L'aller-retour

Citation :

J'ai compris ce soir quelque chose : la douleur de se tourner, confiante, vers l'adulte censé nous protéger, et à la place se prendre un aller-retour verbal qui reste gravé dans la chair et dont on sent la marque dans l'esprit. C'est terrible, c'est affreux, c'est un bout de cœur qui s'en va en miettes pour finir par se désintégrer. C'est dur d'y croire, et c'est la main sur la bouche, stupéfaite, qu'on se rend compte de ce qui vient de se passer.

Et là, ce sont les larmes qui affluent, qu'on veut cacher mais qui coulent toutes seules et qui transforment en marre un visage choqué. Ce sont les lèvres qu'on mord pour faire comme si, pour transformer la vérité. C'est la presque satisfaction sur le visage aimé l'instant d'avant, un visage qui a les yeux rougis par l'alcool, les traits tirés. C'est savoir que ce visage veut retirer le couteau de la plaie alors qu'il ne fait que l'enfoncer, le remuer. C'est la douleur dans une partie du corps qu'on ne croyait pas existante.

Ce soir, il y à quelques minutes, j'ai découvert que mon cœur dessiné aux crayons de couleur pouvait être gommé. Ce soir, j'ai découvert que je n'étais qu'une gamine.

Dommage que l'intensité du moment soit un peu amenuisée par la syntaxe un peu trop "enfantine" justement. Les "que" les "qui" à répétition hachent la fluidité à mon avis.

Bon par contre, le message est bien transmis, rassure toi, on ressent bien l'émotion que tu veux faire passer, le désarrois face à la cruauté de l'adulte mesquin. D'ailleurs ton dernier paragraphe est assez bien tourné.

* commente la bouche grande ouverte *

J'ai trouvé que ton texte était vraiment parlant. En tout cas moi il m'a parlé. J'ai peut être pas beaucoup d'expérience (voir pas du tout ^^ ) mais j'ai trouvé que ton écris était très dur, mais réaliste. J'ai vraiment vécu ce que tu voulais dire au moment où j'ai lu. Bon je pense que tout le monde auras compris j'aime.