Les Yeux Fermés

A Cassiopée

J’apprendrai à revoir mes mots
De ma Fenêtre un peu vide
J ‘apprendrai à les retrouver

Ils étaient à coté de moi, ils rêvaient, ils dansaient. Ils jouaient ensemble. Parfois ils pleuraient et j’aimais bien. Les voir vivre à coté de moi.

Je ferme les yeux. Ils n’y sont plus.

Je suis revenu aux frontières
J’ai recommencé la douleur de boire
Pour oublier les coups Amers
Et les Dérives, et les désespoirs

Je t’aime Tu sais.

Mais tu ne parle plus. Tu restes prostrée dans un coin. Pendant que je regarde à la fenêtre. Il n’y a personne qui vient. Et tu pleures. Personne ne viendra. Nous sommes des enfants. Aujourd’hui.

Qui fermons les yeux sur Rien.

Est ce que tu me regardes ?
Est ce que tu te souviens ?
Pourquoi tu te fardes?
Personne, personne ne vient.

C’est du maquillage de larme. Du rimmel en traînée silencieuse. Ca ne dit rien. C’est juste pour se souvenir. Dans la poussière et dans l’encre sèche. Au creux des Mémoires. Vides. C’est toi qui savait écrire.

Moi je regarde seulement, les yeux fermés.

C'est... ah.. pfou... mais comment dire? C'est beau! J'imagine que la mieux placée pour "commenter" ceci serait plutôt Cassiopée, étant visée, mais elle ne l'a pas fait, peut être à raison. Et donc, voyant ce texte sans réponse, voyant ces mots qui s'enchaînent si bien, je me suis dit qu'il ne pouvait pas rester ainsi et tente enfin un commentaire.

Mais que dire?

Ah oui, une petite chose: "je regarde à a la fenêtre", un a en trop. Oui, il faut être maniaque sur ce genre de texte, ce serait trop frustrant qu'il soit parfait.

Ton style est très beau je trouve. Ton enchaînement de vers et de prose sonne à merveille. Tes mots tombent toujours parfaitement, sans erreur possible.

Enfin bref, je trouve que c'est du grand art...

J'ai eu des frissons. Etrange pour un texte que je n'ai pas totalement compris... Y a autre chose, qu'il n'est pas nécessaire de comprendre, dans ce texte. Une magie? Une musique? Tara a bien raison : c'est un très très beau cadeau que tu as fais à Cassi.

Entièrement d'accord avec Dounette...

» Les yeux fauves.
» A travers nos yeux d'enfant
» Droit dans les yeux.
» Loin des yeux, le ventre vide