Renaissance.

Aujourd'hui est une journée peu ordinaire.

Tout va changer. Parce qu'en ce jour, où tout commence (ou plutôt recommence), je me lève.
C'est décidé. Ce n'est pas le genre de choses que l'on prend à la légère. Prenons les jeunes enfants... Ils mettent un temps considérable avant d'enfin se déterminer à utiliser leur deux jambes. Au début, ils tâtonnent, découvrent. Ils rampent. Puis s'accroupissent et font un pas, suivit d'un deuxième. C'est du travail de se lever. Il a fallu plusieurs millénaire pour que le singe accomplisse ce miracle, ce n'est pas anodin.

Mais aujourd'hui, c'est différent.

Ce fut comme un déclic. Après bien des mois, je vais reprendre forme humaine, enfin. Je vais pouvoir bouger, courir, danser peut-être. Le poids qui m'assaillait me semble plus léger. L'orage est lointain à présent. Bien-sûr, il reste quelques nuages blancs qui traînent au dessus de ma tête, mais dans l'ensemble, ma journée est ensoleillée.

Tous mes membres me semblent engourdis après avoir passé autant de temps dans un état léthargique. Sourire m'est pour l'instant impossible. Mais mes doigts de pieds bougent. Mes jambes se meuvent, et je quitte mon lit qui était ma confortable prison. Et, tout comme un bambin, je fais un pas. Puis un autre. J'ai l'impression de me réveiller après des mois de sommeil, comme si mes yeux s'ouvraient sur le monde pour la toute première fois.

Car, aujourd'hui, la mauvais temps est passé. La dépression s'en est allée.

Tout est bémolisé par une fin qui fait disparaître l'ensemble de l'intérêt du texte : la métamorphose. Il n'est pas besoin d'écrire la fin de la dépression mais bien de la décrire par un message plus marquant au préalable. Que retient un lecteur ? Uniquement la dernière phrase en oubliant tout le réel chemin qui amène à cette réussite. Qu'est-ce qui intéresse le lecteur ? Certainement pas cette dernière phrase mais toute la forêt a visité. Fais nous visiter bien plus en détail ou métaphoriquement cette forêt, tu n'auras alors plus besoin d'écrire cette fin.

Pose toi des questions sur le "comment" exprimer cette sensation. La métaphore de l'enfant qui arrive à marcher au travers de la fenêtre du lieu où se trouve le "je" est une piste plus intéressante non ? Où ça se passe ? Quand ça se passe ? Tous ces détails qui peuvent paraître anodins dans l'expression d'un pathos feront du sentiment toute son originalité. L'automne, les feuilles mortes, marquent la dépression, par exemple. Et puis soudainement ce sera l'été sans qu'on ne l'ait vu. Bref.

Ca vaut pour tout le monde ici. Posez vous des questions. Posez vous des questions quand vous écrivez et faites d'un mot, d'une sensation, un nuage d'autres mots et d'autres sensations pour arriver à trouver de mieux en mieux l'expression et l'enrichir.

Je suis assez d'accord avec le point que soulève Tr0n sur la fin de ton texte, et j'aimerais insister sur quelque chose que l'on travaille ensemble (enfin, quand tu te décideras à me refréquenter à l'Académie ) : la longueur de tes textes ! Tu ne pousses pas assez loin ton écriture, tu fais quelques étirements, quelques pompes et quelques tractions et tu quittes la salle de sport, alors qu'en fait tu n'as pas vraiment fait travailler ton corps - ton écriture en l’occurrence.
C'est dommage car tu as en main tout un tas de bonnes cartes. De bonnes métaphores, assez de fluidité pour les conduire. Seulement tu ne la pousses pas assez, et tu devrais ! Quitte à nous emmener tellement loin qu'on ne sait plus bien de quoi en parle.

Houlala, désolé de ne pas avoir répondu avant !
Donc, je dois avouer que j'ai vraiment un soucis avec la longueur de mes textes. J'ai toujours beaucoup de soucis pour approfondir, parce que j'ai peur de m'envenimer dans trop de descriptions, de faire des répétitions ou de perdre le fil de mon idée, et de gâcher une histoire qui pourrait être intéressante. J'aime beaucoup les textes courts, car je trouve leur impact plus grand, plus compréhensif. Mais c'est vrai qu'à faire trop court, je passe à côté de mon sujet. Donc je ne peux qu'approuver vos remarques !
Je suis déçu que ma phrase de fin est raté son but, j'aimais bien la métaphore du mauvais temps, de la tempête qui s'en va, même si c'est un détail ^^. Mais je comprend votre point de vu, et j'essaierai de faire mieux la prochaine fois !

Par contre Green Partizan, j'adorerais travailler à l'Académie, mais avec le nouveau T.A, je croyais qu'elle n'existait plus (je trouvais ça bizarre, mais je me suis dit que c'était en restructuration) ! Mais si tu peux me reconduire à l'Académie, j'y vais de ce pas Très Heureux

!

En fait, l'académie n'existe plus vraiment, on ne parle plus de mentorat mais de suivis désormais. Il faut savoir suivre son temps.
Notre suivi est toujours d'actualité ici.

Une petite remarque générale sur ton écriture : tu as un bon sens de la syntaxe et un vocabulaire assez varié pour pouvoir t'en sortir assez facilement sur à peu prè_s tout ce que tu écris. Il n'y a juste qu'un tout petit défaut récurant dans tes rédactions (et ça vaut pour tous tes posts pas uniquement pour les textes des bibliothèques ^^) : tu fais pas mal de fautes de conjugaison, j'ai remarqué que tes verbes n'étaient pas toujours bien conjugués avec leur sujet. J'ai envie de te dire que ce n'est pas grave en soi, puisque ça n'enlève pas de sens à tes phrases et qu'on peut passer dessus sans être particulièrement déranger dans le rythme de lecture (le genre de faute pardonnable quoi ^^). D'un autre côté, ne pas y faire attention et ne pas le relever, ça peut être dangereux à terme; le risque c'est que tu ne les vois plus toi-même et que tu en viennes à zapper cette partie technique de l'écriture.

Ouai là tout de suite maintenant je suis en train de me dire que les pièges de la langues françaises, sont finalement un autre aspect de l'écriture, qui donne à la rédaction un "petit je ne sais quoi" qui fait la différence ? Après tout si écrire c'était aussi facile, on aurait déjà donner le Goncourt ou le Nobel à Ribery !

Sinon, en ce qui concerne ce texte en particulier : je l'avais lu il y a quelques semaines lorsque tu l'avais posté. J'étais pas d'humeur à le commenter du coup je l'ai relu il y a quelques jours, et je n'arrivais toujours pas à savoir quoi en dire. Du coup je le relis ce matin, et je me dis que le temps a fait son oeuvre et que finalement c'est bien de ça que tu parles : tes métaphores sur l'enfance et l'évolution de l'espèce, ces images qui nous montrent les efforts incessants sur de longues périodes d'apprentissage pour passer à la station debout, sont bien trouvées puisqu'elles renvoient au long effort pour sortir de la dépression. Tout y est question de temps et d'avancées lentes et continuelles.

Donc pour le coup je trouve que c'ets assez bien mené, dans la délicatesse et la simplicité du ton. C'est imagé et intime, sans pour autant tomber dans le pathétique ou le pathologique (et ça c'ets bien, puisque justement tu parles bien de sortir de la dépression, pas de la traverser)

Et pour ce qui est de la longueur de tes textes : je suis du même avis que tout le monde, j'aimerai bien voir des créations plus élaborées et plus longues, puisque ton écriture est agréable à lire Heureux

Je viens de voir une faute impardonnable dans mon dernier post, donc je vois ce que tu veux dire Dvb haha ^^ ! Non plus sérieusement, malgré de nombreuses relectures, j'ai du mal avec les conjugaisons, depuis toujours. J'ai beau connaître les règles de base, ça ne rentre pas ! En général, si j'y fais attention, ce n'est pas trop une catastrophe, mais dans mes post plus généraux, ça ne rate jamais. Je vais essayer de faire attention, mais j'ai bien peur qu'il y a toujours quelques fautes qui se cachent dans mes textes. Si c'est le cas je m'excuse d'avance, je sais que trop de fautes peuvent parfois gâcher un écrit. C'est un peu comme si on regardait un film avec une mauvaise qualité de son ou d'image : ça distrait, et on en oublie le vrai travail derrière.

Pour le reste, merci de ton commentaire, qui me fait très plaisir. Et j'vais faire mon possible pour ENFIN fournir des textes plus long Heureux

!