Mille et une senteurs: Le pays des Fleurs

Chromatique Nombre de messages : 2373 Age : 32 Date d'inscription : 22/11/2007

La fraîche et douce ville flottante de Wilwarin. Depuis sa création il y a déjà quelques dizaines d’années, la cité n’avait jamais été aussi resplendissante. La venue de nouveaux habitants en provenance d’une ancienne Académie, apparemment très puissante, agitait les esprits.

Mido étant venu ici haut depuis plus longtemps que les habitants sans fonction particulière avait décidé qu’il fallait remettre en état sa petite boutique. Il était allé voir un gérant de locaux, qui lui avait vendu près des passerelles flottantes une petite maison avec un grand jardin derrière la bâtisse pour un prix exorbitant. Mais le tutélaire d’Aelis n’avait pas rechigné. Il avait payé avec ses multiples pièces d’or ramenées de divers voyages, et s’en alla directement voir son pépiniériste, qui l’avait accompagné.
Les deux jardiniers se rendirent à leur résidence, où ils découvrirent son état plus que piteux. La mâchoire de l’elfe manqua tomber au sol. Il y allait avoir quelques frais en plus. Mais d’une sorte, c’était bénéfique pour le fleuriste qui allait pouvoir agencer les pièces comme il le désirait. Les travaux débutèrent en grande pompe. Des ouvriers embauchés sur la place de la ville se pressèrent dès l’aube du lendemain pour commencer les tâches manuelles. Dans la nuit, Mido avait préparé un plan de sa future boutique, et ses employés allaient avoir du boulot. Il avait décidé de classer ses fleurs dans chaque salle, qui étaient au nombre de 3, en ne regardant que le sentiment qui était choisi pour la personne qui allait recevoir un bouquet. La pièce de l’amour allait être couleur rouge foncée, les étagères et étalages blanc ; la salle pour l’amitié et l’affection serait de couleur blanche avec des supports verts. L’endroit dédié aux sentiments plus tristes ou agressifs allait être peinte en noir, et les meubles de la même couleur.

La petite maison se retrouva alors sens dessus dessous. L’ancien propriétaire avait laissé quelques babioles encombrantes qu’il fallut sortir à six bras. Quand le vide fut fait, on disposa de larges tissus sur les dalles de marbre, seules choses encore intactes dans cette baraque… Etrange pensa d’ailleurs le gardien. Mais ça n’avait que peu d’importance. L’elfe mit la main à la pâte en s’installant à l’étage, où il mit en place bien vite un comptoir avec une caisse enregistreuse dernier cri et quelques bouquets frais qu’il avait ramené de son ancienne ville. Quand cette petite pièce qui n’allait recevoir que les grosses commandes -un autre bureau ayant été installé au milieu des trois autres pièces- fut prête, le fleuriste appela son aide et tout deux se dirigèrent vers le jardin.

Là, dans ce grand espace désert, un terrain en jachère se laissait mourir. Il y avait aussi du travail ici, mais le soin des plantes excitait le jeune elfe. Il s’empara de pelles, pioches et bêches et se mit à remettre à neuf ce futur lieu de magie verte. Après quelques jours, la terre avait été retournée, labourée, et prête à recevoir les graines. Ce dernier travail était de patience, qui prit plus d’une semaine aux deux ouvriers de pacotille. On déroula un grand tuyau directement relié à la centrale d’eau. On arrosa alors les futures pousses avec amour, tandis que le jour se couchait. La terre de la ville flottante était extrêmement fertile car créée par des druides qui avaient emménagés ici dès la création de la cité.
Après plus d’un mois de travail intensif, la boutique était enfin prête, resplendissante et scintillante, sentant encore la peinture à peine séchée. Il ne manquait plus qu’une seule chose : les fleurs, les fruits, les arbustes. Mido avait encore loué les services de gros bras, à qui il demanda d’ordonner la disposition de son antre de verdure. Quelques brutes cassèrent une ou deux orchidées, mais c’étaient les seuls déboires qu’on pouvait compter.

Le gardien prit alors la grosse clef de la maison, sortit un écriteau et une échelle sous le bras. Il cala le support contre le mur, et grimpa délicatement, en faisant bien attention à ne pas tomber. Quand il fut à bonne hauteur, il accrocha la dite pancarte où il était inscrit :

« Mille et une senteurs : le pays des fleurs »

Grendelor, qui découvrait sa nouvelle ville de résidence, passa devant une enseigne au titre évocateur : "Mille et une senteurs : Le pays des fleurs". Pour elle qui s'occupait du Parc aux Milles Essences c'était un signe. Aussi poussa-t-elle la porte qui émit un léger tintement afin de signaler l'arrivée d'un client. L'endroit fleurait bon et un petit reliquat d'odeur de peinture soulignait la nouveauté du magasin.

En attendant que le gérant, qui devait être à l'étage, ne vienne la voir la Dame Turquoise fit le tour des trois salles et de leurs ambiances. Si elle fut étonnée par celle aux meubles noirs, les deux autres lui égayèrent le coeur. La variété des fleurs et des plants disponibles la rassurèrent sur la qualité de la boutique.

Toujours seule dans le magasin, la jeune femme finit par se planter devant l'escalier et lança d'une voix forte :

Ohé y'a quelqu'un? Je voudrais acheter quelques plantes pour ma nouvelle demeure.

Chromatique Nombre de messages : 2373 Age : 32 Date d'inscription : 22/11/2007

Mido était installé à son bureau de l’étage de la fleuristerie. Depuis l’ouverture de la boutique, il n’y avait pas eut beaucoup de clients. L’elfe avait plus passé de temps à faire de la comptabilité et à travailler pour son boulot de gardien qu’à vendre ses petites protégées.

Alors qu’il venait de finir de compter le nombre d’haricots blancs et de tomates vertes qu’il lui restait dans son potager, il cru entendre un « guigling » en bas. N’y prêtant pas plus d’attention, en effet il n’attendait pas de client à cette heure de repas, il reprit ses calculs. Il était passé aux pétunias qui fleuriraient peut être cet hiver !

Des pas se faisaient entendre en bas. Il y avait peut être quelqu’un. Un voleur ? Misère ! Le tiroir caisse, bien que peu remplit, en bas, était ouvert, avec les quelques billets et piécettes à disposition d’un simple passant. Se levant délicatement, en essayant de ne pas faire de bruit, le fleuriste prit un pot de fleur en verre. L’agrippant fermement avec ses deux mains, il s’approcha de l’escalier en bois.
Alors que Mido allait se préparer à bondir sur son voleur potentiel, il entendit une voix féminine qui l’interpela.

- Ohé y'a quelqu'un? Je voudrais acheter quelques plantes pour ma nouvelle demeure.

Le gardien se sentit d’un coup légèrement ridicule avec son arme de pacotille entre les mains. Il posa délicatement son arme à terre et descendit l’air serein en bas. Là, l’attendant Grendelor, une vieille connaissance du temps où il vivait en Aeringor. Il s’approcha souriant et fit la bise à son amie :

- Eh bien ! Ca remonte à loin notre dernière entrevue ! Désolé du retard, j’étais plongé dans des calculs de comptabilité ! J’ai cru comprendre que tu cherchais des fleurs pour ta maison. Tu es donc venue habiter en Aelis ? Peut être même à Wilwarin ?

Haa Mido, c'est donc toi qui tiens cette magnifique boutique? Très belle réussite.

Oui je me suis installée ici même à Willwarin. Une petite maison, mais avec un bout de jardin. J'aurais donc besoin de tes services afin d'égayer tout ça.

Elle lui décrivit sa résidence, le salon couleur ocre, la chambre d'un blanc bleuté, la cuisine rouge, le jardin ensoleillé...

Je voudrais quelques plantes d'intérieur et aussi quelques graines afin de faire des parterres dans le jardin.

Laissant Mido réfléchir un instant sur ce qu'il pouvait lui montrer, elle reprit sur un tout autre sujet.

Toi aussi tu t'es installé ici ou bien tu n'y a que ta boutique?

Chromatique Nombre de messages : 2373 Age : 32 Date d'inscription : 22/11/2007

Le gardien écoutait avec étonnement la jeune femme. Il ne connaissait presque personne qui s’était installé dans Wilwarin depuis que les Aeringoriens étaient arrivés. Grendelor lui apprit qu’elle avait une petite maison avec un jardinet, et qu’elle avait besoin de graine ainsi que de plantes d’intérieur. Il eut aussi la description des pièces principales qui voulaient être décorées. Des couleurs qui plaisaient à Mido.

Alors qu’il réfléchissait à quelques fleurs pour un intérieur fleuris, la cliente reprit la parole, mais sur un sujet plus général.

- Toi aussi tu t'es installé ici ou bien tu n'y a que ta boutique?

L’elfe sourit. Cela faisait déjà un mois qu’il était arrivé dans ce territoire merveilleux et diversifié qu’était Ter Aelis. Il prépara une réponse quelques secondes et répondit :

- Eh bien pour tous te dire, je suis assez vagabond ces derniers temps ! Depuis que je suis arrivé, j’ai ouvert cette fleuristerie dans la continuité de mon ancienne boutique, et j’ai aussi une taverne provisoire à Echoritah qui marche assez bien ! J’ai donc une chambre de bonne au dessus de cette dernière, assez confortable et ici j’ai aussi une petite maison ! Peut être sommes nous voisins sans le savoir ! J’habite près des passerelles flottantes, à quelques centaines de mettre du magasin ! Qui sait ?

Il fit un petit clin d’œil à Grendelor puis, se rappelant la commande, s’en alla farfouiller dans les différentes pièces du magasin. On entendait des grands bruits de feuilles, de pots qui se renversent et de jurons elfiques lancés par le propriétaire. Quand celui-ci réapparut, il avait toutes les plantes d’intérieures demandées :

- Alors ! Tu m’as demandé quelques plantes pour ton intérieur. Tu m’as demandé pour ton salon ocre, or, il y a plusieurs ocres. Mais partant sur la base de couleurs chaudes, je me suis dis que quelques plantes vertes, rouges et noires seraient sympathiques. Donc ! Je t’ai prit deux ou trois anémones rouges, un peu d’arum vert, et des roses noirs ! Ces dernières, dans un vase un peu original sortent très bien ! Pour des plantes plus importantes, pourquoi ne pas prendre du bambou ? Ou un bonzaï ? Ta chambre est très claire, on va donc rester dans des couleurs lumineuses ! Du blanc, du pastel bleu, du violet ! Donc je t’ai pris des aconits bleues, des roses blanches, pour faire un lien avec le salon, des lilas mauve pâle, ainsi qu’un lys blanc et des orchidées de ton choix, je te laisserais voir après ! Et enfin pour ta cuisine, pourquoi ne pas prendre simplement une ou deux roses rouges en pétales, pour parfumer l’atmosphère, ainsi que des lys ou des lotus ! Pour ton jardin, toutes mes graines sont à dispositions ! Du géranium aux tulipes, il y a vraiment beaucoup de choix !

Des roses noires?! Elles sont magnifiques!

Réflechissant un instant, elle continua

Pour le bonsaï je pense que je n'aurais pas assez de temps pour m'en occuper sérieusement, ce serait dommage, je préfère donc prendre du bambou. Pour l'orchidée... je trouve les blanches les plus belles, fit-elle avec un sourire.

Par contre pour la cuisine tu m'as donné une très bonne idée, des lotus, j'en connais un qui sera content je pense, ajouta-t-elle d'un air attendri.

Dans le jardin, je verrais bien quelques crocus et des tulipes..

Reprenant leur conversation, elle déclara

J'habite sur un autre îlot de l'archipel, un peu à l'écart pour être tranquile. Je passerai peut être te voir à la taverne, de toute façon j'ai bien l'intention de visiter toutes les régions du pays!

Elle fit un grand sourire à Mido et reprit plus sérieusement.

Je suis très contente de tes propositions, si tu peux me préparer tout ça, je t'en serais reconnaissante.

Chromatique Nombre de messages : 2373 Age : 32 Date d'inscription : 22/11/2007

Les deux anciens Aeringoriens n’étaient donc pas voisins. La jeune femme habitait un des multiples îlots qui entouraient la surface principale où était située la boutique de Mido. Grendelor semblait satisfaite des propositions que lui avait faites le fleuriste et avait même trouvé des idées pour améliorer.

- Je suis très contente de tes propositions, si tu peux me préparer tout ça, je t'en serais reconnaissante.

L’elfe sourit et fit un léger clin d’œil à sa cliente. Il s’exécuta et s’en alla farfouiller dans les nombreuses salles, ainsi que dans le jardin et la réserve. Le vacarme qu’il avait déjà fait pour sortir quelques exemples repris, mais en plus intense. Quelques « crottes de lutin » ou « bougre de tulipes » sortirent de l’arrière boutique.

Mido revint enfin, portant deux brouettes à bout de bras, le visage enterré et les mains crottées. Il déposa sa cargaison devant le magasin et siffla. Deux adolescents, jusque là allongés dans l’herbe du jardin, accoururent pour porter les paquets de Grendelor.

Le fleuriste se retourna vers cette dernière et compta devant elle les différentes fleurs et leurs prix.

- Alors … gnagnagna … hmmmm… plus… moins … divisé … racine carré… cosinus … tangente … Voilà j’y suis ! Ca nous fera un total de 89pièces d’or et 56 pièces d’argent !

Grendelor sourit en voyant les deux adolescents déguigandés accourir pour porter ses fleurs. Les pauvres allaient avoir du travail et il y avait environ 20mn de marche jusque chez la jeune femme.

Mido lui annonça le prix de ses folies, un prix qui pouvait paraître extravagant à quiconque ne connaissait pas les plantes mais qui était la juste rétribution du travail de patience que leur entretien demandait.

La Dame turquoise sortit un porte-monnaie en velour bleu d'un petit sac discret qu'elle portait en bandoulière et donna à Mido 90 pièces d'or.

Tu pourras donner la monnaie à ces deux lascars, ils vous bien les mériter, fit-elle avec un clin d'oeil.

Elle embrassa le gérant sur la joue.

Merci beaucoup pour ton accueil, et comptes sur moi pour revenir te voir ici, il faudra que je renouvelle mes bouquets, du moins en attendant que mes plantes poussent.

Elle sortit de la boutique en faisant un petit signe de la main et prit le chemin menant à sa maison suivie des deux adolescents aux bras chargés.

Darkfire visitait pour la première fois les passerelles volantes, s'amusant a faire de l'équilibre sur les barres de fer qui les reliaient entre elles. Après avoir failli se ramasser deux ou trois fois, il décida de se remettre a marcher normalement, c'est a dire sur la route. Après quelque sauts perieux il arriva finalement sur la grande route des passerelles. Dark avait pour le moment qu'une seule chose en tête, cétait bien, que offrir a la st valentin a la femme dont il était amoureux... Une rose rouge ? Elle en recevrait sûrement des centaines. Il fallait de l'originalité, de la beauté, une rose si belle qu'elle l'éblouirais... Il était en train de mettre au point un plan pour enflammer toutes les roses de Ter Aelis, sauf une quand il remarqua une charmante petite boutique, au dessus de laquelle pendait l'écriteau :

Mille et une senteurs, le pays des fleurs

Un magasin qui vendait des fleurs ? Il devait donc en avoir une a la valeur de sa dame. Il entra dans le bâtiment. Une forte odeur de fleur en sortait. Dark s'approcha de l'homme au comptoir.

Bonjour. Pourrai-je acheter votre plus belle fleur ? En l'honneur de la saint valentin...

L'Innominé ne manque pas de nez... Pas mal, mais il y a encore des progrès à faire. Le truc génial avec les fleuristes, c'est qu'il y en a de partout, et que, déjà à l'extérieur, on profite des talents des maitres des lieux. Puis, on pousse la porte et c'est l'extase. De partout coule les couleurs, et les coeurs, et la vie.

Bonjour à vous maitre fleuriste. N'auriez-vous pas en ces trop rares lieux, quelques fleurs dont les saveurs pourraient illuminer les fortes amitiés ? Je ne demande rien pour l'amour, cela étant pour moi exclu, non, je cherche à saisir un esprit dans toute les complicités des grands sentiments, sans toutefois m'abaisser à l'échange des corps. Auriez-vous une fleur, une mélange, ne serait-ce qu'une idée de la représentation de cette requête divine ? Car entre nous, l'amour n'est rien à qui peut aimer : un amour est une joie éphémère et sordide, une amie est un bosquet de Lumière, dans lequel les ingénus se perdent avec pureté...

Que vous m'aideriez si vous aviez cette fleur là !

Chromatique Nombre de messages : 2373 Age : 32 Date d'inscription : 22/11/2007

- ZzzZzZzzzzzzzzzzzz ...

* Cling *

- RoooonzZz... Hein ? Un client ?

Mido s'en alla du pays des rêves pour revenir dans la brutale réalité. Depuis qu'il était revenu, personne n'était passé ! Il avait eut quelqu'un en son absence, son collègue DarkFire, mais il n'avait pas pu l'honorer de ses services. Là, devant son comptoir, il avait commencé à remplir quelques feuilles dénuées d'utilité, et avait piqué du nez sur le papier. Son encre avait été absorbée entièrement par le papier buvard posé sur l'établit.

Quand il entendit le carillon, il se leva d'un bon de sa chaise. Il remit un peu d'ordre dans ses cheveux, effaça quelques faux plis dans sa tunique, et vit arriver devant lui son éternel rival: l'innomé. Celà faisait déjà quelques mois qu'ils ne s'étaient plus vu. Il serra chaleureusement la main de son client. Celui ci fit sa demande :

- Bonjour à vous maitre fleuriste. N'auriez-vous pas en ces trop rares lieux, quelques fleurs dont les saveurs pourraient illuminer les fortes amitiés ? Je ne demande rien pour l'amour, cela étant pour moi exclu, non, je cherche à saisir un esprit dans toute les complicités des grands sentiments, sans toutefois m'abaisser à l'échange des corps. Auriez-vous une fleur, une mélange, ne serait-ce qu'une idée de la représentation de cette requête divine ? Car entre nous, l'amour n'est rien à qui peut aimer : un amour est une joie éphémère et sordide, une amie est un bosquet de Lumière, dans lequel les ingénus se perdent avec pureté...

L'elfe resta coi devant cet étalage de belles paroles. Il ne sut quoi répondre et s'en alla chercher son registre des fleurs et arbres, édition spécial Wilwarin ! Il feuilleta quelques minutes pour vérifier son idée et ses disponibilités, et expliqua alors ce qu'il avait en tête:

- Je crois avoir quelque chose pour toi, même deux choses ! Tout d'abord, je vais te faire deux doté de seulement une variété de fleurs. Je te propose en premier des bétoines rouges, et en second des volubilis. Ces couleurs sont très chaudes et sont symbole d'une amitié indestructible, pour le premier et pour le second, d'une amitié vive, en plein éclat ! Qu'en penses tu ?

Nombre de messages : 99 Age : 49 Date d'inscription : 13/04/2008

La boutique était agréable, aux senteurs divers et exquis. Toute sorte de plante y était disponible. *Zuif* Même le Crieur de Rue à crête hirsute, espèce heureusement rare pour l'humanité -_-. Dit ! La prochaine fois tu peux pas faire attention quand tu atterris ! Tu viens d'abîmer cette pauvre Amaryllis !

- Oui, oui bon ça va tu vas pas en faire un drame ! C'est qu'un espèce de truc pour faire beau.

[ Nous nous excusons chers lecteurs pour cet instant d'interruption mais la scène qui se passe en ce moment est censurée car d'une rare violence. Pour vous faire patienter, nous allons vous énumérer les différentes fonctions du télétransporteur qu'a offert Ramrod à notre Crieur.

- Tout d'abord il fait montre (pratique pour ne pas être en retard).
- Sa seconde fonction c'est la station météorologique. Elle peut prévoir le temps qu'il fera dans les endroit ou la personne se téléporte.
- Il sert aussi de réveil, il est puissant d'ailleurs (il faut au minimum ça pour faire émerger notre crieur)
- il peut faire micro-onde,
- grille pain,
- briquet,
- lecteur de vidéo,
- lecteur de musique,
- bon encore pleins de trucs qui ne servent à rien...
- Et évidemment accessoirement il fait télétransporteur...

Bon, revenons maintenant à notre Crieur de Rue, nous vous remercions pour l'attente et nous excusons encore.]

Alors, elle est comment la fleur ? Comment ça tu peux pas répondre tu as la mâchoire déboîtée et trois dents cassées ?! Bon bon d'accord je m'en occupe !

Messieurs et mesdames, permettez moi de vous informer qu'est ouvert le concours du Wallpaper de Ter Aelis. Toute les modalités sont disponibles sur le lieux où se déroule l'Evènement . Nous vous remercions de votre attention et attendons avec ferveur votre participation.

Allez viens la toi, que je te chope par le col et que l'on file avant que tu recommence à faire des bêtises ><. *Fuif*

Le jeune interdit contempla l'Innominé quelques secondes. Il n'est pourtant pas totalement bête, ce doit être son réveilunpeubrutal qui le laisse dans cet état...

- Je crois avoir quelque chose pour toi, même deux choses ! Tout d'abord, je vais te faire deux doté de seulement une variété de fleurs. Je te propose en premier des bétoines rouges, et en second des volubilis. Ces couleurs sont très chaudes et sont symbole d'une amitié indestructible, pour le premier et pour le second, d'une amitié vive, en plein éclat ! Qu'en penses tu ?

Mais, les bétoines ne sont-elles pas un peu trop, rouge ? La couleur sanguine n'est peut être pas la plus adaptée à ma demande, qui nécessite une délicatesse n'ayant rien de sensuelle. Donc je ne suis pas certain. En revanche, sa forme est agréable. Je ne la mettrai en aucun cas seule, mais, en aurais-tu des lavandes ? Je dirai, trois couleurs lavandes, ou peut être une seule... Qu'en penses-tu ? Et... Ha, oui, la deuxième. Volubilis, le nom me plait bien en tout cas, peux-tu m'en montrer ?

Le fleuriste entraina donc notre jeune homme dans les dédales de beautés et de senteur pendant quelques minutes. Il disparaissait parfois, fouillant, plus ou moins nerveusement, avant de trouver. C'est vrai que c'est tout à fait splendide, mais, mélanger les deux ne sera pas évident... J'hésite, je ne sais pas. A ton avis, que dois-je faire ?

Nombre de messages : 99 Age : 49 Date d'inscription : 13/04/2008

Roses, violettes, bleuets, jonquilles, camélias, pétunias, géraniums...

Un feu d'artifice éclata dans ses yeux. Une explosion d'arômes laissa toutes tremblantes ses narines. Le Crieur se tenait devant l'étal de la boutique, en état de choc.

Lavandes, tulipes, magnolias, orchidées, lilas, jacinthes, dahlias, pavots, coquelicots...

La profusion de fleurs laissa pantois le Crieur. Il ne savait plus où donner de la tête. Trop, c'était trop. L'émotion était sur le point de le submerger. Une larme, maligne, avait débordé de l'oeil vif du colporteur. Elle se coula, paresseuse, le long de sa joue. Unique.

Primevères, marguerites, iris, mimosas, menthe, arums, nénuphars, mauves...

Ca n'en finissait plus. Le Crieur sortit en trombe de la boutique, et s'arrêta plus loin, les jambes pantelantes. Cet endroit, bien caché dans la cité de Wilwarin, méritait d'être connu. Le Crieur aurait voulu crié au monde entier, que cette boutique recelait d'étonnants pouvoirs. L'émotion qu'elle engendrait n'était pas loin d'avoir fait perdre les pédales au colporteur... un être sensible que ce Crieur!! Il en avait presque oublié la raison de sa présence en ces lieux. Mais le Crieur ne pouvait plus crier.

Juste peut-être parler.

Ou plutôt chuchoter.

Le Crieur allait murmurer.

Et dans le pays des fleurs, une voix sussurra, hésitante:

-Savez-vous que près d'ici, dans cette cité exposée aux vents, se trouve un endroit, à la croisée des mondes, appelé La Croisée des Arts... allez y faire un tour, c'est un lieu sans frontières, où cohabitent les littéraires autant que les grapheurs, sans distinction, dans l'art et la manière...

Si vous êtes téméraire, et que vous n'avez peur de rien, je vous enjoint d'être curieux, et de regarder de ce côté, vers le village des intrépides, suivre l'Aventure qui va débuter... son carnet de route ...

[HRP]Attention, si cette zone reste si pauvre en rp, elle sera lockée. Merci aux afficionados de venir poser quelques traces de plumes par ici $Clin d\'Oeil$ [/HRP]

Rapport d'activité et de travail concernant : La boutique "Mille et une senteurs : le pays des Fleurs".

Ce magazin semble être sous le joug de ses créanciers.

Le peu de ventes et d'activités de la boutique ont provoqué l'absence de son vendeur. Où sont les clients, où est passée la diversité abondantes des fleurs de cette boutique ? On peut déjà voir la poussière s'être posée sur les étagères, des fleurs réclamer à boire, la peinture demander un coup de frais.

L'enseigne est bancale, tout comme les livres de comptes.

Si cette boutique ne redresse pas son cap, nous devrons songer à hypothèquer. Prudence, donc. Il serait bon que les clients, comme le vendeur, refassent quelque pas dans le pays des senteurs florales.

Le conseil tutélaire

Les tutélaires ont prévenu.. Nous appliquons leur sanction.

La boutique de Mido est donc fermée pour cause de très faible rentabilité économique, et d'absence prolongée de son propriétaire.

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