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 [rendus] Sushis Kikoup'

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Sephi 4*4
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MessageSujet: [rendus] Sushis Kikoup'   [rendus] Sushis Kikoup' Icon_minitimeDim 20 Sep - 1:08

[rendus] Sushis Kikoup' I801926_phras21


L'Horreur de la Chambre Jaune


J’ai chaud et suis ruisselant de sueur. Là ça ne se voit pas mais je suis tellement anxieux que j’en suis presque à me retenir de me faire dessus. Jamais je ne crois m’être senti aussi tendu que je ne le suis actuellement devant cette porte. Mais je n’ai pas le choix, j’ai promis que je tenterais le coup. Patrick est là à m’attendre dehors, tranquillement installé dans la voiture et je lui ai juré que je ne sortirais pas avant de l’avoir fait. Et il n’est pas le seul à attendre : le videur commence à me regarder un peu trop fixement derrière ses lunettes teintées, du genre « Décide toi, rentre ou ressort mais reste pas planté là comme un con, tu vas gêner les autres ! ».
Je respire un grand coup, serre très fort le petit sachet en plastique qui est dans ma poche et remet en place le masque que l’on m’a donné au guichet, un joli masque vénitien, rouge et blanc, avec des plumes sur le dessus. Et puis, je pousse la porte et je rentre.

J’avoue que je ne m’attendais pas trop à ça. Pas que je m’attendais à quelque chose en particulier, mais pas vraiment ça quoi… Les gens discutent sur les nombreux canapés ou boivent un verre au bar. La musique est discrète mais ne passe pas inaperçue non plus. Les lumières sans cesse en mouvements se reflètent sur les murs et les clients, jouant avec mes perceptions, donnant à cette grande salle des dimensions changeantes, aux couleurs éphémère. Je m’avance un peu plus loin et décide de me poser sur le premier canapé venu. De là, je peux enfin apercevoir distinctement les innombrables portes qui parsèment les murs en plus de celle par laquelle je suis arrivé. Elles s’ouvrent et se referment selon un rythme affolant, laissant entrer et sortir des groupes de deux à trois personnes, rarement plus.

Plus les secondes passent et plus je me détends. J’arrive même à trouver l’ambiance agréable, malgré l’appréhension. Je regarde les couples qui se font et se défont, passant devant moi caché par leurs masques vénitiens.
Et puis c’est mon tour. Après moins de dix minutes, une jeune femme s’assoie à côté de moi. Elle porte un masque blanc et noir et arbore une jolie chevelure rouge. J’aime bien le rouge. C’est peut-être bête mais j’ai l’impression que ça me met en confiance. Je commence à me laisser faire : elle dirige la conversation, m’offre un verre, devient plus entreprenante au fil des minutes. Puis elle me demande enfin si je suis intéressé : une des chambres, elle et moi. Personne pour juger puisque personne pour nous reconnaître. Juste un peu de plaisir.

Je me laisse entraîner lorsqu’elle me prend la main et m’emmène en direction d’une chambre libre. Plus je la regarde et plus je me dis que ça va peut-être marcher. Elle a de l’élégance. Elle a un caractère attirant. Et elle a un joli cul, je dois bien l’avouer maintenant que je marche derrière elle.
On rentre dans la chambre. J’ai un petit moment de battement, le temps que mes yeux se réhabituent à un éclairage plus conventionnel. Elle, elle se dirige vers un canapé à l’ancienne, style Louis XV ou un truc dans le genre. Toute la pièce est décorée dans la même idée d’opulence : tablette, chaises, lit à baldaquin ainsi qu’une multitude de reproduction, posés sur les meubles ou cloué sur ce mur jaune vif. J’aime pas le jaune. Des voiles d’un jaune presque canari sont étendues depuis le plafond jusqu’aux angles de la pièce. Je n’aime vraiment pas le jaune. Miroirs et objet polis, entre leurs cadres dorés, reflètent tous ce même ton, ce dégradé oppressant qui me donne l’impression d’être tombé dans une pièce surexposée, à l’éclairage aveuglant. Je déteste ce jaune.
Toute ma certitude ainsi que mon calme commencent à fuirent très loin au fur et à mesure que je reste à contempler ce mur. Les questions que j’avais éludés me reviennent quant à elle au grand galop : est-ce que j’ai le droit ? Est-ce que ce n’est pas une trahison ? Patrick me dit que non, mais moi c’est comme ça que je le vois : coucher avec cette fille que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam c’est de l’infidélité, quoi qu’il en dise !
Mais j’ai promis et c’est là le problème. Je me le suis promis que j’allais essayer, comme lui. Mais c’est pas pareil ! Et tout ce jaune, merde à la fin, j’en n’arrive même plus à penser correctement ! Un léger toussotement me rappel à la réalité. Allez, on se ressaisit. On respire un grand coup et c’est bon.
Je me retourne vers ma compagne d’un soir. Elle est assise, ses jolis yeux noisette me fixant avec attention. Et dans ses bras elle tient un chat. Un chat ? Mais que fout un chat dans un endroit comme celui-là ? Putain, dans quoi je suis tombé ? Ou plutôt sur qui ?

Merde, j’ai vraiment l’impression que tout fout le camp. Bon, on fait abstraction de la boule de poil. On se concentre sur la fille. Elle a des yeux superbes, maintenant que j’y regarde de plus près. C’est ce qui me plait le plus chez les autres d’habitude. Je m’approche d’elle avec mon plus beau sourire. Une main dans la poche et l’autre qui s’apprête à lui caresser le visage. Le chat ne semble pas réagir. Son visage conserve la même attitude un peu provocante, avec un « je ne sais quoi » qui me plait bien. Je retourne sur ses yeux. Ils sont magnifiques. Je peux y voir mon reflet qui avance doucement. J’y vois toute la pièce qui se reflète dans deux gigantesques miroirs. Les meubles, les tentures, le mur, les décorations, le mur jaune, ma main, ce putain de mur jaune…

Tout chavire. Ma peur saute sur l’occasion et s’en prend à ce qui la maintenait au loin jusqu’à présent.
En un instant c’est comme si la pièce venait de se trouver plongé dans le noir et que seul ses yeux arrivaient à capter la lumière, à projeter une image en couleur. Je ne vois plus que deux cercles d’un jaune irradiant qui me fixent, deux soleils qui me brûlent ! C’est pas un jaune or, non : c’est une affreuse nuance pisseuse, deux points noir entourés de pus immonde.
Je perds toute retenue et je pousse une sorte de cri étouffé, du genre de ceux qui vous valent les moqueries lorsqu’ils sont fait en publique. Mais là elle ne se moque pas : ses grands yeux jaunes m’interrogent. Qu’est-ce qui ne va pas ? Mais je ne lui réponds même pas.

Je m’éloigne d’elle en courant, tente d’ouvrir la porte en baragouinant un truc du genre « désolé c’est pas toi c’est moi je vais pas bien ». Je sors en courant de la pièce pour replonger le temps de quelques secondes dans la grande salle encombrée de dizaines de personnes enlacées. Le chat en profite lui aussi pour se faire la malle.
Je passe par la porte par laquelle je suis rentré la première fois. Toujours en courant, je balance le masque dans les mains d’un videur plutôt surpris, révélant un visage affolé. A l’instant où je sors dans la rue, j’entends une vague insulte de sa part concernant la taille de mon attribut masculin mais je m’en fous. Je fonce vers la voiture dans laquelle Patrick boit tranquillement un café, en lisant le premier journal qui lui est tombé sous la main.

Je monte comme un fou dans la voiture, il en reverse presque son gobelet. Et je me calme enfin. La tête plongée dans mes mains, je recommence à respirer normalement. Lui me demande ce qui ne va pas, pourquoi je suis sortit dans cet état ? Je lui explique tout : j’ai craqué, j’ai pas pu le faire, même si c’est lui qui me l’avait proposé, parce que justement c’est lui que j’aime. Je me sentais sale rien que d’avoir penser à le tromper et j’ai craqué devant cette fille. Il sourit, soupir légèrement et me prend dans ses bras.
C’est pas grave qu’il me dit. C’était peut-être pas non plus la meilleure façon pour essayer… Mais c’est pas grave, c’était déjà courageux de vouloir essayer, et puis y’aura d’autres occasions. Et on peut parfaitement préférer les mecs même si on n’a jamais essayé les filles, c’est normal…

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[b][center]L'Horreur de la Chambre Jaune[/center][/b]

J’ai chaud et suis ruisselant de sueur. Là ça ne se voit pas mais je suis tellement anxieux que j’en suis presque à me retenir de me faire dessus. Jamais je ne crois m’être senti aussi tendu que je ne le suis actuellement devant cette porte. Mais je n’ai pas le choix, j’ai promis que je tenterais le coup. Patrick est là à m’attendre dehors, tranquillement installé dans la voiture et je lui ai juré que je ne sortirais pas avant de l’avoir fait. Et il n’est pas le seul à attendre : le videur commence à me regarder un peu trop fixement derrière ses lunettes teintées, du genre « Décide toi, rentre ou ressort mais reste pas planté là comme un con, tu vas gêner les autres ! ».
Je respire un grand coup, serre très fort le petit sachet en plastique qui est dans ma poche et remet en place le masque que l’on m’a donné au guichet, un joli masque vénitien, rouge et blanc, avec des plumes sur le dessus. Et puis, je pousse la porte et je rentre.

J’avoue que je ne m’attendais pas trop à ça. Pas que je m’attendais à quelque chose en particulier, mais pas vraiment ça quoi… Les gens discutent sur les nombreux canapés ou boivent un verre au bar. La musique est discrète mais ne passe pas inaperçue non plus. Les lumières sans cesse en mouvements se reflètent sur les murs et les clients, jouant avec mes perceptions, donnant à cette grande salle des dimensions changeantes, aux couleurs éphémère. Je m’avance un peu plus loin et décide de me poser sur le premier canapé venu. De là, je peux enfin apercevoir distinctement les innombrables portes qui parsèment les murs en plus de celle par laquelle je suis arrivé. Elles s’ouvrent et se referment selon un rythme affolant, laissant entrer et sortir des groupes de deux à trois personnes, rarement plus.

Plus les secondes passent et plus je me détends. J’arrive même à trouver l’ambiance agréable, malgré l’appréhension. Je regarde les couples qui se font et se défont, passant devant moi caché par leurs masques vénitiens.
Et puis c’est mon tour. Après moins de dix minutes, une jeune femme s’assoie à côté de moi. Elle porte un masque blanc et noir et arbore une jolie chevelure rouge. J’aime bien le rouge. C’est peut-être bête mais j’ai l’impression que ça me met en confiance. Je commence à me laisser faire : elle dirige la conversation, m’offre un verre, devient plus entreprenante au fil des minutes. Puis elle me demande enfin si je suis intéressé : une des chambres, elle et moi. Personne pour juger puisque personne pour nous reconnaître. Juste un peu de plaisir.

Je me laisse entraîner lorsqu’elle me prend la main et m’emmène en direction d’une chambre libre. Plus je la regarde et plus je me dis que ça va peut-être marcher. Elle a de l’élégance. Elle a un caractère attirant. Et elle a un joli cul, je dois bien l’avouer maintenant que je marche derrière elle.
On rentre dans la chambre. J’ai un petit moment de battement, le temps que mes yeux se réhabituent à un éclairage plus conventionnel. Elle, elle se dirige vers un canapé à l’ancienne, style Louis XV ou un truc dans le genre. Toute la pièce est décorée dans la même idée d’opulence : tablette, chaises, lit à baldaquin ainsi qu’une multitude de reproduction, posés sur les meubles ou cloué sur ce mur jaune vif. J’aime pas le jaune. Des voiles d’un jaune presque canari sont étendues depuis le plafond jusqu’aux angles de la pièce. Je n’aime vraiment pas le jaune. Miroirs et objet polis, entre leurs cadres dorés, reflètent tous ce même ton, ce dégradé oppressant qui me donne l’impression d’être tombé dans une pièce surexposée, à l’éclairage aveuglant. Je déteste ce jaune.
Toute ma certitude ainsi que mon calme commencent à fuirent très loin au fur et à mesure que je reste à contempler ce mur. Les questions que j’avais éludés me reviennent quant à elle au grand galop : est-ce que j’ai le droit ? Est-ce que ce n’est pas une trahison ? Patrick me dit que non, mais moi c’est comme ça que je le vois : coucher avec cette fille que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam c’est de l’infidélité, quoi qu’il en dise !
Mais j’ai promis et c’est là le problème. Je me le suis promis que j’allais essayer, comme lui. Mais c’est pas pareil ! Et tout ce jaune, merde à la fin, j’en n’arrive même plus à penser correctement ! Un léger toussotement me rappel à la réalité. Allez, on se ressaisit. On respire un grand coup et c’est bon.
Je me retourne vers ma compagne d’un soir. Elle est assise, ses jolis yeux noisette me fixant avec attention. Et dans ses bras elle tient un chat. Un chat ? Mais que fout un chat dans un endroit comme celui-là ? Putain, dans quoi je suis tombé ? Ou plutôt sur qui ?

Merde, j’ai vraiment l’impression que tout fout le camp. Bon, on fait abstraction de la boule de poil. On se concentre sur la fille. Elle a des yeux superbes, maintenant que j’y regarde de plus près. C’est ce qui me plait le plus chez les autres d’habitude. Je m’approche d’elle avec mon plus beau sourire. Une main dans la poche et l’autre qui s’apprête à lui caresser le visage. Le chat ne semble pas réagir. Son visage conserve la même attitude un peu provocante, avec un « je ne sais quoi » qui me plait bien. Je retourne sur ses yeux. Ils sont magnifiques. Je peux y voir mon reflet qui avance doucement. J’y vois toute la pièce qui se reflète dans deux gigantesques miroirs. Les meubles, les tentures, le mur, les décorations, le mur jaune, ma main, ce putain de mur jaune…

Tout chavire. Ma peur saute sur l’occasion et s’en prend à ce qui la maintenait au loin jusqu’à présent.
En un instant c’est comme si la pièce venait de se trouver plongé dans le noir et que seul ses yeux arrivaient à capter la lumière, à projeter une image en couleur. Je ne vois plus que deux cercles d’un jaune irradiant qui me fixent, deux soleils qui me brûlent ! C’est pas un jaune or, non : c’est une affreuse nuance pisseuse, deux points noir entourés de pus immonde.
Je perds toute retenue et je pousse une sorte de cri étouffé, du genre de ceux qui vous valent les moqueries lorsqu’ils sont fait en publique. Mais là elle ne se moque pas : ses grands yeux jaunes m’interrogent. Qu’est-ce qui ne va pas ? Mais je ne lui réponds même pas.

Je m’éloigne d’elle en courant, tente d’ouvrir la porte en baragouinant un truc du genre « désolé c’est pas toi c’est moi je vais pas bien ». Je sors en courant de la pièce pour replonger le temps de quelques secondes dans la grande salle encombrée de dizaines de personnes enlacées. Le chat en profite lui aussi pour se faire la malle.
Je passe par la porte par laquelle je suis rentré la première fois. Toujours en courant, je balance le masque dans les mains d’un videur plutôt surpris, révélant un visage affolé. A l’instant où je sors dans la rue, j’entends une vague insulte de sa part concernant la taille de mon attribut masculin mais je m’en fous. Je fonce vers la voiture dans laquelle Patrick boit tranquillement un café, en lisant le premier journal qui lui est tombé sous la main.

Je monte comme un fou dans la voiture, il en reverse presque son gobelet. Et je me calme enfin. La tête plongée dans mes mains, je recommence à respirer normalement. Lui me demande ce qui ne va pas, pourquoi je suis sortit dans cet état ? Je lui explique tout : j’ai craqué, j’ai pas pu le faire, même si c’est lui qui me l’avait proposé, parce que justement c’est lui que j’aime. Je me sentais sale rien que d’avoir penser à le tromper et j’ai craqué devant cette fille. Il sourit, soupir légèrement et me prend dans ses bras.
C’est pas grave qu’il me dit. C’était peut-être pas non plus la meilleure façon pour essayer… Mais c’est pas grave, c’était déjà courageux de vouloir essayer, et puis y’aura d’autres occasions. Et on peut parfaitement préférer les mecs même si on n’a jamais essayé les filles, c’est normal…



ou

[rendus] Sushis Kikoup' I801926_phras21



J’ai chaud et suis ruisselant de sueur. Là ça ne se voit pas mais je suis tellement anxieux que j’en suis presque à me retenir de me faire dessus. Jamais je ne crois m’être senti aussi tendu que je ne le suis actuellement devant cette porte. Mais je n’ai pas le choix, j’ai promis que je tenterais le coup. Patrick est là à m’attendre dehors, tranquillement installé dans la voiture et je lui ai juré que je ne sortirais pas avant de l’avoir fait. Et il n’est pas le seul à attendre : le videur commence à me regarder un peu trop fixement derrière ses lunettes teintées, du genre « Décide toi, rentre ou ressort mais reste pas planté là comme un con, tu vas gêner les autres ! ».
Je respire un grand coup, serre très fort le petit sachet en plastique qui est dans ma poche et remet en place le masque que l’on m’a donné au guichet, un joli masque vénitien, rouge et blanc, avec des plumes sur le dessus. Et puis, je pousse la porte et je rentre.

J’avoue que je ne m’attendais pas trop à ça. Pas que je m’attendais à quelque chose en particulier, mais pas vraiment ça quoi… Les gens discutent sur les nombreux canapés ou boivent un verre au bar. La musique est discrète mais ne passe pas inaperçue non plus. Les lumières sans cesse en mouvements se reflètent sur les murs et les clients, jouant avec mes perceptions, donnant à cette grande salle des dimensions changeantes, aux couleurs éphémère. Je m’avance un peu plus loin et décide de me poser sur le premier canapé venu. De là, je peux enfin apercevoir distinctement les innombrables portes qui parsèment les murs en plus de celle par laquelle je suis arrivé. Elles s’ouvrent et se referment selon un rythme affolant, laissant entrer et sortir des groupes de deux à trois personnes, rarement plus.

Plus les secondes passent et plus je me détends. J’arrive même à trouver l’ambiance agréable, malgré l’appréhension. Je regarde les couples qui se font et se défont, passant devant moi caché par leurs masques vénitiens.
Et puis c’est mon tour. Après moins de dix minutes, une jeune femme s’assoie à côté de moi. Elle porte un masque blanc et noir et arbore une jolie chevelure rouge. J’aime bien le rouge. C’est peut-être bête mais j’ai l’impression que ça me met en confiance. Je commence à me laisser faire : elle dirige la conversation, m’offre un verre, devient plus entreprenante au fil des minutes. Puis elle me demande enfin si je suis intéressé : une des chambres, elle et moi. Personne pour juger puisque personne pour nous reconnaître. Juste un peu de plaisir.

Je me laisse entraîner lorsqu’elle me prend la main et m’emmène en direction d’une chambre libre. Plus je la regarde et plus je me dis que ça va peut-être marcher. Elle a de l’élégance. Elle a un caractère attirant. Et elle a un joli cul, je dois bien l’avouer maintenant que je marche derrière elle.
On rentre dans la chambre. J’ai un petit moment de battement, le temps que mes yeux se réhabituent à un éclairage plus conventionnel. Elle, elle se dirige vers un canapé à l’ancienne, style Louis XV ou un truc dans le genre. Toute la pièce est décorée dans la même idée d’opulence : tablette, chaises, lit à baldaquin ainsi qu’une multitude de reproduction, posés sur les meubles ou cloué sur ce mur jaune vif. J’aime pas le jaune. Des voiles d’un jaune presque canari sont étendues depuis le plafond jusqu’aux angles de la pièce. Je n’aime vraiment pas le jaune. Miroirs et objet polis, entre leurs cadres dorés, reflètent tous ce même ton, ce dégradé oppressant qui me donne l’impression d’être tombé dans une pièce surexposée, à l’éclairage aveuglant. Je déteste ce jaune.
Toute ma certitude ainsi que mon calme commencent à fuirent très loin au fur et à mesure que je reste à contempler ce mur. Les questions que j’avais éludés me reviennent quant à elle au grand galop : est-ce que j’ai le droit ? Est-ce que ce n’est pas une trahison ? Patrick me dit que non, mais moi c’est comme ça que je le vois : coucher avec cette fille que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam c’est de l’infidélité, quoi qu’il en dise !
Mais j’ai promis et c’est là le problème. Je me le suis promis que j’allais essayer, comme lui. Mais c’est pas pareil ! Et tout ce jaune, merde à la fin, j’en n’arrive même plus à penser correctement ! Un léger toussotement me rappel à la réalité. Allez, on se ressaisit. On respire un grand coup et c’est bon.
Je me retourne vers ma compagne d’un soir. Elle est assise, ses jolis yeux noisette me fixant avec attention. Et dans ses bras elle tient un chat. Un chat ? Mais que fout un chat dans un endroit comme celui-là ? Putain, dans quoi je suis tombé ? Ou plutôt sur qui ?

Merde, j’ai vraiment l’impression que tout fout le camp. Bon, on fait abstraction de la boule de poil. On se concentre sur la fille. Elle a des yeux superbes, maintenant que j’y regarde de plus près. C’est ce qui me plait le plus chez les autres d’habitude. Je m’approche d’elle avec mon plus beau sourire. Une main dans la poche et l’autre qui s’apprête à lui caresser le visage. Le chat ne semble pas réagir. Son visage conserve la même attitude un peu provocante, avec un « je ne sais quoi » qui me plait bien. Je retourne sur ses yeux. Ils sont magnifiques. Je peux y voir mon reflet qui avance doucement. J’y vois toute la pièce qui se reflète dans deux gigantesques miroirs. Les meubles, les tentures, le mur, les décorations, le mur jaune, ma main, ce putain de mur jaune…

Tout chavire. Ma peur saute sur l’occasion et s’en prend à ce qui la maintenait au loin jusqu’à présent.
En un instant c’est comme si la pièce venait de se trouver plongé dans le noir et que seul ses yeux arrivaient à capter la lumière, à projeter une image en couleur. Je ne vois plus que deux cercles d’un jaune irradiant qui me fixent, deux soleils qui me brûlent ! C’est pas un jaune or, non : c’est une affreuse nuance pisseuse, deux points noir entourés de pus immonde.
Je perds toute retenue et je pousse une sorte de cri étouffé, du genre de ceux qui vous valent les moqueries lorsqu’ils sont fait en publique. Mais là elle ne se moque pas : ses grands yeux jaunes m’interrogent. Qu’est-ce qui ne va pas ? Mais je ne lui réponds même pas.

Je m’éloigne d’elle en courant, tente d’ouvrir la porte en baragouinant un truc du genre « désolé c’est pas toi c’est moi je vais pas bien ». Je sors en courant de la pièce pour replonger le temps de quelques secondes dans la grande salle encombrée de dizaines de personnes enlacées. Le chat en profite lui aussi pour se faire la malle.
Je passe par la porte par laquelle je suis rentré la première fois. Toujours en courant, je balance le masque dans les mains d’un videur plutôt surpris, révélant un visage affolé. A l’instant où je sors dans la rue, j’entends une vague insulte de sa part concernant la taille de mon attribut masculin mais je m’en fous. Je fonce vers la voiture dans laquelle Patrick boit tranquillement un café, en lisant le premier journal qui lui est tombé sous la main.

Je monte comme un fou dans la voiture, il en reverse presque son gobelet. Et je me calme enfin. La tête plongée dans mes mains, je recommence à respirer normalement. Lui me demande ce qui ne va pas, pourquoi je suis sortit dans cet état ? Je lui explique tout : j’ai craqué, j’ai pas pu le faire, même si c’est lui qui me l’avait proposé, parce que justement c’est lui que j’aime. Je me sentais sale rien que d’avoir penser à le tromper et j’ai craqué devant cette fille. Il sourit, soupir légèrement et me prend dans ses bras.
C’est pas grave qu’il me dit. C’était peut-être pas non plus la meilleure façon pour essayer… Mais c’est pas grave, c’était déjà courageux de vouloir essayer, et puis y’aura d’autres occasions. Et on peut parfaitement préférer les mecs même si on n’a jamais essayé les filles, c’est normal…





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J’ai chaud et suis ruisselant de sueur. Là ça ne se voit pas mais je suis tellement anxieux que j’en suis presque à me retenir de me faire dessus. Jamais je ne crois m’être senti aussi tendu que je ne le suis actuellement devant cette porte. Mais je n’ai pas le choix, j’ai promis que je tenterais le coup. Patrick est là à m’attendre dehors, tranquillement installé dans la voiture et je lui ai juré que je ne sortirais pas avant de l’avoir fait. Et il n’est pas le seul à attendre : le videur commence à me regarder un peu trop fixement derrière ses lunettes teintées, du genre « Décide toi, rentre ou ressort mais reste pas planté là comme un con, tu vas gêner les autres ! ».
Je respire un grand coup, serre très fort le petit sachet en plastique qui est dans ma poche et remet en place le masque que l’on m’a donné au guichet, un joli masque vénitien, rouge et blanc, avec des plumes sur le dessus. Et puis, je pousse la porte et je rentre.

J’avoue que je ne m’attendais pas trop à ça. Pas que je m’attendais à quelque chose en particulier, mais pas vraiment ça quoi… Les gens discutent sur les nombreux canapés ou boivent un verre au bar. La musique est discrète mais ne passe pas inaperçue non plus. Les lumières sans cesse en mouvements se reflètent sur les murs et les clients, jouant avec mes perceptions, donnant à cette grande salle des dimensions changeantes, aux couleurs éphémère. Je m’avance un peu plus loin et décide de me poser sur le premier canapé venu. De là, je peux enfin apercevoir distinctement les innombrables portes qui parsèment les murs en plus de celle par laquelle je suis arrivé. Elles s’ouvrent et se referment selon un rythme affolant, laissant entrer et sortir des groupes de deux à trois personnes, rarement plus.

Plus les secondes passent et plus je me détends. J’arrive même à trouver l’ambiance agréable, malgré l’appréhension. Je regarde les couples qui se font et se défont, passant devant moi caché par leurs masques vénitiens.
Et puis c’est mon tour. Après moins de dix minutes, une jeune femme s’assoie à côté de moi. Elle porte un masque blanc et noir et arbore une jolie chevelure rouge. J’aime bien le rouge. C’est peut-être bête mais j’ai l’impression que ça me met en confiance. Je commence à me laisser faire : elle dirige la conversation, m’offre un verre, devient plus entreprenante au fil des minutes. Puis elle me demande enfin si je suis intéressé : une des chambres, elle et moi. Personne pour juger puisque personne pour nous reconnaître. Juste un peu de plaisir.

Je me laisse entraîner lorsqu’elle me prend la main et m’emmène en direction d’une chambre libre. Plus je la regarde et plus je me dis que ça va peut-être marcher. Elle a de l’élégance. Elle a un caractère attirant. Et elle a un joli cul, je dois bien l’avouer maintenant que je marche derrière elle.
On rentre dans la chambre. J’ai un petit moment de battement, le temps que mes yeux se réhabituent à un éclairage plus conventionnel. Elle, elle se dirige vers un canapé à l’ancienne, style Louis XV ou un truc dans le genre. Toute la pièce est décorée dans la même idée d’opulence : tablette, chaises, lit à baldaquin ainsi qu’une multitude de reproduction, posés sur les meubles ou cloué sur ce mur jaune vif. J’aime pas le jaune. Des voiles d’un jaune presque canari sont étendues depuis le plafond jusqu’aux angles de la pièce. Je n’aime vraiment pas le jaune. Miroirs et objet polis, entre leurs cadres dorés, reflètent tous ce même ton, ce dégradé oppressant qui me donne l’impression d’être tombé dans une pièce surexposée, à l’éclairage aveuglant. Je déteste ce jaune.
Toute ma certitude ainsi que mon calme commencent à fuirent très loin au fur et à mesure que je reste à contempler ce mur. Les questions que j’avais éludés me reviennent quant à elle au grand galop : est-ce que j’ai le droit ? Est-ce que ce n’est pas une trahison ? Patrick me dit que non, mais moi c’est comme ça que je le vois : coucher avec cette fille que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam c’est de l’infidélité, quoi qu’il en dise !
Mais j’ai promis et c’est là le problème. Je me le suis promis que j’allais essayer, comme lui. Mais c’est pas pareil ! Et tout ce jaune, merde à la fin, j’en n’arrive même plus à penser correctement ! Un léger toussotement me rappel à la réalité. Allez, on se ressaisit. On respire un grand coup et c’est bon.
Je me retourne vers ma compagne d’un soir. Elle est assise, ses jolis yeux noisette me fixant avec attention. Et dans ses bras elle tient un chat. Un chat ? Mais que fout un chat dans un endroit comme celui-là ? Putain, dans quoi je suis tombé ? Ou plutôt sur qui ?

Merde, j’ai vraiment l’impression que tout fout le camp. Bon, on fait abstraction de la boule de poil. On se concentre sur la fille. Elle a des yeux superbes, maintenant que j’y regarde de plus près. C’est ce qui me plait le plus chez les autres d’habitude. Je m’approche d’elle avec mon plus beau sourire. Une main dans la poche et l’autre qui s’apprête à lui caresser le visage. Le chat ne semble pas réagir. Son visage conserve la même attitude un peu provocante, avec un « je ne sais quoi » qui me plait bien. Je retourne sur ses yeux. Ils sont magnifiques. Je peux y voir mon reflet qui avance doucement. J’y vois toute la pièce qui se reflète dans deux gigantesques miroirs. Les meubles, les tentures, le mur, les décorations, le mur jaune, ma main, ce putain de mur jaune…

Tout chavire. Ma peur saute sur l’occasion et s’en prend à ce qui la maintenait au loin jusqu’à présent.
En un instant c’est comme si la pièce venait de se trouver plongé dans le noir et que seul ses yeux arrivaient à capter la lumière, à projeter une image en couleur. Je ne vois plus que deux cercles d’un jaune irradiant qui me fixent, deux soleils qui me brûlent ! C’est pas un jaune or, non : c’est une affreuse nuance pisseuse, deux points noir entourés de pus immonde.
Je perds toute retenue et je pousse une sorte de cri étouffé, du genre de ceux qui vous valent les moqueries lorsqu’ils sont fait en publique. Mais là elle ne se moque pas : ses grands yeux jaunes m’interrogent. Qu’est-ce qui ne va pas ? Mais je ne lui réponds même pas.

Je m’éloigne d’elle en courant, tente d’ouvrir la porte en baragouinant un truc du genre « désolé c’est pas toi c’est moi je vais pas bien ». Je sors en courant de la pièce pour replonger le temps de quelques secondes dans la grande salle encombrée de dizaines de personnes enlacées. Le chat en profite lui aussi pour se faire la malle.
Je passe par la porte par laquelle je suis rentré la première fois. Toujours en courant, je balance le masque dans les mains d’un videur plutôt surpris, révélant un visage affolé. A l’instant où je sors dans la rue, j’entends une vague insulte de sa part concernant la taille de mon attribut masculin mais je m’en fous. Je fonce vers la voiture dans laquelle Patrick boit tranquillement un café, en lisant le premier journal qui lui est tombé sous la main.

Je monte comme un fou dans la voiture, il en reverse presque son gobelet. Et je me calme enfin. La tête plongée dans mes mains, je recommence à respirer normalement. Lui me demande ce qui ne va pas, pourquoi je suis sortit dans cet état ? Je lui explique tout : j’ai craqué, j’ai pas pu le faire, même si c’est lui qui me l’avait proposé, parce que justement c’est lui que j’aime. Je me sentais sale rien que d’avoir penser à le tromper et j’ai craqué devant cette fille. Il sourit, soupir légèrement et me prend dans ses bras.
C’est pas grave qu’il me dit. C’était peut-être pas non plus la meilleure façon pour essayer… Mais c’est pas grave, c’était déjà courageux de vouloir essayer, et puis y’aura d’autres occasions. Et on peut parfaitement préférer les mecs même si on n’a jamais essayé les filles, c’est normal…


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MessageSujet: Re: [rendus] Sushis Kikoup'   [rendus] Sushis Kikoup' Icon_minitimeDim 20 Sep - 15:41

Perso je préfère affichée, la V 2


quand penses tu Ex' ton avis donnera mannière de verdict, pour qu'aspha prenne l'un ou l'autre Très Heureux
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MessageSujet: Re: [rendus] Sushis Kikoup'   [rendus] Sushis Kikoup' Icon_minitimeDim 20 Sep - 15:46

C'est vrai que placé comme ça, c'est mieux.

Ok, je vote V2 moi aussi.

Aspha, tu peu emballer =)

Ex (me demande ce que les autres ont fait?)
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MessageSujet: Re: [rendus] Sushis Kikoup'   [rendus] Sushis Kikoup' Icon_minitime

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