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| [Exercice commun n°3] Réécriture | |
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+4Hedoniste Rodram rei Goldmund 8 participants | Auteur | Message |
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Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: [Exercice commun n°3] Réécriture Ven 20 Nov - 23:46 | |
| Nous avons eu droit jusqu'ici à un exercice de conjugaison, d'orthographe, il est temps de passer à quelque chose d'un peu différent mais qui, je l'espère, vous plaira tout autant : Exercice commun n°3 : Réécriture La réécriture est un travail a priori moins technique que la grammaire, la conjugaison, ou l'orthographe ; il s'agit non plus de travailler sur la correction de la langue mais sur le style. C'est un exercice de formulation et de reformulation qui pose la question essentielle de la forme : on ne vous demande pas d'inventer une histoire, des personnages, un monde – tout cela est contenu dans le texte d'origine – mais de leur donner une nouvelle vie, un sens nouveau par le biais d'un travail sur la « manière de dire » (cf. Maurice Blanchot : "La littérature est une manière de dire qui dit par la manière"). Très concrètement, pour ce troisième exercice commun nous allons procéder un peu à la manière de Queneau : un texte vous est donné ci-dessous en guise de sujet, vous devrez réécrire ce texte en vous inspirant de l'un des deux thèmes, au choix, que nous vous proposons. Votre production devra-t-être fidèle au récit du texte d'origine, vous n'aurez pas le droit de changer l'histoire ou les personnages, en revanche, vous devrez vous arranger pour que votre réécriture suggère, fasse deviner le thème que vous avez choisi. Rien ne vaut un exemple, voici donc deux réécritures extraites des Exercices de style de Queneau, chaque réécriture s'appuie sur un thème différent (en gras) : Récit- Spoiler:
Un jour vers midi du côté du parc Monceau, sur la plate-forme arrière d'un autobus à peu près complet de la ligne S, j'aperçus un personnage au cou fort long qui portait un feutre mou entouré d'un galon tressé au lieu de ruban. Cet individu interpella tout à coup son voisin en prétendant que celui-ci faisait exprès de lui marcher sur les pieds chaque fois qu'il montait ou descendait des voyageurs. Il abandonna d'ailleurs rapidement la discussion pour se jeter sur une place devenue libre. Vulgaire- Spoiler:
L'était un peu plus dmidi quand j'ai pu monter dans l'esse. Jmonte donce, jpaye ma place comme de bien entendu et voilàtipas qu'alors jremarque un zozo l'air pied, avec un cou qu'on aurait dit un télescope et une sorte de ficelle autour du galurin. Je lregarde passeque jlui trouve l'air pied quand le voilàtipas qu'ismet à interpeller son voisin. Dites donc, qu'il lui fait, vous pourriez pas faire attention, qu'il ajoute, on dirait, qu'i pleurniche, quvous lfaites essprais, qu'i bafouille, deummarcher toutltemps sullé panards, qu'i dit. Là-dessus, tout fier de lui, i va s'asseoir. Comme un pied.
Réécrire un texte en fonction d'un thème donné, c'est faire un choix de vocabulaire, de construction des phrases, de niveau de langue afin d'insuffler à votre réécriture une dimension - celle du thème que vous aurez choisi – que ne contient pas le texte d'origine. Voyez ça comme un exercice de style appliqué : un exercice d'écriture. Voici maintenant le texte qu'il vous faudra réécrire : - Citation :
- Une rue sombre d'Echoriath. Dounette, dans une espèce de robe meringue orangée, fait signe au plus viril des deux ADs qui surgit au détour d'une ruelle. Réticence de ce dernier devant l'accoutrement de Dounette. Sourire poli. Ils ne s'embrassent pas (les Ads sont asexués comme chacun sait) mais se tapent dans la main pour se dire bonjour. Après quelques minutes, Dounette commence à marmonner dans sa barbe (?) : son compagnon ne lui a pas fait le compliment de rigueur sur sa tenue vestimentaire. Elle est agacée et Ramrod ne semble rien remarquer de sa mauvaise humeur, trop occupé à admirer son nouveau bâton de marche en sifflotant un air un peu faux. Dounette décide donc de lui offrir une marque plus évidente de son mécontentement : « Chéri, après avoir fait la vaisselle, étendu le linge et sorti Sephiroth, n'oublie pas de finir la mise en page du Canard, hein ? Merci ».
Et les deux thèmes de réécriture que nous vous proposons, vous devez en choisir un seul : - Thème numéro un : Ampoulé.
- Thème numéro deux : Injurieux.
Vos écrits pourront être postés sur ce topic jusqu'au dimanche 6 décembre inclus (ce qui vous laisse à peu près deux semaines). Un jury composé de membres volontaires du Comité de lecture et des Espaces littéraires se réunira alors : chaque juré sélectionnera et commentera l'une de vos réécritures, ils se mettront ensuite d'accord sur celle qu'ils jugeront être la meilleure : celle-ci sera publiée et commentée par votre serviteur dans le prochain numéro du Canard à Hélice. Les membres du jury sont : Aligby, Chikoun, Grendelor, Cassiopée et moi-même. Bonne chance à tous. | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Sam 28 Nov - 17:01 | |
| Encore une semaine avant la cloture de l'exercice. | |
| | | rei Journaliste
Nombre de messages : 403 Age : 40 Date d'inscription : 09/02/2008
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Dim 29 Nov - 20:45 | |
| J'ai choisi "Injurieux". - Spoiler:
Une rue sombre d'Echoriath. Dounette, ficelée dans une vieille robe colorée façon vomi/purée de carottes, fait signe au plus suintant des deux ADs que recrache une ruelle. Dégoût de ce dernier devant le revêtement de la cruche. Sourire faux-cul. Ils n'accolent pas leurs tubes digestifs (les Ads ont les couilles desséchées comme on dit) mais se tapent la main comme deux puceaux. Après un peu plus de temps qu'il lui en a fallu pour se maquiller comme ça, Dounette, en bonne femme, commence à grommeler dans sa barbe (la belle ou la bête) : son faire-valoir n'a pas fait la louange de rigueur sur la merde qui l'enrobe. La pisseuse est agacée et l'autre truffe s'y intéresse autant qu'un eunuque à un thon, trop occupé à reluquer sa nouvelle canne en soufflant laborieusement un air (ou ce qu'il en reste). Cette chieuse décide donc de faire sa pute : « Eh du con, après avoir fait la vaisselle, étendu le tissu et sorti l'autre boulet, n'oublie pas de finir ton papelard à hélice, hein ? Connard ».
Et je m'en excuse... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Lun 30 Nov - 3:24 | |
| - Spoiler:
C'est au détour d'une secrète venelle, au cœur de la cité montagnarde, creuset de la mixité des races, véritable mégalopole troglodyte de grès anthracite et de granit noir comme la nuit. Imaginez-vous ! Notre chère et tendre Âme Damnée j'ai nommé Dounette, enchâssée dans sa robe de soie bordée de cachemire à laquelle répondent les feux nocturne de la ville, apercevant sa virile et majestueuse moitié surgir comme un diable hors d'une boîte, le salue, se faisant l'écho de l'indicible joie qui l'empare alors. Ramrod, à qui le classicisme de la coupe et des couleurs importe tant, comme vous le savez, n'approuve manifestement pas la fantaisie vestimentaire de sa compagne. Et c'est avec un sourire crispé, mais néanmoins poli - et l'on admire la galanterie de l'homme - qu'il s'approche. S'ensuit alors ce que le vulgaire appelle un "check" ; signe à la mode de connivence discrète pour exprimer le bonjour commun. L'on imagine la situation, mesdames et messieurs ! Après ce passionnant échange, qui n'amena cependant rien d'autre qu'un silence que d'aucuns qualifieraient de très silencieux, l'on s'aperçoit que la plus orangée de nos dirigeantes manifeste des signes d'énervement : Elle marmonne, elle grogne sans bruit. Comment, quand ? Où est passé le compliment que tout gentleman un tant soit peu au fait des convenances se doit d'énoncer au premier regard lorsqu'il se pose sur la tenue de sa dulcinée ? Elle s'énerve, elle s'emporte et défaille, contenant malgré tout avec effort son mécontentement ; sans doute trop bien, puisque son compagnon de route, absorbé dans la contemplation du batôn de marche, ne remarque rien. Il a même le toupet, affront suprême, d'entonner en sifflant le massacre musical d'une chanson populaire ! C'en est trop, elle n'en peut plus, il payera, et il le payera cher. Elle s'en fait le serment ! Dans son esprit germe alors un plan machiavélique, qu'elle s'empresse de mettre à exécution. Le ton plein de reproches, cherchant manifestement à toucher le plus bas possible, elle dit alors :
« Chéri, après avoir fait la vaisselle, étendu le linge et sorti Sephiroth, n'oublie pas de finir la mise en page du Canard, hein ? Merci »
Mémoires d'un drame moderne - fin du premier chapitre.
Ampoulé. A votre bon cœur, messieurs dames. |
| | | Rodram
Nombre de messages : 5651 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Lun 30 Nov - 17:33 | |
| Je précise que c'est ma moitié qui m'y pousse sous la pression du maître des lieux. Vous l'aurez voulu :Injurieux. Abattez les enfants avant.- Spoiler:
Foutu boyau urbain qui serpente, comme une raie de morve gripée, au sein d'Echoriath. Au comble d'un ordurier style fleurant bon le calisson "low-cost" décomposé, Dounette la mielleuse héle violemment l'autre pelé du jonc (celui qui officie officiellement dans son lit) au débouché du PMU. Sans une miette de roucoulade vomitive, le couple évite même le baveux roulage de pelle (preuve en est, que ni l'un ni l'autre n'a le barreau quand ils se rencontrent) pour se taper la patte façon "Ouesh Grosse". Là, c'est la honte banlieusarde : le Ramrod ne s'allège même pas d'une claque sur les miches pour gratifier sa poule sur sa tenue. Puisqu'elle est sapée comme un sac, emballé c'est pesé, là voilà qui tire la gueule des soirs de finale à la télé. L'autre tâche ne voit rien venir tant il se paluche sur son nouveau bâton qui serait presque de joie, et sifflote entre ses dents sales un air de gros naze. La greluche, vexée comme la Royal aux soirs d'élections, lui met définitivement la tête dans le fion avec une remarque sifflée : " Dugland, quand t'auras récuré le manger des assiettes, mis à sécher tes slips "marrons derrière" et emmener pisser ta feignasse de clébard, tu torcheras ton foutu canard de blaireaux, c'est bien clair dans ta calebasse à porno ? Le thon te dit merci."
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| | | Hedoniste
Nombre de messages : 1370 Age : 36 Localisation : Dans le cimétière d'Echoriath, sur la tombe de Raziel Date d'inscription : 12/11/2008
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Mar 1 Déc - 23:06 | |
| J'ai fait ça dans le bus, en revenant du boulot.
Injurieux, sinon, c'est pas drôle...- Spoiler:
Un boyau poisseux, dans la forteresse. Dou’, habillée par un marshmallow d’un orange baveux, saute sur le plus poilu des dirigeants (ir)responsables du pays. Le gaillard manque de s’étrangler : depuis quand autorise-t-on les gens à s’habiller comme ça ? Il tente une risette.Les deux gugusses ne se roulent pas de pelles (y vont pas (for)niquer, y en a pas besoin) mais topent un bon coup dans la main genre : " J’suis vieux mais j’veux être jeune ". Les cloches braillent qu’il est 15 heures et la miss marmonne dans sa barbe (100% vrais poils de Dou’) : ce qui lui sert de copain n’a même pas remarqué qu’elle était trop kiffante dans sa robe. Ca les lui brise (ouais, c’est mal foutue une AD) et le père Ramichon, l’est fidèle à son habitude, il voit peau d’zob ! Il préfère mater son dernier manche-à-trouduc’-qui-sait-pas-marcher-tout-seul en sifflant (et massacrant) " A bicyclette " de Trenet, version rap. Le marshmallow, vexé, lui crache sa haine au visage : " Ma couille, quand t’auras récuré le plat à rognons, étendu les parachutes qui te servent de slip et sorti ce qui nous sert de clebs, j’ai nommé Sephiroth, tu te remueras pour achever le Canard, depuis le temps… "
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| | | Mido Chromatique
Nombre de messages : 2373 Age : 32 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Mar 1 Déc - 23:34 | |
| Injurieux. Dounette, Ramrod, ne me tuez pas, pitié.- Spoiler:
Un intestin grêle encrassé. La grognasse endimanchée, dans son sac poubelle bardé de papier-cul usagé par quelqu’un qui semblait grogner de son colon mal torché, secoue sa paluche poilue en direction de la lopette d’AD au détour d’un boudin fécal à peine pondu. C’ui ci retient un dégueulit à faire gerber un rat, et s’marre sous cape de la trogne de sa grosse. Sentant une haleine digne d’la morue séchée qui en ferait d’venir blanc comme un cul plus d’un, l’garçon préfère encore ne pas racler de sa grosse baveuse les amygdales de l’autre. Il lui botte donc les fesses d’un geste ample de son 42 fillette. Pis l’autre cruche qui commence à bouiner dans son balai à chiotte facial : Son keum n’a même pas peloté ses nibards, signe qu’il aime sa trousse. La bonne femme s’met à bouillonner dans sa caboche et l’vioc qui capte que dal, préfèrant astiquer sa branche de crapahutage en braillant comme un bouché. La pocharde fait donc sa scène, et commence à lui chier une pendule pour qu’il embraye quek’chose : « Oh connard, au lieu de te triturer l’asticot, tu vas m’faire plaisir d’torcher les assiettes, foutre mes soutifs et tes calbutes avec traces de pneu d’poids lourd sur la corde, aérer la pisseuse du clebs, et aussi foutre ta merde sur ce torchon, là, le plumé qui couine. Hein ? Allez, casse toi. »
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| | | De Vaanne Rôliste
Nombre de messages : 795 Age : 37 Date d'inscription : 25/08/2009
Personnages RP Pseudo: Pseudo : Pseudo :
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Mer 2 Déc - 1:08 | |
| Ampoulé, faut pas laisser Walkman défendre seul les couleurs du bon goût - Spoiler:
Une rue d’Echoriath, noyée d’obscurité. C’est là que dame Dounette, engoncée dans une robe formée d’un tissu bouffant et d’une couleur issue d’un savant mélange flamboyant de gueules et d’or, hèle péremptoirement de la main sa virile et néanmoins damnée âme-sœur surgie abruptement d’un passage adjacent. Hésitation momentanée du personnage devant l’avant-gardisme certain de la mise de celle-ci. Sourire de circonstance. Point d’embrassades entre eux, réservées, comme il est d‘évidence, à la lie des inférieurs sexués : un complexe entrechoquement de main permet d’exprimer la bienvenue. La belle, cependant, ne s’estime au bout du compte point satisfaite : elle émet dans les replis d’une pilosité faciale qu’elle est censée ne point posséder quelques récriminations bien senties. Son aimé Ramrod a en effet fatalement omis d’avoir l’à propos de louer sa vêture. Les épices commencent à lui monter au nez mais ledit aimé y reste aveugle, trop occupé à faire les yeux de Chimène au nouveau soutien de ses futures escapades pédestres en émettant entre ses lèvres quelques sons qu’un canari prendrait en horreur. Dame Dounette choisit donc de lui octroyer un gage cette fois tangible de son état d’esprit tempétueux : « Lumière de mes jours, après t’être occupé des reliefs de notre repas ainsi que de la buanderie et de la promenade de notre compagnon Sephiroth, veille surtout à ne pas oublier de clôturer l’appareillage visuel du Canard, n’est-ce pas ? Je t’en remercie. »
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| | | Ruby
Nombre de messages : 2216 Age : 36 Localisation : 221 B Baker street Date d'inscription : 04/04/2009
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Mer 2 Déc - 2:30 | |
| Ampoulé et injurieux, goldy m'a dit oui. Ampoulé ( 50 watts) - Spoiler:
Il était une fois, dans une autre temps,dans une allée pavée obscure de la grandissime cité d’Echoriath,la gente dame Dounette, vêtue d'une delicieuse et succulante robe dite meringue aux couleurs chatoyantes et rayonnantes de l'orange,s'anime et agite son mouchoir de dentelle au loin pour attirer l’attention du chevaleresque Ad qui arrive à la rescousse au détour d’une autre allée. Léger arrêt du serviteur devant l’apparat de son amour. Ses lèvres dessinent timidement la joie la plus parfaite à la vue de sa belle. Non point de baiser ( leurs lèvres crient famine devant le nectar si défendu mais comme tout bonseigneur le sait, on n’embrasse pas une demoiselle ainsi, tout est question d’honneur), ils se font alors une simple révérence et restent figés un instant au toucher de leurs deux paumes se rencontrant pour se saluer. Quelques instants qui semblent une éternité, dame Dounette commence à dévoiler un tout autre visage, celui de la susceptibilité et de la coquetterie, elle commence à émettre sa frustration en laissant sortir de ses lèvres de miel un bourdonnement de mécontentement. En effet le sieur a fait la faute impardonnable de ne pas complimenter la belle pour sa parure. La demoiselle perd toute patience en voyant son bel et tendre Ramrod ne point remarquer sa déception et sa tristesse. Sa moitié se perd dans l’admiration de sa nouvelle acquisition, un magnifique bâton tout juste sculpté permettant moult promenades en plein air, et ne s’écoutant plus, la musique s’enfuit de sa bouche pour chanter sa joie. Même la dissonnance de son chant ne peut perturber la bonhomie du chevalier. Dounette, si malicieuse se décide d’offir une leçon à son amant, en jouant du verbe: "Mon amour, quand vous aurez terminé les corvées du foyer et que vous vous aurez occupé des bêtes de l’étable dont notre bon Sephiroth, je tiens à vous rappeler mon tendre que vous avez en charge de terminer l’éxécution de la décoration de l’ouvrage relié au nom de volatile, n’est ce pas?, je vous en serais gré." Injurieux ( sur la bible) - Spoiler:
Dans un coin pourri d’Econriath. Dounette , atiffé d’une merde de tissu orangeasse bouffant l’a faisant ressembler encore plus que d’habitude à une grosse meringue,gesticulait comme une conne pour tenter d’attirer l’attention de son macho de moitié, le coté vil des deux ads, qui se pointa dans le tournant d’une ruelle sale. Ecoeurement et rejet du benet devant l’accoutrement grotesque de Founette. Il tente de sauver le coup en grimacant des lèvres. Pas de roulage de pelle ( les ads sont des gros pervers, ça se touche la fesse avant la lèvre comme toute la gouaille le sait.) Mais histoire de se la raconter ils se tapent dans la main en se ratant pour se dire salut. Plus tard Dounette commence à gueuler et à ronchonner dans le duvet naissant qui s’étend tout autour de ses lèvres. Elle boude car son abruti de mec lui a pas dit qu’elle était canon et chaude dans sa nouvelle robe de pouff. Elle est vénére et Ramrod ne capte rien. Il voit que dalle à sa bouderie. Trop à donf à jouer comme un chien avec son nouveau joujou, un baton de marche pour les vieux pour les aider à marcher, tout en tentant de siffler mais en postillonant plus qu’autre chose. Dounette en a carrément marre et décide de se venger pour lui en mettre plein la gueule, alors pour bien qu’il capte son message, elle lui sort: « Oh gros débile, quand t’auras fini de nettoyer le dépotoir dans l’évier, d’étendre tes slips sur le fil à linge, que t’auras sorti le sephirot pour qu’il fasse ses besoins, t’as encore à penser à finir la couverture de ton stupide magazine, capich, ou il faut que je parle plus lentement pour que tu captes? Et que ça saute sale con va. »
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| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Mer 2 Déc - 21:08 | |
| On commence à avoir quelques réécritures, ça prend forme. Avis aux dilettantes : il vous reste quatre jours. | |
| | | Questo
Nombre de messages : 227 Age : 34 Localisation : Créteil Date d'inscription : 06/07/2009
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Sam 5 Déc - 22:53 | |
| Réécriture par Questo [style injurieux] : - Spoiler:
Sautillant bêtement dans une rue sombre à Echoriath, Dounette se promena face au vent, dans un couloir d’air qui faisait résonner le dedans de son crâne, et gonfler sa robe couleur pisse-de-chat ; la visible tâche de café qui marquait sa culotte d'une semaine annula tout effet de séduction. Un cortège composé de mouches et de vermines étaient en rang derrière son gros cul. Tout en crochetant sa narine avec son doigt, elle salua d’un signe de main son acolyte qu’elle aperçue au loin. A présent face à face, ils s’échangèrent un cordiale bonjour ; le bonjour de Dounette était plus grave et plus virile que celui de son camarade, qui se rapprochait de toute évidence plus du dauphin que de l’ours. Etait-il intimidé par cette robe délicieuse qui semblait qu’elle fût toute dénudée – sans doute il pensait : « quelle foutue gourgandine ! » (ou alors directement : « quelle pute ! »). Après tout, son onzième petit doigt (de nourrisson, j'entends) qui est situé dans son slip se durcit ; cette trique inédite faisait apparaître (comme à chaque fois que ce miracle se manifestait) un sourire niais et canin constitué de chicots bruns et jaunes. La sotte et l’eunuque se saluèrent de nouveau d'une tape dans la main. Quelques minutes s'écoulèrent ; Dounette fit la moue et, à défaut d'avoir une barbe dans laquelle marmonner, elle plaqua son luisant duvet (et Dieu sait qu’elle en avait) contre le bout de son nez pour montrer de l’agacement. Mais son compagnon arborait toujours cette même expression qu'il avait durant les actes sexuels avec Dounette : ce regard stupide. Elle espérait des compliments pour sa robe, ou alors un "sourire niais et canin" plus expressif de la part de Ramrod. Mais il ne se passa toujours rien. Finalement, elle cracha son courroux sur Ramrod (littéralement puisqu'il reçut une pluie de postillons au visage). Sa colère de femme jonglait maladroitement avec les mots : « Chéri, tu sais quoi ? après avoir étendu le Canard, fini la mise en page du linge, tu ranges Sephiroth au placard et sors la vaisselle au parc, c'est compris ? ».
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| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Mar 8 Déc - 11:52 | |
| Le temps de composition est expiré : beaucoup de participants déclarés se sont désisté, c'est dommage. Je ferme ce sujet le temps que notre jury délibère. Ne manquez pas les résultats qui devraient paraître d'ici une petite semaine. | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Mar 19 Jan - 17:02 | |
| Exercice commun de réécriture Corrigé général Si les participations ne sont pas nombreuses, elles sont de très très bonne qualité : il faut croire que les ter-aelissiens m’étonneront toujours. L’intérêt de cette réécriture, c’était de vous pousser à réfléchir non pas sur ce que vous alliez dire (l’histoire était imposée), mais à la manière dont il vous faudrait l’exprimer ; vous deviez penser en terme d’effet sur le lecteur, et non plus en terme de contenu. La réécriture est par excellence un exercice de style. Deux thèmes vous étaient proposés pour mener à bien cette réécriture. La première étape est de bien comprendre l’énoncé du sujet. Le premier, Ampoulé. Je sors mon dictionnaire historique de la langue française : du latin « ampulla » (la fiole) diminutif de « amphora » (l’amphore) et qui a donné le verbe « ampulari » (s’exprimer emphatiquement). Il y a dans ce mot l’idée de gonflement, de boursouflure (comme une amphore). L’adjectif « ampoulé » apparaît dans la langue française en 1550, il se dit d’un style exagérément compliqué, précieux, et parfois même, peu clair. - Comment exprimer cette idée de boursouflure ? Tout d’abord, vous l’avez tous compris, en recourant à un niveau de langue élevé : un français parfaitement correct, littéraire, voire un peu archaïque (De Vanne a parlé de la « vêture »). On peut dire qu’à ce niveau-là, vous avez mis le paquet, et vous avez eu raison ! L’objectif, était de pousser le vice jusqu’au ridicule. Walkman nous a donc sorti de la « venelle », du « troglodyte de grès anthracite » ; De Vanne s’est passionné pour une Dounette « engoncée » dans sa robe, nous formant un très joli adverbe au passage, « péremptoirement » ; Xupinette a été quant à elle plus sensible aux « lèvres de miel » de Dounette, au « nectar » qui s’échappe de sa bouche (oui, elle est mignonne quand elle bave).
- Outre le vocabulaire, un style « ampoulé » se reconnaît également à son rythme, à sa syntaxe (c’est-à-dire à la manière dont les mots s’assemblent pour former une phrase). On privilégiera des phrases amples, qui se déversent majestueusement, le recours aux propositions subordonnées, aux appositions. D’un point de vue rythmique, on recherche un certain équilibre : quand la voix monte doucement puis prend le temps de redescendre jusqu’au point, on ressent cette impression de grandeur, de plénitude. Ce type de phrase que l’on appelle phrase en cloche est très utilisé dans les écrits épiques, ou encore dans les sermons qui exaltent justement ce caractère de noblesse, de magnificence. Un exemple, essayez de prononcer cette phrase de Walkman à haute voix : « [d’abord la voix monte] Après ce passionnant échange, qui n'amena cependant rien d'autre qu'un silence que d'aucuns qualifieraient de très silencieux, [la voix a atteint son sommet et commence à descendre doucement] l'on s'aperçoit que la plus orangée de nos dirigeantes manifeste des signes d'énervement ». A l’inverse, il valait mieux éviter les phrases brèves, ou les phrases « chutes » qui se terminent brutalement. Eviter également de conserver le style un peu épuré du sujet, sous forme de notation, cela correspond assez mal à un style ampoulé ; je prends par exemple cette phrase de Xupinette : « Léger arrêt du serviteur devant l’apparat de son amour. ». Non, plutôt : Le serviteur marque un léger temps d’arrêt devant l’apparat de son amour.
- Le style ampoulé, c’est enfin cette rage de tout définir, de tout caractériser, de mettre partout de jolis mots : vous vous en êtes rendus compte, et vous avez constellé vos textes d’adjectifs qualificatifs, certains employés un peu bizarrement, mais ça faisait partie du jeu. J’en ai compté 26 rien que chez De Vanne !
- Ce qui est intéressant, c’est que vous avez tous envisagé le sujet avec un regard un peu ironique, n’hésitant pas à introduire quelques discrètes dissonances qui rendent souvent vos textes très drôles. Je pense notamment à cette phrase de Walkman : « S'ensuit alors ce que le vulgaire appelle un "check" ; signe à la mode de connivence discrète pour exprimer le bonjour commun ».
Passons maintenant au thème Injurieux. Le mot « injure » est emprunté au latin « injuria » qui a le sens de « violation du droit, injustice » ; sa signification évolue progressivement pour devenir une « parole blessante » au début du XVIIe siècle. Depuis « Injuria » on a formé l’adjectif « injuriosus », qui donne en ancien français « enjurius » (médisant) puis « injurieux ». - A l’opposé du style ampoulé, le style injurieux aurait plutôt tendance à se caractériser par un niveau de langue bas, familier. En ce qui concerne le vocabulaire, il ne fallait donc pas hésiter à basculer dans le prosaïque, sinon dans le franchement crade : le « vomi / purée de carotte » de Dayto, les insultes fleuries de Ramrod avec son « pelé du jonc », ou encore la poésie digestive d’un Mido faisaient très bien l’affaire. Attention cependant de ne pas vous montrer trop « ampoulé » dans votre manière d’injurier !
- Culturellement parlant, nous appartenons pour la plupart, quelque soit nos convictions religieuses, à cet occident chrétien, occident de l’Ecriture : ce qui est écrit est noble par essence, tandis que ce qui est oral renvoie, dans notre imaginaire, à une certaine vulgarité. Autant dire qu’un style injurieux gagnera à épouser les marqueurs stylistiques de l’oralité. Quels sont-ils ? Il s’agit principalement de s’exprimer par des phrases brèves, d’éviter les propositions subordonnées, de réduire sa pensée aussi souvent que faire ce peu au traditionnel enchaînement : sujet – verbe – complément. Parce que nous bafouillons souvent lorsque nous devons prendre la parole en public, il était possible d’augmenter cet effet d’oralité en introduisant de fausses hésitations, quelques erreurs syntaxiques ; donner finalement au texte une consonance brute, un faux air d’inachèvement. Il semble que personne n’ait retenu cette possibilité – quel puritanisme ! - ce n’était évidemment pas obligatoire. Mido s’est tout de même décidé à maltraiter un peu la langue française pour me faire plaisir, en saupoudrant son texte d’apocopes et de syncopes qui donnent tout de suite une touche « urbaine » à son propos : « cui’ci », « d’venir blanc », « d’la morue ». On ajoute quelques anglicismes (le « low-cost » ramrodien), un brin de néologie (le « manche-à-trouduc’-qui-sait-pas-marcher-tout-seul » d’Hédoniste), quelques traces de cette sagesse populaire bien caractéristique de la truculence de notre parler de tous les jours. Le présent de l’indicatif et le passé composé, parce qu’ils entretiennent une sorte de proximité avec l’énonciateur, sont les temps par excellence de l’injure.
- D’un point de vue rythmique, le propre d’une langue injurieuse est de marquer ; elle doit être tranchante, incisive, tout en vivacité. Elle aura donc plutôt tendance à jouer sur des phrases déséquilibrées comme la phrase « guillotine », avec une intonation qui monte lentement avant de redescendre brutalement (« Mais son compagnon arborait toujours cette même expression qu'il avait durant les actes sexuels avec Dounette : ce regard stupide » - Questo).
- Enfin, avec un tel sujet on pouvait difficilement y couper, il était tout à fait indiqué d’accorder une large place à l’« insulte » dans vos compositions, ce que vous avez tous fait. Qu’est-ce que l’insulte ? Stylistiquement, c’est un procédé souvent très proche de la métaphore. Lorsque je dis « Pierre a un petit pois à la place du cerveau », je compare le cerveau de Pierre à un petit pois, je crée une relation d’analogie, je substitue à l’objet insulté une image insultante ; je transforme, je métamorphose ce qui m’entoure. Ce processus, mine de rien, est d’une grande richesse poétique, et vous avez tous réussis, dans des proportions diverses, à en faire quelque chose d’intéressant.
Le bêtisier, ou la liste des trucs et des machins qu'on n'a le droit de dire que bourré :On ne dit pas « je serai gré » mais « je saurai gré », du verbe « savoir ». « Gré » quant à lui vient du latin « gratum », le plaisir ; on le retrouve dans des expressions comme « bon gré, mal gré ! »
On n’écrit pas un « batôn » mais un « bâton » ; ce « â » porte le souvenir du « baston » de l’ancien français, qui survit encore dans un emploi un peu dévoyé (c’est la bagarre, la « baston », c’est-à-dire l’occasion de « bastonner », de donner des coups de bâton). Ce « s » qui a disparu en français moderne dans le mot « bâton » est appelé « consonne implosive ».
On ne dit pas en français académique « Dounette […] héle violemment » mais « Dounette hèle ». Il y a une raison phonétique toute simple : quand la syllabe finale est fermée par une consonne, ou ouvre la voyelle qui la précède (« je hèèèèl(e) », on ouvre grand la bouche) ; si la syllabe n’est pas fermée par une consonne, ou si ce n’est pas une syllabe finale, vous laissez fermé (« héééler », on contracte la bouche en faisant une drôle de grimace).
On ne confond pas la « tâche » (le travail, la besogne) et la « tache » sur la robe de Dounette.
On ne confond par le « bon seigneur » et le « monseigneur », quoiqu’un « bonseigneur », c’est toujours bon à prendre.
Pour que Dounette gagne à « émettre sa frustration », il faudrait que Ramrod capte les chaînes satellites. On dira plutôt « faire montre de sa frustration ».
On ne se décide pas « d’offrir », on se décide « à offrir ».
Etc… Je laisse tout de suite la place aux autres membres de jury, qui vont chacun dire un mot du texte qu’ils ont préféré. Bravo à tous.
Dernière édition par Goldmund le Mar 19 Jan - 18:12, édité 3 fois | |
| | | Goldmund
Nombre de messages : 2123 Age : 36 Localisation : Plus loin qu'ailleurs Date d'inscription : 23/12/2007
| Sujet: Re: [Exercice commun n°3] Réécriture Mar 19 Jan - 17:14 | |
| - Cassiopée a écrit:
- De Vanne.
Parmi toutes les propositions de ré-écriture, certaines sont savoureuses, d'autres justes grossières plutôt qu'injurieuses ou comiques autant qu'originales. Pourtant, le texte de De Vaanne est celui qui demeure le plus proche de la narration proposée. Il me paraissait important que l'auteur n'en modifie pas les actions ou le décor en extrapolant, ce que plusieurs ont fait.
De Vaanne aurait pu utiliser un vocabulaire plus châtié et plus riche encore qu'il ne l'a fait. J'ai donc quelques hésitations en le sélectionnant.
C'est surtout sur les deux premières phrases que mes regrets sont les plus pointus, puisque De Vaanne n'a même pas modifié cette rue toute banale, ce qu'a mieux fait Walkman (Mais qui l'a rendu sombre par les matériaux plutôt que par l'ambiance).
La suite est, cependant, mieux venue. Et quelques bons moments du récits sont exprimés par quelques mots suffisamment ampoulés à mon gré.
Ainsi :
- Citation :
- La belle, cependant, ne s’estime au bout du compte point satisfaite : elle émet dans les replis d’une pilosité faciale qu’elle est censée ne point posséder quelques récriminations bien senties. Son aimé Ramrod a en effet fatalement omis d’avoir l’à propos de louer sa vêture.
pour « Après quelques minutes, Dounette commence à marmonner dans sa barbe (?) : son compagnon ne lui a pas fait le compliment de rigueur sur sa tenue vestimentaire. »
- Citation :
- ...trop occupé à faire les yeux de Chimène au nouveau soutien de ses futures escapades pédestres en émettant entre ses lèvres quelques sons qu’un canari prendrait en horreur.
pour « trop occupé à admirer son nouveau bâton de marche en sifflotant un air un peu faux.
Cet exercice, qui équivaut presque à effectuer une traduction d'un texte dans une autre langue, n'était pas facile car l'auteur était très rapidement entrain à extrapoler.
Je reste donc peu certaine quant à mon choix, car je considère le texte de Walkman plus riche à bien des égards, bien que plus éloigné de la consigne proposée car il joue moins sur le vocabulaire même et plus sur le style qui se veut pompeux. - Aligby a écrit:
Ramrod.
S’il est possible de donner deux tons différents au style injurieux – l’un serait irrévérencieux, et l’autre humoristique – alors ce petit texte représenterait assurément et à lui seul ce dernier. Mélange agréable entre une familiarité courante et une grossièreté à peine exagérée, c’est bien évidemment l’accumulation de ces petits brimborions de saletés langagières qui donne à l’ensemble son style injurieux. La « grosse » côtoie aussi bien « Dugland » que le « wesh » banlieusard, caricature non pas des « jeunes de banlieue », ces méchants à la peau noire ou halée tels que nous les vendent les plateaux de télé, mais bien ces bons vieux français tout aussi caricaturaux, quoique moins dangereux, beaufs s’il en est, grossiers, orduriers et surtout très mal éduqués qui n’ayant aucune origine magrébine n’en usent pas moins de ce « wesh » (qui est d’ailleurs francisé ici en « ouesh »), ceux dont la sagesse populaire, toujours en s’en excluant auparavant, qualifient en disant « les français sont des cons », voire « des veaux ». Il y a aussi, derrière ce phrasé peccamineux, une pate, une touche, un petit quelque chose reconnaissable, comme une couleur orange, en toile de fond : il s’agit bien d’un texte de Ramrod, on le voit, on le lit, on le ressent, et on y plonge. - Chikoun a écrit:
- Questo.
Alors que tous les autres candidats se sont vautrés dans la facilité d'injures grasses et plus insupportables les unes que les autres, c'est avec plaisir que j'ai découvert la participation de Questo, qui a choisit de traiter le sujet d'une manière plus inhabituelle et surtout plus fine que les autres. Ici, c'est une injure envers le personnage, et non envers le lecteur. J'avoue que ma première interprétation du sujet avait été la même que la majorité des participants, c'est à dire un texte complètement vulgaire, d'un goût douteux. Mais après réflexion, l'évidence est qu'il fallait savoir doser. Pourquoi ? Un exercice de style est comme une caricature, une exagération des traits de caractères d'un style. Ici injurieux ou ampoulé. Exagération n'incite cependant pas à verser dans une débauche totale, ce à quoi se sont livrés les autres candidats, agressant ainsi le lecteur. Et comme le style se doit d'être au service d'un fond, injurier un personnage n'est pas obligatoirement vecteur de rebuffades de la part du lecteur ; réticences à l'agression dont il fait l'objet par un tel déploiement d'injures sans style - justement. - Grendelor a écrit:
- Walkman.
Pas évident comme style et pourtant tu t’en sors bien. Les petits commentaires sont peut être pas tout à fait dans le ton mais donnent un tel charme à ton texte qu’il parait difficile de les enlever. Les remanier peut être. Toujours est-il que loin d’être lourd, il se lit très bien et procure un bon moment. | |
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