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 <Mido> [Description d'un malheureux][Le Vagabond]

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Mido
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Mido


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MessageSujet: <Mido> [Description d'un malheureux][Le Vagabond]   <Mido> [Description d'un malheureux][Le Vagabond] Icon_minitimeSam 24 Nov - 23:58

Ecrit le 24.05.2007



Mon portable vibre. Je le sors de ma poche, je la trouve toujours aussi laide cette bête machine. L’écran bicolore est éclairé par une petite lettre blanche, seule, au milieu de l’écran. Je cherche la touche pour regarder ce foutu message, je ne m’habituerais jamais à ce genre de modernité inutile, et pourtant indispensable au genre humain. Le nom de Laetitia s’affiche suivit d’un texte relativement court à première vue. Court, mais chargé d’un message plus qu’important.

- Charles, je te quitte. Tu n’as jamais su me satisfaire, adieu.

Je m’en doutais, mais les mots me font quand même un effet plus que néfastes. Il est vrai que je n’ai jamais été une crème avec mes nombreuses amantes. Elles trouvaient toujours que je n’étais pas assez présent, pas assez câlin, pas assez romantique, bref, le petit ami impossible, qu’on a simplement choisit pour son fric et sa belle gueule de baroudeur. Je sens les larmes me venir aux yeux, mais mon esprit de vilain garçon prend le dessus. Je ne compte pas me laisser passer pour une lavette sentimentale pour une salope qui me plaque par SMS ! Quand j’ai reçu le message, j’étais devant la vallée des jardins, et d’ailleurs, j’y suis toujours. Je décide donc d’y faire un tour, histoire de faire passer cette foutue tristesse qui s’est éprit de moi. J’ai quelques centaines de mètre à parcourir avant d’atteindre l’herbe sûrement mouillée par la pluie incessante depuis quelques jours. Mon blouson acheté l’année dernière me sert décidément beaucoup. 100€ qui ne seront pas gâchés. Je pense à ma vie, à ce que j’ai fais, toutes ces années, où j’ai sillonné la région, arnaquant les pauvres villageois crédules qu’étaient mes clients. J’ai réussi à amasser un joli pactole grâce à ces manœuvres frauduleuses malgré tout, mais l’effet de jouissance que procure l’argent facile a laissé place à la déprime. Je n’ai strictement rien fais de bien, quelque chose de marquant, ces cinq dernières années. Il faudrait peut être que je m’y mette.

La verdure est enfin devant moi. Ca fait du bien de sortir un peu, respirer l’air trempé qui entoure ma ville, changeant un peu des pots d’échappement des conducteurs. Le petit chemin goudronné, qui sépare la vallée en deux, est absolument désert. Même pas un couple se promenant, poussette à la main, avec un bambin criard les empêchant de se reposer. C’est ça qui m’a toujours empêché d’avoir un gamin : que quelqu’un me vole ma liberté ! Je marche doucement, je m’imprègne de l’atmosphère, oubliant mes soucis, vidant ma tête trop pleine. Je m’approche d’un coude, en haut d’une cotte. Je n’ai toujours pas croisé quelqu’un, et là, je vois un homme, assis sur un banc, seul.

J’aurais juré qu’il faisait partie du paysage, comme si il avait toujours été là, et qu’il regardait les gens comme il me regarde maintenant. Un regard vide, sans émotion, totalement absent et complètement désintéressé. Il n’avait bougé que sa tête, le reste du corps demeurant inerte, seul ses cheveux qui bougeaient dans le vent. Je m’arrête, sur le banc d’en face je m’assoie, et je l’observe, sans me faire voir du mieux que je peux. Il est courbé, semblant supporté toutes les misères du monde sur son dos, un simple manteau de toile pour le protéger des intempéries. Son vieux chapeau, rabougris et délavé, semble lui aussi avoir subis quelques misères : je me demande qui pourrait porter un galurin pareil ! Tient, sa tête bouge, peut être vais-je enfin voir son visage. C’est chose faite, et je me rend compte que devant moi se dresse un homme qui me ressemble en tout point, sauf pour le goût vestimentaire …

Ses yeux, tout comme le regard qu’il m’a jeté, sont d’une indifférence et d’un ennui total. Gris, vide et ternes. Le front lice et de taille minimale, la bouche fine et stricte, les traits tirés et fatigués. Qu’est ce qui a put lui causer une mine si attristée ? Sûrement pas mes problèmes, qui ne me rendent pas dans cet état, et j’en suis bien heureux. Les cernes qu’il a sous les yeux ressembles aux valises qui stagnent dans ma voiture depuis quelques jours : grosses, épaisses, noires. Il ne doit pas dormir beaucoup, ou mal, dans tout les cas. Je me reconnais en lui, et ça me trouble. J’ai l’impression que ce monsieur, bien involontairement, me montre ce qui pourrait m’arriver si jamais je continuais ainsi. Serais je aussi pauvre et démunis, triste et déprimé, sans le sou et avachi ? Je n’espère pas. Je n’ai pas envie que ces sombres pensées continue à me hanter, je décide de partir, et je continue mon chemin …


Dernière édition par le Dim 25 Nov - 0:05, édité 2 fois
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Dounette




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MessageSujet: Re: <Mido> [Description d'un malheureux][Le Vagabond]   <Mido> [Description d'un malheureux][Le Vagabond] Icon_minitimeDim 25 Nov - 0:00

Correction du mentor : Le Vagabond


Mon portable vibre. Je le sors de ma poche, je la trouve toujours aussi laide cette bête machine. L’écran bicolore s’éclaire d’une (donne plus de vie à l’instant avec le présent) petite lettre blanche, seule, au milieu de l’écran. Je cherche la touche pour regarder ce maudit (évite les « foutus ») message, je ne m’habituerai (du futur et pas du conditionnel) jamais à ce genre de modernité inutile, et pourtant indispensable au genre humain. Le nom de Laetitia s’affiche, suivit d’un texte relativement court à première vue... Mais qui semblait chargé d’un message plus qu’important.

- Charles, je te quitte. Tu n’as jamais su me satisfaire, adieu.

Je m’en doutais, mais les mots me font quand même un effet plus que néfastes. Il est vrai que je n’ai jamais (été une crème avec mes nombreuses amantes) (alors déjà un peu de modestie quand même ^^’, après l’expression est assez maladroite dans le style…). Elles trouvaient toujours que je n’étais pas assez présent, pas assez «câlin», pas assez romantique, bref, le petit ami impossible, que l’on a simplement choisi pour (son fric et sa belle gueule de baroudeur) (pour son argent et sa « gueule d’ange » à la rigueur). Je sens les
larmes me venir aux yeux, mais mon esprit de
mauvais (plus correct) garçon prend le dessus. Je ne compte pas me laisser passer pour une (lavette sentimentale pour une salope qui me plaque par SMS) (attention avec la grossièreté, certes ça rend plus réel, mais ça reste grossier) ! Quand j’ai reçu ce message, j’étais devant la vallée des jardins, et d’ailleurs, j’y suis toujours. Je décide donc d’y faire un tour, histoire de faire passer cette maudite tristesse qui s’est éprit de moi. J’ai quelques centaines de mètres à parcourir avant d’atteindre l’herbe sûrement mouillée par la pluie incessante depuis quelques jours. Mon blouson acheté l’année dernière me sert décidément beaucoup. 100€ qui ne seront pas gâchés. Je pense à ma vie, à ce que j’ai fais, toutes ces années, où j’ai sillonné la région, arnaquant les pauvres villageois crédules qu’étaient mes clients. J’ai réussi à amasser un joli pactole grâce à ces manœuvres frauduleuses malgré tout, mais l’effet de jouissance que procure l’argent facile a laissé place à la déprime. Je n’ai strictement rien fait (participe passé) de bien, quelque chose de marquant, ces cinq dernières années. Il faudrait peut être que je m’y mette.


La verdure est enfin devant moi. Ca fait du bien de sortir un peu, respirer l’air trempé qui entoure ma ville… Ca me change un peu des pots d’échappement des conducteurs. Le petit chemin goudronné, qui sépare la vallée en deux, est absolument désert. Pas même (c’est plus joli) un couple se promenant, poussette à la main, avec un (bambin criard) les empêchant de se reposer. C’est ça qui m’a toujours empêché d’avoir un enfant : que quelqu’un me vole ma liberté ! Je marche doucement, je m’imprègne de l’atmosphère, oubliant mes soucis, vidant ma tête trop pleine. Je m’approche d’un coude, en haut d’une côte. Je n’ai toujours pas croisé quelqu’un, et là, je vois un homme, assis sur un banc, seul.

J’aurai juré qu’il faisait parti du paysage, comme s’il avait toujours été là, et qu’il regardait les passants comme il me regarde maintenant. Un regard vide, sans émotion, totalement absent et complètement désintéressé. Il n’avait bougé que sa tête, le reste du corps demeurant inerte, seuls ses cheveux [] bougeaient/flottaient/volaient dans le vent. Je m’arrête, sur le banc d’en face, je m’assoie, et je l’observe, sans me faire voir du mieux que je puisse. Il est courbé, semblant supporter toutes les misères du monde sur son dos, un simple manteau de toile pour le protéger des intempéries. Son vieux chapeau, rabougris et délavé, semble lui aussi avoir subi quelques misères : je me demande qui pourrait porter un galurin pareil ! Tiens, sa tête bouge, peut être vais-je enfin voir son visage. Voilà qui est chose faite, et je me rends compte que devant moi se dresse un homme qui me ressemble en tout point, sauf pour le goût vestimentaire …

Ses yeux, tout comme le regard qu’il m’a jeté, sont d’une indifférence et d’un ennui total. Gris, vides et ternes (soit tu mets pas de « s » ni à « vide » ni à « terne » en parlant du regard, soit tu en mets au 2 pour les yeux). Le front lice et de taille minimale, la bouche fine et stricte, les traits tirés et fatigués. Qu’est-ce qui a pu lui causer une mine si attristée ? Sûrement pas mes problèmes, qui ne me rendent pas dans cet état, et j’en suis bien heureux. Les cernes qu’il a sous les yeux ressemblent aux valises qui stagnent dans ma voiture depuis quelques jours : grosses, épaisses, noires... Il ne doit pas dormir beaucoup, ou mal, dans tout les cas. Je me reconnais en lui, et je dois avouer que cela (plus de force à la comparaison entre le narrateur et l’homme) me trouble. J’ai l’impression que ce monsieur, bien involontairement, me montre ce qui pourrait m’arriver si jamais je continue ainsi. Serais je aussi pauvre et démunis, triste et déprimé, sans le sou et avachi ? Je n’espère pas. Je n’ai pas envie que ces sombres pensées persistent de (répétition) me hanter, je décide de partir, et je poursuis (répétition) mon chemin …

Bon on va passer au concret à présent.

La mise en page assez soignée, elle ne nécessitait pas un effort monumental de ta part, mais tout de même un minimum, qu'il est souvent important d'assurer.

Une perspective intéressante il faut le dire : de présenter comme narrateur un personnage particulièrement acariâtre, qui va ni plus ni moins rencontrer par hasard la personne à qui il ressemblera plus tard, tel un miroir sur l'avenir... Le récit en lui même est pas mauvais du tout, on devient facilement captivé par ce que tu écris...

Ici, l'idée était donc dans ce premier devoir, de voir comment tu t'en sors sur une forme que tu m'avouais maîtriser, à savoir la description, et je pense qu'ici, tu t'en tire assez bien. On a une description physique de notre homme, et à travers les pensées du narrateur, tu parviens, non sans une certaine habilité, à peindre le portrait moral de notre homme assis sur un banc... Une prise de risque certaine, et qui se solde par un résultat fort satisfaisant il faut le dire, du moins pour moi en tout cas.

Alors un point cependant un peu gênant, à savoir le style et la forme de ton récit... Si le contenu est indéniable, la forme quant à elle mérite d'être améliorée. Alors d'un côté, tu me sors un vocabulaire non pas familier, mais grossier, alors certes je compatis : ça fait ressortir le côté véritable de ton narrateur, cependant la grossièreté est tout de même à éviter au maximum... Ensuite, il y a des futurs que tu transforme en conditionnel, c'est pas dramatique, mais c'est à faire attention. Plusieurs verbes au présent à la 3ème personne du pluriel que tu conjugues avec une fin en -es , alors qu'une terminaison en -ent est bien plus appropriée je crois, non ? Sinon pour le style, ya pas grand chose à redire, c'est loin d'être mauvais, cependant, à la fin, j'ai eu droit à une triple répétition de "continue" , donc attention, n'hésite pas à relire ce que tu as écrit plusieurs lignes plus haut...

Au final, ton premier devoir est très correct, il se lit sans trop de soucis (sauf pour le langage grossier, que je n'excuse pas pour autant, c'est un choix que je n'approuve pas...), ton message pas plutôt bien et la description est très subtile, notamment pour la peinture de l'homme assis, que tu réalise à l'aide de l'autoportrait moral dressé par ton narrateur...
Voilà je crois en avoir terminé, encore désolé du retard
Clin d\'Oeil
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