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 La mort

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Melaka
Sephi 4*4
Jarwill
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MessageSujet: La mort   La mort Icon_minitimeLun 2 Juil - 16:42

Voilà.

Moi je voulais parler aujourd'hui d'un ami et dans la petite communauté de Ter Aelis, lui rendre un maigre hommage. Sa maman est morte d'un cancer il y a deux mois. Sa maman elle m'a accueilli plein de fois chaque été quand on avait entre 15 et 25 ans. J'y étais allé l'an dernier pour prendre le repas avant le mariage d'un ami. J'étais triste de la voir disparaître.

Mais aujourd'hui je suis encore plus triste. Mon ami, devenu militaire comme de père en fils était parti en Afghanistan il y a quelques mois pour revenir à la fin de l'été. Il n'était pas en première ligne, mais lors d'un exercice dans les montagnes, il a fait une chute de 6 m contre des rochers. Il a trois vertèbres en compote. Il est au Val de Grace depuis quelques jours et ses jours ne sont pas en danger : sa mobilité, elle, si. Heureusement pour son petit Titouan qui va avoir un an dans peu de temps.

Je voulais en parler car la mort se rapproche de plus en plus de tout ce qui est autour de moi, les années passant. Je ne sais guère comment les plus vieux ou les plus jeunes que moi la prennent mais je suis très partagé. Mon grand père est mort l'an dernier, mes deux tantes sont mortes depuis déjà plusieurs années, une grande mère est morte aussi. Quand j'y réfléchis à deux fois, les prochains sur la liste sont mes parents ou moi même si je suis la "logique" du monde. Et plus j'y pense plus j'ai peur. Peur de voir ma moman ou mon popa qui sont une grosse partie de ma vie et de ce que je suis, disparaître. La mort de mon grand père, ce vieil homme qui bossait aux PTT, syndicaliste et qui finit comme un vieil aigri presque raciste alors qu'il avait été d'une extrême tolérance pendant la guerre d'Algérie... Qui est mort sans m'avoir révélé tous ses secrets qui sont désormais partis avec lui... J'ai pleuré le jour de son enterrement. J'ai pleuré sans même écouter ce que disait les autres. La veille j'avais bu, bu jusqu'à en vomir. Le soir de l'enterrement j'ai rebu, bu ce whisky qu'il adorait tant, qu'il buvait pendant les matchs de rugby derrière sa grande télé, lui... Sans doute le meilleur écrivain de la famille. Un dessinateur hors pair... Vraiment hors pair qui avait abandonné cette passion alors qu'il avait un véritable talent... J'ai découvert ces croquis dans la maison de famille. J'ai même découvert des secrets enterrés avec des papiers datant de 1815 dans cette maison du Lot et Garonne, de mes arrières arrières arrières arrières je sais plus combien grands parents. Des mines de joie, de gaieté et d'amour, à lire ces lettres, ces comptes... Dans une langue parfois difficilement compréhensibles même mais déjà... Ils écrivaient comme moi, des lignes et des lignes. De vrais trésors.

Mais tel n'est pas ma question. Pour moi, tous ces gens morts, ne sont jamais morts, peu importe de les avoir vus, de ne pas les revoir, ils sont ancrés dans mon coeur et dans ma tête comme si je pouvais encore les voir, comme si je ne m'étais jamais rendu compte qu'ils sont réellement morts. Ils sont là : toujours.

Comment abordez vous la mort d'un proche, vous ? Avez vous réalisé ou rationalisé ? J'ai l'impression parfois de ne pas être humain à ne pas pleurer comme tout le monde, à ne pas ressentir l'absence... Suis je normal ? J'ai des réponses, mais les vôtres m'intéressent particulièrement, tout comme vos témoignages. Je cherche à recueillir un maximum d'avis pour élaborer un article.

Merci d'avance.
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Jarwill
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MessageSujet: Re: La mort   La mort Icon_minitimeLun 2 Juil - 17:15

Je vais essayer de ne pas trop étaler toute ma vie mais, mon grand-père lui est mort il y a maintenant 3 ans, je n'était encore qu'en seconde. Cancer également. Ca été très bizarre parce que je l'ai vu se dépérir petit à petit. On allait le voir un week-end sur deux avec mes parents, et aussi pour aider ma grand-mère. Enfin bref. Je savais comment ça allait finir, et pourtant je l'ai quand même pleuré, et j'ai été surpris d'avoir été le seul à le pleurer entre mes trois frères lors de l'enterrement. Il m'a manqué, il me manque, mais petit-à-petit, la vie continue et les habitudes changent. De temps à autre, des souvenirs ressurgissent, mais en y repensant, je souris. Pour lui, parce que je l'aime.

Je suis peut-être bizarre ou un peu frappé, mais la mort, moi aussi j'y pense, et depuis quelques années. Je ne sais pour quelle raison mais alors que je n'avais que 14-15 ans, je me suis posé la question "Et après la mort ya quoi ?". Et je me la pose encore, et toujours un froid dans le dos, des larmes qui coulent, parce que moi aussi j'ai peur. Peur de ne pas faire tout ce que je veux faire dans ma vie. Et je n'ai que 18 ans, qu'est ce que ça donnera à 60 ans ...
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Sephi 4*4
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MessageSujet: Re: La mort   La mort Icon_minitimeLun 2 Juil - 17:47

Hum, je ne sais pas comment aborder les choses, mais déjà selon les personnes je n'ai pas ressentis les même choses.

J'ai perdu les grand parents paternels, je n'ai plus les dates en tête. Si ce n'est que pour mon grand père j'étais en 5ème et en voyage scolaire en Allemagne à ce moment. C'est quelque chose qui m'a marqué d'avoir des gens que je connaissais que peu, 1 semaine dans une vie c'est court, autour de moi au moment de la nouvelle. Aujourd'hui mon grand père reste un souvenir parmi dans d'autres, je n'ai plus que quelques bons souvenir qui me reviennent à certains moment. Ma grand mère, c'est la même chose. D'une certaine manière ils appartiennent au passée, et je n'y pense qu'en de très rare occasion. Ils ne sont pas vivant dans mon cœur comme toi tu peux le ressentir. Peut être est aussi parce que je les voyais peu. J'ai été triste bien sur à leur mort, mais c'est la tristesse de perdre quelqu'un de la famille, ça m'a fait mal sur le moment. Mais ce sont des pertes qui ont vite cicatrisés. Aujourd'hui seul quelques souvenirs d'enfance en persiste : Le riz au lait de ma grand mère et de mon grand père juste quelques vagues images.

Réalisé, oui et rationalisé dans ce cas ci aussi.

Cependant, je te citerais un autre exemple. J'ai perdu récemment l'un de mes meilleurs amis, là ça fait mal.
La douleur est intense, et tu vois la mort comme jamais. Sur le moment, je n'y croyais pas, je ne voulais pas y croire.
J'ai réalisé, mais j'aurais aimé ne pas le faire! Qu'il soit encore là. Je dirais que c'est en partit le cas car il est toujours dans mon cœur, mais je sais aussi que jamais plus je ne le reverrais. Dans ce cas, je ressens l'absence et si jamais elle disparait, ce sera long. Autant pour mes grand père je l'ai abordé de manière rationnel, c'était dans la logique je savais que ça arriverait. Autant là, ça te tombe dessus, un coup de couteau dans la chair. L'impression d'avoir perdu une partie de moi même sur le coup.

Depuis la mort, je ne la voix plus comme quelque chose de logique, mais plutôt comme une ombre qui plane au dessus de toi et qui a tout moment peut te prendre selon son envie.

Je pense que personne n'a la même façon d'aborder la mort. Tu as ta perception des choses, ton imaginaire ou tes souvenirs sont peut être suffisamment important pour comme tu le dis pour qu'ils restent ancré dans ton cœur et ta tête.
Mon ami y est toujours, mais je sais aussi qu'il n'est plus que là malheureusement et c'est ça qui me fait souffrir. Réalisé la mort, est quelque chose de vraiment douloureux. Même si le souvenir de la personne persiste.
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Melaka
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MessageSujet: Re: La mort   La mort Icon_minitimeLun 2 Juil - 17:50

C'est vrai que c'est un sujet délicat, qui apporte beaucoup de questions mais souvent peu de réponses ... Je vais quand même essayer de mettre en ordre mes idées.

Personnellement, j'évite un peu de penser à la mort. Parce que ça me fait peur. J'ai peur de perdre les gens que j'aime par dessus tout, mais je dois bien avouer que j'ai aussi peur de ma propre mort. Au-delà du fait que je me demande ce qu'il y aura après, de la peine que ça pourrait faire à certains, des choses que je n'aurais pas faite dans ma vie, etc ... Je crois que ce qui m'angoisse le plus, c'est la sensation de ne plus être. De ne plus penser. De perdre ses souvenirs. Ce que l'on est. Et bizarrement, j'y pensais énormément quand j'étais petite (7-12 ans). C'était une source d'angoisse tellement forte que je n'arrivais pas à m'endormir le soir. J'avais peur. Et je faisais tout pour me rassurer : parler avec ma sœur le plus longtemps possible, jusqu'à ce qu'elle s'endorme ou me coucher à l'envers dans mon lit, pour voir la lumière rassurante sous la porte. Je me souviens que j'avais notamment peur de perdre mes grand-parents. Parce que beaucoup d'enfants de mon âge les perdaient déjà à cette époque. J'essayais de chasser les images d'enterrements de mes proches, ça me torturait.

Après, je m'attache très facilement aux gens. Et je n'arrive jamais à retenir mes larmes lors des enterrements. Qu'il s'agisse de quelqu'un de très proche ou d'un presque inconnu, la perte me fera toujours beaucoup de peine (à échelles différentes bien entendu). Je ne réalise pas forcément tout de suite, ça dépend de la personne je pense ... Mais je garde toujours le souvenir de ce que j'ai pu vivre avec elle. Et je repense parfois à certaines choses, même des années après. En général j'ai une mémoire assez impressionnante. Par exemple, j'ai perdu une amie très chère quand j'avais autour des 7 ans. C'était ma voisine, mais c'était comme une troisième grand-mère pour moi. Je la voyais presque tous les jours et il y avait une jolie complicité entre nous. Aujourd'hui encore je me souviens de ce qu'on a pu vivre, de détails. Sa fille en est surprise à chaque fois qu'on en parle ! Il m'arrive de penser à elle. Parfois ça me fait sourire, et parfois ça me fait aussi pleurer. C'est étrange, mais il m'arrive même de lui parler intérieurement. Comme si elle pouvait m'entendre, comme si elle me surveillait où qu'elle soit.
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Egorann

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MessageSujet: Re: La mort   La mort Icon_minitimeLun 2 Juil - 21:15

Cette année, ma grand-mère maternelle est décédée. Cancer, tout le monde le savait.

L'été dernier, son cancer commençait, et j'ai passé trois semaines à cinq minutes de chez elle, je l'ai très peu vue, alors que je savais qu'elle était malade. Étant très jeune, j'ai pas pensé que ça pouvait être définitif, et j'ai bien plus profité de ma cousine que de ma grand-mère. Quand je la voyait, et ça je ne l'ai percuté qu'après, elle était bien plus gentille qu'avant, elle profitait. Puis, je suis rentrée chez moi.

J'ai une relation privilégiée avec ma cousine, et celle-ci habitant près de chez notre grand-mère commune, elle me donnait régulièrement des nouvelles de celle-ci, et, à chaque fois, elles étaient meilleures que la fois précédentes : sa chimio fonctionnait, tout allait mieux. Puis, ma grand-mère à commencé à perdre ses moyens, à ne plus pouvoir vivre seule. Un jour, j'ai reçu un appel me disant que ma grand-mère était en soin palliatifs. Quand mon père m'a expliqué ce que c'était vraiment, j'ai pleuré. Beaucoup. Et je suis partie, avec deux de mes frères et sœurs, pour la voir une dernière fois. Pendant les deux heures de la visite, elle ne m'a pas reconnue, et m'a confondue avec ma sœur.

Et le 1 février, ma cousine m'a appelée pour me dire "Mamé est morte. "

Sur le coup, j'ai beaucoup pleuré.

Je n'ai pas pu aller à l'enterrement, et j'ai à nouveau pleuré en écrivant un hommage que ma cousine à lu aux obsèques. Je me suis enfermée sur moi-même, j'ai tout verrouillé autour du souvenir que j'avais d'elle.

Mais très vite, j'ai tourné la page. Je savais qu'elle était vieille et très malade. Je savais que sa vie ne serait pas éternelle. Alors, même si la perdre à été très douloureux, en hommage, j'ai continué à vivre. J'y pense souvent, et ce n'est pas en pleurant mais en me souvenant en souriant, de ses remarques acerbes, de ses petites manies, de ses bisous mi-piquant mi-aspirants, bref, j'ai énormément de bons souvenirs d'elle.

Alors, maintenant, je peux simplement te dire que la vie continue après une mort, et que même si il y a des regrets, et beaucoup, de ne pas avoir profité de ces personnes, c'est douloureux, extrêmement douloureux sur le coup, mais, rapidement, on devient bien plus attentif aux gens et on profite bien plus, grâce à cette expérience.

Mais ça, c'est l'expérience que j'ai vécu avec ma grand-mère. Je suis bien moins proche d'elle que d'autres personnes. Si ma sœur ou ma meilleure amie disparaissait, je ne suis pas sûre d'y survivre mentalement, et c'est sans aucune honte que j'affirme ça. Tout est personnel dans la mort, les expériences comme tout, et partager son chagrin, je ne penses pas que ce soit possible.
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MessageSujet: Re: La mort   La mort Icon_minitimeLun 2 Juil - 21:38

Personnellement, je pense que la mort me toucherais uniquement dans mon entourage très proche. (Parents, frère, ami(e)s)

Et je dirai : oui, tu es normal. Ou alors nous ne sommes pas normaux... En 2003, un de mes oncles est décédé. J'ai pleuré. J'ai pleuré, parce que je pense que de mon jeune âge, je ne comprenais pourquoi mon père pleurait, et ça m'affectait. Je l'ai compris il y a deux semaines. Un autre oncle est décédé. Ma mère me l'a annoncé à table. Mon père ne montrait que peu d'émotion. Réflexe ? Discuter sur tout et n'importe quoi et remettre de l'ambiance.

Dans ma chambre, rien. Aucune larme. Juste un sentiment "merde. Mon père est triste, et ça me fait mal". Donc aucun ressenti sur la mort en elle même. Alors, ai-je un coeur de pierre ? Je ne pense pas.

Je peux rajouter à cela que je me dis que la mort... Au final, on y vient tous. Un jour où l'autre. Demain, dans un an, dans 5 minutes. C'est pareil que de se dire "je ne me suis jamais rien cassé !". Ca peut arriver à tout moment. Tu descends du trottoir, mince, de l'eau sur une plaque, bim on tombe et on se casse quelque chose. Des choses toutes bêtes pourtant. Je vois la mort comme une chose à la vie. Et, je me demande même une question, quand et comment elle m'arrivera.
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MessageSujet: Re: La mort   La mort Icon_minitimeJeu 5 Juil - 0:35

Daddy
par Sylvia Plath

You do not do, you do not do
Any more, black shoe
In which I have lived like a foot
For thirty years, poor and white,
Barely daring to breathe or Achoo.

Daddy, I have had to kill you.
You died before I had time--
Marble-heavy, a bag full of God,
Ghastly statue with one gray toe
Big as a Frisco seal

And a head in the freakish Atlantic
Where it pours bean green over blue
In the waters off beautiful Nauset.
I used to pray to recover you.
Ach, du.

In the German tongue, in the Polish town
Scraped flat by the roller
Of wars, wars, wars.
But the name of the town is common.
My Polack friend

Says there are a dozen or two.
So I never could tell where you
Put your foot, your root,
I never could talk to you.
The tongue stuck in my jaw.

It stuck in a barb wire snare.
Ich, ich, ich, ich,
I could hardly speak.
I thought every German was you.
And the language obscene

An engine, an engine
Chuffing me off like a Jew.
A Jew to Dachau, Auschwitz, Belsen.
I began to talk like a Jew.
I think I may well be a Jew.

The snows of the Tyrol, the clear beer of Vienna
Are not very pure or true.
With my gipsy ancestress and my weird luck
And my Taroc pack and my Taroc pack
I may be a bit of a Jew.

I have always been scared of you,
With your Luftwaffe, your gobbledygoo.
And your neat mustache
And your Aryan eye, bright blue.
Panzer-man, panzer-man, O You--

Not God but a swastika
So black no sky could squeak through.
Every woman adores a Fascist,
The boot in the face, the brute
Brute heart of a brute like you.

You stand at the blackboard, daddy,
In the picture I have of you,
A cleft in your chin instead of your foot
But no less a devil for that, no not
Any less the black man who

Bit my pretty red heart in two.
I was ten when they buried you.
At twenty I tried to die
And get back, back, back to you.
I thought even the bones would do.

But they pulled me out of the sack,
And they stuck me together with glue.
And then I knew what to do.
I made a model of you,
A man in black with a Meinkampf look

And a love of the rack and the screw.
And I said I do, I do.
So daddy, I'm finally through.
The black telephone's off at the root,
The voices just can't worm through.

If I've killed one man, I've killed two--
The vampire who said he was you
And drank my blood for a year,
Seven years, if you want to know.
Daddy, you can lie back now.

There's a stake in your fat black heart
And the villagers never liked you.
They are dancing and stamping on you.
They always knew it was you.
Daddy, daddy, you bastard, I'm through.


Voilà. La mort d'un proche c'est un Holocauste personnel.
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MessageSujet: Re: La mort   La mort Icon_minitimeLun 6 Aoû - 11:16

J'ai pris note des éléments envoyés en privé et ici même. Je vous en remercie. Je prendrais sans doute un peu de temps pour répondre mais tous ces témoignages me sont utiles pour la suite de mes écrits. Merci à vous tous.
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Lothindil
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MessageSujet: Re: La mort   La mort Icon_minitimeLun 6 Aoû - 12:16

oulà dure question à la quelle il m'est un peu difficile de penser deux jours après mon mariage, mais comme la mort, je ne l'ai que trop cotoyée, je crois pouvoir en parler, malheureusement, sans doute.

Dans ma vie, il y a eu trois type de morts je pense...

Tout d'abord ceux qui me hantent littéralement parce que rattaché de beaucoup trop près à ma propre vie. A 28 ans, le deuil ne s'est pas accompli et ne s'accomplira jamais, parce que pour porter le deuil, il faudrait que j'ai connu les personnes en question. Et ce n'est pas le cas. Ma grand-mère maternelle est décédée d'un arrêt cardiaque, ma mère était enceinte de moi, de 3 mois. Puis y a eu mon grand-père paternel décédé six mois après ma naissance après avoir dit à mon père : "J'ai une petite fille qui a les même yeux que moi, maintenant je peux partir." (mon grand-père avait un oeil bicolore bleu et brun, comme moi et sur la grosse trentaine de petits-enfants qu'il a connu, je suis la seule ^^). Ce sont des morts qui ont marqué et guidé ma vie. Je continue de penser qu'il y a un peu d'eux en moi : leur persévérance, leur douceur, leur force, leur courage aussi...

Ensuite, il y a les morts qui m'ont choqué, bouleversé... Faut dire que j'ai perdu trois personnes en moins de six semaines. Ma grand-mère, dont j'ai connu la décadence. Elle aura survécu 18 ans sans son époux et s'est éteinte le même jour que lui. Après, je ne la voyais que quelques semaines tous les ans. Sur la fin, elle était éteinte d'Alzeimher et la dernière année, elle ne se rappelait même plus avoir été mariée. (alors qu'elle l'a été deux fois). J'ai pas assisté à l'enterrement, trop loin, trop compliqué et surtout mon père voulait nous protéger de sa famille, à raison. (une bande de charognard qui ont pillé sa pauvre chambre de maison de retraite nous laissant un ciseau de couture et une bible)
Les larmes, je les ai retenues, une connerie que j'ai faites. C'est en cours d'Anglais que j'ai craqué complétement. On devait réciter "if" de Kipling. Ce texte était le favori de ma grand-mère (en Français), c'est elle qui m'a fait découvrir le "livre de la jungle" d'ailleurs. J'ai fondu en larmes et je me suis enfuie de la classe, tout simplement.
Puis dans cette série morbide, y a eu une excellente amie. J'ai vu sa dépression, je le savais qu'elle allait mal... Mais je savais pas quoi faire pour l'aider. Elle s'est fait sauter avec une bonbonne de gaz dans l'établie de ses jardins de ses parents. C'était dix jours après le décès de ma grand-mère. J'ai pas pu assister à l'enterrement, j'étais pas conviée (pour ses parents, j'étais une mauvaise fréquentation et son geste était à cause de moi Larmoyant ).
Enfin, trois ou quatre semaine plus tard, une amie se fait choper en scooter par un chauffeur ivre. Le chauffeur s'en est sorti indemne et on l'a jamais retrouvée, elle est décédée deux jours plus tard à l'hôpital, sans la présence de ses parents; ceux-ci sont arrivés à l'hosto moins de deux heures plus tard; ils étaient en voyage à New York.

Ces morts-là, j'ai mis plus d'un an et demi à en faire le deuil. Et c'est passé par une phase de dépression intense, frôlant même la tentative de suicide. Je n'ai pu m'y faire qu'avec l'aide d'une psy d'ailleurs. Aujourd'hui encore, les larmes me viennent aux yeux quand je pense à leur mort, mais généralement, je pense à eux, à leur sourire, au clafoutis de ma grand-mère, à certains délires,... et là je souris.


Enfin, y a eu un dernier mort, plus récent. Un ami perdu un peu de vue. Un cancer de l'estomac à 26 ans et là ça ramène à des réalités nettement plus effrayante, j'avais un an de plus que lui. Il était parvenu suite à une vie merdique à se stabiliser et venait de demander sa fiancée en mariage quand il l'a appris. Y a pas eu de dégradation, ou alors il le cachait bien, et en six mois la maladie l'avait tué. Lui par contre, j'ai pu faire le deuil toute seule, mais j'ai pu assister à l'enterrement. Et j'ai l'impression que ça, ça change vraiment tout par contre !
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