Un ange, un homme, un loup. (on se passera du titre)

Nombre de messages : 17 Age : 44 Date d'inscription : 23/10/2008

La neige ne cesse de tomber. Cela va bientôt faire deux heures que je suis là, et que j'attends, dans un froid glacial. Une couche de neige assez épaisse s'est même formée sur moi. Malgré mes gants chauds et très isolants, mes doigts sont transis de froid.Mais le pire, c'est l'ennui. Un ennui terrible; pour seule distraction, regarder les flocons de neige qui tombent, inlassablement.
Alors que le désespoir commençait à m'envahir, soudain, un loup. Non, pas un, deux. Et même un troisième, au loin. Enfin... mes efforts vont peut être être récompensés. Lentement, je regarde dans la lunette de visée de mon fusil. L'un des loups s'arrête, s'immobilise. Une chance inespérée.. C'est maintenant ou jamais...

Aujourd'hui, une nouvelle vie commence. Ephémère. Joyeuse, mais si courte... Il vole, de battements d'ailes vifs et irréguliers, parfois perdant de l'altitude, parfois en regagnant d'un coup. Il vole, il sait que sa nouvelle vie n'est qu'un passage vers une autre. Le papillon blanc incarne la fragilité, la douceur et la délicatesse. Mais alors qu'il goute à sa nouvelle vie, il sent le danger. Un drame va se produire. Deux loups, et même un troisième, plus loin. Aucun des trois n'a remarqué que le canon d'un fusil est pointé sur eux.

Et soudain, un coup de feu. Tous ses sens en éveil, il regarda autour de lui. Il vit deux loups en train de détaler à toute vitesse, ainsi qu'une gerbe de neige, non loin de l'une des pattes d'un loup.
Et puis, il vit aussi un homme, qui semblait tout simplement sortir de la neige, comme si il en était constitué.
Le bruit effrayant l'avait fait partir, lui aussi. Il bondit, mais dérapa sur un lac gelé, ce qui lui fit perdre du temps. Il sentait que le chasseur se raprochait...

Raté! A cause du froid ! J'ai été stupide ! J'ai peut être encore une chance d'en rattraper un, le troisième. Il est pour l'instant plus loin que les deux autres, mais il semble bien plus maladroit. Je m'élance, je cours. Mes muscles froids, sous l'effort physique soudain que je leur impose, sont capricieux. Mais je me force. Le loup semble ne pas avoir remarqué le lac gelé, et est tout simplement en train de glisser, bêtement. La chance semble me sourire une deuxième fois. Je me rapproche, puis m'arrête d'un coup. Rapidement, j'arme mon fusil, me positionne, et tir une deuxième fois. Encore raté, cette fois, à cause de la précipitation. La balle vient s'enfoncer dans la glace. A mon tour, je m'élance sur le lac gelé. Je n'ai pas remarqué que l'impact de la balle a totalement fragilisé une partie de la glace... Un craquement sec, je regarde à mes pieds. Une fissure, puis une deuxième, puis une troisième formant une toile d'araignée. Et en moins d'une seconde, la glace sous mes pieds est tout simplement brisée. Je tombe dans le lac glacé. Le froid est abominable. Mon instinct de survie fait cependant obéir mes muscles, et rapidement, je sors de l'eau. La baignade m'a presque paralysé...

Le papillon observe la scène, horrifié. Du mieux qu'il peut, il vole, le plus rapidement possible, pour aller rejoindre le loup.

La peur terrible qui l'envahit le rend maladroit. Mais il continue sa course effrenée. Il entendit une deuxième détonation, et soudain, sa patte devint un fardeau. Il tentait de prendre appui dessus, en vain. Derrière lui, une trace de sang. Le rouge se détachait de la neige. Le chasseur se rapprochait encore plus... Il ne pouvait pas se défendre. C'était finit...
Alors retentit une troisième détonation, et cette fois, il fut projeté sur le côté. Son flanc gauche saignait abondamment. Le chasseur l'avait vaincu. Le froid s'empara du loup, ses forces le quittèrent. Ses yeux se fermèrent lentement. Mais malgré la violence, il eut le plaisir de voir un papillon blanc se poser sur son museau. Puis le loup s'endormit définitivement...

Les papillons blancs ont chacun un ange. C'est une autre partie d'eux. Lorsqu'ils sont papillons, ils vivent séparement, mais une fois mort, le papillon fusionne avec son ange. Et c'est ce qui se passa. Dans une union parfaite, le papillon et l'ange devinrent un seul et même individu. Puis, l'ange décida d'accompagner l'âme du loup jusqu'à paradis. Il accordit aussi à l'humain de pouvoir voir cette scène, normalement invisible aux vivants.

Je vois un ange, en train de prendre l'âme du loup, et de l'emmener au paradis. Quel crime ai-je commis ? Quelle horreur ai-je provoqué ? Cette vision m'est insupportable. Mon esprit semble s'effondrer. Pourquoi ? Pourquoi ai-je tiré ? Lentement, je regarde l'âme monter aux cieux.
Je ne mérite plus de vivre.
Je saisis mon fusil avec gravité, et le place sous mon menton. Je ne suis plus rien, pourquoi continuer d'exister ? Je m'allonge à côté du cadavre du loup et, sans regret, j'appuie sur la gachette...

J'applaudis l'originalité du procédé : trois historiettes en une, qui s'entrecroisent et s'entremèlent. Peut être que les distinguer aussi nettement par un changement de couleur n'était pas nécessaire, on comprend trop vite, et un peu de réflexion peut apporter de la qualité à un texte.

Cependant, je n'accroche ni à l'histoire, ni à l'écriture. Tout est trop simple, trop rapide. Certaines choses ne vont pas, surtout du côté du loup : un loup qui pense à ses frères de meute comme des "loup" est déjà interloquant. Mais l'imaginer se concentrer sur un papillon qui se pose sur son museau à son dernier souffle...c'est un truc d'humain ça.
Je me méfie toujours beaucoup des histoires d'animaux, car les humains ont tendance à humaniser à mort les bêtes, ce qui les appauvrit et me choque.

En conclusion, je dirais que tu as une bonne qualité d'écriture, mais que ce texte ne t'a pas servit. J'attends donc impatiemment ton prochain. Heureux

Nombre de messages : 17 Age : 44 Date d'inscription : 23/10/2008

Tout d'abord, merci pour ton commentaire n_n

C'est vrai que j'ai humaniser le truc à mort. Scientifiquement, les bêtes ne peuvent pas penser. D'un autre côté, j'ai voulu garder un côté crédible, mais j'ai apporté aucune information sur "où et quand".

L'écriture en elle même n'est pas exeptionnelle ; l'idée est sympa je pense, mais il aurait fallu que je retravaille le texte, pour que ca concorde un peu mieux.
Et puis c'est vrai que, pour le coup du papillon du loup et du chasseur, j'ai vraiment pas pris de risque.

Ah bé je suis contente que tu prennes mes remarques de manière si positive. Puis, on a tous fait un jour un texte un peu "facile". Heureux

As tu autre chose à me mettre sous la dent, quelque chose de croustillant?

Nombre de messages : 17 Age : 44 Date d'inscription : 23/10/2008

Dounette a écrit:: Ah bé je suis contente que tu prennes mes remarques de manière si positive. Puis, on a tous fait un jour un texte un peu "facile".
As tu autre chose à me mettre sous la dent, quelque chose de croustillant?

Je verrai ça surement dans la journée =°

Fallait bien que je me jette à l'eau une première fois ^^

Edit: j'ai relu mon texte, y a des énormités au niveau des temps O_O

Citation :: Edit: j'ai relu mon texte, y a des énormités au niveau des temps O_O

Tu as remarqué toi aussi ^^

Bouh ! le passé le présent l'imparfait .. on dirait que tu as eu du mal à " accordit " tout ça ôÔ

Dounette a souligné l'essentiel du texte :

La structure est intéressante avec les points de vue qui s'entre-coupent, même si la cohérence fait un peu défaut dans l'avant dernier paragraphe.

La question de l'anthropomorphisme est plus ou moins acceptable selon les récits. Le chamanisme est un bon prétexte pour aborder l'aspect des sentiments animaux, mais ici l'amalgame entre croc blanc et le psychopompe en forme de piéride du chou détonne pas mal !!

En fait j'accroche déjà pas avec certains éléments comme lac gelé et insectes volants ... je sais pas, je suis pas entomologiste, mais il me semblait que les papillons ne vivent qu'à une température supérieure à celle d'un lac gelé...

En fait, tout ces éléments suffisaient pour construire une fable qui auraient pu mener à autre chose de plus symbolique.

Je trouve que le suicide de l'homme à la fin va à l'encontre de ce principe de fable : au lieu d'apprendre quelque chose et s'élever par la leçon que la nature vient de lui offrir, il continue son geste de destruction !

En fait j'ai l'impression que tu as voulu faire dans le fantastique, mais qu'au final ça manque de magie.

Bon n'empêche que tu t'es quand même jeté à l'eau et c'ets ça l'essentiel. Rien ne t'empêche de reprendre ces thèmes dans un autre texte.

Nombre de messages : 17 Age : 44 Date d'inscription : 23/10/2008

Merci de ton comm dvb^^

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