Waow !
Sanz qui fait un vrai commentaire facile à comprendre ! Ca c'ets le plus beau ve,ndredi soir de toute ma semaine ^^
Blague à part, je suis assez d'accord avec la pertinence de son analyse.
Tu t'embourbes dans des phrases à rallonge dont tu as du mal à t'extirper toi-même. Exemple :
- Citation :
- Le vent qui soulèvent les herbes sombres, les faits danser, une danse funèbre, charrie aussi avec lui l’odeur poisseuse de la mort.
Relis moi ça.
...
Tu vois ?
Ca veut rien dire sous cette forme.
Evidemment on comprend le sens global que tu as voulu donner à la phrase, mais elle est rendue particulièrement difficile à comprendre pour deux raisons :
- la syntaxe bien entendu : tu mélanges en fait deux éléments descriptifs qui ont le même sujet. Ca demande un peu de délicatesse OU de méthode pour faire tenir tout ça dans une seule phrase. En gros, soit tu choisis avec soin l'enchainement et les coordinations, soit tu subdivises clairement en deux propositions.
- la grammaire bien entendu : là tu te rends bien compte que tu as écris n'importe quoi n'importe comment ^^ Y'a même pas un effort de déstructuration aveugle et frondeur (contrairement à "LOVE" XD). Bon, mis à part que le côté horripilant de la succession de fautes, c'ets surtout le mélange des nombres qui rend très difficile la compréhension de la phrase. Tu passes de façon impromptue du singulier au pluriel de façon chaotique. Si on commence à lire une phrase avec un sujet au singulier, on s'attend évidemment à lire la suite avec la conjugaison et les accords eux aussi au singulier. Le fait qu'un élément perturbateur aussi radical intervienne en cours de lecture à plusieurs reprises dans la même phrase, éclate totalement l'attention du lecteur. Ici tu as un sujet singulier (le vent) que tu déclinent en deux verbes consécutifs au pluriels. Comme ton complément d'objet est pluriel (les herbes) ont ne sait plus sur quoi porter notre attention : le vents ? les herbes ? du coup les erreurs de constructions illogiques sont trop nombreuses et trop rapprochées pour que le cerveau puisse les corriger de lui même et faire abstraction de la faute. C'est aussi un facteur qu'il ne faut pas négliger : le comportement mental n'est pas du tout le même lorsqu'on écrit et lorsqu'on lit : ça ne correspond pas à la même tournure d'esprit en gros, l'attention n'est pas focalisée de la même façon sur les mots, d'où les fautes et la nécessité d'une relecture attentive après la rédaction).
En fait ta phrase aurait dû ressembler à quelque chose dans ce goût là :
Le vent, qui soulève les herbes sombres et les fait danser d'une danse funèbre, charrie aussi avec lui l’odeur poisseuse de la mort. C'est encore trop long et assez grossier, mais la syntaxe et la grammaire sont correctes (et c'est clairement subdivisé en deux propositions comme je te l'indiquais plus haut).
Une autre option plus radicale :
Le vent soulève les herbes sombres et les fait danser d'une danse funèbre; il charrie aussi avec lui l’odeur poisseuse de la mort. C'est pas grand chose, c'est juste de la ponctuation, mais le sens est déjà un peu différent ou en tout cas modulé autour des deux idées principales.
Et une version qui pourrait se rapprocher du sentiment que tu voulais faire passer (peut-être... je suis pas dans ta tête ^^) :
Le vent qui soulève les herbes sombres et les entraîne dans une danse funèbre, charrie aussi avec lui l’odeur poisseuse de la mort. Moi si j'avais dû l'écrire, j'aurai fait plutôt comme ça
Un vent soulève de lugubres brindilles calcinées. Entraînées par cette danse funeste, elles exhalent l'effluve âcre de la mort. Sur le fond ça change pas grand chose, le sens est toujours plus ou moins là, malgré la différence de vocabulaire, de sujet et de construction.
Sur la forme c'est déjà plus "poétique" dans la prose.
D'ailleurs le choix de proposer un texte dans une section dédiée à la poésie (ou en tout cas aux formes poétiques) ne doit pas se limiter à se justifier par une question de vocabulaire ou de tournures plus ou moins alambiquées.
Pour moi ce texte n'est pas "poétique" malgré l'effort que tu as mis dans sa construction et ses choix lexicaux.
Tu casses pas mal tes effets par des maladresses ou des inattentions récurrentes (je pense en tout premier à ce "fusil d'assaut" qui est affreusement concret, métallique et tangible et qui ruine d'un coup d'un seul tout le souffle qui tu as voulu mettre jusque là ^^).
Déjà ta première phrase n'est qu'un pis aller, un licence poétique factice :
- Citation :
- Le cloaque, glauque et puant, se dessine sur l’horizon rouge du soleil couchant.
Le cloaque : ok, c'ets un mot fort, lourd de sens avec des phonèmes travaillés qui imposent déjà un rythme
glauque : adjectif passe-partout et bel exemple d'abus de langage francophone
(à la base ça désigne une teinte de vert, normalisée par le code 649B88)
puant : ça commence à devenir redondant avec un troisième élément qui est dans le même champs lexical et qui dénote plus ou moins la même sensation/idée que les deux précédents. En plus c'est un participe présent ^^
se dessine sur l'horizon rouge : ok, c'est cliché, mais c'ets un cliché que je trouve constructif. C'est une image galvaudée soit, mais une image forte qui parle immédiatement à l'esprit et qui évoque très simplement et instantanément un paysage, une heure, un moment, une ambiance. efficace donc (les clichés bien utilisés c'ets bien : ça évite de partir sur des formulations hasardeuses et foireuses qui font flop !)
du soleil couchant : bon déjà c'est là aussi redondant : ça veut dire exactement la même chose que l'horizon rouge. Si si, je t'assure, si l'horizon est rouge, c'ets à cause du soleil couchant (l'inverse n'est pas tout à fait vrai à part peut être en Californie, mais pas autour de la Baie de San Francisco, toi même tu sais !)
Mais alors là où je m'insurge, c'ets lorsqu'on rapproche ces deux derniers éléments :
se dessine sur l'horizon rouge du soleil couchant. Si je prends cette proposition dans son entier on obtient donc : un cloaque (dans sa valeur symbolique uniquement puisqu'on est incapable de déterminer à ce moment là s'il s'agit d'un char d'assaut, d'une maison, de l'esprit torturé d'un soldat portant un lance-flamme ou que sais-je) dont les contours se dessinent sur la parcelle d'horizon où le soleil se couche. Autrement dit un endroit de l'horizon pas plus large que ça et pas vraiment facile à fixer sans se niquer les yeux.
Je grossis un peu le trait évidement, mais tu vois l'idée : tu as voulu jouer la surenchère, et du coup tu te retrouves avec une phrase pleine d'éléments intéressants s'ils sont pris séparément, mais dont la cohérence est biaisée.
Je crois qu'en fait c'est ça que veux dire Sanz lorsqu'il te conseille de simplifier tes phrases.
Si tu pars sur une optique poétique, alors tu dois te concentrer sur la justesse du mot. En propose tu peux bâcher autant de lignes que tu veux, à la limite c'est moins grave dans la mesure où tu as beaucoup de place pour raconter une histoire.
La poésie est beaucoup plus formaliste, qu'elle soit classique ou libre. Des vers libres, des proses poétiques, des montages de mots divers et variés comme on en voit fleurir beaucoup dans cette section, ont tous ce point commun de la recherche du mot juste.
C'est une tournure d'esprit particulière, un mood spécifique dans lequel il faut se trouver pour pouvoir exhumer ce mot
Sinon c'ets pas mal, je t'avouerai qu'une fois que tu auras corriger toutes tes fautes d'orthographes je pourrais dire que c'ets pas le plus dégueulasse des textes que tu aies produit ^^
Ah oui, petite note à l'attention des nouveaux membres qu'on a vu nous rejoindre récemment :
c'ets n'est pas une faute lorsque c'ets moi qui l'écrit ! cherche pas à comprendre, ça fait partie des mystères de la vie, tu peux pas test !
Voilà, c'était mieux que Love, non ? XD