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| L'échiquier | |
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Auteur | Message |
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Avarras Rôliste
Nombre de messages : 71 Age : 32 Localisation : Dans un jazz club Date d'inscription : 28/08/2012
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: L'échiquier Mer 24 Oct - 21:08 | |
| Tout est question de réflexion.
Il suffit de se poser et d’observer afin d’avoir le plus d’informations possible. Puis, il faut mettre les pions en place. Un à un ils tomberont, seul les plus fort survivent. Après tous, ils ne servent qu’à un seul et unique objectif.
Que le roi survive et gagne la partie. Pour qu’à la fin chaque adversaire soit écrasé et que le roi reprenne la place qui lui est due.
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| | | Exodus (...) Rôliste
Nombre de messages : 1425 Age : 34 Localisation : Au restaurant, pourquoi? Asseyez-vous il reste une chaise. Date d'inscription : 15/02/2009
Personnages RP Pseudo: Exodus Pseudo : Louis J. Brodet (rarement) Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Mer 24 Oct - 21:44 | |
| Suite des évènements contant l'apparition d'Avarras, quelques jours plus tard. Exodus maudissait le temps de chien qui accablait Atalantë depuis maintenant trois jours. Le retard pris sur son départ avait deux conséquences tout aussi fâcheuse: la nature désormais obsolète de ses informations concernant le groupe sur lequel il était censé enquêter, et pour lesquelles il avait risqué se vie, et la grisaille de son moral, s'accentuant à mesure qu'il contemplait les lourds nuages sombres qui surplombait l’archipel. Même après un après-midi passé à naviguer d'un établissement à l'autre, en zigzaguant entre les flaques d'eau tel un chalutier esquivant les vagues, pour finalement échouer dans un cabaret spectacle à l'ambiance aussi festive qu'un enterrement - le genre de ceux où Tata Yvone va rappeler au cousin Bernard qu'il n'est qu'un pochtron sans avenir et que sa femme n'est qu'une fumiste vulgaire, et que de toute manière ils n'auront jamais l'argenterie (et généralement juste avant le premier coup de canne) - , son moral avait fini par sombrer dans les abysses de l'ennui.
Aussi rentrait-il paresseusement en direction de la Mission de l'Unique en Atalantë, nom pompeux pour présenter une suite d'appartements sans prétention, dont le principal avantage avait été un accès unique par une cour isolée et à l'abris des regards. Chaque Enfant y avait eu le droit de s'installer une cellule provisoire pour les missions longues durées, mais jusqu'à présent seules celles d'Exodus, de Teclis et de Sharah'In avait été aménagées. Une fois la lourde porte de chêne cirée poussée et le Répurgateur rentré au sec, celui-ci laissa échapper un soupir de soulagement. Faisant craquer sa nuque endolorie, il se débarrassa de son épais manteau de cuir et le laissa s’égoutter dans l'entrée, avant de monter les marches menant à sa cellule. La pertinence du terme de "cellule" dépendait grandement de son propriétaire. Dans le cas de certains de ses collègues, il ne parvenait tout juste qu'à résumer le côté spartiate de la pièce, sans se pencher plus en avant sur les marque évidentes de privations supplémentaires qu'ils employaient comme d'autres préféraient les plante en pot. Dans le cas d'Exodus, un minimum de confort avait été de mise et il anticipait avec envie le doux matelas de son lit, où encore le cuir reposant de son fauteuil, juste en face de la modeste cheminée. Et il arroserait Primat, son petit Phicus doré, qui comme son propriétaire dépérissait en raison du manque de soleil.
C'est lorsqu'il parvint devant sa porte qu'il sortit son pistolet, ainsi que sa rapière. La lumière d'un feu allumé filtrait par le dessous de la porte, révélant la présence d'un intrus frileux et particulièrement inconscient. Il ouvrit la porte d'un coup sec, braquant son arme devant lui. Le fauteuil était occupé par un inconnu, lequel savourait à la fois la chaleur d'un feu de bois expert et le goût d'un chocolat rallongé d'une goutte d'eau de vie réhanne, qu'Exodus gardait dans un coin pour les invités. Il lisait, apparemment fort distrait, le livre intitulé "La servante et les Ministres, Tome 3 - Réédition illustrée", ouvrage de chevet du Répurgateur qu'il prenait bien soin de cacher chaque soir. L'homme se contenta de lever un sourcil et envoya un sourire à Exodus, qui reconnu alors l'inconnu comme étant le mercenaire avec lequel Cassiopée s'était associée.
- Qu'est ce que vous foutez ici? dit-il d'un ton à la fois incrédule et menaçant. Et d'abord posez ce chocolat. Non, d'abord le livre!
Dernière édition par Exodus (...) le Lun 21 Jan - 21:31, édité 1 fois | |
| | | Avarras Rôliste
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Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Mer 24 Oct - 23:52 | |
| Le répurgateur avait l’air un peu sur les nerfs. Avarras s’en était aperçu assez rapidement, surtout avec le pistolet que ce dernier pointait sur lui. Cela confirmait ce qu’il avait pu observer : il était précis. Le répurgateur avait son œil gauche en pleine ligne de mire. Avarras avait vraiment un don pour choisir avec soin les personnes dont il avait besoin pour ses « affaires ». Même si parfois il arrivait à tomber sur des personnes propres sur elles mais qui avaient des petits vices.
Notamment avec cet homme : être un répurgateur, c’est-à-dire être pur avec une foi inébranlable, mais cachant tout de même chez lui un livre nommé "La servante et les Ministre, Tome 3 - Réédition illustrée". Ces deux éléments n’ayant aucun point commun à première vue.
- Allons calmez-vous Exodus, dit-il. Venez plutôt vous asseoir pour vous réchauffer.
Avarras regarda autour de lui. La chambre en elle-même n’était pas très accueillante, heureusement qu’il y avait une plante pour embellir l’endroit.
- Votre livre est très intéressant, c’est dommage de le cacher à la vue de tous. De même que pour votre nourriture, le plancher et le mur ne sont pas des endroits très adaptés pour ce genre de chose. Avarras aimait bien chiner les personnes, surtout quand ces dernières avaient des choses à dissimuler.
- Enfin, peu importe j’ai… quelque chose à vous proposer. Moyennant finance bien entendu.
***
Avarras était enfin arrivé sur l’îlot. L’air était frais et le paysage vraiment magnifique. Cela lui rappelait sa terre, aussi belle et enivrante. Mais les sombres souvenirs prirent vite la place au paysage… Non, il devait garder les idées claires. Il les chassa d’un simple mouvement de la tête.
Il s’approcha de la demeure, cela lui avait pris tout de même 4 jours à récolter les informations nécessaires concernant cette personne : son lieu de repos, ses origines, est-elle solitaire ou travaille-t-elle pour un groupe de mercenaire ou un ordre ? Est-elle protégée ? Il avait due se dissimuler dans les endroits les plus insolites dans le but d’entendre les conversations qui lui avaient permis d’obtenir ces renseignements. Le pire avait été de supporter la conversation entre une personne âgée en train d'insulter la femme de l'homme de tous les noms qui, lui, était en train de pleurer comme un bébé et qu'il pouvait toujours courir pour récupérer l'argenterie. Le tout en frappant l'homme à grand coup de bâton.
Avarras s’approcha de la porte, mais il n’aimait pas vraiment ce genre d’entrée en scène. Il préférait passer par les fenêtres ou les entrées cachées. Par chance il vit une fenêtre ouverte donnant sur un salon où la personne était assise sur un fauteuil avec son animal de compagnie.
Décidément, il était doué pour avoir des informations sures, pensa-t-il en souriant.
Il se pencha par la fenêtre.
- Bonjour Melaka, dit-il, ravis de vous rencontrer. Si ça ne vous dérange pas j’aimerais rentrer chez vous avec votre autorisation afin de vous parler. Bien que rester ici ne me dérange pas, je dois admettre qu’il ne fait pas très chaud là où je suis.
Tout se passait comme il fallait pour l’instant. Avarras jeta un regard sur le loup allongé près d’elle, il était assez imposant, d’autant plus qu’avec son flair il lui serait d’une grande utilité.
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| | | Melaka Chromatique
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Personnages RP Pseudo: Melaka Pseudo : Inayat Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Ven 26 Oct - 15:47 | |
| Ces derniers jours, le temps n'était pas vraiment au meilleur de sa forme. Une brume grisâtre s'était insinuée entre les nombreux îlots qui constituent Atalantë. Melaka en avait donc profité pour retrouver le confort de sa petite maison, s'échappant quelques temps de la forêt de Yéntarë où elle avait grandi. La jeune femme s'était construit un petit havre paisible avec le nécessaire pour vivre agréablement. Les murs en chaux blanche apportaient un éclat de lumière à travers le paysage nébuleux et la chaleur du poêle rendait l'habitation très accueillante. La brise passait à travers les rideaux de fils en bois de l'entrée, résonnant par entre-chocs dans une petite mélodie maritime. Elle était attelée à recopier d'anciens écrits récupérés dans les vestiges de la Mystérieuse Cité, Gipsy assoupis à ses côtés, quand elle sentit une présence se rapprocher. Une silhouette fit alors son apparition à la fenêtre.
Bonjour Melaka, dit-il, ravis de vous rencontrer. Si ça ne vous dérange pas j’aimerais rentrer chez vous avec votre autorisation afin de vous parler. Bien que rester ici ne me dérange pas, je dois admettre qu’il ne fait pas très chaud là où je suis.
L'elfe-vampyre observa le nouvel arrivant qui visiblement connaissait son prénom. Elle se demanda un instant ce qu'il lui voulait et quelle était la raison de sa venue, mais elle ne tarderait probablement pas à le savoir. Elle décida de l'accueillir comme il se doit dans un premier temps.
Bonjour Monsieur. Entrez donc vous mettre au chaud, je vais préparer un thé. A moins que vous ne vouliez boire autre chose ?
Elle laissa ensuite son hôte s'installer dans le salon pendant qu'elle préparait de quoi boire et manger. Son ami Gipsy ne bougea presque pas, encore engourdi par sa sieste. Il était de toute façon habitué à ce que des visiteurs connus ou inconnus passent les voir. De retour du coin cuisine, Melaka posa des petits biscuits sur la table puis l'interrogea à nouveau.
Dites-moi, qui êtes-vous ? Vous connaissez mon nom mais je ne crois pas connaître le vôtre. | |
| | | Exodus (...) Rôliste
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Personnages RP Pseudo: Exodus Pseudo : Louis J. Brodet (rarement) Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Ven 26 Oct - 20:50 | |
| Le plancher et le mur? Le salaud. Ce n'était juste un chocolat que savourait l'intrus, mais LE chocolat privé qu'Exodus faisait parvenir en Ter Aelis depuis le vieux continent par des contrebandiers Taalhabs hors de prix. Si la découverte de son livre méritait un simple tranchage de langue, nécessaire au maintient du secret, le sacrilège apporté à la boisson chaude que prisait tant le Répurgateur ne pouvait se réparer que par l’exécution sommaire du profane. Le Sang était allé trop loin, se dit-il. Les tentative d'assassinat par intérim était de bonne guerre, mais certaines choses étaient sacrées, merde!
- Vous êtes bien détendu pour un assassin, dit Exodus sans cesser de braquer l'intrus. Et téméraire: l'habitude voudrait que la discrétion brille dans ce genre de situation. Nouveau dans la profession peut-être?
Il avança dans la pièce et referma la porte derrière lui, sans quitter l'intrus du regard.
- Je suppose que le Sang est derrière ça? Je vous préviens que si vous vous apprêtez à me proposer un retournement soudain de situation en trahissant vos employeurs moyennant finance, vous risquez d'être déçu. Premièrement, la chose est mal vue dans le milieu, surtout si on cherche à se faire un nom. Deuxièmement, et c'est sans doute le plus important, c'est moi qui ai une arme braqué sur vous et pas l'inverse, ce qui rend déjà tout argument de votre part beaucoup moins pertinent. Aussi, voilà ce que nous allons faire...
Exodus tira une chaise collée au mur, sur laquelle reposait un pantalon et une vieille paire de chaussette, et la plaça en face de son invité, dossier retourné, avant de s'y installer à son tour. La distance était suffisement grande pour réagir avant toute action de la part de l'homme. Il s'en méfiait. Quelque chose gênait l'Enfant chez le nouveau venu. Outre son assurance certaine, il émanait de lui le sentiment que, de toute manière, tout ce passait comme prévue. Et il n'arrêtait pas de sourire.
- Premièrement, dit alors Exodus d'un ton enjoué, vous allez poser ce livre, puis ce chocolat à vos pieds. Si vous en reverser, je tire. Si vous faite mine de vous lever je tire également. Ensuite, vous me direz tous ce qui m'est nécessaire de savoir, à commencer par votre nom. Faites mine d'hésiter ne serait-ce qu'un instant et il se pourrait bien que je tire. Pendant ce temps, moi je resterais là à vous écouter et à m'interroger sur la nécessité, ou non, de vous tirer dessus. Vous avez deux minutes. Top. | |
| | | Avarras Rôliste
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| Sujet: Re: L'échiquier Ven 26 Oct - 23:44 | |
| Parfait, pensa Avarras. L’idée que le répurgateur l’imaginait associé à la confrérie du sang allait beaucoup l’aider. Mais pour l’instant il fallait le calmer, ce qui n’allait pas être une partie de plaisir. Le fait d’avoir trouvé les cachettes du répurgateur avait réveillé son courroux, d’autant plus que vue son état physique actuel, il devait mourir de faim. Mais peu importe. Cela amusait énormément Avarras. Il devait l’apaiser. Mais il savait pertinemment que même si Exodus acceptais la proposition, le doute sur sa collaboration à cette confrérie persisterait. Et ce même si il dirait le contraire.
C’était bien.
- Oh ! oui bien sûr, où sont donc passé mes bonnes manières ? Je me nomme Avarras, dit-il calmement.
Il posa délicatement le livre et le chocolat au sol.
- Un assassin moi ? Avarras riait à gorge déployée. Si j’aurais voulu vous tuez, vous seriez mort avant même que vous puissiez enlever votre manteau. De plus votre jugement est faussé, je ne travail pour personne, ce sont les autres qui travaillent pour moi.
Il savait que cette dernière phrase allait agacer le répurgateur. Mais Avarras ne faisait jamais ce genre de tournure sans un compliment au tournant.
- Mais vous ne faites pas parti des autres, sinon je ne serais pas venu en personne vous voir. Voyez-vous cela fait un peu plus d’une semaine que je suis ici et j’ai besoin de personnes compétentes afin de m’aider, de me guider sur cette terre qui n’est pas la mienne. Bien entendu vous serez payé. Tout travail mérite salaire non ?
Avarras se doutait bien que le répurgateur allait réfléchir à ce qu’il venait de dire et que ce dernier allait lui poser des questions. Mais bon il n’allait pas tirer les atouts de sa manche tout de suite. C’était encore trop tôt. Pour l’instant.
- Vous devriez savoir qu’il est mal poli de pointer une arme sur un hôte. Aussi il me serait agréable que vous la posiez.
*** Avarras s’installa confortablement dans le fauteuil tout en restant droit, les jambes croisées. En attendant le retour de la fille, il observa le loup qui commençait à se réveiller. Quelle était son nom déjà ? Gipy,Gsypi ? Peu importe, tout ce qu’il devait savoir c’est que ces deux êtres étaient très liés. Une elfe- vampire d’après ses informations ? Voilà quelque chose qui allait être intéressante. C’est ce qui l’avait poussé à approfondir ses recherches sur elle. Et ce qui l’avait convaincu d’aller la voir était le fait qu’elle faisait partie de cette confrérie des sangs ? Du sang ? Enfin, c’était avec cette dernière information qu’Avarras était parti la voir.
Melaka revenait avec des biscuits et à boire.
- En effet, vous ne me connaissez pas. Vous êtes perspicace.
Une petite pointe d’ironie ne faisait jamais de mal dans une conversation, d’autant plus qu’elle avait l’air ouverte d’esprit.
- Mais moi je vous connais, du moins une partie de votre histoire. Et j’ai besoin de quelqu’un comme vous pour m’aider dans mon travail. Moyennant finance bien entendu. Et si cela ne vous convient pas, nous pourrons toujours nous arranger, dit-il calmement avec le sourire.
Melaka avait beau être un demi-sang, il était forcé d'admettre qu’elle n’avait rien perdu du charme des elfes : le visage fin tel un félin, des cheveux brun et les yeux d’un vert si clair qu’ils donnaient l’impression de vouloir sonder votre âme. Sauvage et raffiné à la fois.
Tout se déroulait à la perfection pour le moment.
Dernière édition par Avarras le Sam 27 Oct - 19:47, édité 1 fois | |
| | | Melaka Chromatique
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Personnages RP Pseudo: Melaka Pseudo : Inayat Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Sam 27 Oct - 17:21 | |
| Ils en étaient là. L'invité surprise de Melaka venait pour lui faire une proposition concernant un travail dont elle ignorait encore la nature. L'homme était prêt à payer. Il semblait de toute façon suffisamment aisé pour se permettre n'importe quel caprice, d'après la qualité de ses vêtements et sa façon de se tenir. La jeune femme s'assit alors dans le fauteuil en face de son hôte pendant que Gipsy suivait leur conversation non loin de là.
Tout cela ne me dit pas qui vous êtes, lui sourit-elle gracieusement.
Elle attendit sa réponse en servant les deux tasses de thé posées sur la table entre eux.
De quel genre de travail parlez-vous ? Je serais curieuse de savoir pourquoi et comment vous m'avez trouvé.
La jeune femme ne savait pas encore si elle devait se méfier ou apporter un minimum de confiance à cet étranger. Comme à son habitude, elle demanda l'avis de son ami par la télépathie qui les liait.
Il est encore trop tôt pour le dire, lui répondit Gipsy. Quoi qu'il en soit, ce personnage a l'air de savoir ce qu'il veut. Veille à faire la part des choses dans ce qu'il te dira. On ne connait pas encore ses motivations.
Oui on verra bien de quoi il est question. Tu as remarqué sa cicatrice ?
Évidemment. Sûrement un meurtrier venu te chercher ! se moqua le loup.
Melaka étouffa un éclat rire. Elle était consciente que si l'homme avait voulu la tuer, il l'aurait probablement déjà fait. Et puis il avait besoin de ses services visiblement. Mais quel genre de services ? Ce qu'elle pouvait lui apporter restait encore un mystère pour le moment. | |
| | | Exodus (...) Rôliste
Nombre de messages : 1425 Age : 34 Localisation : Au restaurant, pourquoi? Asseyez-vous il reste une chaise. Date d'inscription : 15/02/2009
Personnages RP Pseudo: Exodus Pseudo : Louis J. Brodet (rarement) Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Dim 28 Oct - 22:33 | |
| Exodus examinait la situation, en essayant pour commencer de deviner à partir de quel moment celle-ci lui avait échappé. Il se trouvait chez lui, armé, menaçant une personne qui elle était désarmée, et était en position de force sur tout les angles. Alors pourquoi avait-il l'impression de ne plus rien contrôler, bordel!
- Je ne suis pas prêt de lâcher mon arme, finit-il par dire. J'ai un instinct de survie hélas très pointilleux à ce sujet. Mais, si ça peut vous aider à en venir au fond des choses, je peux consentir à arrêter de la pointer sur vous.
Il se releva de sa chaise, quittant délibérément le dénommé Avarras des yeux, en l'attente d'une réaction qui ne vint jamais. Une fois la chaise remise à sa place, il se dirigea vers la cheminé et s'adossa au foyer en croisa les bras, comptant bien profiter de la chaleur réconfortante des flammes pour le temps que durerait la suite de cette conversation. Sa rapière avait été rangée, mais son pistolet tenait toujours dans main, pendant contre son flanc.
- Je ne vais pas vous demandez comment vous avez entendu parler de moi, ce serait de la fausse modestie. Vous en appelez à mon orgueil et à mon appât du gain. L’appel du premier voudrait que j'augmente significativement le second, mais attendons un peu avant de parler de ça. Vous avez réussi à éveiller ma curiosité et à chasser partiellement la morosité qui recouvre cette île depuis trop longtemps, ce qui fait deux bons points à votre actif, je vous félicite. Après pour ce qui est du travail en lui-même, je présume qu'il ne se contentera pas à jouer les guides touristiques: il y a des gens bien plus accessibles et moins onéreux que moi si vous souhaitez découvrir les jolis coins.
L'affirmation était vrai, si on prenait en compte que le tourisme ne s'était pas encore développé en tant que secteur à part entière dans l'économie de Ter Aelis et que jamais aucun guide n'aurait pu lister avec la même précision autant de restaurants, bistrots, troquets, auberges, maison d’hôtes voire même roulottes que le Répurgateur.
- Aussi, je voudrais que l'on se mette d'accord dès maintenant sur les conditions. Si ce que vous avez en tête consiste, de près ou de loin, à faire de mal à ce que j’estimerais être des innocents, vous pourrez allez vous faire voir. Si il s'agit de non-humains, il se peut que je revois mes estimations à la baisse. S'il s'agit enfin de jouer l'escorte, partons du principe que je n'ai rien contre, du moment que vous payez les frais. Il regarda Avarras quelques instants, essayant de voir sur son visage une tension quelconque. Sachant cela, êtes-vous toujours près à me proposer ce travail?
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| | | Avarras Rôliste
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Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Lun 29 Oct - 21:51 | |
| Avarras était toujours assis sur le fauteuil du répurgateur. Il était droit, les jambes croisées et avait un léger sourire sur le coin de ses lèvres. Exodus était intéressé par la proposition qu’il venait de lui annoncer. De plus il ne braquait plus son arme sur lui. La situation avait bien avancée. Il commençait à faire nuit et vue les nuages qui s’annonçaient au travers de la fenêtre, un orage se préparait.
Il ne s’était pas trompé.
Ah la pluie. Rien de tel pour se détendre et réfléchir. Avarras aimait la pluie, elle lui apportait deux choses : la première était de devenir encore plus discret qu’à son habitude, ce qui était parfait pour pouvoir entendre les conversations et pour traverser certains lieux en toute tranquillités. La deuxième était qu’elle lui permettait de se vider l’esprit et de se reposer. Mais le plus important était que s’il pouvait sentir la pluie couler sur son visage, voir même de l’entendre, c’est qu’il était vivant.
Avarras se retourna délicatement vers le répurgateur.
- En effet, j’aurais pu prendre n’importe qu’elle personne qui aurait croisée ma route. Mais à la différence de vous, elle n’aurait pas eu les capacités dont j’ai besoin. Premièrement vous êtes doué avec les armes, que ce soit à distance ou au corps à corps. Deuxièmement, vous avez de la culture, des connaissances sur cette terre, sur son histoire, ce qui me sera très utile. Enfin vous avez les moyens d’aller ou bon vous semble, ce qui accroit fortement mon estime vis-à-vis de vous.
C’est sur ces critères qu’Avarras s’était penché pour découvrir LA personne qui pourra l’aider dans ses recherches. Le répurgateur avait un instinct de survie très développé, ce qui l’aiderait à savoir quand les soucis arriveront. De plus, contrairement à ce qu’on pouvait laisser penser, Exodus n’avait pas que des connaissances au niveau culinaire. Il savait bien d’autres choses.
- Vous serez payé 5.000 pièces d’or si vous acceptez ma proposition. Et je vous rassure il n’y aura aucun innocent dans cette affaire.
Du moins normalement. Mais après tout, en ce monde, personne n’est innocent. Seul un aveugle osera dire qu’il n’a rien à se reprocher. Première marque de culpabilité : il a menti.
- Alors ? Marché conclu ? dit-il tout sourire.
*** Avarras était resté assis, toujours droit, les jambes croisées et avait un léger sourire sur le coin de ses lèvres.
La lumière diminuait de minute en minute. Il regarda par la fenêtre et vit l’orage.
La pluie commença à tomber.
Celle-ci lui rappelait bien des souvenirs, elle était devenue un peu sa nouvelle famille. Elle l’avait protégé dans son ombre, elle le faisait toujours. Le bruit de l’eau tombant sur le toit de la demeure de Melaka lui permit de se détendre. Bien qu’à l’extérieur, son comportement n’avait pas changé.
- Savez-vous que la curiosité est un vilain défaut ? dit-il souriant. Comment vous ai-je trouvé ? Mais ma chère, il est très simple de trouver quelqu’un, il suffit d’écouter l’environnement qui nous entoure. Pourquoi vous ? Parce que vous ne ressemblez pas aux autres. Vous êtes exceptionnelle, n’ai-je pas raison ?
En effet, elle était exceptionnelle. Mais pas uniquement par ses origines. Sinon il aurait pris n’importe quel vampire à sa portée. Non, elle était bien plus.
- Vous serez payé 5.000 pièces d’or. D’autant plus que si vous voulez savoir réellement qui je suis, il va falloir m’accompagner.
La première phase était presque achevée.
- Alors ? Marché conclu ? dit-il tout sourire.
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| | | Exodus (...) Rôliste
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Personnages RP Pseudo: Exodus Pseudo : Louis J. Brodet (rarement) Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Jeu 1 Nov - 22:38 | |
| Exodus ne fit rien paraître de sa réaction. Pas un mouvement de cil, pas un frémissement de sa peau et encore moins de tremblement d'un quelconque membre que ce soit. Cinq mille pièces! Ce type avait les moyens. Cinq mille putains de pièces! La somme lui permettrait de s'émanciper pour au moins huit mois des soldes honteusement diminuées que lui versait le Culte ces derniers temps. Cinq. Mille. Pièces. Si Exodus ne s'était jamais montré victime d'un instinct vénal jusqu'à présent, il venait d'en devenir l'heureux propriétaire.
- Disons que je marche, finit par dire Exodus. Mais vous payerez les frais, j'insiste là-dessus.
Il quitta l'appui de l'âtre pour se diriger vers l'armoire qui renfermait ses ustensiles les plus précieux. Tout à son travail, il ne parla de nouveau que lorsqu'un chocolat fumant apparu dans une tasse fermement tenue.
- Maintenant que je fais partie de l'affaire, j'aimerais bien que vous me lisiez les petites lignes en bas de contrats. J'entend par là que me vous m'énonciez, cher (oh oui, très cher) Avarras, les menus détails qui ne figuraient pas sur le contrat et qui pourraient poser quelques problèmes quand à la réalisation de notre affaire.
Il dégusta une gorgée de sa boisson, reposa la tasse et alla remplir un verre d'eau, verre qu'il vida ensuite lentement dans le pot de Primat.
- Vous comprenez, j'en suis sûr, que plus j'en saurai plus je serais efficace. Aussi, outre l'objectif et la localisation de cette opération, j'aimerais connaitre notre nombre, nos sources et surtout l'identité des concurrents. Il reprit sa tasse et fit fasse à son invité et généreux employeur. Pas la peine de jouer l'étonné, je me doute très bien qu'il y aura de la casse, à un moment ou un autre. Vous m'avez certifié qu'il n'y aura pas d'innocents: par extension il y aura des coupables. Vous m'avez ensuite proposé une somme suffisante pour passer sous silence les détails embarrassants et faire taire ce que vous penseriez être ma conscience. Mais surtout, et ce malgré toute les flatteries que vous m'avez servis, je ne suis réellement bon qu'à une chose: le combat. Vous avez besoin d'un combattant avant toute chose. Aussi, la question se résume ainsi: Qu'est-ce qu'on cherche, où le cherche-t-on et surtout qui faudra-t-il, à un moment ou un autre, menacer de tuer? | |
| | | Melaka Chromatique
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Personnages RP Pseudo: Melaka Pseudo : Inayat Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Mar 6 Nov - 22:52 | |
| Melaka n'était pas dupe. Elle comprenait bien que son invité tentait de la flatter pour la convaincre plus facilement de le suivre dans elle ne savait quel plan. Il lui était difficile de cerner le personnage qui lui faisait toujours face et elle trouvait qu'il allait bien vite en besogne.
L'or ne m'intéresse guerre. Je n'en ai jamais eu besoin là d'où je viens. C'est simplement un concept dont les hommes dit civilisés ne peuvent se passer, et ce n'est pas mon cas.
La jeune fille cherchait les mots pour ne pas être impolie. Son but n'était pas de congédier son hôte, elle ne voulait simplement pas prendre de décisions à la légère et surtout elle ne s'enchaînerait pas dans une aventure dont elle ne connaissait rien, si ce n'est la somme qui lui serait versée en retour.
Mon cher ...
Il s'appelle Avarras, lui souffla intérieurement Gipsy.
... Avarras ! C'est bien cela ? poursuivit-elle. Je ne peux malheureusement pas accepter une mission que je ne connais pas. Je serais très embêtée de me rendre compte que certaines choses me déplaisent, notamment s'il s'agit de causer du tort à des honnêtes gens. Si vous vouliez bien prendre la peine de m'en dire un peu plus sur vos intentions, je pourrais peut-être réfléchir plus sérieusement à votre demande.
Melaka restait encore un peu sur la défensive, c'était son processus d'auto-protection en quelque sorte. Sa nature sauvage de petite fille des loups était encrée en elle et la méfiance avait fait partie de son éducation. | |
| | | Avarras Rôliste
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| Sujet: Re: L'échiquier Lun 12 Nov - 0:34 | |
| Excellent ! pensa Avarras. Evidemment, il était normal que le répurgateur veuille en savoir un peu plus sur l’affaire. Avant de parler il sortit son étui à cigare. Mais à ce moment-là il vit Exodus faire une mine de désapprobation.
- L’odeur du cigare vous gêne ? dit-il. N’ayez crainte, je sais comment faire en sorte pour que l’odeur n’envahisse pas votre appartement.
Avarras leva délicatement ça main gauche et commença à la bouger tel un maître d’orchestre. Un léger sifflement se fit entendre. Il sortit son briquet en argent chromé et alluma son cigare. La fumée commença à se répandre dans la pièce mais ce n’était pas une odeur de cigare qui s’en échappait. Mais une odeur de chocolat.
- J’ai pensé que cette odeur vous ferait plaisir. Dit-il avec un léger sourire.
Quel plaisir de pouvoir savourer paisiblement un cigare. Surtout que celui-ci venait de sa terre natale et lui évoquait donc par la même occasion, des souvenirs de son passé. Sa famille, sa maison, lui-même. Il ne voyait plus que lui-même. C’était tous ce qu’il restait.
- Je comprends tout à fait votre besoin d’en connaître davantage sur cette affaire, alors venons-en au fait. L’objectif pour l’instant est simple, il me faut trouver un livre. Cependant, il est vrai que ce n’est pas sans risque. Il se peut que nous soyons attaqués lors de notre recherche, mais il est possible aussi que cela se passe sans encombre. Donc le nombre d’adversaire peut aller de zéro jusqu’à un certain nombre.
Avarras espérait que le nombre d’adversaire soit inférieur à un. Mais après tout, c’était pour cela qu’il avait engagé le répurgateur. Au cas où le nombre serait trop important.
- Je ne peux vous dire qui seront ces personnes, puisqu’il se peut que je ne les connaissent pas. Avarras amena son cigare à sa bouche pour en savourer de nouveau le goût. Aussi, vous voulez savoir combien sommes-nous ? Pour le savoir je vous invite à me retrouver dans quatre jours devant les portes de la grande bibliothèque de Wilwarin au coucher du soleil. Je compte sur votre ponctualité. Si vous êtes toujours d’accord partez immédiatement, et ne vous en fait pas pour moi, fermez à clé. Je sortirais par là où je suis entré dit-il le sourire aux lèvres.
***
Avarras avait prévu cette éventualité. Après tout, il n’était qu’un étranger à ses yeux. Il n’avait donc plus le choix, il devait dévoiler une partie de l’histoire pour la convaincre.
- Je comprends, l’argent n’est qu’une fiction après tout. Mais l’argent n’est pas mon seul moyen. Voyez-vous il m’est possible de trouver des informations… utiles pour certaines personnes, permettant à ces dernières à trouver la solution à leur maux. La plupart du temps, ces personnes viennent me voir pour les aider à calmer leurs vices, leurs pulsions physique ou mentale. Voir même de les faire disparaître. Est-ce votre cas Melaka ? lui dit-il en la fixant de ses yeux d’un noir profond.
Cette femme était vraiment magnifique, nombre des peintres de son pays l’aurait suppliés d’être leur muse tellement son charme était envoutant. Hélas, pour Avarras, les émotions n’étaient plus que souvenirs pour lui. Il les avait laissées là où il s’était effondré.
- Mais rassurez-vous, je ne cherche pas à vous soudoyer, loin de moi une telle pensée. Pour vous prouver ma bonne foi je vais vous expliquer mon affaire : je recherche un livre, mais là où je dois le chercher je ne peux le faire seul tellement le lieu est gigantesque. Aussi il se peut que nous soyons attaqués lors de cette affaire, mais il est possible aussi que tout se passe dans le meilleur des mondes. Bien évidemment aucun innocent ne sera touché de près ou de loin à cette affaire. Et c’est pour cela que j’ai besoin de vous, pour retrouver ce livre et aussi pour m’aider à combattre si besoin est. De plus votre instinct pourrait m’être très utile pour savoir si l’ennemi est proche. L’argent que je vous ai proposé n’est là que pour vous récompenser de l’aide que vous allez me fournir si vous acceptez.
Il s’enfonça dans le fauteuil.
- Si vous êtes d’accord, je vous donne rendez-vous dans quatre jours devant la bibliothèque de Wilwarin à la tombée de la nuit.
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| | | Melaka Chromatique
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| Sujet: Re: L'échiquier Mer 14 Nov - 22:46 | |
| Melaka était bien décidée à ne pas laisser les détails de sa future aventure au hasard. L'homme installé dans son salon avait enfin daigné s'expliquer plus amplement et elle avait à présent un aperçu de la mission qu'il lui proposait. Ce n'était pas encore une histoire très précise, mais la jeune femme s'en contenterait, elle ne voulait pas mettre de mauvaise humeur son hôte. Alors qu'il l'observait en cherchant un moyen plus personnel de la convaincre, elle se replongea dans ses propres objectifs.
Je ne suis pas sûre que vous puissiez résoudre certains de mes problèmes. Néanmoins, je suis prête à vous aider dans votre tâche. Je vous préviens, je ne ferais pas de mal inutilement à qui que ce soit. Je m'engage à faire le nécessaire pour que vous puissiez retrouver le fameux livre qui vous est cher, mais je garde mon indépendance.
Elle sentait Avarras sourire jusqu'au plus profond de lui. Il se disait qu'il avait gagné la partie. Mais Melaka n'était pas du genre à se laisser diriger, il ne pourrait jamais la soumettre à faire des choses qu'elle ne tolèrerait pas.
Bien. Je vous retrouverai donc à Wilwarin, comme convenu. | |
| | | Exodus (...) Rôliste
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| Sujet: Re: L'échiquier Jeu 15 Nov - 0:01 | |
| La vue du cigare fit grimacer Exodus. Le tabac avait pour lui un relent plus que détestable et ce dernier lui rendait bien, s'arrangeant toujours pour que la fumée trouve l’itinéraire de ses narines. Il appréciait l'arôme de la poudre, le parfum de l’encens, mais le tabac persistait à se cataloguer sous le terme "puanteur". Aussi apprécia-t-il particulièrement l'étrange changement qui rendit la fumée aussi douce que celle du cacao. Tout en se plaçant par réflexe hors de porté des volutes, il eu l'image fugace d'un cigare - non, d'une cigarette! - en chocolat. Il banni toutefois cette idée de son esprit: non seulement ça ne marcherait jamais (le chocolat fondrait à l'allumage), et de plus il n'était plus vraiment sûr de ce à quoi ressemblait une cigarette.
- Trouver un livre dans la Grande Bibliothèque de Wilwarin, finit-il par dire après quelques secondes de réflexion. Ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais pour être honnête. On pourrait même dire que j'espérais quelque chose de plus facile parce que, permettez moi de vous le dire, si vous n'avez qu'un vague titre ou un nom d'auteur, on peut très bien en avoir pour quelques petites semaines. Enfin, on verra ça sur place. Et puis vous payez les frais donc ça ne me pose pas de problème. De plus, l'un des sous-bibliothécaire me doit une faveur, une histoire de rafle annulée au dernier moment, des broutilles de ce genre. L'horaire ne sera donc pas un problème pour nous.
Il se dirigea vers la fenêtre, contemplant la pluie qui tombait toujours aussi drue sur les carreaux.
- Je prendrai le premier bateau à destination du continent, et de là le trajet vers Wilwarin ne devrait pas prendre trop de temps. On dit qu'elle longerait la côte en ce moment, ce qui serait d'ailleurs la raison de ce temps exécrable.
Il se retourna et alla se mettre en face d'Avarras, lequel le regardait avec curiosité depuis les profondeurs du fauteuil. A sa propre surprise, le Répurgateur lui tendit une main ouverte, cette fois dépourvue de tout instrument létal. Avarras la lui serra après une seconde d’hésitation.
- Nous avons donc un accord: Wilwarin, dans quatre jours. On trouve votre livre, on se bat si nécessaire vous me payez, et nous nous quittons, tout les deux plus riche à défaut d'être bons amis. Maintenant, je vais vous demander de bien vouloir virer vos fesses de chez moi: j'ai quelques affaire à préparer et, sans doute parce que je vous fais autant confiance qu'à un arracheur de dents, il est hors de question que vous restiez seul chez moi. Une fois de plus. Il s'écarta pour lui indiquer la porte d'un geste éloquent. Monsieur Avarras, je vous dis à dans quatre jours. | |
| | | Avarras Rôliste
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| Sujet: Re: L'échiquier Ven 23 Nov - 0:15 | |
| - Rassurez-vous Melaka, il m’est inutile de faire du mal à des gens qui n’ont rien à voir dans cette histoire. Après tout, à quoi cela pourrait-il me servir ?
Seuls les coupables méritent de souffrir ou de mourir.
- Quand à votre indépendance, il n’est nulle besoin de m’en faire part. Je vous demande juste de m’aider, après ce que vous faite à côté ne me regarde aucunement. De plus, je déteste les chaines, dit-il avec un léger sourire.
L’indépendance, qu’il est difficile de l’obtenir, pensa Avarras. Tant de gens se battent afin de la posséder pour qu’au final, ils soient de nouveau enchaînés, avec un geôlier différent uniquement. Voilà la triste réalité selon Avarras. Peut-être qu’un jour tout sera différent.
Peut-être…
Avaras, se leva pour saluer Melaka et se réjouir de son acceptation.
- Merveilleux ! Dans ce cas je vous dis à dans quatre jours très chère.
*** Hum, de plus en plus intéressant pensa Avarras. Entrée dans la bibliothèque sera beaucoup plus facile que prévue. En effet, il avait pensé passer par une des portes secondaires et s’il y avait un garde, il l’aurait assommé. Mais là, il passera par la grande porte. Pour une fois.
- Parfait ! dit-il en se levant, donc a dans quatre jours alors. Je vous laisse faire le nécessaire pour nous laisser entrer sans le moindre accroc. J’espère vous revoir en pleine forme, mon cher Exodus.
Il vaudrait mieux s’il y a du danger pensa Avarras.
*** Avarras se promenait dans les rues d’Atalante afin d’y trouver un endroit calme et discret. Une centaine de mètre plus loin, il vit un café avec une terrasse dont le fond était plutôt sombre. Mais malgré ce détail l’endroit était très accueillant. Avarras regarda la liste des boissons : un vin ne le tentait guère, il prendrait plutôt un café. De plus la liste était grande, il y avait du plus doux au plus fort, du plus parfumé au plus sucré. Cela faisait un long moment qu’il n’avait pas bu de café, cela lui faisait plaisir d’en reprendre. Tout était parfais, il pourrait réfléchir sans que personne ne le regarde.
*** Avarras pris place dans le fond de la terrasse et fixa les ombres en face de lui tout buvant son café et fumant son cigare. Que faut-il penser d’Exodus ? Il a l’air plutôt habile avec les armes. Ce doit être un épéiste hors pair, de plus avec son instinct de survie il a des réflexes hors du commun. Aussi, il est intelligent, il a de la logique, cela sera bien utile dans les recherches. Mais il ne faut pas oublier que c’est un répurgateur. Oui c’est vrai, il pourrait se retourner si quelque chose ne lui plait pas. Mieux vaut faire attention avec l’utilisation de la magie. Mais ce qu’il déteste c’est de s’en prendre à des innocents. Donc l’utilisation de la magie avec des coupables comme catalyseur cela devrait adoucir son jugement. Certes mais qui trouver ? Il devrait y avoir de l’agitation dans la bibliothèque avec ceux qui vont venir. Parfait alors le problème est réglé.
Et pour Melaka ? Un peu sauvage, mais quelle beauté ! Le dernier critère n’a rien à voir dans l’histoire, de plus cela n’est d’aucune utilité. Oui c’est vrai, quoi que, si l’on doit convaincre quelqu’un ses charmes pourraient être utiles. Mais d’abord elle et son compagnon, le loup pourra être utile pour avertir en cas de danger. Quant à elle, je pense qu’elle dévoilera bientôt ses talents au combat. Mais sa curiosité risque d’être un problème. Ce n’est pas grave, il faudra bien de toute façon, à un moment ou à un autre tout dévoiler. Mais au début, il faut juste se limiter et parler uniquement de manière générale sur l’affaire. Et pour les innocents ? Même histoire qu’avec Exodus. Oui de toute manière il n’y aura pas d’innocent, seulement des coupables.
Très bien, c’est parfait. Tout est clair pour l’instant. Il faut maintenant aller à Wilwarin. Et il ne faut pas oublier. Si il y a un problème dans la bibliothèque, il faut en garder au moins un en vie.
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| | | Exodus (...) Rôliste
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| Sujet: Re: L'échiquier Lun 26 Nov - 0:47 | |
| - Vous pouvez répétez? demanda l'homme incrédule.- J'ai dit, et assez clairement il me semble, que j'avais besoin d'une entrée dans la Bibliothèque pour cette nuit et sans doute celles à venir.Le sous-bibliothécaire le regarda d'un air effaré, ses doigts suspendus à mi-chemin de la plume qu'il comptait saisir. Sa bouche était restée à moitié ouverte tandis qu'il fixait le Répurgateur.- Tu n'as pas tout compris, peut-être? hasarda l'Enfant au bout de quelques secondes. Tu veux que je recommence avec des mots plus simples?- Mais... Mais pourquoi? - Allons, Manuel, tu sais bien pourquoi: l'amour de la chose écrite, de la tranquillité et surtout, une petite affaire qui ne te concerne en rien. La formule habituelle quoi. Oh, et j'oubliai: dispense exceptionnelle du personnel de nuit pour cette période.Manuel laissa retomber son bras sur son bureau, n'osant croire ce qui lui demandait son visiteur. La Bibliothèque de Wilwarin bourdonnait du silence respectueux de ses visiteurs. Les rayons d'un faible soleil matinal perçait au travers des grandes baies vitrés du dôme de verre, éclairant d'une myriade de couleurs les nombreuses personnes qui étaient déjà amassés le long des tables de lecture malgré l'heure matinale. - Vous vous rendez compte de ce que vous demandez? questionna le sous-bibliothécaire dans un souffle. - Evidemment, répondit Exodus d'un air vaguement étonné, pas toi? Ce n'est qu'un juste retour pour un service que tu me dois, rien de plus compli-- Chut, malheureux, pas si fort! le coupa Manuel d'une voix à peine audible à grands renforts de mouvements de mains.- ... On est dans une bibliothèque, tu sais. Je chuchote déjà.Manuel se leva nerveusement et se dirigea vers la porte ouverte de son bureau. Il ne va tout de même pas me filer entre les pattes? se demanda Exodus, en appréhendant une course-poursuite. Au lieu de ça, le sous-bibliothécaire passa rapidement la tête par la porte, vérifia que personne ne regardait dans leur direction et referma la porte sur lui, avant de se diriger vers la vitre qui donnait sur la grande salle et d'en tirer un épais rideau. Il retourna vers la table et se laissa tomber sur son siège, lâchant un profond soupir. Enfin, il ouvrit un des tiroirs du meuble et en ressortit deux verres à cognac ainsi qu'une petite bouteille d'un liquide ambré. Il en proposa à Exodus, qui refusa poliment, puis s'en servit un verre qu'il vida aussitôt.- Personne ne doit savoir, jamais, dit-il enfin d'une petite voix. Et vous m'aviez promis qu'ils ne leur arriverait rien. - Et j'ai tenu ma promesse. Ils vont bien et n'ont jamais été menacé d'aucune sorte. D'ailleurs, j'ai eu l'occasion d'apercevoir leur dernier né. Une jolie petite nièce, si je ne m'abuse? Ses oreilles sont juste un peu trop pointus à mon goût. Au fait, très bonne initiative de les avoir déménagé, rajouta l'Enfant avec un sourire devant la mine déconfite de Manuel, leur ancien appartement n'aurait guère convenu à un enfant. Mais maintenant c'est à toi de tenir ta part du marché.- Comment... Je veux dire, je pensais que vous alliez... Je ne pensais pas à ce genre de- - Ah, tu pensais? Tu pensais qu'au bout d'un an, pchiit! Plus rien, on repart à zéro? Ou bien que le service serait du genre "tiens, j'ai un repas avec des amis, tu n'aurais pas une bonne adresse dans le coin?" Et bien désolé de te le dire Manuel, mais je trouve que pour quelqu'un qui vit au milieu des livres, tu pense assez mal.L'homme le regarda, le visage ahuri. ses joues commençaient déjà à rosir sous l'effet de l'alcool.- Qu'est-ce que vous contez faire? Pourquoi est-ce que vous avez besoin de venir de nuit, précisément? L'endroit est assez grand pour faire des recherches de jours, sans que personnes ne vous remarque! On lit juste des livres ici, on n'espionne pas son voisin! Une lueur folle passa alors dans ses yeux. Qu'est-ce que vous comptez faire à la Bibliothèque? demanda-t-il dans un souffle désespéré. Vous voulez la détruire, la brûler? Je ne vous laisserez pas - - Oh je t'en pris, Manuel, réfléchis avant de parler! Qu'est-ce qu'on y gagnerait? Cet endroit est la plus grande source d'information du pays, après les rayons de la Cathédrale, et même si une grosse partie de ce qui la remplie n'est qu'ineptie, l'autre est bien trop précieuse pour être endommagée.Il doit vraiment paniquer, songea Exodus, et au passage avoir oublié comment fonctionne un cerveau. Evidemment que le Culte ne brûlerait jamais la Grande Bibliothèque de Wilwarin! En tous cas, pas avant un tris minutieux.- J'ai juste besoin d'une, voire plusieurs nuits, pour faire des recherches un peu spéciale, dans le calme qui s'impose et avec la discrétion nécessaire. Ni plus, ni moins.Manuel le regardait d'un air de chien battu. Il le fixa plusieurs secondes avant de lancer de nouveau sa main en direction de sa bouteille. Mais au moment de verser le liquide dans son verre, Exodus posa sa main à plat sur ce dernier et se pencha au dessus du bureau, se rapprochant du visage du bibliothécaire.- Réfléchis Manuel: une nuit il y a un an, une rafle moins précise que ce qu'elle aurait dû être, en échange d'une nuit maintenant, et d'une clé à mon intention. Un marché duquel tu sors largement gagnant, non?Il y eu un long moment de silence, durant lequel Manuel ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois de suite, avant de finalement répondre.- D'accord. La clé sera dans le pot de la statue de muse, à l'entrée. Pas de vigiles, pas de responsables des rayons. Vous aurez de vingt et une heure à sept heures, le lendemain. Mais pas de trace, pas de dégradation. Si ça se sait, je perd tout. Et après, vous me laissez tranquille. - Promis, répondit le Répurgateur. Au moins pendant un an, rajouta-t-il intérieurement. Par contre, Manuel, une dernière chose...- Oui? - Tu es en train de me verser du bourbon sur la main, là...*** Exodus appréciait Wilwarin malgré la constante brise qui forçait à garder fermé vestes et manteaux et à surveiller constamment son couvre-chef. Les rues larges et propres de la Cité volante avait de quoi attirer l'œil, l'architecture faisant presque un abus de la pierre blanche et des colonnades. Les balcons fleurit, lesquels se moquaient bien du vent, étaient d'une beauté à inspirer les hommes de lettre, ce qui expliquait donc leur si grande concentration en cette cité. Intéressante question, d'ailleurs, songea Exodus. Qui était à l'origine de qui? Les poètes avaient-ils fleurit les balcons, ou bien les balcons avaient-ils attirés les artistes? Qui était arrivé le premier: le balcon ou le scribouillard? Une question qui intéresseraient sûrement Teclis.
Malgré l'heure de plus en plus tardive et la lente déclinaison du soleil à l'horizon, les rues ne se désemplissaient pas. Les fêtards, buveurs et autres pigeons commençaient à envahir les troquets et bientôt, les rues résonneraient des chants paillards qu'improviseraient les poètes, le plus souvent camouflés par des métaphores douteuses. La place de la Bibliothèque n'en ferait pas exception, mais il serait possible d'attendre entre les nombreuses sculptures et colonnes qui agrémentaient son gigantesque parvis, impressionnant escalier symbolisant à coup sûr la fatigante ascension vers le savoir. Arrivé avec environ une demi heure d'avance, Exodus se plaça donc entre deux statue des femmes au seins et rondeurs couverts mais étrangement plus suggestifs que s'ils avaient été nues (les sculpteurs, pensait l'Enfant, étaient d'éternels frustrés.) et se mit à patienter en lisant un ouvrage de poche, le camouflage parfait dans cette ville. Il ne relevait la tête de temps en temps que pour observer la foule qui se dirigeait lentement vers les estaminets. Ah non, tiens. Celle-là se dirigeait vers la Bibliothèque. Une jeune femme élégante, promena un chien qui - non, pas un chien, il était beaucoup trop grand. Et son visage, maintenant qu'il pouvait le distinguer, il était sûr et certain de - Et merde, se dit Exodus en refermant sur livre pour garder une main de libre. Ça, c'était pas prévue. | |
| | | Melaka Chromatique
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| Sujet: Re: L'échiquier Mer 5 Déc - 12:42 | |
| A peine Avarras reparti, Melaka commença à préparer les affaires nécessaires avant de rejoindre Wilwarin. La jeune femme ne devait rien laisser au hasard, surtout dans la mesure où elle devrait rester sur ses gardes, ne connaissant pas tous les tenants et les aboutissants de sa mission. Elle se hâtait d'un bout à l'autre de la maisonnette, attrapant vêtements et équipements au passage. Une fois qu'elle eut tout rassemblé sur le fauteuil où elle était assise quelques instants auparavant, elle commença à se changer. Est-ce que tu es sûre de ce que tu fais ? lui demanda Gipsy qui observait calmement son manège depuis plusieurs minutes. Écoute, on ne sait pas grand chose de cet Avarras ni de ce qu'il compte faire. Mais il nous a proposé une mission et j'ai bien l'intention de l'aider. Pour le reste, on verra sur place ! répondit-elle. Très bien. De toute façon, je te suis.L'elfe-vampyre avait choisi une tenue pratique pour se déplacer et éventuellement se battre. Elle enfila donc un haut vert simple, mais qui mettait quand même ses formes en valeur. Pour le bas elle se para d'un short beige, celui qui lui permettait d'attacher ensuite une dague de chaque côté, contre ses hanches. Melaka opta ensuite pour des bottines assorties dans lesquelles elle dissimula d'autres petites lames. Au cas où. Ainsi, elle saurait se défendre rapidement en cas de danger. Elle attacha également à sa ceinture deux trois sacoches de nourriture, pour le trajet. C'est bon, on peut y aller. déclara-t-elle en sortant de chez elle, Gipsy sur ses talons. ____________________ Les deux compagnons apercevaient enfin les hauteurs de Wilwarin. Leur route s'était déroulée sans encombre et Melaka esquissa un sourire à la vue des formes de la cité littéraire. Elle n'était pas venue dans le coin depuis assez longtemps et elle apprécia de sentir le vent pur de cette région jouer contre ses joues. Gipsy et elle se dirigèrent vers les portes de la Bibliothèque, guettant instinctivement la présence d'Avarras qu'ils devaient rejoindre. La jeune femme savait qu'elle était en avance, elle traversa donc la grande place puis s'adossa contre une colonne extérieure. C'est à ce moment là qu'elle sentit la présence d'un homme qui faisait mine de lire un petit ouvrage. En relevant la tête vers lui, elle se rendit compte qu'il la fixait. Melaka reconnut instantanément le personnage. Comment s'appelait-il déjà ? Exodus. Un fils de l'Unique. Il ne manquait plus que ça ... Elle lui renvoya une mine boudeuse et dubitative. Qu'est-ce qu'il fabrique ici celui-là ?Je n'en ai aucune idée. Mais ça n'annonce pas forcément une nuit des plus calmes. | |
| | | Exodus (...) Rôliste
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| Sujet: Re: L'échiquier Ven 14 Déc - 19:25 | |
| Exodus songea pendant un bref instant à partir comme si de rien n’était, mimant celui que l’on appelle de loin et qui a forcément mieux à faire, allez donc voir ailleurs si j’y suis. Hélas, la moue dubitative qu’afficha la sanguine en l’apercevant l’empêcha de mettre son ingénieux plan à exécution : elle l’avait vue et se dirigeait maintenant vers lui. Pas la peine d’essayer de se cacher derrière cette colonne, et non cacher son visage derrière un roman de poche ne servirait à rien. Quelle était déjà la première règle du Fides – section répurgateur, sous-section couverture grillé? Fuir. Oui, bon, pas vraiment adaptée. Et le seconde ? Ah, oui : prendre les devants.
Il rangea son livre dans la poche intérieur de son manteau et afficha dès lors l’un des plus beaux sourire de son répertoire, tout en affichant un air de surprise plus vrai que nature. Avançant dans sa direction, tout en gardant un œil prudent sur la louve qui se tenait aux côtés de sa maitresse, il descendit quelques marches et ouvrit grand les bras.
-Ca alors, Dame Melaka, vous ici ? Ma foi c’est une surprise, je ne pensais pas voir l’un des illustres Sanguins à cette latitude. C’est sûr, songea-t-il, vous préférez rester à vous les geler dans vos palais d’hiver. Serait-ce donc les nuits de Wilwarin qui vous auront attiré ici ? Il est vrai que les gens de lettres ont la réputation d’égayer les nuits comme personnes.
Un vent glacé commençait à souffler sur le grand parvis de la Bibliothèque à mesure que le soleil disparaissait derrière les bâtiments. De fait de sa position aérienne, la fraicheur parvenait bien vite dans la citée volante, et le Répurgateur se surprit à frissonner. Un feu n’aurait pas été de trop, se dit-il. Ou plutôt, un bûcher.
Dernière édition par Exodus (...) le Lun 21 Jan - 21:24, édité 1 fois | |
| | | Melaka Chromatique
Nombre de messages : 4771 Age : 34 Localisation : Dans le bureau des Sordides Assistantes ! Date d'inscription : 30/10/2010
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| Sujet: Re: L'échiquier Dim 16 Déc - 22:10 | |
| Melaka s'était avancée vers le fils de l'Unique, lequel avait immédiatement mis sa lecture de côté avant de l'approcher, muni de son sourire le plus charmeur.
Bonsoir Exodus, répondit la jeune femme d'un tout tout aussi amical. Je ne crains pas le froid. Mais il est vrai que les nuits dans la cité aérienne sont plus qu'agréables, et cette petite balade nocturne nous fait le plus grand bien.
Leur discussion semblait totalement ordinaire, comme deux vieux amis qui se retrouveraient par hasard. Chacun prenait soin de garder un ton jovial mais en réalité ils soupesaient le moindre mot, guettant la réaction de l'autre. L'elfe-vampyre se demandait quand Exodus allait partir, et elle avait la vague intuition qu'il se posait la même question. Son regard était concentré sur lui, pourtant elle restait attentive aux alentours, espérant l'arrivée d'Avarras qu'elle devait rejoindre. Mais comment se débarrasser de l'Unique avant que la mission ne commence ?
Le vent se lève, fit remarquer Gipsy. Bon, il nous lâche le Répurgateur ? On nous attend ...
Calme-toi mon frère. Notre ami ne va pas tarder à arriver.
Les longs cheveux ondulés de Melaka jouaient avec la brise et ses yeux émeraude brillaient dans la nuit. Elle fixait Exodus d'une manière qui se voulait neutre, attendant impatiemment que l'atmosphère se détende. | |
| | | Avarras Rôliste
Nombre de messages : 71 Age : 32 Localisation : Dans un jazz club Date d'inscription : 28/08/2012
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| Sujet: Re: L'échiquier Mer 16 Jan - 0:17 | |
| Comme il était amusant de les observer. Faisant comme si de rien n’était. On pourrait se croire dans une soirée mondaine pensa Avarras.
La nuit était tombée. C’était une ville vraiment agréable, si proche du ciel qu’on avait l’impression de pouvoir le toucher et malgré cette fraicheur les soirées n’étaient pas désagréables. Au contraire, elles réveillaient les sens. Les nuits étoilées laissaient Avarras songeur, à ses moments de bonheur, à ses amours, à son amour… tant de souvenirs nostalgiques. Y repenser lui faisait du bien mais lui serrait le cœur également.
Son cigare était terminé.
- Hum ? Quel dommage, c’est déjà fini, soupira-t-il. Bon, il faut s’y remettre.
D’un pas souple, il sortit d’une ruelle sombre près de la bibliothèque. Avarras avait mis son long manteau noir avec une écharpe en soie rouge sombre pour se protéger du froid. Il s’approcha d’Exodus et de Melaka les bras ouvert, munit de son plus beau sourire.
- Ah répurgateur, Dame Melaka, quelle plaisir de vous revoir ! Je vois que vous vous connaissez déjà. Parfait, cela permet d’éviter les présentations et de rentrer dans le vif du sujet.
Avarras s’approcha du répurgateur et tendit la main.
- La clé je vous prie. J’aimerais écourter notre séjour dans les rues de Wilwarin.
Exodus mit la main dans son manteau et sortit une clé finement ciselée en plaqué or et la donna à Avarras.
- Je vous remercie répurgateur.
Il s’approcha de la porte de la bibliothèque, enfonça la clé dans la serrure et se retourna vers Melaka et Exodus avant d’ouvrir.
- Ce soir vous allez peut être redécouvrir les livres, dit-il avec grand sourire.
*** Port de Galvorn, il y a deux semaines.
Au lever du soleil, une frégate s’approcha des rivages de Galvorn. Cette dernière était constitué d’une trentaine d’homme dont 12 était armés. Arrivé au port, ils commencèrent à décharger.
- Ah, enfin la terre ferme, ça fait des mois qu’on navigue sur cette foutu mer !
- Te plaint pas, moi j’ai dû te supporter pendant tout ce temps ! Et je peux t’dire que c’était pas de la tarte !
- Pov’con va ! C’est clair que c’est pas ta sœur qui s’plaint de moi quand je m’occupe d’elle contre le mur !
- Espèce de… je vais te tuer !
- La ferme vous deux ! le chef et le lieutenant arrivent.
Les deux derniers hommes armés descendirent du navire. Le « chef » était un grand blond aux yeux vert. Il portait une chemise blanche avec un plastron ayant une salamandre comme blason. Il portait également un pantalon noir avec des bottes de cuir et une veste rouge sang. Son second était plus petit. Il avait des cheveux châtains et les yeux violets. Il portait une armure légère complète en métal d’un bleu profond entièrement ciselée.
Son second le regarda.
-Que fait-on maintenant ?
- Maintenant ? Nous savons qu’il est ici, nous allons donc le chercher et nous en débarrasser avec tous les moyens que nous avons pour l’avoir par surprise. J’ai promis à mon oncle de le tuer et c’est ce que je compte bien faire !
*** musique d'ambiance
Avarras fut le premier à rentrer et il était totalement ébahi devant le spectacle qui s’offrait devant lui. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion de pouvoir entrer dans une bibliothèque de cette taille. Il y avait le hall d’entrée, assez spartiate mais magnifique tout de même avec, accroché au mur, les portrait de plusieurs grands écrivains. Le sol de la bibliothèque était constitué d’un marbre blanc éblouissant. Puis il y avait la bibliothèque, le dôme, faisait passer la lumière de la lune qui se réfléchissait sur le marbre permettant d’éclairer tout l’intérieur de la bibliothèque. On se croirait en pleine journée, pensa Avarras. Enfin, il y avait les livres. Des centaines, des milliers, des centaines de milliers de livres entreposés sur des étagères de huit mètre de haut placé en cercle sur le bord du dôme. Chaque étagère pouvait contenir deux milles livres. Un peu plus au centre du dôme, il y avait une vingtaine de table en chêne massif placé, elle aussi, en cercle. Puis, au centre du dôme il y avait un trône surélevé entièrement sculpté dans le marbre. Cela doit être pour le surveillant principal de la bibliothèque songea-t-il.
Avarras alla au centre afin de pouvoir apprécier dans son ensemble ce trésor qu’était la bibliothèque de Wilwarin. Et il s’aperçu que le dôme était bien plus grand que ce qu’il aurait pu croire. En effet, après les étagères il y avait tout autour d’autre petit dôme dans le dôme. Ces salles, permettaient de pouvoir lire dans la sérénité la plus totale et dans la plus grande discrétion bien entendu.
Il s’assit sur le trône et regarda à tour de rôle Melaka et Exodus.
- Bien, maintenant que nous sommes à l’intérieur je vais vous donner les informations que je possède afin de pouvoir trouver le livre. Je ne connais pas le nom du livre en question je ne connais que le nom du livre qui est à côté. Il s’intitule « Biographie et voyage de Gainvillieu » et c’est là que tout se complique. Voyez-vous selon mes recherches, Gainvillieu est un personnage fictif mais c’est aussi un écrivain et un peintre. Le bon côté c’est que nous n’avons plus que trois rayons dans lesquels chercher à savoir le rayon biographie, roman et histoire de l’art. Soit une dizaine de milliers de livre dans lesquels chercher.
Il les regarda avec un sourire.
- Des questions ?
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| | | Exodus (...) Rôliste
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Personnages RP Pseudo: Exodus Pseudo : Louis J. Brodet (rarement) Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Mar 22 Jan - 0:52 | |
| Exodus contemplait le délire mégalomaniaque d'Avarras avec méfiance. Du haut de son trône, il semblait prendre un peut trop de plaisir à les regarder lever la tête vers lui. Exodus jeta un coup d'œil à Melaka, qui semblait aussi peut que lui apprécier la situation. La Sanguine était elle aussi pour quelque chose dans l'humeur méfiante du Répurgateur. La croiser dans la Cité volante avait été une surprise et une raison de jouer de la politesse, le temps d'un bref échange. Comprendre qu'elle avait intégré l'équipe lui avait en revanche fait l'effet d'une douche froide, et il portait depuis un œil bien différent sur la mission. Seule consolation, elle avait eu l'air aussi surprise que lui lorsque Avarras leur avait fait comprendre qu'ils travaillait dorénavant ensemble. Les hypothèses étaient les suivantes: soit Avarras n'était qu'une couverture pour un agent Sanguins, et tout cela faisait partie d'un plan foutrement alambiqué, soit c'était un mercenaire assez fou pour miser sur les deux tableau et espérer s'en sortir vivant. Aucune des deux solutions ne ravissait l'Enfant, à bien y réfléchir. - Bien, maintenant que nous sommes à l’intérieur je vais vous donner les informations que je possède afin de pouvoir trouver le livre. Je ne connais pas le nom du livre en question je ne connais que le nom du livre qui est à côté. Il s’intitule « Biographie et voyage de Gainvillieu » et c’est là que tout se complique. Voyez-vous selon mes recherches, Gainvillieu est un personnage fictif mais c’est aussi un écrivain et un peintre. Le bon côté c’est que nous n’avons plus que trois rayons dans lesquels chercher à savoir le rayon biographie, roman et histoire de l’art. Soit une dizaine de milliers de livre dans lesquels chercher.Il les regarda avec un sourire.- Des questions ?Exodus resta silencieux pendant plusieurs instants, fixant le décideur dans l'attente manifeste d'une suite. Puis, lorsque son cerveau parvint à traiter convenablement l'information et lui indiqua que non, il ne venait pas de rêver, alors seulement il afficha un visage incrédule, couplant parfaitement celui que Melaka affichait elle-même depuis plusieurs secondes. Cette fois c'est décidé, songea-t-il, je double mes frais.- Si je comprend bien, finit-il par dire en choisissant soigneusement ses mots, vous voulez nous faire croire que nous allons devoir chercher un livre sans titre et par conséquent que celui-ci n'est pas répertorié? Dans une bibliothèque où chaque rayonnage contient peu ou prou deux milles ouvrages? Et ce dans trois catégories différentes, qui sont comme par hasard les plus volumineuses?Avarras se contenta de sourire en opinant du chef. - Pourquoi, par l'Unique, ais-je cru pendant un instant que ce serait facile? dit alors Exodus en baissant les bras. Bon, je suppose que l'on ferait mieux de se séparer alors. Je prend la catégorie "roman". Si je ne suis pas revenue dans une semaine, envoyez des secours, conclut-il d'une voix lasse et déprimé, en faisant un petit signe de la main par dessus son épaule tandis qu'il s'éloignait.* * * La Bibliothèque de Wilwarin était connu pour de multiple raisons de par le continent, si ce n'était de par la monde entier. En tête de ses caractéristique venait sa taille: plus d'un scientifique avait perdue l'esprit en essayant de trouver le lien entre le bâtiment et les dimension de poches, les trous noirs et tout autres hérésies du même acabit, tant le lieu semblait s'étendre à l'infini, chaque salle de lecture révélant un dôme plus petit que l'original, invisible depuis l'extérieur et donnant sur une nouvelle concentration de rayonnage. Une légende voulait même que l'une de ses salles à l'accès secret cache les plus précieux livres du monde jamais écrit - voire même à écrire - ou, au choix, l'intégralité de ce que l'humanité (et toutes les autres races, quoi qu'elles en disent) avait pu produire comme littérature érotique. Toutefois, l'autre raison de la renommé de l'endroit (ainsi que de l'effroi d'un nombre incalculable d'étudiant chercheur) était le système de classement employé par les équipes en charge des lieux. Des siècles de classement attentifs, régulièrement mis à jours selon des préceptes obscures, et obéissant certainement à une quelconque théorie du chaos, avaient finit par accoucher d'un rangement aussi dangereux qu'impressionnant pour celui qui s'essayait à le comprendre sans l'aide d'un initié. Les sous-catégories se recroisaient avec le genre principal, triant par la traduction en ancienne langue païenne du nom de l'auteur et de sa place dans un alphabet qui changeait avec les phases lunaires. Exodus referma le registre avec un soupir, ne sachant même pas pourquoi il s'était embêté à y mettre son nez. Au début de chaque grande catégorie, un lourd volume de cuir était mis à disposition du visiteur, recensant les titres présent par leur ordre d'arrivée dans le rayonnage et non pas par ordre alphabétique, et daignant tout juste donner le numéro du rayonnage. L'Enfant se tourna en direction de l'allée la plus proche, coincée entre deux imposant rayonnages. Il contempla la longue allée faiblement éclairée, et un peu moins de quatre-mille livres de taille variée lui rendirent son regard. S'armant de courage, il avança d'un pas conquérant et commença à scruter le nom des volumes à sa hauteur.
Une heure plus tard, il avait atteint la fin du quatrième étage de la seconde étagère, sans succès. - Ô Unique, lâcha-t-il dans un soupir, je ne Te le demande pas souvent, mais un miracle, s'il Te plait, ne serait pas de refus. Le serviteur que je suis Te prie humblement: aide moi à trouver ce fichu bouquin avant que je ne devienne complètement fou!Le dernier mot résonna entre les rayons, porté par l'acoustique étonnante du bâtiment. Il reprit lentement sa recherche, déplaçant l'échelle le long du rail d'un mètre, jusqu'à la série suivante. Cinquante minutes et beaucoup trop d'étagère plus tard, il s'arrêta sur une découverte fabuleuse. La tranche de cuir rouge ne payait pas de mine, et le volume était légèrement plus fin que la majorité des œuvres de fictions présentes. Il le tira doucement de son rayon, et savoura la simplicité de la couverture, qu'un carmin a peine grisé par la poussière recouvrait, et duquel ressortait le titre en lettres d'or. Un Exodus aux anges contempla "La servante et les Ministres, Tome 4 - Réedition illustrée", sans doute parue depuis plus de deux ans sur l'Ancien Continent mais qu'il avait été impossible pour lui de commander en raison de rupture de stock régulière et d'un Primat plus qu'inquisiteur quand à la liste de fourniture en provenance des Terres de l'Unique. Il serra fort contre lui l'ouvrage tant recherché et pris conscience qu'il venait - pour une bonne cause mais pas la plus immédiate - de griller son miracle. C'est alors qu'il remarqua l'ouvrage qui était, il y a quelques secondes encore, coincé entre le chef d'oeuvre qu'il tenait dans ses mains et un livre tout ce qu'il y avait de plus barbant (le titre faisant mention d'un quelqu'un "Dirigeant de la bague", ou quelque chose dans le genre). Le volume était si fin qu'il était resté invisible entre les deux autres livres. La couverture était en une espèce de cuir souple, de couleur beige, avec une impression de mauvaise qualité mélangeant le titre à l'illustration. Celle-ci présentait une vision d'artiste d'un bateau à voile de taille raisonnable, vue depuis une île d'apparence exotique. Le titre était "Voyages", par Gainvillieu.- Mais, c'est pas le... Oh non, soupira Exodus. Il glissa "La servante et les Ministres" dans son manteau, pris le "Voyages" dans les mains et se mit à remonter les allés au pas de course. - Avarras! Melaka!Il hurlait leur nom dans les rayonnages, espérant tomber sur eux tandis que l'écho rebondissait en tout sens. Il devait les retrouver pour les informer du problème. Il avait trouvé le livre. Ou plus exactement, un tiers du livre.
Dernière édition par Exodus (...) le Ven 22 Fév - 1:24, édité 1 fois | |
| | | Melaka Chromatique
Nombre de messages : 4771 Age : 34 Localisation : Dans le bureau des Sordides Assistantes ! Date d'inscription : 30/10/2010
Personnages RP Pseudo: Melaka Pseudo : Inayat Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Jeu 21 Fév - 22:00 | |
| Melaka ne comprenait toujours pas ce qu'elle faisait là. Elle avait d'ailleurs remarqué le regard exaspéré d'Exodus qui la toisait régulièrement. La jeune femme se demandait pourquoi et dans quel intérêt leur interlocuteur commun avait décidé de monter une sorte d'alliance impossible entre les Uniques et le Sang. Elle passa outre ses préjugés et se reconcentra sur la raison de leur présence dans la Bibliothèque de Wilwarin.
Si je comprend bien, finit-il par dire en choisissant soigneusement ses mots, vous voulez nous faire croire que nous allons devoir chercher un livre sans titre et par conséquent que celui-ci n'est pas répertorié? Dans une bibliothèque où chaque rayonnage contient peu ou prou deux milles ouvrages? Et ce dans trois catégories différentes, qui sont comme par hasard les plus volumineuses?
Avarras se contenta de sourire en opinant du chef.
Bon, trêve de plaisanteries et au travail alors !
Melaka eut un petit rire moqueur à l'attention du Répurgateur, qui paraissait dépassé par la situation. De son côté, l'elfe-vampyre prenait les choses de manière beaucoup plus détendue. Il fallait chercher ce fameux livre parmi une quantité inimaginable d'étagères ? Alors autant s'y mettre dès maintenant.
Le fils de l'Unique était déjà parti en direction des rayons consacrés aux romans quand elle décida de se rendre vers celui sur l'histoire de l'art. Melaka dût donc suivre Exodus afin de rejoindre son pôle de recherche, elle en profita alors pour s'arrêter juste derrière lui alors qu'il commençait à observer les premiers livres qui s'offraient devant ses yeux.
Et bien, on ne connait plus son ordre alphabétique ? chuchota-t-elle, espiègle.
Exodus eut à peine le temps de se retourner que la jeune femme reprenait sa route, après lui avoir lancé un sourire malicieux accompagné d'un petit signe de la main.
Mais qu'est-ce que tu fabriques ?!
Oh, ça va ... Je m'amuse juste un peu. Il ne nous a rien fait ce pauvre homme après tout.
Melaka jeta un dernier coup d’œil songeur en direction du Répurgateur puis rejoint la bonne section littéraire. Elle fut rapidement envahie par une sensation de vertige à la vue de tous ces ouvrages entreposés. Elle essayait de capter l'âme des livres et leurs souvenirs, comptant sur son instinct pour retrouver l'objet de sa venue. Pendant quelques minutes, la jeune femme se tint debout, les bras écartés au niveau de ses épaules et les yeux fermés. Elle respirait profondément et sereinement, laissant la magie des lieux opérer. En effet, les manuscrits dégageaient un certain pouvoir, un esprit particulier qu'elle pouvait ressentir à travers les pages. Progressivement, cet aura se centra sur un point de la pièce en particulier, ciblant un lieu de plus en plus précis. C'est alors que Melaka ré-ouvrit les yeux et fixa instantanément l'emplacement d'où provenait le champs magique. Elle allait attraper le bon livre lorsque le hurlement de son allié provisoire la fit sursauter.
Avarras! Melaka!
On ne crie pas comme ça dans une Bibliothèque !
Je te signale que tu viens de faire exactement la même chose ... ajouta le loup.
Amène-toi ! s'impatienta Exodus.
Melaka saisit le petit manuscrit et eut à peine le temps de lire sur sa couverture "de Gainvillieu" qu'elle le cala dans la poche arrière de son short. Gipsy et son amie se regardèrent interrogatifs avant de filer du côté des romans. | |
| | | Avarras Rôliste
Nombre de messages : 71 Age : 32 Localisation : Dans un jazz club Date d'inscription : 28/08/2012
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Mer 6 Mar - 0:11 | |
| Avarras les regarda partir chacun de leur côté, c’était légèrement amusant de voir leurs visages se décomposer quand il leur annonça le nombre de livres parmi lesquels ils devaient chercher. Quand il se retrouva seul, il se leva du trône et se dit à lui-même :
- Bon alors je vais aller du côté biographie si je comprends bien.
Avarras ne raffolais pas trop des livres biographiques. Connaitre le nombre de fille de joie qu’un seigneur avait eu dans sa vie était futile, plat, vide d’intérêt. Cependant, il fallait admettre que c’était dans ces livres qu’il y avait les descriptions les plus précises de certains lieux qui étaient soi-disant caché. Soi-disant parce que seul un aveugle ou une personne limitée ne pouvait découvrir l’emplacement d’un tombeau, d’un lieu paradisiaque ou d’une confrérie mystérieuse dans ces livres. Ce qui représentait presque toutes les personnes du monde connu.
Heureusement, ce n’était pas le cas d’Avarras. Il avait travaillé dur pour y arriver et il en était fier. Voir un peu trop, ce qui entrainait chez lui une certaine arrogance.
En marchant vers la section biographie, il tomba sur la partie histoire de Ter Aelis et une envie brulante d’y aller surgit en lui.
Allons ce n’est pas raisonnable d’y aller, ce n’est pas le moment adéquat. Mais imagine tous ce savoir, cette connaissance qui se trouve ici. Il est possible de connaitre chaque faiblesse, de découvrir les lieux secrets, les pouvoirs interdits ou oubliés de ce pays. Ce n’est pas l’objectif actuel, il faut trouver le livre. Cette envie est une faiblesse, il faut réussir à la canaliser, sinon c’est l’échec assuré. Oui c’est vrai… C’est bon, direction la section biographie.
Avarras arriva devant les livres biographiques. C’est alors qu’il commença à parler une langue inconnue faisant légèrement vibrer la zone. Une petite boule de lumière fit son apparition devant le visage d’Avarras et un être en sorti. La forme de cette chose était indéfinissable, si ce n’est qu’elle était vaporeuse. Et à chaque fois qu’Avarras essayait de la regarder dans les yeux, elle disparaissait immédiatement.
- Oh sublime créature, je t’invoque en ce lieu car j’ai besoin de ton aide, chuchota-t-il, trouve moi le livre de Gainvillieu et apporte le moi.
Et la créature s’en alla.
En attendant son retour, il décida de jeter un coup d’œil dans la section. Pendant plusieurs heures il ne trouva aucun livre digne d’intérêt jusqu’à ce qu’il voit un livre intitulé « biographie de la famille Volro ». Il s’en empara rapidement et commença à feuilleter l’œuvre.
- Comment ?! Ce n’est pas possible !
Son sang ne fit qu’un tour, chaque page, chaque ligne de ce livre n’était que mensonge et diffamation.
Il faut se calmer. Comment pourrais-je, ce livre est une insulte, il n’est que souillure. C’est le but de son édition. Uniquement pour provoquer et mettre un terme au plan.
- Il faut que je me reprenne. Calme, souffla-t-il.
Avarras repris son sang-froid naturelle. C’est alors que la créature réapparut avec un livre.
- Ah, alors voyons ce que tu as trouvé. « Mon parcours » de Gainvillieu, magnifique ! Je t’en remercie tu peux disposer dit-il nonchalamment.
Et la créature s’effaça de la réalité. Soudain, il entendit :
- Avarras ! Melaka !
- Déjà ? Hum, j’ai vraiment bien fait de le prendre. Quelle rapidité.
Avarras retourna rapidement vers la grande salle avec élégance et discrétion, ses pas touchaient à peine le sol. Il arriva le premier. C’est alors qu’un homme âgé portant les vêtements d’un bibliothécaire arriva lentement dans la pièce. Son dos était vouté, ses cheveux long et il avait une barbe de 3 semaines.
- Pardonnez-moi jeune homme mais puis-je connaitre votre présence en ce lieu ?
- Oh, veuillez m’excuser mais je suis nouveau dans la région et j’aurais aimé en connaitre davantage sur ce charmant pays qu’est le vôtre. Dit-il avec un grand sourire.
- La bibliothèque est interdite au public à cette heure de la nuit, je vais vous demander de sortir !
- Allons, soyons raisonnable je n’en ai plus pour très longtemps.
- Non ! partez, tout de suite !
- Mais dite-moi si la bibliothèque est fermée pourquoi êtes-vous ici ?
- Euh, cela ne vous regarde pas !
- Oh mais attendez vos cheveux ne sont pas bien ajustés, un homme de votre prestance ne devrait pas sortir ainsi, dit-il tout sourire.
- Mais de quoi parl…
L’homme n’eut pas le temps de finir sa phrase que sa tête roulait déjà par terre. La lame d’Avarras, couverte de sang était dans sa main droite.
Au même moment, Exodus et Melaka arrivèrent pour voir la scène d’horreur. Avarras sorti un mouchoir de son manteau pour essuyer son épée.
- Voilà qui est mieux. Ah mes amis réjouissez-vous nous allons avoir de la compagnie.
Et la porte d’entrée s’ouvrit avec fracas.
*** - Je savais qu’on n’aurait pas dû laisser le vieux essayer de convaincre l’autre de sortir, on aurait dû foncer directement !
Le « chef » entra dans la bibliothèque avec un air déterminé.
- Silence abruti ! N’oubliez pas, je le veux vivant !
- Bien patron.
- Patron, il y en a deux autres.
- Très bien, vous quatre avec moi, on va s’occuper d’Avarras. Toi, la fine lame et son camarade vous allez avec mon second vous occuper de l’homme avec son chapeau ridicule. Ne me déçois pas Virk !
- Seigneur Alexandre, ce n’est pas parce que vous êtes le cousin de la famille que je sers en tant que garde d’élite que je vous dois le respect. Mais puisque ce sont eux qui m’ont ordonnés de vous obéir alors je m’executerais.
Le second, Virk, mit son casque et s’en alla avec les deux autres mercenaires. Il sorti son épée qu’il avait appelé Vash. Elle pouvait se transformer en fouet tout en restant tranchante.
- Toi le chef des mercenaires, va avec tes trois gars restant et occupe-toi de cette femme et de son chien de compagnie.
- Bien patron, allez les gars ! on va s’défouler un peu. On va éviter de trop l’amocher, j’aim’rais m’amuser avec la fille.
Le chef des mercenaires était un géant. Il mesurait au moins deux mètre. Il était brun aux yeux verts avec une longue barbe. Il portait une armure de cuir et était armé d’une arbalète dans la main droite et d’une hache à double tranchant de la main gauche.
Alexandre sortit à sa rapière.
- Ah nous deux chien.
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| | | Exodus (...) Rôliste
Nombre de messages : 1425 Age : 34 Localisation : Au restaurant, pourquoi? Asseyez-vous il reste une chaise. Date d'inscription : 15/02/2009
Personnages RP Pseudo: Exodus Pseudo : Louis J. Brodet (rarement) Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Mer 20 Mar - 1:55 | |
| Quand Exodus, suivit de Melaka qui l'avait rejoint en court de route, avait débouché sur la salle de lecture principale, il s'attendait à y trouver le calme habituelle des lieux, ce mélange de sérénité et de solennité qui lui faisait penser avec nostalgie à la magnificence de la Cathédrale Saint Vauss de Belthil. La surprise fût donc de taille lorsque qu'il tomba sur la mise en scène sanglante qu'Avarras semblait leur avoir ménagé. La tête du vieillard n'avait pas fini de rouler que son exécuteur essuyait sa lame en leur présentant un sourire charmeur. Exodus, qui pourtant ne s'émouvait pas de grand chose en ce monde, trouva tout de même la scène un brin grossière. Au moins lors des exécutions à la Cathédrale, on évitait les décapitations: la cendre partait plus facilement au lavage que le sang sur les pavés.
-Voilà qui est mieux. Ah mes amis réjouissez-vous nous allons avoir de la compagnie.
Les deux compagnons à la loyauté chèrement monnayée n'eurent pas le temps de répondre que la porte s'ouvrait avec un fracas impropre à un tel lieu et qu'une troupe en arme, bruyante et passablement énervée, fit son entrée. La douzaine d'homme sembla surprise de les voir rassemblés là mais déjà celui qui semblait être leur meneur distribuait les ordres.
- Des amis à vous, je suppose? demande Exodus à son employeur.
- Une vieille connaissance, tout au plus, répondit Avarras d'un ton presque déçu. Personne qui ne vaille vraiment la peine de s'en inquiéter. Ses amis en revanche, commença-t-il tout en reculant en direction des rayonnages, me semblent des personnages fort malpolis et brutaux. Aussi serais-je d'avis de séparer leurs forces. Il jeta un regard charmeur à ses deux compagnons avant d'ajouter: Madame, monsieur, je crois que la deuxième partie de votre contrat vient de commencer! Bonne chance à vous deux! Sur ces mots, le beau parleur tourna les talons et disparus dans la succession sans fin de rayonnages de l'aile Ouest.
- Revient, sale bâtard! hurla celui qui semblait commander avant de s'élancer à son tour dans les allées ouest, accompagnés de quatre mercenaires.
Exodus resta un instant déconcerté et interrogea Melaka du regard. Celle-ci lui retourna, toute aussi surprise, avant de contempler avec dégout le chef mercenaire et ses hommes qui avançaient dans leur direction. Un bref échange avec son loup suivit, puis, avec un regard enjoué, elle lança à l'Enfant:
- Après tout, il n'a peut-être pas eu une si mauvaise idée. Je vous laisse vous en occuper, nul doute que votre dieu pourvoira à votre sécurité.
A ces mots elle disparu à son tour dans les multiples salles de lecture de l'aile Est, suivit de près par son compagnon lupin.
- La garce! Choppez-la moi les gars, elle et son clébard, mais l'abîmez pas trop, rugit le mercenaire en se lançant à sa poursuite avec trois des siens, et n'oubliez pas que j'passe le premier!
Le Répurgateur se retrouva alors seul dans la salle principale, à l'exception faite du dénommé Virk et des deux mercenaires restant, qui étaient resté à distance prudente. Exodus contempla quelques instant la scène, les bras ballant et quelque peut gêné.
- S'en est presque vexant, finit-il par dire avec un petit mouvement de bras soulignant son dépit. Je veux dire, seulement trois pour moi? Et puis je trouve, permettez-moi de le dire, votre maitre fort peu poli: mon chapeau n'est pas ridicule, il est fonctionnel.
- C'est souvent le cas avec les rejetons de la haute noblesse, répondit calmement le garde du corps, sa voix étouffé par le casque. Tout dans la bravade mais pas une once de respect. Mais ils payent bien. Je suppose que le votre est identique.
- Sensiblement, rétorqua Exodus. Surtout sur le salaire. Et la bravade aussi, c'est vrai, concéda-t-il après un temps.
- Bref, ce n'est pas contre vous, mais ma mission stipule que je dois le protéger, aussi vous ne m'en voudrez pas si j'accélère les chose. Il fit un signe de tête à l'un des mercenaires à ses côtés. Fait-ça vite.
- Bien entendu, répondis celui-ci en dégainant un long sabre de sa main droite et une réplique plus courte de la gauche.
Il s'approcha du Répurgateur qui le détailla. Un corps sec et nerveux. Une tenue légère de couleur pâle, à peine couverte par quelques plaque de cuir restreignant le moins possible les mouvements. Pas d'autres arme que ses sabres. C'était une Lame, le genre d'atout que peu de groupes de mercenaire pouvaient s'offrir: pas les plus malins, mais extrêmement dangereux si l'on y prenait pas garde. Un combat avec cet homme serait... problématique.
- Une petite seconde, dit alors Exodus en levant les mains devant lui, ne seriez-vous pas un duelliste, par le plus grand des hasards?
- Si, répondit lentement l'homme en se mettant en garde, à quelques pas d'Exodus, Niolik, Lame au service de Balmund. Je vais vous tuer.
- J'entend bien, croyez-le, enchaîna Exodus, mais je voudrais juste que, avant de commencer, nous nous mettions d'accord sur le nombre de pas.
- Le nombre de pas? répéta Niolik d'une voix soupçonneuse, son corps se tendant encore un peu plus.
- Oui, le nombre de... Bon, c'est pas grave, misons sur quatre, c'est le classique. Nous prenons votre collègue comme témoin? dit-il en pointant du doigt le second mercenaire qui ne comprenait pas plus ce qui se passait. Et bien, commençons alors!
Et sur ces mots le Répurgateur se retourna sur cent quatre-vingt degrés et fit un pas magistral en direction d'une étagère chargée de volume.
- Un! Deux! Trois! Dit-il tout en effectuant un nouveau pas à chaque nombre.
- Mais qu'est-ce qu'il?...
- Attention imbécile!
- Quatre!
La Lame avait déjà commencé à foncer sur le Répurgateur lorsque celui-ci se retourna vivement, un pistolet soudainement apparu à sa main. Le coup de feu résonna dans toute la bibliothèque et le mercenaire se fit cueillir en plein vol par la balle de plomb qui l'envoya s'écraser sur le marbre, le corps frêle glissant sur deux mètres avec un long crissement, en laissant une large traînée carmin. L'Enfant n'attendit pas une seconde de plus et braqua son arme en direction de l'autre mercenaire. Un second coup partit du pistolet à double-canon et la cible s'effondra en arrière, renversant une table de lecture individuelle dans son chute.
- Un sale tricheur, dit Exodus à l'intention de l'homme en armure, il a commencé à avancer avant le délai! Et son témoin ne valait pas mieux.
- Vous l'avez trompé, répondit calmement l'homme en pointant la pointe de sa lame en direction de l'Enfant, et c'est vous qui parlez de tricheur?
- Ah, pardon de vous reprendre, mais j'étais le défié: le choix des armes m'appartenait.
- Peut-être. Mais maintenant elle est vide. Et vous n'aurez pas le temps de recharger, dit Virk en s'avançant en garde basse.
- C'est vrai, répondit Exodus en laissant tomber son pistolet. Mais, fait amusant, j'en ai deux.
Il sortit d'une autre poche la copie du premier pistolet et tira deux coups consécutifs. Les balles firent apparaitre d'impressionnantes étincelles sur l'armure bleutée de la cible, qui recula de quelques centimètres avec un grognement de douleur avant de se remettre à avancer. En deux pas rapides il fût alors sur le Répurgateur, qui eu juste le temps de se jeter en arrière et de sortir sa lame pour parer de manière désespérée un coup de taille à hauteur d'épaule. De la main qui tenait encore le pistolet vide, il assena alors un violent coup de crosse sur le côté du casque de son adversaire, qui tituba sous le choc mais se repris assez vite pour parer à son tour l'assaut de l'Enfant. Passant son arme dans sa main gauche à une vitesse surprenante, il avait dévié le fil d'Anathème de la trajectoire de sa gorge et avait décoché un violent coup de coude en plein visage du Répurgateur. Exodus sentit son nez craquer à l'impact et la chaleur du sang l'accompagna sans attendre. Il jeta son pistolet à la figure de son adversaire et rompis l'échange en faisant une retraite de plusieurs pas. Le garde du corps ne le suivit pas, apparemment lui aussi encore un peu sonné par le choc. Le visage en feu, le Répurgateur passa son poignet sous ses narine, essuyant momentanément l'écoulement rouge sombre dont le goût s'imprégnait déjà sur ses lèvres. Il sortit lentement de son fourreau sa main gauche et se mit en garde, bien moins sûr du résultat de ce combat qu'il ne l'était auparavant. Quelque chose ne collait pas: les balles avaient réussi à cabosser l'armure de son ennemi en deux endroit, mais elles auraient dû la traverser sans problème d'après les démonstrations de Teclis! Il renifla bruyamment et chercha les yeux de son adversaire au travers de la visière de son casque.
- Exodus, finit-il par se présenter. Enfant de l'Unique. Qui est celui à qui je dois un nez cassé?
- Virk, répondit l'intéressé d'une voix distraite. Le reste n'est pas intéressant à savoir.
A peine avait-il prononcé ces mots qu'il se lança de nouveau à l'assaut, tentant cette fois une attaque ascendante par la gauche. Rapide, songea Exodus, mais pas assez. Il n'avait qu'à bloquer l'assaut de sa main gauche et le flanc gauche de l'adversaire serait - Il n'eu pas l'occasion de pousser plus en avant. La lame de Virk avait bien été coincée par la dague trident, largement assez solide pour encaisser l'assaut, mais bon sang! la lame s'était courbé pour venir râper contre ses côtes, sauvées in extremis par son plastron complet, dont une lanière avait même été coupée au passage dans une gerbe d'étincelle. Toutefois, malgré le choc et la surprise, il pouvait toujours riposter face au mercenaire qui ne s'attendait sans doute pas à une armure. Bloquant toujours l'épée de Virk, il fit une attaque descendante de sa lame en direction de la base du cou. Virk présenta aussitôt son poignet au tranchant et Anathème glissa dessus dans un long grincement agrémenté d'étincelle, n'y laissant qu'une légère entaille. Sans attendre, Virk pivota sur sa jambe et envoya un rapide coup de pied dans le torse du Répurgateur qui fût repoussé de plusieurs centimètres, le souffle coupé.
Pas normal, pas normal du tout! se hurlait Exodus. Son cerveau réfléchissait au quart de tour, essayant de comprendre pourquoi une lame telle qu'Anathème n'avait pas réussi à passer une armure d'apparence si fine! S'ajoutait à cela le mystère des balles soudainement inefficaces, ainsi que les propriétés de cette saleté d'épée flexible. Il lui fallait trouver un échappatoire, bien que survire quelques secondes de plus était déjà un soucis assez urgent comme ça. Rester mobile. Conserver l'avantage. Frapper jusqu'à trouver le point faible. Exodus appliquait ces principes à la lettre, noyant son adversaire sous les coups répétés de ses deux armes mais celles-ci se contentait de griffer la plupart du temps la cuirasse bleutée de Virk et les rares fois où un coup dangereux était porté il était systématiquement paré avec brio. Alors il vit une ouverture, l'occasion d'un estoc en plein sur la gorge non-protégée de l'homme. Il fit une flèche et eue la douloureuse information que quelque chose ne s'était pas passé comme prévue. L'épée de Virk avait encore changé de main et s'était allongée au dernier moment, plongeant sous la garde du Répurgateur qui avait sentit la pointe fendre son plastron et percer entre les côtes avant d'être arrêté par l'épaisseur du métal. Il hurla de douleur et riposta en un ample mouvement de taille que Virk esquiva facilement avant de redonner l'assaut. La douleur était affreuse, elle ralentissait le Répurgateur qui commençait à reculer de plus en plus sous les coups répétés. Il fallait qu'il trouve un moyen de rompre l'engagement, de reprendre son souffle. Il fit alors la même erreur, ouvrant de nouveau sa garde à une fente adverse. L'épée de Virk changea de main et s'élança encore une fois, mais cette fois le Répurgateur était près. Il fit un pas vif en avant, emprisonnant le bras de Virk avec le sien et usa de tout son poids pour projeter le mercenaire dans un large mouvement circulaire... Virk atterri lestement et se remit debout d'une roulade, à peine décontenancé. Il porta toutefois sa main à sa nuque et fut surpris d'y trouver une coupure qui saignait abondamment, sans doute le cadeau d'un coup de dague lors de l'échange.
- Si ça saigne, on peut le tuer, savoura Exodus en souriant des ses dents rougies par le sang. Dommage que tu ne soit pas de notre côté, c'est un vrai gâchis que de vendre un tel talent plutôt que de l'offrir à l'Unique.
- Il ne paye pas assez à mon goût, répliqua Virk au travers de son masque, apparemment essoufflé. Et je ne trouve pas d'intérêt à me battre pour un dieu plutôt que pour moi.
- C'est dommage vraiment, répondit Exodus alors que les deux hommes repartaient à l'assaut, on y gagne tellement plus!
Ils firent de nouvelles passes, mais plus lentes. Les deux hommes fatiguaient et leurs blessures respectives les ralentissaient. Hélas Virk conservait l'avantage, et ce n'était qu'une question de temps avant qu'Exodus ne commette l'erreur de trop. Il lui fallait un élément de surprise. Il se jeta sur Virk, coinçant son épée entre eux grâce à ses propres lames croisées, le plat d'Anathème quasiment collé à la visière du mercenaire. Il restèrent ainsi plusieurs secondes, essayant de se dégager de force sans succès.
- Tu sais ce qu'on trouve à Le suivre? demanda alors Exodus avec son plus grand sourire. L'illumination!
Il activa à cet instant le briquet incorporé à la garde d'Anathème qui s'enflamma alors sur toute sa longueur. Le feu grimpa jusqu'à la visière de Virk qui recula en criant de douleur, à la fois aveuglé et brûlé. Exodus en profita pour lui écraser la garde de sa main gauche sur le casque, ce qui fit tituber le mercenaire qui ne pu que faire d'ample mouvement d'épée pour maintenir l'Enfant éloigné.
- Tu sais aussi ce qu'on m'a appris lors de ma formation? Que si on ne peut ni couper ni percer une armure, il reste la solution la plus simple: frapper dessus jusqu'à voir qui casse en premier, elle ou son porteur!
Il ponctua sa phrase d'un puissant coup de pied dans l'abdomen d'un Virk qui retrouvait à peine la vue et fut projeté en arrière. Celui-ci réagit en hurlant de rage et fit littéralement claquer son épée ensorcelé au visage d'Exodus qui récolta une profonde entaille en se protégeant avec son avant-bras. Le Répurgateur bloqua les coups suivant de sa lame, chaque prise de fer s'accompagnant de son lot de gerbe de flammes, et pénétra dans le périmètre du mercenaire en lui décochant un direct du gauche en plein visage.
- Maintenant, tu vas regretter ton choix, dit l'Enfant en crachant des goutes de sang, et contempler l'ardeur de ma foi!
La prière prit effet immédiatement, et des volutes de flammes se mirent à tournoyer autour de ses avant-bras. Un nouveau direct du gauche s'écrasa contre le casque et les flammes suivirent le mouvement, s'épanouissant autour de l'impact, s'infiltrant sous la cuirasse, brûlant la peau et le tissu. Virk n'eu ni le temps de hurler ou de riposter qu'un second coup suivait le premier, Exodus ayant lâché sa main gauche pour pouvoir frapper plus facilement. Les coups pleuvaient, de poing, de coude et de pieds, sans que le mercenaire pu faire quoi que ce soit. La distance était trop courte pour l'épée, et chaque impact qu'il parait de ses bras s'accompagnait de nouvelles brûlures qui courraient sur l'armure, la faisant luire d'une couleur nacrée de plus en plus prononcée. Enfin, lorsque l'Enfant inversa sa prise sur sa rapière et se servit de la garde comme d'un gant de métal pour frapper en plein thorax, la lumière sembla éclater en morceau avec un bruit de miroir brisé, et l'armure fût enfoncée par l'impact, les flammes s'engouffrant dans les fissures. Virk tomba à genoux, le souffle coupé. Exodus se dressa devant lui, respirant difficilement. Il saisit le casque par l'arrière et tira ainsi la tête de Virk, contemplant les yeux effrayés et baignés de larme du mercenaire par le fin trait de la visière.
- Vraiment du gâchis, dit une dernière fois Exodus avant de plonger le quillon de la garde d'Anathème dans l'espace étroit de la visière et dans l'œil qui suivait.
Les flammes suivirent le mouvement et s'engouffrèrent dans le casque. Dans un gargouillement intelligible, Virk s'écroula alors en arrière, une fumée accompagnée d'une vapeur rosâtre s'échappant de la fente du casque. L'affreux bruit de bouillonnement qui émanait du corps dura encore plusieurs minutes. Exodus s'adossa à une étagère et se laissa glisser jusqu'au sol, serrant les dents de douleur lorsque la douleur de ses flancs se rappela à lui. Lentement, il ouvrit la petite boite en acajou à sa ceinture et en sortit une fiole remplie d'un liquide claire, qu'il vida d'un trait en laissant échapper un soupir de soulagement. La douleur allait partir progressivement maintenant, mais il allait avoir de temps pour récupérer.
- Par l'Unique, dit-il en riant à moitié sous l'effet euphorisant de sa potion, je vais lui faire payer à ce salaud. Oh oui! Je vais vraiment lui faire payer. | |
| | | Melaka Chromatique
Nombre de messages : 4771 Age : 34 Localisation : Dans le bureau des Sordides Assistantes ! Date d'inscription : 30/10/2010
Personnages RP Pseudo: Melaka Pseudo : Inayat Pseudo :
| Sujet: Re: L'échiquier Dim 21 Avr - 2:04 | |
| Melaka et Gipsy entraient à peine dans une des salles de lecture de l'aile Est quand elle entendit les pas lourds des géants qui la poursuivaient. Elle se retourna d'un geste vif mais soigné avant de leur offrir son plus beau sourire. Ils étaient encore en train de monter les escaliers, le regard brûlant du massacre au fond des yeux. La jeune femme quant à elle restait sereine et observait leurs mouvements. Ils se déplaçaient plutôt lentement, d'une allure grossière et malhabile.
Alors les garçons, vous voulez jouer ?
Comme à son habitude, l'elfe-vampyre aimait provoquer ceux qui cherchaient à l'atteindre. Elle restait néanmoins concentrée sur sa cible, prête au combat. Gipsy se plaça juste devant elle et montra les crocs.
A ton signal, attendit-il.
C'est parti mon beau !
Sur ces mots, le loup bondit face aux attancants qui arrivaient à leur niveau pendant que Melaka s'élança au plafond pour attraper le lustre situé juste au-dessus d'eux. Grâce à l'élan donné par ses jambes, elle se balança jusqu'à toucher un des géants en pleine tête. La jeune femme profita alors du choc pour ré-atterrir au sol après une roulade maîtrisée puis se retourna vers son ennemi. Elle s'arma des deux dagues cachées contre ses cuisses et lui enfonça droit au cœur. Sa rapidité et sa souplesse jouait en sa faveur et elle savait se servir de ses atouts. De son côté, son ami en avait attrapé un autre à la jugulaire, le pauvre hurlait de douleur. Il l'acheva dans un craquement de cou qui résonna dans tout le hall.
Derrière toi ! indiqua Gipsy.
Le chef des mercenaires courait vers Melaka, une hache à la main. Il était furieux d'avoir déjà perdu la majorité de ses hommes et on aurait cru que le sol tremblait à son approche.
Aaaaaaaaaaaah !!!
Oups, pensa la jeune femme.
Je m'occupe de l'autre !
Melaka évita le premier coup de hache qui faillit s'abattre sur son épaule droite. Son mouvement d'esquive lui permit alors de s’accroupir au niveau des chevilles du géant. Elle en profita donc pour sortir un des couteaux disséminé dans sa chaussure et lui enfonça dans l'orteil. La bête, surprise, laissa échapper un grognement rauque et donna un puissant coup de pied. L'elfe-vampyre ne put anticiper ce réflexe de la part de son assaillant et vola jusqu'au mur le plus proche, c'est-à-dire quelques mètres plus loin. Le contrecoup de sa chute lui brisa les côtes. Elle appuya sa main gauche contre le parquet qui sembla grincer autant que ses dents, tandis que sa main droite soutenait ses hanches. Une fois debout, Melaka prit une grande respiration et s'avança d'un pas décidé, bien que maladroit, devant son ennemi. Son regard avait changé. Ses jolies pupilles émeraudes se paraient d'un rouge sombre, symbole de sa soif de sang. L'humour faisait maintenant place à la colère sur son visage et rien ne pourrait l'arrêter.
Cette fois c'est terminé pour toi ...
C'est ce que tu crois ma jolie ! Mais faudrait p't'être pas rêver !
Les deux adversaires se toisaient tout en marchant l'un vers l'autre. Gipsy se battait toujours ardemment contre l'autre rival. Du sang des deux parties explosait autour d'eux et le pouls de Melaka commençait à s'emballer. Son calme naturel n'en laissait rien voir et de toute façon, la maîtrise de ses pulsions était une qualité depuis longtemps.
C'est ça, vient contre moi !
La combattante se rapprocha un maximum du géant et dégaina ses armes. Il para automatiquement et lui attrapa fermement le bras gauche pour l'attirer contre lui.
Alors, tu fais moins la maline ? Boarf c'est pas grave, je préfère les femmes qui ont du caractère. Elles sont plus appétissantes !
Melaka se débattait sans succès jusqu'à ce qu'elle s'appuie contre son ventre pour se hisser et lui balancer un coup de jambe dans le nez. Il relâcha la pression sur son bras et dans son élan lui rendit un coup. Melaka tomba ventre contre terre et évita de justesse une seconde attaque. Son épuisement la rendait moins vive, mais sa rage la guidait encore. La jeune femme attendit donc que le chef des mercenaires se penche suffisamment au-dessus d'elle pour lui sauter à la gorge. Ses canines acérées se plantèrent enfin dans la chair de son ennemi, ce qui lui permit de recouvrer ses forces. Rapidement, le géant s'épuisa et perdit l'équilibre jusqu'à s'évanouir. La jeune femme s'assura qu'il ne se réveille plus avant de se tourner vers son frère qui lui aussi achevait son dernier combat. Ils se regardèrent durant plusieurs minutes, leurs souffles agitaient leurs épaules et du sang recouvrait leurs vêtements à moitié déchirés. Un bruit les sortit de leur torpeur.
Le Répurgateur ! s'exclama Gipsy.
Exodus !!! Hurla Melaka entre deux halètements. Est-ce que tout va bien ?
Dernière édition par Melaka le Jeu 19 Déc - 19:47, édité 1 fois | |
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