[Exercice Commun] La chocolaterie

Vous pouvez poster vos devoirs communs ici sur le sujet proposé par Nahïs. Les deux demoiselles en charge des corrections sont donc Idrial et Nahïs.

Nombre de messages : 681 Age : 34 Date d'inscription : 25/06/2008

Spoiler:

Et hop je fais mon élève !

----------------------------------------------

Un petit carré.

Deux petits carrés.

Qu'on est bien accueilli dans l'atelier !

L'atelier des lutins torréfacteurs du village de Glotte.

L'édifice aussi fantasque qu'extravagant, aux antiques et désuètes tuyères roccoco sortant de partout et de tout, biscornues comme la poche d'un bignou, est le lieu de villégiature des amateurs du plus beau bouquet chocalatier du Royaume de Cholateur. C'est au détour d'un sentier que j'ai enfin humé les exhalaisons voluptueuses du cacao, l'empyreum de la graîne qui brûle dans les grotesques cheminées arabiques à la gloire du sucre. Les réglisses régalades émanant des agrestes fenestres sont l'espoir d'un divin calice à nos nez d'humbles mortels. On se presse. On s'empresse de toutes les contrées pour visiter la chocolaterie, pour le plaisir de ces effluves enivrantes.

Auguste Matoune madame, l'alléchante femelle m'avait envoyé chercher des berlingots de friandises dans la forêt. J'en suis tombé amoureux. Des exquises pralinées ! Pas de la vieille mégère accariâtre. Ah... La première fois que j'ai pénétré dans l'antre des délices. Ces moelleux fourrés, ces savoureuses pistaches subtilement arômatisé au lait de coco, mais surtout le summum, le clou du spectacle des saveurs, ces truffes succulentes de Père Cholateur. Une drogue dure aux senteurs aussi suaves que les pompoms parfumés de Matoune. Mais ce qui par dessus tout est étrange, c'est le tout irrégulier de l'architecture très kitsch et baroque - summum d'un esprit lutnique lunatique. Labyrinthique, on trouve des petits noirs partout, on dévore à se perdre, étales et présentoires, vitrines et reposoires, une ode à la gloire du 85%. On picore, on pioche. On salive, on bave. Peut être une lubie, mais que s'en fiche-t-on, les plaques brunes sont de charmantes sapidités, on ne s'arrête pas à l'originalité des mirettes, on souffre du palais. On déguste, on se délecte.

Et.

Cinquante petits carrés...

Cinquante et un petits carrés...

Burp.

Régurgitation.

CORRECTION DU DEVOIR DU PIANISTE

Une odeur, une couleur, des hautes tours, des grandes portes, je rentre, je vois, je sens
-> développe: une odeur, une couleur. C’est trop vague.
Pareil pour les adjectifs « hautes » et « grandes », tu aurais pu par exemple aller dans l’exagération: immenses, gigantesques, imposantes, tout dépend de l’atmosphère que tu veux créer.

Citation :: je rentre, je vois, je sens

Attention à ton vocabulaire: recherche des verbes plus évocateurs pour une première entrée dans la chocolaterie.

Maintenant l’idée est bonne, l’impact avec la chocolaterie doit juste être encore être plus marqué, plus fort.

Sois plus incisif. Tant dans le choix de tes mots que dans la forme. Exemple: J'entre. Je vois. Je sens.
De plus, tu donnes un aspect imposant à cette chocolaterie, à toi de voir si ce que l'on trouve à l'intérieur est conforme avec la description que tu donnes du bâtiment, ou si au contraire en entrant dans la chocolaterie, tu es assailli par la douceur des effluves qui se dégage du lieu...

Il fait chaud, machines chantent ; chanson douce chanson charmante ; chaleur chantante chaleur charmante
-> bien vu les sons qui chantent, qui chuchotent. Seulement tu te répètes un peu trop, et n’oublie pas de rester cohérent. « Chaleur charmante » c’est pas terrible. A ce que je vois pour l'instant, l'intérieur de la chocolaterie te laisse rêveur. Tu pourrais marquer l'opposition entre l'extérieur imposant/froid, et l'intérieur chaleureux/charmant.

Inondation d’odeurs sucrées de parfums amers emmêlées, mille couleurs sur une seule copiées ton chaud ton bois couleur goûtée
-> C’est bien parti pour une faire une métaphore avec l’eau, , l’inondation, mais tu t’emmêles les pinceaux, c’est sans doute voulu puisque les odeurs sucrées et les parfums amers s’entremêlent, mais il faut tout de même rester cohérent. Moi, je n’ai pas saisi pourquoi tu parlais de goût sucré à l’amer. Il me semble que ça n’existe pas. De même que dans la première phrase, tu vas trop vite, prends le temps de développer l’aspect couleur, ainsi que celui de l’odeur. Si tu les mélanges, fais le plus subtilement, ou alors tu les développes l’un après l’autre. Tout en gardant ton aspect coulé, dû à la métaphore de l’eau.

Mon nez ma langue vont par ici mon œil me dirige vers là-bas, perdu dans mille et unes couleurs inondé par les toutes ces odeurs.
-> attention, deux fois inondées. (plongées, noyées…) tu peux varier le vocabulaire. N’oublie pas les virgules. Tu veux signifier dans cette phrase que tu es perdu dans l’immensité des couleurs et des saveurs qui s’offrent à toi. Elles t’envahissent, elles t’étreignent. Reformule ta phrase, il faut qu’on sente que tu étouffe, tu suffoques, ou que tu te noies par exemple. Puisque tu as commencé avec l’inondation d’odeurs, tu peux très bien poursuivre ça dans la description de la chocolaterie. Va au bout de ton idée.

La chaleur passe la folie part.
-> La chaleur passe, la folie part. C’est toi-même qui suggère l’idée de folie. Or dans les phrases précédentes, on ne rend que très peu compte cette folie. Tu peux partir dans l’énumération de friandises, comme un tourbillon, ou parce que cela te fait tourner la tête. Renforce la suffocation, l’oppression, et l’on comprendra pourquoi tu en arrives à la folie.

Les étalages par milliers me regardent et m’invitent à déguster leur contenu. Derrière les machines tournent et j’aperçois le produit béni, une rivière brune opaque bouillante destinée aux ventres des gourmands.
-> Là, tu me donnes envie, c’est bien plus attirant que le début, tu t’appropries vraiment la chocolaterie, mais sois encore plus précis et on fondra avec toi de plaisir devant cette masse de chocolat… remarque: « tournent » ça serait pas mieux de dire « qui tournent »? Mais le choix de tes verbes est à prendre en considération, ils faut que tu sois moins plat: les machines voraces, que sais-je encore, les machines qui broient, qui dévorent, qui s’engraissent, qui s’emplissent, qui se complaisent… bref. Tu commences par personnaliser les étalages, alors pourquoi ne pas faire de même avec les machines…

La source du bonheur, masse brute pourtant vue dans les magasins si fine et si taillée, un diamant taillé du roc. Ne pas se fier aux apparences.
-> pour toi le chocolat est d’abord une masse brute, qui est ensuite transformée en diamant. Soit. Mais ta phrase est plutôt mal ponctuée, il manque des verbes pour donner un souffle, de la force.

Je suis le tapis, et la rivière plonge dans un gouffre profond. L’inconnu est-il donc le secret de ce désir ?
-> Hum… je ne comprends pas cette phrase…

Je me reconcentre sur les étalages. Noir brun blanc, fruits et noix, alcools et sucres glacés, ce produit est maniable à souhait. Réside le secret en celui qui connaît l’essence de toute chose et sait ce qui se marie et ce qui est contraire.
-> Tu as parler des étalages précédemment, tu aurais pu enchaîner avec cette suite de phrases pour montrer que tu es dépassé par les richesses qui débordent de ce lieu. « Ce produit est maniable à souhait » Bofounet. On est pas dans le commerce, vas-y soit inventif, change donc le mot produit afin que le chocolat soit appétissant, il faut que tu nous donne envie de croquer dedans, ou alors nous dégouter de cette gâterie. Même remarque pour l'adjectif "maniable".

Je remonte maintenant, et les graines sacrées entreposées tombent par milliers dans l’impitoyable broyeur. Le bonheur passe par la souffrance. Sans malheur bonheur n’existe.
-> Attention ne sème pas trop de phrases proverbes, cela peut donner un ton un peu trop imposant au récit.

La nuit tombe, satisfait de ma visite, je prends une boîte de trois couleurs. Le noir pour l’ardeur et la passion, le brun pour la douceur et la relaxation, le blanc pour la facilité. Homme parfait est homme complet
-> « Satisfait de ma visite » C’est tout? Ce n'est pourtant pas le dentiste que tu allais voir...

Attention à la structure de ton texte dans le sens où les mots alignés au début, par exemple, freinent et gênent la lecture. Problèmes de ponctuations aussi...

Voilà pour la correction! Si nos mentors veulent réagir à nos propos... Hum. Pas de fouettage surtout^^

Pour bien juger du contenu et de la méthode, il faudrait au final que tu corriges aussi mon texte. J'aimerais pouvoir avoir de la matière pour "évaluer" sans généraliser à partir d'une seule et unique correction ma belle (comme je l'ai évasivement dit irl ^^). J'ai déjà dans les caisses des idées d'amélioration - mais il m'en faudrait un peu plus. Dommage que nous ne soyons que deux à avoir participer à ce devoir -_-'.

Merci d'avance !

Ce devoir commun étant enfoui au fin fond du bureau des devoirs, je l'avais totalement oublié. Il serait bon que les devoirs communs qui concernent tout le monde puissent rester en surface.

» [Exercice commun] Conjugaison
» Un personnage peu commun