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| L'herbe à Lapin | |
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cabale
Nombre de messages : 7 Age : 36 Date d'inscription : 26/04/2008
| Sujet: L'herbe à Lapin Sam 26 Avr - 16:45 | |
| ’HERBE À LAPINS
PRÉALABLE : Nous sommes en mille neuf cent quarante -trois. Thérèse est une toute jeune femme. Au lendemain de leurs noces, son mari partait pour la guerre. Voici plus de trois années qu’ il est prisonnier des Allemands. François, lui est en vacances. Maintenant il fréquente en ville la grande école. Ils étaient voisins du temps qu’ elle n’ était encore qu’ une jeunette. Dans ces moments de privations que nous vivons, le fricot de lapin de clapier est le bienvenu sur la table de chacun. Depuis que François a surpris la jeune femme à remplir son sac à même un champ de luzerne , ils battent ensemble la campagne à marauder la provende de leurs animaux. Elle, autant que lui sont tourmentés d’ une même fièvre. Elle est femme. Ses scrupules commencent à l’ abandonner. Lui, il a l’âge de son acné, des affres de forcer l’ intimité d’une fille. Jusqu’ à maintenant il n’a fait qu’ embrasser Nicole, une amie de son âge . Puis Cécile, sa cousine qui lui fit découvrir des baiser plus intimes. Pour lors, la guerre fait rage au-dessus de leurs têtes.
LE MOIS D’ AOÛT
Tout à l’ heure, alors que leurs sacs étaient bourrés jusqu’ à la gueule de bonne et tendre luzerne, ils avaient repris leur souffle sous les futaies du bois de Villers. Thérèse était en nage. Lui allait toujours dépoitraillé, la bannière de sa chemisette dans les vents. Elle avait flatté de sa main sa poitrine. Sa peau était toute fraîche. Toi... lui avait-elle dit, en débouclant sa lingerie. François louchait sur sa gorge dénudée plus qu’ il n’en fallait. Quand elle tendit son mouchoir, il détourna la tête. C’ était une invite. - Sois gentil, aide-moi à éponger ma sueur. Caresse-moi, dis... C’ était le moment de la prendre dans ses bras. Si seulement il avait su se saisir du carré de batiste qu’ elle lui tendait, lui dire: Thérèse...cela aurait suffi pour maîtriser sa retenue. Mais il avait piqué son fard. Son embarras était tel, que pour lui échapper il prit la seule issue qui s’ offrait à lui. Il jeta son sac sur ses épaules et prit le chemin du retour? Dés qu’ il eut quitté les sous-bois, il ressentit cruellement le regret d’ avoir failli. Il avança encore d’ une centaine de pas, conscient de sa fuite. Lorsqu’il se retourna, Thérèse ne le suivait pas: - Je ne puis la laisser seule ainsi. Et si il lui arrivait quelque chose? Qu’ elle se fasse une vilaine entorse dans les ornières de la cavée? >> Il rebroussait chemin lorsqu’il l’ aperçut. Elle était tout bonnement assise à l’ ombre d’ un pied cornier à la limite des terres de Flandinette. - Viendrais-tu me rechercher? Je suis grande assez pour rentrer seule, sais-tu. Lui a-t-elle dit du haut du talus. Tout comme celui qui n’ a pas d’excuse, il était resté planté là, penaud, au milieu des fondrières. - Idiot, va! Ne reste donc pas ainsi au soleil, tu vas prendre du mal. Une fois qu’ il eut pris place sur ce petit coin de sainfoin qu’ elle avait froissé de sa féminité, il s’ était senti gagné par une sorte de volupté, tout comme celui qui va s’ asseoir sur le lit d’ une femme. Ils ne trouvèrent rien à se dire, l’ un autant que l’ autre ayant trop à coeur leur déconvenue. À portée de voix de là, Flandinette guidait sa volée de percherons attelée au timon de sa moissonneuse. Les blés mûrs à point, dorés, ployaient l’ échine sous les fléaux de la rabatteuse. Fauchés au ras du sol, ils roulaient sur le tablier, livrés aux serres de la botteleuse qui leur étranglaient le col avant de les rejeter. Les moissonneurs suivaient, relevant les gerbes, les adossant en longues rangées de cabotins. La plaine se parait de ses meules, de ses moyettes, de toute sa richesse. Thérèse et François l’ auraient eu belle de se faire quelques sous à la moisson, mais ils étaient bien trop heureux de galvauder ensemble par les chemins et les bois. Les chevaux soudain renâclèrent dans leurs harnais, inquiets. Une profonde rumeur montait en amont de la vallée, puis peu à peu prenait la forme de vrombissements pour s’ étendre alentour, assourdissante. Plus haut, beaucoup plus haut, de larges traînées de vapeurs blanches jaillissaient des fins fonds de l’ ouest. Sur leur parcours, de vilains nuages blancs, gris, noirs explosaient par paquets. Puis ce fut l’ enfer. Par-delà la vallée, à la crête des côtes, une batterie de D.C.A. débusquait ses pièces de 155. Coup sur coup son tonnerre roulait sur les eaux des étangs, ses nez de belette traçant leurs chemins vers le ventre des bombardiers qui certainement rentraient d’un raid sur les usines Krupp. - Des gros... se préparait à dire François, ce sont des... À cent mètres de là un hurlement d’ airain jaillit d’une gueule noire. De suite ils furent toute une meute à cracher le feu, le fer. Les fumées grises, les odeurs de poudre brûlé se répandaient sur les éteules. - Une batterie de 88... disait François. À l’ aplomb de leurs têtes, le Diable fourgonner dans le plus dru de l’ armada. L’ air alentour gémissait, déchiré par des herses d’ acier. La pluie de mitraille retombait, brûlante, cinglant les récoltes. Tous deux avaient boulé au fin fond du fossé. Bien en sûreté sous leurs sacs d’ herbe à lapins, ils étaient demeurés là se tenant embrassés, François prétextant de la protéger pour mieux découvrir le corps de sa compagne sous sa légère vêture. Tant ils appréciaient cet intime moment qu’ ils en oublièrent l’âpre duel qui se déroulait dans le ciel. Lorsqu’ils sortirent de leur abri, une forteresse volante estropiée traçait sa route de retour à faible hauteur des étangs. Abandonnée à son triste sort, harcelée par les artilleurs allemands, elle trébuchait bientôt sur son chemin de croix, à feu et à sang, vomissant son âme en épaisses volutes charbonneuses. -Regarde, disait François, ce sont des Américains. Des étoiles d’ argent sont peintes sur leurs ailes. . Une, deux, trois corolles blanches s’ épanouirent dans sa dérive avant que le bombardier rendu ne se disloquât. Les moteurs plus pesants plongèrent vers le sol tandis que les ailes légères tournoyaient, exécutant comme à regret un dernier ballet. -Ils ne sont que trois, là-dedans? C’ était bien une fille, elle n’ entendait rien de rien à la guerre. -Ils sont huit, neuf, une douzaine parfois. Le pilote, les mitrailleurs... - Les autres alors..? - Bé... ils sont dans les restes du fuselage. Regarde l’empennage qui s’ engloutit dans le grand étang, le mitrailleur arrière y est certainement prisonnier de sa tourelle. - Ils vont mourir alors? François est curieux des choses de la guerre. Il a déjà vu des équipages rompus dans la cellule de leur avion. Il est allé jusqu’à pédaler dans le nord du canton, rien que pour voir dans un pré au milieu des vaches, l’ empreinte laissée par le corps d’un pilote de mersserschmitt dont le parachute ne s’ était pas ouvert. - Il y a des morts. Les autres sont certainement blessés par les éclats d’ obus? Elle se tourna vers lui, lui prenant le bras, quémandant quelques mots d’ espoir pour ces hommes à leur trépas si loin de leur chez-eux. Elle reniflait une larme, prête à pleurer. Il haussa les épaules - C’ est la guerre, que veux-tu... Flandinette relançait son attelage, la grande roue de sa rabatteuse tournoyant au-dessus des blés. Dans ce même moment toutes les moissonneuses se remettaient à l’ ouvrage. Ici c’ était celle de tcho Gust Cailly, là celles de Léon Dieu et du père Péquet. Auguste Ouillet fauchait vers les hameaux . Et encore le père Tilliers qui tirait parti de ses maigres terres à craie dans les coteaux. Tous reprenaient leur ronde de paix . François et sa compagne avaient repris leur place au pied de l’ épine noire. Elle avait gardé sa main sous son bras. Chacun à ses pensées, le silence s’ installait entre eux. Allaient-ils attendre une nouvelle pluie de mitraille pour se retrouver dans les bras l’un de l’autre? Le soleil poursuivait son chemin, traînant derrière lui de longues ombres. À leurs pieds les seigles de Gaston Cailly attendaient les moissonneurs. Tant hauts de paille que pesants de grain, ils ondoyaient dans la brise tels une pièce de soie blonde accueillant le soleil comme on reçoit un amant. - Si nous allions dans les seigles, personne ne nous y verrait... Il avait bredouillé un oui réticent puis il était resté rencogné là, dans les abîmes de ses désirs. Elle avait alors vu sa poitrine se soulever à sanglots, ses yeux noyés de détresse. - Idiot, pouvais-je deviner? Vive comme une griffe de chat, elle lui avait donné un baiser sur les lèvres -Viens, ce n’ est pas de notre faute si c’ est la guerre. En sorte qu’ elle avait pris les devants il se laissa mener. Puis dans le plus haut des seigles, elle se pendit à son bras. Ses lèvres étaient gourmandes. Sa bouche était humide. Mais la fièvre de la jeune femme n’aurait su attendre plus. Elle s’ écarta quelque peu de lui, assez pour trousser sa légère vêture. Bien vite son petit linge alla valdinguer dans les pieds de seigle. -Viens... Elle avait enfoui sa tête au creux de son épaule, tout comme la petite qui cherche à se faire câliner. Si elle n’avait craint de froisser son amour-propre, elle aurait pu aller au-devant de leur désir. Mais, moitié emprunté, moitié brusque, il n’eut guère de peine à s’ unir à elle. Quand elle se prit à gémir, il retint son ardeur, inquiet. -Je te fais mal? Elle l’ avait étroitement enserré dans son intimité. - Aime-moi, idiot... Elle aimait à lui dire idiot.
Des trois parachutistes américains, l’ un est allé se jeter dans les jambes des Allemands au beau milieu de la chaussée. Noé en repêcha un autre dans sa tourbière. Ce n’ est que tard le soir que l’on retrouva le troisième, entravé dans les suspentes de son parachute, noyé dans les trous noirs. Il faut dire que les schrapnel l’ avaient grièvement atteint.
NOVEMBRE
Les gens d’ Ailly sont sur les routes, rescapés de l’ enfer. Ils ont chargé leur literie, le meilleur de leur ménage dans leur charrette. La main au bridon ils avancent du même pas que leurs chevaux, la tête basse, l’ épaule accablée, sans plus regarder de droite comme de gauche leurs brabants abandonnés dans les semis d’ hiver, les arrachages de raves remis à demain. Le martellement des attelages, les pas pesants des hommes sur le bitume, c’est le glas de la terre qui tinte dans les brumes. Les femmes guettent le moindre aria qui viendrait des nues. Les enfants courent tout le long du convoi, les bras en croix ils jouent à l’ avion. Ils ne feront qu’ une halte, le temps de rajuster leur literie sur les ridelles, le temps à grand-mère de s’ éloigner dans les frimas soulager son envie. Les mécaniques serrées à mort sur la jante des roues, ils sont descendus dans notre village. Une fois rendus à la maison de leur cousin on leur a fait une place , qu’ ils puissent agencer leur coucher. À la demeure de chacun, on s’ est resserré autour de la table pour la soupe du soir. Demain, ils reprendront pour quelques heures le chemin de leur village. Chercher dans leur cimetière ravagé un endroit où ensevelir leurs morts. Fouiller dans leurs ruines ce qui pourrait encore être utile à quelque chose. À Vêpres ils seront de retour. Avant que la terre à nouveau ne se torde de convulsion, que les pavés ne se reprennent à trembler, que les vitres ne grelottent sur les croisées. Avant que la soupe ne s’ agite dans notre assiette. C’est toujours à l’ heure de tremper la soupe que les semeurs de bombes prennent les clochers de nos villages pour des catapultes à V 1. | |
| | | cabale
Nombre de messages : 7 Age : 36 Date d'inscription : 26/04/2008
| Sujet: suite Sam 26 Avr - 16:45 | |
| LE MOIS DE MAI
- Viens! Viens vite! Les gens sont devenus fous. Certains se sauvent à toutes jambes. D’ autres vont se jeter au coeur du chaos, dévorés d’ angoisse. Quand était-ce donc? Il y a-t-il une heure, quelques minutes ou quelques secondes? C’ était l’ enfer. Le silence maintenant nous oppresse. Le soleil se cache, maculé de sang. Les arbres, notre église, nos maisons sont voilés d’ une vilaine brume rougeâtre. Paul s’ attache à mes pas : - Viens! Viens vite! Faut du s’cours. Thérèse est ensevelie sous sa maison... Puis le voici qui va se noyer dans les brumes. Je les ai vu, les avions. Ils dégringolaient du ciel. Puis ils redressaient leur vol à ras de la cime des peupliers avant de lâcher leurs bombes. Courir, voir qui est mort. - Viens don, nom dé Diu! Rompu, le tablier du pont s’ incline vers le fleuve. Jacqueline est là, jetée sur le parapet, le corps disloqué par le souffle d’ une bombe qui courait plus vite qu’elle. Mon copain tcho Nez hurle, les os broyés... - On a besoin de toi à la maison de Thérèse... Sur le trottoir de la mairie des hommes étendent le corps sans vie d’ une femme. La bombe qui l’ a tuée l’a à demi déshabillée. Son ventre est blanc... blanc... J’aide à porter une échelle, dessus se trouve le cadavre de son mari. Du couple ne restent que les vélos étroitement enlacés au milieu de la chaussée. Il faut se sauver, mettre ma mère qui est infirme à l’ abri. Mais il faut revenir, emmener de quoi vivre, clouer des planches aux fenêtres béantes. La brume est retombée, ensevelissant les ruines et les morts d’un linceul rouge. - Vite! Vite! Les revoici! Combien de fois vais-je les entendre? Combien de fois vais-je les crier ces maudits mots? - Vite! Vite! Encore des gens à hurler, à se sauver. - Reste là! Le corps plaqué au sol, le rugissement des avions me pénètre. La tourmente de bombes fracasse mes oreilles, elle cogne dans ma chair, dans mes os. Sous mon ventre la terre fait des sauts de cabri, une fois, dix fois, cent fois. Cela n’ en finira-t-il donc jamais? Des caillasses, des mottes de glaise, des tessons de tuiles retombent alentour de mon trou... Les os des charpentes gémissent. Puis à nouveau ce silence. Nous sommes au fin fond des catacombes. -Tu peux sortir de là. Sous mes yeux le sol est jonché de décombres, d’ éclats de bombes. Puis une chaussure, un brodequin avec un pied dedans. Un pied tout seul. Mon Dieu! C’ est un soulier de mon père... Non, mon père est là , il chasse la poussière de son habit de la S.N.C.F. à grands coups de sa casquette. Ouf... c’ est le pied d’ un autre... Les brumes sont cramoisies, plus drues que tout à l’ heure. Le soleil se cache derrière son suaire. - Vite! Vite! Dépêche-toi donc! Les pendules sont détraquées. L’ heure? À quoi cela pourrait-il encore ressembler? -Bois. Mon père partage un reste de cognac. Puis il cache notre poste de TSF dans le four de la cuisinière. - Il faudra se souvenir en rallumant le feu! Dit-il, puis :- Allons-nous en d’ ici. La soutane toute saupoudrée de rouge, voici notre curé qui dévale le perron de son presbytère. Il va se perdre dans les brumes, probablement va-t-il disputer quelque âme au Diable . Je pousse mon vélo encombré d’ ustensiles de cuisine. Mes oreilles carillonnent à nouveau. -Vite! Vite! Les revoici! Les gens encore une fois s’ affolent. On renverse mon vélo. Mes casseroles, mes poêlons se dispersent au milieu du carrefour. - Viens donc par ici toi. Je suis poussé dans une cave creusée sous le parvis de l’ église. - Il était temps! Le temps de quoi? C’est la fin des temps qui frappe et cogne. Le Diable est à manier son brabant de plus belle. C’ est assez! Arrêtez! Arrêtez! Il n’y a plus de mesure à ma démence. Je hurle comme un loup. Je hurle à la mort ainsi qu’un chien. Je hurle tant qu’une femme doit me donner des gifles pour me faire taire.
-Vite! Vite! Il n’ est plus temps... - Dépêche-toi! Dépêche-toi! Thérèse est sous sa maison. Je cours à la suite de Paul dans les brumes rouges. Mais quand était-ce donc? Le chalet de Thérèse est couché sur le flanc. C’est le mois de mai. Tout à l’heure des éclats d’ acier jouaient dans le soleil. Oh hisse! On piétine les fleurs de Thérèse. On encombre son jardin de matériaux fracassés. Thérèse est sous les décombres. Thérèse n’ est pas morte, mais déjà dénudée ainsi que toutes les femmes que les bombes ont tuées. Un éclat de bois de son chalet s’est fiché dans le travers de son cou. -Vite! Vite! Vite, mes quoi vite? Titine autrefois infirmière, ôte la dague de bois de la gorge de la jeune femme. Le reste de vie de Thérèse n’ attendait que ce trou pour se sauver. Une nausée immonde soulève mon coeur. Tout se brouille, je vais tomber dans les pommes. Je cache ma défaillance derrière une haie de groseilliers. Mon malaise me fait grâce du trépas de Thérèse .
Gilles TOULET | |
| | | cabale
Nombre de messages : 7 Age : 36 Date d'inscription : 26/04/2008
| Sujet: Notes Sam 26 Avr - 16:46 | |
| Ceci n'est pas un texte que j'ai écrit. C'est un texte de mon grand pêre, qui n'a pas internet, mais souhaite faire connaitre ses textes, et savoir ce que les autres en pensent. | |
| | | Tr0n
Nombre de messages : 3306 Age : 44 Date d'inscription : 13/03/2008
Personnages RP Pseudo: Sucedebout Pseudo : Grocube Pseudo : Tron
| Sujet: Re: L'herbe à Lapin Lun 28 Avr - 11:27 | |
| Ok.
Tout d'abord un début d'étude de la syntaxe.
- Citation :
- Ils étaient voisins du temps qu’ elle n’ était encore qu’ une jeunette.
Deux subordonnées qui se suivent rajoute à la lourdeur. Inexactitude qui coûte au récit et le rend sensiblement moins fluide alors qu'on suit un style narratif précis.
- Citation :
- le fricot de lapin de clapier
Même remarque, une erreur qui revient souvent. Sur ce coup là, doublement d'une préposition qui hache l'aspect descriptif. C'est impropre et maladroit. Mais bon c'est le genre de petits détails qu'on corrige assez facilement en méditant quelques instants sur la structuration de la phrase.
Globalement la syntaxe du texte souffre de petites inexactitudes de la langue (choix des prépositions ou des conjonctions) mais ça donne un style vieillot et bien précis qui n'est pas sans me déplaire.
Les premières lignes du préalable sont "hachées". Elle s'enchaîne trop rapidement, on ne fixe pas la situation dans laquelle on se trouve et on a tendance à perdre le fil du récit. L'entame est donc à revoir mais par la suite et le début de l'histoire de ces deux mômes, on rentre dans quelque chose de plus élaboré. J'opposerais donc le début hachoir à la fluidité de la seconde partie. Etrange.
Ensuite le choix du présent dans le préalable entremêlé à quelques imparfaits, puis un enchaînement au passé est assez "dur" à lire. C'est un style bien marqué que j'ai déjà lu chez un autre grand-père. Le problème temporel est assez récurrent.
Je m'arrêterais là sur le style.
Il est ce qu'il est et bien marqué par une certaine époque que j'adore beaucoup lire et plein d'une maladroite sagesse qui donne envi de lire. C'est un récit particulièrement intéressant, mais que ne dit-on pas, les anciens sont souvent ceux qui nous apportent le plus par la simplicité de leurs expériences. Ca me rappelle à ces moments de ma tendre jeunesse où je courrais dans la vraie campagne. Aujourd'hui, nous avons perdu le goût des choses simples, ce qui me fait me délecter de ce genre d'expérience.
Un très joli texte tu pourras le dire à ton grand père. Quelques maladresses que je ne soulignerais pas, quelques fautes d'orthographe aussi mais du coeur à l'ouvrage. C'est "vivifiant" un lundi matin au boulot de lire ce passé. Je me suis rappelé à Claude Michelet, dans "Les palombes ne passeront plus". | |
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