Calaïs VS Freuzne

Calaïs s'approchat de l'imposant console, il passa sa main au dessus de celle ci et activa certaines options, soudainement d'imposantes montagnes l'entourèrent, la porte de l'arène était une grotte a sa droite, Freuzne allait surement arriver de là...

La montagne était majestueuse, la console se trouvant dans une vallée, l'alpage entourait Calaïs, plus haut d'immenses pierriers étaient visible. La console avait rendu l'endroit si réaliste qu'un aigle passa au dessus du boréade et quelques bouquetins étaient visible sur les hauteurs.

Calaïs fit disparaire la console dans le sol et attendit que son adversaire arrive, pour ce combat il avait abandonné son sabre pour prendre son Naginata, par contre ses lames n'avaient pas quittées ses ailes et son arc a poulie pendait, rangé dans son carquois avec sa réserve de flèches illimités remplacées aussitôt par magie dès qu'elles quittaient le carquois...

Comme il l'avait prévu, Freuzne entra dans l'arène là où la grotte se situait. A peine avait-il posé le pied sur le sol demandé par le boréade qu'il se mit déjà à bougonner mais toujours le ton léger.

Ca va faire comme d'habitude, petites phrases de mise en garde, petite démonstration de force pour impressionner et seulement après ça va bastonner... léger encore!

Lorsque Calaïs apperçut la robe sortir de sa grotte, il était mentalement près. Ce petit discours intérieur que se faisait Freuzne n'était pas nécessaire pour lui, il savait partir à point contrairement à celui qu'un autre combattant _Nichiren_ appelait l'être de création.

Freuzne s'arrêta bien vite. Une bonne vingtaine de mètre séparait encore les deux vies qui aujourd'hui allaient se mesurer l'une à l'autre. L'oeil de Calaïs était infiniment plus précis, plus rapide que le sien. Son oreille devait l'égaler si, comme Freuzne le pensait, ses sens empruntaient plus à l'animal qu'à l'homme.

De son côté, Calaïs ressentait étrangement les éléments environnants. Il ne saurait dire pourquoi, il avait l'impression que Freuzne s'accaparait petit à petit l'arène. Cette sensation dura quelques secondes de plus, jusqu'à ce que le soupçonné prenne la parole.

Méfions nous de nous-même, notre orgueil serait à lui seul capable de nous écraser face contre terre si nous en venions à l'appeler.

Calaïs attendit quelques instants à nouveau, il sentait que Freuzne se retenait de dire quelque chose d'autre. Jusqu'à ce qu'il craque.

Croyez vous en l'existence de puissances divines qui pourraient interagir avec nous?

Calaïs ne put s'empecher d'éclater d'un rire cristalin...

Je suis moi même le fils d'un dieu, je ne peux donc que croire en ces choses... Et en être protégé en même temps Le rire du boréade s'intensifia et ce dernier lança :
Que le combat commence !!!

Aussitôt le semi-divin s'envola et fonça sur son ennemis, en deux mouvements d'aile il traversa les 20 mètres les séparant puis arma un mouvement circulaire horizontal avec son naginata, contrairement a ce que l'on aurait pu penser le guerrier ailé ne lacha pas son coup comme son adversaire l'aurait pensé, au moment de tendre ses muscles son aile droite s'arreta de battre contrairement a l'aile gauche le boréade se retrouva alors couché sur le coté et le coup qu'il avait armé en horizontal se retrouva alors vertical de haut en bas.

Freuzne était juste à côté de la créature ailée. Les redoutables lames qui ornaient les ailes de Calaïs ne pouvaient pas l'atteindre tant qu'il restait dans leurs angles morts. Tout le problème était de rester dans cette zone car Calaïs les connaissaient mieux que lui. Il savait donc quels mouvements pouvaient rattraper ses défaillances.

C'était une magnifique démonstration de sa précision que venait de faire l'homme en robe. L'aile tranchante avait frappé le sol là où une fraction de seconde plus tôt il se trouvait.
Calaïs aurait dû savoir que Freuzne était plus rapide que la moyenne des êtres humains en terme de réflexes. Ses capacités étaient le reflet de ses entraînements, de son calme intérieur durant les combats.

"Et en être protégé en même temps", comme c'est charmant!

Il répondit par les poings. Deux fusées envoyer à des points précis du boréade qui l'invalideraient très légèrement, mais le gênerait avant tout. Peu importait la différence de taille entre les deux êtres, Freuzne visa les deux clavicules.

Une puissante bourrasque balaya le sol de ses impuretées quand Calaïs se jeta sur un côté, se rattrapant de justesse par la suite. A nouveau debout, ce dernier évaluait le dégat reçu.

Visiblement ta puissance physique n'égale pas celle qui est mienne!

Calaïs semblait n'avoir reçu aucun dommage, ce qui déconcerta Freuzne.

L'important dans tout ça, c'est que je n'ai rien.

Son regard se teinta alors de doute. Ses techniques ne l'avaient encore jamais abandonné. Il espérait se tromper en pensant à cette chose.
Il poursuivit finalement :

Que le combat commence.

Ses yeux se clorent.
Le rubis, pierre rouge, était un des quelques vestiges de la création de son horizon. Cette toute petite pierre avait été choisie par une des quatre déesses à l'aube de cette création comme lieu de résidence éternelle. Cette divinité incarnait toute la puissance nécessaire à cette création ainsi que la Flamme originelle, source de tout feux, de tout incendies. Cette gemme fut scellé par son propre pouvoir sur un socle permettant à un individu particulier de la protéger à travers continents et millénaires comme il le fut pour les trois autres pierres : le saphir, l'émeraude et le diamant. Cet individu avait pour unique rôle de protéger les esprits divins à l'abris dans leur stèles. Ils lui donnaient, afin d'assurer pleinement son succès, accès à l'essence même de leurs pouvoirs.

Lorsque Freuzne réouvrit les yeux, la lueur rougeâtre qui émanait du rubis, signe que le pouvoir divin associé était sollicité, se reflétait timidement à la surface des yeux de cette homme à l'allure monacale dont les mains étaient ornées de bijoux à la valeur innestimable.

Cette fois-ci Calaïs ressentait des mouvements dans les énergies de son adversaire. Curieusement, ils allaient autant vers la pierre rouge que vers lui.

Calaïs était vraiment intrigué par cet être, non seulement il avait évité l'assaut du naginata du boréade mais aussi ceux des lames meurtrières fixées sur les ailes de ce dernier. En plus de cela Calaïs sentait clairement la présence de divinités autour de ce personnage aux allures de religieux... Il avait a peine sentit les coups sur ses clavicules mais il se doutait que sur un humain ce coup aurait pu l'handicaper gravement...
Quand Calaïs sentit les energies fluctuer en son adversaire il se dépécha de contre attaquer avant même que son adversaire n'ai put lancer son attaque. Sa main gauche lacha le manche de son naginata et sa main droite le fit pivoter, lorsque l'arme fut a la verticale Calaïs donna un coup sec sur le sol et trois sphères de lumière partirent de sa paume, puis se développèrent dans la lame du naginata. Le boréade arma alors un coup et le lanca en avant, les sphères de lumières furent aussitôt libérées et explosèrent autour de leur cible, entrainant aussitôt une cecité pour celle ci... Calaïs enchaina aussitôt, d'un mouvement de sa main gauche trois lames fendirent l'air en direction de Freuzne, qui avait été aveuglé par les sphères lumineuses, une des lames fonçait droit sur le centre du corps de Freuzne, les deux autres devaient lui passer a quelques centimètres de chaque cotés. Freuzne avait montré a Calaïs qu'il savait bouger vite, désormais il devait lui montrer qu'il savait bouger sans voir...
Un sourire se dessina sur le visage du boréade, l'homme en robe l'avait sous estimé dès le début...

Privé de la vue, l'immense majorité des êtres humains ne valait plus rien en combat. Même s'ils possédaient d'autres sens qui, comme l'ouïe, pouvait pallier relativement bien à cette entrave, il leur fallait une vie entière d'entraînement pour s'habituer à reconnaître les objets de leur environnement seulement par l'écho particulier qu'ils leur renvoyaient. Seuls les aveugles de naissance en étaient capables, contraints depuis toujours à s'adapter par l'oreille. Seulement Freuzne étant multimillénaire, il s'était déjà interrogé sur cette perception de la proximité. Il en était arrivé à la conclusion que la vue étant le bien le sens précieux des êtres humains, ceux qu'il affronterait par la suite tenteraient de l'en priver. C'était la raison qui l'avait poussé, par delà sa curiosité, à consacrer un demi-siècle de son existence à l'acquisition de cette "vue" par les sons.

Il entendait donc le boréade approcher, il entendait des sons sifflantes cingler ses environs : les ailes meurtrières prêtes à le mettre en pièce.

Pas le choix!

Lorsque l'imposante masse d'armure et de muscle fondit sur lui, libérant la puissance de ses frappes, Freuzne dégaina sa petit dague. Le rubis brillant toujours, l'aura qui s'en dégageait investit cette petite lame de la même façon qu'elle avait investit son porteur. L'homme en robe manquait maheureusement de temps, Calaïs était plus agile qu'il ne l'aurait pensé, moins contraint par l'armure dans sa dynamique qu'il ne l'imaginait.

Un mouvement complexe mêlant rotation et torsion emmena les ailes de Calaïs à trancher horizontalement et obliquement tandis qu'il conservait l'axe central : son naginata droit sur l'abdomen de son adversaire. Combinant ses impressionnants réflexes à son hyper accuité auditive, Freuzne sauta, se tordit presque de la même façon que le boréade pour en anticiper les mouvements.
Sa main gauche se saisit du naginata juste à l'arrière du tranchant et la dague bloqua net l'attaque oblique d'une des deux ailes.
Heureusement pour Calaïs, Freuzne avait laissé depuis quelques années sa perception auditive aux oubliettes. Il en avait donc perdu l'excellence qu'était la sienne auparavant, ce qui lui valu de mal distinguer la vitesse de cette attaque.
Le coup horizontal vint détruire ses esquives pourtant bien executées au départ. L'aile frappa le poignet gauche de l'homme pendant qu'il bloquait le naginata. Calaïs tira alors brutalement mais précisément son arme de façon à couper la paume de Freuzne puis remis quelques mètres entre eux toujours par un puissant battement d'ailes.

Freuzne était tombé par terre suite aux blessures infligées par cet assaut. Il observait du coin de l'oeil le geste qu'avait esquissé son adversaire. Il avait porté sa main à sa clavicule, celle qu'avait touché Freuzne.

Lorsque tes ailes bougent, les puissantes contraintes qu'elles exercent sur ton ossature n'épargnent pas tes clavicules. Au contraire même, étant solidiaires d'un même os, la clavicule touchée subit plus que le reste les contraintes imposées. Autrement dit, dés que tu prendras ton envol, chaque battement fragilisera ta clavicule jusqu'à ce qu'elle se rompe. Tes capacités respiratoires seront entravées à leur tour par la douleur qu'induiront chacune de tes inspirations.
Quant à moi...

En plus du rubis, la pierre bleue s'alluma comme si une luciole l'habitait. Cette pierre lui permettait d'agir sur l'élément aqueux et de soigner les lésions reçues jusqu'à un certain stade.

Que ferais-tu si tu étais sous l'emprise d'une illusion? Si je n'étais pas vraiment là où je le suis, si je te préparais un piège à l'abri de ton regard...

Calaïs restait méfiant. Il pouvait très bien dire ça pour l'embrouiller, il n'y avait peut-être pas d'illusion du tout. Néanmoins, il pensait qu'il aurai pu le blesser lui aussi dans cet assaut. Freuzne ne jouait pour l'instant que la carte du défenseur. Cela signifiait qu'il devait posséder beaucoup de ressource derrière ça.

Allons mon cher freuzne... Pensez vous seulement que je vous dirais ce que je ferais dans ce cas là ? Je ne suis point sôt une stratégie ne se révèle point... Néanmoins...

Une vague d'air partit du boréade, le freuzne qu'il regardait jusqu'alors n'était vraiment qu'une illusion, le vrai se trouvait dans son dos, Calaïs n'avait subit aucune blessure il le savait depuis le début, a partir du moment où il avait sentit freuzne s'accaparer le terrain. L'avantage qu'avait eut cette illusion avait été de connaitre son adversaire sans trop se dévoiler lui même... Apparement Freuzne connaissait mal Calaïs car certaines des attaques magiques que le boréade avait lancé ne s'étaient pas produites elles avaient été remplacées dans l'esprit de freuzne par des attaques corporelles....

Calaïs se concentra alors recherchant l'esprit de Freuzne, en moins de quelques secondes il sentit sa présence, l'homme en robe se trouvait dans son dos, aussitôt la paire d'aile se mit en mouvement tels des ciseaux fendants l'air, freuzne fut obligé de reculer d'un saut et calaïs put alors lui faire façe. Le boréade s'accroupit alors rangeat son naginata et sortit son arc sur lequel il encochat 3 flèches, d'un mouvement souple il sauta puis s'envola atteignant rapidement une altitude de 10 mètres puis 20, arrivé a 25 mètres sa main droite se mit a luire et lorsque le boréade lachat ses trois traits ceux-ci brillaient comme si ils avaient été en feu...

Freuzne recouvrait la vue progressivement. Les puissants flash avaient fonctionnés comme prévus, il s'était fait avoir par un truc de débutant. Selon lui, il ne valait pas mieux sur ce coup.
Bref, si sa vue revenenait, il se fiait toujours plus à son oreille. Le claquement caractéristique de la corde relachée le mit en alerte. Instinctivement il bondit en avant. Les trois carreaux décochés vinrent s'ancrer avec force derrière lui dans un sol pourtant caillouteux.

Je connais bien l'art de l'archer pour avoir une apprentie dont il est la prédiléction. Tu ne m'auras pas si facilement, tes tirs directes sont trop facilement esquivables de loin!

Freuzne n'attendait qu'une chose maintenant : que Calaïs remette un pied à terre. S'il ne le faisait pas rapidement, il prendrai d'autres mesures qui, d'une façon ou d'une autre, l'atteindront.

Malgré la distance, Calaïs voyait les deux plaies qu'il venait de lui infliger se refermer lentement, mais se refermer quand même. Il savait qu'il s'agissait du saphir, d'une des facettes du pouvoir de la déesse qui l'habitait. L'idée farfelue de détruire ces pierres lui vint à l'esprit, puis il se ravisa aussitôt sachant que cela réveillerai pleinement cette Déesse. Tout semi-divin était-il, il ne pourrait pas tenir longtemps face à Freuzne assisté d'une déesse cette fois-ci à ses côtés.

C'est moche ici! Ca manque de verdûre.

Tandis que le rubis s'éteint, une troisième pierre s'alluma. L'émeraude dispensa de sa verte lumière autour de la main droite de Freuzne.
Aussitôt, les environs se virent changer de couleur. Freuzne se concentrait, il faisait pousser une véritable flore parmis les roches et les herbes déjà existantes. C'était un spectacle toujours impressionnant pour quiconque ne l'avait jamais vu. Les arbres poussaient en une dizaine de seconde comme ils l'auraient fait en une trentaine d'années.

Calaïs de réagit pas assez vite à cause de cet étonnant spectacle. Freuzne, qui achevait sa création, venait de lui couper la vue en invoquant une barrière végétale. La cîme des arbres l'empéchait de le voir au sol, lui qui était maintenant au beau milieu d'un petit bosquet improvisé, lui-même au milieu de la vallée.

Le boréade comprit également que cela lui servait à gagner du temps. Il pouvait ainsi se régénérer plus longtemps.

Il grommela :
Un adversaire qui commande à la nature... ce n'est pas une bonne chose pour moi. Qui sait ce qu'il me prépare là-dessous.

C'est l'heure de l'élagage...

Calaïs fit un mouvement sec de la main droite, cinq lames d'air partirent en direction du bosquet tranchant toute les branches lui cachant le sol, avant que ses lames n'atteignent le sol et s'éteigne Calaïs les fit pivoter a l'horizontal les lames traversèrent alors les troncs des arbres ceux ci tombant dans un énorme rafut. Calaïs vit alors Freuzne, zigzagant entre les troncs en train de s'écrouler autour de lui et maudissant l'affinité avec l'air du boréade.
Ce dernier cibla alors Freuzne facilement, une dizaine de flèces partirent vers lui, suivies de près par dix autres tirées sur des rochers aux alentours, en même temps Calaïs se mit a battre frénétiquement des ailes, subitement des vents tourbillonnants se mirent a grossir jusqu'à ce qu'une tornade se forme, le guerrier ailé saisit alors six flèches dans son carquois et les lacha dans la tornade avant de diriger cette dernière vers Freuzne qui avait désormais du mal a se déplacer entre ses troncs abattus... La tornade suivait de près les 10 première flèches sans alterner leur vol. Les dix autres flèches avaient atteind leurs cibles et comme Calaïs l'avait calculé avaient ricochées sur les rochers pour repartir dans la direction de freuzne... Dans quelques secondes le cercle que venait de dresser Calaïs allait se refermer. Pour être sur d'immobiliser a coup sur sa cible le boréade se concentra, il était a distance suffisante de freuzne pour s'immobiliser sans crainte d'être surpris. Son esprit se concentra, ses yeux verts virèrent au blanc puis subitement Freuzne put sentir un changement dans l'air l'entourant, ce dernier commençait a quitter progressivement une sphère englobant la totalité du bois tombé sous les lames de Calaïs.
Le prince de Valfort ne put s'empecher de sourire, Freuzne allait manquer d'air et était la cible de 20 projectiles arrivant de tout les cotés ainsi que d'une tornade mortellement armée...

Oh non, je ne vais pas le laisser s'essoufler bêtement, je commence à peine à m'amuser!

Le piège de Calaïs se referma cruellement sur sa pauvre victime. Celle-ci se fit transpercer en tout une vingtaine de fois sans compter les lourds dégâts reçus par la tornade dont la demi-douzaine de flèches armait ses côtés.
Freuzne tomba sur le côté, incapable de se relever.

Et... action!

Alors que Calaïs se délectait de sa victoire, son armure lui évita plusieurs graves blessures aux endroits les plus sensibles de son anatomie. Ses ailes n'étaient malheureusement pas bien protégées ce qui valu à la gauche de se faire transpercer à son extrêmité.
Alors que Calaïs tombait d'une petite vingtaine de mètre d'altitude, il vit comme une vitre exploser juste devant ses yeux. Derrière ces fracas se cachait une douce lumière verte venant d'un large quadrillage posé à même le sol. Freuzne était au centre de ce quadrillage, à l'intérieur d'une sphère du même vert lumineux.

La douleur était accessoire, le prince de Valfort savait occulter cette désagréable sensation le temps nécessaire pour lui de sauver sa peau.

Cette lumière verte, pensait-il, ressemble à un liquide, un fluide dépourvu de masse.

Calaïs chuta à son tour lourdement. Il était encore conscient _il en faudrait bien plus pour le vaincre_ mais plus endommagé qu'il n'aurait cru l'être il y avait dix secondes de cela.
Il chercha du regard les traces des techniques qu'il venait de lancer, il ne trouva rien à proximité de Freuzne, de la sphère. Ce qui lui mit la puce à l'oreille, c'était qu'il voyait toujours le Freuzne allongé sur ce même quadrillage, celui qui s'était fait touché par son enchaînement. Quand tout à coup il se mit à verdir puis à fondre sur place, se transformant en une flaque de ce même fluide verdâtre qui se fit réabsorber par le quadrillage.

La voix du véritable Freuzne s'éleva.

Avide d'explication que je suis, je m'en vais éclairer ton esprit tourmenté des lueurs perverses du mien.

La sphère verte se résorba à son tour, mais pas le quadrillage sur lequel ils restaient tout les deux. Freuzne fit quelques pas en sa direction, convaincu à tort qu'il avait pris l'avantage.

Je t'ai mis dans le doute avec cette illusion n'est-ce pas? C'était habile de ma part de te faire croire que j'étais véritablement derrière toi en superposant les images réelles et celles de mon illusion. Celui qui était derrière toi était un clone, clone invoqué sur ce quadrillage que j'ai posé dés le début, en invoquant le pouvoir du rubis.

Il se mit à marcher calmement autour de lui.

Tu aurais du savoir que mes hypnoses ne fonctionnent qu'à partir du moment où je ferme les yeux. C'est pour cela que, afin de m'assurer de ton trouble supposé, j'ai cligné des yeux un peu plus tard... au cas où tu aurais été au courant de l'astuce.
Bref, tes forces commençaient à partir trop vite à l'encontre d'une malheureuse diversion. Tu risquais de te fatiguer trop vite, ce qui n'aurais pas été amusant pour moi par la suite. J'ai donc décidé de mettre fin à mon illusion en te blessant grâce à ma technique répertoriée sous le nom de "l'amour de la vierge".

Ses pas ne résonnaient pas. Cela enlevait de l'aspect dramatique à la situation.
Puis il s'arrêta.

Oh biensûr, tu dois te sentir abusé. C'est normal puisque cette technique est particulièrement lâche. Il existe cependant au moins deux façons de savoir que l'on est sous l'emprise de cette hypnose. Tu n'en a trouvé aucune.

Calaïs se releva. Son aile était douloureuse mais il saignait peu.

Si tu tentes de précipiter les choses, je te montrerai la beauté de mon vol. Crois moi, tu le regretterais.

Coupant court à toute conversation, Freuzne envoya une foule d'herbes, de ronces et de racines aggriper les jambes du boréade. Ce dernier était au moins sûr d'une chose : Freuzne s'était fait malgré tout entailler l'intérieur de la main.

Echappe toi... si tu le peux.

Le rubis s'illumina à nouveau. Devant cette petite pierre rouge se formait une boule enflammée alimentée en continue par des flammes jaillissant de la bague.

Calaïs ne put empêcher son rire cristallin de sortir puis de se répercuter en écho dans la vallée...

Ainsi donc j'ai été abusé... Voyons mon cher freuzne.... Calaïs bougea légèrement son aile gauche, la plaie était plus petite que ce qu'il aurait pensé et la douleur infime. Ne vous ai-je point dit tout a l'heure qu'un vrai combattant ne révèle pas tout ses secrets ? Je suppose que si je coupe ces liens d'autres viendront prendre leur place le temps pour moi de m'en aller... Pendant qu'il discutait le boréade surveillait toutes les options qui s'offraient a lui, freuzne se méfiait encore de son aile droite mais il pensait la gauche hors d'état de nuire, Calaïs joua donc sur cette faute faiblesse sans pour autant la renforcer... Ainsi donc tu es l'aimé des déesses... J'avais entendu parler de toi il y a quelques années, je n'avais jamais espéré te rencontrer...

Subitement contre toute attente les deux ailes de Calaïs se mirent a l'ouvrage aussi rapidement que des rayons de lumière, les liens lui enserrant les chevilles tombèrent alors mollement a ses pieds, mais déjà d'autres liens lui foncèrent dessus Calaïs sauta aussitôt en appui sur les mains sur les épaules de Freuzne, les ronces et autres végétaux le suivirent et pensant que le boréade était retombé ou se trouvait Freuzne enserrèrent les chevilles de ce dernier. Calaïs savait que cela ne le retiendrait que quelques secondes mais le boréade en profita, en deux secondes il sortit son naginata et lança une coupe verticale qui trancha net la main où se trouvait la bague alimentant la boule de feu. La main tomba mollement sur le sol devant les yeux de freuzne emplit de douleur et de surprise...

Si ce que j'ai entendu sur vous et sur vos bagues est vrai sans votre main droite vous vous retrouvez sans régénérescence et sans votre pouvoir sur les flammes...
Je doute que vous vous rendiez alors qu'il vous reste votre main gauche mais je préfère éviter de verser le sang d'un bon combattant...

Calaïs par mesure de sécurité donna deux coups d'ailes et se retrouva hors de porté de freuzne ensuite il se plaça en vol stationnaire a quelques centimètres au dessus du sol...

Freuzne ramassa sa main. La mine renfrognée, il enchérit immédiatement.

Je suis déçu de tant de naïveté de votre part. Si vos choix s'arrêtent à ce que seul ce que vos yeux vous permettent de voir, alors je ne pourrais pas m'amuser avec vous.

Son poignet droit ne saignait pas encore abondemment. L'important traumatisme qu'il venait de subir engendrait une puissante vasoconstriction dont le seul but était de limiter une perte rapide et massive de sang. Comme elle n'allait pas durer, Freuzne était plus ou moins contraint de faire ce qu'il avait mentionné.

Une seule de ses pierres n'avait pas encore témoigné de son pouvoir. La diamant vint alors, en ce moment difficile, résoudre une bonne partie des soucis de Freuzne.
Cette pierre légèrement jaune lui permettait d'accéder plus facilement à sa propre énergie spirituelle. Elle fluidifiait son aura qui pouvait alors alimenter de façon plus importante ses méridiens. Il pouvait gagner dés lors en vitesse d'exécution et en puissance.
L'émeraude était restée allumée, elle le devait afin que le quadrillage puisse rester opérationnel. Freuzne se servit de cette alarme déjà allumé pour dissimuler son intention meurtrière.

Le regard toujours déçu, il prononça :
Tampis pour toi!

Calaïs n'eut pas le temps de réagir. Etant encore au dessus du quadrillage, il se fit enfermer en un clin d'oeil dans un cube vert duquel il ne pourrait plus sortir.

Imbécile, même lorsque tu vois le danger sous tes pieds tu ne t'en écartes pas.

Il amena la main désolidarisée de son corps à l'emplacement où elle devrait être. Le saphir s'alluma ainsi que le rubis.

L'aura divine émanant de ces pierres peut se mêler à la mienne. Ta tentative de renversement n'a servit qu'à me décider à mettre un terme à ton arrogance.

Délivrance

Le boréade n'avait pas été assez observant. Freuzne voulant s'amuser disperçait un peu partout des indices qui permettaient à son adversaires de déjouer ses plans. Mais jouer contre un aveugle ne l'intéressait pas, qui plus est quand celui-ci ne pensait vaincre que par la force brute, par des attaques frontales.
Enfermé dans le cube, il ne pu que contempler cette première explosion auratique. Pour l'instant le diamant fluidifiait l'énergie spirituelle de Freuzne. Cette manipulation avait pour but d'amoindrir les turbulences au sein des canaux reliant ses méridiens entre eux. Il pouvait donc solliciter beaucoup plus d'énergie spirituelle en beaucoup moins de temps. Il en augmentait le débit, pas la quantité totale.

Par ailleurs, Freuzne ne pouvait exécuter certaines de ses techniques sans cette fluidité spirituelle. Ces techniques étaient plus dangereuses que les autres. Une ressortait parmis les autres car elle était évolutive.

La Renaissance

Une sorte de vent vint balayer les poussières tombées sur les lieux. Une intense lumière blanche força Calaïs à diriger ailleurs son regard, éblouis. Cette lumière l'empéchait de distinguer Freuzne. En revanche, il pu s'appercevoir que les cloisons intérieures du cube dans lequel il était s'étaient pourvues d'approximativement un demi-milliers de pieux du même vert.

C'est probablement l'un de ces pieux qui m'a transpercé l'aile. pensa-t-il.

Les cloisons commencèrent à se refermer lentement sur lui. Si d'ici quelques secondes il n'avait pas trouvé le moyen de sortir ni abandonné ou proposer un marché à Freuzne qui le convaincrait de faire cesser cette technique, il serait réduit en bouillie.

Calaïs entendit résonner dans sa tête ces paroles :
Continue de foncer tête baissée dans mes pièges, ce n'est pas seulement par la puissance de nos techniques que nous remportons une victoire. D'abord par la tête!

Etre lié a des divinités et ne pas savoir s'y attaquer...

Borée dieu du vent du nord
Par mon chant t'invoque.
Que ton souffle balaye les terres
Que la glace gèle mon adversaire
Que ton souffle me protège
Comme il l'a toujours fait dans ma jeunesse

Aussitôt un vent traversa la vallée puis il fut suivit par des champs de congère recouvrant toute végétation et la plongeant dans un sommeil hivernal. Le vent se transforma peu a peu en blizard. freuzne ne pouvait plus voir Calaïs tellement le vent lui balayait le visage, peu a peu des congères se formèrent aux pieds de l'homme aux bagues puis peu a peu se tranformèrent en glace, ensuite son corps lui même commença a geler, l'homme avait beau tenter de bouger pour se libérer la glace le recouvrait peu a peu sans qu'il ne puisse rien faire. Subitement le vent tomba, Freuzne se trouvait dans un cocon fait de glace épaisse de plusieurs centimètres. Calaïs quant-à lui était désormais entouré d'une armure de glace renforçant son armure d'argent. Le poids de sa nouvelle armure l'obligeat a se poser au sol, bizarement le sort lancé par freuzne semblait perdre de sa puissance, les mures entourant le semi-divin s'écartaient peu a peu au fur et a mesure que l'armure de glace grossissait. Après deux minutes la cage fit par s'ouvrir ne pouvant resister plus a la pression exercée par la nouvelle armure du boréade, celui ci qui s'était accroupis se releva, il mesurait a présent plus de quatre mètres de haut au coeur d'une sorte de géant de glace que lui seul pouvait contrôler. Le géant se pencha alors vers l'homme a ses pieds, ce dernier était emprisonné, rattaché au sol par les pieds, son corps commençait déjà a se couvrir d'angelures du au froid collé a sa peau. Alors la voix de Calaïs résonna et fut amplifiée par sa nouvelle armure...

Abandonne tu façe a la puissance de la glace ou serais-je obligé de t'achever ?

Devant tant de déséspoir, Freuzne ne put s'empêcher d'imiter le méprisable rire cristallin de son ennemi. La glace formée entre lui et le boréade lui aussi choyé de quelques divinités fit croire à ce dernier que des gerçures étaient apparuent tout au long de son corps. De plus, l'intense lumière qui se dégageait lors de la Renaissance ne lui permettait toujours pas de le voir. La pauvre créature ailée avant manifestement lancé une des ses techniques les plus redoutables par peur de ce qui allait arriver. Ce fut le point qui dissuada Freuzne de l'exécuter immédiatement. Il avait volontairement retiré son piège, le manteau de la vierge, pour laisser à Calaïs une once d'espori de vaincre qu'il se ferait une joie d'anhéantir.

Les bourrins qui ne savent pas regarder leurs erreurs, qui sont visiblement incapables d'accepter leur défaite liée à ces erreurs, je déteste ça!

Calaïs attendait une réponse. Ce n'était même pas lui qui, malgré les apparences, était en position de force.

Demander à son adversaire de faire un choix... pure hypocrisie. Surtout de sa part. A moins qu'il ne fasse preuve de plus de sagesse qu'il n'en ait jamais fait jusqu'à présent, qu'il reconnaisse le combo que je vais lui faire comme supérieur à ça.

Il pensait à son ultime. Pourquoi donc appeler si tôt une telle technique. Etait-ce seulement une victoire qu'il voulait remporter? Calaïs, avec ses millénaires de vie, n'en était-il toujours resté qu'à cette faiblesse d'esprit? Freuzne se refusait de le penser, il voulait d'abord vérifier.

Une longue minute passa. Calaïs se prépara à déchaîner ses forces contre celui qu'il croyait avoir neutraliser quand soudain il vit la glace s'éclaircir, devenir complètement translucide. Il pouvait alors voir Freuzne assis en tailleur sur le sol non gelé, arborant à sa droite une aile blanche et à sa gauche une aile noire. Même ainsi installé, on voyait aisément qu'il avait grandit. Il devait mesurer à présent entre 2m50 et 3m. Sa robe en toile de jute s'était incroyablement affinée, elle apparaissait maintenant comme une fine robe en soie d'un noir très profond et mât sur lequel couraient quelques reflets blanchâtres évanescents. Il portait toujours de fines sandalles à ses pieds. Un des principaux changements qu'il subissait lors de la Renaissance était la transformation de sa dague en une longue et robuste épée qui allait de ses épaules à ses pieds. Elle devait donc mesurer plus de deux mètres. Elle aussi s'était affinée dans ses traits, sa garde était incrustée de vermeille, la lame : crantée sur son premier tiers.

Acherontia Atropos

Calaïs ne savait pas comment réagir face à ce visage très confiant. Il se sentit soudain légèrement nauséaux. Il recentra néanmoins son attention sur l'être angéliforme qu'il venait de découvrir : alors que toutes ses pierres s'étaient éteintes à la fin de la Renaissance, le saphir se ralluma. La masse glacée qui l'entourait se mit immédiatement à croître rapidement. Calaïs ne comprenait pas ce qu'il voulait faire : il continuait de former la gangue de glace qui les séparait.

Une nouvelle fois, le prince de Valfort entendit l'ange communiquer avec lui via l'esprit. Il disait :
Si tu veux simplement une victoire, je te la laisserai. Mais ce ne sera pas suffisant pour la mériter. Si ta déraison l'emporte, je te vaincrai d'abord, puis j'abandonnerai seulement ensuite. Ton honneur saura certainement trancher.

Ce fut tout ce qu'il lui délivra.
Calaïs hésitait alors entre la colère et l'appaisement. Il était vrai que remporter une victoire par abandon de son adversaire malgré le fait qu'il ait mieux combattu que soi n'était pas flatteur, au contraire même. Ce serai là de la pitié et Calaïs n'était pas pitoyable.

Prévoyant malgré tout, Freuzne décida de se mettre hors de danger d'une éventuelle déraison de son adversaire.

Gonum disare

L'issue du combat reposait alors sur Calaïs. Allait-il s'entêter à gaspiller ses forces alors que son adversaire s'était préservé depuis le début? Le boréade, semi-divin, allait-il céder devant la tentation de paraître grand ou allait-il faire le choix de la sagesse?

Calaïs recula quelques peu lorsque son adversaire se transforma, sa colère l'avait aveuglé, il avait espéré vaincre l'homme en bure rapidement et au lieu de cela s'était fait entrainer dans un cercle vicieux qui l'avait poussé a gaspiller ses forces.
Le guerrier désormais devenu géant de glace se posa alors quelques questions, Freuzne jouait sur les réalités ses attaques étaient peu lancées mais dévastatrices, Calaïs devait avant tout déjouer toute illusion s'il voulait s'en sortir comme il le voulait et ensuite il devrait éviter toutes les attaques de son adversaire. Ce dernier était plus petit que Calaïs même sous sa nouvelle forme, le boréade savait que cela ne gènerait pas Freuzne qui lui avait démontré jusqu'à présent que la taille comptait peu dans son style de combat.

Calaïs reculait peu a peu, il ne voyait plus sous ses pieds le quadrillage dont se servait le maitre de l"illusion. Il venait de comprendre qu'il devait l'ammener a sortir de ce quadrillage pour éviter certaines de ses attaques... Le boréade recula encore jusqu'à se trouver a flanc d'une des falaises entourant la vallée. Le maitre de l'illusion pour sa part était resté sur place et n'avait pas bougé. Calaïs créa alors dans la glace qui l'entourait un arc pour son énorme armure... Il devait l'ammener a bouger, un pic de glace se forma dans sa main droite et il l'arma sur l'arc de glace, il relacha la corde et le pieu s'envola vers son adversaire en sifflant....

L'ange avait remarqué cet instant de réflexion chez le boréade. Il était satisfait : son discours avait finallement eut un impact sur lui. Mais pour l'instant, il ne semblait que remettre en question ses choix. Il était certainement confus. D'ailleurs, la flèche de glace qu'il venait de tirer s'écrasa lamentablement contre le mur de glace que tout deux venaient d'ériger. Et Freuzne n'en pensait rien pour l'instant, il continuait de prévoir les éventuelles feintes de Calaïs.
Par ailleurs, il mit en suspend la catalyse énergétique qu'il venait d'appeler. Il aurait certainement besoin de sa Renaissance d'ici peu au vue des risques qu'il avait décidé de prendre.

Si jamais il relance une technique glacière par cette technique, je serai alors vulnérable. Je doute que, même sous cette forme, je puisse rivaliser avec les pouvoirs d'un dieu. Elle, libre, le pourrait...

Freuzne faisait allusion à la déesse du saphir. Néanmoins, jusque là jamais une déesse n'était intervenue de son plein gré lors d'un combat. Peut-être pouvait-elle le faire, peut-être pas.

L'ange ne cessait d'estimer les pensées de son adversaire. Il pouvait lire dans les pensées des gens faibles spirituellement parlant où même de ceux de son envergure s'ils étaient relativement affaiblis. Calaïs était encore en trop bonne forme pour qu'il puisse tenter une incursion mentale. De plus, il n'aimait pas faire ça. Cela ne contribuait pas à accroître le plaisir reçu lors d'une victoire bien méritée.

Bref, Freuzne se leva comme il le put : sa taille lui empéchait de se tenir droit dans cette prison. Son plan risqué se résumait à ceci : sublimer la glace et attendre que Calaïs prenne une autre décision, ce qu'il fit devant le regard éloigné mais surpris du boréade lourdement protégé de son imposante armure. L'épaisse gangue de glace se volatilisa rapidement. L'ange put alors déplier ses ailes à son tour. Hautes, il atteignait quasiment la point culminant du colosse devant lui. Le froid risquant néanmoins de l'atténuer stupidement, il préféra les rabattre le long de son corps, le protégeant des froides températures ambiantes.

Freuzne prit la parole, espérant se faire entendre du prince. Même si le blizard s'était fortement atténué dans l'attente de la suite, sa voix ne portait pas très bien.

Fils de Borée, que comptes-tu faire à présent?

Le silence qui s'en suivit répondit parfaitement au comique de sa question. Il était vrai, Calaïs le lui avait déjà dit quelques minutes plus tôt, qu'il ne compterai pas lui délivrer ses intentions, pas plus que ne l'aurai fait Freuzne à sa place à juste titre.
Ce silence motiva l'ange à relancer le dialogue.

Mon apprentie, comme tu le sais à présent, est experte elle aussi dans l'art délicat de l'archer. Tu n'as donc pas fait ça par hasard. Je ne sais pas ce qui a motivé ce geste incohérent de ta part. Peut-être est-ce là une tactique pour vérifier quelque chose?

Calaïs accumulait les forces qui lui restaient. L'idée de tout donner dans une ultime tentative lui était passée par la tête. D'un autre côté, si Freuzne était de son côté si en forme que cela, c'était très certainement la chose la plus stupide qu'il lui restait à faire.

Dés qu'elle apparaît, je relance Gonum disare.
Sous cet état de sublimation de son être, Freuzne pouvait voir les flux spirituels. Il pouvait en observer le débit, la nature, bref tous les indices qui lui permettaient de voir si oui ou non son adversaire allait attaquer ou simplement feinter en accroissant simplement le volume que son aura pouvait occuper.

Pesares... non, elle ne serai peut-être pas suffisament efficace, je préfère rester prudent. Et puis si jamais il me touche gravement, j'ai toujours au moins les deux plans sous le coude... sans compter l'improvisation!

Un chant s'éleva de la gorge du boréade, il regorgeait de puissance et lui fit dresser les poils sur tout le corps.

Dans une montagne j'ai grandi !
Dans la neige j'ai forci !
Mes muscles se sont formé comme mon esprit !
Qui comme ma lame a appris !

Jamais la mort ne se séparera de la vie !
L'une et l'autre sont lié a l'infini !
Pour un jour battre un ennemis !
Soit mort comme tu vis !

La chanson se prolongeat, freuzne était éberlué devant un ennemis qui chantait gaiement face a lui, subitement le blizard se remit a grossir, le boréade rebanda son arc avec un pic de glace et le lacha, Freuzne se prépara a l'esquiver quand subitement le pic de glace se sépara en trois, puis chaque pic se sépara de nouveau en trois, freuzne se trouvait donc façe a neuf pics de glaces, au même moment le blizard sembla se condenser derrière lui, neuf autres pics lui foncaient dessus tout comme sur chacun de ses cotés et au dessus de lui. Son père l'aiderait dans ce combat, Calaïs le savait, son chant guerrier couvrait le vacarme de la tempète de glace et le sifflement des 45 pics de glace fillant a une vitesse fole vers l'ange. Calaïs souriait, il s'était inspiré de la technique de freuzne et l'avait retourné contre lui a sa manière...

Les 45 pieux arrivaient de tous les côtés exactement en même temps. Dans tout les cas, la fuite était vaine. L'ange se fit violence pour pouvoir improviser, il attendit jusqu'au dernier mètre.
Juste quand Calaïs pensait avoir enfin terrassé son adversaire, il entendit :

Deiva

Les 45 carreaux de glace se firent happer par un violent tourbillon d'aura le tout éblouissant flash lumineux. Calaïs était à la fois désapointé de constater que Freuzne s'en était encore sortit et à la fois encore plus motivé. Il savait qu'il allait devoir jouer encore plus finement pour le devancer.

Deiva était une technique dangereuse pour Freuzne. Elle consistait en une violente expulsion de la totalité de son énergie spirituelle via ses méridiens. Un tel débit spirituel nécessitait absolument une fluidité parfaite de son aura, il ne pouvait donc y procéder que pendant la Renaissance.
Le danger était double : dans un premier cas, certains adversaire possédaient des techniques permettant de subtiliser l'énergie spirituelle de leur adversaire. Exposer toute la sienne ainsi serait un désastre devant de tels personnes. Secondement, si un ennemi parvenait à mêler son énergie spirituelle à la sienne, elle pourrait être déstabilisée. La totalité de son aura se dissolverai alors en à peine une seconde. Ce serai pour lui la fin de combat.
Bien entendu, Freuzne se renseignait sur son adversaire avant d'employer son Deiva.

Quelle regrettable erreur! Regrettable qui plus est car tu avais prévu de me bloquer dans ma fuite, ce qui était judicieux.

Freuzne entreprit de brièvement lui expliquer ce qui venait de se passer. C'était comme cela que Calaïs apprendrait à le connaître.

Mon Deiva n'aurait jamais été assez puissant pour détourner un pic de glace comme celui que tu m'avais envoyé au départ. Le faire se diviser en plusieurs plus petits pics atténuait très fort le risque pour moi de me voir touché. Prenons une image.

Afin d'illustrer ses paroles, Freuzne introduisait en l'esprit fin du boréade les visions qu'il voulait lui faire parvenir.
Ces moments d'explications permettaient à tout deux de récupérer légèrement, c'était un mode de combat relativement répandu dans le milieu des arènes.

Visualise un torrent courant parmis les montagnes. Plus ses frères les ruisseaux viennent le rejoindre, plus il aura de force. Maintenant, un tronc d'arbre tombe en travers de ce torrent. Il est légèrement déporté vers l'aval mais poursuit la direction de sa chute pour finalement toucher l'autre berge. En revanche, une centaine de plus petites branches tombées au même endroit se font immédiatement embarquer par la puissance de ce torrent.

Calaïs voyait bien pourquoi il avait échoué cette fois-ci. Si l'occasion se représentait, il se ferai en sorte de mieux prévoir son coup.

L'ange baissa la tête. Il arborait alors un air plus solennel puis termina :
Tu t'es bien battu Calaïs. C'est la première fois que nous nous rencontrons et tu figures parmis ceux qui savent se remettre en question. Ils sont porutant plus rares qu'on ne saurai le croire.

Freuzne leva son épée à l'horizontale dans l'axe de son corps. Le boréade soutenu par les dieux ne vit que trop tard une étrange boue noirâtre dégouliner le long de ses tranchants. Il voulut bouger, se mettre en position de défense mais en fut incapable.
Freuzne savait qu'il était au bord de mettre le doigt sur ce qui lui avait échappé. Il l'aida par un simple :

Deiva ne dégage pas de lumière...

Calaïs sut alors ce qui l'avait frappé. Comme n'importe quel combattant de l'arène, il avait déjà lu certaines fiches descriptives de divers concurrents. Notament celle de Freuzne.

Les 16 perles de lumière! rugit-il, énervé de ne pas l'avoir remarqué plus tôt.

Il savait alors comment Freuzne l'avait eut. Il avait profité de la très mauvaise visibilité amenée par le blizard pour camouffler les seize boules lumineuses.

Tu es désormais paralysé jusqu'à ce que ma lame te transperce. Rassure toi, tu n'en garderas aucune cicatrice lorsque ce sera fait.

Calaïs avait été touché à toutes les complexes articulaires des membres inférieurs et supérieurs ainsi qu'aux ailes. Les deux dernières boules étaient venues loger leur énergie déstabilisatrice au niveau de la gorge pour l'empécher de respirer si jamais il l'empéchait de l'approcher et au niveau du diaphragme pour renforcer son asphyxie.

Le blizard ne faiblissait pas. L'ange aurait du mal à l'approcher, il décida alors d'employer une autre technique qui avait fait en partie sa réputation :

Les 17 rosiers glacés des enfers

L'émeraude, le rubis et le saphir se mirent à rayonner ensemble. Pourtant, rien ne se produisit.

Calaïs, le temps te presse à présent. Soit tu meurs étouffé comme un nouveau né, soit tu retrouves la possibilité de combattre en acceptant le handicap que les 16 perles t'auront contraint à porter.

Calaïs sentit la vive douleur du a l'attaque de Freuzne, si il continuait ainsi il risquait de mourir étouffé sa gorge étant bloqué. Il réfléchit et se calma, s'énerver n'était pas la chose a faire. Il se concentra quelques peu et trouva enfin une solution. Freuzne avait oublié avec quel élément le boréade possédait des affinités, sa gorge avait beau être bloqué et ses membres aussi l'air lui était libre. Les yeux de Calaïs virèrent au blanc, un nouveau souffle se créait en lui l'air passant directement a travers sa peau. Il put donc a partir de ce moment réfléchir a comment bouger, la réponse lui vint naturellement, ses muscles étaient bloqué mais pas l'air ! Des bourrasques se saisirent délicatement des membres du boréade, pis dirigé par l'esprit de l'être semi-divin se mirent a le faire bouger. Après un certain moment le boréade s'habitua a sa nouvelle marionnette qui n'était autre que lui même... Le boréade ne pouvait plus chanter, mais son esprit était aiguisé, il chercha la cause de ses gênes dans ses mouvements. Il chercha les sphères d'énergie le bloquant, peu a peu il réussit a les trouver, mais il ne savait pas encore comment les enlever.
Le boréade y réfléchirait plus tard pour le moment Freuzne s'était approché avec son épée, Calaïs sortit son Naginata et la glace le recouvrit jusqu'à ce qu'il atteigne les proportions de Calaïs entouré de glace. Sans attendre il se plaça en défense, il se doutait que les sphères consommaient une énergie permanente à Freuzne, ce dernier ne pourrais surement pas lancer de nouveau sort tant qu'il n'aurait pas annulé celui ci, Calaïs pour sa part devait se concentrer afin de réaliser tout ses mouvements, il ne pourrait non plus jeter de sort... La suite du combat se passerait donc au corps a corps. La nouvelle armure de Calaïs n'avait pas d'ailes et celles de Calaïs étaient entièrement recouvertes par la glace. Le combat se ferait donc en une lame contre une...

Oula, j'ai rarement rencontré un adversaire aussi coriace!

Freuzne réfléchissait. Malheureusement pour lui, sa Renaissance n'allait pas tarder à prendre fin. Calaïs était décidé à ne pas s'incliner tout comme lui. Aussi, sous forme angélique il était doté d'une haute maîtrise des domaines télékinésique, télépathique et hypnose. Le changement de couleur d'yeux de son rival l'ayant mit sur ses gardes, il s'était permis d'écouter aux portes de son esprit.
Il lui fit alors parvenir ces pensées :

Calaïs, sache que je n'investis de mon énergie spirituelle que pour solliciter le pouvoir de mes bagues. La technique en elle même dépendant de la déesse appelée, je peux théoriquement la tenir indéfiniment. C'est un de mes points forts. Tu es pour l'instant dans la même situation, c'est le dieu te soutenant qui provoque ces attaques sur ta demande.

Peut-être Freuzne était-il trop bon avec ses adversaires, il aurait tout autant pu garder ça pour lui. Il reprit, faisant finalement part de son idée au prince de Valfort.

Visiblement nous sommes de la même trempe tout les deux. Tes ressources sont plus entamée que les miennes, mais pour faire tomber ta défense, je devrai utiliser également beaucoup de celle qui me reste.

Il fit apparaître dans sa main gauche cinq feuilles d'arbre verdoyantes. Calaïs en connaissait la signification.

Recourir à cinq fois plus de puissance que pour la plus part des techniques... je ne pourrais plus m'en servir par la suite ce qui annulerait un de mes plans. Néanmoins, je dispose toujours de mon ultime.

Il fit disparaître ces cinq feuilles d'un simple mouvement de poignet, tout comme elles étaient apparues.

Calaïs, acceptes-tu de clore cet affrontement sur une équité?

Calaïs releva la tête, il ne pouvait toujours pas parler mais sa lame se coucha et il inclina la tête en signe d'approbation, son adversaire était puissant, il se promit qu'un jour il le recombattrait, lorsqu'il aura appris de nouvelles techniques de la part d'Hélios.

Freuzne relacha son attaque et le boréade fit disparaitre son armure ainsi que le blizard il s'approchat de son adversaire et lui tendit le bras

La prochaine fois, nous ne nous arreterons pas avant la fin... Je te le promet...

L'ange était soulagé. La Renaissance prit alors fin. Tandis que Freuzne retrouvait sa taille normale, ses ailes se déplumèrent. La noirceur de sa robe semblait comme s'écailler, se craqueler. Les lambeaux noirs qui s'en décollaient se joignaient aux plumes noires et blanches puis tous ensemble se désintégraient en touchant le sol. L'épée quant à elle cessa de régurgiter cette étrange boue noire puis retrouva sa taille de dague. Freuzne la rangea dans son fourreau.

Le boréade ayant lui aussi fait cessé toutes ses techniques, il s'approcha de Freuzne et lui tendit la main.
La prochaine fois, nous ne nous arreterons pas avant la fin... Je te le promet...

Freuzne lui répondit alors :
Les erreurs que tu as commis t'ont amené dans une impasse. Mon erreur est de t'y avoir suivit.

Les deux êtres se saluèrent puis quittèrent l'arène, éprouvants un profond respect l'un pour l'autre.

Les spectateurs quittèrent progressivement l'arène, délibérant de la bataille qu'ils venaient de voir, mieux, de vivre. Toute la tension de ce combat s'était muée en euphorie collective, chacun commentait tel ou tel action de l'un ou l'autre des combattants. Certains parieurs se frottaient les mains tendis que d'autres serraient le poing ou affichait un triste mine de défaite.

Et lorsque l'arène fut vide, les lumières s'éteignirent, et la salle se baigna dans une calme et sereine obscurité.

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Je lock $Clin d\'Oeil$

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