Aspharoth: Le Retour du Prince Démon. [RP Privé]

Après être sortit de la taverne sans laisser le temps à sa sœur de lui poser la moindre question, Aspharoth se dirigea vers les récifs acérés. Il courait sur l’eau en direction de la grotte dans laquelle Silissia était venu le chercher. Grotte dont il avait fait sa demeure. Au loin de tout, il pouvait vivre tranquillement avec ses dragonnes et ses sauts d’humeurs. Il pénétra dans la roche et posa sa lame délicatement sur un rocher qui formait une stèle. Il se déshabilla et passa rapidement sous une cascade d’eau froide pour se réveiller. La route aller être longue. Son ventre se serra. C’était la première fois depuis seize longues années qu’il allait retourner sur sa terre natale. Une fois sec, il commença à se préparer. Il sortit d’un sac une tenu complètement noire, renforcée dans des endroits stratégiques.

-Ma tenue de combat… Il vaut mieux être prudent.

Il enfila d’abord un pantalon. Il était proche du corps pour suivre les mouvements de ce dernier sans jamais le gêner. Il passa ensuite un col roulé puis par dessus sa côte de maille sombre.  Il fini par un haut plus large dissimulant la chemise de fer. Il s’attacha un harnais autour du torse où il fixa deux belles dagues courbes. Il soupira et regarda dehors ses deux dragonnes se secouer et se dégourdir les ailles. Il plaça ensuite deux épaulières en argent. Celles-ci lui entouraient totalement l’épaule le protégeant comme il se doit. Il enfila rapidement des mitaines en cuir. Puis il fixa sur ses avants bras des brassards de force eux aussi en argent. Il mis également deux autres plaques métalliques sur ses cuisses et ses jambes. Enfin prêt il passa son long manteau noir de voyage. Il passa son épée en bandoulière, attrapa son sac et sortit rejoindre ses fidèles compagnes. Il fixa son ballotin sur le dos de Sephora et grippa sur celui d’Aurora. Dans un remous d’air, d’eau et dans un grand fracas de battement d’ailes les deux bêtes sacrées prirent leurs envols. Survolant une dernière fois le collège et Ter Aelis avant de partir Aspharoth eu une dernière pensée pour sa sœur qu’il avait laissé dans l’incompréhension total. Mais il le fallait, sinon elle ne l’aurait pas laissé partir.

Les minutes couraient et les heures s’écoulaient. Le voyage allait prendre plusieurs jours et pour l’instant tout était calme. Les dragonnes se laissaient porter sereinement par l’air. Le Prince était songeur. Il se posait des questions. Comment sont pays aura-t-il évolué durant toutes ces années ? Qui étaient aujourd’hui à sa tête ? Keliana était-elle toujours en vie ? Plus le temps avancé plus son passé lui revenait de plein fouet. Les jours passèrent et le voyage se termina tranquillement. Arhénûr, la terre natale du Prince était enfin en vue. Il survola Thar-Celestia, son ancien royaume. Vu du ciel tout semblait paisible, seul les champs semblaient moins cultivés que dans le temps. Il ne s’attarda guère et pris la direction de la Forêt des Anciens. Forêt où habitaient les grands sages des Gardiens d'Osphalte de la Lumière Divine. Autrement dit les Gold, le nom de la race du peintre. Il se posa tranquillement dans les plaines qui bordaient  le bois. Ses dragonnes ne pouvant pénétrer, il s’avança seul entre les arbres mystérieux. La citée caché était enfoui au centre de toute cette végétation. Il arriva devant la grande porte, mais quelque chose clochait. La porte était ouverte… Il se hâta et une fois à portée de la porte, il fut frappé par une vision d’horreur. Les gardes étaient morts. Il rentra à l’intérieur des remparts et ce qu’il vit fût encore plus horrible. Tous les habitants, femmes, vieillard et même les enfants gisaient sur le sol. Égorgé, découpé, torturé… Un vrai massacre.

-Ce n’est pas possible… Comment ?

Derrière lui une branche craquela. Aspharoth se retourna et dégaina son épée. Rien. Certainement un animal. Le Prince voulait savoir si son maitre avait lui aussi trépassé. Razelga à la main il prit la direction de sa demeure. La porte était recouverte de sang séché et de coup de lame. Il poussa doucement la porte qui s’ouvrit dans un long grincement strident. L’intérieur était sans dessus dessous. Tout avait été saccagé. Des traces pourpres ici ou là mais pas le corps de son maitre. Il poussa alors la porte de la chambre. Sa main se serra sur son arme. Il avait peur de ce qu’il allait découvrir. Il ne pouvait pas être mort… Pas lui. Lorsque la porte toucha la paroi du mur, il aperçut deux corps gisant sur le sol. Puis d’un mouvement vif Aspharoth dût parer un coup qui venait de la droite. Une voix posée s’éleva.

-Je vois que tu n’as pas perdu tes réflexes, Petit Prince.
-Et vous votre fougue maitre…

Les deux hommes rangèrent leurs armes et se rendirent dans le salon. Enfin ce qu’il en restait. Ogenzouka, le maitre d’Aspharoth, apporta sur la table deux tasses et une sorte de tellières très sphérique. Il versa alors un liquide pâle, presque de la couleur de l’or et le tendit à son élève qui le remercia.

-Maintenant vous allez peu être m’expliquer ce qui c’est passé ici ?

L’homme, qui semblait plus âgé par ses gestes et sa tenue, le fixa et se gratta le menton.

-Mmmh oui… Cela fait bien longtemps que tu es parti maintenant… Il bu une gorgée ou deux et continua. Et bien c’est simple. Après ton départ le Malornium a annoncé officiellement que tu avais lâchement quitté le royaume après la mort de ton père. Calomnie que personne ne voulait croire mais qu’ils ont imposé par la force. Ainsi la famille royale a été contrainte de vivre dans l’ombre. Il valait mieux pour eux tu me dira.

Il s’arrêta. Il réfléchit. Il bu à nouveau et continua.

Le Malornium mit en place tout un ramassis de conneries… Il prenait les pleins pouvoirs et décidé pour toute la citée. Très vite ceci s’étendit à toute la contrée. Les gens vivaient et vivent toujours dans la terreur. La peur de se faire massacrer au moindre faux pas.

-Et personne ne s’est levé ?

-Laisse moi finir veux-tu. Le Malornium dirigeait donc tout. A tel point que plus rien ne fonctionnait. Les relations externes étaient coupées. En même temps après le génocide des Ro Baherfien menait par toi et le silence des Dynpharin, il n’y avait pas beaucoup de relations à avoir. Cependant les Aphaliens ont quand même continué les discussions avec nous. Et même de plus en plus régulière. Des ambassadeurs Aphaliens sont rentrés au sénat. Le Malornium était donc devenu bâtard, mêlant deux peuples. Réunissant les deux plus grandes puissances. Combinant les meilleurs guerriers et les meilleurs forgerons. Sur le papier ça sonne bien. Sauf que nous, les Gold de sang pur. Oui je te passe l’histoire des mariages mixtes entre Gardiens et Aphaliens. Donc nous, nous n’étions pas d’accord. Et des mécontentements ont commencé à se faire sentir. Au début le sénat tapait sur les enquiquineurs. Sauf qu’ils devinrent de plus en plus nombreux. A tel point que cela devait ingérable. Et une guerre civile éclata.

- Pourquoi …

-Pourquoi personne ne t’a prévenu ? Qu’aurais-tu fais ? Tu es parti il y a plus de quinze ans maintenant. Tu avais refait, je présume, ta vie. Tu avais d’autre chat à fouetter. Et puis affronter à toi seul l’armée, excuse moi de te le dire mais même malgré ta puissance cela relève de la folie. Bref, les groupuscules se défendirent comme ils purent. Seulement voilà, nous ne sommes que des vieillards ou des jeunes pas encore formé. Face à une armée sur-entrainé ça n’a pas duré bien longtemps. Tout le monde s’est réfugié ici, espérant que les soldats ne les suivent pas. Sauf que les croyances n’existent plus et qu’ils sont venu et ont fait ce que tu as vu dehors. Moi j’ai survécu car il me reste quelques notions de combats. Même si l’âge n’arrange rien. C’est bien beau de garder le corps de ses vingt ans… Mais cela ne fait pas tout quand on approche des six cents ans.

-Six cents ? Mais c’est impossible. Seule la lignée…

-Royale peut vivre jusqu'à mille cinq cents ans je sais. Mais crois-tu que ton père, aurais confié l’entrainement de son fils à un simple percepteur ? Enfin là n’est pas le sujet. Que viens-tu faire ici ? Si tu es là c’est qu’il y a une raison. Je me trompe ?


-Non vous ne vous trompez pas. Si je suis ici c’est que Steleroth c’est réveillé.

-Tu ne m’apprends rien là.

-Et que je souhaite retrouver mes pouvoirs d’antan. J’en ai récupéré… Mais ce n’est qu’une infime partie… Je ne peux même plus invoquer Fenhrir.

-Ce n’est pas plus mal. Dois-je te rappeler que Fenhrir est un sort interdit ?

-Fenhrir est un sort interdit de seconde classe. C’est à dire qu’il est interdit sous peine de voir toute son énergie vitale passer dans l’invocation. Ce n’est pas mon cas.

-Tu n’as pas perdu ton arrogance. Dommage. Une fiancée dans ta nouvelle vie ?

-Non… Mais qu’importe ?

-Des liens affectueux proches ?

-Je ne vois pas le rapport.

-Tu éludes la question là.

-Ca ne change strictement rien. Peu importe si j’ai des liens ou non. Les liens sont comme les sentiments, des gouttes de rosée sur les feuilles des châtaigniers. Des instants éphémères.

-Mauvaise réponse. Cela veut dire oui. Et tu ferais mieux de te consacrer à ces liens plutôt qu’à courir derrière tes pouvoirs évaporés !

Aspha se leva de sa chaise et haussa à son tour le ton.

-J’ai passé l’âge des remontrances. Je ne vous demande pas ce que je dois faire, je vous demande comment faire pour retrouver ce que je cherche.

-Tu ne cherches qu’une seule chose la puissance. Et cela causera ta perte.

-J’aurais au moins choisi ma fin.

Le regard du prince était perçant, explicite et clair. Il ne reculerait devant rien.

-Soit. Pour retrouver l’étendu de ta puissance tu ne dois faire qu’un. Un seul et unique être entre Steleroth, tes dragonnes, Razelga et toi. Si tu ne retrouves pas cette osmose tu n’y arrivera pas. Mais attention. La fusion avec Steleroth est irrémédiable et vous agirez comme un tout. Les sentiments des deux rentrant en compte. A force de vous unir, vous resterez unis jusqu’à la fin de tes jours.

Ces derniers mots étaient très appuyés. Essayant de faire prendre conscience au peintre.

La nuit fut longue et agitée. Il essayait d’oublier ses visions mais sans résultats. Steleroth était persuadé d’une chose, temps qu’ Aspharoth garderait dans son cœur Kyara et Idrial, il ne pourrait pas retrouver ses pouvoirs. Le peintre quand à lui ne savait plus où il en était. Elles étaient bien trop loin, il ne devrait pas penser à elles. Pourtant au fond de lui c’est pour pouvoir les protéger qu’il voulait retrouver ses pouvoirs. Mais qui les protègerait de lui ?

Au matin c’est un prince courbaturé qui s’asseyait difficilement dans son lit. La bouche asséchée, les mains moites et les yeux dilatés.

- Nuit difficile ?

- Assez oui…

- As-tu fait un choix ?

Ses yeux bleus remplis d’éclairs argent fixaient son maitre.

- Je ne reculerais devant rien.

- Soit. Mais fait attention à toi.

- Arrêtez de vous inquiéter pour moi, je n’ai plus quinze ans.

- Tu restes mon élève quand même. Malgré que tu es dépassé le maître depuis bien longtemps.

Sur ces mots Ogenzouka sortit de la chambre laissant Aspha avec ses pensées. Le peintre se leva difficilement se dirigeant vers une glace devant laquelle était installé une table avec une bassine d’eau. Il se mouilla le visage pour se réveiller puis il fixa le miroir.

* Que vois-tu dans cette glace ? *

* Moi… Question idiote. *

* Nan tu ne vois qu’un faible reflet de toi même. Un reflet ternis par la vengeance, par les sentiments. En bref un rien du tout. Il faut te reprendre. Tu as entendu Ogenzouka, nous devons ne faire qu’un si nous voulons retrouver nos pouvoirs. Alors ne faisons qu’un. *

* Si tu le souhaites, mais je compte garder mes sentiments. *

* Mais tu es donc irrécupérable ? *

* Mes sentiments m’aide à me sentir moi même. Ca doit être une sensation que les Gardiens acquiert avec l’âge. J’ai besoin de pouvoir éprouver des sentiments pour des personnes, même si ce n’est pas forcément réciproque. *

* Bon on a qu’à faire un essai. Après tout je découle de toi, alors on doit bien avoir des points communs. L’elfe passe encore, mais ne compte pas sur moi pour rester courtois avec cette fée. *

* Steleroth… C’est ma grande sœur. Tu auras qu’à te taire dans ces moments là c’est tout.*

* Si on retrouve nos pouvoirs je ferais un effort. Mais cette fée à trop d’emprise sur toi. Y’a qu’a voir le soir où on aurait pu tuer ce chevaucheur de dragon… *

* Elle nous a évité des blessures inutiles. Mais marché conclu. On retrouve nos pouvoirs et tu me laisses gérer mes sentiments. *

* Ouais du moment que tu me laisses tuer de temps à autre. *

* Ne t’en fait pas pour ça. Tu vas pouvoir tuer. *

Aspharoth s’habilla et prépara son équipement. Il sortit de la maison et suivit la rivière qui passait au milieu du village. Après deux bonnes heures de marche il arriva face à une grande cascade. Lieu nostalgique. C’est ici qu’il a appris toutes les bases de la maitrise de ses pouvoirs. Contrôler, la foudre, le feu, l’eau et le vent. Ainsi sont fait les Gardiens d’Osphalte. Dirigé par quatre éléments : un élément de prédilection, leur principal puissance de combat. Pour Aspha c’est la foudre. C’est l’élément sous lequel il est né et c’est celui qu’il maitrise le mieux. Ensuite ils reçoivent également la maitrise de l’élément de prédilection de leur père. Ainsi Aspharoth a reçut le feu de Karhas-Thor, son père. Ensuite ils restent aux Gardiens d’Osphalte deux éléments secondaires. Ce sont des éléments qu’ils contrôlent mais ne maitrisent pas comme les deux autres. A moins d’être extrêmement puissant. A ce jour seul deux Gardiens ont réussi à maitriser leurs quatre éléments à la perfection. Karhas-Thor et Ogenzouka. Aspha n’en est pas loin mais l’utilisation du vent l’essouffle vite. La définition des éléments est assez particulière. Tout état qui peut intervenir sur leur terre est un élément. Ainsi certains Gardiens peuvent maitriser la végétation ou encore la terre. Après s’être remis de sa marche Aspharoth se mit torse nu et s’approcha du bord de l’eau.

-Bon, reprenons tout depuis le départ.

Aspharoth plongea dans l’eau et se dirigea vers la cascade. Ce qu’il allait faire lui rappelait son passage dans le parc avec Lùthien. Il se plaça droit devant la cascade, les mains jointes devant son visage en pleine concentration. Il tapa dans ses mains puis les écarta. La masse d’eau se coupa très difficilement en deux sur environ deux mètres de hauteurs. Aspha ne put tenir que quelques instants et il dut relâcher sa pression. L’eau reprit son trajet habituel. Aspharoth était ahuri et à bout de souffle.

- C’est tout ?! C’est tout ce qui me reste ?! Ce n’est pas possible…

- Bien sûr que si… Tu étais seul ! Il ne faut faire qu’un bon sang. Concentre toi et on réessaye.

- Ok, je vois. Je vais voir si je peux.

Malgré ses efforts ses pouvoirs n’avaient pas l’air de vouloir revenir… Le chemin jusqu’au renouveau risque d’être long. Ogenzouka caché observait son élève en silence.

Aspharoth souffla un bon coup. Il fit le vide dans sa tête, oubliant tout point de rattache avec Ter Aelis. Il voulait redevenir celui qu’il était et pour ca il devait retrouver sa façon de penser Gold. Et puis oublier temporairement ses liens ne pourrait pas lui faire de mal. Une fois l’esprit serein, il s’assit sous la cascade. La masse d’eau tombante le forçait à contracter ses muscles. Aspha avait ses mains jointes devant son visage, doigts entrelacés. Les yeux fermés, son visage se crispa.

* Steleroth ? *

* Je suis là. Je suis avec toi. *

* Ok. C’est parti*

Maintenant !

Son visage se décrispa et ses yeux s’ouvrirent. La cascade se fendit en deux jusqu’en haut. Plus une goutte d’eau ne touchait la peau nue du Prince.

Encore plus, je suis capable de bien plus. On continue !

Ses muscles se contractèrent puissamment, ses bras et ses mains tremblaient. L’eau gronda puis plus un bruit. Il avait réussi à arrêter la cascade à une dizaine de centimètre au dessus de sa tête. L’eau se regroupait tant et plus mais le peintre la retenait, formant une énorme poche d’eau au dessus de lui. Puis il perdit sa maitrise et il fut emporté par le liquide. Il réapparût au milieu de la rivière un sourire sur les lèvres. Ogenzouka observait patiemment dans son coin. Son élève n’avait pas changé, il apprenait toujours très vite. En quelques heures il avait réussi à arrêter la cascade. Finalement il n’avait peu être pas tant perdu la main. Inconsciemment il était curieux de voir jusqu’où irait le Prince. Pour l’instant celui ci avait rejoins la berge et se reposait. Il devait attendre un peu avant de récupérer ses forces. Il réfléchit longuement à l’exercice auquel il allait s’adonner maintenant. Il avait très envie d’essayer ce fameux sort interdit de seconde classe. Fenhrir, l’invocation du loup de foudre. Ce sort est un sort très puissant qui vide l’invocateur de son énergie. Cependant Aspharoth possédant un grande réserve d’énergie n’a jamais senti la moindre fatigue en utilisant ce sort. Il se releva, déterminé à essayer. Il fit de nouveau le vide dans sa tête, se concentrant, ne faisant qu’un avec son âme jumelle. Puis il prononça l’incantation dans sa tête. Des éclairs apparurent, se regroupèrent et formèrent les arrêtes d’une silhouette de loup. Il s’agissait de la première forme. Déçu de sa prestation Aspharoth décida d’aller se coucher. Les yeux dans les étoiles, le prince était songeur. Si ses pouvoirs étaient encore si faibles c’est que la fusion avec Steleroth n’était pas totale. Il devait trouver le moyen de se ressouder à lui. Puis il s’assoupit. Après tout la nuit porte conseil.

Au levé du jour il se jeta dans la rivière. Se passant de l’eau sur le visage, il balança sa longue chevelure d’argent à l’arrière. Il continuait à se demander ce qui clocher. Pourquoi cela ne marcher pas… Durant la guerre il gardait Fenhrir en continu à côté de lui. Mais la c’était à peine un squelette de foudre qui ne ferait même pas peur à un gamin de dix ans. Il s’assit sur une pierre pour réfléchir à moitié au sec. Pendant qu’il pensait, ses doigts s’amusaient avec de petits éclairs bleutés.

* Tu veux savoir pourquoi tu n’y arrives pas ? *

* Comment ça ? Tu sais pourquoi ? *

* Oui, c’est parce que tu as peur. Tu as peur de redevenir celui que tu étais. Tu me brides parce que tu penses à ces deux gonzesses. Oublie les, laisses moi libre. Je t’ai dit que je n’interviendrais pas dans nos sentiments. Fait moi confiance. J’ai plus à y perdre en intervenant dans tes sentiments que de te laisser libre là dessus. *

Aspharoth avala sa salive. Steleroth avait raison, il le filtrait. Il soupira puis décida de lui faire confiance. Après tout, que risquait-il à par sa vie… Il s’installa en tailleur sur la pierre. Vidant son esprit petit à petit. Il rompait toutes les limites qu’il avait imposées à Steleroth. Son énergie augmentait rapidement. Autour de lui l’eau commençait à rentrer dans une danse. Puis dans une ronde. Elle tournait tout autour de lui l’enfermant dans une énorme sphère aquatique. Une lumière blanche émanait de son corps. L’énergie continuait d’augmenter. Ogenzouka n’en revenait pas, son élève était en train de regagner sa puissance. De redevenir celui qu’il était au moment où il était parti pour exterminer leurs ennemies. Le guerrier le plus craint sur ces terres il y a seize longues années, refaisait surface. Ce Prince sans pitié lors de ses combats, l’exterminateur d’une population entière. Le Prince Démon était de retour. Ogen’ sortit son épée alors que la lumière diminuait et que l’eau reprenait sa place. Mais avant qu’il puisse se jeter sur le Prince celui ci prend la parole. La voix était cette voix cristalline de la fusion des deux. Mais légèrement plus douce que lorsque les deux âmes fusionnaient par intermittence.

- Restez calme maître. Je sais que vous me surveillez depuis le début.

- Comment ?

- Votre énergie. Vous n’arrivez plus à la cacher autant qu’avant.

Le Prince était debout sur la pierre les yeux fermés. Puis il les ouvrit fixant son regard dans celui de son maitre. La mélancolie et la tristesse qu’on pouvait lire dans les yeux et sur le visage d’Aspharoth avaient disparut. Laissant la place à un visage plus grave, des yeux remplis encore plus d’éclairs argenté, des yeux dans lesquels on pouvait lire ses envies de vengeance. Cependant l’espace d’un moment, son visage redevint normal. Doux et agréable à regarder. Son regard était juste plus déterminé. Mais il fit comprendre à son maitre qu’il était toujours lui même. Au moins quand il ne se battait pas. Il fit un triangle avec ses doigts. Son épée se leva sur la berge et se dirigea vers son maitre. Aspharoth l’attrapa et prit ses cheveux, en coupant une bonne partie.

- Les temps changent. Moi aussi. L'heure du renouveau à sonné.

Les deux âmes étaient de nouveau scellées. La puissance d’Aspharoth raisonnait dans toute la forêt. Etrangement il était calme et paisible. Il se laissait bercer par le vent. Se rappelant ses bons moments. Puis sa défaite face un cet inconnu lui revint. Il devait progresser. Avoir encore plus de puissance. Ne plus se retrouver en position de faiblesse. Il retourna sur la berge et passa un col roulé noir et un autre pantalon plus robuste noir également. Il s’avança vers son maitre et lui demanda.

- Maitre malgré la puissance que j’ai retrouvé, il me faut reprendre l’entrainement avec vous. Acceptez vous de me reprendre comme élève ?

Ogenzouka était stupéfait. C’était bien le tempérament posé d’Aspharoth. C’est pour cette raison qu’il accepta. Les deux hommes allèrent se coucher pour se préparer à des séances d’entrainement plus poussé.

Le lendemain matin au aurore, maitre et élève était au milieu de l’eau sur un rocher, lames en main. Ogenzouka proposa de passer directement à un niveau plus élevé que d’habitude, chose que le Prince confirma. Ils se mirent en position, une légère brise fit trembler la verdure des arbres environnant. Puis un léger grondement se fit entendre, des centaines de feuilles prenaient la direction du Prince. Des feuilles tranchantes, elles traversaient sans mal les quelques arbres et rochers qui se mettaient sur leur passage.
Aspharoth, même pas plus inquiété que ca, fit simplement un léger sourire coin. Il se concentraient et attendait le bon moment. C’est lorsque les feuilles allaient bientôt le toucher qu’il fit un petit geste vers le bas de la main. Immédiatement après sa silhouette était entourée de flammes rougeoyantes, carbonisant toute les bouts de végétaux qui l’attaquait.

Son maitre fit aussi un sourire dans son coin. Lui il leva la main et c’est un vague d’eau géante qui s’abattit sur le peintre. Eteignant les flammes. Une autre légère brise se souleva et avant même que Aspharoth se remette de l’attaque d’eau c’est des pics de glace sortant de la cascade qui se jetaient sur lui.
Pris au piège, Aspha n’eut le temps que de faire un bref mouvement avec son bras tenant l’épée. Une onde d’éclairs se créa. Chaque petit éclair alla éclater un pic de glace. Cependant son attaque était loin d’être parfaite comme la précédente. Et il prit deux pics dans le corps. Un dans l’épaule, l’autre dans le ventre. Il se les arracha sauvagement puis passa sa main sur sa peau, refermant les chairs.

- Et si on dansait ?

Epée brandit, il s’élança sur son maitre. Un duel de lame commença. L’élève attaquait, le maitre paraît. Et inversement. Un coup de point venant d’Ogenzouka atteignit la mâchoire du combattant. Aspharoth fût surpris, cela lui rappelait étrangement l’affrontement avec l’inconnu où il avait prit un coup de pistolet de la même manière. Le maitre étonné recula.

- Bizarre. Je n’aurais pas cru que ce coup te parviendrait. Après réflexion ce n’est pas si étonnant. Tu n’as jamais eu l’habitude de parer contre des adversaires humains. Et c’est ce qui t’a couté ta défaite contre ton perd. Ta garde est beaucoup trop basse si ce n’est pas un coup d’épée qui vient.

- Ca m’a couté de perdre contre un inconnu aussi…

- Hum. En effet. Il va falloir revoir ta garde au corps à corps.


Midi arriva et les deux hommes partirent à la chasse ramenant une biche qui fera leur repas. Après s’être rassasié, ils reprirent l’entrainement, mais à main nue cette fois ci. Aspha devait arrêter tous les coups de son maitre. Il y réussi sans mal. Il paraît comme il fallait et arrivait même à porter des coups à son maitre. Ogen’ ne comprenait pas tout. Puis il décida de faire porter un bout de bois à son élève en guise d’épée. Et là, la catastrophe. Sur une dizaine de coup Aspha avait pris la moitié des coups. Son visage et son épaule droite étaient bleuis.

- J’ai compris. Tu réfléchis trop par zone. C’est un problème du à la fusion. Steleroth veut un côté et toi l’autre. Du coup quand je tape à gauche vers ta main libre tu arrives a paraît. Par contre quand je tape à droite, ton bras ne suit pas et tu te prends le coup de plein fouet. Il va falloir que tu te remettes à la méditation. Il faut vous unir encore plus. Ne plus prendre partit dans ton corps, mais être partout dans le corps.

Bien que reprendre la méditation ne l’enchantait guère Aspharoth s’y colla. Toujours dans sa position favorite. En tailleur sous la cascade.

La méditation n‘avait jamais était le truc d’Aspha, pourtant il s’y mettait à fond. Il avait terriblement envie que sa fonctionne. C’était vital. Peu à peu il sentait les deux âmes parcourir entièrement son corps. Chaque battement de paupières, chaque mouvement de doigts étaient contrôlé par les deux ensembles. Bientôt se fut le rythme cardiaque et la respiration. Plus le temps passait, plus il se sentait unis à son jumeau. Ses doigts le démangeait, il se les frottait les uns contres les autres. Il murmura quelques que mots. Une masse bleutée naquît au dessus de l’eau. Une sphère d’éclair tellement lumineuse que les alentours semblèrent assombris. Un long hurlement de loup perça le silence de la forêt. Un museau sortit de la boulle lumineuse, puis deux pattes et enfin un loup complet. Lorsque se dernier fut totalement apparut l’orbe disparut. Le loup flottait à la surface de l’eau, s’enfonçant que légèrement dans la pellicule d’eau. Un léger vent caressait ses poils, les berçant de droite à gauche. Il avait les yeux perçants, des iris d’un bleu pâle et pur et des pupilles noires lui donnant un regard sombre. L’invocation était tellement poussée, tellement parfaite, que se loups semblait être un vrai loup de chair et de poil, arborant certes une couleurs étranges. Ogenzouka n’en revenait pas, il n’avait jamais vu quelqu’un invoquer Fenrhir dans sa forme la plus évoluée. Aspharoth se leva et le loup tourna la tête vers lui.

-Bonjour Fenrhir, c’est un honneur de te voir sous cette forme.

*C’est grâce à toi jeune Prince *

-Intéressant la télépathie. Mais je ne suis plus vraiment …

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un choc énergétique parcourut la forêt. Cela provenait de l’endroit où dormaient ces dragonnes. Aspahroth accourut suivit de prêt par Fenrhir et Ogen’. Le prince n’en croyait pas ces yeux… A l’emplacement même où il avait laissé ses dragonnes un grand dragon se dressait devant eux, se délassant le cou. Il retomba lourdement sur le sol, redressant la tête devant les deux hommes. Ses écailles étaient étrange, argenté mais aux multiples reflets : bleu, rouge, vert... La bête se secoua et tous les reflets devinrent bleu nuit.

-Mais… Qu’est ce que c’est que ca ? Où sont mes dragonnes ??

Ogenzouka était stupéfait, après le loup, un dragon. Ou plutôt une dragonne.

C’est…

* Je suis Nylawëen. Autrement appelé le Dragon d’Argent. *

… Aussi connu pour être la dragonne originelle.

Je la croyais disparut le jour où Aurora et Sephora sont venu au monde? C’est quoi ces histoires ?

* J’avais belle et bien disparut. Ou plutôt je m’étais scindée en deux. Tes deux dragonnes. Fenrhir ayant atteint sa forme originelle, j’ai décidée que le moment était venu pour moi de reprendre ma véritable forme. Ma mission ne change pas. Je suis toujours en passe de devoir protéger le Prince. Ma séparation ne m’aura couté qu’une seule chose… Je ne peux plus engendrer de dragon.*

On s’est habitué depuis plus de quarante ans, on peut s’en passer. Il ne manque plus qu’un petit détail et la panoplie sera complète.

Aspharoth se concentra, formant des symboles avec ses mains. Ceux ci firent apparaître sur le sol son armure sacrée. Celle faite d’argent et composé de certaines parties renforcées d’un alliage métal et écailles de dragon. Ecaille provenant du Dragon d’Argent. Le Prince l’enfila précieusement. Il enfila par dessus son long manteau de voyage noir.

Il est temps. Le changement ne fait que commençait. Merci pour tout maitre.

Aspharoth mis sa capuche sur sa tête et monta sur Nylawëen.

Karhas-Thar, me voilà.

La dragonne s’envola quittant la forêt et prit la direction de la capitale, survolant les plaines et autre terrain plat séparant la forêt des anciens de la citée royale. Le voyage fut court. Aspharoth fit poser Nylawëen hors portée de la ville.

Je continuerais à pied.

Il s’avança donc en direction de la citée, Fenrhir sur ses pas. Il lui ordonna de disparaître pour ne pas être repéré de trop loin. Les portes étaient en vue. Devant celle ci trois silhouettes…

Les silhouettes se précisèrent. Deux plus imposantes qui semblaient de loin être celle de ces idiots de gardes qu’on post devant la citée pour surveiller les entrées. La troisième était plus frêle, elle était encerclée par la deux autres. Les trois formes étaient agitées, comme si elles se battaient. Aspharoth accéléra le pas pour mieux voir. Il fût stupéfait de voir de gros gaillards… Ce n’était pas des Gold mais des Aphaliens, qu’est ce que les habitants des îles faisaient là ? Qui plus est en rôle de garde ? Toujours est-il que ces deux gardes étaient en train d’agresser une gardienne de sang direct. Une jeune fille pure.

- Alors toi, on sort sans dehors toute seul, sans défense ? lui lança le premier garde.

- C’est pas très malin tu sais. Ajouta le deuxième.

Plus la discussion avancée plus leurs gestes étaient mal placés et violent. Alors que la jeune fille les supplia d’arrêter sa robe se fendit découvrant ainsi ses seins nus. Aspharoth tiqua.

- Je crois qu’elle vient de vous demander d’arrêter.

Les deux gardes surpris se retournèrent. L’un lança au prince.

- Qui es-tu toi, pour nous parler comme ca ?

Puis il ordonna à son collègue de « s’occuper de lui ». Un rictus plutôt qu’un sourire se dessina sur le visage du Prince. Alors que l’autre garde se pencha pour arracher un baiser à la jeune fille, Aspharoth dégaina sa lame cachée sous son manteau et trancha la tête de l’homme qui s’avançait vers lui. Net, précis, sans la moindre hésitation. Son regard ténébreux se posa sur l’autre garde dont la tête de son collègue venait de lui taper dans les pieds.

- Je t’ai dit de …

Le visage de l’homme devint livide, sa main lâcha les vêtements de la jeune fille qui s’écroula le long du mur, s’écorchant la peau.

- Mais qui est –tu à la fin ?

Aspharoth ne répondit pas, et après un mouvement d’œil combiné à un mouvement de bouche pour signaler son dégout face à cet homme il le plaqua violemment contre le mur le serrant à la gorge. Avec sa main qui tenait son épée, il enleva sa capuche.

- Tu ne me connais donc pas ?

L’homme fut stupéfait, et son teint déjà très blanc devint encore plus pâle…

- Non… C’est impossible… Comment ?

- Rien n’est impossible.

La main qui serrait la gorge de l’homme s’entoura d’éclairs et dans un cri d’agoni il mourût lentement pénétré par les ondes électriques. Le prince quitta son manteau et s’approcha de la jeune fille, le posant délicatement sur elle il lui demande si ca pouvait aller. Timidement la jeune fille lui répondit que oui. Après les présentations elle proposa au prince de l’emmenait chez elle, il devait paraît –il absolument rencontrer son père. Ils marchèrent tout les deux dans les ruelles sombres de la citée. Ruelles dans lesquelles il venait se cacher accompagné de Keliana pour fuir leurs parents. Il fût nostalgique quelque instant… Keliana… La reverrait-il un jour, cette femme à la peau si douce, cette femme qu’il aime ? Le hasard fait bien les choses car deux croisement plus loin dans une ruelle montante, descendre en face de lui une femme extrêmement belle, une peau lisse, une visage très doux, des yeux très profond. Il la reconnu de suite, cependant, elle n’était pas seule. Et lui ne portant pas sa capuche, inévitablement elle le reconnu et s’arrêta net dans la rue. L’homme à ses côtés la questionna.

- Qu’il y a t-il chérie ?

- Rien, rien. Rentre à la maison, je te rejoins je dois dire quelques mots à cette très vieille connaissance.

- Vieille connaissance ?

- Oui, une sorte de demi frère. Je t’expliquerais.

L’homme, obéissant, écouta sans broncher et après un signe de tête à Aspha il disparut dans les ruelles.

- Aspha… C’est bien toi ?

Aspha demanda à la jeune fille de les laisser un peu seul, chose qu’elle accepta.

- Oui, c’est bien moi.

- Mais… Tu étais mort …

- La preuve que non… Ma mort est la vision donnée par Malornium… Il y a eu plein de zone d’ombre et plusieurs versions différentes, soit ma mort, soit mon départ lâche… Je vois que dans mes proches ils ont choisit le côté mort. C’est plus efficace…

- Pourquoi ? Pourquoi tu n’es pas venu me voir à ton retour de guerre ?

Aspharoth soupira…

- Parce que je n’avais pas le temps. J’avais une heure pour partir.

- Tu aurais pu venir me voir, me dire que tu n’étais pas mort !

- Je ne pouvais pas, je devais enterrer bon nombre de mes compagnons… Mais je vois que tu n’as pas perdu de temps… Enfin au moins tu n’as pas choisi un Aphaliens.

- Roh c’est bon hein. Tu as disparut depuis seize ans, seize ans que je suis sans nouvelles de toi. Tu te pointes et tu te permets de me juger ? Je t’ai aimé Aspha. Longtemps, je n’ai osé te le dire avant ton départ. Je t’ai attendu espèrent que tu reviennes un jour. Pis la vie a changé ici et j’ai rencontré Ahméloë.

- Ah ce bon vieux Ahméloë, le lèche cul du Malornium… J’aurais mieux fais de le laisser crever dans la grotte …

- Je te déteste… Tu n’as jamais supporté que quelqu’un d’autre s’approche de moi.

Le visage de la jeune femme se fendait de larmes qui roulaient sur ses joues.

- Tu ne m’as jamais comprise… tu ne t’ais jamais rendu compte que je t’aimais…

- Ce n’est pas ma faute si les femmes apprennent les sentiments jeunes alors que les hommes sont en plein apprentissage de la guerre.

- La guerre, la guerre… Vous n’avez que ce mot à la bouche ce n’est pas possible. Tu n’as pas changé… Plus de quinze ans s’est écoulé depuis notre dernière rencontre et tu es toujours ce stupide guerrier qui ne pense qu’à tuer…

Aspharoth tomba sur le cul.

- C’est réellement ce que tu penses de moi ?

- Oui.

- Dans se cas on a plus rien à ce dire… Retourne dans les bras de ton « cher et tendre »… Mais pose toi une question un jour. D’après toi, qui étais assez bien informé dans mes hommes pour dire au Malornium à quelle heure mes hommes rentrer et que je ne serais pas avec eux… Il n’y en avait qu’un, et si j’avais été la ils ne seraient pas mort à cause de ce traitre. J’espère au moins qu’il te comble sur certains point…

- Ce que… Ce que tu peux être ignoble quand tu t’y mets…

Keliana partie en courant et en pleurant dans la même direction que son homme une poignée de minutes au paravent.

Aspharoth soupira… Ses sentiments pour elle étaient forts, mais il ne pouvait lui avouer… Surtout vu avec qui elle était mariée. Et puis les sentiments l’affaiblissent, alors que la haine le rend plus fort. Il rattrapa la jeune fille et continua de la suivre dans les différentes ruelles. Tout à coup elle s’arrêta sans prévenir. Elle jeta un regard à gauche et à droite. Puis elle poussa sur une lourde porte en bois pénétrant dans une pièce meublé avec de lourds morceaux de bois. Les occupant s’arrêtèrent de discuter et fixèrent leur regard sur la porte.

_ Irinia, où étais-tu passé ?

_ Des gardes ont essayé de m’agresser à l’entrer de la ville, cet homme m’a sauvé en tuant les gardes.

Aspharoth était encapuchonné et était dos tourné à l’assemblé en train de fermer la porte.

_ Tu es folle de l’avoir ramener ici, les gardes vont débarquer, on va tous se faire tuer !!

Le jeune homme se dirigea vers la jeune femme pour la gifler. Aspharoth attrapa son bras lui broyant légèrement le poignet… L’homme pliait sous la douleur.

_ Ca suffit Fearoth.

Un homme qui semblait plus sage, plus ancien était assis au bout de la table et regarder la scène de son œil encore valide non caché par le bandeau qu’il portait à la tête.

_ Tu n’as aucune chance face à lui… Que nous vaut ton retour cher Prince Aspharoth ?

_ Une envie de rattraper les erreurs du passé... Mais…

Aspharoth enleva sa capuche posant son regard dur sur l’homme.

Comment as-tu fais pour survivre à l’assassinât de la garde Shulyroth ?

_ Je vois… Et bien c’est une longue histoire… Quand nous sommes rentrés, nous nous sommes rendu à la stèle de la Déesse. Nous sommes entrés puis des gardes du Malornium ont débarqués de partout nous attaquant à du sept contre un en moyenne. On s’est défendu autant qu’on a pu, on en a tué un bon nombre mais beaucoup d’entre nous tombaient. J’ai perdu mon bras et mon œil dans la bataille…

_ Et Rasferoth ?

_ Rasferoth était celui qui leur posait le plus de soucis… Même à sept contre un il les éliminait vite, mais les soldats revenaient en vague. Du coup, les cinq ont décidé de lancer leur attaque ultime. Visant exprès la stèle. Rasfe se jeta pour intercepter le rayon mais il n’y parvint pas. Il fût tranché au niveau de l’épaule plaqué contre la stèle avec la puissance. L’explosion de la stèle provoqua un souffle d’énergie qui me projeta en dehors du temple. J’ai fait une chute sur les toits pour finir dans une cours où je pu me cacher pendant la recherche des derniers survivant. Depuis je vis ici, le conseil ne me dit rien, ils savent que j’en sais trop. Et je suis trop puissant pour les gardes qu’ils leur restent.


_ Je vois… Si les gardes qui leurs restent sont si faible, je ne devrais pas avoir trop de mal… Surtout vu comment il cache leur aura. Cache moi et dit a ton fils de faire diversion en fermant cette porte de bois. Ce sont des Aphaliens, ils sont trop stupides.

_ Du qui tu parles ?

_ Des gardes qui arrivent.

Aspharoth fut caché dans un coffre servant de banc. Au moment où les gardes entrèrent dans la maison le fils de Shulyroth ferma la dite porte.

_ Nous avons ordre du Malornium de fouiller cette maison.

_ Et pourquoi ?

_ Nous recherchons un fugitif, qui se ferait passer pour un mort et nous devons l’arrêter avant qu’il ne revendique le pouvoir sur la citée.

_ Il n’y en a qu’un seul qui peut revendiquer ce pouvoir. Et il n’est jamais mort. Il semble oublier une chose les gens du Malornium. Aspharoth est immortel. C’est l’enfant de la prophétie…

Le garde impulsif sauta sur la table et attrapa l’homme par le col.

_ Ecoute moi bien. Aspharoth est bel et bien crevé. Il ne reviendra pas et la prophétie dit qu’il est immortel et tout puissant quand ses deux âmes sont fusionnées. Ce qui n’était pas le cas à sa mort…

L’homme le repoussa.

_Y’a quoi derrière la porte que ton fils s’est empressé de fermer ?

_ Rien.

Il envoya deux hommes vérifié et en effet rien. Les gardes rongèrent leurs freins. Le Malornium s’était encore planté… Ca commençait à faire beaucoup ces derniers temps. Une fois les soldats loin, Aspharoth sortit de sa cachette.

_ C’est quoi cette histoire d’immortalité ?

_ C’est vrai, tu n’as jamais eu le droit de la lire. Quand ton âme est fusionnée tu dépasses de loin ton niveau normal. Tu en deviens même immortel quand tu es vraiment à fond. Ton taux de régénérescences est-elle que les blessures se referment suffisamment vite pour que tu ne perdes une goutte de sang. Même si on transperce ton cœur tu ne meurt pas… Les chairs se referment à peine la lame retirée.

_ Je vois pratique. Surtout que mes âmes sont belles et bien fusionné. Puis-je passer la nuit ici ? Demain je mettrais mon plan à exécution.

_ Bien sûr. Tu as sauvé ma fille quand même.

Après un repas copieux, tout le monde alla se coucher. Aspharoth pensait à sa journée de demain. Cela risquait d’être fort amusant…

La nuit fut courte. Aspharoth avait dormi serrant sa lame contre lui. Les images défilaient dans sa tête. Il oubliait tout. Sentiment, compassion et autre chose qu’il avait rencontré cette dernière année. Il redevenait Le Aspharoth. Le Prince Démon. Bien entendu, de retour sur Ter Aelis, ce serait un démon atténué. Il tenait à certaines personnes et ca il n’y changerait rien. Par contre, chez les Gold, il n’avait maintenant plus aucune attache. Il savait exactement comment gérer son plan, ce qu’il allait faire après et son retour. Il n’avait même pas à y réfléchir, ca coulait de source dans sa tête et dans son sang qui commençait à se chauffer de son aura.

Il se leva, passa sa capte et sortit furtivement hors de la maison. Ses pas étaient légers mais décidés. Il connaissait la ville comme sa poche, il y allait les yeux fermés. La citée se réveillée peu à peu avec le levé de l’astre solaire. Les passants étaient rares. Les volets commençaient à peine à s’ouvrir. Il arriva devant un large escalier de pierre d’un blanc très pure. Puissant, imposant, il menait directement au temple du Malornium. Cinq cents vingt-trois marches le séparaient de son objectif. Le soleil était maintenant à mi-hauteur dans le ciel, baignant la citée d’un lueur rougeâtre orangé. Le vent s’était arrêté, les oiseaux s’étaient arrêté de chantée. Tout était calme. Comme si tous étaient au courant de ce qui allait se passer…

Il serra sa main sur le manche de sa lame puis commença son ascension. Chaque marche le reprochait de son but. Chaque marche accélérait le temps jusqu’à l’heure fatidique.

La fin est proche.

Il arriva au niveau de la dernière dizaine de marche à escalader. Deux gardes en vue… Le Malornium était bien sûr de son pouvoir… Dans le temps, il y avait une dizaine de garde et puis plus entrainé que ces pseudo Gardiens d’Osphalte de sang double souche… Ces hommes dégoutaient Aspharoth. Il était extrémiste sur ce point. Seul des Gardiens d’Osphalte de sang pur méritait d’avoir des grades élevés…

A son approche, bien que tard, les gardes réagirent. Armes tendues vers lui, ils lui ordonnèrent de s’arrêter et de donner son identité. Un sourire se dessina sur les lèvres du Prince… De son bras il jeta sa cape. En un quart de second il se retrouva entre les deux gardes. Il attrapa la lance de celui qui était le plus loin de lui il y a quelques instants. Il l’enfonça dans le torse du second lui transperçant un poumon. Le tuant sur le coup. Le deuxième n’eut pas le temps de réagir que l’épée d’ Aspharoth lui transperçait déjà le ventre. Le prince lui murmura :

_ Va rejoindre les tiens en enfer…

D’un geste brusque il fit remonter sa lame, lui tailladant le ventre complet. Les chaires s’arrachèrent et le garde se vida de l’intérieur. Aspha leva la tête, cinq gardes fonçaient sur lui. Un simple petit geste, vif de la main gauche, et une maille d’éclairs naquît. Les électrocutant jusqu'à ce que leurs organes vitaux explosent de l’intérieur. Il était temps de passer aux choses sérieuses… Les bas gardes ne sont vraiment pas distrayants. Il passa sous les grandes arches du temple se dirigea vers cette énorme porte de bois sculpté. Une belle œuvre digne des plus grands artisans de Kharas-Thar. Les portes de sept mètres de haut représenter le premier roi et la première reine. Les détails étaient soulignés à la feuille d’or. Un regard nostalgique puis une boule de feu apparut dans la main droite du Prince. Boum. Plus de porte. A l’intérieur des anciens en toge étaient assis autour d’une table en ellipse. Aspharoth s’avança à l’intérieur vers le siège vide à l’une des extrémités de la table en face de celui qui semblait être le plus important. S’asseyant n’importe comment dans le siège, Aspharoth brisa le silence qui régnait dans la salle.

_ Bonjour messieurs …

Il posa son regard sur chaque membre du conseil, un à un, les regardant lourdement, sondant leur esprit. Tous sauf un. L’ambiance était extrêmement tendue, à tel point qu’un des membres du Malornium explosa. Il se leva tapant de sa main sur la table.

_ Comment osez-vous agir de la sorte ?! Vous n’êtes qu’un vulgaire renégat. Que fait donc la garde du temple ?!

Aspharoth porta son doigt aux lèvres et fit semblant de réfléchir.

_ Voyons voir… Comment ose-je ? Mmmm… Alors premièrement voyez-vous. Il montra le sénateur du doigt. Je suis. Il pointa son torse. Celui qui devrait être à sa place. Il désigna celui assis en face de lui. Quand à vos gardes… Disons qu’ils se reposent pour le reste de leurs jours…

L’interlocuteur du peintre se retourna vers son supérieur.

_ Althadaÿr, qu’est ce que cela signifie ? Qui est-ce ?

Althadaÿr soupira…

_ Cet homme, est Aspharoth… Le Prince Maudit…

_ Mmm, vois-tu Altha, je préfère l’appellation Prince Démon. C’est beaucoup moins péjoratif pour mes oreilles. Surtout que venant de celui qui m’a banni de mes terres… C’est peu être un peu gros non ?

_ Que fais-tu là ?

_ Ce que je fais là. Bah écoute, c’est une bonne question. Nan sérieusement, je veux la tête des personnes qui ont assassiné mon père et mes hommes…

Pour plomber l’ambiance, Aspharoth était très fort. Sans déconner, en arrivant déjà il avait fait fort, mais là… C’était le silence complet. Althadaÿr se sentait mal à l’aise, sa gorge se noua, il changeait souvent de position dans sa chaise.

_Un problème Altha ? Je ne te sens pas à l’aise ? Tu veux prendre l’air…

C’est rageant quand même… Avoir en face de soi les vingt-quatre sages du Malornium et que aucun ne bouge le petit doigts… Enfin peu être parlé un peu vite, l’inconscient de tout à l’heure, encore debout sortit sa lame et quitta sa toge pour se lancer sur Aspharoth. Il n’en eut pas le temps. A peine avait-il commençait à bouger que la moitié supérieure de son crâne tomba sur la table et que le corps tomba à la renverse. Sur le bois devant Aspha, il y avait son épée, la lame couverte de sang. Certains sages prirent peur et décidèrent d’essayer de fuir par ce qui était il y a quelques minutes une porte. Sauf que - oui y’a toujours un sauf que ou un mais dans les histoires – un loup d’un bleu pâle apparut au milieu de l’ouverture.

_ Occupe toi d’eux Fenrhir.

Le loup grogna et montra les crocs. Les poils sur sont garrot s’irisèrent. Les huit sages qui tentaient de partir étaient pétrifiés. Dans un regard étincelant, les poils irisés se détachèrent du dos du loup, se dirigeant droit sur leurs cibles, les transperçant au niveau de la gorge et du cœur. Les fuyards tombèrent les uns après les autres. Neuf en moins, l’en restait plus que quinze.

_ N’empêche, sont frileux ces Aphaliens… Ils tombent comme des mouches…

Six d’entre ceux qui rester se levèrent, armes à la main il se dirigèrent vers Aspharoth alors que quatre autres se dirigèrent vers le loup. Aspharoth se leva prenant sa lame. Les Gardiens d’Osphalte accélérèrent et se jetèrent sur lui. Aspha attrapa son siège qu’il jeta sur un groupe puis para avec sa lame deux épées qui tombaient sur lui. Attrapant rapidement sa dague il trancha le ventre des deux guerriers. Ces derniers reculèrent de quelques pas, le Prince attaqua le dernier arrivé de la gauche et le transperça en plein cœur avant de devoir se retourner pour parer les attaques des autres. Il esquiva mais les autres aussi et ils parvinrent même à continuer leur attaque faisant reculer Aspharoth au milieu de la pièce.

_Voilà donc à quoi ressemble la garde spéciale. Les dix Gardiens choisit pour leur force pour protéger le conseil. Bravo. Je comprends mieux comment mon père a pu se faire avoir en combat. A dix contre un… Enfin moi je suis à… Les deux guerriers à qui il avait tranché le ventre se mirent aux côtés de leurs camarades, soigné. Cinq. C’est un bon chiffre cinq.

De son côté Fenrhir était entouré par quatre gardes spéciaux qui s’étaient lié pour l’enfermer dans un faisceau mystique. Ils savaient à quel point ce loup pouvait être puissant, surtout sous cette forme… Mais ils ne devaient pas l’imaginer aussi puissant… Le loup, malgré l’emprise magique, pu se déplacer, à la grande surprise des Gold. Son regard se posa sur un des gardes, il lui achemina un coup de tête, qui eut pour effet une frappe psychique qui expulsa le garde le long du mur. Le sceau se rompu violemment, les trois autres furent sonné et tombèrent au sol. Fenrhir s’avança vers le garde qu’il venait d’éjecter. Ce denier avait la colonne brisée. Il ne lui restait pas longtemps à vivre. Le loup marchait lentement fixant le regard de l’homme, regard qui se vidait peu à peu de vie… L’homme toussait du sang. Le museau du loup était à quelques centimètres du visage de l’homme. Dans un geste bestial et vif, le canidé dévora la gorge de l’humain, lui brisant la nuque, lui diminuant ses souffrances en le tuant sur le coup.

_ Et un de moins messieurs. Et si on commençait ?

Aspharoth était maintenant encerclé des cinq gardes. Son épée et une dague en main. Le combat risquait d’être intéressant. De toute manière il savait que ces gardes essayaient juste de gagner du temps le temps que les cinq prépara leur attaque.

_ Très bien, il est temps de vous montrez l’étendu de mes pouvoirs.

Aspharoth se concentra. Son énergie se décupla. Montant en flèche. Tous les gardes étaient surpris, il les surpassait mais pas d’un peu, il réunissait cent fois plus d’énergie que chacun. Rien d ‘étonnant qu’il pouvait garder Fenrhir aussi longtemps.

Le loup de son côté avait réussi à tuer un des gardes avant qu’il ne se réveil, puis avait eu le temps d’achever un qui n’avait pas résisté à l’explosion du sceau. Restait le dernier. Un des plus puissants… Si ce n’est le plus puissant… Le combat s’annonçait rude aussi de ce côté.

_ Voilà, l’étendu de mes pouvoirs. Et encore attendez un peu…

Il se concentra, écartant ses bras à l’horizontal. Des flammes naquirent formant peu à peu des contours, puis des formes bien discernées. Un grand guerrier d’environ deux mètres et demi constitué de feu apparut. Maniant une énorme hache, double tranchant, sculpté de runes.

_ Je ne vous présente pas Adramalias… Mon père avait du vous l’invoquer quand vous l’avez affronté…

_ Je n’en crois pas mes yeux… Ton père l’avait invoqué à grandeur d’homme… Et avec deux haches simples…

_ C’est son niveau le plus élevé…

_ Mais comment ? C’est que son fils… Ce n’est pas son élément natal !

_ C’est Aspharoth ca suffit…

_ Peu être mais tuez le. Lança Althadaÿr.

Le gardien de feu était encore endormi, le réveil fut douloureux pour le garde le plus proche de lui… Il fut tranché en deux, sans pouvoir demander son reste. Tant pis. Aspharoth se jeta au corps à corps avec un des quatre restant tandis que les trois autres attaquèrent l’invocation de feu.

_ Gagnez du temps, il ne tiendra plus très longtemps à se rythme.

Les cinq se tenaient côté à côte, préparant leurs fameuse attaque final… Une sphère énergétique composé des cinq éléments les plus puissant naissait petit à petit. Ca fait mal. Mais si ils savaient…

Un combat acharné commença, le garde spécial réussi à toucher Aspha, lui créant une légère coupure au bras qui se referma instantanément. Aspha quand à lui, lui transperça le cœur. Ni vu, ni connu. Adramalias, lui avait un garde empalé sur sa hache et un autre en train d’être broyé dans sa main. Le dernier fût tué par Aspharoth. Un rayon d’éclairs bien placé…

Il n’en restait plus qu’un. Enias-Thor. Le meilleur des gardes spéciaux. Il avait réussi à tenir à mal Fenrhir. Aspharoth le rappela ainsi que son invocation de feu. Il avait besoin de toute son énergie pour arrivait à le battre. Il était sans doute plus puissant, mais cet homme avait une grande expérience de combat. Pas loin de mille ans. Et oui, il est de la famille royale...

Aspharoth rangea sa dague pour ne garder que son épée à la main. Razelga… Elle l’avait sauvé de mainte situation mais là, contre Enias-Thor, ca risquer d’être un peu plus difficile. L’un des meilleurs guerriers que les Gardiens d’Osphalte n’aient connu à ce jour. Bien qu’Aspharoth était souvent considéré comme le plus puissant, étant l’enfant de la prophétie, affronter un tel adversaire relevait du défi. Surtout lorsqu’on sait que…

_ Comme on se retrouve mon oncle…

_ En effet, ca faisait longtemps, Petit Prince. Ton père serait fier de voir à quel point tu as progressé. Tu nous dépasses largement en aura. On fait pâle figure à côté de toi. Cependant…

_ Mon père serait encore là, si tu n’avais pas aidé à sa chute. Rasferoth aussi. Rien que pour ca, je ne ferais pas d’exception à mon plan. Je vais te tuer Enias.

_ Cependant… Cela fait bien quinze ans que tu as arrêté l’entrainement. Pas moi. Ta puissance pure ne te sauvera pas face à mon expérience. C’est toi qui vas périr…

Pendant ce temps le conseil des cinq préparait toujours son attaque la plus puissante. Ca n’inquiéter pas le moins du monde Aspharoth qui continuait son duel de regard face à son oncle.

_Tu ne peux rien face à moi… Je suis né sous le même élément que toi. Tu t’en souviens?

La main du prince se serra sur le manche de son arme. Il serra les dents. C’était ça le problème. La foudre contre la foudre.

_ Et puis quand à ton père. J’ai été déçu. Honnêtement, vu dans quel état il t’avait mis, je m’attendais à mieux de sa part. Même toi, si tu n’avais pas agit sous l’effet de la colère tu aurais pu le battre. Et pour Rasferoth, j’avoue, il s’est extrêmement bien battu. Et il t’était fidèle. C’est une qualité rare de nos jours.

_Quand je pense que tu t’es rallié au Malornium… Ton honneur est-il toujours sauf ? N’as-tu point d’amour propre ?

_ Il ne sert à rien que je t’explique…

Enias-Thor avait disparu. Il était maintenant dans le dos d’Aspharoth. La lame prête à transpercer son corps.

_ Tu as toujours était le plus idiot de la lignée Thor. Aspharoth Emelius-Thor.

Aspha para de justesse la lame de son oncle. Il sauta en arrière pour se mettre à une distance raisonnable.

_Tu n’as jamais compris que Karhas n’avait jamais eu la carrure d’être Roi. C’est moi ! C’est moi qui aurai dut hériter du trône. Mais je suis né un an trop tard… Je l’ai toujours dépassé, toujours battu dans tout ce que nous entreprenions. Mais c’était le préféré de notre père. J’ai longuement réfléchit, et si Karhas venait à disparaître. C’était moi Enias qui serait monté sur le trône. Sauf que toi, le petit Aspharoth Emelius-Thor, tu es venu au monde. Et pas n’importe quel jour en plus… Tu es devenu l’enfant de la prophétie. Le guerrier intouchable. L’immortel. Celui qui devait redonner son éclat au blason d’Osphalte. Tu parles… Si y’en a un qui peu redonner la gloire d’antan au Gold. C’est bien moi !

_ Ne m’appel pas par mon nom complet !

Aspharoth chargea, sautant arme à la main dégainant un coup puissant que son oncle para. Les épées s’entrechoquèrent. Aspharoth resta dans les airs en forçant sur sa lame quelques secondes puis donna un impulsion dans son bras pour se remettre à distance. Enias recula aussi sous la pression. Il ricana de sa voix grave.

_Toujours aussi impulsif à ce que je vois ? Ton père avait vu de grande qualité en toi, je me demande vraiment ce qu’il a vu…

Enias regarda sa lame avant d’ajouter.

_Quoi qu’il en soit, c’est par Anesta, la lame de la foudre, que tu vas mourir. Fais tes prières et va rejoindre les Thor.

Il chargea à une vitesse fulgurante, aussi rapidement que le vent… Et oui, la maitrise du vent et de l’eau est une stratégie Thorrienne. De ce fait les deux combattants diffèrent sur un seul élément uniquement. Mais lequel ?

Les deux combattants s’envoyer des coups sans retenue, pour des yeux non habitués aux grandes vitesses, on ne voyait que des éclats aux endroits où les lames rentraient en contact. Les deux hommes frappaient, paraient, évitaient la lame adversaire, créant une sorte de danse. Les coups s’enchainaient de plus en plus vite. Aspha fut envoyé en arrière, son bras porteur de Razelga tomba à l’arrière dans une position qui lui empêchait de venir paraît le coup suivant. Il sortit sa dague à temps pour bloquer le fer menaçant. Les deux visages se frôlaient. Aspha en très mauvaise posture. Enias lui affligea un coup de tête puissant qui ouvrit l’arcade sourcilière du Prince. Sous l’impact le prince avait reculé de quelques mètres. Le liquide carmin commença lentement à couler sur son front. Il avait le souffle court. Déjà ? Nan, pour lui c’était impossible. Il fallait qu’il se calme, qu’il se concentre, sinon il courrait droit à la mort. Aspha était toujours sur ses gardes, il ne connaissait pas l’envergure du dernier élément de son oncle. Il le connaissait, c’était la roche. Pouvoir descendant directement de Rocharoth-Thor. Son grand père.

Ca s’annonçait plutôt mal.

Les deux lames en mains Aspharoth chargea encore une fois, tentant d’accélérer le rythme. Il réussi à trancher légèrement le flan de son oncle. Cependant ce dernier lui bloqua le bras, puis affligea un coup d’épée à l’intérieur de l’articulation faisant plier Aspha de douleur et le forçant à lâcher sa dague. La suite s’enchaina tellement rapidement qu’Aspha ne pu que subir. Pour le redresser Enias lui achemina un violent coup de poing accompagné de la garde d’argent de son épée. Il continua l’enchainement lui donnant un coup de genoux dans la jambe, le déséquilibrant, puis un nouveau coup de poing au visage qui le propulsa au sol. Enias tournait autour du corps avachi de son neveu, faisant des cercles avec son épée comme si il s’amusait. Aspharoth cracha trois ou quatre gorgées de sang. Il tenta de se relever mais son oncle lui balança un coup de pied dans les côtes qui le fit rouler sur le sol.

_ C’est tout ?! C’est tout dont le Gardien de la prophétie est capable ?! Tu as commis une grave erreur je crois Aspha.

Aspharoth était maintenant à genoux, se relevant doucement. Enias envoya une slave de foudre frapper le plafond décrochant des blocs de pierre. D’un geste de la main Aspharoth les réduisit tous en poussière avec sa foudre. Aspha enveloppa son épée d’une foudre bleuté son oncle fit pareil avec sa foudre jaune. Tout deux se lancèrent sur l’autre. Leurs lames se bloquèrent et le combat d’énergie commença. Les éclairs qui partaient ici et là, détruisaient peu à peu le temple. Tombant peu à peu en lambeau. Un éclat de foudre vint entailler le visage de son oncle. La rage d’Aspharoth était au plus haut point. Il avait largement le dessus cette fois, l’armure d’Enias commençait à se fendre, de plus en plus d’éclats venaient cisailler sa peau.

_ Par la foudre de Fenrhir !

Dans une onde de foudre il propulsa son oncle violemment contre un des murs. Des morceaux de son armure tombèrent. Aspharoth avait trouvé la faille. Si il voulait battre son oncle, ca serai avec sa magie qu’il réussirait et non au corps à corps. Il n’y avait donc qu’une seule solution…

_Par les flammes d’Adremalias, par la foudre de Fenhrir, par l’éclat de mes aïeux, je t’invoque, flamme éternel.

Tout en disant ca il avait plaqué sa main droite, celle où il tenait son épée, le long de son avant bras gauche. Ce dernier s’enveloppant d’une flamme bleuté, qui passait au rougeâtre et au violet par moment. Enias fit une mine effrayée.

_Comment… Peux-tu utiliser ce sort interdit !?

_C’est la fin Enias. C’est ta fin.

Aspharoth chargea, lançant sa main à la rencontre de son oncle. Malheureusement ce dernier réussi à se dévier de la trajectoire. Au lieu de le frapper en plein torse, l’attaque d’Aspharoth lui arracha l’épaule droite ainsi que le bras. Sous la chaleur des flammes la plait cautérisa instantanément. Enias hurla de douleur alors qu’Aspha fini sa course dans le mur qui fit effondrer la moitié du temple. Son bras gauche pissait le sang. Il pendait vers le bas sans le moindre mouvement. C’était là le danger de ce sort. Les dégâts causés sont répercutés sur le corps de celui qui s’en sert.

Aspharoth serrait les dents, le combat était enfin terminé. Enfin c’est ce qu’il pensait … Au moment où il pensait avoir gagné un énorme bloc de pierre se jeta sur lui. Il réussi à l’éviter de justesse. Au milieu des décombre, sortant de la poussière, Enias se leva. Il n’avait plus qu’un bras mais cela ne l’empêchait pas d’utiliser son quatrième élément.

Le conseil choisit également ce moment pour sortir son épingle du jeu, ils avaient suffisamment chargé leur rayon pour lui lancer dessus. Aspharoth sourit… C’est maintenant qu’il allait leur montrer sa vraie puissance… Il se tourna vers le rayon :

_Par les larmes de la Déesse, tranche Razeelgaaa !

Son épée trancha le rayon en deux. Une bonne grosse partie du temple et des bâtiments environnant tomba en ruine. Le conseil commença à prendre peur quand Enias envoya une slave de rocher de toute part. Aspharoth en évitait quelques uns mais beaucoup le frappèrent. Avec son bras l’esquive n’était pas évidente. Son oncle avant un plan. Les blocs le rapprochaient dangereusement du bord de la falaise. Un énorme bloc le percuta, le faisant rouler au sol jusqu’au bord du planché, il lâcha son épée et se rattrapa in extrémiste au bord. Retenu par un seul bras valide… Le corps pendant dans le vide. Il jeta un œil… C’est très haut. Même lui ne survivrait pas à une chute pareille.

Ses doigts commençaient lentement à lâcher prise. Son deuxième bras inutilisable, la situation se présentait plutôt mal. Enias s’approcha un sourire aux lèvres. Un peu mitigé comme sourire, entre la douleur et la joie.

_ C’est ta fin Emelius. La fin du règne des faibles de la famille Thor. La fin du Malornium, la fin du Conseil des cinq. Un seul être gouvernera à partir de maintenant. Et ca sera moi !

_ Il faudra que tu m’expliques quand la folie c’est emparé de toi Enias…

_ Adieu, Emelius-Thor. Puisse la Déesse te conduire prêt de ton père.

A ces mots Enias écrasa les doigts d’Aspharoth le forçant à tomber dans le vide. Aspharoth ne perdit pas le nord et sortit une de ses dagues avec son bras valide, puis l’enfonça dans la roche pour ralentir au maximum sa chute.

* Nylawëen… Je sais pas ce que tu en penses mais c’est peu être le moment de faire ton entrée en scène… *

Un cri de dragon retentit dans les airs, faisant vibrer les murs de la tour qu’elle frôla. De toute son envergure elle plongea dans les méandres de la citée à la rescousse de son maitre. Quand elle fut à sa hauteur, Aspha pris appuie sur le mur et se propulsa vers sa monture. Il mis sa dague dans sa bouche et s’agrippa comme il put sur le dos de la bête. Aussitôt Nylawëen entama une remontée rapide avant qu’elle même ne s’écrase en contre bas.

Tout en haut, Enias poussa un cri de rage. Premièrement son neveu n’était pas mort, deuxièmement le conseil commençait à l’entourer. Et oui, ils avaient entendu son fameux plan de se débarrasser du conseil. Ils commencèrent chacun à charger leur propre attaque.

_Enias, tu es accusé de trahison.

_Tu le payeras de ta vie.

Une déferlante d’air vient les arrêter dans leur discours solennel.

_Vous allez tous payer quelques choses de votre vie.

Aspharoth était un genou à terre devant sa dragonne. Dague en main. Il fixait les six hommes.

Vous allez voir, une chose que personne n’a vue auparavant. Vous allez voir l’essence de mes pouvoirs. Vous allez voir d’où viennent mes pouvoirs. Vous avez était trop naïf. Plus ca allait plus la voix d’Aspharoth devenait rauque. Surtout toi Enias. Le petit Emelius ne sera pas capable d’être un Roi convenable, il est trop faible, prophétie de pacotille. Je vais vous montrer que la prophétie existe belle et bien. Il marqua une pause. Si je vous dit Nepheroth. Vous penser à quoi ?

_ Nepheroth ? Le Grand Roi ?

_ Celui considéré comme le premier Gardien d’Osphalte ? Le mari de Filicia, la forme humaine de notre Déesse ?

_Lui même.

_ Et où veux tu en venir Emelius ?

_ Son sang coule dans mes veines, son pouvoir également.

_Ahaha, laisse moi rire. Il n’a même pas réussi à sauver sa peau dans cette histoire.

_ Ce n’est pas tout à fait vrai…

Les cinq personnes se retournèrent vers celui qui venait de prendre la parole.

_ Les écrits sacrés racontent que Nepheroth, par le biais de la Déesse a pu se réincarner. Se réincarner sous la forme d’une épée qui prenait entière possession de son propriétaire. C’est à cette époque que les grandes guerres ont commencée. Les grands massacres et la désertification du Sarhum. Le conseil de l’époque à maudit Nepheroth et l’on surnommé le Roi Démon. Ils détruisirent l’épée, mais des éclats furent éparpillés. Les temps passèrent jusqu’à l’arrivait de Rocharoth, qui retrouva des morceaux de l’épée. Avec ses éclats il fit forger aux Aphaliens deux lames. De lames sœurs, deux lames avec les vertus maléfiques de Nepheroth. Une des deux, l’Apilazë la volonté de la Déesse, hérita de la puissance de frappe. C’était l’épée de Karhas. L’autre, hérita du reste, les pouvoirs magiques, la grande aura et tout les côtés meurtrier. Cette lame… C’est Razelga les larmes de la Déesse. L’épée d’Aspharoth…

_Et le fin mot de l’histoire ?

_Enias… Ne te rappelles-tu pas qu’on a assassiné Karhas et banni Aspharoth pour protéger notre citée de ce Roi Démon ? Cette lame, fait de lui le Prince Démon.

_ Et alors suffit de briser sa lame !

_ Et si on arrêté le cour d’histoire ?

Pendant leur discussion Aspha avait été ramasser son épée. Il l’avait maintenant en main et regardait ses adversaires avec un sourire sur les lèvres.

_ Dites bonjours à Nepheroth. Par les flammes Adramalias et la foudre de Fenrhir. Joignez vous à mon aura et invoquez moi Nepheroth ! Le Roi Démon !

Des flammes et des éclairs se mêlèrent, sculptant petit à petit la silhouette d’un guerrier en armure. Une armure flamboyante aux détails d’un bleu ciel. La peau était bleu foudre et ses cheveux d’un blanc électrique. Nepheroth était une invocation faites des deux éléments, un guerrier hors pair qui plus est. Il bougea les mains et lança un énorme cri de guerre. Il dégaina rapidement son épée. Il jeta un œil derrière lui, sur le Prince, et aperçut Razelga. Aspharoth n’eut qu’à dire un petit « tue les » pour que le guerrier se lance au combat. Les hommes du conseil eurent à peine le temps de comprendre qu’il était déjà tous mort. Nepheroth s’arrêta et d’une voix surnaturelle demanda :

_Dois-je aussi tuer le descendant des Thor ?

_Non ! Par pitié ! Aspharoth, tu ne va pas faire ca à ton oncle ?

_Tiens tu m’appelles Aspharoth maintenant ? Tu ne mérites même pas de porter le nom des Thor. Tue le.

Nepheroth s’exécuta et sa lame de feu et de foudre transperça Enias, l’emmenant dans le trépas.

L’épée d’Aspharoth tombant sur le sol résonna. Il était plié en deux, se tenant le bras gauche. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Il avait réussi. Il était enfin vengé… Puis il s’évanouit sur le sol. Dans la brise du midi, Nepheroth disparut comme il était venu.

Aspharoth se réveilla deux jours plus tard. Il était nu allongé dans des draps blanc dans une salle toute aussi blanche. Bizarrement cette chambre ne lui était pas étrangère. Ogenzouka s’approcha du Prince qui était maintenant assis dans le lit, la main droite posé sur le front.

_Comment te sens-tu ?

_J’ai connu mieux, mais ca devrait aller…

_ N’en soit pas si sûr.

_ Comment ca ?

_ Tu n’as été qu’un idiot ! Te servir de tant de sort interdit ! Ton bras n’est pas soigné totalement, je ne parle même pas de tes contusions ici ou là. Sans parler de l’invocation d’Adramalias et de Nepheroth !

_ C’est bon hein… Je ne suis pas mort.

_ Pour l’instant Aspha. Pour l’instant. Nepheroth t’a laissé une petite trace de son passage. Un sceau maudit au creux de ton cou, à la naissance de ton épaule.

Aspha regarda son épaule. Des formes noires luisantes de rouge, d’orange et de bleu par moment étaient gravées sur sa peau.

_ C’est quoi ?

_ La marque de Nepheroth. Il te ronge de l’intérieur, il se sert de ta puissance pour pouvoir se réincarner. Il utilise ta force vitale. Plus le sceau grandi, plus tu t’affaibli. Et lorsque le sceau aura complètement recouvert ton corps. Tu mourras.

_Et bien enlevons le !

_Ce n’est pas un simple sceau. On ne peut pas l’enlever comme ca. C’est un sceau de haine, de violence et de mort. Un sceau inviolable. Seul la puissance de l’amour, de l’amitié et de la douceur peuvent le briser, car ce son les choses que Nepheroth déteste. Mais ca. On n’en a pas chez nous Aspha. Tu es condamné.

Aspharoth tremblait. Quelle connerie il venait de faire. Puis Ter Aelis lui revient à l’esprit. Et il pensait que certaines personnes pourraient le sauver.

_Je sais où trouver de l’amitié et de la douceur.

_Où ca ?

_ Dans le pays où je me suis réfugié cette dernière année. J’y ai forgé quelques attaches et amitiés. Et je pense qu’une femme soigneuse pourra m’aider. Tout du moins je l’espère.

_ Dans se cas ne perd pas de temps, rentre dans ton pays. Et soigne toi, mais ne reviens jamais ici. Après la mort du conseil, j’ai été élu à la tête du pays. Beaucoup veulent ta peau pour le désastre que tu as produit.

Aspharoth se leva pour aller chercher ses habits, Ogenzouka l’arrêta au milieu de la pièce, lui posant la main sur l’épaule, pour ajouter quelques choses. Une jeune fille qui était là en aide soignante rougit devant le corps nu d’Aspha et détourna les yeux. Les regards des deux hommes étaient l’un dans l’autre.

_ Surtout, n’utilise pas tes pouvoirs. En aucun cas. Et surtout pas Adramalias et Nepheroth. C’est une porte ouverte au Roi Démon pour prendre possession de ton corps. Même si tu arrives à briser le sceau, ne les utilise plus jamais.

_Et Fenrhir ?

_Lui tu pourras quand tu n’auras plus le sceau. Tu auras besoin de lui.

_ Comment ca ?

_ As-tu tout oublié ce que je t’ai appris étant jeune ? Le feu est un élément de combat, car Nepheroth la définie comme ca. La foudre est un élément de combat car ta famille lui a donné cette utilité. La foudre a été définie par notre Déesse comme un élément de soin. C’est de la que tu tire ta régénération. Il te sera utile pour te soigner.

Aspharoth acquiesça et jura de ne plus utiliser ces sorts. Il s’habilla en vitesse enfilant un col roulé noir pour cacher la marque qui commençait à monter le long de son cou. Il fit son sac avec son armure et ses armes et se dirigea vers le balcon où Nylawëen l’attendait.

_Merci Ogenzouka. Merci pour tout.

_Merci à toi Aspharoth, d’avoir délivré notre pays. En partant tu renonces définitivement à ton rang.

_Je n’ai jamais voulu être enchainé à un trône. Je reste un Prince dans ma tête, même si je ne revendique plus ce titre. J’ai déjà d’autre fonction en Ter Aelis. Ce n’est pas un problème. Maintenant que les fantômes de mon passé sont effacés. Je devrais pouvoir m’en sortir.

_N’oublie pas ton passé, mais n’oublie pas ton futur. C’est lui qui te guide et tu es libre de l’écrire comme tu veux. Pars et refait toi une vie comme tu l’entends Aspharoth. Ce n’est pas la fin. C’est le début d’une nouvelle page.

_Je ne renie pas mon passé. Je reste un Gold, avec les avantages et les inconvénients. Je dois juste me faire à ces nouveaux inconvénients.

_ J’espère pour toi qu’ils arriveront à briser ce sceau. Ca serait dommage que tu partes si tôt.

_Etre le Prince Démon ne veut pas dire faire le mal. J’ai un démon qui sommeil en moi, mais maintenant que ma conscience est apaisé, j’ai de nouvelles connaissances qui me sont venu.

_Logique, c’est comme ca que fonctionne les Gold, leurs savoirs ils le tirent de leurs expériences, et quand une nouvelle arrive, elle n’arrive pas seule. Tu vas avoir grandi et changé dans cette histoire. Ils ne vont pas te reconnaître dans ton pays.

Un léger rire entre les deux hommes.

_ Je pense que si. Aspha se racla la gorge. Et je ne suis pas mécontent d’avoir retrouvé mon ancienne voix. J’ai acquis un nouveau pouvoir et un nouveau savoir. Mais ma soif de puissance s’arrête ici.

Il monta sur sa dragonne prête pour le voyage de retour.

_Bon vent Petit Prince. Prend soin de toi.

_ Adieux Maitre. Prenez soin des Gold.

Le dragon d’argent s’envola dans le ciel bleu. La boucle était en train de se fermer. Le voyage de retour s’amorçait et dans quelques jours les côtes d’Atalantë seront en vue.