Je ne suis qu'une merde

Je n’ai pas envie d’écrire, mais je prends quand même ma plume, et la clope à la main, je teste tranquillement mes vers anodins. Comme un chagrin, qui pali ma parole, je donne l’obole à mes envies de câlins. Serrant avec force et candeur, une douce idée qui m’écœure, j’essai une fois de plus de faire s’écouler le pus. De cette blessure si profonde que de douleur elle m’inonde.

Et sans alexandrins, je suis mon parchemin, qui sous le dictat de mes mains, semble m’indiquer mon destin.

Faire trembler les frondaisons d’une forêt de murmures, je suis au pied du mur pour chanter ma déraison. Calmer mes démons qui me sonnent de sortir, de ce carcans de fous où je ne fais que pâtir. Comme si la musique de ma tête si fluette comprenait mieux que moi, les accords qui me laissent en émoi. Alors c’est avec dérision que je vous dis ce soir, malgré mes avoirs, vérité laide, je suis une merde.

Et sans alexandrins, je suis mon parchemin, qui sous le dictat de mes mains, semble m’indiquer mon destin.

Travailler à mon corps et en délaisser mon cœur, c’est comme traverser un l’océan sans savoir ce qu’il y a dedans. Un univers de plaisir parfait pour nous faire jouir, d’un long sommeil embrumé qu’est celui de la mort embaumée. On va donc s’écarter du précipice, dans lequel tout le monde déverse sa pisse, pour se réfugier vers un endroit mieux famé. Déverser des mots dans vos oreilles, est pour moi un délice qui nulle part n’a sa pareille. Désolé chères amies mais du dictionnaire je ne vous envie, lui sais me nourrir de rien, même s’il prend sa chair sur vos reins.

Et sans alexandrins, je suis mon parchemin, qui sous le dictat de mes mains, semble m’indiquer mon destin.

Guerrier intrépide, des marées apatrides, je prends fièrement les devants face à l’armée de mes ressentiments. Dommage à ceux qui ne s’écarteront, car face à mon ambition, même le plus fidèle bastion ne saurait vous donner raison. Je donne le là, la charge, la justice, la pitié, la Question et l’enseignement. Je me prévaux de devenir votre maître. Et ce même si, vérité laide, je ne suis qu’une merde.

Et sans alexandrins, je suis mon parchemin, qui sous le dictat de mes mains, semble m’indiquer mon destin.

Et si vous trouvez agaçant, que toujours je répète le même refrain, allez donc voir ailleurs, je ne suis pas un saint. Un homme sans frein ne sait à quel sein se vouer. Et si vous trouvez mes sous-entendus gênants, allez donc plus loin, car je ne saurais être plaisant. Un sou tendu est un fait qui plait, nan ? Et si de mes calembours vous êtes fatigués, de cette vérité laide je ne puis me défaire… je ne suis qu’une merde.

Et sans alexandrins, je suis mon parchemin, qui sous le dictat de mes mains, semble m’indiquer la fin.

J'aurais envie de répondre :

"Ou pas".
On est ce que l'on a choisi d'être. Ou ce que les autres ont fait de nous.
Cette violence me dérange, malgré la beauté du phrasé, presque musical.

Mais non. Pour moi, "toi", ce n'est pas "ça".

Que tu sois merde, bouse crotte ou purin !
Tu écris toujours aussi bien.

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