Sanz Littéraire et rôliste
Nombre de messages : 1197 Age : 37 Date d'inscription : 26/08/2008
Personnages RP Pseudo: Hezeriel Shinobi ( I) Pseudo : Sanz Pseudo : Anwen
| Sujet: A la Mort de Sanz Mar 15 Déc - 11:46 | |
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Les vivants respirent dans la poussière
Habillez moi de pourpre et de soie. Lucarnez les cieux, et laissez l’ombre moirée des Lunes sœurs illuminer vos ouvrages. Habillez-vous de ma mort.
Les vivants respirent dans la poussière.
Dans l'Effroi d'y glisser ton souffle Sur mes lèvres bleues - Le ciel s'est glissé en moi - Je sens battre ton coeur
Ou n'est ce que le mien qui résonne en toi Approche, Ma Mère, du chant Qui se creuse en moi et tresse Douze cris dans la chair
Il est minuit. J'aurai voulu l'entendre
La nuit perlée de larmes, voilée d'hiver
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Questo
Nombre de messages : 227 Age : 34 Localisation : Créteil Date d'inscription : 06/07/2009
| Sujet: Re: A la Mort de Sanz Jeu 17 Déc - 20:47 | |
| Il y a dans ton poème l'expression d'un "je" ridiculement poète. Ce n'est pas une insulte en vers toi, je te rassure, seulement je pointe du doigt cette écriture qui aurait mal digéré les romantiques et les modernes. Pourtant il y a de la sensibilité chez toi, ça se ressent en te lisant, et en te décortiquant. Tu cherches quelque chose d'absolu, d'idéal, on dirait, mais pour cela, tu regardes dans ce qui a été déjà fait, tu te complais à reprendre le style. Tes lieux communs sont finalement, des lieux vides dans lesquels résonnent des élucubrations. On observe des tournures de phrases un peu curieuses, - Citation :
- Dans l'Effroi d'y glisser ton souffle
Sur mes lèvres bleues - Le ciel s'est glissé en moi - Je sens battre ton coeur et des images carrément gonflantes - Citation :
- La nuit perlée de larmes, voilée d'hiver
Il y a cependant une cohérence dans l'idée du lieu et du son qu'on retrouve dans cette phrase : "Les vivants respirent dans la poussière". Ce lieu vacille entre un véritable endroit, et le cadre métaphysique d'un "moi". On "lucarne" (pas un verbe ça, mais y a l'idée) le ciel. On peut penser que le poète compare son corps à à un lieu mystique, un havre bizarre dans lequel il prépare un "chant" (puisqu'il est poète), il prépare sa respiration afin de solliciter la réponse d'une chose abstraite, d'un être. Son coeur "résonne" dans un corps, un "souffle se glisse sur ses lèvres", et cela pour ce "chant" : la forme belle et aboutie du souffle et de la parole. Cela ressemble à une mise en scène du poète et de ses "Ô", de ses apostrophes. Une préparation pour invoquer un autre "un chant" que le poète "aurait voulu entendre". Le chant de "Ma Mère" peut-être. L'appellation est presque royale (de la même manière que "Votre Majesté"). Mais ce chant semble inaudible pour le poète, il le fait souffrir même. Ce thème aurait pu être bien, selon moi, si ça avait été ironique. | |
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Cassiopée Héliaste
Nombre de messages : 9868 Age : 66 Localisation : Les pieds sous l'eau, la tête au delà des étoiles. Date d'inscription : 05/01/2008
Personnages RP Pseudo: Cassiopée Pseudo : Maelun Pseudo : Lucia
| Sujet: Re: A la Mort de Sanz Ven 18 Déc - 2:05 | |
| Non… Finalement je ne résisterai pas. Ici, je viens me faire plaisir et dire la résonnance que ces images diffusent en moi. Pourquoi ne pas réagir sévèrement comme Questo peut le faire ? Pourquoi ne pas me moquer de ce poète qui, lui-même, considère que je m’invente un monde en le lisant ? Hé bien… Justement parce qu’en le lisant je peux m’extraire de la platitude d’un moment pour les envolées oniriques d’un autre.
Avec cette première phrase, je plante le décor et je laisse l’ombre moirée m’inonder. Et je regarde Sanz prendre son pied à mourir, lui qui considère les vivants si mal placés au raz du sol que leur souffle est emprunt de poussière. Je trouve très jolie cette image de la nuit-bleue qui se glisse sur ses lèvres : nuit glacée et froide sans doute, pour évoquer la mort. Et pourtant… Quel est ce cœur qui bat ? Un cœur, un chant, des cris ? Douze cris comme des coups dans la chair. Pourquoi est-ce le chant qui tue ? Alors je vois Sa Mère se pencher sur le corps… mais lui, la voit-il ? Il semble ne rien entendre… Il semble ne pas voir Sa Mère pleurer… Mais il sent son cœur battre.
J’aime ce moment passé comme un rêve auprès des pensées d’un mort en puissance qui ressent mieux qu'un vivant. | |
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| Sujet: Re: A la Mort de Sanz | |
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