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Sujet: le deuil de nos fleurs Sam 23 Mai - 20:46
Nous emportons avec nous la nostalgie des palétuviers Et tout ce qui a fait de nous les êtres d'un seul monde. Puisque la vie nous est désormais refusée, Puisque seules les froides étendues vides peuvent nous accueillir, Nous oublions nos enfances, nos luttes et nos amours.
Nous sommes les ombres de nos pères, qui déjà se perdent, Se fondent dans le gel des distances infinies. Pâles reflets sous le givre de nos désespoirs reniés, Nous voguons sous les parsecs d'une vie sans destinée. Et nous oublions nos mères, nos crimes et nos ouvrages.
Puisqu'une étoile en vaut une autre, et que nos bras ne valent rien, Nous nous laissons emportés dans nos cercueils d'acier. Fantômes arrachés et dupliqués par millions, répandus Vers un rocher, un désert ou une fosse irradiée. Car nous oublions nos refuges, nos âmes et nos lâchetés.
Nous n'emportons que la mélancolie des palétuviers.
Axel & Anders
Nombre de messages : 1018 Age : 30 Localisation : Dans ton coeur Date d'inscription : 13/12/2012
Personnages RP Pseudo: Jésus Pseudo : Vincent Bidalère Pseudo : Eric Couyalère
Sujet: Re: le deuil de nos fleurs Lun 25 Mai - 23:03
Les palétuviers, des arbres marquant pour moi à cause/grâce à cette chanson. Essaye de chanter pour rire, elle n'est vraiment pas facile au niveau de la diction.
Fin de la parenthèse.
Citation :
Nous emportons avec nous la nostalgie des palétuviers Et tout ce qui a fait de nous les êtres d'un seul monde. Puisque la vie nous est désormais refusée, Puisque seules les froides étendues vides peuvent nous accueillir, Nous oublions nos enfances, nos luttes et nos amours.
Je trouve que le mot recevoir a plus de raison d'être que le mot accueillir que tu as choisis ici. La raison est simple : tu écris "les froides étendues vides", ce qui n'a rien de très accueillant justement. L'adjectif accueillir est, je trouve, trop chaleureux par rapport aux images que tu veux nous montrer. C'est limite contradictoire dans l'idée, tu vois ?
Citation :
Nous sommes les ombres de nos pères, qui déjà se perdent, Se fondent dans le gel des distances infinies. Pâles reflets sous le givre de nos désespoirs reniés, Nous voguons sous les parsecs d'une vie sans destinée. Et nous oublions nos mères, nos crimes et nos ouvrages.
En bleu dans la citation : je trouve que le choix des mots est vraiment percutant, c'est très beau à lire. Ce n'est pas constructif pour la "critique" du poème, mais je suis obligé de te dire que ta façon d'écrire m'a touché dans cette partie.
Citation :
Puisqu'une étoile en vaut une autre, et que nos bras ne valent rien, Nous nous laissons emportés dans nos cercueils d'acier. Fantômes arrachés et dupliqués par millions, répandus Vers un rocher, un désert ou une fosse irradiée. Car nous oublions nos refuges, nos âmes et nos lâchetés.
Nos refuges et nos lâchetés ? Il me semble que les refuges dont tu parles font parti de la lâcheté elle même. Peut-être que mon interprétation est mauvaise, mais j'ai l'impression que tu parles des mêmes choses ici. Vois-tu les refuges comme des lâchetés ?
Il y a quelque chose qui m'échappe ici, mais pourtant tout est dirigé vers le dernier vers
Citation :
Nous n'emportons que la mélancolie des palétuviers.
Tu résumes les images que tu as crées avec simplicité grâce à un vers que je trouve frappant et touchant. Au final, j'ai trouvé ton poème très beau et rempli d'émotions qui semblent enfouies quelque part en toi. Je tire mon chapeau, tu es capable de m'étonner dans tout les domaines littéraires Dv...euh...dale cooper ! Et je ne dois pas être le seul (: