Khaena n'est plus ... Fylgja, première naissance

Elle entendait les cris.

Elle entendait les reproches.

Figée entre les deux camps opposés,

Les tympans vrillés de ces bruits intempestifs,

Elle aurait voulu se creuser une tranchée,

S’y cacher jusqu’à ce que l’orage soit passé …

Autrefois, elle se serait interposée,

Et malgré ses larmes, aurait tenté de calmer cette discorde …

Mais aujourd’hui, rien de tout cela n’est plus possible…

Comme une ruse trop souvent utilisée,

Les tensions, elle a cessé d’apaiser.

Elle a alors joué sa dernière carte,

La carte de la franchise.

Mais rien n’y fit, la catastrophe poursuivait son interminable progression.

Tout menaçait de s’écrouler …

La maison était mise en danger par cette langue de feu grandissante,

Le torrent de lave progressait à une vitesse monstrueuse

Et dévorait tout sur son passage…

Que subsistera t il ?

Rien

Tout ne sera que cendre et désolation…

Comment reconstruire le bonheur passé ?

Telles Pompéi et Herculanum, renaitront-ils de leurs cendres ?

Elle se surprit à prier un Dieu Phoenix

Pour leur accorder le pardon et leur donner une seconde chance.

Elle sait que quelque part dans le monde,

il y a toujours un enfant, un homme ou une femme plus malheureux qu’elle …

Mais à cet instant elle ne pense qu’à sa propre souffrance….

Elle songea à se refermer sur elle même,

Se murer dans sa douleur et chercher à l’enfouir au plus profond d’elle-même.

Mais qu’aurait-ce apporté à sa situation ?

Alors elle se mit à écrire.

Ecrire combien elle se sentait coupable d’avoir mal agit, mal choisit ses mots.

Ecrire ses craintes, et pour finir les noyer dans sa fatigue

Et être trop épuisée pour enfin dormir …

Elle voulait seulement savourer son bonheur d’avoir trouvé quelqu’un avec qui elle serait heureuse.

Mais le sort rattrape toujours les impunis.

Les blessures qu’elle à causé à son entourage la rattrapaient à nouveau.

Après la déception et la déchirure d’une séparation amoureuse,

Elle vivait celles du conflit familial …

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort,

Mais à quel prix ?

Elle tenta de reprendre courage en se disant qu’elle avait réussi à surmonter la première épreuve, et qu’elle passerait au travers de la seconde…

Mais son optimisme et sa joie de vivre avaient été mis à mal.

Il fallait à tout prix qu’elle s’attelle à forger une nouvelle sphère protectrice si elle ne voulait pas se perdre elle-même …

Salutations, nobles colons de Ter Aelis, je me présente à vous aujourd'hui sous une nouvelle identité, car un nouveau personnnage s'est emparé de moi ; j'aimerai pouvoir mieux maîtriser ma plume et mon pinceau lorsque je souhaite faire partager mes émotions et mon imginaire. Aussi je m'en remets entièrement à vous pour me guider dans les méandres de l'écriture et de la peinture.
En vous remerciant de votre attention, artistiquement,

Fylgja

Cassiopée l'attendait depuis longtemps.
Elle savait qu'elle viendrait un jour, mais quand ?
Enfin, l'attente n'avait pas été vaine et Kaena les avait enfin retrouvés, mais était-ce bien Kaena la douce et tendre sous les ailes noires de la peur ?

Elle s'approcha de l'être replié sur lui-même et elle dégagea doucement les plumes qui lui cachaient le visage. Il gardait sa luminosité d'autrefois, mais ses yeux semblaient meurtris.

-N'ait crainte Kaena. Sur Ter Aelis tu trouveras un refuge sûr. Tu pourras même y trouver de quoi exercer tes talents et créer de tout ton saoul. C'est une terre d'accueil où les gens de ton cru ont leur raison d'être. Je sais déjà que tu peux y trouver ta place dans toutes le cités.
Viens... Et soulevant l'ange, elle la mena vers le soleil.

Aillas sorti de son appartement. Il avait la chemise à demie enfilée et le col démit, l'air soucieux et déterminé. Traversant les rues et s'engageant dans les artères principales de la ville il se dirigeait vers l'entrée principale où les nouveaux se faisaient connaitre. Evidemment, il avait emporté avec lui un large et coloré bouquet de fleurs pour souhaiter la bienvenue à une personne qu'il attendait et dont il aurait plaisir à accueillir.

S'approchant de Khaena, il l'embrassa légèrement sur la joue, avant de lui tendre son présent avec un grand sourire affiché sur le visage. C'était autant des retrouvailles qu'une rencontre pour lui, cela faisait si longtemps qu'il ne l'avait pas vue qu'il la redécouvrait sous tout ses traits. Emu, il lui dit simplement regardant Cassiopée d'un sourire entendu.

- Comment vas tu mon amie ?

Fylgja, repliée sur elle-même, se raidie en sentant une présence approcher.
Tout d’abord surprise de découvrir un visage familier, elle se détendit, mais le voile de la tristesse retomba immédiatement sur son pâle visage.

Craintive, elle se senti si maladroite lorsque Cassiopée voulu l’aider à se lever, qu’elle se recroquevilla tout d’abord sur elle même, mais la douceur et la gentillesse de Cassiopée eurent raison de sa sauvagerie, et elle se laissa entrainer vers les lumières de la ville.

Là, elle vit à nouveau un visage ami, Aillas, comment avait-elle pu l’oublier ? Elle se laissa porter par la joie de revoir ces êtres si chers à son cœur, et mis un temps ses tristes et sombres pensées de coté.

Elle accepta les fleurs avec joie, un magnifique bouquet de camélia d’un beau rose pâle, lui adressa un sourire sincère et voulu répondre, mais les mots restèrent bloqués… A cette évocation le sombre passé repris ses droits, masquant à nouveau son regard. Les sanglots entravaient sa gorge…

Elle aurait tant aimé pouvoir être insouciante comme dans le passé et les prendre dans ses bras.

» Rendu final
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