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 Rendu.

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Scarlet Hurricane
Chromatique
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Scarlet Hurricane


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MessageSujet: Rendu.   Rendu. Icon_minitimeDim 20 Sep - 0:57

Rendu. Sanstitre1zt

Citation :
La Nuit Rouge.



21h18.

Tu t'avances dans la galerie, le bas de ta longue robe rouge glissant silencieusement sur le marbre. Tu tiens un livre à la main, La Nuit Rouge, d'Isham Praveitz. Absorbée par ce qui semble être un livre d'amour, tu es déjà arrivée à la vingt-troisième page, et tu marches sans prêter attention à ton reflet dans les glaces tapissant les murs : C'est dommage, tu pourrais ainsi voir l'intérêt éclairer tes grands yeux noirs habituellement si sombres. Tu pourrais voir ta respiration faire tressauter ta poitrine de temps en temps, et tes longs cheveux roux clair suivre le mouvement.
Il était une fois – parce que tous les livres commencent de cette manière – une jeune femme. Une jeune femme un peu comme toi, qui vit passionnément ses histoires et ses sentiments. Une demoiselle qui vit dans un château comme le tien. Seule. Perdue.


23h07.

Page 154. Tu t'es dirigée vers le parc, pour lire les lignes de ton roman à la lumière du lampadaire qui éclaire les saules pleureurs. Tu aimes énormément cet endroit, qui te rappelle tellement de souvenirs. Les baisers de Paul, ses bras, son rire. Ses larmes, sa souffrance. Parallèlement, tu découvres l'endroit préféré de Cassandre, ton héroïne : Un lac, entouré de saules pleureurs. Le lieu où plus que tout elle aime passer ses soirées à se rappeler Antoine. Le héros.
Etrange, cette façon qu'ont les deux histoires de se recouper et de se mélanger. Tu poses le livre sur tes genoux et regardes la couverture rouge sang sans la voir. Tu réfléchis : Quand tu lis Cassandre, tu te vois, toi. Antoine commence de plus en plus à ressembler à Paul dans ton esprit embrumé, passionné par cette histoire qui te touche profondément. Paul … Ses yeux gris te manquent, mais déjà leur forme commence à s'effacer, tellement le souvenir s'éloigne. Il est parti depuis si longtemps ! Comme Antoine, d'ailleurs. Tu vois la ressemblance ? Cassandre et toi vivez les mêmes peines, à des époques différentes. Cette femme …
Mais tu reprends ta lecture.


01h54.

Page 404. Tu ne peux plus détacher tes yeux des lignes imprimées. Ces mots sont ta drogue, ta seule raison de vivre. Tu oses à peine cligner des paupières, et les larmes coulent sur tes joues. Un mélange de fatigue, de rêve et d'espoirs perdus. Paul, Antoine, Cassandre, tout s'intervertit dans ta tête. Cassandre, c'est toi. Cette histoire, c'est la tienne. Tu vis dans son château, avec Antoine – Paul, et vous filez un amour parfait. Vous vivez les mêmes choses : Le mariage dans le parc, Nathan, le bébé, mort à huit mois de la grippe espagnole, et Antoine qui l'attrape peu après. Même chronologie, mêmes faits, même chute. Tu sens arriver la déchéance comme si tu avais écrit le livre toi-même. Tu pleures pour Cassandre qui ne pressent pas encore la fin qui se profile. Tu voudrais fermer le livre pour ne pas lire ce qui va arriver, et imaginer Antoine toujours en vie, mais tu ne peux pas. Ce dénouement que tu n'aurais souhaité à personne, le voilà qui arrive, gravé noir sur blanc et à jamais.


06h45.

Tu refermes le livre, le visage inondé de ces larmes qui n'arrêtent pas de couler. Tu pleures Antoine, Paul, Nathan et ton propre enfant perdu trop tôt. Comme si tu avais revécu toutes ces souffrances, enduré à nouveau le désespoir, la maladie et la mort. Tu sens revenir l'odeur du cognac que tu buvais tous les soirs pendant que ton mari gardait le lit. Cassandre était au Porto, mais au final ça reste un détail. Les lignes directrices sont conservées, jusqu'à la grippe espagnole et la mort de l'enfant à huit mois.

Tu as passé la nuit sur ce livre. La Nuit Rouge, voilà un titre parfaitement trouvé. Cet ouvrage, c'est Paul qui te l'avait offert, la veille de sa mort. Il aurait aussi bien pu s'appeler Prophétie que c'eût été la même chose. Machinalement, tu ouvres à nouveau le roman, et poses tes yeux sur la troisième de couverture. Les yeux embrouillés, tu parviens tout de même à distinguer une ligne manuscrite, en bas à droite, que tu n'avais pas vue avant.

'Justine, après la nuit, apparaît l'aube.'

Phrase stupide. Ca fait maintenant deux ans que ta nuit à toi ne s'est pas éclairée.

Alors tu refermes le livre, calmement. Et tu le jettes dans la mare devant toi.
Il est temps maintenant d'avancer.

Code:
[img]http://img178.imageshack.us/img178/6595/sanstitre1zt.jpg[/img]

[quote][right][u]La Nuit Rouge.[/u][/right]


[b]21h18.[/b]

Tu t'avances dans la galerie, le bas de ta longue robe rouge glissant silencieusement sur le marbre. Tu tiens un livre à la main, [u]La Nuit Rouge[/u], d'Isham Praveitz. Absorbée par ce qui semble être un livre d'amour, tu es déjà arrivée à la vingt-troisième page, et tu marches sans prêter attention à ton reflet dans les glaces tapissant les murs : C'est dommage, tu pourrais ainsi voir l'intérêt éclairer tes grands yeux noirs habituellement si sombres. Tu pourrais voir ta respiration faire tressauter ta poitrine de temps en temps, et tes longs cheveux roux clair suivre le mouvement.
[i]Il était une fois – parce que tous les livres commencent de cette manière – une jeune femme. Une jeune femme un peu comme toi, qui vit passionnément ses histoires et ses sentiments. Une demoiselle qui vit dans un château comme le tien. Seule. Perdue.[/i]


[b]23h07. [/b]

Page 154. Tu t'es dirigée vers le parc, pour lire les lignes de ton roman à la lumière du lampadaire qui éclaire les saules pleureurs. Tu aimes énormément cet endroit, qui te rappelle tellement de souvenirs. Les baisers de Paul, ses bras, son rire. Ses larmes, sa souffrance. Parallèlement, tu découvres l'endroit préféré de Cassandre, ton héroïne : Un lac, entouré de saules pleureurs. Le lieu où plus que tout elle aime passer ses soirées à se rappeler Antoine. Le héros.
Etrange, cette façon qu'ont les deux histoires de se recouper et de se mélanger. Tu poses le livre sur tes genoux et regardes la couverture rouge sang sans la voir. Tu réfléchis : Quand tu lis Cassandre, tu te vois, toi. Antoine commence de plus en plus à ressembler à Paul dans ton esprit embrumé, passionné par cette histoire qui te touche profondément. Paul … Ses yeux gris te manquent, mais déjà leur forme commence à s'effacer, tellement le souvenir s'éloigne. Il est parti depuis si longtemps ! Comme Antoine, d'ailleurs. Tu vois la ressemblance ? Cassandre et toi vivez les mêmes peines, à des époques différentes. Cette femme …
Mais tu reprends ta lecture.


[b]01h54.[/b]

Page 404. Tu ne peux plus détacher tes yeux des lignes imprimées. Ces mots sont ta drogue, ta seule raison de vivre. Tu oses à peine cligner des paupières, et les larmes coulent sur tes joues. Un mélange de fatigue, de rêve et d'espoirs perdus. Paul, Antoine, Cassandre, tout s'intervertit dans ta tête. Cassandre, c'est toi. Cette histoire, c'est la tienne. Tu vis dans son château, avec Antoine – Paul, et vous filez un amour parfait. Vous vivez les mêmes choses : Le mariage dans le parc, Nathan, le bébé, mort à huit mois de la grippe espagnole, et Antoine qui l'attrape peu après. Même chronologie, mêmes faits, même chute. Tu sens arriver la déchéance comme si tu avais écrit le livre toi-même. Tu pleures pour Cassandre qui ne pressent pas encore la fin qui se profile. Tu voudrais fermer le livre pour ne pas lire ce qui va arriver, et imaginer Antoine toujours en vie, mais tu ne peux pas. Ce dénouement que tu n'aurais souhaité à personne, le voilà qui arrive, gravé noir sur blanc et à jamais.


[b]06h45.[/b]

Tu refermes le livre, le visage inondé de ces larmes qui n'arrêtent pas de couler. Tu pleures Antoine, Paul, Nathan et ton propre enfant perdu trop tôt. Comme si tu avais revécu toutes ces souffrances, enduré à nouveau le désespoir, la maladie et la mort. Tu sens revenir l'odeur du cognac que tu buvais tous les soirs pendant que ton mari gardait le lit. Cassandre était au Porto, mais au final ça reste un détail. Les lignes directrices sont conservées, jusqu'à la grippe espagnole et la mort de l'enfant à huit mois.

Tu as passé la nuit sur ce livre. [i]La Nuit Rouge[/i], voilà un titre parfaitement trouvé. Cet ouvrage, c'est Paul qui te l'avait offert, la veille de sa mort. Il aurait aussi bien pu s'appeler Prophétie que c'eût été la même chose. Machinalement, tu ouvres à nouveau le roman, et poses tes yeux sur la troisième de couverture. Les yeux embrouillés, tu parviens tout de même à distinguer une ligne manuscrite, en bas à droite, que tu n'avais pas vue avant.

[i]'Justine, après la nuit, apparaît l'aube.'[/i]

Phrase stupide. Ca fait maintenant deux ans que ta nuit à toi ne s'est pas éclairée.

Alors tu refermes le livre, calmement. Et tu le jettes dans la mare devant toi.
Il est temps maintenant d'avancer.[/quote]
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