Parfois, on manque de mots [À Audrey...]

À Audrey,

Parfois, il manque des mots pour tout écrire…
Ecrire ce qu’on aime, ou ce qui fait souffrir.
Tous ces mots d’amour qui réchauffent ton cœur,
Toutes les douleurs qui font mal à l’intérieur.

Et puis la profondeur d’une âme en peine,
Qui laisse échapper quelques mots, à peine.
Il est possible d’écrire tant de moments,
Mais impossible de décrire tout, pourtant…

Parfois, il manque des mots pour tout écrire…
Ecrire sur celui qu’on aime, lui redonner vie,
Ressusciter tout de lui, faire vivre son souvenir.
Mais impossible de combler cette tendre envie…

Les mots n’ont pas le pouvoir que tu attends d’eux,
Tu ne peux pas refuser de griffonner un adieu.
Toute chose a une fin, toute chose se termine…
Comme à chaque vie que tu écris, s’use la mine.

Parfois il manque des mots pour tout écrire…
Parfois, il y a bien trop de parfois.

Un beau poême parce qu'il relate des choses qui restent terriblement frustrantes et des choses que l'on aimerait moins voir.

Je suis heureux de constater que ta plume est toujours aussi belle, continue ainsi.

Nombre de messages : 133 Date d'inscription : 06/01/2008

Le thème du poème est l'impuissance du langage à exprimer les choses, et d'une certaine manière cette impuissance s'incarne dans la maladresse même du poème. Celui-ci ne consiste en effet qu'en une répétition de la même idée, avec des variantes qui n'apportent pas grand chose. Le propos est en perpétuel balbutiement, et l'absence d'images convaincantes, de rythmes, et même tout bêtement de métrique, parachèvent cette caducité génrérale.

Peut être que cette maladresse est recherchée...

Parlons d'abord de ce poème. Et bien moi j'aime ! J'aime beaucoup ! La plume est bonne le style est bon et l'on ne reste pas planté devant sans rien penser ensuite ! On ressent quelque chose... Je te félicite Sephi.

Spoiler:

Darkfire a écrit:: Peut être que cette maladresse est recherchée...

Of course :idea:

En fait, il est très probable que quelqu'un ayant l'esprit plus analytique et de plus aguerri voit en effet de la caducité et de la maladresse dans ce poème =) Et c'est ton droit, Irrumo ^_^
je ne dis pas qu'elle est recherchée, ce serait mentir Heureux

Et puis je ne réfléchis pas à quel effet je vais donner quand j'écris, simplement.
Seulement, bien qu'ayant posté sans explication, je pense que la maladresse et le peu de "consistance" du texte est peut être simplement du au fait que le sujet que j'aborde (contrairement à ce que certains peuvent croire) n'est pas l'amour à proprement parler.
En effet, Audrey est une amie qui a perdu son père...Et je ne trouvais pas de mots de soutien pour elle face à cet évènement tragique marquant une vie. J'ai simplement écrit ce qui me passait par la tête, à ce moment là, en me disant bien que ces mots-là ne devaient pas lui être transmis, puisqu'ils demandent une acceptation du fait...
J'ai juste voulu y mettre la compassion que je ne savais pas extérioriser par l'action et la parole...En résulte peut-être une sensation d'impuissance tant au niveau du fond que de la forme, si l'on s'arrête sur la "puissance" des mots et expressions utilisés =)

En tous les cas, merci à tous pour vos commentaires Heureux

Péèsse [xD] : C'est très gentil de vouloir me défendre, DF, mais je sais le faire tout seul si d'aventure je le prenais mal =) Je préférerais non pas voir des remarques faites aux autres, mais plutôt un partage d'idée si vous en avez des différentes. C'est plus constructif, intéressant et moins sujet à des sursauts d'humeur $Clin d\'Oeil$

Citation :: Seulement, bien qu'ayant posté sans explication, je pense que la maladresse et le peu de "consistance" du texte est peut être simplement du au fait que le sujet que j'aborde (contrairement à ce que certains peuvent croire) n'est pas l'amour à proprement parler.

Moi, je pense que cette caducité tient plutôt de la pauvreté des images, du caractère convenu de tes associations d'idée, et de l'extrême simplicité des constructions: globalement, la dyamique de ce poème se résume à un mouvement d'opposition jumelé à un mouvement de répétition. Démonstration.

Premier vers: "Parfois, il manque des mots pour tout écrire…"
Opposition entre le manque et la totalité.
Second vers: "Ecrire ce qu’on aime, ou ce qui fait souffrir."
Construction en parallélisme ("ce que..." / "ce qui...") et opposition entre l'amour et la souffrance.
Troisième et quatrième vers: "Tous ces mots d’amour qui réchauffent ton cœur, / Toutes les douleurs qui font mal à l’intérieur."
Construction en parallélisme avec répétition de "tous", et, oh surprise, opposition de l'amour qui réchauffe et des douleurs qui font mal (je passe sur ce dernier pléonasme ainsi que sur la recherche de l'image "amour qui réchauffe").

Le poème dans son entier semble se conformer au schémas précité; il en découle cette impression que l'oeuvre se résume à un patchwork empilant les lieux communs avec plus ou moins de bonheur. S'il y a derrière un quelconque sentiment, une idée à faire passer - comme je crois que c'est le cas - celle-ci n'affleure pas: elle se dilue dans la matière poétique.

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