Gris.

Voila. Un texte qui change de l'absurdité habituelle.
Tentative de sérieux.
La repetition du Gris est voulue. Mais rend t-elle bien ?
Vos commentaires, si vous en avez le temps.

Gris.

Je vois gris. Ni noir, ni blanc. Gris. Partout ou je regarde, je ne trouve qu’un océan de grisaille… Pas une couleur.
Quand je vous parle du Gris, je ne pense pas à l’argent, ce cousin lointain qui fait resplendir les épées des chevaliers d’antan. C’est le Gris « Murs de prisons ». Cette peinture qui recouvre tout les établissements pénitentiaires, dans le but de plonger les condamnés dans un monde morose, sans âme, ni existence.

Tout est gris. L’univers en son entier n’est qu’une infinie nuance du gris… Des immenses routes, des immeubles par milliers, un ciel constamment nuageux. Les arbres ont, depuis longtemps, perdu leur couleur. Leurs feuilles, autrefois sublimes, cette alliage d’or, d’émeraudes, de saphirs... Emportées par un vent glacial.
Et au printemps suivant, plus rien… Seulement du gris.
Les costumes se sont uniformisés. Personne ne porte plus de ces vêtements chatoyants, reflet du soleil d’été. Non. Il n’y a qu’un ensemble de Gris. Quand à l’astre de nos cieux, parlons-en de celui-ci. Il est parti. Loin. Très loin. Voyant que ses rayons ne passaient plus à travers les nuages, il a pris ses vacances… Dans un monde moins Gris.

Plus de soleil, plus de fleurs, plus de lumières. Il n'y a que lui... le gris.

Normalement, l’on ne peut colorer un mot. Il est sans consistance, sans matière. Il n’est que de l’air. Mais aujourd’hui, eux aussi sont gris. Tous les propos sont automatisés. Chaque terme est recherché. Il ne doit pas s’échapper du lot. Pas d’intonation. Des robots, tous… Regardez-les.

- « Monsieur, L’ordinateur est en panne. Revenez demain. »
Gris.
- « Monsieur, Les papiers sont dans le coffre fort. Je n’ai pas la clé. Revenez demain. »
Et ça alors ? Quand à la couleur du coffre, je ne vous ne parle même pas…
- « Monsieur, signez ici, ici, et ici. Vous étés recensé. »

Une voix morne, sans joie, sans plaisir, sans tristesse. Un vide. Du gris.

Partout ou je regarde, je ne vois que lui. J’ai visité le monde. Jamais je n’ai vu de ton joyeux… Un petit jaune, ou un bleu ? Un peu de verdure ? Non. La mer elle-même est un flot déchainé, sans profondeur, ni couleurs. Polluée par un flot de déchets, elle aura choisi la couleur de l’humanité.
Puis, un jour, dépité par ce monde de néant, je me suis retourné en moi.
La couleur y est cachée. Dans les rêves, dans les pensées.
Si nous avons rongé notre monde, nous pouvons néanmoins nous en échapper.
Pas en fusée, ou en navette. La fuite ne se trouve pas sur une autre planète.
Elle se trouve caché en nous. Dans un monde construit par notre esprit.
Un univers ou nous sommes des héros. Un endroit ou le gris est banni.

Et bien ma foi de tous les textes que j'ai lu de toi pour l'instant c'est celui que je préfére. Je trouve que tu te disperses moins, que tu es plus crédible et moins lourd. Tu as tendance à faire souvent des remarques personnelles dans les autres textes qui sont de trop, là elles sont intégrées et collent mieux. Donc j'ai bien aimé mais il y a des choses qui ne vont pas. Bon d'abord des fautes d'orthographe : il à prit ses vacances! 0.o il a pris ses vacances, un peut de verdure, peu n'a pas besoin de t, il y en a d'autres mais je vais pas les corriger toutes!
Ton texte est un peu intemporel, des fois tu parles de choses qui ont l'air d'un autre temps, mélange d'ancien et de très moderne avec les buildings. j'aime bien le jeu de forme avec l'écriture en grise et les mots mis en gras pour la mise en valeur. Des fois la ponctuation est à côté il me semble que de gris! est choquante quand tu parles plutôt d'une lassitude pas de quoi s'exclamer!
A propos du passage où tu fais une sorte de report de conversation j'ai pas du tout compris, le rapport, la raison l tu m'as perdu je n'ai pas aimé.

J'aime bien ces phrases:
Cette peinture qui recouvre tout les établissements pénitentiaires, dans le but de plonger les condamnés dans un monde morose, sans âme, ni existence

Normalement, l’on ne peut colorer un mot. Il est sans consistance, sans matière. Il n’est que de l’air. Mais aujourd’hui, eux aussi sont gris. Tous les propos sont automatisés

Polluée par un flot de déchets, elle aura choisi la couleur de l’humanité.
Puis, un jour, dépité par ce monde de néant, je me suis retourné en moi.
La couleur y est cachée. Dans les rêves, dans les pensées.
Si nous avons rongé notre monde, nous pouvons néanmoins nous en échapper.
Pas en fusée, ou en navette. La fuite ne se trouve pas sur une autre planète.
Elle se trouve caché en nous. Dans un monde construit par notre esprit.
Un univers ou nous sommes des héros. Un endroit ou le gris est banni.

Un peu perturbé sinon par l'alternance d'un vocabulaire familier puis ensuite très recherché.

J'aime beaucoup la fin, l'idée et comment elle est développée.

Mais c'est beaucoup mieux, je t'encourage à écrire plus dans cette voie.

Alors.
Je vais me relire pour chopper l'orthographe. Promis.
"Que de Gris !", est un choix. Mais oui, en effet, le point d'exclamation est quelque peu déplacé.
Je vais aussi préciser pour la conversation. Il s'agit d'un exemple, pour montrer le gris des mots.
Puis une relecture du vocabulaire employé, c'est ça ?
Je corrige pour vous filer la V2 dans la soirée.

V2 Postée.

J'ai envie de dire que c'ets nettement mieux que les jeux de denrées habituelles ^^ même si ce n'est pas parfait.

J'ai constaté aussi un net effort sur l'orthographe et la grammaire.

Sur le fonds, on comprend bien l'intention du texte (la morosité de l'humanité enfermée dans un monde automatisé et sans saveur), grâce aux réitérations mécaniques et rythmiques de ces "gris". C'est peut être un peu dommage que tu n'ouvres vraiment les idées que trop tard. D'autant plus que le paragraphe final s'ouvre un peu trop abruptement, avec des images assez décalées par rapport au reste du texte.

» [FAQ] Foire aux questions
» Les Mots Gris