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 Les dragons de Scor

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Otalimar




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MessageSujet: Les dragons de Scor   Les dragons de Scor Icon_minitimeMar 8 Jan - 21:30

D'abord une aide pour comprendre les unités de monnaies, temps et mesures que j'ai créé.

Le temps dans ce livre se découpe ainsi :

-Une année est appelée un cycle (calculé avec les départs des oiseaux vers le continent inconnu).
-Chaque cycle est composé de dix dédyktes (équivalent des mois).
-Chaque dédykte est composé de quarante jours.
-Chaque jours est composé de trente trytes (équivalent des heures), les cinq premières sont appelées présol (avant le lever du soleil), les dix suivantes préduo (car à la moitié de la journée l’ombre est dédoublée), les dix après se nomment préobscura (avant la nuit) et les cinq dernières obscura.
-Chaque tryte est composé de cent cytes (minutes).
-Chaque minutes est composée de trente tricytes.


Les distances sont nommées de cette façon :
-un demi kilomètre correspond à un galop (un cheval parcours cinq cents mètres en dix tricytes au galop)
-cent mètres correspondent à une course (un homme parcours cent mètres en dix tricytes en courant)
-un mètre correspond à une enjambée (un grand pas/une enjambée mesure un mètre)
-cinquante centimètres correspondent à un pas (un pas moyen mesure cinquante centimètre)
-un pied mesure vingt-cinq centimètres (utilisé pour mesurer la taille et les armes)
-un pouce mesure deux centimètres cinq (même utilisation que les pieds)

La monnaie est répartie comme suit:
-L'Arvos de pierre. = 1
-L'Arvos de fer, valant dix Arvos de pierre. = 10
-L'Arvos de bronze, valant dix Arvos de fer. = 100
-L'Arvos d'or ou d'argent, valant dix Arvos de bronze. = 1,000
-L'Arvos de diamant, Valant dix Arvos d'or ou d'argent.=10,000


et maintenant le prologue(si vous préférez les dialogues en couleur dites le moi par mp svp):

Arkan
Rokh
Otalimar
Avehxys
Allawen
Allia
Shogi
Smagus
LES DRAGONS DE SCOR


Prologue :

Arkan, sa femme Rielle, et le couple de mage Vahx et Mewaë rentraient d’une mission de protection d’artefacts mythiques du peuple disparu Yxolark à travers les Plaines interdites, situées sur le continent secret de Scorinzalfar, continent d’origine des trois races dites magiques par les humains : les elfes, les orcs, les nains. Ayant dit adieu à Smaurig, le dragon qui les avait appelés en gardiens pendant sa période de mue, ils retraversaient ces plaines hostiles avec les deux compagnons spécifiques aux mercenaires de Hutte d’Arkan et Rielle, les deux guerriers du groupe. Ces compagnons étaient une panthère noire de la taille d’une monture et à la puissance décuplée par rapport à ses congénères de taille normale. Le second était un singe unique en son genre : il avait posture humaine, ainsi que ses proportions étaient mince et accoutré comme Arkan : Un long katana dans le dos, mais avait lui une armure de combat plus lourde composée de protections d’avant-bras en uganz, un métal résistant et inaltérable sans le savoir-faire des forgerons de Hutte, rougeoyant. Il portait également des protections similaires sur ses tibias et une cotte de cuir renforcée sur son buste. Une tunique de lin noir lacée avec des bandages blancs. Rielle et son époux portaient l’armure de cuir traditionnelle : une tunique, des chausses et des bottes de cuir noir renforcé par endroit. Cependant ils possédaient également un heaume et un bouclier d’uganz recouverts de la peau –écailles, poils, etc.- de leur compagnon respectif et qui par les soins d’un armurier mercenaire de la capitale –le seul, à vrai dire- renforçait magiquement ces pièces en fonction de la force du lien liant les deux compagnons. Ce groupe déjà fort hétérogène était encore accentué par le couple de mages en robe de bure respectivement bleu nuit pour Mewaë et pourpre pour Vahx. Installant leur campement pour la nuit, ils avaient déjà parcouru un cinquième de la distance des plaines interdites entre la passe éternelle et l’emplacement où ils avaient échoué leur navire lors de leur arrivée sur le continent. Rielle prit le premier tour de garde et les autres s’installèrent autour du feu de camp dans leurs couvertures pour se protéger du vent froid en cette période, car venant de la mer instable, actuellement à la température de l’océan au nord de l’île froide. Rien dans les bruits de la mer d’herbes sauvages qu’étaient ces plaines ne laissait supposé ce qui arriva. Alors que Rielle allait réveiller Vahx pour qu’il prenne la relève, une pluie de flèches fendit l’air et l’une lui écorcha le cou. Elle hurla à ses compagnons qu’ils étaient attaqués, enfila son heaume, attrapa son bouclier circulaire et dégaina une petite lame légèrement courbée. Arkan et les deux compagnons réagirent presque instantanément à l’appel de Rielle et furent en place quelques tricytes après elle. Les mages furent plus long de quelques tricytes encore, ce qui eu pour cause que leurs ennemis invisibles tirent une volée de flèches supplémentaire et blessent Vahx à la jambe. Celui-ci étant un mage de soin il arracha vivement le projectile et ne prit pas le temps soigner sa blessure mais sachant que le feu cautérise les plaies il attrapa un brandon du feu et le plaqua quelques tricytes avant de dresser un bouclier magique à temps pour parer une nouvelle attaque aérienne adverse. Mewaë concentra son énergie et des langues de glace apparurent autour du bouclier et filèrent comme des traits de baliste sur leurs agresseurs. Sa tentative fut récompensée par les cris de douleur des victimes. Ils entendirent le chuintement des épées sortant du fourreau, et une quinzaine d'agresseur apparurent. L'un d'eux se démarquait facilement. Un heaume doré représentant un crâne à cornes, une armure figurant un squelette de la même couleur, une lame légèrement courbe d’une enjambée et demie, large et couronnée de crochets l'un vers le haut et l'autre vers le bas du côté non-tranchant de l'arme pour les coups d'estoc. La garde dorée elle aussi figurait deux os entrecroisé, la poignée une colonne vertébrale et le pommeau était l'effigie d'un crâne humain. Il portait également une dague d’un pied et deux pouces de lame dont les quatre premiers pouces étaient droits et le reste formait un croissant tôt en élargissant la lame. La dernière chose le démarquant des autres était sa carrure : il faisait facilement neuf pieds de hauts et quatre pieds de largeur d'épaules. Tout son corps respirait la puissance et le danger, même dans sa façon de marché ferme et souple typiquement guerrière, ce qui ne faisait que renforcer la musculature imposante qu'abritait cette armure morbide mais luisante.

-Êtes-vous la compagnie du Pentagrame ? interrogea une voix étouffée et rauque de sous ce heaume singulier.
-Que nous voulez-vous ? se renseigna Arkan, répondant du même coup à la question du colosse.
-Vous tuer ! s’exclama celui-ci en rigolant ! Le dragon étant réveillé nous n’avons plus aucune chance de profaner les ruines avant longtemps, et comme je viens de vous avouer notre but et que mon armure n’est pas particulièrement discrète comme vous en conviendrez vous ne m’en voudrez pas.
-Très bien ! Voyons ce que vous valez ! le défia Arkan.

Mewaë lança immédiatement une vague de feu sur leurs adversaires et seul leur interlocuteur survécu, alors qu’il n’avait pas esquissé le moindre geste. Arkan et son singe l’assaillirent frontalement, Rielle attrapa son arc, encocha deux flèche sur la corde et la panthère se prépara à bondir. Si les mercenaires avaient été impressionnés par le fait que leur ennemi portait une lourde épée avec une seule main, l’autre étant pris par une dague plutôt longue, ils le furent encore plus lorsqu’ils virent la rapidité avec laquelle il la maniait, tout en gardant une poigne ferme. Il para l’assaut des sabreurs avec son épée et bondit par-dessus eux, déroutant tout le monde et retomba trois enjambées plus loin et enfonçant sa lame à la jointure de la gorge de Mewaë, lui transperçant le cœur avec sa lame. Vahx regarda, hébété, le corps de sa femme tomber. Il trembla ainsi quelques instants, puis des larmes ruisselant sur son visage, il dégaina une dague et se rua plein de haine sur l’assassin de sa femme mais fut décapité avant d’avoir put approcher cet épéiste terrifiant. Dans un dernier sursaut, il envoya un message de détresse par télépathie à Smaurig pour qu’il sauve ses amis. Rielle se retourna et décocha ses deux flèches ce qui surpris le guerrier, et l’une d’elle s’enfonça dans son flan, déjouant l’armure. Profitant de ce moment d’inattention chez leur adversaire, la panthère lui bondit dessus mais le colosse, négligeant les profonds sillons sanglants dessinés sur son corps à travers son armure pourtant résistante enfonça sa dague dans la gorge de la bête et la retira en arrachant une partit de la dentition de la dépouille encore chaude. Rielle lâcha son arc et reprit bouclier et sabre. Les trois survivants encerclèrent prudemment ce soldat hors pair et passèrent simultanément à l’attaque. Rokh, ce guerrier émérite pivota sur lui-même en un tour complet accompagné de son épée, qui ricocha sur les boucliers des humains sans les abîmer mais la force leur brisa tous les deux le bras, et le singe, malheureusement moins bien protéger fut éventré en plantant son katana dans l’épaule de son adversaire. Celui-ci rengaina sa dague, arracha la flèche précédemment reçut et la lame du singe d’un geste méprisant puis prit sa lame à deux mains. Rielle et Arkan se défendirent avec l’énergie du désespoir pendant cinq cytes mais les chocs des lames se répercutaient dans tous leurs corps et ils finirent par succomber à leur tour. Rokh entendit un battement d’ailes ne pouvant provenir que d’un dragon et s’adressa alors à un interlocuteur inconnu.

-J’ai fini maître…

Il se volatilisa ensuite lorsque le dragon, appelé par Vahx arriva sur le lieux, il n’y avait nulle trace du meurtrier des mercenaires, ce qui troubla Smaurig au plus haut point : comment pouvait-on se volatiliser en si peu de temps ? Malgré tous ses sens extrêmement développé, pas la moindre piste ne s’offrait à lui.


Dernière édition par le Mar 15 Jan - 21:45, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Les dragons de Scor   Les dragons de Scor Icon_minitimeMer 9 Jan - 20:18

Les dragons de Scor Scornr121mr8


Chapitre 1(partie 1):(désolé je ne mets que les principaux en couleur)

Au sud de la capitale des contrées du Karzahl, le continent natif des Humains, il y avait une forêt qui abritait un village de mercenaires. Ces mercenaires étaient formés à la magie ainsi qu’à quelques armes de base comme le bâton. Cette forêt était protégée par un puissant sortilège consistant en un feu noir magique qui brûlait continuellement. Quiconque s’aventurait dans cette forêt animée de mauvaises intentions était consumé par ce feu. Xa était le chef du village mercenaire de cette forêt appelé très simplement Cabanon en référence au type d’habitat. Aujourd’hui, son front était encore plus plissé que d’habitude, signe qui trahissait chez lui une profonde réflexion. Une nouvelle très importante lui était parvenue par le biais d’un des deux derniers dragons encore en vie sur le monde de Scorinzalfar. Les deux meilleurs mages du village avaient été assassinés lors de leur retour de mission. C’était un coup dur pour le village et Xa redoutait déjà la confrontation avec les enfants de Vahx et Mewaë. Avehxys cacherait probablement ses sentiments pour soutenir sa sœur cadette et demanderait probablement de partir avec sa sœur pour fonder sa compagnie mercenaire. Il réfléchit quelques instants de plus et songea que Smagus, le fils de Smaurig qui avait été désigné par son père comme protecteur de ces enfants pour une mystérieuse raison avait peut-être déjà fait part de la tragique nouvelle aux jeunes mercenaires.
-Maître Xa ? demanda Rig, le plus jeune des sept membres du conseil.
Xa se rappela que le contact avec Smaurig venait juste d’avoir lieu et que les membres du conseil devaient s’inquiéter car on lui avait probablement posé une question et il n’y avait certainement pas fait attention, trop penché sur ses réflexions.
-Pardonnez-moi mes amis, mais Smaurig viens de me contacter par télépathie, et je réfléchissais à ses paroles…s’excusa Xa.
-Que nous veut-il ? s’étonna Jerf, le doyen de cette assemblée. Il ne nous a pas contactés depuis que sa requête a été acceptée.
-Le dragon nous annonce que le groupe envoyé en mission dont Vahx et Mewaë faisait partie a été éliminé.
-Quoi ? Le brouhaha qui s’ensuivit dans la chambre du conseil fut rapidement éteint par Xa.
-Ecoutez-moi ! Cette nouvelle est très importante. D’autant plus que le groupe a été assassiné lors de son retour et qu’il était composé des meilleurs mercenaires de Hutte et Cabanon.
-Ce pourrait-il que ce soit contre eux et non les ruines qu’en avaient les attaquants ?
s’enquit Rig.
-C’est une très bonne question… convint Jerf. C’est peut-être le plus grand évènements depuis la création de nos villages mercenaires.
-Penses-tu que l’attaque est dirigée contre les mercenaires, Jerf ?
demanda un autre membre du conseil.
-C’est possible. Nous devons rester sur nos gardes. Il faut immédiatement prévenir Hutte.
-Je vais leur envoyer un dragonnet.
Déclara Xa.
-Comment découvrir cet ennemi ?
-Le conseil est reporté,
annonça Xa. Je vous convoquerais pour la prochaine séance. Rig, peux-tu m’amener Avehxys et Allawen s’il te plaît ?
-Immédiatement Maître !


Avehxys était en train de nettoyer Smagus pour se détendre quand Allawen arriva, accompagné de son ami Rig . Ce dernier avait une mine sombre. Son visage était plissé par la réflexion ce qui le vieillissait de quelques cycles. Sa sœur cadette marchait gracieusement à côté de lui dans sa robe blanche. Sa cascade de cheveux or était libre dans son dos, et sa peau pâle faisait ressortir de façon surprenante ses yeux bleu azur et ses lèvres pulpeuses délicatement rosées. Plusieurs garçons se tenaient non loin de là à l’observer. Avehxys était au moins aussi populaire auprès des filles de son village avec sa haute taille et sa démarche assurée. Il avait des yeux de jade et des cheveux blonds mi-longs retenus par un bandeau de cuir brun. Il était mince mais musclé, portait une robe de mage rouge et avait un visage qui, pour une raison qu’il ne comprenait pas agissait comme un aimant sur ses amies, étonnamment nombreuses. Cependant, dans l’expression de Rig il comprit que les nouvelles n’étaient pas bonnes. Il descendit tout de même de la masse imposante du jeune dragon en suivant les quarante pieds de queue musclée.
-Xa veut vous voir. Annonça de but en blanc Rig.
-Que se passe-t-il ? demanda Avehxys en se lavant les mains.
-Je...Je ne peux pas te le dire, je ne saurais pas comment l’exprimer.
-Allons, c’est si grave que ça ?
-Oui, tu peux me croire.
-Très bien ne traînons pas.
-Avehxys ?
-Oui Alla’ ?
-Quand est-ce que tu vas te décider à créer ta compagnie avec moi ? Tu as l’âge depuis trois cycles maintenant et moi depuis un cycle !
-Je te l’ai dit sœurette, j’attends le retour de papa et maman. Et pourquoi ne crées-tu pas la tienne ?
-Tu sais bien que je veux être dans la même que toi !
-Très bien ! Alors dans trois dédyktes, quand ils seront rentrés nous le ferons.
Avexys remarqua que les deux fois où il avait évoqué ses parents la mine de Rig s’était assombrie. Il pria de toutes ses forces la nature qu’il ne leur soit rien arrivé…
Xa entendit les pas résonner dans les couloirs menant à son étude personnelle. Il prit une grande inspiration et fit entrer Avehxys et Allawen dès qu’ils frappèrent.
-Maître Xa… commencèrent-ils.
-Asseyez-vous, j’ai des nouvelles importantes à vous communiquer. Je n’irais pas par des voies détournées mais vous devrez vous accrocher.
-Que se passe-t-il Maître ? s’impatienta Allawen.
Xa respira profondément et se composa une expression aussi douce que possible, et prit les mains de la jeune femme dans les siennes.
-Vos parents sont morts…
-QUOI ? s’écrièrent Avehxys et sa cadette simultanément.
-Ecoutez-moi, le conseil a décrété selon ses informations que des choses graves se préparaient, et a décrété qu’il était temps pour vous et tous ceux en âge de se battre de créer leur compagnie.
-Mais pourqu…commença l’aîné.
-Laisse-moi parler ! lui intima Xa. Nous ne sommes sur de rien mais ne voulons pas prendre de risque. Nous allons envoyer un message à Hutte car les compagnons de vos parents sont morts eux aussi et nous pensons vous mettre avec leurs enfants dans votre compagnie. Dans six dédyktes vous recevrez votre premier ordre de mission, ce qui signifie que je veux la composition de votre unité dans cinq dédyktes au plus tard.
-Smagus nous accompagne ? s’enquit Allawen.
-Bien sur, Smaurig vous l’a offert comme protecteur pour une raison inconnue et il n’est dépendant d’aucun humain, ne vous avisez cependant pas de le mécontenter car un dragon même jeune reste un dragon et il est capable de vous supprimer selon sa volonté, rappelez-vous de ça.
-Pourquoi nous dites-vous ça ? s’inquiéta Avehxys.
-Pour vous rappeler que ce dragon ne vous appartient pas et qu’il reste libre de ses actes. Bien que je vous aie assuré qu’il vous accompagnera cela dépend de lui, je ne peux vous donner que mon opinion personnelle.
-Très bien. Maître Xa nous allons nous retirer et partirons demain après notre deuil. Tu es d’accord sœurette ?
-Oui. Les deux enfants affichaient une mine ferme pour dissimuler leurs larmes mais Xa connaissait l’étendue de leur peine, lui aussi avait perdu ses parents au cours d’une mission…

- Avehxys !
- Qu’est ce qu’il y a Allawen ?
- C’est Smagus ! Il veut te parler de toute urgence !
-J’arrive ! dit Avehxys tout en rigolant intérieurement, malgré le ton pressant et angoissé de sa sœur. En effet lui et sa sœur n’avait jamais trouvé de mot plus approprié pour désigner la méthode de Smagus pour communiquer avec eux, en « entrant » dans leur esprit et en y établissant un échange rapide mais très troublant. Il rangea ses dernières affaires dans le sac - il se préparait depuis trois jour pour partir ce matin là - , attrapa sont bâton d’ébène gravé de rune et alla voir le jeune dragon. En arrivant près de lui, il aperçu une lueur dans ses yeux qu’il ne réussit pas à interpréter. Frottant à travers sa robe pourpre la plaque écailleuse apparu la veille il ouvrit son esprit au dragon.
Avehxys , je crois que tu as remarqué les plaques d’écailles rouges apparues au niveau de ton cœur.
Tu sais de quoi il s’agit ?
Oui, c’est la manifestation du sang Yxolark qui coule dans tes veines.
Ils sont toujours en vie ?
Non, les habitants de Cabanon ont du sang Yxolark mais tu es le premier chez qui il se manifeste.
Comment le sais-tu ?
Les dragons entretenaient de très bonne relation avec les Yxolark, qui avaient du sang de dragon. Il y a quelques jours, j’ai senti une aura différente émaner de toi, et en cherchant dans mes souvenirs, je me suis souvenu que mon père m’en avait parlé. Il m’avait dit que si j’étais en présence d’Yxolark je le saurais aussitôt, et effectivement, en ressentant ton aura magique, j’ai l’impression de retrouver une saveur perdue.
Que va-t-il se passer ?
Ton corps va petit à petit se recouvrir d’écailles, et modifier ton squelette. Je ne peux pas te dire comment car je n’ai jamais connu réellement un Yxolark.
Comment puis-je annoncer ça à Allawen. Nos parents viennent juste de mourir et elle a du mal à s’en remettre.
Pourquoi ne pas lui dire la vérité ?
Tu as probablement raison.
Avehxys.
Oui ?
Ne libère pas de magie en grande quantité avant la fin de la mutation, tu ne contrôlerais plus le phénomène et il pourrait y avoir des conséquences désastreuses .
Comment ça ?
Sans que tu t’en aperçoive, ta magie contrôle le processus, si tu enlève une part de cette magie à cette fonction il peut se passer n’importe quoi.
Merci Smagus.
Je vais chasser, je reviendrais pour le départ dans une ou deux séquences de ce que vous appelez « tryte ».

-Tu…ce… c’est pas possible !
-Allons, calmes-toi s’il te plaît Allawen… dit Avehxys.
-Mais…mais…je… Av ! elle se jeta dans les bras de son frère et laissa ses larmes couler. Avehxys venait de lui expliquer ce qu’il avait appris de Smagus. Allawen n’arrivait pas à le croire et elle avait manqué de s’évanouir quand il avait finalement ôté sa robe, se tenant uniquement en pantalon devant elle. Il la serrait maintenant contre lui, en lui caressant délicatement la chevelure pour l’apaiser. Quand elle se fut un peu calmer, il finit leurs bagages et vérifia la tryte en sortant de la cabane pour voir le soleil. Il attrapa sa dague, l’aiguisa et passa la poche avec la pierre ainsi que l’étui contenant l’arme à la ceinture autour de sa taille. Il réveilla sa sœur du sommeil où elle était plongée, et ils allèrent à l’extrémité de la clairière retrouver Smagus. Celui-ci accepta de transporter le surplus d’équipements et ils se donnèrent rendez-vous à la lisière du bois en fin de journée. Gardant uniquement un sac contenant des vivres et de l’eau pour eux deux, Avehxys s’engagea le premier dans les sous bois ensorcelés. Ils adoptèrent un rythme soutenu et passèrent rapidement devant tous les animaux de cette forêt, dont l’enchantement protégeait la population de la rage, car dès qu’un animal la contractait il mourrait brûlé en quelques tricytes. Un petit renard noir - tous les animaux de la forêt avait une couleur de brûlé, comme si l’enchantement affectait leur pigmentation, ce qui était peut-être le cas – passa devant eux, un lièvre –également noir –entre les crocs, et se dirigea en direction de bruits inhabituels pour des citadins : une portée de renardeaux jouant ensemble. Allia et Avehxys croisèrent également la piste d’un magnifique voyrx cendré, une espèce rare, d’à peine dix individus. Les voyrx sont une espèce ressemblant aux chevaux, mais leur corps est couvert de plume, ils ont également un bec acéré au niveau de la partie renflée du museau de chevaux, et une crinière raide. Ils ont la capacité de courir sur l’air littéralement, en prenant appui sur cette surface immatérielle, mais dépense une énorme quantité d’énergie ainsi, et ne le font que lorsqu’ils sont en danger. Cette espèce –les voyrx en général-- existe aussi dans le monde extérieur, mais elle y est également très rare : seulement une petite centaine d’individus, dont une vingtaine sauvages. Nos compagnons restèrent de longues cytes immobile pour observer cette majestueuse créature, puis continuèrent leur route lorsqu’elle s’enfonça dans les sous-bois plus denses. Il continuèrent ainsi une tryte ou deux, s’arrêtèrent manger quelques cytes, en profitant également pour se désaltérer, et reprirent leur route. Après avoir parcouru quelque deux cents galops de forêt, alors que le soleil commençait à décliner, ils sortirent pour la première fois de la Forêt Incandescente et s’émerveillèrent devant les vertes plaines du sud des Contrées du Karzahl. Ils entendirent un battement d’aile puissant, puis Smagus apparu, une vache entre ses pattes antérieures dangereusement griffues, et se posa près d’eux après l’avoir lâchée. Sa gueule était barbouillée de sang, et les deux jeunes orphelins songèrent qu’il avait probablement déjà mangé plusieurs des congénères de celle-ci. Avehxys déchargea Le dragon pendant qu’Allia préparait un feu et commençait à dépecer la vache. Il la rejoint après avoir érigé leur tente, et ils finirent ensemble de saler les morceau qu’ils ne mangeraient pas, qu’ils allèrent ensuite suspendre aux branches les plus hautes des arbres en bordure de la forêt. Ils firent rôtirent leur repas, le mangèrent accompagné d’une outre de vin qu’ils partagèrent – un luxe car le vin consommé à Cabanon provient de l’extérieur et peu de commerçant osent le trajet à travers la forêt enchantée. Ils allèrent à une rivière proche laver leurs affaires, les étendirent près du feu qu’ils alimentèrent avant de se coucher.


Dernière édition par le Jeu 7 Fév - 22:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les dragons de Scor   Les dragons de Scor Icon_minitimeJeu 10 Jan - 20:31

Chapitre 1(partie 2):[b]

Le bruit d’armes s’entrechoquant était omniprésent dans cette partie de la clairière imposante qu’était celle-ci, située au beau milieu de la Forêt des pluies, qui abritait le village des mercenaires guerriers appelé Hutte en raison du type d’habitations qui abritait ses membres. En périphérie de cette clairière il y avait quelques hectares de sable et de terre mélangés, qui formait un sol sec mais stable, pour l’entraînement des guerriers en prévention de leur futur statut de capitaine d’unité mercenaire. Un groupe d’enfants ayant tout juste commencé à apprendre les rudiments du maniement des armes – à cinq cycles comme le voulait la coutume – formaient un cercle hétéroclite de par la diversité de leur position et de leurs armes aux teintes rouges – toutes les armes de Hutte étaient façonnées dans un métal qui ne se trouvait que dans les mines réparties dans la forêt et qui était appelé communément uganz – autour d’un jeune homme de sa sœur qui se livrait à un combat amical depuis plusieurs trytes armés respectivement d’un katana – sabre utilisé par les ninjas, une redoutable caste d’assassins- et d’un sabre long de trois pieds. Ils maniaient leurs armes comme si elles avaient fait parti de leur corps, alternativement à une main pour des coup en souplesse puis à deux mains pour des parades ou des coups plus puissant. Leurs jambes, ne se satisfaisant pas de bouger à une vitesse vertigineuse et innée au sol, était parfois projetée dans un violent coup au visage puis immédiatement dans un vicieux balayage, pour exemple. Les deux jeunes mercenaires bondissait aussi bien pour esquiver que pour attaquer, prenaient parfois leurs armes à l’envers, mais chaque coup était paré ou presque, les autres étant retenus à quelques pouces près. A un moment, l’aîné mit un genoux à terre l’épée levée pour parer un coup asséné à deux mains par sa sœur. Il inclina sa lame au dernier moment sans perdre la rigidité de sa garde, ce qui eu pour effet de dévier l'attaque et de déséquilibré la ravissante brune. Immédiatement il prit appui sur ses deux mains, et propulsa sa sœur quelques enjambées plus loin en dépliant brusquement ses deux jambes. Elle se releva suite à une roulade, mais son souffle court et le léger étourdissement suite à ce coup l’empêcha de voir l’arme de son frère lancée à toute vitesse vers la sienne propre, et la force et la précision du coup autant que sa surprise lui firent lâcher son arme, et elle n’eut que le temps de voir son frère lui attrapa le bras après un rapide sprint dissimulé par son attaque à distance et il le bloqua dans son dos, lui bloquant la mâchoire, appliquant ainsi une technique d’immobilisation très pratique, ne laissant que trois possibilités à la victime : capituler, se faire briser le bras ou se faire briser la nuque, car il avait également forcer sa sœur à s’agenouiller en appuyant dans le creux des genoux, lui immobilisant du même coup les jambes.
- C’est bon Ota, tu as encore gagné !dit Allia dans un souffle.
- Mais moins facilement que la dernière fois ! dit Otalimar en rigolant, tout en relevant sa sœur.
- Arrête de me dire ça, tu sais bien que tu es meilleur que moi ! sourit-elle
-Alors j’accepte ces lauriers avec joie si c’est mon adversaire si charmante qui me les offres ! la taquina-t-il. Allez les enfants, c’est fini pour aujourd’hui ! dit-il.
Les garçons du groupe laissèrent leurs regards s’attarder sur la silhouette agréablement féminine et musclée d’Allia, qui était l’une des plus belle fille du village. Les jeunes filles, quand à elles coulait des regards rusés en direction l’aîné, Otalimar, réputé pour être le meilleur mercenaire du village de Hutte, juste devant sa sœur, et à égalité avec quelques maitres. Il mesurait sept pieds et quelques pouce, il était relativement mince et bien musclé, et arborait une coiffure classique au village, de longs cheveux – les siens étaient noirs – retenus par un bandeau de cuir sombre. Les deux jeunes gens faisaient rêver pour diverses raisons les futurs soldats du village semblaient jumeaux de loin, autant de par leur tenue très similaire, en cuir noir renforcé, que par l’apparence peu commune de leurs compagnons. Otalimar était lié à un loup blanc de l’Ile Froide, de la taille d’un destrier, deux fois plus large, et nettement plus impressionnant. Allia était liée à un superbe chimère de l’ Ile Chaude, à la tête de lion et aux ailes reptiliennes bleus royal, au corps de lion également, mais blanc de neige, et à la queue longue comme son corps similaire à celle des scorpions d’un bleu royal elle aussi. Elle possédait des glandes capables de secréter un venin mortel aussi bien au niveau de sa mâchoire et de sa queue qu’au niveau de ses griffes. Elle était, les ailes – chacune longue comme la queue – repliées et la queue omise, de la taille de Lupus – le loup – et légèrement moins large. Elle se nommait Chimaera.
Ils se dirigèrent vers la tente qu’ils partageaient avec leurs parents Arkan et Rielle lorsque ceux-ci étaient au village. La hutte était séparée en cinq parties délimitées par des pans de lin. Otalimar se dirigea vers sa chambre et ressortit quelques cytes plus tard, une tunique propre identique à la première enfilée, quelques couteaux de lancer à la ceinture, une grande claymore – une épée à double tranchant qui se prend à deux mains et dotée d’une lame d’une enjambée et un pied environ – attachée dans le dos par un petit morceau de fourreau fixé à une attache en bandoulière pour l’attraper plus facilement. Il avait également son katana qu’il venait de laver glissé dans un fourreau de bois noir laqué. Il sortit de la tente attendre sa sœur et balaya la partie du village qu’il apercevait du regard. Quelque deux cents enjambées plus loin face à l’ouverture de l’habitation les terrains d’entraînement, à sa droite la seule structure solide de village : le temple de Nature où un mage résidait, et c’était ici que les compagnons étaient liés par un sort que seul le mage de Hutte connaissait dès leur naissance, qui modifiait la croissance des animaux qui étaient liés aux futurs mercenaires, et qui pourrait espérer une longévité humaine et la taille d’une monture de guerre. A gauche enfin, derrière les silhouettes négligemment allongées l’une contre l’autre de Chimaera et Lupus, le village, au centre duquel la hutte où le conseil se réunissait régulièrement, principalement pour discuter de l’avenir du village et de la politique du pays vis-à-vis des orks, ces êtres repoussant à la peau vert sombre, qui avait conquis, à l’instar des elfes et des nains une partie du continent humain. La raison pour laquelle les orks était plus surveillés par le conseil était qu’ils s’étaient installés au nord du continent, à quelque six cents galops de Hutte. Le conseil ne voulait pas être pris au dépourvu par une invasion, car bien que la pluie continuelle qui tombait des arbres et rongeait le métal – excepté l’uganz – sous le couvert de la Forêt des Pluies, les orks utilisaient principalement des armes en os, cornes ou verre, car étrangement, ce peuple aux mœurs plutôt barbares savaient manier avec précision l’art du travail du verre pour confectionner des armes. Allia sortit enfin de la tente, déclenchant immédiatement la fin de la sieste des compagnons des deux adolescents. Chacun monta respectivement sur son compagnon puis ils se promenèrent dans le village, croisant bon nombre de connaissance et d’animaux modifiés par magie. Ici une souris géante, là un rhinocéros de taille légèrement inférieure, race très rare, mais le plus impressionnant était sans contexte le voyrx blanc du maître mercenaire. Celui était âgé mais n’avait rien perdu de son allure majestueuse. Son âge était symbolisé par une sorte de barbe de poils blancs pendant sous son menton. Les plus courants étaient les félins, suivis par des loups ordinaires ou cendrés, mais seul Otalimar était lié à un loup des îles froides. Bon nombre de regards se retournaient vers cette paire de combattant hors pairs et soudés, mais la plupart étaient des jeunes hommes qui regardaient Allia, espérant vivement s’unir avec elle dès leur majorité atteinte. Tout semblait aller pour le mieux dans cette ambiance amicale, malgré le nombre de mercenaire supérieur à quatre-vingt-dix pour cent – les autres avaient la même formation mais occupaient des fonctions permanentes au village tel que maître minier, maître d’arme, couturier ou armurier et ne se battaient que lors des guerres concernant le village. Un seul détail troublant : les maîtres étaient en réunion d’urgence suite à l’arrivée d’un message de Cabanon et un jeune homme courait à perdre haleine à travers le village, cherchant deux de ses camarades pour les conduire aux maîtres.
- Ota ! Allia ! hurla une voix manifestement pressée par l’urgence.
- Qu’y a-t-il Val ? demanda Allia à son ami en souriant.
- Les maîtres veulent vous voir immédiatement ! dit-il, à bout de souffle.
- On arrive ! trancha Otalimar, voyant que tous les passants d’étaient arrêtés pour entendre la conversation, les rumeurs commenceraient dans quelques cytes.
Quelques cytes de courses à pied à travers le village – lancer leurs compagnons à pleine vitesse étaient trop dangereux – après, Valio les annonça aux maîtres puis s’éclipsa quand Otalimar et Allia furent invités à entrer. La mine grave, les dirigeants du village leurs firent signe de s’agenouiller avec eux.
- Jeunes gens, si je vous dit que c’est une mauvaise nouvelle je pense que vous savez de quoi je parle ? débuta gentiment Gor, chef du village.
- Ils sont morts, n’est-ce pas ? demanda Otalimar, tâchant tant bien que mal de dissimuler les tremblements de sa voix.
- Je suis désolé.
- Pourquoi ? demanda Allia. Comment ont-ils pu mourir ? Et pourquoi vous excusez-vous ? Ce n’est pas dans vos habitudes !
- Sœurette, calme-toi s’il te plaît… l’apaisa Otalimar en la prenant dans ses bras.
- Non, elle a raison.
- Comment ça ?
- Ils ne sont pas morts en mission, mais au retour de la mission.
- Comment est-ce possible ?
- D’après nos confrères de Cabanon – et je suis assez d’accord avec eux – ce serais l’œuvre d’un combattant exceptionnelle, probablement envoyé par Nacrosk, même si les corps retrouvés laissent penser à une bande de pilleurs de tombes.
- Quel rapport ? demanda, entre deux sanglots, Allia.
- Si nous avons raison cela signifie la fin de la neutralité de Nacrosk et donc la nécessité de rassembler les deux villages ainsi que leurs compagnie au complet.
- Et ? l’encouragea Otalimar.
- Nous avons besoin d’un maximum de mercenaire expérimentés, donc, comme il nous reste au moins un cycle selon nos estimations, vous allez disposer de cinq dédyktes pour former votre compagnie, avec les enfants des mages qui accompagnaient vos parents et vous enchaînerez ensuite mission sur mission.
- C’est si soudain, et nous devons respecter le deuil de …
- Désolé mais nous n’avons pas le temps, il nous faudra être très réactif lors du début de la guerre, même si vous ne serez pas sur le champ de bataille.
- Quel ce nouveau plan ?
- Vous serez chargez d’assister Smaurig dans la protection des artéfacts Yxolarks car il est probable que Nacrosk est attiré par leur pouvoir.
- Pourquoi spécialement nous ?
- Vous êtes les meilleurs soldats du village et votre mission nécessite une très grande connaissance de votre compagnie.
- Les autres achèveront leur formation avant c’est bien cela ?

- Exactement, pardonnez-nous encore de vous imposer cela.
- Ne vous inquiétez pas, maître. Conclut Otalimar, puis il sortit, soutenant sa sœur, et sentant des larmes rouler sur ses joues.
Le lendemain, après une longue et sinistre veille pour leurs parents, Otalimar et Allia sortirent de leur tente avant l’aube. Ils harnachèrent leurs montures pour voyager : Une selle de guerre adaptée fut mise sur chaque compagnons, celle de Lupus comportant une baliste légère orientable pour le cavalier avec un carquois fixé de manière efficace. Chaque compagnon avait des sacoches comportant les armes de prédilection de son cavalier, un sac de leurs écailles ou poils perdu lors des mues, pour le forgeron mercenaire de la capitale, ainsi qu’une tente sur la selle de Lupus. Otalimar avait emporté, en plus de l’équipement qu’il portait – le même que la veille – un arc en corne de dragon, un katana long, deux tonfas, en uganz, ainsi qu’une panoplie de flèches, de dagues, poignards et armes de lancer diverses. Allia, en plus d’un cimeterre porté sur le dos, emmenait un arc en Pluvius – les arbres de la Forêt des Pluies – et également diverses armes de lancer. Ils partirent lorsque les premiers habitants du village de toiles sortaient de leurs habitations. Ils parcoururent les deux cents galops boisés en une demi-tryte, leur compagnons ayant l’habitude de parcourir ce type de terrain à toute vitesse. Pour évacuer leurs émotions, ils s’entraînèrent au combat pendant quelques trytes – Lupus et Chimaera les mirent à profit pour chasser – puis allèrent se laver dans un cour d’eau proche. Ils mangèrent copieusement, leurs animaux de lien ayant ramenés trois cerfs – un pour chaque bête, et un pour les adolescents.
- Grand frère, tu n’es pas triste de ne pas fêter ta majorité au village ?
- Si, bien sur, mais on se rattrapera sur la tienne, dans deux cycles tout cela sera probablement fini.
- Tu as sûrement raison.
- Que dirais-tu d’une après-midi athlétisme avec Chimaera et Lupus ?
- Avec Plaisir !
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MessageSujet: Re: Les dragons de Scor   Les dragons de Scor Icon_minitimeMer 16 Jan - 21:17

Chapitre 1: (partie3)
Il les avait observé tout l’après-midi, s’amusant de leur insouciance apparente, et il s’était décidé :il agirait ce soir. Il était certain de pouvoir tromper le loup et la chimère. Quand le ciel sans lune fut au maximum de son obscurité, il vérifia la présence de ses armes et descendit à foulées souple mais silencieuses la colline qui l’avait abrité des regards et du nez des animaux, le vent y faisant face, toute la journée.
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MessageSujet: Re: Les dragons de Scor   Les dragons de Scor Icon_minitimeJeu 17 Jan - 19:54

Chapitre 2:(partie 1)

Une silhouette sombre, à peine visible dans l’obscurité de la nuit s’approchait du camp des deux jeunes mercenaires surveillé par un jeune homme, le dos au feu, qui scrutait la nuit. La forme noire sauta souplement de côté pour ne pas être repérer, et contournant le feu au loin, arriva derrière la tente, évitant ainsi les deux animaux assoupis devant l’entrée. Le jeune homme pénétra habilement, sans se aire repérer dans la tente, se contorsionnant pour se glisser sous la toile au niveau d’un infime creux dans le sol.
Je suis devenu complètement fou ! se dit-il, apercevant la jeune fille pour laquelle il faisait ça. Il s’approcha d’elle, la contempla, puis l’embrassa sur le bout des lèvres, voyant qu’elle ouvrait les yeux, il lui sourit et reparti immédiatement comme il était venu, accélérant la course quand il entendit une flèche siffler près de son oreille. Il regagna son point d’observation, grimpa sur son étalon noir et alla dormir plus loin, le long de la route.
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MessageSujet: Re: Les dragons de Scor   Les dragons de Scor Icon_minitimeMar 12 Fév - 20:38

Otalimar jura et se précipita dans la tente vérifier que sa sœur n’avait rien. Celle-ci venait de se réveiller et lui dit n’avoir rien remarqué. Il vérifia leurs affaires, et ne s’apercevant de l’absence d’aucun objet il retourna surveiller les alentours, avec plus d’attention.
Au lever du soleil, Otalimar sortit de la tente prêt pour repartir et il démonta l’abri avec sa sœur, pendant que Lupus et Chimaera allaient chasser, puis ils mangèrent rapidement avant de repartir. Au bout de quelques galops le long de la route, ils aperçurent un cavalier tout de noir vêtu, qui descendit s’arrêta en les apercevant. Otalimar chargea sa baliste, par réflexe. Allawen posa la main sur la garde de son sabre, sans ralentir, comme son frère. L’étranger écarta les mains de son corps pour montrer ses intentions pacifiques, mais ils ne relâchèrent pas leur surveillance. C’est lui. Entendit résonner Otalimar dans son crâne, grâce au contacte établit entre son loup et lui par la Liaison. Otalimar approcha la main de la détente et demanda par pensée à Lupus de baisser la tête.
-Bonjour, commença le jeune homme à cheval.
-Bonjour, au moins je sais qui fouille dans notre tente maintenant, dit Otalimar, se réjouissant de la pâleur apparaissant sur le visage de l’autre.
-Très bien je m’excuse, je me demandais qui vous étiez, et vos affaires étaient un bon moyen de m’en rendre compte.
-C’est bon, alors qu’es-ce que tu vas faire comme on t’intéresse à ce point? l’interrogea Otalimar.
Il leur demanda s’il pouvait les accompagner, et les compagnons des jeunes mercenaires n’y voyant pas d’inconvénient, Allia et son frère décidèrent de continuer avec lui avant de lui proposer de faire partie de leur compagnie, ce qui ne se ferait qu’après certains tests. Ils discutèrent toute la journée, en route vers Bhalli, le premier village sur le route vers la capitale, au centre du continent. Shogi, leur nouveau compagnon leur raconta comment il avais du quitter le quartier des ninjas de la capitale, après l’assassinat de sa famille dont il était le seul survivant, suite des multiples guerres intestines de cette civilisation désormais intégrée à l’empire. Une famille rivale s’était ruinée pour assassiner sa famille progressiste, qui voulait partager leur traditions martiales avec des étrangers par le biais d’une école. Les deux jeunes gens se sentirent immédiatement proche de lui, et sentant qu’il en avait besoin, il le laissèrent libérer ce poids. Shogi était en train de s’entraîner à l’art ninja avec son frère aîné quand le cadavre de leur père, traversant la fenêtre de l’étage s’était écroulé, une lame l’ayant traversé, à leur pieds. Des dizaines de ninjas surgirent alors et assaillirent indifféremment serviteurs et membres de la famille, enfants et adultes. Tout le monde, attaquant comme défenseur était katana au poing, virevoltant de toute part. Rapidement, les défenseurs encore à l’intérieur furent repoussés dans la cour, et les survivant luttaient à dix contre un. Quand seul son frère et lui restèrent debout, une vingtaine d’attaquants restant, en ayant fini avec les autres arrivant sur eux, son frère lança des petites armes à quatre pointes, de manière à ce que les trois autres équilibrent la première pour qu’elle pointe au ciel. Les attaquants durent sauter par dessus, et le frère du jeune ninja lui ordonna de s’enfuir alors qu’il se jetait sur ses assaillants, se faisant tailler en pièce pour que son cadet s’enfuie. Les détails du récit durèrent tout le temps du trajet, et comme ils allaient doucement pour discuter, ils n’arrivèrent à Bhalli qu’en fin d’après-midi et décidèrent de passer la nuit dans le village. Ils se rendirent à l’auberge à pied, laissant les animaux marcher derrière eux. Les habitants les regardèrent avec des yeux ronds, murmurant entre eux, et s’arrêtant pour les observer. La rumeur circula tellement vite que bientôt, tous les habitants, aux fenêtres, aux portes, des maisons comme des magasins les dévisageaient avidement. Quand ils arrivèrent devant l’auberge, le garçon d’écurie les regarda effrayé, voyant les animaux dont il devrait s’occuper. Allia lui donna quelques pièces puis lui proposa de lui expliquer comment s’occuper de Lupus et Chimaera, avant de demander aux deux garçons de s’occuper de réserver des chambres. Le garçon devint tout rouge lorsqu’il comprit qu’Allia allait rester seule pour lui expliquer, ce qui fit rire les trois jeunes soldats. Otalimar et Shogi se dirigèrent donc vers le bâtiment principal de pierre sombre, haut de trois étages qu’était l’auberge. Dans la salle principale, réchauffée par un âtre impressionnant en pleine activité, un groupe de miliciens ivre, sûrement durant leur temps de travail, était attablé, à l’opposé des clients, qui évitaient ces ivrognes impressionnant et armés. Shogi et Otalimar décidèrent de louer trois petites chambres, puis demandèrent à l’aubergiste s’il avait une carte de la capitale, qu’ils obtinrent pour trois Arvos de pierre, du nom du roi des contrées du Karzahl: Arvos premier. Ils commandèrent ensuite à manger, en attendant Allia, et allèrent s’asseoir sur la dernière table libre, la plus proche des miliciens. Lorsque la cadette d’Otalimar entra, elle fut assaillie de remarques toutes plus insultantes les unes que les autres. Elle ignora les soldats ivres et alla s’asseoir avec son frère et Shogi. Ils mangèrent silencieusement une fois les repas apportés, mais l’ambiance se fit soudain tendue lorsque l’un des miliciens porta la main sur Allia comme s’il avait affaire à une prostituée. Otalimar réagit bien plus vite que sa sœur, attrapant la main du soudard, et lui tordant le bras. Les autres miliciens, se levèrent immédiatement et l’invitèrent fièrement, à les retrouver dehors. Ils sortirent, emmenant leur ami se tenant son bras meurtri. Le mercenaire déposa ses armes contre le mur, excepté les projectiles de lancer. Les traits froids, il sortit dehors et se plaça en face du premier milicien voulant le corriger. Allia fit de même et demanda à Shogi de garder leurs armes. Elle alla se placer à côté de son frère, pour bien lui montrer qu’elle pouvait se défendre seule. Le premier homme, des gantelets d’acier aux mains, avança crânement face à Otalimar, ignorant la jeune femme. Pendant que les deux adversaires se fusillaient du regard, montant leurs mains au niveau du visage, fermée pour l’un, ouverte pour le jeune homme, celui qui s’était fait tordre le bras s’avança en ricanant sur Allia. Celle-ci fit rapidement disparaître son sourire d’un coup de genoux non retenu dans l’entrejambe, puis d’un coup de pied circulaire en plein visage, envoyant rouler l’ivrogne dans la boue. Les autres soldats décidèrent de se contenter de regarder le combat en leur officier et Otalimar. Lorsque le premier coup, donné par le milicien fusa vers son visage, Otalimar le dévia d’un coup de pied, puis se retournant, envoya le talon de son autre jambe, tendue, percuter la mâchoire de son adversaire dans un craquement sonore. Il mit définitivement hors combat le soudard d’un coup de genoux en plein plexus, lui coupant la respiration. Il attrapa l’homme inconscient par sa tunique et le traîna jusqu’à ses camarades. Ceux-ci le soulevèrent et allèrent l’emmener chez le médecin du village. Le frère et la sœur rentrèrent dans l’auberge et finirent tranquillement leur repas interrompu. Ils décidèrent ensuite avec Shogi d’aller dormir pour aujourd’hui et de mettre leur nouvelle recrue à l’épreuve le lendemain.
Peu après l’aube, Shogi descendit et trouva Otalimar et Allia apparemment levés depuis quelques temps déjà. Il se dépêcha de manger, puis remonta chercher son katana à la demande d’Otalimar. Allia, Shogi et Otalimar marchaient vers la sortie du village pendant que le jeune mercenaire lui expliquait le test du jour. Le ninja devrait combattre, tour à tour Allia et son frère. Ils glisseraient les lames de leurs armes dans des étuis de cuirs, Otalimar en avait trouvé un, parmi ses affaires, qui s’adaptait bien à l’arme de ce dernier. Allia et Shogi se mirent en garde. Allia tenait son sabre de la main droite horizontalement, à hauteur du visage. Elle se tenait de biais, son côté gauche face à Shogi et la main gauche ouverte vers la terre. Shogi se tenait presque de face, son katana tenu à l’envers. Il attaqua le premier après avoir jauger son adversaire du regard, non sans rougir un peu, se rappelant de sa conduite de la nuit précédente. Il lança son bras droit armé circulairement. Allia intercepta son bras avec sa main libre et plongea sa lame vers la gorge de Shogi. Celui-ci se reprit rapidement, et attrapant le poignet armé d’Allia, il bascula en arrière, entraînant la jeune femme avec lui, et, pliant sa jambe le pied au contact du ventre d’Allia, détendit sa jambe brusquement, sans arrêter son mouvement vers l’arrière. Il se releva ainsi en roulant sur le dos, et se retourna à temps pour bloquer un coup de taille de la mercenaire, qui s’était rattrapée de la projection de manière à repartir aussitôt. Ils échangèrent encore quelques passes d’armes et prises de combat, avant de passer aux choses sérieuses et d’utiliser poings et pieds de toutes les manières possible. Shogi n’osait pas porter réellement les coups à Allia, et celle-ci en profitait. Il fallut qu’une frappe un peu plus forte que les autres lui coupe le souffle quelques tricytes pour qu’il se batte en utilisant toutes ses capacités. Les échanges s’accélérèrent, et profitant d’un léger déséquilibre en avant de la mercenaire, Shogi la balaya et la bloqua au sol un genoux sur le bassin, un pied dans le creux d’un genoux d’Allia, un des bras tirés en arrière, et la pointe de son armes sur la nuque de son adversaire.
-Bien! approuva Otalimar, passons à la suite…
Il s’approcha de Shogi, en enfilant une protection sur la lame de sa claymore d’uganz, et se mit en garde haute, la lame en diagonale, les bras se croisant. Shogi libéra Allia et l’aida à se relever. Elle le remercia en souriant et alla s’asseoir sur un rocher plus loin, en essuyant sommairement la poussière de ses vêtements. Shogi se mit dans la même position que durant son duel avec Allia et ils se fixèrent dans les yeux.
-Prêt?
-Prêt.
Otalimar se décala d’un pas sur la droite, et abaissa légèrement sa garde. Shogi avança prudemment, pliant imperceptiblement les genoux, prêt à bondir. Otalimar attendit que Shogi soit assez près pour encaisser plus que l’extrémité de la lame et lança sa claymore dans un vaste mouvement circulaire, tout en restant bien ancré dans le sol. Shogi prit appui sur une de ses mains et balaya, tout le corps détaché du sol, les genoux de son adversaires. Otalimar se rattrapa sur les mains, lâchant son épée, et comme s’il faisait des pompes en équilibre sur les mains, se propulsa assez fort pour se retourner et esquiver le coup suivant de Shogi. Quand ce dernier se fendit en avant une nouvelle fois, il se décala, attrapa son bras et lui coupa la respiration d’un coup de genoux en pleine poitrine. Otalimar prit le katana des mains de Shogi et lui plaça sous la gorge, en lui faisant une clé de bras.
-J’ai gagné, dit simplement Otalimar en se relevant.
-Alors je rate le test? demanda Shogi.
-Non, l’important n’est pas que tu soit le meilleur, tu est assez fort pour nous rejoindre. On fera encore quelques exercices demain, et on partiras dans deux jours.
-D’accord, et maintenant? On n’est qu’à la troisième préduo.
-Eh bien on va aller faire un peu d’endurance! annonça Otalimar, un grand sourire aux lèvres.
-Et on garde son arme! renchérit Allia en souriant.
Ils allèrent donc chercher les animaux à l’auberge, et les laissèrent se défouler dans le environs pendant qu’Otalimar, Shogi et Allia courait en suivant un parcours qu’Otalimar avait déterminé en observant un schéma rapide des environs dessiné par le patron de l’auberge.
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MessageSujet: Re: Les dragons de Scor   Les dragons de Scor Icon_minitimeVen 1 Aoû - 12:59

(j'ai décidé de continuer ma première version, même si elle est en stand by au chapitre 3, de cette hitoire, donc on peut dire que c'est une maquette)
il y a un bug d'organisation lorsque je poste, désolé s'il réapparait ensuite.
Un nouveau personnage apparait:
Zarin

Chapitre 2:(partie2)

Avehxys et Allawen se levèrent à latroisième préduo, et se mirent enroute une tryte après.Smagus étaitpartit chasser et les survola une grosse proie dans la gueule peu après leur départ. Ils marchèrent tranquillement jusqu’à la huitième préduo et s’arrêtèrent pour manger quelques tranches de la vache de la veille. Ils repartirent tranquillement et conclurent, d’après leur carte qu’ils arriveraient à la prochaine ville le lendemain soir. Ils continuèrent
donc leur route quand, vers la moitié de la troisième preobscura, un bruit étrange se fit entendre derrière une colline
sur leur gauche à une course d’eux.
Ils se regardèrent, et décidèrent, n'apercevant Smagus nul part, d’aller voir
eux même. Avehxys attrapa son bâton et Allawen prépara un sort de bouclier
alors qu’ils se dirigeaient d’un pas vif mais silencieux vers la source du
bruit. Quand ils arrivèrent en haut de la colline ils restèrent interdit devant
la scène qui s'étalait devant eux. C'était un nain qui gisait dans son propre sang à l'entrée d'un tunnel en se
tenant le flanc. Les deux jeunes mercenaires se précipitèrent près de lui et
Allawen s'agenouilla auprès du blessé malgré ses faibles protestations. Avehxys
surveilla les alentours et Allawen étudia la blessure du nain en préparant un
sort de soin. Une vapeur bleutée entoura la blessure, le sang coula étrangement
vers la blessure, les lèvres de la plaie se rapprochèrent, pour ne laisser
qu'une fine ligne pâle sur la peau d'un beige plus sombre du nain. Celui-ci
cracha du sang, repoussa Allawen se releva en titubant et bougonna un vague
merci en faisant la moue.
-Eh bien ! On m'avait dit que les
nains étaient malpolis mais je ne me
serais jamais attendu à ça ! S’exclama Allawen, offusquée.
-Tous pareils... leur demande
rien... et veulent des éloges... rien d'mandé moi... pas que ça à faire...
-Est-ce que ça vous dérange tant
que ça que ma sœur vous ait sauvé la vie ? Et si vous parliez de manière à ce
qu'on vous entende lorsque vous vous exprimez ? Ou vous préférez avoir votre
barbe comme interlocutrice ? Le charria Avehxys.
-Votre sœur, je lui ai pas d'mandé
de m'soigner que j'sache ! J'ai des choses importantes à faire, je dois rentrer
chez moi ! Répliqua le nain, comme si c'était une explication valable à sa
mauvaise humeur. Il s'immobilisa soudain et trembla de tout son corps. Avehxys
et Allawen sourirent en reconnaissant le puissant battement d'aile de Smagus.
Le dragon se posa lourdement devant le nain, qui recula, terrorisé. Avehxys
ouvrit son esprit au dragon et le rassura sur les intentions du nain.
-Ne t'inquiètes pas, ce dragon est
avec nous...
-Vous êtes amis avec un dragon ?
S’étonna celui-ci, en écarquillant les yeux.
-Oui, pourquoi ? Lui demanda
Allawen, qui se réjouissait de l'attitude du nain.
-Bon... hum ! Je pense que je
devrais être un peu plus respectueux alors... heu... merci. Je m'appelle Zarin.
-Eh bien Zarin, puisque vous voilà
devenu aimable, je suis Avehxys.
-Et moi Allawen.
-Et que font deux magiciens comme
vous avec un dragon dans cette région ?
-Nous sommes en route pour la
capitale. Répondit Allawen.
-Et vous ? Que faisiez-vous dans
cet état ? Que vous est-il arrivé Zarin ? S’intéressa Avehxys.
-Eh bien... hum... J'étais de
retour de mission avec quelques camarades quand des démons inférieurs nous ont
attaqués, je ne sais pas combien ont survécu car nous avons fait ébouler une
galerie pour fuir et tuer les monstres.
-Vous êtes un guerrier ? S’étonna
Allawen.
-Oui ! Je suis du clan Zadar ! Et
j'ai perdu ma hache durant les combats, je ne pourrais jamais retourner chez
moi...
-Des démons... Zarin, si vous nous
emmeniez sur les lieux du combat pour que l'on étudie ces monstres ? Nous
pourrions durant le trajet rechercher votre arme à l'aide de nos pouvoirs.
Proposa Avehxys, excité à la perspective d'étudier des démons et de découvrir
les galeries naines.
-Je dois réfléchir... Ce n'est pas
une décision que je peux prendre à la légère... laissez-moi un peu de temps.
-Eh bien pourquoi ne nous
arrêterions-nous pas ici ce soir ? Proposa Allawen.
-C'est une bonne idée, nous
discuterons un peu pour nous occuper jusqu'au repas et vous nous donnerez votre
réponse demain, Zarin.
-D'accord.
Zarinleur raconta ainsi comment lui et ses camarades, au retour de mission, furent
surpris à l'entrée d'une galerie par une dizaine de démons volants, aux crocs
acérés et couverts de venin. Ils les avaient d'abord repoussés aisément, mais
le poison faisant effet, plusieurs de ses amis étaient tombés autour de lui, et
la dizaine de survivants nains sur les vingt de départ avait pénétré dans la
galerie et taillader les poteaux de soutien avant de courir devant
l'éboulement, se séparant à chaque embranchement, et il s'était finalement
retrouvé seul, sans arme, une pierre tranchante l'ayant frappé au côté. Ils
discutèrent ensuite longuement de diverses choses, comme des démons, habitant
l'archipel maudit sous le joug des trois seigneurs démons.
Le lendemain, à la troisième préduo, les
deux jeunes mages eurent la surprise de voir leur nouveau compagnon debout,
faire des exercices physiques et des mouvements de combats à mains nues
étonnamment gracieux, souple et puissants par rapport à son aspect physique. La
sueur ruisselait sur son épaisse barbe noire, et son souffle était court. Il
fit encore quelques mouvements puis vit qu'Allawen et Avehxys le regardait, il
les salua, arrêta et alla se rincer dans un ruisseau proche. Avehxys partit
chasser pendant qu'Allia préparait un feu et l'allumait à l'aide d'un
sortilège. Le nain revint une vingtaine de cytes
avant Avehxys, et enfila sa veste, raccommodée le matin même comme s’en
aperçut Allawen. Il pris dans ses poches
du fil doré qu'il enroula autour de ses cheveux tombant dans le dos. Il
finissait de se préparer lorsque Avehxys revint, quelques volailles à la main,
dans le cou desquelles on distinguait encore les aiguilles de glace qu'il avait
utilisée pour les tuer. Chacun prépara son repas et ils le cuirent au feu,
pendant que Zarin leur exposait le plan de la journée.
-Comme vous vous en doutez,
Avehxys, Allawen, j'ai décidé de vous conduire au lieu du combat si possible,
ainsi que de récupérer ma hache. J'ai pensé que nous pourrions également
utiliser vos pouvoirs pour localiser mes camarades, y compris morts.
-Nous ferons tout notre possible
pour t'aider Zarin, promit Allawen.
-Je vous remercie, seulement, vous
devez savoir que vous ne vous adresserez pas de votre propre chef à un nain si
nous en rencontrons un, ni toucher les ornements, gravures et autres traces de
mon peuple si vous en voyez, est-ce bien clair ?
-Ne t'inquiète pas, nous écouterons
tes conseils, acquiesça Avehxys.
-Très bien, allons-y dès le repas
terminé alors, conclut Zarin.
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MessageSujet: Re: Les dragons de Scor   Les dragons de Scor Icon_minitimeVen 1 Aoû - 13:00

Suite et fin du chapitre(les bugs restent...)

Ils achevèrent en silence leur repas, l'entrée de la mine leur empêchant d'oublier
l'excitation et l'anxiété qu'ils ressentaient à l'idée de leur prochaine
aventure. Avehxys se leva le premier, et alla prévenir Smagus de leur projet.
Le dragon le regarda de son regard de feu, et lui dit qu'il les suivrait à
l'extérieur en cherchant leur aura de magie, de façon à intervenir s'ils
avaient un sérieux problème. Zarin demanda aux mages de lui préparer une
torche, et il s'engouffra dans la mine dès qu'Allawen la lui eue remise. Même
avec la lumière de la torche, Avehxys peinait à distinguer Zarin. La doublure
de cuir de son armure habituelle était d'un noir de suie, comme ses bottes et
son pantalon. Les bras nus du nain devinrent rapidement noir, en raison du
plaisir apparent qu'il prenait à les laisser courir sur les murs de cet
environnement aussi familier pour lui qu'étranger aux autres. Après quelques trytes de marche, Avehxys demanda au
nain si sa hache avait été gravée de rune magique par l'un des maîtres artisans
nains. Zarin répondit à l'affirmative et Avehxys sonda le spectre de magie
alentour pour chercher une quelconque trace de cet art qui empiétait sur le
territoire des mages autant que sur celui des forgerons. Il repéra rapidement
un vague signe qui lui parut totalement étranger et il indiqua la route à ses
compagnons. Zarin remarqua que c'était la direction de l'extrémité de
l'éboulement par laquelle il avait fuit mais n'en parla pas à ses compagnons.
Ils s'arrêtèrent quand Avehxys jugea qu'ils étaient à moins d'une course de l'objet runique. Zarin demanda
à Avehxys son poignard, lui tendit la torche, ferma les yeux et partit seul
devant, silencieux comme un assassin, perdant sa vue au profit de son ouïe.
Allawen et sont frère qui étaient restés derrière s'approchèrent lorsqu'ils
entendirent un cri de joie provenant de la gorge de Zarin. Il le trouvèrent
dans les bras d'un nain apparemment plus jeune que lui, dont les yeux
ruisselaient de larmes de bonheur. Zarin les présenta à Dulfin du clan Zikar,
son premier compagnon d'arme selon ses dires. Il l'avait retrouvé alors que ce
dernier se recueillait sur l'armure en piteux état à moitié sous des rochers
lorsqu'il l'avait trouvée que Zarin avait abandonné pour fuir au plus vite le
lieu de l'éboulement dans le risque d'un second, entraîné par le premier.
Dulfin leur expliqua qu'ils pouvaient sûrement remonter par des galeries
annexes au premier embranchement par lequel il avait fuit, situé une enjambée
après les poteaux de soutiens abattus par lui et Zarin. Il n'en voulait pas à
Zarin d'avoir lâché son arme, car il avait ainsi évité de se faire décapiter
par un démon. Dulfin avait fait le tour des abris de tout un côté de la galerie
par laquelle leur compagnie avait commencé à fuir, mais n'avait retrouvé aucun
des dix survivants de la première vague d'assaut. Il fut donc décidé d'un
commun accord d'aller d'abord chercher la hache de Zarin, puis d'aller à la
rencontre d'éventuels autres survivants. Ils prirent en compte que certains
pouvaient être blessés et décidèrent donc de faire le trajet à vive allure,
éclairés par un sortilège d'Avehxys et d'Allawen. Ils arrivèrent une tryte plus tard à l'entrée de l'éboulis
décrite par Dulfin, et ils s'assiérent, essoufflés par cette course au sein des
tunnels. Avehxys et Allawen étaient particulièrement fatigués, car ils avaient
dû courir courbé pour ne pas se cogner la tête au tunnel, plus adapté à ses
créateurs. Ils mangèrent la fin de leur viande séchée, et burent la moitié de
leurs gourdes. Une cinquantaine de cytes
plus tard, Avehxys alla se placer devant les rochers entassés et commença son
incantation : l'extrémité de son bâton devint d'un bleu aveuglant et il la
plongea dans la roche, qui fondait devant cette chaleur magique. Allawen activa
un bouclier autour des jambes d'Avehxys et demanda aux nains de reculer. Après
un pas creusé dans la roche, Avehxys perdit l'équilibre et se rattrapa de
justesse avec son bâton. Ses compagnons accoururent l'aider et le ramenèrent en
arrière où ils l'allongèrent. Allawen se rappela de ce qu'Avehxys lui avait
rapporté de sa conversation avec Smagus et lui ôta sa robe ainsi que sa
tunique. Elle fut muette d'effroi en voyant le torse de son frère couvert
d'écailles écarlates et luisantes, regorgeant de magie à tel point que
n'importe quel inculte en ce domaine s'en rendrait compte. Le processus
avançait plus vite qu'elle ne l'aurait pensé. Elle le fit boire puis demanda
aux nains de reculer encore avec son frère. La jeune magicienne fit
tourbillonner la magie autour d'elle, inconsciente du regard ébahit des nains
devant sa beauté ainsi renforcée. Elle propulsa ensuite cette énergie
surnaturelle au ralentit, et les yeux de Dulfin et Zarin s'écarquillèrent
encore, en voyant la roche s'effriter au contact de la balle de magie rouge.
Zarin regardait l'avancée spectaculaire de la trouée, quand il aperçut un
pommeau de métal doté d'une lame discrète. Il s'élança en avant, attrapa
l'extrémité de sa hache, et banda ses muscles pour extraire son arme de cette
masse de pierre. Allawen avait arrêté son sortilège en entendant le nain
courir, et le regarda, impressionnée par sa force, s'acharner plusieurs cytes à reprendre son arme à la terre,
et y arriver ! Zarin se retourna vers Dulfin et Allawen, un grand sourire se
détachant sur sa sombre barbe, et la remercia brièvement mais sincèrement,
avant de faire de grand geste simulant un combat, comme un enfant mage lançant
son premier sort. Ils attendirent une tryte
encore qu'Avehxys se réveille, et ils repartirent une fois qu'il les eut
assurés que tout allait bien. Ils repartirent donc en courant au croisement où
ils avaient retrouvé Dulfin, qu'ils atteignirent une tryte et demie plus tard,
en raison de l'épuisement des deux mages. Zarin était quant à lui plus
résistant que jamais, encouragé par la rencontre avec Dulfin et le sauvetage de
sa hache. Dulfin leur fit partager une partie de sa bière pour les revigorer,
et ils se mirent en route à la recherche des autres nains ayant survécus aux
démons. Trois trytes plus tard, ils
se retrouvaient en compagnie de trois autres nains, du clan Lamchar, plus
jeunes que Zarin eux aussi. Ils s'étaient d'abord montrés méfiant vis-à-vis des
deux mages mais avaient relâché leur surveillance quand ils apprirent que ces
derniers comptaient observer les corps des démons, et Allawen pria pour qu'ils
ne les mutilent pas stupidement avant qu'elle et son frère aient pu apprendre
un maximum d'informations sur leurs potentiels futurs ennemis. Zarin avait
naturellement pris la tête du petit groupe et les guidait vers une sortie
proche du lieu de l'attaque. Tous les nains adoptaient une attitude de plus en
plus méfiante à mesure que l'odeur de l'air pur se rapprochait. Ils
commencèrent par grommeler dans leurs barbes, puis serrèrent le manche de leur armes,
hache, marteau ou épée, qu'ils dégainèrent quelques cytes avant de se retrouver à l'air libre. Ksin, Hsin et Dsin, les
trois frères Lachmar se mirent immédiatement en avant du groupe, bouclier levé,
épée à la main. Dulfin avait rangé son marteau et attrapé son arc, une flèche
encochée. Zarin leur demanda de passer en formation plus souple, et repassa
devant, Karlizia, sa hache, dans la
main droite, et le poignard d'Avehxys dans la main gauche. Le mage prépara une
petite boule de feu, pour ne pas prendre de risque et Allawen un bouclier
magique. Ils parcoururent ainsi une course
jusqu'à un tunnel dont l'entrée était bouchée par un éboulis, et on apercevait
un peu plus loin plus de vingt cadavres, mais seul les corps en armure était
assaillis de mouches. Avehxys utilisa une onde de magie pour les chasser et
s'approcha des cinq corps épargnés, ceux des démons, suivis par sa sœur. Ils
descendirent immédiatement dans l'estime des trois frères nains qui allèrent
s'occuper des sépultures de leurs compagnons, pendant que Dulfin et Zarin
surveillaient les alentours. Les deux aînés observaient curieusement les mages
discuter activement autour des corps des démons. Allawen ouvrit son sac et en
sortit une dizaine de fioles vides qu'elle remplit à l'aide de son frère de
venin, écailles et autres parties des corps démoniaques. Ces derniers étaient
extrêmement variés : pas une des créatures n'avait la même couleur qu'une
autre, rouge, bleu, vert, noir, ocre, toutes ces couleurs permettaient de se
faire une idée de la monstruosité de cette race. Des épines osseuses
apparaissaient sur les corps, mais un seul en portait à la tête et aux ailes,
le noir, ce que les deux mercenaires considérèrent donc comme signe de pouvoir.
Leur taille variait de un à cinq pas,
et leurs constitutions musculaires et osseuses étaient effrayantes : certains
avaient plus de trois articulations aux membres supérieurs, d'autres n'en
possédaient pas, certains avaient une apparence élancée et nerveuse et d'autres
paraissaient beaucoup plus puissants et lourds. Mais ils avaient tous deux
ailes de grandes envergures, deux membres antérieurs et deux membres
postérieurs. Selon les nains, certaines se battaient en l'air, d'autre se
posaient à quatre pattes et d'autres à deux pattes seulement. Au bout d'une
tryte, Avehxys et Allawen étaient donc munis de dix pages de notes sur les
démons et de nombreux échantillons. Ils détruisirent les corps et allèrent
observer les nains finirent d'enterrer les leurs, permettant par la même
occasion à Zarin et Dulfin d'aider leurs camarades, ces derniers leur
adressèrent un regard reconnaissant.
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