Etoiles des Neiges ... Cœurs amoureux ...

Le soleil se levait paisiblement sur les récifs, envoyant tendrement ses rayons. Aspharoth était déjà prêt. Il portait cette longue veste de costume qui lui tombait jusqu’au genoux, ainsi qu’une fine chemise d’une couleur indéfinissable. Celle-ci changeait suivant son exposition au soleil. Ses cheveux, pour une fois, étaient bien coiffés. Seule une longue mèche lui tombait devant les yeux, le reste était soigneusement attaché à l’arrière avec un ruban de la même matière que sa chemise. Quelques vérifications de dernières minutes, ce n’est pas tous les jours qu’on est le témoin de sa mentorette, tout devait être nickel. Ah, le cadeau, pas oublier le cadeau. Une fois qu’il fût sûr de tout avoir, il prit donc la direction de la sortie. Il fit signe à ses dragonnes pour leur dire qu’il ne pouvait malheureusement pas les emmener. Arrivé au bord de l’eau, il créa une sphère protectrice autour de lui qui lui permettait de marcher sur l’eau sans se mouiller. Direction Atalantë.

La mer était paisible, la journée s’annoncait claire, bien que le mariage soit célébré dans les hauteurs d’Echoriath.

* Les noms habitué à ce froid ont intérêt à se couvrir… *

Au bout d’une petite heure de marche le peintre arriva à la citée des arts. Il éteignit la sphère et prit la direction de l’appartement d’Idrial.

- La connaissant, je parierais qu’elle ne sera pas prête lança-t-il pour lui même avec un sourire.

Il continua donc sa route en passant devant le collège où quelques élèves parlaient de leurs devoirs communs. Puis après quelques minutes de marche, il arriva à la porte de l’appartement de la future mariée. Il frappa alors le pan de bois qui se tenait devant lui.


- Debout là-dedans, c’est le grand jour!

Il resta devant la porte attendant que l’elfe vienne lui ouvrir.

Mido se promenait l'esprit léger dans les grandes rues claires d'Echoriath. La journée était belle, plutôt la matinée, et un soleil radieux abreuvait ces pierres sèches de rayons chaleureux. L'elfe avait revêtu un simple habit de cérémonie bleu gris et blanc, composé d'une tunique fine et d'un pantalon bouffant. Il s'avançait, au détour des avenues, cherchant du regard la Chapelle Itinérante, qui devait s'être posée sur un endroit plane et désert, l'édifice n'étant pas des moindres.

Il l'aperçu au bout de quelques dizaines de minutes de marches pendant lesquels la jeune personne profita pour parfaire son temps déjà magnifique. Il vit devant lui un bâtiment qui ressemblait à un chalet norvégien, devant lequel de la neige, ramenée des hauteurs de la montagne surement, avait été déposée juste sur le pas de la porte. S'y approchant calmement, il vit la future mariée et son collègue peintre, Aspharoth, tout deux discutant brièvement.

Il s'interposa entre les deux personnes et fit une bise amicale sur la peau douce et claire de la jeune femme:

- Bonne chance Drial, je penserais à toi quand tu trembloteras devant l'autel, avec le père qui te fixera de ses yeux vides, comme Ju' le fit avec Mama Doudou précédemment. Mais t'en fait pas. Ca reste inoubliable. En plus tu te maries avec un collègue Vilain. Quoi de plus satisfaisant !

Puis, Mido se retourna vers Asphiratheur qui le regardait avec insistance.

- Salut Aspha. Comment vas tu en cette radieuse journée ? Heureux de voir ta Kraken de mentor enfin casée ?

Citation :

Suite du post d'Idrial, le message de Mido étant un peu en avance temporelle

Le peintre rendit un sourire à sa mentorette. En effet il s’en doutait, cependant elle était ravissante. De sa mémoire d’élève il ne se rappelait pas avoir vu Idrial aussi bien vêtu. C’était en simplicité mais cela reflétait bien le trait de caractère qu’il préférait chez elle. Sa simplicité. Bien sur il lui arrivait de se prendre la tête pour des broutilles. Mais bon, c’est le cas de toutes les femmes de son âge.

Il rentra donc dans l’appartement. Il quitta sa veste pour ne pas la froisser et s’assit dans un fauteuil. Idri’ était retourné devant sa glace essayant de placer ses mèches rebelles. D’où il était, Aspha pouvait voir la scène et rigolait intérieurement. Il savait à quel point il était difficile de coiffer des cheveux longs un tantinet farceurs sans flux magique ou aide extérieur. Après un dernier regard autour de lui, il lui demanda :

-Tu veux un coup de main ?

-Tu sais Aspha, vu la manière avec laquelle tu arranges les tiens, ça me fait doucement rigoler que tu me proposes ton aide...

Elle s'arrêta un instant dans ce qu'elle faisait pour poser un regard plus attentif sur son élève.

- Hey mais..! Ouaaah, tu t'es fait tout beau. Pas une mèche qui fait sa rebelle. Beau travail.

Elle s'approcha de lui et ajouta un : "Je suis fière de toi" en lui tapotant la joue. Non, non, elle ne le provoquait pas du tout.

- Et...Oui, je veux bien que tu m'aides en fait.

Il se leva de son fauteuil et la regarda.

-Nan mais qu’est ce que tu crois ? Que j’allais venir tout mal coiffé à ton mariage ?

Il marqua une pause.

Quoique ça pourrait être classieux. Tout le monde décoiffé. Au moins tu te serais senti à l’aise.

Si, si il répondait ouvertement à la provoque.

Allez fais voir ça.

Il releva machinalement ses manches puis il se concentra. Une petite aura jaunâtre engloba ses mains. Il les passa alors soigneusement dans la chevelure de l’elfe évitant les nœuds. Au contact du flux jaune, les cheveux rebelles furent bien dressés et obéissant. Laissant ainsi la possibilité à sa mentorette de les coiffer comme bon lui semble.

-Voilà il te reste plus qu’à les placer à ta guise. Alors oui tu n’étais pas au courant pour mes pouvoirs, euu… Maintenant tu l’es.

Mido s'était donc lancé dans une discutions totalement irréelle avec des photos du Gardien des Récifs et de la Future Gardienne des Ateliers, qui était aussi sa marraine, au passage, comme ça. Il s'était installé sur les marches de l'église nordiquement transformée, et observait les alentours.

Ce matin là, avant de partir d'Atalante, il avait regardé longuement sa blondasse de femme dormir d'une sommeil d'ange, ou de truie, au choix. Il s'était dit qu'il avait vraiment de la chance d'être marié à une telle frange. Puis, se disait qu'il aurait été cruel de la réveiller de si bon matin, car il avait mal dormi, du fait des ronflements incessants de sa moche, et avait préféré se lever discrètement sans troubler les tremblements compulsifs de sa compagne.

Alors qu'il rêvassait à ces instants magiques, il vit la cochonne en question arriver au bout de la rue. Se préparant à essuyer la boue mêlée à la crasse et à la peinture étalée surement sur sa robe, il retroussa ses manches. A sa plus grand surprise, sa femelle était propre, et avait du se lécher pendant des heures pour atteindre un tel résultat. Ses cheveux étaient toujours gras, mais remis dans cette position ci, on aurait pu croire qu'ils étaient presque propres.

Quand elle fut à son niveau, elle lui déposa un baiser de ses lèvres gercées sur les siennes, si douces. Son haleine de poney lui monta directement aux narines, et du retenir un jet de vomi tout chaud. Elle ne s'est encore pas brossé les dents, se dit-il. Après tout ça ne fait qu'un mois, elle n'est pas à son record.

- Tu n'arrives pas à croire qu'ils se marrient ? Moi si. Mais pas pour les mêmes raisons je dirais. Elle est folle, a des tentacules à la place des seins, et grogne. Lui est un vilain, repoussant et presque aussi propre que toi. Ils étaient fait pour se rencontrer. Ah l'amour ... J'aimerais bien connaitre ça.

Sortant de ses rêvasseries, il s'empressa de remarquer le soin qu'avait apporté sa compagne à sa tenue et à son image:

- Mais ma chérie, que tu es resplendissante, on dirait presque que tu es humaine ! Je te félicite, c'est presque si on aurait envie de toi. Vraiment, c'est pour ça que je me suis marié avec toi. C'est toujours plein de surprise !

Il dit ces mots avec un sourire dont les dents blanches et parfaitement alignées rayonnaient au soleil, toujours présent en cette fin de matinée.

"Calmez votre courroux, abandonnez vos haines
Que ces poisons cessent de distiller... "

Non. Ca n'allait pas. Nahïs releva ses yeux fatigués de la feuille noircie d'encre à force de gratter. Les premières lueurs du soleil pointaient leur nez. La lutine se frotta les paupières avec ses doigts colorés d'encre. Le Grand Oral avait occupé son esprit durant toute la nuit. Elle voulait écrire quelque chose d'absolument sublime. Et ça n'était pas une mince affaire. Le Grand Oral était sur toutes les lèvres. Dans les couloirs de l'Académie, ça chuchotait, ça menaçait. Chacun y allait de sa méthode: de l'intimidation à l'autocatégorème, de soupirs en sourires quémandeurs, il s'agissait de rendre la meilleure copie dans quinze jours. Nahïs verrait bien. Bonne ou mauvaise, la sentence tomberait quoi qu'il arrive.

Le corps cambré sur la chaise en bois, Nahïs s'étira, féline ankylosée. Dans un baillement à se décrocher la mâchoire, elle se dirigea vers son lit, une simple planche de bois où reposait une couette blanche molletonnée, si duveteuse que c'en était un crime. Des étoiles dans les yeux à l'idée de faire un somme, la lutine sourit, quand son regard accrocha un papier blanc épinglé au mur.

Citation :

Si les gëlures aux cils ne vous ffont pås peeuuuuuur,

Dans z'ein mageunifique Châlet climätisé au feu de sapinette

...

dans les hauteurs tyroliennes d'Echoriath

...

au Mariage d'Idrial et d'Aillas

...

Nom d'une cacahuète grillée. Quel jour était-on ? Non. Nahïs secoua la tête.

-Il ne va quand même pas me faire ça... geignit la lutine.

En une seconde, son envie de dormir avait été balayée par un foutu mariage. En plus, elle n'était même pas prête. Renonçant à s'arracher les cheveux, Nahïs ouvrit sa piteuse armoire. Puis la referma dans un claquement sec. Avisant l'amoncellement de vêtements à la droite du lit, elle se dirigea dessus le regard noir. Où était donc cette fichue tenue ? La si jolie tunique couleur printemps qui l'avait littéralement fait baver d'envie sur la vitrine du magasin. Ah, ça y était. Le nez retroussé, Nahïs brandissait le bout de tissu à bout de bras. Pas le temps d'essayer, c'était ça ou rien. Il va sans dire que ça ne pouvait être rien.

C'est un petit bout de femme à l'air déterminé qui sortit en trombe de l'Académie. Pieds nus et rouge aux joues, la demoiselle courait dans sa tenue légère. Il lui fallait atteindre les Passerelles Flottantes avant le départ de la navette vers Echoriath. Sinon elle pouvait dire adieu au mariage. Et bien que simple spectatrice, elle ne tenait pas à rater ce spectacle, la vue de son gardien en costard la faisant rire aux éclats. Dépassant deux promeneurs ahuris, zigzaguant entre les vélocyclettes de Wilwarin, Nahïs parvint tant bien que mal aux Passerelles. Sauvée. Dans la navette, elle pourrait tenter de discipliner ces bouclettes éhontées,et rafraîchir son visage quelque peu échauffé par la course.

Deux heures plus tard, le son de la corne déchira la brume, réveillant la lutine pelotonnée sur un banc. Le chalet, au su et à la vue de tous, se découpait sur la montagne enneigée. Nahïs soupira, exhalant un souffle blanc dans l'air. Enfin arrivée. Sautant hors de la navette, elle se précipita au plus vite chez son cher gardien : à coup sûr, il avait oublié de mettre son réveil, ou ne l'avait pas entendu, ou s'était endormi sur une pile de paperasses, ou bien avait veillé jusqu'à pas d'heures, ou encore il n'avait pas d'excuses. Mais soyez-en sûrs, il ne pouvait pas s'être réveillé. Nahïs le connaissait trop pour savoir qu'à moins d'un atterrissage d'avion pile en face de chez lui, il ne bougerait pas le petit doigt.

Quelques rayons de soleil inondent la chambre de l'elfe, se dispersant partout.
L'un d'eux effleure son visage, le forçant à ouvrir les yeux.
Émergeant lentement, son regard se posa sur le calendrier.
Moment de doute:

Mariage d'Idrial et d'Aillas

*Mais,mais, mais ... C'est aujourd'hui ... ET je suis témoins, quel horreur ....*

Se levant en hâte, choisissant sa grande toge bleu sombre, ainsi que quelques vêtement dans des teintes bleus et argentés, l'elfe se prépare en vitesse.
Quelques passages de peignes dans les cheveux finissent d'arranger le bonhomme.

* Bon, au moins je suis présentable. Il faut maintenant allez à Echoriath.*

Quelques bourrasques de vent passèrent à coter de sa fenêtre, emportant l'elfe vers les froideurs hivernales de la ville montagneuse.

Le magnifique Chalet s'étendait sous pieds, finement ouvragé, la fête de mariage serait magnifique et promettait.
L'elfe posa le pied au sol et porta un regard autour de lui, espérant voir qui était là.

L'air frais de la montagne, la beauté lumineuse des glaciers. Le décors était somptueux pour un mariage tout feu tout flamme comme le caractère des invités d'honneur. Cheveux détachés, vêtue de la robe changeante que lui avait offert Aspha, son statut de femme enceinte ne faisait plus de doute alors que Grendelor arrivait à la Chapelle Itinérante reconvertie en chalet nordique. Il y avait déjà quelques personnes qui patientaient. Rajustant son châle sur ses épaules dénudées, la jeune femme alla à la rencontre du futur marié, qui semblait ravi. L'embrassant sur les joues, elle déclara.

Je n'aurais jamais pensé de voir ici. Comme quoi rien ne sert de faire une tête renfrognée, il y a toujours quelqu'un pour découvrir ce qu'il se cache derrière. Je te souhaiterais bien tous mes voeux de bonheur, mais est-ce qu'un Vilain souhaite une telle chose?, demanda-t-elle espiègle.

A quelques pas de là, Sephi, Mido et Aeris profitaient de la fraicheur matinale.

Alors qu’elle le poussait il attrapa sa veste au passage. Il n’avait pas le choix. Il lui avait dit qu’il lui expliquerait et il tint sa parole.

-Alors comme ça, tu t’en doutais que j’avais des pouvoirs ?

-Je m'en doutais plus ou moins, si l'on veut. Je n'ai pas tout de suite pensé à un quelconque pouvoir...Elle fit mine de rélféchir, cherchant ses mots. Je le ressens c'est tout, je ne vois pas comment l'expliquer. Et de toute façon, ce n'est pas à moi d'expliquer certaines choses pour le moment.

Elle n’avait pas tord. Ils commencèrent à marcher lentement, la route vers Echoriath était longue et leurs permettra de parler tranquillement sans être dérangé.

-Par quoi veux-tu que je commence?

-Eh bien, comment par m'expliquer ce que tu n'as pas lors de la fête. A savoir, cette affreuse mine de renfrogné que tu t'es trainée un bon moment avant de partir sans crier gare.

-Ah ca.

* Ne lui dit pas ou c’est la fin. *

* Je lui fais entièrement confiance. Je lui dit *

- Et bien c’est une longue histoire. Car en fait c’est mon passé qui me revient au visage peu à peu. Pour faire court, j’ai une deuxième âme en moi depuis une vingtaine d’années. Dans le passé on ne faisait qu’un. Avec le temps mon âme s’est fragmentée en deux. Et grâce à une puissance divine j’ai réussi à endormir ma deuxième moitié qui se nomme Steleroth. Jusqu’à la tu me suis ?

-Pas de problème, rien qui ne me fait changer d'avis sur toi. Elle sourit. Mais un genre d'âme fragmentée, je ne m'y attendais pas. Pas trop dure la cohabitation avec Aspha, Steleroth ?

– Tu ne peux même pas savoir ce que j’endure. Je suis privé de ma plus grande passion…

-Ta plus grande passion ?

- Tuer…

-Ah t'es du genre evil..?! Cette cohabitation doit te faire le plus grand bien alors.

Es-tu sûre ? La seule raison pour laquelle vous êtes tous encore en vie en Ter Aelis, c’est à cause d’Aspha. Sinon il n’y aurait déjà plus personne.

- Enfin bref. Pour en revenir à la fête. Sous l’influence de Steleroth je me suis mis à douter des sentiments des autres envers moi. Surtout ceux de Kyara. Pour Steleroth je t’expliquerais le contexte après. Il la regarda et lui sourit.

-Ah...C'est genre la mauvaise voix dans tête qui tente de te déprimer à coups de "Personne t'aime ". C'est dépassé ça quand même.

Il ne tente pas vraiment de me déprimer. Enfin ce n’est pas son but premier. Ce qu’il veut c’est le contrôle de mon corps. Chose que je ne lui laisse pas. Pour ce faire nos deux âmes ne doivent faire qu’un. Il veut que je redevienne le Aspharoth d’avant…

-Il a quelque chose de particulier l'Aspha d'avant parce que moi je t'aime bien comme ça hein ?

-Pour commencer je ne suis ni un homme ni un elfe. Mais un Gold. Une race de guerriers qui se rapproche des hommes mais avec des caractéristiques particulières et des pouvoirs et une force psychique sur développé. Première caractéristique notre longévité. Un Gold normal vit cinq cents ans. Un membre de la lignée royale mille cinq cent. La deuxième c’est nos cheveux. A la naissance ils sont blancs. A quinze il change de couleur. Et deviennent gris argent pour les hommes et noir de jais pour les femmes.
Bref ca tu t’en fou un peu. Pour les pouvoirs ça dépend des individus. Personnellement je contrôle le feu et la foudre à ma guise. En présence d’eau je maitrise les liquides mais je peux pas en faire apparaître comme les deux autres. Et je peux aussi me déplacer à la vitesse du vent. Mais cela m’est difficilement possible avec l’état de mes pouvoirs à l’heure actuelle. A oui sinon, je n’étais pas n’importe quel Gold. J’étais le Prince héritier. Ca va je t’embrouille pas trop ? lui demanda t-il en lui jetant un regard.

Attends, pourquoi précises-tu "membre de lignée royale" ? Naaaan, dingue ! J’arrive pas à croire que tu aies gardé tout ça aussi longtemps ! L'elfe se sentait quelque peu contrariée de ne l'apprendre que maintenant. Enfin, je ne me sens pas trop perdue même si ça reste toujours assez flou pour moi. Et donc, ce Aspha d'avant ?

Le plus sanguinaire des Princes. Enfant de la prophétie il est le plus puissant de sa race. Un assassin. Un Prince qui a voulu tuer son père. A oui, le chef d’un génocide. Joyeux hein ?

Aspharoth soupira. Au loin les montagnes se dessinaient peu à peu.

Ma mère est morte lorsque j’avais que quelques jours. Clouée sur une porte. J’ai grandit dans une famille d’accueil et instruit par un précepteur. J’ai grandit au côté de Keliana. Et se sont les années les plus joyeuses. Arrive mes quinze ans et l’épreuve de la grotte. Une épreuve de cinq ans normalement mais que j’ai fait en quatre. Un entrainement intense dans des conditions abominables. Mes idées étaient à l’extrême de mon père. Ainsi en sortant de la grotte je l’ai attaqué. J’ai perdu et fait trois mois de convalescence. J’ai obtenu le droit de parcourir mon pays avant de partir pour la guerre et venger ma mère. C’est dans cette période que j’ai rencontré Steleroth et appris l’existence de cette prophétie. Qui me condamnait à mourir face à Stele ou à vivre à jamais avec lui. Après une bataille de quatre jours. J’ai gagné mais l’âme de mon jumeau maléfique est rentrée en moi, fusionnant avec la mienne. Steleroth avait cette soif du sang qui m’a poussé à me rallier encore plus dans les idées de mon père. Ainsi je suis partit à la guerre et est anéanti le peuple entier des assassins de ma mère. Après je suis rentré mais un triste sort m’attendait.

Il était maintenant à proximité de chalet. Une centaine de pas et déjà pas mal de monde était présent. Ils décidèrent de reprendre cette discussion un autre jour. Première mission accomplis pour le témoin de la mariée. Les invités ne les avaient pas encore vu. Aspha allait pouvoir faire un petit effet de surprise.

Aillas était sur place, ou venait d'arriver. Grendelor l'avait quelques peu accosté sans doute pour le féliciter ou l'embêter quelque peu.
Il allait être tant de se moquer quelque peu de son ami, ou tout du moins de lui faire prendre conscience de la future réalité, histoire de.

Arrivant silencieusement dans son dos, l'elfe salua Grendelor de le tête et enchaina directement avant que l'humain ne soit rendu compte de sa présence.

Alors, tu vas enfin aller enchainer ta liberté ? Enfin tant que tu te sens heureux.
Idri atténuera, ou essayera d'atténuer ta vilénie mais bon, tu devrais survivre.
En plus t'as pas l'air de stresser, au moins un avantage.

Le sourire aux lèvres, il salua correctement Grendelor et son Ami, avant de continuer.

En plus, tu es le premier, en avance c'est magique non! Même si j'ai cru entendre ce bon vieux Père Jotunheim ronfler à l'intérieur depuis quelques temps.

Il avait commencé par nouer ses cheveux en une queue de cheval tenue par une mèche de ses cheveux. Pas de fil argenté pour cette fois, la discrétion devait être sa compagne du jour.

Détaillant sa garde-robe, il cherchait de quoi se vêtir pour l’occasion. Il trouva entre son habituelle toge de gardien et ses vêtements mondains aux apparences princières un ensemble qui conviendrait parfaitement. Composé d’une tunique, d’un plastron, d’une traine et d’un pantalon moulant, le tout variait dans un mélange de blanc, de cobalt et de pervenche qui satisferaient ses envies. Les couleurs se voulaient plutôt apaisantes et reposantes pour le regard qu’accrocheuses et criardes. Ensuite, les arabesques qui venaient décorer les bords du tissu ajoutaient de la beauté et de la richesse à l’ensemble qui eut été un peu trop simple autrement. Léger à porter il donnerait une certaine grâce à son porteur, ce qui n’était pas pour déplaire au sephyrien. Tout contribuait à ce qu’il soit beau mais pas au centre des projecteurs comme il eut pu l’être en d’autres temps.

Il s’habilla et eut une moue satisfaite : ca irait pour ce jour spécial. Mais ce mot ne résonnait pas dans la même ligne de pensée que les autres Aelissiens. Pour le tutélaire, c’était avant tout au mariage de son ex-future femme qu’il se rendait, et il ne pouvait s’empêcher de redouter le moment. Oh, il avait tourné la page depuis longtemps déjà, mais il se sentait un peu gêné, comme l’intrus de la cérémonie…

Mais il ne serait pas seul, alors il se tranquillisa. Cassiopée et lui avaient décidé d’y aller ensemble, ce qui enchantait Sephiroth. Après tout, une petite sortie changerait un peu du travail, seul cadre où ils semblaient se parler. Entre tutélaires, la journée serait chouette. Il jeta un dernier coup d’œil dans le miroir, prit une grande inspiration et se dirigea vers la chapelle itinérante, pour retrouver Cassiopée en chemin.

Sephiroth pensait trouver Cassiopée encore chez elle, toute occupée à se faire belle, mais il ne l’avait pas vue, ni sur la route, ni à son domicile. Il marcha donc lentement vers le chalet, pensant qu’elle arriverait en retard. Il s’avérait en fait qu’elle était déjà là depuis un moment, profitant du soleil qui agitait joyeusement ses rayons sur les montagnes d’Echoriath.

- Excuse-moi pour mon retard, Cassi. Je pensais te trouver comme les autres femmes à moitié prête et hésitante sur quelle robe choisir. J’ai du oublier que chez toi être belle était dans ta nature. Ce qui n’empêche pas à ta robe de t’aller à ravir.

Il lui fit un grand sourire amical, avant de lui présenter sa main.

- Et si on rentrait, à présent, chère Dame ? Il ne faudrait pas que tous les convives prennent l’habitude de s’installer dans les rayons d’or.

Bien qu’elle ait senti la présence de la nymphe, Grendelor sursauta quand elle lui parla. Au bras d’un Sephiroth charmeur, sa sœur semblait légèrement inquiète en regardant la jeune femme.

Ne t’en fais pas. Après des débuts difficiles les choses semblent se calmer, la rassura-t-elle en posant machinalement une main protectrice sur son ventre à peine arrondi. Tu es splendide comme toujours et toi aussi, Sephi, complimenta la dame turquoise avec un sourire. Méfies-toi qu’un jaloux ne vienne te chercher querelle. [/color] La pique était espiègle malgré la fatigue apparente de la jeune femme. Pour ma part, je n’ai pas trouvé de remplaçant à ma moitié qui me fait encore faux-bond. Peut être irais-je embêter ton homonyme un peu plus tard. Son regard glissa de Seph’ à Sephi avant de revenir à sa sœur. Je devrais être plus disponible à partir de la semaine prochaine, je me remettrais au travail dans la bibliothèque alors. Il faudra que je te vois un moment pour discuter de choses diverses. Un sourire chaleureux s’épanouit sur son visage. Mais pour l’heure, profitons de ce joyeux moment.

Tout ce qu’elle n’avait pas dit, Cassiopée le sut lorsque sa sœur posa une main légère sur son bras. La jeune femme était fatiguée mais en forme et si une angoisse résiduelle était encore palpable cela n’avait rien à voir avec la terreur qui l’avait assaillie lors de l’Aeliversaire sur le Zeppelin.

Délaissant Aillas qui ne savait plus où donner de la tête devant la foule venu le saluer, Grendelor entreprit de rechercher les gens qu’elle connaissait afin de les saluer. Ce fut vers la seconde moitié du couple que ses pas la menèrent en premier. Idrial était avec Aspha. Une certaine anxiété se dégageait de l’elfe alors que le peintre rayonnait de fierté… d’une fierté infantile même, comme un gamin ayant fait une bonne farce. Admirant la future mariée, la jeune femme l’embrassa.

Tu es splendide tu sais ? Tu vas faire des jalouses parmi les aelissiennes je crois, fit-elle en pensant à quelques femmes de sa connaissance qui n’étaient pas insensibles au charme nonchalant du Vilain. Sais-tu si ta sœur nous fera l’honneur de sa présence pour ce moment si spéciale ? Cela fait bien longtemps qu’on ne l’a pas vu…

Laissant respirer Idrial, l’attention de Grendelor se porta sur le gardien qui l’accompagnait.

Quelle élégance ! J’espère que tu es en meilleure forme que la dernière fois, faisant référence à son comportement étrange lors de l’Aeliversaire. Il faut bien dire que lors de cette soirée bien des choses s’étaient passées.

Les bras écartés, Nahïs tournoyait, les visage renversé vers les rayons du soleil. Ses pieds menus dansaient sur la fine couche de neige. Soudain elle s'interrompit pour reprendre son souffle, puis aperçut en contrebas le chalet dans lequel la cérémonie devait avoir lieu. Nom d'une cacahuète... ne serait-ce pas son cher gardien qui entrait précisément dans la chapelle ? Aurait-il réussi à changer l'heure de son réveil tout seul comme un grand ? Lui le gardien débordé par les tâches administratives, les devoirs de ses élèves, qui montrait ses cernes comme des preuves évidentes d'un travail épuisant, d'un job qui le laissait tel un ballon dégonflé après la fête ? Nahïs fronça le nez, puis éclata d'un rire franc. Elle avait oublié, étourdie qu'elle était, que l'Amour tournait les têtes des humains, et forçait les miracles. Amour, quand tu nous tiens...

Dévalant la pente sur les fesses, c'était devenu une habitude chez elle, Nahïs se dépêcha de rejoindre le coeur de la fête. Elle passa la lourde porte de bois, les yeux écarquillés par les beaux atours des demoiselles et des gentillhommes qui affluaient dans le châlet. Au fond de celui-ci, des goussement et des rires offusqués se déclenchèrent : Aillas embrassait passionnément la future mariée ! Nahïs pouffa. Ca serait décidément une cérémonie chic et choc !

La mariée était dans les bras du marié. Mission accompli. Il pouvait enfin respirer même si de loin il garderait un oeil sur sa mentorette. En même temps il serait pas loin. Enfin bref, son esprit se comprenait.


Quelle élégance ! J’espère que tu es en meilleure forme que la dernière fois.

Merci Grendy. Je vois que tu porte la robe que je t'ai offerte. Elle te va à ravir. Il lui adressa un sourire. Et je vois aussi que je vais être oncle... C'est génial. Mes félicitations.

Il se pencha à son oreille et lui murmura: Pour ma forme ça va mieux. Trop long à t'expliquer, mais maintenant ça va et ça ne peut qu'aller mieux.

Il regarda autour de lui la salle se remplir de plus en plus. Habituellement les endroits trop fréquenté le mettent mal à l'aise. Aujourd'hui ça allait. Il se sentait bien.

A l'arrivée de Grendelor, son visage s'éclaira. Idrial lui trouvait un don tout particulier pour mettre les gens à l'aise. Cela ne l'empêcha pas de s'empourprer légèrement face au compliment de la Dame Turquoise.

Disons que ce jour est tout particulier, je ne peux pas me permettre de faire autrement...Ne serait-ce pour le Vilain que je n'ai toujours pas aperçu, soit dit en passant.

Sais-tu si ta sœur nous fera l’honneur de sa présence pour ce moment si spécial ? Cela fait bien longtemps qu’on ne l’a pas vu…

L'elfe se rembrunit. Le dernier moment passé avec se sœur datait...Celle-ci leur avait fait faux-bond à tous comme à son habitude. Néanmoins, il lui arrivait de ressurgir de temps en temps comme un fleur, avec un sourire qui s'étendait d'une oreille à l'autre. Elle était comme ça Shalimar...Insouciante, toujours de bonne humeur et pas gênée pour deux sous. Enfin, c'était ce côté frivole qui avait parfois tendance à agacer Idrial.

Je ne crois pas que ma féline de sœur nous fera l'honneur de sa présence aujourd'hui, déclara-t-elle résignée. J'ai hâte de la revoir mais c'est elle qui décidera quand est-ce qu'elle se sentira d'humeur à nous rendre visite. Si jamais elle sort de son petit monde.

Elle poussa un soupir tout en s'efforçant de sourire à la Dame Turquoise. Elle la laissa se tourner vers son élève, toujours pas remit de sa bêtise.
Son cœur eut un raté lorsque son Vilain la prit dans ses bras. Tout d'abord parce qu'elle ne s'y attendait pas et puis aussi parce qu'elle savait que ça ne pouvait être que lui. Lui présent, elle se sentait bien.

Bonjour toi. Quelle coïncidence que de se retrouver ici, non?

Elle afficha un sourire espiègle et lui rendit son baiser.

En voilà une, oui ! Dois-je comprendre que ce n'est que le fruit du hasard si nos chemins se croisent aussi souvent, monsieur Taunt ?