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| Filius, devoir n° 3 [Kinder walker ] | |
| | Auteur | Message |
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Filius
Nombre de messages : 63 Age : 34 Localisation : Dans l'ombre , la lumière et la brume Date d'inscription : 29/06/2008
| Sujet: Filius, devoir n° 3 [Kinder walker ] Lun 24 Nov - 20:47 | |
| Décrire une situation de montée d'adrénaline ou de colère, graduellement .
Je rentre du bahut, les cours sont finis depuis un bon moment et ‘suis resté parler à des potes.
J’ai la flemme de rentrer, les parents ont sûrement vu mes notes… Putain…J’vais encore m’embrouiller avec le père. Il va me gueuler dessus.
J’avance à deux à l’heure, mais laporte s’est pointée trop vite. J’ouvre et je fonce dans ma chambre. Merde papaqui gueule. Ca va encore être ma fête et la flemme de descendre pour ça.
Il gueule et je m’en fous ; Pas lui. Il hurle et « m’ordonne » de descendre.
« Lâches moi tu fais chier »
J’ai le cœur qui carbure. Il monte les escaliers. Je serre les poings et je me lève.
Il est furieux et il fait un bruit pas possible dans l’escalier. Il est bientôt devant ma chambre.
La porte vole, et l’autre gland se ramène pour me faire chier. J’ai des notes de merde, je suis qu’un débile qu’il me sort.
« Lâches moi jt’ai dis tu me soules »
Il me choppe la veste.
« Mais lâches moi putain »
Je mange une claque sévère, ca arrache. J’ai envie de le tuer, je veux qu’il crève et qu’il arrête de me gueuler dessus. Il dit que ch’uis une merde et que je mérite pas de vivre. Il hurle et maman chiale en bas.
« Ta gueule"
Putain c’est moi qui chiale, fais chier.
Je m’en reprends une, ca fait trop mal.
« Connard, va crever … »
Il pète un câble. Et il me fout dix claques. Putain ca fait mal. Il se tire, je m’allonge sur le lit.
Le cœur bat encore à fond. Mais merde pourquoi je chiale encore ?
Soupir
J’allume une clope, je fume.
Vie de merde… | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Filius, devoir n° 3 [Kinder walker ] Mer 3 Déc - 22:34 | |
| - Filius a écrit:
- Décrire une situation de montée d'adrénaline ou de colère, graduellement .
Je rentre du bahut, les cours sont finis depuis un bon moment et ‘suis resté parler à des potes.
J’ai la flemme de rentrer, les parents ont sûrement vu mes notes… Putain…J’vais encore m’embrouiller avec le père. Il va me gueuler dessus.
J’avance à deux à l’heure, mais la porte s’est pointée trop vite. J’ouvre et je fonce dans ma chambre. Merde papa qui gueule. Ça va encore être ma fête et la flemme de descendre pour ça.
Il gueule et je m’en fous ; Pas lui. Il hurle et « m’ordonne » de descendre.
« Lâches moi tu fais chier »
J’ai le cœur qui carbure. Il monte les escaliers. Je serre les poings et je me lève.
Il est furieux et il fait un bruit pas possible dans l’escalier. Il est bientôt devant ma chambre.
La porte vole, et l’autre gland se ramène pour me faire chier. J’ai des notes de merde, je suis qu’un débile qu’il me sort.
« Lâches moi jt’ai dis tu me soules »
Il me choppe la veste.
« Mais lâches moi putain »
Je mange une claque sévère, ça arrache. J’ai envie de le tuer, je veux qu’il crève et qu’il arrête de me gueuler dessus. Il dit que ch’uis une merde et que je mérite pas de vivre. Il hurle et maman chiale en bas.
« Ta gueule"
Putain c’est moi qui chiale, fais chier.
Je m’en reprends une, ça fait trop mal.
« Connard, va crever … »
Il pète un câble. Et il me fout dix claques. Putain ça fait mal. Il se tire, je m’allonge sur le lit.
Le cœur bat encore à fond. Mais merde pourquoi je chiale encore ?
Soupir
J’allume une clope, je fume.
Vie de merde… Par rapport aux fautes, "ca", s'écrit "ça", c'est un détail, mais c'est important. Par rapport au reste, je n'en ai pas vu. Ceci dit, c'est court, très voire trop.
Si je commence par m'intéresser au scénario, tout du long, ce n'est qu'un jeune lycéen qui méprise son père et se sent incompris. L'élément perturbateur, ce sont les pleurs, qui interféraient bien avec la situation de "je-m'en-foutiste" qu'arborait le narrateur. Malheureusement, la phrase de conclusion nous ramène sèchement au premier état. "Je méprise mon père et ce qu'il représente, éducation comprise"
Lorsque que l'on regarde plus précisément, on s'aperçoit qu'il y a un peu de peur dans le tout début du texte. Ce jeune qui s'enferme pour éviter ses parents. Mais le problème est là, certainement pour éviter à ton personnage (auquel tu t'es sûrement attaché) une situation que tu considère humiliante (Peur de rien), tout y est masqué par la fausse assurance du jeune. Alors que l'on voudrait voir de l'émotion, de la peur, du doute, tu le jettes dans sa chambre.
Arrive le moment de la dispute, hautement improbable. Même si le comportement rebelle cadre bien avec la vulgarité, si l'on se tient à la correction qu'il prend derrière, il devrait être mort de trouille. (Je me rappelle avec émotion les - rares heureusement - baffes que j'ai prises, et le souvenirs est vivace, les mains de mon père étaient efficaces et je ne faisais pas le fier devant). Alors bien sûr qu'il a le droit de répondre, de jurer ou quoi ou qu'est-ce. Mais si brutalement et avec une description aussi succincte de ses émotions ? Ça me choque en tous cas.
La dérouillée. Même chose, à moins d'avoir un courage à tout épreuve, dire à son père de crever, j'y crois moyen. Les pensées par contre, sont plus crédibles et cadrent avec l'impuissance inhérente à ce genre de situation.
La situation finale enfin, est aussi étrange. Si je m'arrête à la description de la correction, le pauvre gosse a sûrement le visage rouge comme une tomate, et dois quand même souffrir un peu. Par dessus le marché, il pleure. Et deux mots deux lignes, il soupire, se résigne, allume une cigarette et - pire que tout en littérature, bien placé dans le cas présent - balance "Vie de Merde". Vie de merde, déjà se réfère à ce foutu site de réplique stupide, ce qui dessert le texte -même si tu ne connais peut être pas, et que tu n'y est peut être pour rien - dans mon esprit. Si l'on écarte cette considération cependant, ça cadre, c'est un jeune "incompris", c'est le genre de pensée qu'on les jeunes après un moment difficile.
Pour résumer et conclure, je trouve que ça manque vraiment de développement, que les étapes sont abordées trop vite et sans transition,. Tes personnages manquent aussi de profondeur - manque de personnalité - et sont parfois peu crédible à mon sens.
Par rapport au vocable, au registre, c'est vulgaire, c'est typique d'un adolescent, mais ça manque de variété. Le mot "Putain" - que j'aime beaucoup utiliser dans mes textes en passant - y est ici répété trop souvent pour être marquant et pas assez pour en faire un Leitmotiv.
- Citation :
- et l’autre gland se ramène pour me faire chier
Genre, ça, c'est quand même un poil choquant - dans le sens mal placé - dans un texte, même si ça l'est moins dans la bouche d'un jeune. Ceci ça résume bien ce que je te reproche, trop de vulgarité, pas assez de finesse dans le choix des mots.
L'autre problème, c'est que tu n'as pas su modifier ton registre en fonction de l'évolution, ni dans les descriptions, ni dans les dialogues (là, ça aurait amélioré indéniablement la qualité du texte). Les jurons sont omniprésents, quelque soit la partie du texte.
Bref, je recadre tout ce que je t'ai dit. Je t'ai demandé de le mettre en colère. Et bien, c'est un changement d'état violent, qui ne se résume pas à des jurons. Tout ce que le texte offre doit te servir à modifier la perception du lecteur par rapport aux personnages. (en fait, si tu suis bien, comme le premier devoir, développer un changement de personnalité te posais trop de problème, je t'ai simplifié le scénario, et comme une colère est rarement sans conséquence, ça devait te permettre d'arriver au même résultat, ce que tu as en partie fait, et en partie tué en le faisant revenir à son état initial). Aussi, pense à des situations réelles, à leur déroulement, à la façon dont tout s'envenime, et rapporte le à ton texte. Pense en terme de personnage réalistes ou extrêmes, jamais intermédiaire et mets les dans des situation réalistes ou extrêmes (ce que tu as fait avec ces disputes père/fils pour le réalisme). Et enfin, n'hésites pas à développer un peu, pour te donner de la matière.
Voila, je te retrouve sur MSN pour discuter du prochain devoir.PS, j'ai été dur, mais je pense que tu peux largement mieux faire que ça. |
| | | Filius
Nombre de messages : 63 Age : 34 Localisation : Dans l'ombre , la lumière et la brume Date d'inscription : 29/06/2008
| Sujet: Re: Filius, devoir n° 3 [Kinder walker ] Ven 23 Jan - 2:55 | |
| Nouveau sujet: décrire une scène de duel entre deux protagonistes
-Messieurs, préparez vous.
La voix de l’homme qui allait arbitrer le duel résonna dans la prairie, encore recouverte de brume fraîche qu’avait laissée la rosée matinale.
Sieur Simon face à moi, détourna son regard de l’arbitre et planta son regard plein de méprit dans le mien, et d’un air hautain me tourna le dos pour se diriger vers une boite derrière lui, marque subtile d’offense qui aurait surement put vexer un roi orgueilleux, mais dans la situation où je me trouvais, cela n’avait plus beaucoup d’importance.
Ma vision se détourna de mon adversaire, et en un demi-tour se vit fixer une boite identique à la première, posée tout comme l’autre sur une petite table, posée à même le sol encore humide.
Tendant mes mains devant moi, j’ouvris silencieusement l’objet de bois finement taillé, découvrant alors l’instrument dont j’allais me servir d’ici quelques instants : un pistolet finement taillé et fabriqué avec une précision soignée.
Par habitude je savais que la coutume voulait que le pistolet soit chargé, mais par précaution je fis une rapide vérification, la balle était bien là. Mon adversaire savait se montrer fourbe, et il ne m’aurait pas étonné qu’une vile action soit menée pour lui accorder assurément la victoire. A peine l’eu-je prit dans ma main droite que mes yeux se fermèrent sans mon avis et me rappelèrent pourquoi j’en étais arrivé là. Le bal, la femme du Sieur, une discussion à l’abri des regards, un baiser, une nuit d’amour puis le retour à l’improviste du conjoint. La punition pour un tel affront, ou du moins pour avoir été prit, fut prise très rapidement par le sieur:
Le duel.
Derrière moi j’entends quelques bruits métalliques, appel lugubre de mon bourreau d’acier. Je retire le chien de mon pistolet et me retourne vers le Sieur. Celui-ci me regarde et crache dans ma direction.
-Pourceau, tu vas payer cet affront.
-Depuis quand réconforter une dame délaissée de son mari est-il un affront ?
Je vois son visage de bourgeois frémir de colère, et je perçois sa peau rougir de rage sous l’épaisse couche de poudre blanche dont ces « grands hommes » se recouvrent chaque matin.
-Sale chien, tu oses encore m’insulter ? Après ce que tu as fais ?
-Si cela me permet de voir votre fin visage se tordre de bienveillance une dernière fois, je ne puis me priver de ce plaisir.
L’arbitre tousse :
-Messieurs, du calme je vous prie.
Mon ennemi avance d’un pas vers moi, il serre le poing et je souris. Il veut me frapper mais la coutume ne l’y autorise pas. Et il sait très bien qu’il a autant de chances que moi de mourir. Le sieur recule légèrement.
-Rappelez-vous, dos à dos, vingt pas en avant, et une seule balle pour tuer l’autre, le gagnant sera bien entendu le survivant.
Nous nous avançons, la haine est palpable venant du sieur, alors que pour ma part je ressens comme un sentiment de neutralité. Je n’éprouve aucune colère, aucune honte, je suis heureux de ce que j’ai fait c’est tout. Je ne le regrette pas.
-Fils de putain, je vais t’envoyer rejoindre tes ancêtres dans les plus basses fosses de l’enfer.
-Chien qui aboie, ne mords pas. J’entends le cuir de son gant se serrer contre le pistolet. Un dernier sourire me vient aux lèvres alors que le souvenir de la femme du sieur dormant dans mes bras refait surface. Son odeur douce et sucrée me revient en mémoire, et je ressens encore la délicatesse de sa peau sous mes doigts.
« Merci pour cette nuit, je ne t’oublierais pas, tâches d’en faire de même » Me mis-je à penser.
Je me tourne, face aux arbres loin devant moi, dos à mon ennemi. Je ferme quelques secondes les yeux, écoutant le chant des oiseaux qui se réveillent déjà, mystérieuses créatures dissimulées dans les arbres dont la voix sonne pour moi comme un cadeau d’adieu du monde.
-Allez-y Je m’avance tout en comptant mes pas.
Un…Deux…Trois…
Je soupire de fatigue, pourquoi tant d’histoire inutiles ? A quoi cela sert-il ?
Quatre… Cinq…Six…
Le monde me semble alors devenu futile, peut-être est-ce dut à l’approche de la mort ?
Sept…Huit…Neuf…
Mes pas deviennent lourds, pesants. Je commence à sentir mes forces me fuir.
Dix…Onze…Douze…
Je ralentis, des pensées me viennent à l’esprit, des souvenirs heureux comme des beaucoup moins. Mon premier crime, ma première fois, pourquoi tout ça me revient en tête maintenant ?
Treize…Quatorze…quinze…
Je peine à avancer, je ne me sens plus la force de marcher, de continuer, de vivre. Seize… Dix-sept…Dix-huit… Je crois que je vais bientôt m’arrêter, tout cela me semble maintenant si loin, si risible. Pourquoi s’évertuer à gaspiller son énergie alors que rien ne l’exige ? Pourquoi vivre si durement sans aucun but spécifique ? Sans autre motivation que celle de survivre ?
Dix-neuf… Vingt…
Je m’arrête un instant, perplexe suite à mes pensées confuses. Au fait, qu’y a-t-il déjà après vingt ?
Un bruit sourd retentit derrière moi, quelque chose est rentré en moi en déchirant ma peau. Douloureuse sensation, mais dont je me désintéresse. Mes yeux fixent le ciel, il est magnifique, l’aube arrive et les nuages sont déjà colorés de cuivre et de vermeille. Je repense un dernier instant à la femme du sieur, qui fut mon dernier plaisir sur ce monde. Qu’en aurait-il été si j’avais tué son mari ? Si j’avais dus survivre fuyant la garde et l’inquisition ? Ma vue se fait trouble, je ressens une envie de m’allonger, de dormir profondément. Le sol se fait attirant et je me sens choir, ca doit être ça la mort. Après tout… Je pense que… C’est mieux comme cela. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Filius, devoir n° 3 [Kinder walker ] Mar 3 Fév - 22:46 | |
| - Filius a écrit:
- Nouveau sujet: décrire une scène de duel entre deux protagonistes
-Messieurs, préparez vous.
La voix de l’homme qui allait arbitrer le duel résonna dans la prairie, encore recouverte de brume fraîche qu’avait laissée la rosée matinale.
Sieur Simon face à moi, détourna son regard de l’arbitre et planta son regard plein de mépris dans le mien, et d’un (avec, sonnerait mieux) air hautain me tourna le dos pour se diriger vers une boite derrière lui ( ça fait beaucoup de retournement dans le dos, faudrait simplifier, marque subtile d’offense qui aurait surement pu vexer un roi orgueilleux, mais dans la situation où je me trouvais, cela n’avait plus beaucoup d’importance. Phrase un peu longue. Un point aurait mérité d'être placé après orgueilleux.
Ma vision se détourna de mon adversaire(maladroit "je me détournais" , et en un demi-tour se vit fixer une boite identique à la première (même chose, tu a personnifié ta vision, mais c'est vraiment trop décalé. Quitte à le faire, écris "se fixa"), posée tout comme l’autre sur une petite table, (virgule en trop, faut l'enlever, sinon tu montre que ta boîte est posée sur une table et aussi à même le sol. posée (répétition) à même le sol encore humide.
Tendant mes mains devant moi, j’ouvris silencieusement l’objet de bois finement taillé, découvrant alors l’instrument dont j’allais me servir d’ici quelques instants : un pistolet finement taillé et fabriqué avec une précision soignée. (un peu maladroit, "avec une grande précision", peut-être ?)
Par habitude (soit c'est superflu, soit tu as oublié de mentionner qu'il est habitué des duels) je savais que la coutume voulait que le pistolet soit chargé, mais par précaution je fis une rapide vérification. (j'verrais bien un point ici) la balle était bien là. Mon adversaire savait se montrer fourbe, et il ne m’aurait pas étonné qu’une vile action soit menée pour lui accorder assurément la victoire. (tout ce passage est un peu pompeux, même s'il correspond à ton perso. Fais quand même attention de ne pas lasser le lecteur avec des circonvolutions inutiles) A peine l’eu-je prit dans ma main droite que mes yeux se fermèrent sans mon avis (superflu) et me rappelèrent pourquoi j’en étais arrivé là. (ce sont ses yeux qui lui font se remémorer cette histoire ? Étrange, mais pourquoi pas.) Le bal, la femme du Sieur, une discussion à l’abri des regards, un baiser, une nuit d’amour puis le retour à l’improviste du conjoint. La punition pour un tel affront, ou du moins pour avoir été prit, fut prise très rapidement par le sieur:
Le duel.
C'est marrany, je trouve que ce passage est trop concis par rapport à la volubilité dont tu fais preuve juste avant
Derrière moi j’entends quelques bruits métalliques, appel lugubre de mon bourreau d’acier. Je retire le chien de mon pistolet et me retourne vers le Sieur. Celui-ci me regarde et crache dans ma direction.
-Pourceau, tu vas payer cet affront. (j'ai lu puceau la première fois et ça m'a fait rire blague à part)
-Depuis quand réconforter une dame délaissée de son mari est-il un affront ?
Je vois son visage de bourgeois frémir de colère, et je perçois sa peau rougir de rage sous l’épaisse couche de poudre blanche dont ces « grands hommes » se recouvrent chaque matin.
Passage plutôt pas mal. Une pique sympathique. Les persos sont cohérents.
-Sale chien, tu oses encore m’insulter ? Après ce que tu as fais ?
-Si cela me permet de voir votre fin visage se tordre de bienveillance une dernière fois, je ne puis me priver de ce plaisir.
L’arbitre tousse :
-Messieurs, du calme je vous prie.
Rien à dire.
Mon ennemi avance d’un pas vers moi, il serre le poing et je souris. Il veut me frapper mais la coutume ne l’y autorise pas. Et il sait très bien qu’il a autant de chances que moi de mourir. Le sieur recule légèrement.
-Rappelez-vous, dos à dos, vingt pas en avant, et une seule balle pour tuer l’autre, le gagnant sera bien entendu le survivant.
(je crois bien qu'à l'époque, si c'était par balle, les deux pouvait survivre. On n'est pas obligé de tuer l'autre, on peut simplement le blesser. Il y a les duels au premier sang. Tout ça c'est des histoire d'honneur)
Nous nous avançons, la haine est palpable venant du sieur, alors que pour ma part je ressens comme un sentiment de neutralité. Je n’éprouve aucune colère, aucune honte, je suis heureux de ce que j’ai fait c’est tout. Je ne le regrette pas.
(Belle profession de foi, mais un peu surfaite. Ceci, ça correspond au bonhomme)
-Fils de putain, je vais t’envoyer rejoindre tes ancêtres dans les plus basses fosses de l’enfer.
-Chien qui aboie, ne mords pas. J’entends le cuir de son gant se serrer contre le pistolet. Un dernier sourire me vient aux lèvres alors que le souvenir de la femme du sieur dormant dans mes bras refait surface. Son odeur douce et sucrée me revient en mémoire, et je ressens encore la délicatesse de sa peau sous mes doigts.
(Bon passage)
« Merci pour cette nuit, je ne t’oublierais pas, tâches d’en faire de même » Me mis-je à penser.
(et très mauvais, ultra surfait et très loin d'être utile. Soit le personnage a une très haute opinion de lui même, soit tu t'es planté. Penses-y, personne ne raisonne comme ça, enfin, je n'en n'ai jamais vu)
Je me tourne, face aux arbres loin devant moi, dos à mon ennemi. Je ferme quelques secondes les yeux, écoutant le chant des oiseaux qui se réveillent déjà, mystérieuses créatures dissimulées dans les arbres dont la voix sonne pour moi comme un cadeau d’adieu du monde.
Ce passage mériterait d'être approfondi, la description me laisse sur ma faim.
-Allez-y
Je m’avance tout en comptant mes pas.
Un…Deux…Trois…
Je soupire de fatigue, pourquoi tant d’histoire inutiles ? A quoi cela sert-il ?
Quatre… Cinq…Six…
Le monde me semble alors devenu futile, peut-être est-ce du à l’approche de la mort ?
Sept…Huit…Neuf…
Mes pas deviennent lourds (tes pas ou tes jambes ? Y a un problème de cohérence là), pesants. Je commence à sentir mes forces me fuir.
Dix…Onze…Douze…
Je ralentis, des pensées me viennent à l’esprit, des souvenirs heureux comme des beaucoup moins. Mon premier crime, ma première fois, pourquoi tout ça me revient en tête maintenant ?
Treize…Quatorze…quinze…
Je peine à avancer, je ne me sens plus la force de marcher, de continuer, de vivre. Seize… Dix-sept…Dix-huit… Je crois que je vais bientôt m’arrêter, tout cela me semble maintenant si loin, si risible. Pourquoi s’évertuer à gaspiller son énergie alors que rien ne l’exige ? Pourquoi vivre si durement sans aucun but spécifique (petit problème de registre. Spécifique est superflu et du registre scientifique, hors sujet donc) ? Sans autre motivation que celle de survivre ?
Dix-neuf…
Vingt…
Je m’arrête un instant, perplexe suite à mes pensées confuses (pour le coup, c'est ta phrase qui est confuse). Au fait, qu’y a-t-il déjà après vingt ?
Un bruit sourd retentit derrière moi, quelque chose est rentré en moi en déchirant ma peau. Douloureuse sensation, mais dont je me désintéresse. Mes yeux fixent le ciel, il est magnifique, l’aube arrive et les nuages sont déjà colorés de cuivre et de vermeille. Je repense un dernier instant à la femme du sieur, qui fut mon dernier plaisir sur ce monde. Qu’en aurait-il été si j’avais tué son mari ? Si j’avais du survivre fuyant la garde et l’inquisition ? (Il me semble bien que le délit d'adultère est mal compris ici. Soit le duel est légal et si ton homme avait gagné, il aurait pu vivre en paix, soit il est illégal et alors, en faisant ce duel, le sieur rend caduque toutes poursuite. Dernier détail, l'inquisition n'a rien à voir avec ce genre de problème) Ma vue se fait trouble, je ressens une envie de m’allonger, de dormir profondément. Le sol se fait attirant et je me sens choir, ça doit être ça la mort. Après tout… Je pense que… C’est mieux comme cela.
Tout le cheminement de pensée est assez marrant, j'aime bien cette phrase "Y a quoi après 20 ?" Mais encore une fois, je vois des fautes de registre. Cette conclusion reste assez bateau, typique de ton style romantique. Voila pour le détail. De façon plus générale, je suis bien plus satisfait de ce que tu viens de produire que du premier devoir. Le thème est bien respecté et la réalisation mieux faite. Cependant, j'y retrouve beaucoup de vocabulaire empesé qui s'il respecte la psychologie de ton personnage, peut rapidement lasser. Dans ce genre de cas, contrebalancer cette emphase lyrique par quelque chose de plus terre à terre est assez efficace. Par exemple, rendre plus sobre le fil de ses pensées. J'ai vu aussi pas mal de fautes scénaristiques, comme cette Inquisition qui vient de nul part, ou cette histoire de duel à mort. Dans la réalité, ce genre de duel d'honneur, pour une affaire aussi grave qu'un adultère, se faisait dans les conditions exactes que tu décris, mais ne stipulait pas de vainqueur. Survivait qui pouvait, les deux ou aucuns survivant alors à cet affrontement.
De plus, je trouve que tu as privilégié l'aspect pose à l'aspect fond. Les personnages, s'ils ont un semblant de personnalité, sont réglés par des jeu de pose et de réponse automatique. En fait, ce qui me gène, c'est le manque d'originalité et de folie dans ce que tu m'as écris.
Reste que c'est assez correctement écrit même si : Tu fais des phrases à rallonge et que tu oublies parfois quelques points, tu fais des associations hors de propos - attention au registre - et que tu as tendance àmultiplier les adjectifs pour rien. En gros les conseils que je peux te donner se résument à faire plusa ttention à la construction de tes phrases et à te demander si la phrase que tu viens d'écrire sonne "vrai".
Autrement, je suis plutôt satisfait. On se voit plus tard pour le prochain |
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