raisons supplémentaires d'espérer.

- Ah, dans ce cas je suis au regret de t'annoncer que quelqu'un dans le camp ne t'as pas bien entendu.

- Comment ça? commença DeVaanne en suivant la direction que pointait le doigt d'Exodus.

Un épais nuage de fumée s'élevait depuis le camp de l'armée du Culte, bien trop imposant pour être celui d'un feu de camp ayant échappé à tout contrôle. C'était un incendie intense et puissant, qui menaçait sans doute de transformer en cendre le campement tout entier.

- Par l'Unique qu'est-ce qu'ils ont encore fait? Au galop, allez!

Et la colonne partie à bride abattue en direction de sa base, DeVaanne n'osant croire à la seule explication logique d'un tel brasier au sein même de son armée.

* * *

-Je crois... Je sais que cette chose, là-haut, elle m'appelle Tear...

L'enfant nommé Tear regarda en l'air, scrutant les ténèbres et gémissant en essayant de retenir ses pleurs. La dame avait fait partir les brûlures, mais pas la douleur. Elle était plus profonde, elle serait son cœur à chaque battement. Il ne voyait rien mais il savait qu'il était là, à surveiller. A parler.

L'enfant regarda cette fois la jeune femme. Elle lui retournait un regard emplie de tendresse. Non, plutôt de compassion.

- Comment t'es tu brûlé? lui demandait-elle. Qui t'as fait mal?

Il resta un moment perplexe, puis après une grande inspiration de surprise, il lui murmura:

- C'est moi.

A ces mots il avança doucement la main vers elle et, tendant le doigt, y fit apparaitre une petite étincelle, qui devint d'abord flamme de bougie, puis un feu plus vif remontant le long de sa main. L'enfant laissa alors échapper un cris de douleur et battit les flammes à l'aide de sa main libre, avant de se rouler au sol en sanglotant, la main brûlée cachée dans ses habits. Mirwane remarqua alors pour la première fois que le sol était couvert non pas de poussière mais d'une cendre noire, laquelle cachait même le sol et la base des colonnes de pierre.

- Je me suis brûlé, encore...

Elle l'aida une nouvelle fois à se redresser, et usa de la même lumière pour lui guérir ses plaies.

- Qui... qui tu es, toi? finit alors par demander l'enfant.

- Une amie, lui répondit Mirwane. Je vais t'aider à sortir d'ici. Regarde, dit-elle en allumant une flamme parfaitement contrôlée au bout de son index, je suis comme toi.

- C'est vrai? dit-il en ouvrant grand les yeux de surprise. Alors tu peux m'aider!

- Oui, je te l'ai dit, je vais...

- Apprend moi à faire des flammes comme toi, qui me brûlent pas! Aide moi à faire de la lumière, plus de lumière!

- Mais... pourquoi?

- Bah, pour le voir, non? Il me dit... il me dit qu'il faut que je fasse plus de lumière, jusqu'à le voir, et après je pourrais sortir. Mais ça fait mal. Trop mal...

- Qui te dis ça? demanda Mirwane incrédule. Qui peut te demander de te brûler comme ça?

- Lui, pourquoi? répondit l'enfant en pointant les ténèbres au dessus de sa tête. Il le dit tout le temps. Tu l'entends pas?

L'enfant lue la réponse dans les yeux interrogateurs de la jeune femme.

- Tu l'entends pas, répéta-t-il. Menteuse... T'es pas comme moi! dit-il en repoussant la main de Mirwane et en reculant rapidement au milieu des cendre jusqu'à se trouver dos à un pilier. MENTEUSE!

- Mais non, écoute moi, s'il -

- NON! hurla l'enfant en sanglot. Il me l'a dit! Il m'a expliqué! Ceux qui ont le même pouvoir mais qui l'entendent pas, c'est leur faute! C'est à cause d'eux que je suis là!

Mirwane essaya de s'approcher de l'enfant mais celui-ci quitta sa colonne pour se réfugier au centre de la pièce, derrière un petit monticule de cendres. Le bout de ses doigts recommencèrent à brûler alors que des flammèches en jaillissaient et que les larmes inondaient ses joues.

- C'est toi qui me les a pris, c'est ta faute! T'es comme eux! hurlait-il alors que les flammes prenaient de plus en plus d'importance. Rend les moi!

Le corps tout entier de l'enfant était maintenant entouré par les flammes, la chaleur qu'il dégageait faisant voler les cendres dans toute la pièce. Mirwane distingua alors plusieurs silhouettes squelettiques apparaitre de sous les tas de cendre, amas d'os noircie de toute tailles, figés dans des positions douloureuses et parfois grotesques.

- Je t'en prie, je veux juste t'aider, l'implorait Mirwane, luttant contre la tempête des cendres qui volaient dans la pièce, viens vers moi!

- JAMAIS! rugit l'enfant en lançant une gerbe de flamme mal contrôlée dans sa direction pour la faire reculer.

Il était maintenant semblable à une torche humaine, sa peau brillant d'un feu intérieur qui transparaissait de tout son corps, lui donnant l'apparence d'un soleil.

- Il m'a dit comment tu t'appelais! dit-il alors que des flammes lui sortait de la bouche. Il m'a dit ton nom!

- Par pitié, calme toi, je t'en supplie, disait Mirwane aux bord des larmes en tendant un bras en direction de l'enfant sur le point de se consumer.

- Tu es... Tu es la!...

La silhouette incandescente de l'enfant explosa alors en une gerbe de flammes presque blanche, vitrifiant la pierre la où il se tenait encore quelques secondes plus tôt et envoyant la jeune femme s'écraser contre l'un des piliers de pierre. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle vit un corps bien plus large se relever de la carcasse noircie de ce qui avait été le jeune garçon.

- Tu es la sorcière, dit alors l'Enfant dont les yeux étaient deux globes incandescents.
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