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| La pièce de l'Institut | |
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Auteur | Message |
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Mike001 Coordonnateur Littéraire
Nombre de messages : 2662 Age : 23 Localisation : West Coast ; Phare Ouest Date d'inscription : 26/09/2010
Personnages RP Pseudo: Mike le Fremen Pseudo : Hannibal Smith Pseudo : Davy et Mickey
| Sujet: La pièce de l'Institut Sam 31 Aoû - 1:02 | |
| TRIPTYQUE D'UNE VIE PUBLIQUE DECOMPLEXEE
TABLEAU DEUXIEME : La pièce de l'Institut Acte I, Scène 1 (salle de jeu de l'Institut : des femmes sont assises en cercle sur des fauteuils en cuir rembourrés, un de ces êtres féminins est cependant debout et tourne autour des autres en parlant ; quand soudain...)
Chaussette Cheffe, vous avez encore triché !
La Cheffe (a les yeux fermés, de sorte que l'on peut constater que ses paupières sont maquillées) Hein ?! Non ! Vous dites n'importe quoi. Même pas vrai d'abord.
Chaussette Arrêtez de mentir, c'est la cinquième fois aujourd'hui.
La Cheffe Vous avez des preuves ?
Chaussette Je vous ai vu !
La Cheffe Et vous êtes bien la seule.
Chaussette Évidemment, on joue aux loups-garous et ça se joue beaucoup les yeux clos.
La Cheffe C'est votre problème. Que dit l'article 42 du règlement de l'Institut déjà ?
Chaussette (récite d'un ton monocorde) Si un indice visuel n'est pas certifié par au minimum trois témoins, ledit indice sera considéré comme étant une hallucination et traité comme tel. A contrario, si plus de trois témoins le certifie, une hallucination collective sera présumée.
La Cheffe Je suis donc ravie de constater que la mémoire, contrairement à votre vision, ne vous fait pas défaut.
Chaussette (marmonne) Gna gna gna gna gna gna.
La Cheffe Plaît-il ?
Chaussette Non, non.
La Cheffe Je préfère.
(elle se lève)
Puisque vous avez, avec votre anti-jeu, dénaturé cette partie, je m'en vais. Il ne me sied point de côtoyer des mauvaises joueuses dans la salle des loisirs.
(elle sort suivie de trois femmes)
Vincentine Quelle salope ! Elle ne manque pas d'air.
Chaussette Oui, et ce n'est ni la première ni la dernière fois.
Vincentine T'as vu ses toutous qui lui font de la lèche ?
Chaussette Difficile de ne pas les entendre glousser et de ne pas les voir dans son sillage.
Vincentine L'ambiance se dégrade vraiment, ça devient insoutenable.
Chaussette Je suis d'accord avec toi. Il faut faire quelque chose. Mais quoi ?
Vincentine Je ne sais pas encore, mais je trouverai. Sois en sûre. On ne peut laisser courir ce qui se trame : la bouffe grasse à la cantoche - à croire que la Cheffe veut qu'on chope son gros cul -, le comportement de petit chef de la Cheffe et sa politique dangereuse.
Chaussette Tu trouves qu'elle a de grosses fesses toi ?
Vincentine En fait non. Mais ma chérie, il ne faut pas se laisser attendrir par le résultat magnifique de ses abdos-fessiers. Du coup, faut dire qu'elle a un gros cul. Dis-toi que c'est de bonne guerre : d'ici une heure la Cheffe aura ordonné à Cindy de dire à tout le monde que tu te fais vomir.
Chaussette C'est faux !
Vincentine Sûrement, mais c'est comme ça. Depuis un mois que tu es là tu es restée pas mal naïve ma parole. Tu dois évoluer plus vite ou les lionnes te boufferont avant de te vomir. Parce qu'elles, elles se font vomir, crois-moi je les ai vues. Mais à cause de cet article 42 je n'ai rien pu faire.
Chaussette Et si on trouve une autre personne qui pourra le voir et le soutenir en même temps que toi et moi ?
Vincentine Pourquoi pas. Ça ne va pas être si facile que ça mais tentons. Allons trouver quelqu'un pour conspirer avec nous.
Dernière édition par Mike001 le Mer 11 Mar - 20:46, édité 7 fois | |
| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Mer 4 Sep - 1:07 | |
| Acte I, Scène 2 (une femme est assise à une table, entrent Chaussette et Vincentine qui restent à l'écart)
Vincentine (à Chaussette) Voici Françoise Roubeille. Elle milite pour que les femmes aient la même place que les hommes dans la société et notamment : dans la langue. Elle doit être la plus intègre de nous toutes. Il va falloir ruser si on veut la convaincre de s'associer avec nous.
Chaussette (se découpe un morceau de sauciflard) C'est du renard, tu en veux ? Je l'ai acheté dans le Nord. On dit que le renard est un animal intelligent et rusé, ça devrait nous aider.
Vincentine Ah ouais, pas con.
(elle prend une rondelle)
Hmm, c'pas mal bon en plus. Tu crois que neuf queues vont me pousser ?
Chaussette Tu regardes trop de mangas.
Vincentine Ché pas. D'un côté, il n'y a rien à foutre ici la plupart du temps. Alors il faut bien s'occuper.
Chaussette Je croyais que nous rédigions un dictionnaire de la langue.
Vincentine C'est le cas. Mais y'a déjà plein de filles qui s'en occupent, ça ne sert à rien de les déranger.
Chaussette Si tu le dis. De toute façon, je ne sais pas où elles le font.
Vincentine DANS TON CUL !!! Haha. Non, j'déconne. Allez viens, on va parler à Françoise.
(elles s'approchent de cette dernière)
Vincentine Salut, Françoise.
Françoise Roubeille (lève la tête des ses papiers) Tiens, bonjour Vincentine. Et toi tu es Chaussette, non ?
Chaussette Oui.
Françoise Roubeille Arrivée il y a un mois ?
Chaussette Oui.
Françoise Roubeille Tout se passe à ravir ?
Chaussette Oui.
Françoise Roubeille Si tu as besoin de quoi que ce soit tu peux venir me voir, tu sais ?
Chaussette À présent, oui. Merci.
Françoise Roubeille De rien. Comment puis-je vous aider, les filles ? Car j'imagine que votre visite n'est pas anodine.
Vincentine En effet. Nous savons que tu es une fervente défenseuse de l'ordre et de la justice.
Françoise Roubeille Cela est correct.
Vincentine Et que tu es en tête lorsqu'il s'agit de sauver notre noble civilisation occidentale et la nécessaire égalité homme-femme.
Françoise Roubeille Je le reconnais.
Vincentine C'est donc de part la connaissance intime que nous avons de toi que nous t'approchons.
Françoise Roubeille Intime ?
Vincentine Dans le sens où nous sommes trois grandes amies qui s'entendent à merveille. On peut compter les unes sur les autres et rire même quand tout va mal.
Françoise Roubeille Grandes amies ? Tu délires. C'est la première fois que je parle à Chaussette et la dernière fois que tu m'as adressée la parole tu avais dit que tu me retrouverais, me mettrais le body dans le four, qu'ensuite tu dégusterais ma cervelle avec une cuiller en plastique le tout sans accompagnement sous prétexte que je n'en valais pas la peine. Je crois même que tu m'as postillonnée dessus.
(Chaussette se tourne vers Vincentine qui hausse les épaules)
Vincentine Tu avais changé de chaîne alors que c'était le final des Frères Scott ! Moi j'ai eu mon œstrogène qui a explosé. Tu sais comment je suis.
Françoise Roubeille Et si vous me disiez ce que vous attendez de moi sans détour ?
Chaussette On a besoin de quelqu'un pour témoigner en notre compagnie que Cindy se fait vomir avant qu'elle ne dise que c'est moi. Et pour ce faire, il faudra le constater de visu.
Françoise Roubeille Sérieusement ?
Vincentine Oui.
Françoise Roubeille Je ne le dis pas souvent, mais allez vous faire voir. Surtout toi, Vincentine.
Vincentine Bon, on peut dire que je l'ai mérité.
Dernière édition par Mike001 le Mer 3 Sep - 19:27, édité 7 fois | |
| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Mer 4 Sep - 16:25 | |
| Acte I, Scène 3 (une femme regarde seule la télévision dans un canapé, des fauteuils vides sont disséminés sur la scène ; Chaussette et Vincentine entrent)
Vincentine Elle, c'est Patrice Présente. Son combat vise à imposer les participes présents à la place des subordonnées. De manière générale elle apprécie les mots contenant le phonème /ɑ̃/.
Chaussette Ça marche.
Vincentine Il te reste du renard ?
Chaussette Bien sûr. C'est pour la jouer fine encore ? Parce que je préfère éviter à l'avenir.
Vincentine Non, j'ai juste un petit creux.
(Chaussette sort son sauciflard de son sac à main et coupe des morceaux, elles les mangent ; Vincentine sort son portable et commence à taper)
Chaussette Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as avalé la peau et elle t'étouffe ce qui fait que tu ne peux plus communiquer oralement, amenant l'utilisation de l'écrit à travers ton smartphone comme unique moyen de signaler ta détresse ?
Vincentine Non, il est tellement goûtu ce renard que j'me fais un mémo pour que je pense à en acheter. D'ailleurs, j'en prendrai en stick, c'est mieux et plus facile à manger.
Chaussette C'est juste. Je transporte la planche en bois dans mon sac et ça met du gras sur mes affaires, en sus de ne pas être pratique.
Vincentine Tu devrais t'acheter un sac plus grand aussi, ma chérie. Il y a une démarque à « Bag girl, mad girl ».
Chaussette Non ?
Vincentine Si.
Chaussette Je ne te crois pas.
Vincentine Et pourtant.
Chaussette Je devrais ?
Vincentine Oh, oui !
Chaussette Les bras m'en tombent.
(Patrice Présente s'approche)
Patrice Présente Bonjour. Ce n'est pas que je m'ennuie, toutefois vous étiez censées venir me demander un truc. Du moins, le scénario le prévoit.
Chaussette Bonjour, Patrice. Je me présente : Chaussette, nouvelle à l'Institut depuis un mois. Peut-être m'avez-vous aperçue ?
Patrice Présente Votre frimousse ne m'est pas inconnue. En réfléchissant plus attentivement et en faisant appel à ma mémoire je vous remets. Vous aussi, Vincentine, je vous remets. Je vous ai remis immédiatement.
Vincentine C'est rassurant et rafraîchissant.
Chaussette Vos services sont requis, ils sont la police d'assurance nous apportant la victoire.
Patrice Présente Oh. Dans quel cadre ?
Vincentine La lutte contre des collègues potentiellement diffamatrices. Votre présence permettrait d'écraser nos adversaires, légalement qui plus est.
Patrice Présente Vraiment ?
Chaussette Oui.
Patrice Présente Gagné-je un avantage quelconque attrayant ?
Vincentine Nope.
Patrice Présente En ce cas, je ne puis vous prêter main forte.
Vincentine À défaut de vos services, vos yeux et votre langue suffiront.
Patrice Présente En vous remerciant.
(elle retourne regarder la télé)
Vincentine Il doit y avoir un composant étrange dans le renard qui nous apporte la poisse. Je ne vois que ça pour expliquer nos échecs.
Chaussette (lit l'emballage du saucisson) Il n'y a rien d'indiqué, pas de mention « composant étrange ».
Vincentine Hmm, nous allons devoir mener une enquête des plus grave, Chaussette. Te sens-tu prête ?
Chaussette Je suis prête.
Vincentine En avant, moussaillon !
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Sam 7 Sep - 20:27 | |
| Acte I, Scène 4
(Chaussette et Vincentine entrent dans une énorme salle où des dizaines de femmes en jupes, plumeaux à poussières et chapeaux faits en papier du journal Libération travaillent)
Vincentine (chuchote) Elles, ce sont les plus sérieuses.
Chaussette (chuchote également) Ce n'est pas Françoise la plus sérieuse ?
Vincentine (continue de chuchotter) Nope. Françoise c'est la plus intègre.
Chaussette (continue de chuchoter également) Et ce n'est pas la même chose ?
Vincentine (parle très bas) Pas du tout. Sinon elle serait dans cette salle.
Chaussette (l'imite) On doit voir quelqu'un en particulier ?
Vincentine (ne produit pas beaucoup de décibels avec son larynx) Absolument pas, je connais nobody ici. Je vais faire une demande groupée.
(elle se racle la gorge et inspire, elle hurle presque)
Est-ce que l'une d'entre vous veut venir avec nous rigoler comme des oufs et se moquer de filles qui vomissent ?
(un long blanc s'installe)
Alors, personne ?
Une femme Vous êtes de l'Institut ?
Chaussette Oui.
Une femme Vous êtes donc de celles qui ne font rien.
(Chaussette regarde Vincentine qui acquiesce)
Chaussette Il semblerait.
Une femme Ce n'était pas une question.
Chaussette Ah...
Deuxième femme Est-ce que vous savez ce qu'on accomplit ? À quoi sert l'Institut ?
Chaussette Un dico', non ?
(elle regarde Vincentine qui acquiesce)
Deuxième femme Entre autre. Cet institut est le dernier rempart face à la barbarie, la décadence et l'obscurantisme. Il est le gardien de la langue, le Champion du Mot. Nous ne faisons pas qu'un simple dictionnaire. Non. Nous faisons du Verbe une arme. Nous le préservons et l'aiguisons au fil des ans pour combattre l'impur infamie que sont les kévin et leur SMS. Du reste, ce n'est pas là l'entièreté de notre activité. Nous la complémentons par du caritatif, de l'humanitaire, du shopping et des manucures.
Chaussette Impressionnant.
Vincentine Trop. Je ne savais pas qu'il y avait la possibilité de faire autant de choses à l'Institut.
Une femme Cela ne m'étonne pas. Vous faites partie de la troupe de guignols qui nous fait honte, qui fait honte à notre glorieuse institution.
Chaussette Vos propos sont durs.
Une femme (la corrige) Réalistes.
Deuxième femme Ils ont le mérite d'être clairs et vrais. Allez faire mumuse avec vos brosses à cheveux et vos seins siliconés, et quittez nos pattes.
Une femme Estimez-vous heureuses d'être membre de l'Institut.
Deuxième femme (se tourne vers la première) Leur présence est un mystère qui restera non élucidé pendant des générations.
Une femme Satanées greluches !
Vincentine Tant pis pour vous. Privées de vomis !
(elle attrape Chaussette par la main pour l'entraîner en dehors de la salle)
Vincentine (parle aux lecteurs et aux spectateurs) Cette scène nous apporte la conclusion suivante : ce n'est pas le saucisson de renard qui nous porte la poisse puisqu'on en n'a pas mangé cette fois. Mais qu'est-ce que ça peut-il bien être alors ?
Dernière édition par Mike001 le Mer 3 Sep - 19:35, édité 4 fois | |
| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Mer 11 Sep - 0:18 | |
| Acte I, Scène 5
(Chaussette et Vincentine entrent dans le gymnase de l'Institut tout en mangeant du saucisson de renard ; sur des tapis, une femme fait des pirouettes)
Vincentine L'avenante demoiselle que voici est...
Chaussette (la coupe) Non, attends, ne me le dis pas. Sa bouille éveille ma zone souveniristique. Ça me démange la matière grise sévère.
(elle cherche pendant quelques minutes)
Trouvé. C'est Pirouetta, la gymnaste médaillée d'adamantium aux jeux olympiques de Tripoli. Elle a douze ans, fait un mètre vingt et restera à cette petite taille car sa colonne vertébrale est tassée.
Vincentine Exact. J'ai lu sur doctissimo qu'il existait un traitement pour contrer ces effets néfastes de la pratique sportive intensive de haut niveau sur les corps des enfants.
Chaussette Et quel est-il ?
Vincentine Le steak de bœuf transgénique aux hormones. Y'a tellement de protéines, de lipides et de cholestérol que tu level up de trois bonnets de poitrine tout en chopant la musculature de Shaquille O'Neal, la taille de De Gaulle, la barbe de Marx, les fesses de J-Lo et un pénis digne de Burj Khalifa. Autant te dire que tu passes du style Mimi Mathy à celui de Vincent McDoom.
Chaussette Ce n'est pas déplaisant.
Vincentine Oui, moi ça me fait frémir les hanches.
(elle finit de déguster un morceau de saucisson)
Il te reste du renard ?
Chaussette Non, c'est le dernier bout.
Vincentine QUOI ?!!?!!??!??!
(elle tombe à genoux et met les mains sur le visage puis lève les yeux au plafond)
Miséricorde. Que va-t-il nous arriver ?
Chaussette Ne t'inquiète pas, Vincentine. Il me reste un saucisson de kangourou.
(elle fait apparaître théâtralement ledit saucisson sec de son sac)
Tada !
(Vincentine lui saute dans les bras)
Vincentine Mon Dieu, meeeeeeeerciiiiiii.
Pirouetta Hey, les deux goudous, moins fort s'il vous plaît je m'entraîne là.
Vincentine Ta gueule la mioche, il nous reste du kangourou.
(elle mord à pleines dents dans son stick de marsupial et parle la bouche pleine)
Et le kangourou c'est plus meilleur que tes conneries hyper protéinées et tes taureaux à l'ADN refait à Fukushima.
(Pirouetta pleure et va se blottir dans un coin de la pièce)
Chaussette Qu'est ce qui t'as pris ? On devait la recruter, pas finir par la dégoûter.
Vincentine Désolé, c'est l'excitation. Ça ne t'arrive jamais d'avoir des bouffées de chaleur soudaine ?
Chaussette Bah non. Pas comme toi en tout cas.
Vincentine Ah okay. Madame est parfaite. Madame est autonome. Démerde-toi avec ton vomi alone ! Et faudra pas venir pleurer comme Pirouetta après. Parce que sinon je te bouffe les omoplates à la scie sauteuse et je perce tes coudes pour en faire des verres à pieds.
(elle sort)
Chaussette Oh. Elle est taquin aujourd'hui.
(Pirouetta pleure toujours, Chaussette va la voir et s'accroupit à ses côtés)
Chaussette Pleure pas hein. C'est juste sa façon à elle d'exprimer sa joie. Je suis certaine qu'elle ne ferait pas de mal à une mouche.
Pirouetta (renifle) Snif. Snif. Tu crois ? Snif.
Chaussette Oui.
Pirouetta Snif. Et à un moustique ? Snif.
Chaussette Ah. Un moustique je dis pas. Personne n'aime les moustiques.
Pirouetta Moi je les aime.
Chaussette Non, sans blague ? Pour de vrai ?
Pirouetta Oui, j'aime les éléphants donc j'aime les moustiques.
Chaussette …
(elles se regardent)
Quel est le rapport ?
Pirouetta La trompe, pardi ! L'éléphant a une trompe pour boire, attraper des feuillages et balancer du caca. Le moustique a une trompe pour pomper du sang dans le but de se nourrir. Le moustique, c'est un peu l'éléphant des mouches sauf que lui il a de petites oreilles et ne peut pas balancer de caca.
Chaussette (sérieuse) Maintenant que tu me l'as dit cela paraît tellement évident.
Pirouetta N'est-ce pas ?
Chaussette Tu es très intelligente.
Pirouetta Merci.
Chaussette Tu vas mieux maintenant ?
Pirouetta Oui, penser aux éléphants et aux moustiques m'a soulagé.
Chaussette Grandiose. Tu aimerais me rejoindre dans une expédition amusante ? Il n'y aura pas de caca, néanmoins tu pourras observer du vomi.
Pirouetta C'est tentant. Ta copine sera là ?
Chaussette Oui.
Pirouetta Je décline ta proposition. Elle me fait peur et elle est trop conne.
(Pirouetta retourne s'entraîner et lance par-dessus son épaule un « salut »)
Chaussette Chou blanc donc.
Dernière édition par Mike001 le Mer 3 Sep - 19:39, édité 5 fois (Raison : Merci à Airet Syl pour la correction) | |
| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Jeu 26 Sep - 23:09 | |
| Acte I, Scène 6
(Chaussette sort du gymnase et s'engage dans un couloir, Vincentine approche ; une femme mûre passe la serpillière au loin)
Vincentine (elle fait la moue et fixe ses pieds) Je m'excuseeeuuuuuh. Parfois je ne me contrôle plus et je pars en live.
Chaussette C'est ce que j'ai cru comprendre.
Vincentine Dis, tu me pardonnes ?
Chaussette Oui, c'est oublié. Néanmoins, on va mettre le holà sur le saucisson. Je ne suis pas sûre que cela te réussisse.
Vincentine Le saucisson a un effet euphorique sur moi, c'est un peu ma kryptonite rouge.
Chaussette Cette information eut été la bienvenue plus tôt.
Vincentine Je saurai m'en souvenir pour la prochaine fois.
Chaussette Je doute qu'il y en ait une...
(Chaussette glisse)
Aaaaaaaaaah.
Marie-Victoire Faites attention, le sol est mouillé.
(Chaussette tombe)
Marie-Victoire Vous n'avez pas vu le panneau ?
Chaussette (toujours sur le plancher des vaches) Quel panneau ?
Marie-Victoire Celui que j'ai posé pour signaler que c'était glissant.
(Marie-Victoire pointe du doigt le bout du couloir près du gymnase, les deux jeunes femmes se tournent vers la direction indiquée, Chaussette en accomplissant un mouvement de break dance)
Chaussette Navré, mais il n'y a rien.
Marie-Victoire Oh. On me l'a encore volé.
Vincentine Comme par hasard. C'est commode.
Marie-Victoire Je ne vois pas comment un empereur romain décédé depuis un peu moins de deux mille ans aurait pu subtiliser un panneau. MON panneau qui plus est. Et même s'il était revenu en l'état de zombie, ça fait une sacrée trotte de l'Italie à ici. Ensuite, passé le postulat selon lequel son corps est en une condition suffisante pour supporter la route, ce dont je doute, il aurait commis une effraction avant d'embarquer un panneau jaune de trente centimètres de haut ? Mon œil.
Vincentine Non, je voulais dire que le vol de votre panneau est une excuse bidon tout à fait pratique.
Marie-Victoire Ah, mea culpa. Ceci dit, je vous assure que quelqu'un me l'a dérobé.
Vincentine Ouais, ouais.
Marie-Victoire Je n'ai pas à me justifier auprès de vous.
Vincentine Elle aurait pu se faire très mal !
Marie-Victoire Ça va, c'est une grande fille.
(Chaussette se relève)
Chaussette Je n'ai rien.
Marie-Victoire Voyez, elle dit qu'elle n'a rien.
Vincentine Les traumatismes crâniens commencent souvent ainsi. On dit qu'on n'a rien et quand on n'est pas vigilant : CRAAC. Le cerveau pète.
Marie-Victoire Chochotte.
Vincentine Vous êtes médecin maintenant ?
Marie-Victoire Je suis la concierge de l'Institut, j'en ai vu des tas de blondes se vautrer et toutes en sont ressorties sans séquelles.
Vincentine On devrait aller voir un médecin et avertir les gardiens de la pax res publica.
Marie-Victoire Bon, bon. On peut s'arranger et trouver une entente.
(Chaussette se masse la tête)
Vincentine Vous venez avec nous constater que Cindy et ses copines se font vomir.
Marie-Victoire Oh non, j'en vois suffisamment comme cela. Je vous rappelle que c'est moi qui nettoie les toilettes.
Vincentine Nous n'avons pas d'accord alors.
Chaussette J'ai un peu mal à la tête comme même.
(elle met ses mains devant la bouche)
Vous avez entendu ? J'ai dit « comme même » au lieu de « quand même ». C'est un signe d'affaiblissement mental. Je dois être en train de faire un AVC.
Vincentine Chuuuuut. Attends deux secondes, on négocie là.
Marie-Victoire On peut s'entendre autrement sinon. Je connais une personne qui serait potentiellement ravie de vous aider.
Vincentine Qui ?
Marie-Victoire Vous promettez d'abandonner les charges contre moi ?
Vincentine Des charges ? Macache.
Marie-Victoire Parfait. Elle s'appelle Claude. À la base, c'était un homme mais il connaissait le syndrome de Benjamin. Lorsque la technologie médicale fut assez avancée, il put changer de sexe. Ce qu'il fit. Claude est une femme désormais. Cependant, la Cheffe et sa clique veulent la virer, ce que seul un vide juridique les en empêche. Si elle peut marquer des points face aux clébards de la Cheffe, il y a des chances qu'elle le fasse.
Vincentine Okay. On va aller la voir. Ça a intérêt d'être béton.
Marie-Victoire Ça l'est.
Chaussette Maintenant j'ai une bosse. Ce doit être mon cerveau qui gonfle et exerce une pression contre ma boîte crânienne. J'ai peur que ça explose.
Vincentine Si ça explose on pourra porter plainte.
Chaussette C'est cool, mais ça n'arrange pas mon affaire moi.
Vincentine Tiens-toi tranquille et tout ira bien.
Chaussette Si tu le dis.
Dernière édition par Mike001 le Mer 3 Sep - 19:45, édité 2 fois | |
| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Jeu 3 Oct - 1:52 | |
| Acte I, Scène 7
(Chaussette et Vincentine entrent dans le dortoir, les lits sont tous vides sauf un occupé par une femme)
Vincentine J'espère que c'est elle.
Chaussette Si je perce ma bosse avec une aiguille est-ce que de l'air va sortir et ma poitrine va s'amoindrir ? Ça m'embêterait, c'était un moyen efficace pour gratter des clopes ou me faire payer des verres par des mecs en chien.
Claude Vous êtes dans un dortoir, si vous voulez parler vous sortez !
Vincentine Justement, on voulait te parler.
Claude Et ça ne pouvait pas attendre que je me lève de moi-même ?
Vincentine Nope, Chaussette fait peut-être un AVC, faut faire vite au cas où.
Claude Il ne serait pas plus prudent de l'envoyer chez un médecin ?
Chaussette Notre mission est trop importante pour s'arrêter sur des détails de seconde main. Même si j'ai atrocement mal.
Claude Si tu le dis.
(intriguée)
Et quelle est cette mission ?
Vincentine Choper les suivantes de la Cheffe en délit de vomissement.
Claude C'est alléchant. J'y gagne quoi, moi ?
Chaussette Nous serons tes amies pour la vie et on te soutiendra pour que tu restes dans l'Institut. Nous sommes prêtes à faire une grève de la faim.
Claude Et pourquoi je ne resterais pas ?
Vincentine On sait que t'étais un mec avant et que tu as changé de sexe. Ce que la Cheffe ne peut accepter.
Chaussette Ouais, mais on s'en jaille nous.
Claude (énervée) Toi t'es peut-être sur le point de caner ça ne compte pas. Et qui vous a dit ça ?
Vincentine Marie-Victoire De la Baulle du Comte, la concierge.
Claude Quelle pute ! De quoi elle se mêle !
Chaussette Clair !
Vincentine Bon, tu nous rejoins ou pas ?
(Cindy entre)
Cindy Rejoindre quoi ?
(les trois femmes se retournent surprises et embarrassées)
Vincentine Aaaah, Cindy. Ça va ?
Cindy (suspicieuse) Bien. Rejoindre quoi ?
Claude Euh...
Chaussette Tu connais une méthode de grand-mère pour éviter d'avoir la tête de Megamind ?
Vincentine J'ai récemment acquis un échiquier à trois spots. Je proposais donc à Claude de venir avec Chaussette et moi.
Cindy Vraiment ? J'aimerai beaucoup vous voir batailler à trois. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut assister à une partie à trois.
Vincentine Ah, oui, mais j'oubliais. Je l'ai laissé chez moi l'échiquier.
Cindy Oh, mince. C'est dommage... Juste quand je te le demandais.
Vincentine Satanée coïncidence, hein ?
Cindy Tout à fait. Tu en penses quoi toi, Claude ?
Claude Que j'aurais bien joué à cet extravagant échiquier.
Cindy Hmm. Et toi, Chaussette ?
Chaussette (histrionne) Olala, qu'est-ce que je désirais participer à ce jeu épique que sont les échecs ternaires. Tu t'imagines, Cindy, l'affrontement intellectuel de trois cerveaux comme les nôtres ? Nous trois, les sourcils froncés au-dessus d'un simple plateau de bois bicolore, les stratégies avancées puis avortées par le génie et la vision sans faille d'une ou des deux adversaires. Les alliances fugaces et précaires, les haines ondoyantes et périssables. Trois joueuses, un vainqueur. Qui sera-t-il ?
Cindy J'imagine. Vous voulez connaître un secret ?
Chaussette (tapote dans ses mains) Oh, oui. J'adore les secrets.
Cindy (dévoile ses dents jusqu'aux incisives) Je pense que vous manigancez quelques interlopes.
Chaussette Cela s'entend que tu es à l'Institut.
Vincentine C'est quoi « interlope » ?
Claude Généralement, c'est ce que fait Cindy.
Cindy Tu peux garder tes aménités pour toi, Claude.
(Vincentine se tourne vers Claude dans l'attente d'une explication)
Garde-les au plus profond de ton être, tu peux même te les carrer au chaud où je pense. Ainsi, lorsqu'on te virera de l'Institut, il te restera au moins quelque chose dans ta vie, puisqu'on t'en a enlevé une autre...
(Claude devient écarlate, Cindy lâche un rire bai)
Cindy Sachez-le : je vous surveille, alors sortez couvert !
(elle fait un clin d’œil)
Hein, Claude.
(Claude fait mine de se jeter sur Cindy mais Vincentine la retient)
Tu as énormément de testostérone qui coule dans tes veines, Claude. Un vrai taureau.
Vincentine (à Claude) Calme-toi. Elle n'en vaut pas la peine.
Chaussette (pose sa main gauche sur l'épaule gauche de Claude) Oui, tu vaux mieux que cela, ne t'abaisse pas à son niveau.
Cindy (déçue que Claude n'ait pas perdue ses moyens) Bon et bien, je vous laisse. Bonne journée.
(elle sort)
Claude Merci de m'avoir retenue.
(elle s’apaise doucement)
Après ce qu'elle vient de me dire, je vous suis les yeux fermés. Vous avez votre troisième femme !
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Lun 7 Oct - 14:49 | |
| Acte I, Scène 8
(Chaussette, Vincentine et Claude sont cachées dans les toilettes et attendent)
Vincentine C'est looooong. Pourquoi c'est si looooong ?
Claude Je commence à regretter de vous avoir suivi. En plus, ça pue. Marie-Victoire n'est pas passée depuis un moment.
Chaussette Peut-être qu'elle s'est fait voler ses produits.
Vincentine À d'autres. Et moi qui pensais qu'une fois qu'on serait trois tout s'arrangerait.
Claude Oui, ton optimisme était communicatif.
Chaussette Vous saviez qu'on a retrouvé des commodités utilisant de l'eau à Happara au Pakistan ? Et qu'elles dataient du XXV siècle avant JiCé ?
Vincentine À quoi tu joues ?
Chaussette Quitte à être dans des WC, autant partager nous connaissances sur ce sujet.
Vincentine Tant que tu ne parles pas des soupeurs...
Chaussette Promis. Les romains avaient un dieu des toilettes : Stercutius.
Claude Il était aussi la divinité du caca.
Chaussette En effet. En France, les gens de la cour faisaient leurs besoins où bon leur semblait, et sans gêne. Il est intéressant de constater que suivant les continents, les époques et les civilisations les codes d'hygiène varient. Les gens de l'Antiquité étaient plus propres que les européens du Moyen-Age. Et les pays considérés actuellement comme en voie de développement, ils avaient une meilleur gestion des déchets alors, que ce que sont devenus les pays développés.
Vincentine (narquoise) In-cro-yable.
Chaussette N'est-ce pas ? Je crois que j'aurais dû faire une thèse sur ce sujet : la place des toilettes dans le monde.
Vincentine Il n'est pas trop tard.
Chaussette Car oui, ils fascinent et dérangent tout à la fois. Les dadaïstes les ont utilisés pour se démarquer et faire fi d'une façon de pensée prédéterminée, Tarantino en use comme lieu absurde de la mort du personnage de Vincent Vega dans Pulp Fiction et Erwan McGregor y passe un moment mitigé dans Trainspotting. Cependant, si des réalisateurs imaginatifs s'y attardent, la plupart délaissent cet endroit, pourtant incontournable, lorsque l'on suit les aventures d'un héros. Qui a vu les sanitaires de Bilbo Sacquet dans le Hobbit ? Qui a assisté à l'évacuation naturelle de Blanche Neige et des Sept Nains ? Personne, car il ne sied pas à tous de le constater. Seule une élite à l'esprit ouvert et décontractée peut faire face à ce monstre, au demeurant confortable, que sont ces toilettes en céramique dans notre société occidentale.
Vincentine Tu as sérieusement planché sur le sujet.
Chaussette Mon grand-père tenait une petite entreprise d'installation de toilettes. J'ai eu tout le loisir pendant mon enfance d'apprendre les dessous du métier et son historique.
Vincentine Tout s'explique.
Claude L'exposé était captivant, éducatif et passionné mais je vous préviens : je ne vais pas rester ici trois plombes.
Chaussette Pour nous occuper je peux poursuivre si vous voulez.
Vincentine et Claude Non, merci.
(Marie-Victoire entre)
Marie-Victoire Vous êtes encore là ?
Chaussette Oui.
(Vincentine lui met un coup de coude)
Vincentine Chuteuh !
Chaussette Aïe, tu m'as fait mal.
Vincentine On doit rester discrète.
Claude (soupir) C'est raté.
Marie-Victoire Elles ne viendront pas. Vous pouvez sortir.
Chaussette C'est vous, Marie-Victoire ?
Marie-Victoire Qui d'autre voulez-vous que ce soit ? Qui entrerait dans les toilettes pour parler à trois filles enfermées dans la même cabine depuis quatre heures ?
Chaussette (confirme) C'est elle.
Claude Ma tante l'aurait fait.
Vincentine Et pourquoi elles ne viendraient pas ?
Marie-Victoire La Cheffe a rassemblé tous les membres de l'Institut sous la Coupole.
Claude Ce n'est pas de peau pour nous. Ça tombe plutôt mal.
Chaussette Pot de chambre ?
Vincentine Pô de chance.
Marie-Victoire Si vous vous dépêchez vous arriverez peut-être avant la fin.
(elle sort ; les trois femmes tentent de sortir en même temps de la cabine mais elles se bloquent mutuellement)
Claude Je m'en souviendrai de cette journée. Oh, oui.
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: fin du premier acte Mer 9 Oct - 2:04 | |
| Acte I, Scène 9
(Chaussette, Vincentine et Claude entrent sous la Coupole qui est un amphithéâtre ; tous les membres de l'Institut sont rassemblés, la Cheffe est en plein discours quand les premières se placent discrètement)
La Cheffe Et c'est ainsi que la patriarcat a produit une société injuste, faite de guerres, d'envies et d'inégalités. Depuis des millénaires, les femmes doivent se contenter des miettes que nous délaissent les hommes, pendant qu'ils s'abreuvent allègrement de pouvoir et de droits à la table de l'opulence. Nous portons et donnons la vie et pourtant il ne nous est pas permis d'enseigner ; élever tout juste, et encore, pas la voix. Cet Institut uniquement composé de femmes, de mères et de filles est la première pierre apportée à l'édifice du rayonnement du féminin, du beau. Ironiquement, nous le devons à un homme, un homme qui s'est moqué de nous : le Président Sacha Guitry, qui au début de son mandat nous avait imposé une tenue. Chaque Immortel devait alors porter, et ce peut importait son sexe ; une jupe, un débardeur, un plumeau et un chapeau fait en papier du journal Libération. Enfin, par une phrase, il avait clos notre sort : « s'il doit y avoir des femmes à l'Institut, au moins elles seront bien habillées. »
Vincentine (à Chaussette) C'est la minute historique ? Comment que c'est trop chiant quoi. On se croirait revenue à l'école ou dans les toilettes en ta compagnie.
Chaussette (à Vincentine) Attends, j'écoute. Je me demande où elle veut en venir.
La Cheffe Les hommes ne supportant pas cet uniforme, leur sabre leur ayant été enlevé, ils ont tôt fait d'abandonner lâchement le navire, comme toujours diront certaines. Mais nous, nous avons résisté.
Claude (à Chaussette et Vincentine) Je ne résiste pas à l'envie de lui en coller une. Quelle hypocrite !
Vincentine (à Chaussette et Claude) Je m'ennuie et d'habitude quand je m'ennuie je compte les twingos ou les paires de phares allumés en plein jour. Je ne peux pas le faire puisque je suis sous la Coupole donc je m'ennuie encore plus.
La Cheffe On me taxe d'être une conservatrice et je l'accepte volontiers. Toutefois, à dater de cette allocution...
Vincentine (marmonne) Homélie, ouais.
La Cheffe … je préférerais le terme d'ultra-féministe. Il est temps que le féminin acquiert la place forte qui lui est due dans la langue et que nous cessions de ployer l'échine. Il faut mettre fin à la prédominance du masculin dans les accords. Déjà, parmi vous, des femmes ont fait le choix de me suivre. Je me tourne donc naturellement vers vous toutes pour me soutenir et aller au bout de cette ambitieuse voie. Unie, nous ne pouvons échouer. Unie, nous ne pouvons qu'atteindre la réussite. Unie, tout devient réalisable. Désormais, marchons la tête haute et tendons les bras à ce qui nous attend depuis des siècles : notre place de leader.
(l'assemblée applaudit)
Chaussette Miséricorde. C'est ce que je craignais. Nous ne pouvons pas laisser faire.
Vincentine Pourquoi ? Elle n'est pas si mal son idée.
Claude Diviser pour mieux régner.
Chaussette Exactement. Elle veut débuter un conflit sociétal. Elle est sectaire, vicieuse et mesquine. Et tu le sais très bien. Elle ne cherche que la puissance et le pouvoir personnel à travers le chaos.
Claude Que proposes-tu ?
Chaussette J'aspire à la réconciliation et au pardon. Travaillons main dans la main à rendre le monde meilleur au lieu de tenter à imposer une volonté sur tout ou partie de la population.
Vincentine T'es le fruit de la réunion de Sœur Thérésa et du Dalaï-Lama, ou bien ?
(Chaussette s'apprête à répondre quand la Cheffe s'adresse à elles précisément)
La Cheffe Nous ne vous dérangeons pas ? Ou vous voulez un café peut-être ?
Chaussette Je ne vous laisserai pas faire.
La Cheffe (surprise) Pardon ?
Chaussette Je ne vous laisserai pas accomplir votre plan de terreur et de luttes intestines et intestinales. De sorte que je m'élève contre vous.
La Cheffe Quelle mouche vous a piqué ? En s'élevant contre moi ne créez-vous pas une seconde lutte intestine, si je suis votre logique ?
Chaussette Il est préférable d'amorcer un petit affrontement localisé pour empêcher un combat titanesque et global de se produire.
La Cheffe Vous protégez les fondements de la société qui nous persécute. Vous faites leur jeu à tel point que je me demande si vous n'êtes pas leur marionnette. Reste à savoir si vous agissez de façon consciente ou non. La première option fait de vous une traîtresse à votre sexe, l'autre une aveugle écervelée.
Chaussette Faux, je protège les innocents. Et je ne sers personne si ce n'est ma conscience et ma morale. La dignité m'habite, vous devriez chercher ou la vôtre couche. Et si vous vous êtes l'ultra-féministe, je serai une réformatrice. Je promouvrai la réouverture de l'Institut aux hommes pour que les deux sexes mettent fin ensembles aux dissensions.
La Cheffe (en fureur) Avez-vous perdu la raison ?
Chaussette Au contraire, jamais je n'en ai eu autant à ma portée.
(la Cheffe lance un regard noir à Chaussette puis à Vincentine et à Claude)
Vincentine Dans quel merdier tu nous as foutu ?
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Dim 10 Nov - 17:50 | |
| Acte II, Scène 1
(même salle qu'à l'Acte I, Scène 2 ; Chaussette, Vincentine et Claude sont présentes)
Chaussette Mais j'ai besoin de vous...
Vincentine Tu nous as pris en otages. En otages !
Chaussette Il n'y a que moi qui ai parlé.
Vincentine La Cheffe ne le verra pas de cet œil. Ce qu'elle distinguera ce sont trois obstacles sur son chemin. Et elle les pulvérisera les obstacles, elle l'a déjà fait.
Chaussette Je me répète : j'ai besoin de vous. Jamais je n'y parviendrai seule. Avec vous je sens que je peux le faire, si je suis l'unique personne à affronter la Cheffe et sa clique aucun changement ne sera accomplit.
Vincentine Quels changements ? On n'a rien demandé nous. Tu ne nous as pas prévenu de tes projets et encore de nous y inclure.
Chaussette Je croyais que tu voulais lutter contre la Cheffe.
Vincentine Oui, pour la faire chier à propos d'une histoire à deux balles de vomis, pas la renverser.
Claude Je te soutiendrai.
Vincentine (lève les yeux au ciel en secouant la tête et en soufflant) Tu ne devrais pas l'encourager, Claude.
Claude Après tout ce que m'a fait subir la Cheffe, je compte bien lui rendre la monnaie de sa pièce, et si en chemin on assainit la politique intérieure de l'Institut ce ne sera pas de refus.
Chaussette (elle lui saute dans les bras) Oh, merci.
Claude De rien, ma petite.
Vincentine Vous faites une énorme connerie.
Chaussette Ecoute, Vincentine. Aujourd'hui, tu peux devenir une réformatrice et dire stop aux insultes, aux coups bas, à la honte, aux mensonges, à la haine. A l'exclusion. Je ne dis pas que ce sera facile, car ça ne le sera pas ; par contre, je te préviens que me rejoindre – nous rejoindre – c'est une bonne chose à faire. L'Histoire ne pourra que retenir ta prise de position, tes principes, les idées que tu as défendues. Même si tout est contre nous, mon amie, avoir le dos au mur permet de se battre comme des tigresses. Nous n'avons rien à perdre car nous n'avons rien. Pas de pouvoirs, pas de postes prestigieux, pas de titres éblouissant ; contrairement à la Cheffe. Et c'est pour cela qu'elle va apprendre à nous craindre et à avoir peur de nous. Elle est trop attachée à ses possessions, à sa place, elle ne veut les perdre sous aucun prétexte. Elle s'est habituée à diriger. Dorénavant, elle ne peut rester une observatrice qui contemple ce qu'elle a dominé pendant tant de temps se mouvoir, évoluer sans l'empreinte de sa volonté. De ses commandements. Elle est le bon dieu de l'Institut et elle tient aux angélus et aux supplication. Bâtissons une nouvelle religion, plus pieuse et ouverte, et faisons-la, la Cheffe, anachorète. Alors, qu'en dis-tu, Vincentine ?
Vincentine (réfléchit pendant quelques instants) En voilà une tirade apodictique. Très bien, Sainte Chaussette. Je te suis.
Claude Tu as pensé à un plan d'action ? Parce que tu auras beau être motivée par les sentiments les plus purs ce ne seront pas eux qui vaincront. Les ultra-féministes sont plus nombreuses.
Vincentine Il faut un scandale. Ça marche toujours les scandales avant les élections ou pour faire démissionner l'adversaire.
Chaussette Comme pour le vomi ?
Vincentine Le vomi c'est du pipi de chat. Non, on doit découvrir quelque chose de plus grave encore qui ébranlera jusqu'aux fondements de l'Institut. Et là on pourra frapper et détrôner la Cheffe.
Françoise Roubeille (dévoile sa présence) Vous voulez subroger la Cheffe ?
Claude Depuis quand tu nous espionnes ?
Françoise Roubeille Je n'ai entendu que la dernière phrase. Et je ne vous espionnais pas, je vous signale. Vous êtes dans la salle où je travaille tous les jours.
Claude Oh.
Françoise Roubeille Oui, oh. Chaussette, j'ai énormément apprécié tes propos sous la Coupole. Enfin quelqu'un qui pense comme moi et qui n'a pas peur de ses pensées.
Chaussette Tu trouves ?
Françoise Roubeille Oui. Si cela est nécessaire, vous savez où me trouver, je vous aiderai dans la mesure du possible.
Chaussette Nous n'y manquerons pas, Françoise. Merci.
Françoise Roubeille Non, merci à toi. Tu es la figure de proue des contestataires, Jéhovah sait que nous en avions besoin.
(elle sourit)
En attendant, allez conspirer ailleurs et laissez-moi bosser.
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Lun 18 Nov - 20:25 | |
| Acte II, Scène 2
(Chaussette entre dans le bureau de Cindy)
Cindy Tiens, tiens. Mais qui voilà ?
Chaussette Bonjour, Cindy.
Cindy Que désires-tu, mis à part anéantir tout ce pour quoi on a œuvré ?
Chaussette Je viens déclarer le groupe des réformatrices. Puisque c'est toi la secrétaire me voici.
Cindy Ainsi tu n'en démords pas.
Chaussette Nope.
Cindy (sur le ton de la confidence) Ecoute, je ne devrais sûrement pas te le dire, mais ne fais pas cela. Tu ne sais dans quel jeu tu t'immisces. Il n'y a pas de règles, ni de retour en arrière. Rends ce service, aux autres filles qui te suivent et à toi, ne va pas plus loin.
Chaussette Je te remercie pour ta sollicitude. Néanmoins, ça ne m'arrêtera pas.
Cindy Je vais donc devoir me montrer plus persuasive. Tu prends la Cheffe pour un dictateur tout puissant. Seulement tu ne connais pas la réalité de la gouvernance. Celui qui mène doit affronter des choix ardus et savoir reconnaître les bons dans la multitude. Ceux-là ne produisent pas toujours des effets immédiatement. Parfois leurs bénéfices ne se font connaître que plus tard lorsque tout le monde a oublié le risque qu'a pris le leader ; ce leader qui se retrouvera abandonné, tant humainement que mentalement. S'il est un dirigeant exemplaire il poursuivra malgré ce que l'on peut dire sur lui ; nonobstant les mensonges malvenus, les calomnies insultantes, les malveillances honteuses et iniques. En effet, sa vénérable conduite est alimentée par le rayonnement final de ce qu'il supervise. En l'espèce : l'Institut. La Cheffe doit, et c'est un paradoxe j'en conviens, au nom du principe du bon fonctionnement de l'Institut faire fi de certains autres principes ; plus particulièrement ceux auxquels tu es particulièrement attachée. Tu vois, la Cheffe n'est pas si différente de ta personne. Elle aimerait, comme toi, brandir avec fougue et panache le poing et hurler avec véhémence quelques dogmes idéologiques. Malheureusement pour elle, elle s'est rendue compte du monde qui nous entoure et il n'est pas plaisant. De sorte qu'elle a dû faire des sacrifices, SE sacrifier pour l'Institut. Cela ne lui plaît pas forcément mais elle le fait quand même.
Chaussette C'est d'un altruisme renversant ؟
Cindy Tu peux te moquer. Ferais-tu mieux à sa place ?
Chaussette Il n'y a qu'un moyen de le découvrir.
Cindy Hmm. Ce que je te demande c'est de nous rejoindre.
Chaussette Ah, carrément ? Je suis légèrement surprise.
Cindy Tu es faite du bois des commandeurs. Cependant, tu dois laisser la Cheffe de dégrossir, te révéler. Alors tu pourras être la nouvelle cheffe, pas avant. De la patience, Chaussette, il te faut de la patience, et un mentor. Je t'imagines dans quelques années et tu seras épous...
(une femme entre à l'improviste, elle est âgée, déguisée en super-héroïne avec un plot orange sur la tête et porte un panneau jaune d'entretien comme bouclier)
Cindy (soupire) Oh non, pas maintenant.
Adalsinde Il est passé par là le bel étalon ‽
Chaussette Hein ?
Adalsinde J'ai sorti mon lasso pour l'attraper et je prévois une petite excursion dans ma chambre. Hyyyyyyyyyyyyyyhaaaaaaaaaaaaaaaa.
(elle fait tournoyer son lasso et le lance sur Cindy)
Je te tiens, cow-boy ! Alors, il est où ton gros pistolet ?
(Cindy devient toute rouge)
Cindy Je ne suis pas un cow-boy, Adalsinde ! C'est moi, Cindy !
Adalsinde Où ça une cibi ?
Cindy Non, Cindy !!!
Adalsinde Indie ? Un indien ou Indiana Jones ? Je préfère le second il a un beau chapeau et lui aussi use du lasso, on pourra s'attacher mutuellement. Quoiqu'un indien d'Inde ça fasse exotique avec ses moustaches sauce curry. Miam. J'en mangerais un bout.
Cindy Répugnant ! Je ne vais pas pouvoir m'enlever ça de la tête maintenant.
Adalsinde Face au vent ? Quelqu'un a pété ? Je ne sens plus rien. Vous savez quand on a cent trente ans on n'a plus le museau d'antan.
Chaussette (parle fort) Ce n'est pas un cow-boy que vous avez attrapé, Adalsinde.
Adalsinde Ah bon ? Qui est-ce dans ce cas, très chère ?
Chaussette (parle toujours fort) Cindy.
Adalsinde Uh. Effectivement, j'ai plutôt attrapé une cow plutôt qu'un boy. Et vous, jeune fille, vous êtes ?
Chaussette Chaussette.
Adalsinde Quel magnifique prénom que voilà. J'en ai connu une de mon temps. Une sacrée roublarde, alala.
(elle se perd dans ses souvenirs quelque instants)
M'enfin, vous ne voulez sans doute pas d'un vieux débris dans vos affaires de jeunes, je vais aller calmer mes ardeurs ailleurs.
Chaussette Vous êtes la bienvenue n'importe quand, Adalsinde.
Cindy (a parte) Surtout dans mon bureau...
Adalsinde (sourit à Chaussette) Vous êtes charmante, ma petite. N'est-ce pas qu'elle est charmante, Vinyle ?
Cindy Tout à fait, c'est ce que je lui disais avant que vous n'entriez.
Adalsinde Bien, bien. A bientôt donc.
Chaussette Prenez soin de vous.
Adalsinde Je n'y manquerai pas.
(elle sort)
Cindy Ahem. Où en étions-nous ?
Chaussette J'allais refuser votre proposition.
Cindy Je vois... J'en ferai par aux autorités compétentes.
Chaussette Je n'en attends pas moins de vous. Au revoir, Cindy.
Cindy (irritée) Au revoir, Chaussette. A très vite.
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Ven 22 Nov - 2:08 | |
| Acte II, Scène 3
(sur le toit de l'Institut)
Liquette Et donc y a le plombier qui arrive pour réparer la fuite. Il est quatorze heures, ça fait déjà plus de quatre heures que je l'attends. Il a pris son temps pour venir et il a mangé à satiété le bougre : une tâche de gras fraîche luit sur son t-shirt. Il a une légère couche de vin rouge sur ses lèvres et son sourire béat lorsque j'ouvre la porte, me laisse à penser qu'il a bu son pichet en entier comme un grand. Je n'ai rien contre les plombiers hein, mais celui-ci remplissait tous les stéréotypes idiots que l'on peut avoir sur eux, exceptés la casquette de couleur avec la première lettre de son prénom cousue dessus et le fait qu'il tenait plus du Portugais poilu que du Polonais blondinet. Il possédait une moustache tout droit sortie d'une série policière américaine des années soixante-dix─quatre-vingt, la salopette réglementaire, le ton cajoleur digne d'un semi-remorque, les outils – bon ça c'est pour bosser, normal donc –, et les allusions sexuelles lourdingues. A la fin, il me dit : « Vous savez ce que j'aime dans ce métier ? », moi je lui réponds : « Les gros tuyaux ? », vu qu'il en tripote toute la journée, mais il ne m'écoute pas, comme tous les mecs. Il jubile rien qu'à l'idée de placer sa vanne, je le voyais dans ses yeux. Et ça n'augurait que du plat. « C'est que mes visites commencent toujours comme dans un film X » qu'il me dit, et là il me fait un clin d’œil. Genre je vais tomber raide dingue de lui et de sa virtuosité verbale. « Ah, c'est pour ça que vous avez pris du retard avec Monsieur Dumoulin » que je rétorque. Monsieur Dumoulin c'était son client précédent, il m'avait dit qu'il y avait eu une complication au niveau de la plomberie des toilettes. Si tu veux mon avis, Madame Dumoulin trompe Monsieur Dumoulin avec je sais pas qui et balance les préservatifs dans les chiottes ce qui bouche la fosse septique. Du déjà vu. Bref, ma pique allusive fait mouche et a le mérite de lui fermer son clapet. Sur ce, il maugrée pendant quelques secondes et baragouine qu'il doit y aller. Je lui donne son chèque et j'enfonce le couteau dans la plaie : « Voyez, c'est moi qui vous paye. La fin de vos visites se déroulent comme dans un film sur les impôts. », puis je lui dis à la prochaine et je ferme la porte.
Pagode Quel con. Il m'était arrivé un truc dans le genre, sauf que moi y'avait des sushis et des ninjas.
Liquette Arrête ton char. C'est la BA du prochain Jackie Chan.
Pagode Moi je kiffe Jackie Chan.
Liquette C'est pas le problème. Le problème c'est que tu passes ton temps à raconter des mythos aux gens.
Pagode J'peux pas m'en empêcher.
Liquette Ça va te causer des soucis un jour, meuf.
Pagode Je me soigne. Je regarde Pinocchio une fois par jour minimum.
Liquette Sera-ce un remède suffisant ? Tu devrais l'agrémenter de séances de confessionnal.
Pagode Désarroi...
Adalsinde (surgit de nul part) La vérité ne t'achètera pas de l'intégrité.
(Pagode et Liquette sursautent)
Reste-toi même et ouvre le portes de ton esprit. Laisse entrer Jah dans ton cœur. Pas vrai, Khentetenka ?
Khentetenka Sisi, grande-reum. Impose ton style, sœurette. Tu sais, quand j'étais encore dans le ghetto, je devais porter un gilet par-balles continuellement parce que les tarbas masculins n'admettaient pas qu'une femme soit meilleure rappeuse qu'eux.
Liquette Tu es une rappeuse ?
Khentetenka Ben ouais, t'as vu.
Pagode On peut avoir une démo ?
Khentetenka Tu me crois pas ? Tu dis que je suis une mytho ? C'est parce que je ne fais pas de fautes d'orthographe que tu te permets de me juger de la sorte sans me connaître ?
Liquette Pagode est une mytho, alors va savoir ce qu'elle a voulu dire. Fais-nous une impro en free style ceci dit.
Khentetenka Okay. Vazy, Mamie, fais péter la sono.
(Adalsinde place son poing devant la bouche et joue du beatbox)
Ouais, hein hein, Khenta, 2013 Ptite démo pour mes potos, wesh Ici c'est l'Instiute Tu touches à l'une d'entre nous j'te ute Tu me connais aps Moi je suis allée au hèbs Parce que la vie est dure donc je dealais Me cherche pas chuis tank plutôt que healer J'te stalk jusqu'au point de respawn J'vole tes clefs et je visite ta maison à Sainte-Honorine-la-Chardonne
Khentetenka la belle Pharaonne qui t'émerveille Wallah chuis dangereuse En bouche je pique plus fort que d'la Chartreuse
Depuis que j'me produis dans le milieu Molière est envieux De mes rimes et mon flow j'suis pas avare Si tu veux me test, grand, il te faut un char J'aurais pu écrire le Misanthrope Mais ça ne change rien pour moi, vous restez mes salopes Mes clips passent en bouclent à la télé Ferme la bouche, cousine, t'es bouche bée
Khentetenka la belle Pharaonne qui t'émerveille Wallah chuis dangereuse En bouche je pique plus fort que d'la Chartreuse
La démo touche à sa fin Empressez-vous de ramasser vos reins Ils gisent, là, au sol Frappés par ma parole Blessés et meurtris Khentetenka vous l'a mis.
(Adalsinde cesse son accompagnement)
Alors ?
Pagode Ah ouais, t'es une rappeuse. Une parmi les plus talentueuses.
Liquette Une vraie tueuse.
Pagode La dernière fois que j'avais entendu un texte aussi poignant et engagé c'était du Booba.
Khentetenka C'est mon idole.
Pagode Oui, on ressent l'inspiration.
Liquette Et l'éloquence.
Khentetenka Merci, les filles.
Liquette Je ne savais pas que tu avais tant de cordes à ton arc, Adalsinde.
Adalsinde Oh non, la fondation ARC a encore pris mes économies ?
Liquette Non, je disais que tu as assuré musicalement.
Adalsinde Bien sûr que je suis assurée. A mon âge c'est primordial. Par exemple, j'ai fait assurer mes cordes vocales.
Pagode Brillante idée. Ce serait idiot de ne pas avoir de contrepartie à la parte d'un organe aussi puissant que le tien.
Adalsinde Tu sais, même si je bénéficie d'un don d'organe je ne serai jamais immortelle. Je préfère laisser leur chance aux plus jeunes, qu'ils aient des décennies devant eux.
Pagode Quelle générosité.
Adalsinde Oui, je suis fripée. C'est normal à mon âge. J'aime les voir comme des rides de sagesses, la preuve incontestable de ma grande expérience – surtout auprès des hommes, hinhin – en plus il paraît que c'est la mode des guépards.
Liquette (rectifie) Cougars.
Adalsinde A la gare ? Tu es sûre ? Je file de ce pas alors. Merci, Levrette.
(Liquette soupire ; Adalsinde sort précipitamment)
Khentetenka Bon, c'pas tout, les feumeux, j'ai des trucs à écrire, t'as vu. Tchuss.
(elle sort)
Liquette Viens, on va voir ma mère.
Pagode Okay.
(elles sortent)
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Mer 27 Nov - 4:58 | |
| Acte II, Scène 4
(Marie-Victoire nettoie le sol quand les réformatrices arrivent)
Marie-Victoire (s'appuie sur son balai) Que voulez-vous ?
Chaussette Nous avons besoin de renseignements.
Marie-Victoire Pourquoi cela ne m'étonne pas ?
Vincentine (narquoise) Parce que vous savez tout mieux que tout le monde ?
Chaussette (entre les dents) Vincentine !
Vincentine Ben quoi, c'est vrai.
Marie-Victoire Ce n'est pas avec ce genre d'attitude que vous obtiendrez quoi que ce soit.
Chaussette Elle va s'excuser.
Vincentine Ah bon ?
Chaussette Oui.
Vincentine Non.
Chaussette Si.
Vincentine M'excuser de quoi, je n'ai rien fait moi.
(Claude la pousse en avant)
Marie-Victoire Que je travaille ou non je serai quand même payée.
(silence)
Par contre je ne suis pas payée à attendre.
Chaussette (tout bas) Allez, fais-le pour l'équipe.
Vincentine Je ne vois pas le rapport qu'il existe entre de potentielles excuses – qui ne devraient jamais exister par ailleurs et ce, quoi qu'il doive arriver – et ce torchon.
Chaussette Pas l'Equipe, mais notre équipe.
Vincentine On a un journal maintenant ? Je suis d'accord pour interviewer Pirouetta si vous voulez, même si je pense qu'elle refusera de me répondre. Elle doit encore bouder depuis la dernière fois. Au pire, j'invente les réponses ; des journalistes connus l'ont fait et ils s'en sont sortis d'une façon remarquable qui mérite d'être louée pour ce talent, voire ce pouvoir surnaturel d'extirpation du fond du trou. Ils ont atteint la bassesse de leur métier, l'échelon négatif de l'éthique et ont réussi à s'accrocher à celle du succès avec grâce. Et encore, je ne parle pas des suceurs là...
Claude Ne joue pas à la plus conne et excuse-toi !
Vincentine (soupire) Va falloir qu'on discute deux secondes à propos des sacrifices.
(elle marmonne)
'excuz'.
Marie-Victoire Plaît-il ?
Vincentine m'excuz'.
Marie-Victoire Vous n'entendriez pas une sorte d'hydatisme par hasard ? Moi non, pourtant une vie de fouineuse pave l'artère de mon passé.
Claude Fais un effort, bordel !
Vincentine j'mexcuz'.
Marie-Victoire Non, toujours pas. C'est bête, je vois ses lèvres bouger. Elle doit sûrement vouloir exprimer son avis, mais aucune note ne sort.
Claude C'est ta dernière chance, après je te traîne jusqu'aux toilettes et on verra si tu es forte en apnée !
Vincentine (intelligiblement) Je m'excuse.
Marie-Victoire (sourit) Excuses acceptées, même si normalement on ne s'excuse pas soi-même. Vous voulez des renseignements donc ?
Chaussette S'il vous plaît.
Marie-Victoire D'accord, mais il faudra y mettre le prix.
Chaussette Combien ?
Marie-Victoire Dites-moi d'abord ce que vous désirez apprendre.
Chaussette Nous voulons avoir une arme contre la Cheffe.
Marie-Victoire Je te savais ambitieuse, encore que pas à ce point. Ce genre d'informations sont les plus chères. Nous allons procéder à un échange.
Claude Quel type d'échange?
Marie-Victoire Je vous donnerai le plus noir et tragique secret de la Cheffe en échange de votre secret le plus honteux.
(les réformatrices s'inquiètent et se zieutent)
Claude Erf, j'imagine qu'on a pas le choix. Toutefois, qui nous dit que tu tiendras ta part du marché ?
Marie-Victoire Je n'ai qu'une parole, et le business de trocs de tuyaux impose un certain principe de réciprocité sans quoi les affaires s'évanouiraient dans les méandres de la prodition.
Vincentine Ça commence à faire beaucoup de sacrifices pour tes beaux yeux, Chaussette !
Chaussette Je ne peux pas prévoir autant de comportement retors.
Vincentine Si tu étais moins naïve aussi.
Marie-Victoire Bon, vous le faites ou non ?
Vincentine Okay, okay. Je me lance : c'était il y a quelques années, j'étais en soirée et j'avais pas mal bu. J'avais voulu lâcher un...
Marie-Victoire Un quoi ?
Vincentine Un pet. Discrètement. Sauf qu'en définitive je me suis faite dessus. Je portais un pantalon blanc et Jean-Marc Duval a tout filmé et l'a mis sur internet. C'est le pire souvenir de toute ma vie, je suis restée chez moi pendant des semaines et j'ai dû suivre une thérapie pour pouvoir stopper la prise d'antidépresseurs.
Marie-Victoire (rit) Haha. J'irai vérifier.
Claude Sérieusement, Vincentine ?
Vincentine Ça arrive, laisse-moi !
Marie-Victoire A ton tour, Claude. Je garde la pure et belle Chaussette pour le dessert.
Claude Hmpf. J'ai eu une aventure avec un mec et...
Marie-Victoire Il était comment ?
Claude Grand, beau gosse, bien sapé. Drôle et fin. Je l'ai ramené chez moi, on a eu des rapports toute la journée, on a dû le faire une dizaine de fois au moins. C'était l'extase, je me suis dit : « Celui-là faut pas le perdre, c'est pas tous les jours qu'on en croise un comme ça, performant en plus ». Le dimanche suivant je l'ai recroisé aux quatre-vingt-sept ans de mon grand-père. C'était mon cousin...
Marie-Victoire Uh, croustillant. On croirait lire un fake compte sur le 15-18. Chaussette ?
Chaussette J'ai demandé à une femme quand était prévu l'accouchement et si elle savait si c'était un garçon ou une fille. Elle m'a répondu qu'elle n'était pas enceinte.
Vincentine C'est nul. C'est ça ta situation la plus honteuse ? C'trop pourris. J'en fais trois par jour moi.
Marie-Victoire Clair. C'est un classique, on l'a toutes fait.
Claude Je confirme. Tu pourrais y mettre du tien.
Chaussette (se sent assiégée) Ben ouais, mais je n'y peux rien moi. Je suis gentille.
Marie-Victoire Pfff. Heureusement que je suis honnête. Ouvrez vos esgourdes et écoutez attentivement parce que je ne le répéterai pas.
(les trois filles s'approchent de Marie-Victoire)
La Cheffe, ce n'est pas une tendre et ce, contrairement à ce qu'aurait pu vous dire l'une de ses collaboratrices. C'est la femme la plus dangereuse que vous puissiez croiser dans votre vie. Elle n'hésite pas à mentir, corrompre, voler, détourner. Tuer. Ce qu'elle veut, elle l'obtient. Sinon, elle l'annihile, le disperse. Voici venir le passage que vous réclamiez. Cependant, je vous préviens que jamais vous n'obtiendriez de prise sur elle, vous ne ferez que l'énerver et vous attirer sa colère. Pour devenir la cheffe de l'Institut, elle a essayé d'assassiner celle qui occupait ce poste. Le fait qu'il était détenu par sa propre sœur ne l'a pas fait hésiter, ni avoir de quelconques remords que les plus humains d'entre nous peuvent se targuer de pouvoir ressentir.
(Chaussette met la main devant sa bouche, stupéfiée ; Claude déglutit et Vincentine détourne le regard)
Claude Et comment vous savez tout cela ?
Marie-Victoire Je suis la sœur de la Cheffe.
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Sam 30 Nov - 1:51 | |
| Acte II, Scène 5
(Pagode et Liquette arrivent face à une porte, la seconde frappe, une voix étouffée traverse le bois et leur dit d'entrer, ce qu'elles font)
Liquette Bonjour, Mère.
Pagode Bonjour.
La Cheffe Bonjour, Pagode. Bonjour, ma fille.
(elle l'a prend dans ses bras)
Tout se passe comme tu le veux ?
Liquette Doucement. On vient d'assister à un concert de rap sur le toit, c'était franchement naze et assez gênant.
La Cheffe Khentetenka ?
Liquette Oui.
La Cheffe Hmm. Je m'occuperai d'elle en temps et en heure.
Liquette Ça ne lui ferait pas de mal.
(un éclair brille un instant dans les yeux de la Cheffe sans qu'aucune des deux jeunes femmes ne l'aperçoit)
Et toi, tu gères, maman ?
La Cheffe Je me charge actuellement de quelques récalcitrantes, ça devrait bientôt se résoudre.
Liquette Parfait. Personne ne met de bâtons dans les roues de ma mère.
La Cheffe En parlant de ça, Liquette, j'ai quelque chose d'important et de grave à t'annoncer.
Liquette Oh, tu m'inquiètes tout d'un coup.
La Cheffe Tu devrais t'asseoir. Toi aussi, Pagode.
(elles s'exécutent)
Alors, voilà. Ce n'est pas facile pour moi de l'exprimer. De l'avouer. Liquette... tu n'es... je ne suis...
Liquette (angoissée) Oui ?
La Cheffe (prend une grande inspiration et parle vite) Je ne suis pas ta mère biologique.
(le choc se lit sur les deux fins visages, Pagode se tourne vers son amie qui a les larmes aux yeux)
Liquette Hein ? Quoi ? Maman, c'est une blague ?
La Cheffe Non. Je t'ai recueillie, élevée, vu grandir et Dieu sait que je t'aime autant que si tu étais de mon sang. Mais non, je ne suis pas ta mère biologique.
(Liquette pleure, Pagode ne sait pas où se mettre et tortille ses mains, la Cheffe tend un mouchoir en papier à Liquette qui s'en saisit)
Liquette (ne parle pas très distinctement) Qui alors ?
La Cheffe Chaussette. Chaussette l'est.
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Mer 4 Déc - 20:56 | |
| Acte II, Scène 6
(sont présentes : Chaussette, Vincentine, Claude, Françoise Roubeille, Pirouetta, Patrice Présente et Khentetenka)
Chaussette Bonsoir à toutes et merci d'être venues.
Patrice Présente J'espère que ça en vaudra la peine, on risque nos têtes à t'écouter parler.
Khentetenka Clair, j'étais en pleine séance d'écriture je sentais le rap couler à travers tous les pores de ma peau. Un vaisseau d'obsidienne qui m'aurait amené à Vienne, Pour quelques valses j'aurais impressionné toutes les pétasses.
Pirouetta Je prends sur moi pour rester dans la même pièce que l'autre tarée.
Vincentine Je ne m'excuserai pas, ça suffit les conneries.
Claude Qu'est-ce que tu as fait encore ?
Vincentine Je n'en parlerai pas.
Chaussette (attire l'attention) Mesdemoiselles, concentrez-vous je vous en prie. Vincentine, Claude et Françoise m'ont rejoint pour former le groupe des réformatrices la seule formation de l'Institut qui ose affronter les ultra-féministes, parce que ne pas agir c'est laisser la porte ouverte à toutes les injustices et tous les maux.
Patrice Présente Qu'en est-il de votre historie de vomissement ?
Vincentine On l'a mis de côté pour le moment.
Khentetenka C'est quoi ce truc de vomis ?
Claude Crois-moi, tu ne veux pas le savoir.
Patrice Présente Chaussette et Vincentine voulaient trouver une troisième fille pour surprendre Cindy et ses copines en train de vomir dans les toilettes.
Vincentine C'est un peu plus complexe que ça.
Patrice Présente Ah bon ?
Vincentine Un peu...
Khentetenka J'ai rarement entendu quelque chose d'aussi con.
Caude (marmonne) Si tu savais...
Vincentine (murmure) Tu ne t'es pas entendu chanter...
Khentetenka Chaussette et Vincentine chassent le vomi, Leur rêve c'est de devenir dame pipi.
Vincentine T'as le flow le plus désastreux et douloureux des côtes Ouest et Est réunies.
Khentetenka J'm'en fous, y'en a qui apprécie !
Vincentine Qui ?
Khentetenka Pagode et Liquette déjà.
Vincentine Inconnues au bataillon.
Khentetenka Adalsinde.
Vincentine Ça ne compte pas elle est sénile, et sourde qui plus est.
Khentetenka Elle est peut-être sénile, Mais elle au moins ne pue pas comme Vincentine. Sois heureuse qu'elle ne soit pas là pour te mettre ta race, Et envoyer ton ptit cul impoli jusqu'à Damas.
Pirouetta Chaussette, je t'apprécie. Néanmoins, il va falloir beaucoup pour que je reste.
Chaussette Rejoignez les réformatrices. A nous toutes nous pourront restaurer la grandeur de l'Institut et lui rendre son âme.
Françoise Roubeille Je suis avec Chaussette parce que je crois à l'égalité des sexes.
Claude Moi, car je suis spoliée par le comportement haineux des ultra.
Vincentine Moi, pour la mettre profonde à la Cheffe.
Chaussette Patrice, est-ce que la Cheffe a montré un quelconque intérêt, ne serait-ce qu'intellectuel, pour tes travaux ?
Patrice Présente Non, elle ne m'a jamais reçue.
Chaussette Si l'Institut était remis dans son bon droit, effectuant sa bonne marche, tu pourrais exprimer l'ensemble de tes opinions. N'est-ce pas là ce que tu aimerais ?
Patrice Présente Si, bien sûr.
Chaussette Et toi, Pirouetta, quels seraient tes souhaites ?
Pirouetta Que l'on change le matériel d'entraînement dans la salle de gym, il a été acheté aux russes lors de l'effondrement de l'URSS ; que les repas à la cantoche soient meilleurs. Une fois j'ai hésité à faire venir l'un des chefs de ces émissions de télé débiles de cuisines à la mode pour qu'il arrange tout ça. Seulement j'avais peur qu'il se moque de nous et vu que j'ai une réputation internationale je me suis ravisée.
Chaussette C'est noté.
Pirouetta Et je voudrais avoir un chaton aussi. C'est tellement mignon les chatons, je craque dès que j'en vois un.
Vincentine Elle a raison, c'est so cute les kitty.
Françoise Roubeille J'approuve.
Claude Ouais !
Patrice Présente Pareillement.
Khentetenka Pourquoi aps.
Chaussette D'accord. Des chatons pour tous du coup ?
Vincentine, Claude, Françoise Roubeille, Patrice Présente, Pirouetta et Khentetenka OUI !
Khentetenka Le mien je lui mettrai une petite cravate verte à pois rouges et un chapeau de renne.
Chaussette Sinon, pour l'Institut, tu as des desiderata à formuler ?
Khentetenka J'aimerais que les rappeurs se rallient à Khenta la belle, Que soit formé le posse des Immortels, Dans l'Institut qui rassemblera les fines fleurs de la poésie c'est-à-dire les fils spirituels de Jacques Brel.
Vincentine (à Claude) Elle va me pousser à switcher chez les ultra si elle continue.
(Claude pouffe)
Patrice Présente Maintenant que chacune d'entre nous a exprimé ses envies et motivations, il convient de se pencher sur la partie opérationnelle du combat. Avez-vous un plan ?
Vincentine On a mieux que ça.
Patrice Présente Mieux qu'un plan ? Mieux qu'une stratégie finement pensée et précisément établie pour vaincre l'opposant ? Je suis tout ouïe.
Vincentine On a une arme secrète.
Patrice Présente Quoi donc ?
Vincentine Une bombe sale politique.
(Patrice fronce les sourcils)
On a le Watergate, le compte en suisse, les financements occultes. L'Hiroshima des dirigeants, le Tchernobyl des gérontes, le Thermopyles des despotes.
Patrice Présente Ne tourne pas autour du volcan, qu'est-ce ?
Vincentine Haha, ça va te plaire. Chaussette ?
(les femmes sont accrochées à ses lèvres)
Chaussette Alors voilà ce que nous avons appris...
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Mar 10 Déc - 1:07 | |
| Acte II, Scène 7 (Chaussette sort de la pièce où elle a tenu réunion avec ses camarades pour aller se soulager, les autres sont encore à l'intérieur ; Liquette débarque en trombe)LiquetteChaussette ? ChaussetteOui ? (Liquette lui claque violemment la joue)Aïe ! Ça va pas ?!!!!? LiquetteNe me dis pas que tu ne l'as pas mérité ! Chaussette (se masse la joue qui est déjà rouge)Je ne sais même pas qui tu es ! Quelle folie t'habite pour frapper une inconnue ? LiquetteJe reconnais que d'habitude c'est la mère qui prodigue les corrections à ses enfants... ChaussetteJe ne vois pas le rapport. LiquetteJe ne fais que rattraper le temps perdu... maman. ChaussetteMaman ?! Quelles sont ces conneries ? LiquetteTu m'as abandonné à la naissance dans la rue ! Une femme altruiste et philanthrope m'y a recueillie. Tu l'as connais c'est la Cheffe. Elle m'a élevé et donné l'amour que tu m'as refusé. Tu as eu peur de tes responsabilités et tu as fui comme une lâche. ChaussetteLa Cheffe est ta mère ? LiquetteMa mère adoptive, oui. Toi tu n'es que ma mère biologique. Celle qui se pavane sous le même toit que sa fille indésirée et de la femme qui éduque cette dernière. Tu n'as donc aucune honte ? ChaussetteJe n'y crois pas. LiquetteÀ la honte ? Ou que tu sois confrontée à ta fille ? Ou encore que ton ennemie jurée m'aie nourrie ? ChaussetteQue tu sois ma fille tout court ! Quel âge as-tu ? LiquetteDix-neuf ans. Dix-neuf été loin de toi et je ne m'en porte pas trop mal puisque tu n'es pas capable de te souvenir quand tu t'es désintéressée de ton enfant. ChaussetteJ'ai vingt-six ans, sept de plus que toi. Or, je ne me rappelle ni être tombée enceinte à sept ans ni avoir de rapports avec un garçon à cette époque. LiquetteTu renies ton passé. Tu m'as chier dessus, Chaussette ! Tu es une belle connasse ! Sans morale, sans pitié. Chaussette (a des larmes qui montent)Je te jure que je ne me rappelle pas. Comment pourrais-je faire une telle chose ? Liquette (a parte)Peut-être qu'elle ne ment pas. Peut-être que me laisser dans la rue l'a traumatisé au point d'altérer sa mémoire. Ou alors on l'aurait contraint à m'abandonner sous la menace, genre d'un chocolat alcoolisé ou d'une assiette d'épinards aux champignons. Un truc bien dégueulasse quoi. (à Chaussette)Toujours est-il que tu l'as fait. Chaussette (ses pieds lui semblent lourds et elle a quelques vertiges, elle s’assied par terre et murmure pour elle même bien que Liquette l'entende)J'ai une fille qui est à l'Institut, et elle considère la Cheffe comme sa mère. Qu'est-ce que je dois faire ? C'est un cauchemar, je vais me réveiller. LiquetteÉtant donné que tu ne peux pas me donner d'explications quant à ce qu'il s'est passé il y a dix-neuf ans, tu n'as qu'à me payer une glace ; j'ai faim. Ça n'atténuera pas les effets de la récente révélation mais ce sera un début. ChaussetteVa pour la glace alors. J'ai l'impression que ça va être compliqué cette histoire. LiquetteNe m'en parle pas, je me retrouve avec deux mamans et elles ne sont pas lesbiennes. Je ne sais pas sur quel pied danser. Dois-je être gentille avec toi et t'accepter dans mon avenir ou t'en mettre une dès que je te croiserai au détour d'un couloir ? Chaussette (se masse de nouveau la mâchoire)J'aurais tendance à préférer la première solution. LiquetteEt de quelle façon je dois me comporter avec maman, euh, la Cheffe ? Le futur me paraît chaotique et peu enviable. Je voudrais retourner dans le passé et faire en sorte que maman ne me dise rien. Chaussette (elle la contemple, compatissante)Allons, allons. Garde espoir et partons chercher cette fameuse glace. Je suis sûre que tout s'arrangera.
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Ven 3 Jan - 22:07 | |
| Acte II, Scène 8 (Cindy parle à un groupe de femmes : Pirouetta, Françoise Roubeille, Patrice Présente et Khentetenka)CindyVous faites fausse route. Françoise RoubeilleC'est pour tenter de nous affaiblir que tu te tiens devant nous ? CindyPas du tout. Plutôt pour vous avertir que vous ne suivez pas la bonne personne. Patrice PrésenteNous devrions sans doute nous mettre à genoux devant votre idole, je comprends. Excusez-nous. (les réformatrices grognent leur approbation)CindyVotre sarcasme n'empêchera pas la vérité de se faire savoir. Françoise RoubeilleVous nous enlevez les mots de la bouche. Votre camp pourrait découvrir quelques squelettes dans les placards. KhentetenkaDes trucs de ouf on a appris Au point que vous soyez frits Les ultra peuvent pas test Bientôt on va lâcher du leste Vous allez connaître la peur Le combat d'une sœur contre une sœur. CindyIntéressants salmigondis. Puisque vous semblez attachées aux révélations autant que moi nous allons pouvoir commencer. Patrice Présente (brut de pomme)La Cheffe a tenté d'assassiner sa sœur pour prendre le pouvoir. Cindy (interdite pendant plusieurs secondes puis elle réplique)Chaussette a abandonné sa fille à la naissance dans la rue. (a parte)De quoi parlent-elles ? Pourvu qu'elles mentent ou que le scandale de Chaussette fasse plus de bruit. Sinon c'est la destruction mutuelle. Françoise Roubeille (elle passe au tutoiement sous l'effet de surprise)Que dis-tu ? CindyChaussette a eu une fille. Elle l'a reniée. Elle s'en est débarrassée. Françoise RoubeilleC'est impossible ! CindyCroyez-vous ? Vous lui demanderez. À elle, ainsi qu'à sa fille Liquette. Vous n'aurez pas de mal à la trouver elle est à l'Institut. KhentetenkaLiquette est la fille de Chaussette ? CindyOui. Patrice PrésenteJe refuse de l'admettre. CindyVotre leader s'affaisse sur son piédestal. Le masque tombe et le petit ange se révèle être une succube. C'est pour cela que je vous avertissais au préalable de ne pas vous entêter à la suivre. Voyez, c'est en toute prévenance que je vous aie transmis l'information. Patrice PrésenteN'en fais pas trop quand même ! CindyDe rien en tout cas. Françoise Roubeille (grommelle)Ce qu'elle a fait est impardonnable ! Patrice PrésenteNe t'emporte pas, nous n'avons pas eu sa version des faits ni sa défense. Pas de jugement hâtif. Françoise RoubeilleCindy ne porterait pas d'allégations infondées devant témoins sans en être certaine. Pour quelques raisons qu'elle l'ait fait, déstabilisation notamment, cela n'excuse pas le comportement de Chaussette. Patrice PrésenteComportement supposé. Cindy (in petto)Ça marche à merveille ! KhentetenkaChaussette, gardienne de tes malversations Va falloir qu'on ait une conversation T'aurais mieux fait de jouer à la playstation Au lieu de viser la fécondation (Chaussette entre, une fin de glace à la main ; le silence s'installe)ChaussetteCoucou, les filles. C'est re-moi, j'ai oublié mon sac tout à l'heure. (elle remarque Cindy)Tiens, Cindy. J'imagine que tu as profité de mon absence afin de prêcher pour ta paroisse. (Cindy ne parle pas, elle se contente d'afficher un léger sourire qui met Chaussette mal à l'aise)Qu'est-ce qu'il y a ? KhentetenkaChaussette n'aimait pas Liquette Alors elle l'a jetée comme une vieille chaussette Avant d'oublier par une liquette. Chaussette (les épaules s'affaissent)Ah. Évidemment. Vous êtes au courant. Françoise RoubeilleTu es détestable, Chaussette. Ce que tu as fait est indescriptible. Et après tu oses faire des sermons moralisateurs à la Cheffe sur son comportement. Tu ne vaux pas mieux qu'elle, c'est pour dire à quel point tu n'as aucune valeur. ChaussetteJe l'ai appris il n'y a même pas une heure. Françoise RoubeilleTu as appris que ta fille avait survécu à la rue ?! ChaussetteNon, que je suis sa mère. Je n'ai pas de souvenirs d'avoir été enceinte, d'avoir accouché puis laissée là. Françoise RoubeilleCela ne t'excuse en aucune façon. Je te méprise, Chaussette ! Ne m'adresse plus jamais la parole ! ChaussetteMais... (Françoise Roubeille sort et prend soin de ne pas la toucher en passant, ensuite une par une, Pirouetta, Patrice Présente et Khentetenka sortent à leur tour)CindyJe t'avais prévenue, Chaussette. Mais tu as préféré ne pas m'écouter. Tant pis pour toi. Finalement, j'aurai été l'unique personne à me soucier de toi. (Chaussette sanglote)
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Ven 3 Jan - 22:52 | |
| Acte II, Scène 9 (Chaussette est seule, accoudée à la rambarde d'un balcon ; entre la Cheffe)ChaussetteJ'imagine qu'il fallait que vous veniez. La CheffeLes vainqueurs, mêmes les plus humbles, saisissent généralement l'occasion qu'il leur est donnée de se montrer et d’interagir avec le perdant. Les arrogants se pavanent, les modestes félicitent. ChaussetteEt vous, vous êtes plutôt arrogante ou modeste ? La CheffeLes sages, eux, instruisent. ChaussettePlutôt modeste donc... La CheffeTu ne pourras pas dire que je n'aurais pas eu cesse d'essayer de te faire arrêter tes actions pour qu'à la place tu me rejoignes. Tu as été prévenue à maintes reprises qu'il ne fallait pas me contrarier ou lever les armes face à moi. Mais tu as préféré ignorer les avertissements ou du moins les minimiser. « Ce qui est arrivé aux autres ne peut pas m'arriver » pensais-tu. « Je suis Chaussette, je ne suis pas comme les précédentes femmes qu'elle a affrontées. Non, je suis plus intelligente ». Quelle erreur ! Quel aveuglement ! J'ai vaincu des plus coriaces que toi. ChaussetteVotre sœur, Marie-Victoire, par exemple ? La Cheffe (laisse échapper un fugace éclat de rire)Tu n'imagines pas à quel point. Oh, non. Marie-Victoire est pire que moi. Elle est l'araignée qui tisse sa toile dans les recoins sombres attendant patiemment son heure. Quand l'une de ses proies se mêle à ses fils elle n'en réchappe pas. Qui sait si je n'ai pas accompli sa volonté ? Toi, n'en parlons pas. ChaussetteC'est difficile à croire. La CheffeTu croyais bien remporter la lutte de pouvoir pour la direction de l'Institut. ChaussetteNon, je voulais m'élever par principe contre vous. La CheffeLes individus droits, nobles et moraux sont faciles à manipuler quand on sait quelles cordes faire vibrer. Tu étais quelqu'un avant, Chaussette. Tu as su tirer quelques balles, honorablement d'ailleurs, toutes ne peuvent s'en prévaloir. Ceci étant, j'ai dû te mettre hors course pour un bout de temps. Tu n'es plus utilisable pour le moment. ChaussetteBien que je ne puisse plus rien faire pour vous nuire en l'état actuel, les réformatrices poursuivront ce pourquoi je les ai réunies. La CheffeNous verrons si les graines de liberté et d'espoir que tu as instillées en elles germeront. Et selon le cas qui se présentera, la réponse sera différente. ChaussetteVous n'iriez pas jusqu'à les blesser physiquement ? La CheffeJ'irai jusqu'à la moindre extrémité se présentant devant moi. Je suis habitée d'une pugnacité retorse quand tu es possédée par un optimisme candide. C'est ce qui fait que je pourrais pondre des macarons pour fêter la victoire pendant que tu scrutes tristement le soleil couchant sur un balcon. Tu courtisais le pouvoir et le changement, cherchant à en devenir la maîtresse et à les éloigner de leur compagne. Et comme ces films emprunts de puritanisme et du saint mariage, la tentation adultérine est balayée. ChaussetteEn voilà de jolies comparaisons. La CheffeTu sais en ton être que tu ne peux ressentir le dédain que tu voudrais. Le sarcasme est ce que tu produiras de plus fort. ChaussetteJ'aimerais juste être seule avec le soleil. La CheffePrends garde, c'est un mari infidèle. Je préférais quand tu avais réponse à tout. ChaussetteIl ne fallait pas m'envoyer ma fille. La Cheffe (lève les yeux au ciel)Ta fille... ChaussetteQuoi ma fille ? La Cheffe (conserve le silence brièvement)Rien. Tu ferais mieux d'aller la voir. Elle se moque de tes déboires politiques. ChaussetteHmm. Peut-être, oui. La CheffeAlors file. Ne suis-je pas celle qui instruit ? Applique la leçon désormais. ChaussetteJe n'ai pas dit mon dernier mot à ce sujet. (elle sort de la scène ; la Cheffe reste sur le balcon à contempler le soleil)
Dernière édition par Mike001 le Mer 11 Mar - 19:57, édité 2 fois | |
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Mer 26 Fév - 0:56 | |
| Acte III, Scène 1
La Cheffe (est seule sur scène et se contemple dans un grand miroir) Il arrive un moment où il faut donner le ton. Je leur ai trop laissé de mou, je dois resserrer la bride. Tirer un bon coup sec et prendre la tête. Devenir la meneuse temps espérée ; passer la sixième. J'ai été complaisante et permissive. Elles me craignaient ?
(elle se tourne face au public)
Elles vont apprendre ce qu'est la peur. Cette terrible émotion, cette poigne de fer clouté qui les prendra aux tripes, ces sueurs froides qui descendront lentement le long de leur dos moite. Ces cauchemars répétés qui viendront les hanter chaque nuit. Elles sentiront mes mains sur leur corps, les posséder. Elles redouteront le poids de mon regard, elles surveilleront leurs arrières sans cesse. Car je ne leur laisserai aucun répit et ma présence sera insoutenable. Les opposantes restantes seront détruites psychologiquement. Mes suivantes ne me quitteront pas pour éviter les retombées et ma fureur. L'Institut sera définitivement uni dans mon poing, entre mes serres, et la conquête pourra s'étendre. Ça va chier !
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Sam 5 Avr - 15:14 | |
| Acte III, Scène 2 LiquetteTu vas avoir du temps à m'accorder maintenant. ChaussetteC'est peu dire, je me retrouve seule. LiquetteOui, ce n'est jamais plaisant, je sais ce que c'est... (silence)Chaussette (pose une main sur l'épaule de Liquette)Je t'ai toi. C'est ce dont j'ai besoin pour l'instant. Tu as des amies ? LiquetteÉvidemment. Tout le monde a des amies. ChaussetteC'est ce que je pensais aussi. LiquettePagode est ma meilleure amie. Adalsinde est sympa et rigolote, même s'il lui manque des cases. La vieillesse sans doute. ChaussetteTu as rencontré Pagode ici ? LiquetteNon, à une soirée déguisée chez Marie Dumont il y a trois ou quatre ans. J'étais en Angela Merkel et elle en Valéry Giscard d'Estaing ; le courant est tout de suite passé. Depuis on traîne ensemble. On va souvent assister à des représentations d'art contemporain. On adore tout ce qui est contemporain, c'est tellement frais, osé et anticonformiste. La dernière fois on était allée à une expo de jeunes artistes engagés ; de vrais génies ! Ils ont mis un sujet de type sans abri dans un squat et l'ont filmé 24h/24. Il fallait y penser ! C'est tellement novateur comme message ; c'est de l'überréalisme, une critique de la surconsommation et de la politique du logement. Je t'y emmènerai si tu veux. ChaussettePourquoi pas. Tu en parles avec tellement d'ardeur que cela me donne envie. Et puis je désire découvrir tes passions et tes loisirs. LiquetteMerci, c'est important pour moi de partager des choses avec toi. Je n'ai jamais eu l'occasion avec ma mè... avec la Cheffe. Elle a beau m'avoir élevée, elle s'est plus comportée comme un précepteur ; sa carrière était tout ce qui importait. J'ai ouvert les yeux depuis que tu es rentrée dans ma vie. ChaussetteTu peux compter sur moi tu sais. LiquetteIl est trop tôt pour en être certaine, j'essaye de ne pas me faire d'illusion et de rêve impossible. Je préfère voir ce que l'on construit chaque jour. (Chaussette acquiesce doucement)Ça va sûrement te paraître brusque... mais tant pis, je me lance : Comment tu m'aurais appelée si tu l'avais pu ? Chaussette (réfléchit un instant)Ragondin. Oui, je t'aurais appelée Ragondin. Liquette (murmure et répète le nom du bout des lèvres)Ragondin... Ragondin... Ragondin. (à Chaussette)Ça me plaît. Liquette-Ragondin. ChaussetteMe voilà rassurée. LiquetteTu sais ce qui me réconforterait moi ? ChaussetteQuoi donc ? LiquetteQue tu ailles parler à la Cheffe. ChaussetteJe l'ai déjà fait et il n'y a rien à en tirer. LiquetteJe peux aller la voir, pour tout arranger. ChaussetteNon. Surtout pas ! Je me débrouillerai autrement. LiquetteComme tu veux. C'est bien d'avoir de la fierté mais parfois il faut savoir l'écarter, voire l'oublier afin de continuer à avancer. ChaussetteTu comprendras quand tu seras plus grande que la fierté, quand on n'a plus rien, c'est tout ce qu'il nous reste. Liquette (dubitative)Euh... ouais, d'accord.
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Ven 11 Juil - 23:21 | |
| Acte III, Scène 3 (nouvelle grande réunion sous la Coupole ; la Cheffe se tient devant un pupitre et fait des gestes des mains afin d'obtenir le silence)VincentineEncore un discours ! Cette manie commence à être lassante et répétitive, moi, j'aime pas ce qui est répétitif. D'ailleurs, « répétitif » est répétitif. Et puis c'est moche comme mot « répétitif ». Faut être trop con pour inventer un mot aussi moche, moi à leur place j'aurais créé un qui aurait été plus joli, genre : « redite ». ClaudeIl existe déjà. VincentineAh oui ? Dans ce cas c'est réglé, on peut virer « répétitif » de notre vocabulaire. ClaudeC'est toi qui l'utilise, pas moi. Vois ça avec toi. VincentineOuais ouais, si tu le prends sur ce ton je vais m'asseoir autre part. (elle se lève et s'éloigne ; la Cheffe débute son allocution)La CheffeL'Institut, uni une bonne fois pour toute, va passer à la nouvelle étape de notre plan : l'imposition du matriarcat en tant qu'organisation politique et sociétale, en remplacement de cette république masculine et népotique, maladroitement démocratique. Pour ce faire, nous faire entendre et nous faire prendre au sérieux, il est nécessaire de durcir le mouvement tout en l'internationalisant. En ce glorieux jour, la Première Institutionale est formée ! Et moi, la Cheffe hier, devient la Jeffe aujourd'hui, la fille spirituelle de Spartacus, Marx, Proudhon, Bakounine, Makhno, Lénine, Jaurès, Kim Sung-Il et Mélanchon... Claude (marmonne)Fruit d'un gang bang plutôt. La Jeffe… je saurai me montrer digne de leur auguste héritage. Déjà leur société phallocrate, aux goûts musicaux douteux, a été ébranlée par notre sœur Yoko Hono qui a détruit de l'intérieur l'ignoble groupe des trois chevelus et du quatrième dont personne n'arrive à se rappeler le nom. Dorénavant, il nous incombe de poursuivre ses traces et nous commencerons par supprimer les fascistes cours de sport qui nous font mal à dos et à la poitrine au collège et au lycée. Grâce à l'utilisation de nos charmes, de notre intellect supérieur, de l'horoscope de la semaine et de notre mainmise sur les codes de cartes bleues, nous contraindrons les hommes à nous obéir, sans quoi ils subiront les supplices de la cire chaude et de l'épilation intégrale à la suédoise. Contemplez notre grandeur ! Admirez l'indomptable ! (à la fin de sa phrase se déroulent d'immenses bannières, de gueules à une main carnée tenant entre ses mains une lime à ongles d'or, aux quatre coins de la salle et derrière la Jeffe ; celle-ci lève les bras en croix et rejette la tête en arrière sous les vivats et les applaudissements)La fouleBravo ! Bravo ! Bravo ! Vive la Jeffe ! Vive la Première Institutionale ! Cindy (se tourne vers la Jeffe et se penche vers elle en souriant)Vous l'avez fait. Nous allons être rapidement victorieuse. (c'est alors qu'un torrent de flammes emporte le sourire de Cindy et qu'une explosion expulse la Jeffe hors de l'estrade, elle perd connaissance en ayant en tête la confiance vivante de sa seconde ; le chaos se déchaîne dans la salle)
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Dim 13 Juil - 19:01 | |
| Acte III, Scène 4 (infirmerie, la Jeffe est à côté d'un lit occupé, elle le bras droit en écharpe et un bandage autour de la tête ; un moniteur cardiaque fait des bruits électroniques irréguliers)La JeffeOh, Cindy. Je suis tellement navrée. Tous ces blessés, le feu, la Coupole ravagée ça m'a fait prendre conscience de l'entreprise nihiliste et impitoyable que je menais. C'est allé trop loin car moi-même je suis allée trop loin. Je ne me le pardonnerai jamais. Pendant toutes ces années j'ai couru derrière le pouvoir et en voilà les conséquences. Quand durant la course on malmène ses adversaires, ils ne prennent plus de gants ou de pincettes, ils passent à la dynamite. Évidemment, il y a des extrémistes partout, mais parfois, il faut veiller à ne pas les créer et les encourager. Le souci, c'est que je suis trop vieille pour changer, et surtout, je n'en ai pas envie. Je viens de payer pour mes méfaits. Le terrorisme devra payer à son tour, ce crime ne peut rester impuni. Ce n'est pas une question de justice ou de vengeance, ni d'affirmer ses positions, c'est juste un devoir de mémoire. Un remerciement pour ta loyauté indéfectible. Je n'étais pas la patronne idéale, encore moins une bonne amie. Je suis désolé. Je ne t'oublierai pas. (le moniteur affiche une ligne continue et plate : Cindy est décédée ; la Jeffe reste près du lit pendant un moment puis elle s'approche d'un autre)La JeffeComment va-t-elle ? Chaussette (pleure)Elle n'a pas survécu. La JeffeClaude est morte ?! Mais elle était dans les tribunes et la bombe était vraisemblablement placée non loin de l'estrade. ChaussetteUn projecteur était mal fixé et avec le souffle de l'explosion il s'est décroché et lui a percuté le crâne violemment. La JeffeOh. Chaussette (renifle)Elle était si gentille. Pourquoi y a-t-il tant de haine dans ce monde ? Est-ce si difficile que la communauté soit en paix ? Les hommes sont violents, on le sait depuis longtemps, mais nous les femmes, devrions, devions être le filet de sécurité de la société. La JeffeIl semblerait que l'attentat à la bombe ne soit pas l'apanage des phallocrates. Un coup dur pour les conservatrices de l'apprendre. ChaussetteCessez de parler politique, bordel ! Il n'y a donc que cela qui vous intéresse ?! Et puis dans le genre pernicieux et pute vous vous placez haut, je vous conseille de donner des cours aux phallocrates – comme vous dites. La Jeffe (ne relève pas et fixe ses bottines en peau de croco)
Cindy n'est plus des nôtres également. Chaussette (elle forme un « o » avec sa bouche et après une hésitation, pose sa main sur l'épaule de la Jeffe)Triste jour. Une fois Cindy m'a dit qu'elle était la seule personne qui se souciait de moi et je pense qu'elle disait vrai au fond. La JeffeHmm. ChaussetteJe suis fatiguée ; tous ces combats, ces affrontements incessants. Souvent, je veux tout plaquer, claquer la porte de l'Institut et retourner sécher des jambons de Bayonne à Rouffignac, ma ville natale dans le Périgord Noir. La JeffeVous produisez du jambon de Bayonne... dans le Périgord ? ChaussetteNon, on importe les cochons de Bayonne par camions. Une fois acheminés on les découpe et sèche selon la méthode traditionnelle en vogue là-bas. Bon, après je reconnais que l'on ajoute des copeaux de châtaignes par-dessus pour mettre du croquant, mais ça c'est principalement parce qu'on apprécie les châtaignes au-delà de toute raison par chez moi. La JeffeDu jambon de Dordogne en somme. ChaussetteAbsolument. Je vous ferai goûter à l'occasion, avec un petit blanc de Bergerac c'est délicieux. La JeffeAvec plaisir. (elle change de sujet)J'ai fait fausse route. Chaussette (larguée)Pardon ? La JeffeLa manière dont j'ai dirigé l'Institut. J'étais tellement aveugle, l'attentat a tout chamboulé. ChaussetteÊtre un leader ce n'est pas seulement imposer ses idées, c'est aussi écouter celles des autres, les laisser s'exprimer, encourager le débat dans le calme entre ceux qui ne sont pas d'accord et d'en retirer le meilleur. On fait tous des erreurs, errare humanum est, perseverare diabolicum. La JeffeEcce homo.ChaussettePour prendre mon propre cas : Liquette a réussi à me pardonner, en dépit de son abandon. Il y a donc de l'espoir pour vous. Vous pouvez certainement vous racheter une conduite. La Jeffe (in petto)Il faudrait peut-être que je lui dise un jour que Liquette n'est pas sa fille. Oh, on verra ça plus tard. ChaussetteVous parlez trop bas, je n'entends pas. La JeffeJe me disais que ça n'allait pas être évident, cette histoire de rachat. ChaussetteCertes. Il faut commencer par les petits gestes du quotidien. Ensuite tout roulera. La JeffePar exemple ? ChaussettePar exemple souhaiter le bon jour aux personnes que vous croisez, leur tenir la porte, leur faire des compliments sur leur coiffure, leur proposer du sucre dans leur café. La JeffeJe comprends ce que tu veux dire, mais honnêtement, ça a l'air trop chiant. ChaussetteC'est une habitude à adopter. La JeffeJ'ai pour habitude de menacer les gens et de faire en sorte qu'ils ne me gênent pas. ChaussetteAh, oui... On va commencer par stopper les menaces, ce sera énorme. La JeffeEt leur jeter des objets à la figure ? ChaussetteNon, il faut cesser ça aussi. Sinon on ne s'en sortira pas. La JeffeMouais. Je suis un peu embêtée là. ChaussettePourquoi ? La JeffeUne fois j'ai lancé une bassine de vomi sur une fille – je ne me rappelle plus son nom – ben après j'ai eu la paix pendant une semaine. Si ce n'est pas la preuve que ma technique marche ça... ChaussetteOn va éviter de parler vomi, j'ai eu mon content de vomi pour une vie. Même deux, tiens. La JeffeComme tu veux, Hitch. Chaussette« Hitch » ? Comme dans « Lilo et Hitch » ? La JeffeNon, c'est « Lilo et Stitch ». « Hitch » c'est un film avec Will Smith où il joue le rôle d'un conseiller en drague. ChaussetteIl est bien ? Parce que moi je n'aime que Will Smith quand il fait : « Hey mec, lâche ton arme, mec ! » dans « l'Arme Fatale 2 ». La Jeffe (se gratte le front)Tu confonds Will Smith avec Eddy Murphy et Danny Glover. C'est un tantinet insultant et limite intolérable. ChaussetteOh, désolé. Tu sais, je ne suis pas raciste hein, je suis amie avec Nadine Morano et sa meilleure amie à elle est black. Alors, c'est juste que je n'y connais rien en acteur désopilant. La JeffeOn va garder cette dernière version. (Chaussette hausse les épaules)L'ignorance n'absout pas en totalité les bêtises que l'on peut déblatérer. Sauf si tu as Alzheimer ou si tu es une cruche qui fait de la télé-réalité. Dans tous les cas, tu es trop jeune pour avoir une maladie de cet acabit et tu es trop moche pour faire une telle émission. À moins qu'ils ne lancent une version inédite et ambitieuse, du genre : « Les Périgordins à Bescherelleville ». Chaussette (à part)Je suis moche, moi ? Je ne pense pas, les garçons en soirée disent tous que je suis mignonne, que j'ai des cheveux soyeux comme ceux dans la pub Dop et que j'ai une jolie bouche. Lui inculquer les bases de la politesse va s'avérer ardu. (à la Jeffe)Nous nous éloignons du sujet. Les pertes tragiques de nos amies nous ont plongées dans une torpeur nerveuse. Une torpeur qui se révèle par des phrases que l'on ne pense pas. Je vise notamment mon cafouillage à propos de « l'Arme Fatale » et au fait que je serai prétendument moche – parce que je sais que je ne le suis pas. La JeffeOui. Chaussette« Oui » je suis belle ? La JeffeNon. ChaussetteNon ?... Je ne suis pas belle ? (à part) Ça devient du harcèlement à ce stade. La JeffeNon. Enfin, je ne sais pas, peut-être. Je voulais dire : « oui, les morts de Cindy et de Claude sont profondément tristounes, on trouvera les coupables ». ChaussetteQuand nous les aurons trouvés, que se passera-t-il ? La JeffeAucune idée. Avant la réponse aurait été claire, mais maintenant que je suis une femme changée, l'indécision m'occupe. ChaussetteVous êtes un phénix spirituel. La JeffeC'est joli comme image. ChaussetteL'Éric Besson du renouveau philosophique. La JeffeÇa ne l'est plus subitement. Toi qui es emplie de morale, que ferais-tu ? ChaussetteJ'appellerais la police pour qu'ils enquêtent. Ils disposent de moyens scientifiques à la pointe de la technologie. Ils pourraient analyser les composants de la bombe pour retracer d'éventuels achats desdits composants et vérifier quels individus disposent des connaissances indispensables à la fabrication d'explosifs. Du reste, une brigade cynophile serait probablement apte à repérer des odeurs de produits dangereux. La JeffeIls peuvent faire tout cela ? ChaussetteCertainement. La JeffeAh. Ça me paraît un peu trop facile ceci dit. Où retrouverions-nous la satisfaction de l'effort accompli et l'extase de la tâche réussie si la police l'effectue à notre place ? En plus, je suis sûre qu'il y aura des hommes dans la police, n'est-ce pas ? ChaussetteEt bien oui. Ils sont même majoritaires. La JeffePouah ! On se débrouillera sans eux. Je ne veux pas qu'ils souillent le bâtiment. ChaussetteAttention, vous retombez dans vos anciens travers. La JeffeTant pis. Les terroristes ont blessé mon cœur de femme, elles connaîtront ma fureur de femme. Nous ferons fi de la police ! Hasta siempre !
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Mer 23 Juil - 2:10 | |
| Acte III, Scène 5 (Pagode et Liquette sont dans l'infirmerie, elles observent de loin la Jeffe et Chaussette)
Liquette Ça me fait tout bizarre dans mes cellules souches de les voir côte à côte. Pas autant que quand je suis avec l'une puis l'autre, mais sacrément bizarre tout de même.
Pagode Ça fait très drame social.
Liquette Pourquoi tu dis ça ?
Pagode Une fille au milieu de ses deux mères, se demandant si elle doit en choisir une ou prendre les deux en un lot ; s'ajoute à cela des décès... Il ne manquerait plus que quelqu'un ait une maladie incurable en phase terminale et on aura fait le tour. Parfois j'ai l'impression d'assister à un téléfilm au scénar écrit sur un rouleau de sopalin qui aurait passé la soirée dehors.
Liquette Je te trouve sans cœur et injuste.
Pagode Il y a des vies beaucoup plus intéressantes à suivre.
Liquette La tienne par exemple ?
Pagode Par exemple.
Liquette Je t'écoute, je t'en prie.
Pagode Alors je roulais, paisiblement.
Liquette En voiture ?
Pagode Bien sûr, pas en roller.
Liquette Te connaissant ça aurait pu être un jumbo jet.
Pagode Oui, mais là non.
Liquette La suite, la suite !
Pagode Donc je roulais lorsque la radio a annoncé une liquidation totale dans un magasin – « Hola Scatty », tu connais peut-être – du coup je fais demi-tour direct. Je n'étais pas en pleine réflexion en conduisant parce que je me suis retrouvée en contre-sens, mais j'ai un bon pare-buffle sur mon 4x4. Après quelques rayures j'atteins la boutique et là, devant, y'avait Lino Ventura quoi. Il tournait une pub pour du parfum. Je reste pour le tournage parce que c'est classe et que moi je l'ai bien aimé quand il était président de la LICRA, il tenait des propos pertinents.
Liquette Lino Ventura président de la LICRA... pourquoi pas...
Pagode Il me repère...
Liquette On est toujours sur Lino Ventura ?
Pagode Oui. Il me repère dans la foule – il devait facile y avoir quatre mille personnes dans la rue – et il m'invite à le rejoindre pour que l'on mette en boîte la pub ensemble quoi.
Liquette Ensuite ?
Pagode Ensuite, il est resté avec moi la journée. Il m'a offert des fringues, payé le resto, un gentleman comme on n'en fait plus. Je ne te raconte pas la nuit, car c'est entre Linou-chou et moi.
Liquette Jamais je n'oserai m'immiscer dans votre intimité voyons.
Pagode Tu vois, elle est passionnante ma vie.
Liquette Encore un de tes mensonges surtout.
Pagode Tu délires, que du véridique. Du pur sang !
Liquette (soupire) Il ressemble à quoi Lino Ventura dans ce cas ?
Pagode (réfléchit) Euh... C'est un grand blond, non ? Costaud et tout en pec'.
Liquette Perdu.
Pagode Mordicus, démasquée. Tu me connais trop je pense, tu as acquis une sorte de spider-sens pour flairer ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas. Tu devrais faire de la politique ou alors devenir une joueuse professionnelle de poker.
Liquette Je crois que ce lourd fardeau qu'est mon super-pouvoir de percer tes mensonges ne fonctionne que sur toi en fait.
Pagode Oh, c'est con.
Liquette Comme tu dis.
Pagode D'un côté ça limite tes responsabilités et si un super-vilain cherche à éliminer des héros il mettra du temps avant de te découvrir, tu auras un créneau pour te cacher.
Liquette (sarcastique) Oui, je me faisais la même réflexion.
Pagode On est tellement connectées. Si on était née d'années différentes j'aurais pu croire que l'on était sœur.
(remarque du mouvement)
Ce n'est pas Adalsinde qui arrive ?
Liquette Si, avec Khentetenka.
(les deux femmes approchent, Adalsinde toujours habillée en Wonder Woman et affublée d'un plot orange sur la tête)
Adalsinde Gavote et Croquette, vous tombez bien. J'ai une affreuse révélation à vous faire.
Liquette Qu'est-ce donc ? J'espère que ce n'est pas trop horrible, la journée a été suffisamment éprouvante.
Adalsinde J'ai une maladie incurable en phase terminale.
Pagode (fait les gros yeux et murmure à Liquette) J'avais raison !
Liquette (ignore sa comparse) Si c'est à propos de tes seins qui tombent je t'ai déjà suggéré d'aller chez un chirurgien esthétique.
Adalsinde C'est fait depuis longtemps, mais le docteur avait dit que j'étais un patient à risque à cause de mon âge. Enfin, ça ne l'a pas retenu de me peloter comme un collégien qui serait en camp d'été et en pleine découverte de son corps, le cochon. Hihihihi. Non, ma maladie incurable c'est que je n'arrête pas de flatuler à tout bout de champ. Je ne contrôle plus mon sphinct-...
Liquette (la coupe) Oui, oui. On imagine parfaitement le problème. On le sent d'ailleurs. Écoute, je te propose que Pagode et moi allions étudier le sujet et qu'on te tienne informée de nos avancées, okay ?
Adalsinde Okay. Mais ça m'embête, ma tenue est trop moulante pour que je puisse porter des couches.
Liquette Je ne vois pas le rapport et je ne veux pas savoir. À plus tard, Adalsinde.
(Pagode et Liquette sortent)
Khentetenka Adalsinde lutte contre l'avancée inexorable de la vieillesse, Elle est triste, tout ce qu'elle rêve c'est que son corps soit abreuvé de caresses, Qu'on lui touche les fesses. Mais son balle-trou se rebiff', il fait des siennes, Il relâche dans l'atmosphère des odeurs antédiluviennes, Et d'autres choses un peu païennes.
Autre point qu'il me faut évoquer, Un de ceux qui seraient criminels de ne pas mentionner : Sans cesse, la situation de l'Institut plonge vers la catastrophe, Je n'ai pas connu pire depuis que le CRNS a viré Rohff. Que va-t-on faire ? Que va-t-on devenir ? Plus j'avance plus j'ai peur de l'avenir.
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Mar 14 Oct - 19:41 | |
| Acte III, Scène 6 (dans le bureau de la Jeffe)
La Jeffe Il nous revient de mener l'enquête donc.
Chaussette De quelle manière procédons-nous ?
La Jeffe À la façon des séries policières, je ne vois que cela comme solution.
Chaussette Ah. Je n'en regarde pas, je suis plutôt teen soap ou shōjo.
La Jeffe C'est très simple en réalité : tout d'abord nous allons dialoguer de l'affaire en prenant la parole à tour de rôle, chaque phrase répondant à la précédente et apportant un élément supplémentaire. Nous allons alors dresser une liste de suspects – qu'on accusera successivement sans effet puisqu'ils auront un alibi. Ensuite, l'investigation sera au point mort, nous pataugerons dans la semoule, jusqu'à ce qu'un personnage secondaire dise quelque chose d'absolument banal qui nous mènera à l'indice ou au mobile clef. Le coupable se présentera sous un nouveau jour, tout sera limpide. Dès lors nous le cuisinerons et il avouera. Ses confessions seront exhaustives, l'incriminant complètement étant donné qu'il n'aura pas eu la présence d'esprit de faire appel à un avocat. Pour plus de suspense et se la jouer, on pourrait aussi commencer de la sorte : scène d'ouverture, les héros seront en danger de mort. Et là, fondu au noir et un flashback indiqué par une phrase inscrite à l'écran : « huit heures plus tôt ».
Chaussette Ça ne serait pas un peu cliché ? Même mes séries le font. En plus, que les héros soient en danger ça ne m'attire pas du tout, je n'ai pas envie d'être mortellement menacée.
La Jeffe Si, c'est un poncif, mais toute œuvre qui veut se vendre se doit d'effectuer un flashback de ce type. Oui, je suis d'accord, ils sont trop cons ; un flashback qui dure les trois-quart de l'épisode n'en est pas vraiment un. Ils feraient mieux d'insérer ça en tant que flashforward en mettant dans la scène d'entrée qui sera répétée vers la fin un : « huit heures plus tard ». M'enfin, c'est dans les codes des séries télé, je n'invente rien. Le cinéma d'horreur a les héros qui se séparent et le black qui meurt en premier, les séries de science-fiction il y a généralement un épisode consacré à un saut dans le temps, dans les mangas ils nous remontrent ce qu'il s'est produit cinq minutes auparavant etc. etc.
Chaussette Vous m'avez convaincue.
La Jeffe À n'en pas douter. Après tout, c'est mon travail de convaincre les gens, quand je n'y parviens pas je leur fais une proposition qu'ils ne peuvent décliner.
Chaussette (marmonne) J'ai l'impression d'avoir entendu cette réplique, mais en plus classe...
La Jeffe (enchaîne) Bref, prête ?
Chaussette (pleine d'entrain) Oui !
La Jeffe Parfait.
Chaussette Je dois faire quoi au fait ? L'explication était neuf répliques plus haut, je ne m'en souviens plus.
La Jeffe Tu dois agir, penser et parler en flic.
Chaussette Ça marche. J'ai souvent assisté à des représentations de la marionnette Guignol. Je vais m'inspirer du Gendarme.
La Jeffe Avoir un modèle c'est toujours un plus, bien que j'aurais préféré que ce soit un Commissaire Gordon ou un Cordier. Bon, rappel des faits : une bombe a explosé pendant mon émouvante allocution sous la Coupole, causant deux décès. L'attentat est intervenu tandis que je venais apporter un souffle moderne à l'Institut.
(la Jeffe se tait, visiblement elle attend que Chausse prenne la parole ; elle chuchote)
Psst, c'est à toi, Chaussette.
Chaussette (sur le même ton) Qu'est-ce que je dois dire ?
La Jeffe (poursuit) Le mobile.
Chaussette (elle aussi) Ah oui, merci.
(prend un accent du Sud)
Bonjour, les enfants. Je suis content de vous voir, vous allez bien ? Ah, vous êtes présente, ma chère Madelon. Cela tombe à merveille, quelque chose de très, très grave est arrivé, si vous saviez. Je m'empresse de vous le révéler. J'ai parcouru tous les téléphones mobiles et les mobil-home du village pour trouver le responsable de la méchante explosion, mais il m'a échappé. Je te conseille de rester sur tes gardes, Madelon, d'avertir Gnafron et Guignol, et d'ouvrir ton œil, et le bon. L'individu est un dangereux bandit, un voyou de la pire espèce, de ceux qu'on apprécie pas trop dans le voisinnage.
La Jeffe Non, mais... tu joues à quoi là ?
Chaussette Bah, au Gendarme.
La Jeffe C'est nul, nul, nul. T'as deux siècles de retard.
Chaussette (boude) Je fais ce que je peux avec ce que je connais.
La Jeffe Navrant. Abandonne le bâton, visualise le tonfa.
Chaussette Le tonfa ?
La Jeffe Le tonfa.
Chaussette D'accord, je l'ai.
La Jeffe Merveilleux. Reprenons.
Chaussette Avec ou sans accent ?
La Jeffe Sans accent. Sois le personnage. Extirpe-le de ton moi. Il est là, je le vois. Laisse-lui la place, ne te mets pas en avant. De la modestie, de l'abnégation.
Chaussette Je vais essayer.
(elle s'éclaircit la gorge)
Hmm. Hmm. Le terroriste est forcément quelqu'un qui a, et le mobile et l'opportunité de placer la bombe sous l'estrade. Vous êtes la cible, par conséquent, il nous faut connaître vos ennemis. Nous recouperons cette liste avec celle de ceux qui ont ou ont pu s'approcher de la tribune.
La Jeffe Des ennemis ce n'est pas ce qui me manque. Ça pourrait même être toi...
Chaussette (indignée) Moi ?! Je ne suis pas une terroriste, d'une. Et de deux, pourquoi est-ce que je vous aurais proposé de faire venir la police si je l'étais ?
La Jeffe Ça se tient. Tes anciennes amies du groupe des réformatrices ont le mobile.
Chaussette Non, je ne pense pas que l'une d'entre elles aient réalisé un acte si affreux.
La Jeffe Tes sentiments ne doivent pas interférer, Chaussette.
Chaussette Vous avez raison. Mais une autre personne est suspecte : votre sœur.
La Jeffe En effet. Marie-Victoire va devoir répondre à certaines questions. Nous allons nous confronter à notre passé, et nous en ressortirons plus forte. Agaillardie.
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| | | Mike001 Coordonnateur Littéraire
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| Sujet: Re: La pièce de l'Institut Lun 11 Mai - 18:02 | |
| Acte III, Scène 7 Chaussette Agaillardie ? La Jeffe Oui. Tu ne connais pas ce mot ? Chaussette Si. Simplement, je trouve que ça fait vieillot. Vous voulez révolutionner l'Institut ? faites-le entrer dans le XXIème siècle. La Jeffe « Nous en ressortirons fortifiées. » ? Chaussette Non. La Jeffe Vivifiées ? Chaussette Non plus. La Jeffe Revigorées ? Tonifiées ? Stimulées ? Chaussette Ça fait trop potion de magie dans les RPG fantasy. La Jeffe Endurcies ? Chaussette Trop BTP. La Jeffe Enforcies ? Chaussette Sérieusement ? La Jeffe Raffermies ? Chaussette Trop fessier. La Jeffe Bon, tu proposes quoi ? Chaussette Stuffées. La Jeffe Qu'est-ce ? Chaussette Ça vient des MEUPORG. J'ai vu une émission à la télé sur le sujet, très instructive par ailleurs. On sentait que c'était traité par des connaisseurs. Le fleuron des journalistes nationaux. La crème de la crème, le haut du panier, la Nomenklatura de l'information. Les Einstein de la presse. Avec ce nouveau terme nous pourrons être dans la mouvance populaire. La Jeffe Magnifique. Chaussette (pleine d'espoir)Moi ? La Jeffe Non, le mot. Chaussette Ah... (Pagode et Liquette entrent)Liquette Oh, pardon. Je suis entrée sans frapper, je ne m'attendais pas à vous voir ensemble. Pagode Moi si. Mais c'est parce que j'ai le don d'ubiquité. Liquette Arrête, Pagode, c'est faux. Pagode Je l'ai, c'est vrai. Liquette Non. Pagode Actuellement je suis avec vous et à la machine à café. Je commande un cappuccino noisette. Liquette N'importe quoi. Pagode Tu peux aller vérifier si tu ne me crois pas. Liquette (soupire et se tourne vers la Jeffe)J'étais venue prévenir qu'Adalsinde refait une crise d'hypocondrie. Pagode Elle croit qu'elle a une maladie incurable du cul, alors qu'elle a juste des gaz. La Jeffe Vous ne pouviez pas vous en occuper sans moi ? Liquette Je ne préfère pas. Elle était avec Khentetenka. Elles sont imbuvables quand elles sont dans la même pièce. Pagode Je ne peux plus encadrer les rimes AA-BB personnellement. Chaussette J'irai lui parler. Je m'entends bien avec elle. Liquette Merci, mam.. euh, Chaussette. Que faites-vous sinon ? J'ai l'impression que l'on a interrompu une conversation importante. La Jeffe Nous essayons de découvrir le ou les terroristes. Pagode Mon super pouvoir me dit qu'il y en a trois : un ancien militaire nommé Johnny Rico ; le bassiste des Bobby Mac Fire et Céleste, la cousine-femme de Babar. La Jeffe Tu divagues, ma belle ; Chaussette (in petto)Elle ne m'a jamais appelé ainsi... Pagode Vagues, ma belle. La Jeffe Ne me fais pas regretter que la bombe ne t'ait pas emportée, Pagode. Pagode Je comprends ce que vous ressentez. Moi-même j'ai des remords d'être en vie. La Jeffe Ça doit être folklo les dimanche midi dans ta famille. Pagode Pas plus que chez les autres. Quoique parfois on fait tourner les serviettes et que tonton Richard monte sur la table pour faire une démo de claquettes irlandaises. La Jeffe Passionnant... Pagode Vous changeriez de ton si vous saviez que tonton Richard est unijambiste. Il a perdu sa jambe gauche dans une course de karting, le 31 octobre 1999. Il était déguisé en Crash Bandicoot. La Jeffe C'est tout de suite plus captivant comme anecdote. Liquette Si c'était vrai... Son oncle Richard a toujours ses deux jambes et il sait s'en servir à merveille quand il s'agit de poursuivre les jeunes filles innocentes à Halloween ; je peux vous l'assurer, je sais de quoi je parle ! Et son genre de déguisement c'est davantage Émile Louis que Scoubidou. Pagode Je ne suis pas d'accord : lui qui était mon homme et pas une peau de vache... Chaussette Tu sortais avec ton oncle ? Dégueux ! Pagode … Lui qui dans sa jeunesse prit les principes d'un apache, Sortit son 6.35 et d'une balle en plein cœur L'étendit raide mort et fut serré sur l'heure. Chaussette Euh... La Jeffe Pareil que la mignonne. Chaussette (heureuse)Donc je suis bien mignonne ! Je le savais ! Liquette Laissez tomber. Ce sont les paroles d'une chanson du groupe punk-rock Parebellum. La Jeffe Ce serait presque un casus belli. Chaussette Que quelqu'un fasse quelque chose. Bâillonnez-la, sortez-la, je ne sais pas... Mais agissez. Pagode Pourquoi est-ce que... La Jeffe (la coupe)Chhhhhhhuuuut ! Pagode Je... La Jeffe (la coupe à nouveau)Tatatatatatatata ! Pagode Mais... La Jeffe (la coupe encore)Crouuuuuuuuuuuuuuuuuuiiiiii. (Pagode boude)Liquette Désolé. D'ordinaire elle n'est pas comme ça. Du moins pas autant. C'est sûrement dû à la toute cette tension. L'ambiance est funeste. Chaussette Oui, et ce serait formidable que nous retournions à notre enquête. (Adalsinde et Khentetenka entrent)… ou pas. Adalsinde Bonjour, là-dedans. Khentetenka Bonjour à toutes, Bonjour, mes louloutes. Comment allez-vous aujourd'hui ? Moi, la forme, merci. La Jeffe Il y a un moment où faudrait songer à ne pas pénétrer dans le bureau des autres sans se faire inviter. Khentetenka Pourquoi s'écarter du groupe ? Faire tomber des gens sous sa coupe, Si ce n'est pour comploter Et décider quelle vie ôter ? Adopter les façons de ses ennemis, C'est succomber à la folie. Un renoncement à la raison, Une fuite vers une prison Faite de vengeance et de haine. Vingt années déjà perdues pour Hélène, Est-ce cette recette Que tu veux suivre, Chaussette ? Chaussette Il y a forcément des coupables. Nous nous devons de les retrouver. (Adalsinde fait du beat box avec sa bouche et de la caisse claire avec ses gaz, elle donne le rythme à Khentetenka)Khentetenka Khentetenka toujours présente, hinhin. Représente les pyramides, le Louvre et les papilles. Sisi. Le bug de l'an deux mille ne m'a pas atteint, Pas de virus ni de tarte tatin. Ninhin. Malgré les bombes je ne me tais pas, À cause des morts j'ai les tesque-pas. Grosse comme ça Une enquête doit être menée, Et pas par le bout du nez. Une enquête doit être menée, Poil au nez. Les filles vous avez le goût du risque, c'est ienb, Gaffe quand même à ne pas s'emmêler dans les limbes. Ni dans vos friiinguues Rappelez-vous que des sœurs se sont fait abattre, Que l'Institut a dû essuyer les platres, D'une lutte pour le pouvoir, D'une lutte pour façonner l'histoire. Une enquête doit être menée, Et pas par le bout du nez. Une enquête doit être menée, Poil au nez. Les regards se tournent vers les amies d'hier, Les suspectes sont celles qui sont fières. Armez les poudrières Après le temps des malheurs arrive celui des révélations, Après la dernière page on tire des conclusions. | |
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