La Fête des buveurs [RP public dirigé]

Aluün avait été tellement prit au jeu de l'observateur qui n'avait pas fait attention aux multiples verres qui s'entassaient devant lui ne demandant qu'à être bu d'un trait. Et lorsque que l'affrontement entre la métamorphe et le nain s'était achever il constata les faits. Son retard était mirobolant, ce qui loin de l'inquiéter le fit sourire en devinant et apercevant quelques regards malins. Si ses compagnons de table et lui même venait à se trouver dans une course, il n'en serait qu'au deuxième virage léger alors que les autres entamaient le deuxième tour. C'était presque dérangeant, mais il s'en amusa plus qu'autre chose. Néanmoins il était clair qu'il se devait de revenir au pied du peloton, faire bande à part dans une telle situation était cocace, un temps seulement.

- Oh, voilà que je m'égare, je contemple et j'observe et voilà qu'une douzaine de verres se retrouvent sous mon gosier. Heureusement celui-ci est assoiffé par ces mélanges parfumés qui ne demandent qu'à être goûté par des papilles malicieuses.

Il prit un verre, le sentit un moment, puis le remit sous son regard, jugeant la couleur la teinte et l'opacité.

- oh, de l'ananas, avec de la cannelle, intéressant, et vu la couleur ça doit être du lait ou de la noix de coco.

Il huma une fois de plus le parfum du petit cocktail.

- Ah oui de la noix de coco. Hum je le garde pour la fin celui là.

Il le déposa à part et en prit un autre, il fit de même sans rien dire, huma l'odeur et regarda l'aspect puis cette fois ci le bu d'une traite.

- Hum, le sucre de canne pour enrobé le citron et donne un peu d'acidité à ce whisky bien sec. ça donne soif.

Il s'enfila dans les cinq minutes suivantes quatre verres comprenant le Mojita, le Caiprissima, le Sante Bridge et l'Alien. Qu'il n'apprécia que moyennement, la poire n'était pas sont fruit préféré, de loin.

L'alcool commençait à lui monter, aussi vite qu'il avait bu, il sentit le chaud mélange éthanolisé parcourir son corps pour irradier jusqu'à ses petits orteils. Et si il était "bronzé" pour ses paires, sa peau palote se colora plus chaudement. L'ivresse commençait son oeuvre, il se sentait bien, quelques verrous furent débloqués d'un coup. Il avait légèrement mésestimé les effets de l'alcool, ce qui l'étonna sur le coup. Mais en y réfléchissant, cela faisait très longtemps qu'il n'avait pas bu une seule goute d'alcool, le fait qu'il soit encore debout, malgré son gabarit plutôt moyen, était sa condition vampirique. C'était bien comme cela dans tout les cas, il irait juste moins vite, mais il se sentit capable de les rattrapés.

Cependant lui aussi avait remarqué ces élans dissimulés, subtiles mais bien réels de pulsions qui émanaient de Luthien et Olenwe. Il comprenait également ce qu'ils ressentaient, l'alcool fragilisaient les raisons de ne pas se laisser aller à une chasse ouverte. Il savait ce désir brûlant car il commençait à le ressentir également. Sans aucun doute leurs sens toujours en éveilles, cherchaient même inconsciemment une proie potentielle. Un gibier intéressant, qui donnerait du fil à retordre. Un être qui leur donnerait de vrais sensations de chasses et apporterait une excitation grisante.

Il en sourit, mais les choses pourraient réellement devenir intéressante si la chasse se déclarait ouverte dans la soirée. Quitte à la déclencher, il savait qu'il pourrait jouer avec ses compagnons de table. Et rien qu'à imaginé la scène, une chasse à plusieurs, il en eut un frisson. Il prit un verre au hasard et avala d'une traite le Sydney's.

- Vous semblez aimer la chasse, même plus, je me trompes ? leur demanda-t-il tout simplement.

Autant engager le sujet tout de suite et entrer dans le vif, si ils étaient sur la même longueur d'onde, il ne fallait plus qu'un élément pour commencer le spectacle. C'était bien la le problème en cet instant là.

L’elfe posa un regard perçant sur Aluün et réfléchit à la formulation de sa réponse. L’alcool ainsi que sa transformation rendaient ses raisonnements plus lents alors que son instinct lui prenait le dessus.

De nombreux aspects de la Chasse sont passionnants. Le choix de la proie. Ses yeux dorés passèrent lentement sur ses compagnons de table pour finalement s’arrêter sur Aenaril, un fin sourire se dessinant en coin. La traque. Plus elle est longue, plus intense est le plaisir. Un rire grondant s’échappa de ses lèvres. Et le coup de grâce. Chaque partie est intéressante. Selon le but et donc la proie, je préfère la fin à la traque. Son regard, qui n’avait pas quitté l’aasimar se reposa sur le vampire et le détailla. Encore une fois ses paroles ne s’adressèrent pas à celui qu’elle regardait. Loup, crois-tu qu’il chasse la même chose que nous ce soir ?

Devant Lùthien, les 3 derniers verres patientaient. Elle en prit un, le vida et s’approcha brusquement du vampire dont elle lécha les lèvres encore sucrées par la grenadine du cocktail. Elle reprit sa place toujours tournée vers Aluün et pencha la tête en arrière pour voir Aenaril.

Il a bon goût et l’odeur de la mort. Un mélange alléchant.




La transformation spectaculaire de Cordelia ne fit pas tiquer la petite fille.

Les serpents ne mangent pas les enfants et je veux pas jouer avec toi, t’es pas belle. Répliqua-t-elle avec aplomb. Réponse enfantine mais diction parfaite. D’un doigt qui ne devait pas avoir vu de savon depuis plusieurs semaines, la gamine désigna une vieille femme attablée dans un coin de la taverne bondée. Elle avait tout de la diseuse de bonne aventure mais la table devant elle était vide.

C’est elle qui veut te voir. Même qu’elle a dit que tu m’f’rais un bisou, mais j’la crois pas.

Il y avait une pointe de défi dans la voix de la gamine.

Ce genre d'aide dites vous ? A part déstabiliser il n'apporte rien, n'ayant pas le droit.

Répondit le nain d'un ton banal, prenant conscience de l'adversaire. Il était différend des autres.
Il ne misait pas que sur sa force. Le nain soutint le regard de l'homme. Serrant sa poigne.
La tension augmentait entre les deux hommes.

Chacun guettant le moment d'attaquer ou de renforcer sa position.
Le nain augmenta la pression doucement, surement, commençant légèrement à plier le bras de l'homme.

Il ne prêtait aucune attention au reste et son unique oeil fixait le visage de l'homme.

La gamine suivit Cordelia en grimaçant.

Beurk tu en sèmes de partout, t’es vraiment mal élevée…

Sur les derniers mots, la voix changea progressivement, passant dans un registre grave et mature.

Et avec de telles lèvres j’aurais préféré un vrai baiser.

L’enfant, maintenant un homme d’une trentaine d’années, habillé avec soin mais sans ostentation, s’assit à côté de la vieille femme, l’entourant d’un bras protecteur et murmurant quelques mots à son oreille. La vieille partit d’un rire caquetant et plein d’une joie enfantine. Ses yeux se posèrent sur la poupée de cire. Regard blanc mais pas sans émotion.

Tu aimes jouer avec tes apparences, Cordelia ? Nous aussi. Veux-tu savoir ton avenir, toi qui es née de rien ?




Au milieu des pintes, Kordrok et le sul-narien se faisaient face.

Ce n’est pas déstabilisant. Mais je le retiens.

Le sul-narien nota cependant le sens de l’honneur que semblait posséder le nain, à ne pas utiliser ses avantages. La poigne de Kordrok était forte, solide comme un roc et pesait lourdement sur le bras de l’homme. Celui-ci laissa son bras descendre légèrement puis bloqua le mouvement. On pouvait le croire désavantagé, il est difficile de garder cette position, mais il semblait le faire sans effort. Il ne resta ainsi que quelques secondes et força brusquement, regagnant le terrain perdu, ramenant les mains à l’équilibre initial. Son visage était sérieux, concentré, scrutateur.

Aenaril inclina légèrement la tête et on put voir distinctement ses oreilles s'orienter vers les voix de ses interlocuteurs.
Il répondit à Aluun :

- Aimer la chasse ? Aenaril est un vieux traqueur, Sephiroth en témoignerait... La chasse est une façon de vivre, presque une philosophie... Se fixer un but, l'atteindre, par tous les moyens, peu importe le flacon pourvu qu'on aie l'ivresse ! Il vida un nouveau verre. Tant que je n'y laisse pas mon honneur...

Son rire, proche de l'aboiement, vint s'enrouler autour de l'étrange cacophonie harmonieuse qui régnait dans la taverne. Il reporta son regard vers Luthien :

- Je ne sais ce qu'il chasse, mais j'ai quelques doutes... Son sourire s'étendit, ses yeux parlaient plus que sa bouche. Je le sens très bien... ce mélange est intéressant, mais nous ne mangeons pas la mort. Nous préférons la fraîcheur, le sang encore tiède... voilà qui est plus envoûtant. Il n'est pas pour moi. Mais... je vous le laisse, si vous voulez.

Il adressa un sourire carnassier en direction du vampire. Il avait envie de jouer.

Et ben moi je dis que c'est nuuuuuuuuuull la chasse!!!! barbares à canons et pas canons à barbares!!!!!
ahhahahahahahah

Xupi s'esclaffait de sa propre blague, et s'était immiscé violemment dans la discussion. Elle commencait vraiment à sentir les effets de l'alcool, ça aurait été si elle avait arrêté de boire un instant mais elle continuait à enquiller les verres d'alcool sans savoir ce qu'il contenait et si c'était les siens.

Un sourire s'étira sur les recoin des lèvres du nain.
Il sentait l'alcool l'envahir quelques peu. Ses forces présentes, n'était plus aussi imposantes que précédemment à plein régime.

Choisissant une autre tactique, il laissa son bras, le durcissant complètement, les tatouages se formèrent. Un bras avec la solidité d'un roc se tenant face à l'homme.
Le nain baissa son regard, fixant son bras brisant le contact visuel avec les yeux du Sul Nariens.

Maintenant, tout dépendrait de la force d'attaque que son adverse mettrait. ET de son temps de réaction.
Une épreuve de force comme un nain les aimaient.

Le regard de Lùthien passe d’Aenaril à Aluün, Xupi et revint sur Aluün.

*Cette faim commence à être envahissante…*

Jeune fille, la chasse ne se pratique pas qu’avec ces inventions froides. Pour qu’elle soit plaisante, il lui faut chaleur et vie, comme toi…

La voix de l’elfe s’était faite caressante. Elle se leva souplement, passa derrière l’aasimar, caressant sa nuque au passage d’une main griffue, et se planta face à la fantasque, la détaillant du regard. Le moindre mouvement de la chasseuse dégageait une animalité sauvage.

Tu ne connais rien à cet art… mais tu pourrais apprendre, tu as des atouts pour. Lùthien se pencha vers Xupi, ses lèvres contre l’oreille de la jeune femme. Il te faut juste une proie à ta hauteur… Un coup de langue ponctua sa remarque avant que l’elfe ne se redresse l’air de rien. Elle pensait qu’Hedoniste pourrait faire une bonne victime pour la jeune femme pleine de vie. A tout le moins, le défi de l’éveiller n’était pas pour les gens sans volonté.

Son sang bouillonnait, réclamant ardemment son dû. Les bras de la chasseuse passèrent langoureusement autour du cou d’Aenaril, laissant reposer ses mains sur la poitrine de l’aasimar. Il agissait comme un aimant sur elle.

Crois-tu que tout le monde serait comblé si l’on commençait par délier nos membres dans une chasse au sang ? Il parait qu’une bête rôde dans les rues de Galvorn… J’en ai déjà senti l’effluve, elle a l’air tout à fait délicieuse. A chacun, ensuite, de choisir comment fêter la fin de la partie…






Un roc. Oui c’était bien cela. Le nain n’était plus qu’une masse compacte qui n’avait pas l’intention de bouger. Le sul-narien eut un fin sourire, le premier qu’on lui voyait de la soirée. Il maintint la pression, sans en rajouter. Si lui-même n’avait pas une force exceptionnelle, il savait en jouer, puisant dans ses réserves pour les démonstrations, amenant ses adversaires à employer la tactique qui l’avantageait le plus lui, à savoir l’endurance.

L’aasimar n’avait pas tout de suite fait attention à Xupinette, c’est le jeu de Luthien qui lui fit poser son regard sur la demoiselle ivre. Il avait réagi instinctivement alors qu’elle lui frôlait la nuque, son visage avait suivi les pas de la chasseuse. Ses yeux cherchèrent plus loin et il reconnut que la louve ne se trompait pas sur le potentiel qu’elle lui supposait. Il se retourna pour prendre un nouveau verre quand il sentit le contact de Luthien : elle l’enlaçait. Aenaril ressentit une poussée de désir, de rage et une forte envie de vaincre. Un frisson lui parcourut l’échine et il se tourna violemment vers la louve, attrapant ses mains dans chacun des siennes. Il passait le pouce sur les ongles devenus griffus et la fixa avec un air sauvage :

- On ne tente pas un loup sans avoir une idée derrière la tête, chasseuse. Mais comme c’est la fête ce soir, j’accepte de foncer tête baissée et de faire bonne chaire, d’une façon... ou d’une autre.

Il susurra ensuite :

- Je connais bien d’autres gibiers qu’il est agréable de chasser. Mais va pour la bête de Galvorn, nous verrons bien ce que nous pourrons nous offrir en guise de dessert.

Il se retourna, vida son verre de sa main gantée. Son odorat capta alors une étrange odeur, dissimulée sous les effluves qui émanaient de la taverne. Son instinct bestiale et son excitation s’emparèrent de lui si bien qu’il broya son verre dans sa main griffue. Il regarda sa main et fut heureux qu’elle soit protégée par ce métal. Il laissa tomber les morceaux de verre sur la table et finit par se lever. Il semblait calme de l’extérieur, à présent. Mais il savait que la louve ne serait pas dupe, qu’elle sentirait qu’il bouillonnait. Un léger tremblement d’envie dans la voix, il murmura, plus par formalité que pour la mettre au courant : elle avait du sentir elle aussi.

- Elle n’est pas loin…

Le contact brusque des mains d’Aenaril électrisa Lùthien qui sentit un violent frisson d’excitation la parcourir.

Je ne tente jamais quelqu’un sans idée derrière la tête, lui murmura-t-elle, ses yeux dorés brillant d’une flamme dévorante.

Comme l’aasimar, elle s’emparait d’un dernier verre quand une odeur capiteuse chatouilla ses sens.

-Elle n’est pas loin…

L’elfe hocha la tête. Elle tremblait presque d’excitation contenue. Elle reprit la parole, plus pour Aluün que pour le loup.

Pour cette partie là, je préfère la forme animale. Elle nous ouvrira le chemin dans la foule au besoin. La chasse est ouverte !

En quelques secondes, ce fut une louve noire arrivant à hauteur de la taille d’Aenaril qui se trouva à ses côtés. Les yeux dorés se levèrent vers lui avant qu’elle ne parte vers la porte de la taverne, les gens s’écartant sur son passage, soit qu’ils la connaissent, soit qu’ils soient effrayés par son apparence et ne tiennent pas à rester à portée de crocs.

Aenaril décocha un petit sourire charmeur lorsque la louve répondit à sa provocation. Il l’entendit livrer son « secret » à Aluun et la vit prendre forme animale.

- Ah, enfin… J’ai cru que ça ne viendrait jamais.

Il fit un signe de tête aux personnes présentes près de lui et se changea en un grand loup blanc des plaines de sephiries. Son poil dégageait une lueur légèrement bleuté, trace visible de l’aasimar en lui. Olenwe le loup prenait le dessus pour la première fois de la soirée et tous ses instincts lui criaient d’assouvir jusqu’au moindre de ses désirs. Babines retroussées et grondements sourds accompagnèrent son échappée fulgurante de la taverne. Seule quelques observateurs ne prirent pas peur, percevant l’amusement et l’excitation du loup dans les balancements de sa queue.
Une fois à la sortie de la taverne, il fit demi-tour et posa un regard interrogatif à la louve :

* Alors ? On y va ? *

Puis s’entendant communiquer, il précisa :

* Nous sommes deux, dans ce corps. Aenaril est l’aasimar. Moi je suis Olenwë, le loup. Tu pourras percevoir que nos pensées sont légèrement différentes si tu fais attention… *

Puis hurlant une seconde, une seule, il libéra tout son désir de chasse, toute sa soif de sang dans l’air… Les animaux les plus sensibles iraient se cacher en ressentant une telle vague de menace, mais une bête comme celle qui couraient dans Galvorn, elle… elle ne se ferait certainement pas prier.

La louve fit un sourire carnassier au son du hurlement d’Olenwë et joignit sa voix à la sienne.

*Allons-y loup, j’ai besoin de courir !*

Et sans plus attendre, Lùthien s’élança dans les ruelles de Galvorn, slalomant dans la foule encore dense à cause de la fête. Partout, des odeurs d’alcool et d’autres relents dus aux festivités. Cependant l’odorat des deux loups ne pouvait pas perdre la trace de la bête à l’effluve entêtante. La chasseuse, qui avait déjà mené son enquête à ce sujet, n’avait pourtant aucune idée du genre d’adversaire qu’ils poursuivaient et elle n’en avait cure. Seule comptait la traque pour le moment. La traque et le plaisir d’une chasse partagée, ce qui ne lui était pas arrivé depuis de nombreuses années. Les gens s’écartaient sur le passage des deux animaux, certains hurlant, la plupart chancelant et se rattrapant de justesse à leurs voisins pour ne pas tomber, bousculés dans la course des lupins.

Lùthien tourna brusquement à droite alors que la piste odorante continuait en direction du port.

*Il est déjà venu là. Je sais où il va, je pense qu’il va nous y attendre. D’après ce que j’en sais, il a ses quartiers sur un bateau à quai depuis quelques semaines. Je ne m’en suis pas approchée pour le moment, je n’en voyais pas l’intérêt, il ne me menace pas directement. Mais depuis quelques jours, il étend son rayon d’action. Il cherche quelque chose. Malheureusement, il a fait la bêtise de venir sur mon territoire… Je comptais passer à l’action à la prochaine pleine lune, là où j’ai accès à un maximum de ma puissance, mais puisque tu es là, autant lui rendre visite maintenant.*

Tout en expliquant la situation, la louve menait leur course à un bon rythme, leur faisant traverser ruelles et places, passant par quelques raccourcis acrobatiques qu’elle connaissait. Sa foulée était longue et puissante mais restait légère, en contraste avec la forme massive qu’elle avait adoptée. Pour finir, ils atteignirent des quartiers plus calmes et les passants se firent rares. Lùthien reprit une taille plus adéquate, correspondant à la corpulence fine de l’elfe. Dans le noir, son pelage était invisible et seuls ses prunelles dorées trahissaient sa présence à ceux qui ne se fiaient qu’à leur vue. Ils étaient postés sur un toit. Devant eux, le port de Galvorn, les quais bondés de navires de toute taille. Ils étaient du côté est du port, là où les bateaux étrangers à Ter Aelis appareillaient. L’odeur était très forte, la bête n’avait que quelques minutes d’avance sur eux.

Le loup sentait l'air lui caresser les poils et les odeurs fortes de Galvorn lui emplissaient les narines avec force. Il sentait ses sens canins revenir au maximum de leurs capacités. Ca faisait si longtemps... Il suivit Luthien, vérifiant par à coup qu'elle les menait bien vers la proie. Le reste du temps il était occupé à humer ce qui se passait ça et là, quelle personne avait telle chose en poche, quelle marchandise cachait tel bateau, etc.

Elle lui confia qu'elle avait déjà été confrontée à la bête et il sourit intérieurement, dans la mesure où un loup est capable de sourire. Il en était sûr... Lorsqu'elle lui parla de ses pouvoirs, il se demanda s'il devait lui parler des siens. La magie de l'aasimar l'habitait et il avait appris à la manier. Finalement, lorsque l'odeur de la bête se fit plus forte, ses poils se dressèrent sur le dos et la queue, le grossissant à vue d'oeil. Il gronda et il laissa son trop plein de magie déborder.

L'air rafraîchit de plusieurs degrés et du givre apparut sur le sol...

* Moi, je n'ai pas besoin de la pleine lune, ne t'en fais pas...*

Il avança plus en avant pour se placer à ses côtés. Il lui donna un petit coup de museau qui se voulait provocateur et la nargua :

* Je parie que tu as peur, c'est pour ça que tu préfères ne pas y aller seul... *

Il joignit sa moquerie à un fou rire de loup, caractérisé par sa langue qu'il roulait en mirliton.

La louve gronda bas à la provocation d’Olenwë. Sans montrer les crocs toutefois, elle n’était pas irritée.

*Je n’aime pas gaspiller mon énergie, le prix est trop lourd à payer.*

Sur ces mots, elle sauta lestement à bas du toit où ils étaient postés, ombre dans la nuit, s’éloignant du lieu rafraichi par la libération de magie. L’elfe avait toujours détesté le froid, associé à bien trop de mauvais souvenirs pour qu’elle puisse s’en débarrasser. Elle se déplaçait de flaque noire en flaque noire, sans un bruit. Il n’y avait pourtant personne de visible. Une démonstration de ses talents ? Elle avait passé l’âge où elle avait encore des choses à prouver. Une simple habitude de prudence. Elle sentait le loup près d’elle et sa simple proximité ajoutait une excitation douloureuse à la chasse. A la fois instinct primale et rage débordante. Présence déconcertante. La louve se rendit compte qu’en vérité, elle n’avait jamais chassé ainsi. Elle avait tué des proies avec des loups, totalement loups. Elle avait traqué avec des hommes, totalement hommes. Mais jamais avec un Autre.

Ses réflexions et ses foulées les amenèrent au pied d’un grand bateau, gros trois mats aux allures nobles. L’odeur était tellement forte que Lùthien retroussa les babines, hérissant les poils de son corps. Une simple planche de bois menait sur le pont. Aucune trace d’activité sur le navire.

Le temps passait, et les bras restaient les mêmes, fort de leur contraintes.
Le combat en était arrivée a qui tiendrait le plus longtemps. Le nain le comprenait.
En face, il attendait l'erreur la faiblesse. Le visage toujours en bas le nain souria, et si il lui la donnait.

Lentement, son bras perdit de sa force, très lentement, comme si l'épuisement le touchait.
Kordrok leva la tête, on pouvait voir, croire lire qu'il peinait a se maintenir en force.
Il se sentait observé.
L'homme attendait et le nain se forçait extérieurement à montré a faiblesse le mieux possible.
Lentement les tatouages se déformèrent.

L'homme eut un instant d'hésitation, invisible pour le nain, et il força le combat.
La main du nain commençait légèrement à descendre. Lentement, mais surement.
Puis, les muscles se contractèrent, comme dans un ultime sursaut, ultime espoir.

Il força a son tour regardant l'homme, son expression, était-il troublé ?
Mais le nain ne lacha pas, il augmenta de nouveau la pression, inversement la tendance.

* Tu sais ce n'est pas que de la frime, si je n'évacuais pas ce trop plein de magie, elle me dévorerait et je me consumerais dans une flamme bleutée que tu peux voir au bout de ma queue en ce moment *

Il désigna de la tête son arrière-train où une lueur venait d'apparaître. Le loup rassemblait ses forces pour un éventuel combat. Quand ils arrivèrent près d'un navire sur lequel on grimpait via une unique planche, Luthien n'avait toujours rien dit. Le loup la trouva silencieuse, même pour une louve, et pensa qu'il aurait aimé savoir ce qu'elle pensait en ce moment.

* Eh bien... si c'est un piège je ne vois qu'une solution...*

Le loup avança jusqu'à la moitié de la planche :

* c'est d'y aller ! On ne va pas y passer la nuit, j'ai faim *

Le loup avait parlé comme un loup. Carpe diem. Seul le présent compte et ce qu'il faudra chasser pour se nourrir. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu ce genre de pensées. Elles se faisaient de plus en plus rares à cause de la fréquentation des humains. Sephiroth l'avait rendu très humain, et le contact maintenu avec aenaril n'avait fait que renforcer les choses. Il regretta un peu cette perte de sauvagerie et sans doute est-ce pour cela qu'il croisa le regard de Luthien, pour remonter jusqu'à ses origines via la compagnie d'un autre animal. Une curieuse sensation s'empara alors de lui en plongeant dans son regard, car il eut l'impression qu'elle-même vivait un peu le même sentiment que lui. Il ne dit rien et choisit de se retourner, pour avancer jusque sur le pont du navire...



(hrp : je ne pourrai peut-être pas répondre avant lundi, bisou)

Aluün se rapprocha d'elle, il la regarda intensément. Il était comme hypnotisant.

- Allons allons, l'alcool ça ne fait pas tant d'effet que ça ? Tu peux marcher tout seule sans mon aide, n'est-ce pas ? Je suis sûr que tu ne soupçonne même pas l'étendu de ta résistance, et il n'y a pas que ça dont je parle.

Tout d'un coup, Xupinette ressentit quelque chose, l'ivresse de l'alcool, ses effets euphorisant et le bien être qu'il apportait étaient toujours là mais sa tête semblait moins tourner, elle voyait de plus en plus clair et ses sens retrouvaient leur vivacité naturelle.

Ils se retrouvèrent dehors.

- Choisissons la voie des airs, c'est le meilleur endroit pour profiter de la première partie du spectacle. Aller tiens met ça.

Aluün tendit une sorte de sphère noire qu'il posa dans la paume de la main de Xupinette. Elle vibra à son contact, puis un petit filet en sortit, puis un deuxième. Des sortes d'yeux se dessinèrent dans la substance obscure en silence. De la curiosité se lisait dans ce regard, et un sourire apparut sur la sphère. Une pensée traversa l'esprit de la jeune fille, la vois était masculine, ce n'était ni la sienne bien entendu, ni celle d'Aluün. Elle lui demandait ce qu'elle voulait et comment elle s'appelait.

- C'est un oscuris, c'est un fragment d'ombre qui a prit vie, celui la n'est pas tégneux, il est même affectif, c'est rare tu sais. Tu peux lui parler par la pensée.

Aluün se métamorphosa à son tour, son cou s'allongea, sa tête devint plus fine, ses bras s'allongèrent et une membrane gagna son corps, sa peau devint plus écailleuse plus épaisse, il grandit de quelques mètres tandis que ses doigts devinrent de longues griffes acérées. Une dizaine de seconde plus tard, son museau et sa tête écailleuse lui donnait un air plus menaçant et pourtant Xupinette pouvait voir un joyeux sourire embellit par quelques crocs.

- J'espère que tu n'as pas peur, en tout cas ne t'inquiète pas, je n'ai aucun intérêt à te grignoter, lui annonça avec amusement ce qui ressemblait plus à un dragon qu'à un vampire.

Ses écailles étaient pâle, d'un blanc légèrement doré sur son dos. Ses yeux dorées luisaient dans la nuit, sa queue se tortillait avec nonchalance décrivant des arcs de cercles.

- Demande lui que tu veux voler, il t'en donnera la possibilité.

La petite sphère était devenu une sorte de cube depuis lequel de nombreux appendices poussaient gentiment et ondulaient calmement.

Xupinette se perdait dans les yeux du personnage et plus elle le regardait, plus elle se sentait étourdi, quand finalement il détourna son regard, elle se rendit compte qu'elle avait pleine possession de ses moyens, que son esprit était clair et que ses membres avaient repris toute sa capacité.
Elle sortit alors à la suite de l'étranger, comme hypnotisée.
Il lui tendit une sorte de sphère qu'elle prit dans sa main, au toucher cette sphère était soyeuse à caresser. Elle restait bouche bée, incapable de parler, de questionner, mais son esprit qui tournait à cent à l'heure le fit à sa place dans un dialogue tacite avec la sphère.
Son hôte se transforma en une bête qui pouvait sembler monstrueuse, mais elle restait toujours fixé sur ses yeux dorés.
Elle s'approcha et caressa les écailles pour voir quelle sensation elle aurait au toucher.
Voler, il a dit voler se ressaisit elle
Comment ça voler? tu as une moto volante, de la poudre enfantine, des ailes motrices, un jet, un vaisseau.?

La louve était restée silencieuse. Son regard était tourné vers Olenwë. Son instinct de loup n’en était pas vraiment un, corrompu comme il l’était par l’esprit du démon qui l’habitait. Mais elle avait passé suffisamment de temps avec eux pour le reconnaître. C’est donc avec une lueur malicieuse qu’elle mit ses pas dans ceux du loup. Les sens aux aguets, les deux masses se déplaçaient à pas feutrés et légers. Les quais étaient calmes et l’air portait la rumeur venant de la ville, bribes de musique et d’éclats de voix. Sur le pont du navire, seul le discret cliquètement de leurs griffes sur le bois s’élevait, inaudible pour les oreilles humaines.

Ils s’engageaient dans la coursive qui descendait au carré d’équipage, silhouette noire contre silhouette claire, quand les oreilles de Lùthien se tournèrent vers l’arrière, captant un bruit de pas.

*Quelqu’un monte la garde on dirait. Peut être un des officiers du bord. Espérons pour lui qu’il ne descende pas.*

A mesure qu’ils parcouraient le bateau, l’odeur se faisait plus forte, sauvage, les prenant à la gorge, presque suffocante.

*Même un humain devrait pouvoir sentir une telle puanteur ! Mais que font-ils ici ?*

Un nouvel escalier les mena au niveau des cales. La louve ne put retenir un grondement provocateur. Cette traque, trop facile à son goût, n’en était pas moins excitante Poussant du museau l’épaule d’Olenwë, ses yeux se posèrent sur lui, brûlant de la soif de sang.

*Il est dans la cale avant apparemment. Allons débusquer celui qui ose parader sur mon territoire !*

C’est la queue droite et avec un air de défi que Lùthien poussa la porte de la cale. Celle-ci était plongée dans le noir, ce qui ne posait pas de problème aux deux loups. Ils furent accueillis par une odeur fauve puissante et un grondement formidable, digne d’un ours. Une silhouette massive se dressa à quelques mètres devant eux, rappelant un géant des montagnes. C’était grand, gros, avec une fourrure plutôt brune, des dents proéminentes et menaçantes, des griffes énormes au bout de pattes/bras presque aussi gros qu’un loup. L’impression de puissance qui se dégageait de la bête était écrasante, peut être encore plus dans cet environnement restreint. Croisant ses yeux rougeoyant dans l’ombre, l’elfe put se rendre compte qu’une intelligence autre que bestiale habitait ce corps imposant.

La louve ne se laissa pas intimider pour autant. Hérissant les poils, sans toucher à sa taille toutefois, elle gronda à nouveau, défi résonnant à travers le bois du navire. Se déplaçant lentement vers la gauche de la porte, elle laissa du champ entre Olenwë et elle. Quelques caisses étaient poussées contre les murs de la cale, avec un îlot au centre, cachant une partie de la bête.





Le sul-narien sourit devant la manœuvre du nain. Il avait comprit que l’endurance l’avantageait et qu’il lui fallait changer de tactique. Bien. Cela augurait de bonnes choses pour le futur. L’homme ne gagnerait peut être pas, mais les données qu’il rassemblait étaient précieuses. Alors que le nain laissait sa force redescendre, abaissant lentement son bras sous la pression de celui du sul-narien, l’homme l’observait. Quelque chose clochait. Il en faisait trop. A sa connaissance, les nains étaient bravaches et ne laissaient jamais voir leurs faiblesses. Il le menait en bateau. L’homme ne força pas son avantage et se prépara à la contre-attaque qui ne se fit pas attendre. La pression était forte et il fut obligé de montrer un peu plus sa force, bloquant la progression du nain. Ses muscles fins étaient gonflés par l’effort, augmentant le tremblement interne de son bras. Son visage restait concentré, surveillant Kordrok. Quelques gouttes de sueur commençaient à faire leur apparition sur sa peau.
Les forces étaient à nouveau à l’équilibre, avec un léger avantage de position pour le sul-narien.



Changer d’avenir. Nous verrons ce que tu choisiras, jeune fille pas si jeune.

L’homme vint s’asseoir à côté de Cordelia, la poussant négligemment, ne s’inquiétant pas des flammes qui l’entouraient. Bien installé en face de la vieille femme, il la regardait avec de grands yeux curieux, plein de l’émerveillement des enfants pour un tour de magie. Instinctivement, il reprit une forme juvénile, cette fois celle d’un garçon d’environ 8 ans, au visage rond et aux cheveux blonds presque blanc. La diseuse de bonne aventure lui sourit tendrement.

Pour le plaisir de mon petit-fils, je vais sortir tout l’attirail.

En même temps qu’elle le disait, elle posa sur la table un fouillis de tissus qui se répandirent en révélant une boule de cristal de la taille d’une boule de bowling. L’atmosphère autour de leur coin se chargea soudain de mystère et la lumière sembla baisser alors que deux bougies s’allumaient de part et d’autre de la table. Elle mit ses mains tremblantes autour du cristal, dévoilant une peau tachée par l’âge. Le regard blanc se perdit dans la contemplation de la boule dont l’intérieur semblait se tordre lentement. D’une voix basse et hypnotique, la vielle femme commença.

Je vois ton avenir, ou un de tes avenirs, celui qui accourt vers toi. Je vois des flammes, du sang et des âmes, trop nombreuses pour être contenues en un corps. Cela, tu ne le changeras pas. Cela est écrit : il mourra et renaîtra, encore.

Au centre du cristal, une silhouette se tordait dans des flammes. Hurlant. Ou riant. Difficile à dire. Le gamin aux côtés de Cordelia était fasciné et un sourire béat éclairait son visage. Relevant la tête, la vieille posa ses yeux sur la métamorphe, regard brillant d’une intensité douloureuse.

Devant toi s’étendent deux chemins, aux nombreuses ramifications car la vie n’est pas immuable. Dans l’un d’entre eux, tu rejoins les Ames, t’offrant à elles, te perdant dedans. Toi qui n’en a pas, tu seras submergée. Dans l’autre, tu t’opposes à elles, t’offrant aux joies de la Lune. Sur cette voie, la route est incertaine et peuplée de défis.

Maintenant, au cœur de la boule, une silhouette cabriolait sur une route qui s’effondrait soudainement par endroits. D’un bond, d’une pirouette, la silhouette évitait les trous.

Le gamin donna un coup de coude à Cordelia.

T’as vu, t’as vu, elle est forte, hein !

Que penses-tu de ma prédiction, Cordelia ? Te plait-elle ?

Le nain sentait le regard peser sur lui. Une observation intense, bien trop intense.
Se jouait-on de lui ? Envoyait-on quelqu'un l'observer ? L'étudier ?
Il souriait intérieurement c'était peine perdue pour tout le monde, là n'était pas le secret de sa force.
Lentement, il fixa le Sul Narien, sourit.

Il semble que vous alliez gagner mon ami.

Le bras du nain s'abaissa lentement, très lentement vers son côté, tirant même vers lui celui de son adversaire, plus que celui ne le forçait.
L'homme semblait abasourdis. Phase d'incompréhension, il augmenta quand mêle sa force, poussant le bras du nain vers le rebord.

Dernier sourire étincelant, l'oeil noir le fixait toujours.
Un cri rauque s'échappa de la gorge du nain, un instant plus tard les positions étaient inversés, il poussait lentement la main de l'homme. Augmentant lentement sa propre pression.

Olenwë ressentait la soif de Luthien et ce fait n’avait que pour effet d’amplifier la sienne propre. Ses poils s’hérissaient et cette fois sa queue montrait bien qu’il ne jouait pas. Ses babines retroussées laissaient voir une mâchoire puissante et étincelante. L’obscurité n’était pas un problème, mais lorsqu’il concentra sa magie, son aura permis d’éclairer à un bon mètre en face de lui. Ce qu’on discernait de cette proie n’était pas très ragoûtant, mais la chaire serait sûrement bonne. Il comparaît l’odeur comme une technique du putois. Cependant, il était facile de constater que le combat serait un peu plus difficile tout de même. Il se déplaça alors vers la droite de la porte, le pas furtif et agile. La bête n’avait pas encore bougé, cela l’intriguait. Comme Luthien il sentait quelque chose d’autre qu’un animal dans cette bête et il ne s’attendait donc pas à la voir participer à cette partie d’intimidation sauvage. Il ouvrit bien l’œil et, pour être sûr d’être au maximum de ses capacités, se changea en forme adulte. Ses muscles grossirent un peu, sa magie devint plus fine, et ses poils plus touffus. C’était les seuls détails observables. Bien sûr, cela aurait été plus visible s’il avait choisi de retomber à l’âge d’un louveteau, mais cette forme ne lui était utile que pour l’attendrissement et, quelques rares fois, l’esquive. Dans tous les cas, il doutait des instincts maternels de la proie. Il gronda et une vague de froid envahit la cale. Olenwë gelait le plancher pour piéger la bête. Technique d’immobilisation qui avait fait ses preuves et qui permettraient, dans un premier temps, d’évaluer les capacités de l’adversaire. Le loup procédait avec méthode.

* Nous voilà dans le vif de l’action. Il va falloir tailler dedans, à présent ! Je suis heureux de faire ce combat avec toi, nous allons te rendre ton territoire *