Philo [dissertation]

Merci.

C'est simple: il existe un autre moyen que la Vérité pour satisfaire ses désirs tout en désirant l'impossible.

C'est l'Art, bande d'abrutis! Mous du bulbe, tous autant que vous êtes.

Ben oui, évidemment!

Tout d'abord parce que l'art est la sublimation de nos pulsions refoulées selon Freud. Or, tout ce qui est interdit, c'est-à-dire refoulé en névrose par notre conscience ou notre inconscience, devient par ce fait impossible si nous sommes fidèles à nos décisions. De fait, bande de moules, si je peins un tableau où je viole joyeusement ma mère, ma petite soeur, mon chien, je satisfais mon désir impossible! Il n'en a pour autant néanmoins pas perdu ce statut de désir impossible puisqu'il n'a pas été satisfait concrètement mais de manière fictive.
Je vous vois venir avec la masturbation tous autant que vous êtes...Et bien vous auriez parfaitement raison! Malgré tout il serait bon goût d'éviter d'évoquer un tel sujet dans une dissertation bien sentie.

De plus, comme Schopenhauer, si le désir du Bon est voué à la frustration permanente du fait de la Nature humaine qui est profondément perverse, le désir du Beau, lui, peut nous amener à une forme partielle de bonheur.

Donc, bande de dégénérés, de baschibouzouk, le désir de l'Art, de la belle chose peut établir un compromis entre désir de l'impossible et satisfaction partielle de ce désir! Vous y êtes? Non, évidemment. J'explique alors!

Désirer le Beau, c'est désirer l'impossible. Car la contemplation d'aucun objet n'effacera jamais la Beauté de tous les autres objets, même s'il accapare notre attention pendant un laps de temps indéterminé. Désirer le Beau, c'est donc désirer une quantité infinie d'objets, de choses, d'êtres, de sentiments. La multitude d'essences qui peuvent être perçues comme du Beau par nos carcasses décharnées rend absolument la satisfaction absolue du Beau car jamais, ô grand jamais, l'être ne pourra avoir perçu toutes les formes de Beau. Même Dieu! Car le monde change, évolue en permanence et renouvelle ou transforme les formes du Beau, les modifie chaque seconde un peu plus.

Désirer le Beau, c'est satisfaire le désir de l'impossible. Vi vi vi, parfaitement bande d'herbivores anorexiques. Car désirer le Beau est une source de joie permanente car celui-ci peut être trouvé en de nombreuses sources: dans le parquet, dans mon corps, dans la laideur de mon corps, dans le souvenir, dans le rêve, le fantasme, dans les plissures de ma paume, dans le cliquetis délicat de mon clavier.
Le désir du Beau est donc satisfait autant de fois que nous découvrons quelque chose qui s'apparente pour nous au Beau. Le désir du Beau est donc lui aussi, à l'instar de la quête de la Vérité, parsemé de satisfactions multiples, sans pour autant contester le fait que le désir du Beau demeure celui de l'Impossible.

Voilà!



Pour n'avoir cependant pas su trouver de réponse cohérente par le passé, je vous accorde ainsi le titre d'encéphales amenuisés d'où suinte la nescience d'une société abrutie!

Conclusion: Lol.

Citation :

Dixit toi même. Or, si je relis ce qui précède,
nous avions convenu que le désir était impossible à satisfaire. Ce qui
induit soit un paradoxe,

Parfait. Ne retenons de cette intervention que les derniers mots: "Ce qui induit soit un paradoxe".

Instant de grâce, découverte de la vérité.

Comme dit et répété maintes fois, il s'agit effectivement là d'un paradoxe. La relecture du libellé soulève de lui-même une telle contradiction

Edit: La philosophie se définit par la scission, par l'impossibilité d'aboutir à une réponse logique depuis un problème posé sans outrepasser les conventions. Si ce n'était pas le cas, alors ce ne serait pas de la philosophie mais de la science. Si le problème avait une solution évidente qui découlait d'une logique pure alors il n'y aurait pas besoin de philosophie.
La philosophie c'est justement cette capacité à surpasser la scission que soulève un sujet pour parvenir à des éléments de réponse et à une réflexion qui nous permet de contourner, de passer au-dessus, de la contradiction, sans pour autant jamais l'effacer! D'où le paradoxe. D'où le fait que le désir est nécessairement celui de l'impossible mais que, pourtant, il faut bien réussir à désirer d'une manière ou d'une autre le possible sous peine de remettre en cause un enjeu important: son propre bonheur.

"Peut-on désirer autre chose que l'impossible?"

Eh eh, ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit

J'ai dit paradoxe, oui, et on peut bien dire que la philosophie, c'est l'art d'embrasser deux visions à la fois, qui pourtant semblent antithésiques, il reste qu'en limitant le désir au strict impossible, tu as bloqué toutes les autres dans mon esprit un peu cartésien. Pour faire simple, j'ai cherché une voie en respectant toute ces règles, avant d'en abandonner une, c'est tout, j'aurais sans doute pu l'expliciter.

Bref, lorsque j'ai construit mon raisonnement, j'ai gardé en tête que cette notion devait être biaisée, puisque toi même tu t'en dégageais pour en faire une nouvelle définition, mais je n'ai pas spécialement envisagé qu'elle était la clé du sujet.

On peut aussi supposer que le désir n'est qu'une source de frustration. En désirant le beau, l'on peut se frustrer de ne pas être capable d'aussi bien. Où je rejoins le fait qu'une envie qui s'étend sur la durée devient de la jalousie. Ceci dit, ça ressemble plus à un aparté qu'autre chose. J'aime toujours aussi peu la philosophie au travers des paradoxes.

Citation :

Bref, lorsque j'ai construit mon raisonnement,
j'ai gardé en tête que cette notion devait être biaisée, puisque toi
même tu t'en dégageais pour en faire une nouvelle définition, mais je
n'ai pas spécialement envisagé qu'elle était la clé du sujet.

Ah! Dans ce cas, je te l'accorde: j'ai été trop strict dans mon premier axe. Mais j'aime "poser des bombes" en première partie pour les faire exploser un peu plus tard.

Citation :

On peut aussi supposer que le désir n'est
qu'une source de frustration. En désirant le beau, l'on peut se
frustrer de ne pas être capable d'aussi bien. Où je rejoins le fait
qu'une envie qui s'étend sur la durée devient de la jalousie. Ceci dit,
ça ressemble plus à un aparté qu'autre chose. J'aime toujours aussi peu
la philosophie au travers des paradoxes.

Sujet très intéressant s'il en est. Plus qu'un aparté c'est cependant un sujet à part entière. Libre à toi de le lancer si tu en as l'envie, je te suivrai volontiers