[TEC] Axel le magicien

Chapitre 1 : découverte

Il était une fois, dans un monde aux mille merveilles, un magicien du nom d'Axel. Habillé d'une grande coiffe verte frôlant le plafond et d'un long manteau décoré de centaines de dragons brodés avec des fils d'or, le magicien était bon et aimé de tous. Il était venu mainte fois au secours de personnes en danger et dans le besoin. Il a repoussé, seul avec son bâton magique, une vague de milliers de dragons des montagnes, les plus grands et les plus féroces. Il vivait dans une petite maisonnette à une clairière de distance du village d'Aärel. Là-bas, tout le monde se connaissait, du plus petit des fermiers au plus grand des nobles. Sa maisonnette était en lévitation, posée sur Zahar son nuage, fidèle ami depuis la nuit des temps. Zahar avait la capacité de lire dans le cœur des passants et, si une personne voulait rendre une visite de courtoisie au maître de la magie, le nuage se posait délicatement au sol pour laisser accès à la porte.
Axel le bon vivait avec une femme depuis une dizaine d'années dont il était fou amoureux : Fanny, fille d'Hector, Berger d'Aärel et éleveur de dragon nain (Produit du lait couleur, or à la senteur de milliers de plantes et, au goût si unique que celui qui y goûtait n'arrivait plus à tenir debout. Certains disaient revoir les plus beaux moments de leur vie rien qu'en humant le nectar. Malheureusement, il était très difficile à produire et coûtait excessivement cher !). Se rencontrant au bord du lac des danses, à quelques pas de la forêt de la tribu des Grârck, de terribles chasseurs protégeant farouchement le parfait équilibrent de leur monde boisé, ils tombèrent amoureux d'un simple regard. Jouant de sa magie, il lui offrit des fleurs qu'il sortit de son chapeau et fit un grand feu d'artifice aux couleurs, plus somptueuses les unes que les autres. Ils revenaient chaque soir, en secret, s'embrasser et conter leurs histoires au bord du lac, dos à la forêt. La fille de ferme ramenait chaque fois son violon, jouant de douces mélodies, enchantant le cœur d'Axel et de tous les habitants des bois. Bien des années plus tard, Axel en eut marre de vivre dans le secret. Sans demander l'accord de Fanny, il a alla demander sa main à son père Hector qui ne savait rien de leur romance.

- ES-TU FOU ?!, hurla le fermier dans une rage folle, TU N'ENTRAÎNERAS JAMAIS MA FILLE DANS TES FOLLES AVENTURES ! HORS DE MA VUE A L'INSTANT AVANT QUE JE NE T'EMBROCHE AVEC CETTE FOURCHE !

Les yeux en larmes, le cœur déchiré par la tristesse, Axel couru plus vite que le guépard, laissant tomber son beau et grand chapeau, dévoilant une longue chevelure blonde. Seul l'arbre qu'il percuta de plein fouet arrêta sa course folle. Il s'écroula inconscient au beau milieu de la forêt des Grârck. Les Grârcks sont les défenseurs de la forêt, des êtres à mi-homme, mi-crapaud. Ils vivent en parfaite harmonie avec les habitants des bois. Ils surveillent l'équilibre des choses.

- Quel idiot !, ricana un renard qui passait par là, il faut regarder devant soi lorsque l'on court ! Nom d'un homme, réveil, toi gros malin ! Mon dieu, voici un être aussi bête qu'un de ces porcs à poil !

Un grand et noble sanglier qui passait au même instant fut outré par de tels propos :

- Sir l'orange, dit-il d'un ton moqueur, vous voilà bien campé sur votre pattes, prenez garde à ne pas vous retrouver malencontreusement sur le dos, au bord de l'agonie !
- Sir le porc, ma belle et gracieuse mère m'a fait le plus grand des honneurs que de porter le plus respectable et le plus glorieux des noms de cette forêt. N'outragez pas la mémoire de cette grande dame par de vaines provocations ! Permettez-moi de me présenter Sir le porc : Percy Rouxpoil, fils du noble Perceval Rouxpoil, combattant dans la première légion dirigée par notre grand roi lui-même (puisse t-il vivre éternellement) François le Malin. Monsieur le Porc, je m'incline bien bas tout en vous saluant respectueusement.
- Sir Rouxpoil, je respecte et admire la personne qui vous a donné la vie, d'aucune façons je ne cherchais à ternir l'image de sa personne. Je ne doute pas un seul instant de la qualité de l'âme et du cœur de votre mère. Je suis très honoré de rencontrer le fils de Perceval le Géant, véritable sauveur de notre nation aimé de tous et de moi-même. Mais je ne puis comprendre que tel personne ait pu élever un fils tel que vous ! Vous insultez sans scrupule ceux de mon espèce. Moi, Edgar Durpoil, fils de Peter Durpoil, combattant au côté de votre noble père Perceval Rouxpoil, vous ferez cracher chacun de vos insultants propos à terre. En garde coquin !
Avec un regard de feu, le Sanglier se mit sur deux pattes et dégaina sa Cimeterre, arme des nobles de son espèce. Souriant et se caressant la moustache, le renard se mit habillement sur ses deux pattes tout en dégainant sont long sabre d'argent. Ils s'approchèrent l'un en face de l'autre, se saluèrent, reculèrent de deux pas et commencèrent les hostilités. Sir Rouxpoil porta un coup habile vers les pattes de son adversaire qui para avec aisance le coup.

- Sir Durpoil, votre grâce est tout à l'honneur de votre noble père

Le sanglier tourna rapidement sur lui-même, Cimeterre en avant. Le renard fit un incroyable bon tout en parant le coup de son adversaire.

- Sir Rouxpoil, je salue votre dextérité, digne du grand Perceval

Le combat continua encore plusieurs minutes, chacun flattant l'autre à chaque parade. Axel qui avait repris connaissance fut extrêmement vexé que personne ne daigne lui prêter quelconque secours. D'un ton sec, il dit :

- Vous êtes les deux plus grands idiots que la forêt ait eu à ombrager !

Les deux animaux s'arrêtèrent brusquement, un peu surpris d'un telle provocation. D'ordinaire, les animaux de la forêt fuient les humains, rares sont ceux qui ont réussi à avoir une véritable discussion.

- Quelle ironie de la part d'un homme qui n'est même pas capable de voir l'un des plus gros arbre de la forêt !, ricana Percy Rouxpoil.
- Mon noble prince, dit le sanglier d'une voix craintive et admirative qui connaissait Axel et ses prodiges, quel honneur de rencontrer le plus grand des magiciens !
- Tu connais cet idiot ?!, intervins le renard, Voilà l'explication à votre déficience mentale, entre crétins vous...
- Un mot de plus et je jure devant tous les dieux de Corpus que je te transforme en tapis ! Coupa sèchement Axel.
- Noble magicien, continua le sanglier, je vous présente mes plus sincères excuses. Sir Rouxpoil voulait vous porter secours quand, l'entendant insulter ceux de mon espèce, je suis venu à le défier en combat singulier. Tout est de ma faute, je ne sais comment me faire pardonner... Demandez-nous ce que vous voulez et vous l'aurez, Ôh grand magicien !

Axel dévisagea les deux animaux. Il réalisa à ce moment qu'il était dans la forêt qui longe le lac des danses. Il fut étonné de ne pas voir de Crârck, peut-être l'observait-il déjà ? Après tout, ils devaient penser qu'un homme qui parle à deux nobles animaux de la forêt ne représentait aucun danger. Il finit par chuchoter :

- Les fruits à vœux !
- Comment ? Dirent en cœur Percy et Peter.
- Cueillez-moi assez de fruits à vœux pour faire une tarte et j'oublierais tout de cette mésaventure, je le jure.

Le renard se mit à gémir, mais le sanglier l'obligea à se taire et à l'accompagner. Quelques heures plus tard, Sir Durpoil accompagné de Sir Roupoil revinrent avec un panier remplit de framboises. Axel fut très déçu de voir que ces fruits mythiques étaient extraordinairement communs aux autres. Il prit le panier avec une certaine folie d'enfant et dit :

- Merci mes amis, je vous en serais reconnaissant jusqu'à la fin des temps. J'espère que vous arriverez à régler votre petite querelle et que vous arriverez enfin à faire la paix. Adieu !

Le magicien s'éloigna en sifflotant, sautillant un peu comme un enfant. Les deux animaux le regardèrent partir au loin, le regard triste. Ils semblaient déçus de voir partir un aussi étonnant personnage.

- Peureux !, ricana malicieusement le renard en lui tirant un poil, tu es si craintif que tu lui as léché les bottes !
- Du tutoiement maintenant ?! Tu me rendras le respect qui m'est dû !

Le combat repris de plus bel.


Chapitre 2 : les fruits à vœux.

La création de la forêt qui longe le Lac des Danses remonte à des temps ou la conscience de l'homme n'était même pas encore imaginée par les Dieux. C'était à l'époque ou la lune n'était pas encore dans le ciel, ou les volcans crachaient sans cesse leur lave. C'était à cette époque ou le soleil ne se levait pas tant il y avait de fumée dans le ciel, ou la vie n'avait pas de goût. C'était à cette époque quelle voulue exploser pour se répandre partout dans le monde.
Hërz, un des douze Dieu de la création, descendit de la divine cité de Corpus. Il était envoyé pour finir le travail de onze autres Dieux (les dieux sont des centaines à Corpus, leur histoire vous sera contée plus en détail dans ma prochaine histoire "Corpus"). Descendant du ciel transporté par un cheval ailé prêté par Zeus, Dieu de l'Olympe, en remerciement des aides passés. Hërz était entièrement nu à l'exception du grand casque couleur or, décoré de grandes cornes de taureau. Ses cheveux et sa peau étaient si blancs qu'on croirait le voir briller. Il n'avait pas d'œil. Il voyait au-delà de la vie, au delà de la mort, au delà de tout. Avec l'accord des Dieux de l'Olympe, Hërz eut l'honneur de porter la très glorieuse ceinture de Création, appartenant au Dieu de la mort chassé de Corpus pour trahison. Cette ceinture avait le pouvoir du Tout. Il devenait maître de toutes choses en dehors de l'Olympe et de Corpus. Ce qu'il souhaitait, son possesseur l'obtenait de suite. La ceinture ne pouvait-être utilisé qu'en dehors de Corpus et de l'Olympe et n'avait pas le pouvoir de faire de mal à un Dieu, encore moins de le tuer. Le défaut de celle-ci était quelle ne pouvait être porté très longtemps car le Dieu de la mort (Création) l'avait conçu de manière à ce quelle cherche toujours à revenir vers lui. Elle devait donc être enfermée dans une sorte de cellule crée par les Dieux pour ne pas s'échapper et revenir à son créateur.
Hërz fit apparaître une boule qu'il éclata en deux cent quatre-vingt-quatre morceaux. Chacun de ces morceaux s'envolèrent et, dès qu'ils touchèrent le sol, éclatèrent pour faire apparaître des milliers d'arbres. La fumée du ciel disparut et laissa passer les rayons du soleil. Le Dieu Hërz s'envola, formant un arc-en-ciel derrière lui et poussa un hurlement qui fendit l'univers en deux. Du ciel descendit des milliers d'espèces d'animaux différents, se posant délicatement dans la forêt. Certains étaient dotés d'une intelligence hors-norme, des animaux mi-dieux. D'une larme, il créa les mers et les océans, d'un morceau de sa peau, il créa les continents et d'un cheveu, il créa la magie qu'il offrit à la forêt. Il en fit la génératrice de toute la magie du monde. Que cette forêt vienne à disparaître et c'est la magie du monde qui disparaît avec elle. Pendant 6 jours et 6 nuits, il bâtit le monde à l'image des Dieux. Le 7e jour, la ceinture partit rejoindre sa cellule et Hërz resta un moment pour se reposer. Il parla longuement avec les animaux mi-dieux et, fort de sa générosité, leur offrit un cadeau, se gardant de la dire aux autres Dieux. Il fit pousser des dizaines de sortes de fruits et les disposa dans l'endroit le plus reculé de la forêt.

- Ces fruits viennent du Ciel, là-haut, ils n'ont aucun effet, mais ici, ils sont magiques. Si vous en manger un, vous pouvez réaliser n'importe quel souhait. Mais gare à celui ou celle qui en mangera plus d'un ! Ma colère sera terrible. Jusqu'à la fin des temps, je vous protégerais, adieu.

Hërz siffla, le son résonnant à travers le monde. Le cheval ailé fonça droit sur lui et, au moment de l'impact, ils explosèrent et furent aspirés dans le monde des Dieux, laissant les habitants du monde vivre comme bon leur semble.

Spoiler: