[T.A.lloween] Le Manoir d'Halloween !

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"Rendez-vous au Manoir. La vérité éclatera dès la tombée du soir".

Depuis quelques jours, sur Ter Aelis, un fait étrange perturbait tout le bon fonctionnement du pays. Les uns après les autres, tous les gardiens démissionnaient de leurs fonctions. Personne ne comprenait. La seule et unique réponse qu'ils exprimaient étaient : "nous sommes trop fatigués". Et effectivement, ceux-ci avaient les traits tirés, des cernes jusqu'aux oreilles, les yeux injectés de sang... On aurait dit des zombies. Le seul souci c'est qu'au lieu de se contenter de congés, ils étaient en arrêt de travail car il n'y avait aucun moyen pour eux de fermer l'œil. Plus le temps passait, plus ils étaient fatigués, ils finissaient acariâtre et les éclats de violence étaient nombreux.
Pour peu qu'ils eussent été un pourcentage important de la population, ils auraient déclenché une vraie guerre.

Les habitants étaient donc seuls maîtres du pays. Inquiets pour leurs amis, ils se demandaient ce qui pouvait être la cause d'un tel problème. Ils réunirent donc tous les volontaires dans une cellule d'enquête pour réfléchir à une solution. C'est juste peu après qu'ils reçurent cette étrange invitation. Interloqués, ils votèrent quant à la conduite à tenir et décidèrent de se rendre tous au Manoir.

Leur inquiétude les amena donc aux abords du Manoir. Les tutélaires et quelques autres rouges avaient tenus à se joindre à eux et ils n'osèrent pas refuser. D'abord parce que le regard fou de Cassiopée en avait calmé plus d'uns, ensuite parce que le Manoir était un lieu étrange ou la magie opérait et qu'ils avaient bien besoin d'un guide.

Ils avaient gravi l'allée caillouteuse qui gravissait la montagne, bravé le vent et la pluie et furent heureux de se trouver devant les portes avant que l'orage n'éclate. L'ambiance était lugubre, une intense brume flottait aux alentours. Les ombres des arbres dénudés par l'automne étaient menaçantes. Lorsqu'ils eurent frappé à la porte, c'est Sephiroth qui leur ouvrit. Le hall d'entrée était décoré macabrement... Du plafond descendaient des cordes auxquelles été pendus Luthien, Ash, Olenwe, Cyn, Archi, Baka Kintama, Balthasar Hednot, cicéron Cépacaret, le Crieur, Mama Doudou, le Père Jötunheim, Silissia, Sirfalas et même PPTA !
Ils avaient l'air très pâle et tous étaient profondément endormis... à moins qu'ils fussent autre chose...

Sephiroth les accueillit sur ces mots:

- Ils m'énervaient tous, j'ai décidé de refaire la déco... dit-il en murmurant de manière menaçante.

[HRP]Pas de pnj pour ce rp-ci. Aucune règle spéciale, si ce n'est que les gardiens désirant jouer devront tenir compte du fait qu'ils sont un peu névrosés en ce moment. Tout le monde est le bienvenu ! Le 31 octobre, ce sera la tombée du jour dans le Manoir, et la cause de tous ces évènements vous sera révélée. En attendant... bonne investigation des lieux ![/HRP]

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T.A.lloween 2010

Invité

[T.A.lloween] Le Manoir d'Halloween ! Lysicne

Quelle meilleure époque de l'année que celle d'Halloween pour découvrir le Manoir ? De son poste d'observation, Lys contempla l'imposante silhouette du bâtiment dressé au milieu des arbres déjà dénudés. Il pleuvait des cordes, un orage d'une rare intensité.

Jusqu'à présent, Lys avait marché à l'abri depuis les Hauts Fourneaux, à travers des galeries troglodityques qu'on lui avait indiquées, mais il n'avait plus guère le choix : s'il voulait atteindre les portes du Hall, il allait finir immanquablement trempé. C'était la curiosité qui l'avait poussé à venir visiter les alentours d'Echoriath. S'il avait eu vent des prévisions météorologique pour les jours à venir, il se serait abstenu. Il serait resté au chaud dans les Palais du Sang, qu'il connaissait de mieux en mieux au fil des visites guidées proposées par ses confrères.

Cependant qu'il hésistait de plus en plus à s'élancer au coeur des trombes d'eau, il aperçut une lueur blâfarde au sommet d'une des tours du Manoir. C'était plutôt étrange. A ce qu'on lui avait raconté, seuls les étages inférieurs du Manoir étaient animés de vie. Tout le reste n'était qu'enchevêtrement de salles et de couloirs inexplorées, où les disparitions mystérieuses d'aventuriers téméraires ne manquaient pas. Lys voulait en avoir le coeur net, les résidents en sauraient certainement plus. Prenant son courage à deux mains, il fonça sous la pluie.

Lorsqu'il atteingnit les portes d'entrées grandes ouvertes, il était plus trempé que s'il avait passé sa journée à se baigner dans l'océan. Ses vêtement dégoulinaient et même et il avait beau s'évertuer à les essorer, cela n'y changeait absolument rien. Il daigna alors lever les yeux vers l'intérieur du Hall. Au centre de l'immense pièce était réuni tout un groupe de personnes qui écoutaient attentivement leur hôte. Au plafond pendaient des corps pâles et inanimés. Macabre atmosphère. Néanmoins il ne fallait pas espérer moins en un tel lieux. Lys se joint à la foule. Il avait deux trois points à éclaircir...

C'était confirmé : rien n'allait plus en Ter Aelis. Et cela, même une elfe nomade un peu tête en l'air avait pu s'en rendre compte. Il n'y avait qu'à voir la nervosité ambiante qui l'assaillait chaque fois qu'elle pénétrait dans une ville ou les sautes d'humeurs intempestives des quelques gardiens qu'elle côtoyait de temps à autres pour confirmer l'impression générale. Aussi inquiète qu'intriguée, elle se joignit au groupe de volontaires qui se formait et c'est ainsi qu'elle se retrouva grelotante sous la pluie à gravir une montagne. La cape serrée autours des épaules, elle n'en finissait plus de grommeler contre le temps et les murs du Manoir qui, elle en était sûre, n'allaient certainement pas les aider à se réchauffer.

Malgré ces inconvénients notoire, elle fut ravie lorsque le groupe atteignit la porte qu'un Sephiroth peu amical leur ouvrit. Son ravissement ne dura pas longtemps : la vue des corps pendus n'incitant pas à la détente, elle resta nerveusement debout près de ses compatriotes sans lâcher les quelques gardiens présents du regard.

Un hamac... Mon clocher pour un hamac !

En haut du premier escalier, la tête passée entre les barreaux du garde-corps du premier palier, le gobelin-gardien, habituellement espiègle et insupportable, se tenait agrippé aux tenants de bois vermoulus. Sa tête faisait peine à voir et ses yeux vitreux semblaient plus creusés et plus terne qu'à l'accoutumée.

Des invités ? Ha... quelle bonne nouvelle ! J'adore les invités ! Particulièrement ceux qui sont silencieux et discrets... Les autres je les aime aussi remarquez... mais je les préfère alors avec du sel, du poivre et de la coriandre... ah ! ah ah !

Son rire n'était même pas sardonique ou menaçant, tant le petit être semblait las. Il resta encore un long moment à observer ses compatriotes du haut du hall. Ses yeux s'attardèrent vaguement sur les cuisses des elfines présentes.

Il sembla alors qu'un regain d'intérêt fugace illumina ses yeux d'une lueur malsaine.

Avec de la cannelle ou du sirop d'érable... niarf niarf niarf

Cordelia était grognon grognon grognon !

Son corps de mélasse brunâtre partait en lambeaux dégoulinants de fièvre et de hargne. Elle avait désespérément besoin de nouveauté, de surprises, de cris et de gens. Il fallait qu'elle sorte de cette foutue gangue d'ennui !!

C'est donc mue par un impérieux besoin de... convivialité - oui oui ! - que le golem se traina jusqu'au Manoir. En apercevant la petite troupe déjà présente, la boue qui modelait le corps de la métamorphe se teinta légèrement de rose. Un signe de joie, peut-être ?

Une large bouche édentée se dessina sur le haut du tas puis s'étira en une parodie de sourire. C'est d'une voix aigre que Cordelia prit la parole :

Booonnjour.... Zaaalez bieeen ? Ckwooa l'prograamme ?

Invité

Ainsi donc une étrange malédiction frappait les rouges. Lys comprenait mieux l'humeur massacrante de Cassiopée et de Sanz ces derniers jours. La dame étoilée avait choisi de s'isoler et était partie faire un tour dans la forêt des mille sapins. Quant au Prince Régnant, il continuait à tourner comme un lion en cage dans son palais désert. Cordelia et Notfallspur ne semblaient pas en meilleure santé. On aurait dit deux pantins dégénérés qui peinaient à comprendre ce qui se tramait autour d'eux.

- J'ai aperçu une étrange lumière au sommet d'une des tours du Manoir en arrivant, lança Lys à Sephiroth, qui venait d'achever ses explications.

- Cela n'a rien de bien surprenant, répondit l'hôte.

- Vous savez donc de quoi il peut s'agir ?

- Absolument pas. C'est le phénomène qui n'est pas surprenant. Il se passe toujours des choses inexpliquées par ici. Si vous vous doutiez de le quart de ce que je sais à propos du Manoir, vous fuiriez à toutes jambes. Et encore, je suis bien loin de tout savoir. Mais c'est ce qui fait le charme des lieux, n'est-ce pas ?

- Et cette lumière... elle ne pourrait pas être lié aux événements récents, que nous tentons justement d'élucider ?

- Peut-être, peut-être pas. Vous êtes là pour mener l'enquête après tout, non ? Elle se situait où, cette tour, à peu près ?

- Sa silhouette était facilement reconnaissable, elle n'était pas droites comme la plupart des autres. Elle décrivait une espèce de coude, très étrange...

- Les architectes n'étaient pas du genre à se soucier de l'esthétisme, rit Sephiroth en jetant un regard complice à une de ses connaissances dans l'assistance. C'est la tour d'alchimie, dont tu me parles. Il y a là-bas un dispositif de tubes et de fioles si long qu'il ne tenait pas dans le diamètre de la tour, d'où le besoin d'un coude, qui offrait une plus grande place.

- C'est donc une partie connue du Manoir.

- C'était, il y a quelques années. Mais les murs changent de place dans le Manoir. Personnellement je n'ai jamais réussi à m'y rendre. Donc si vous voulez vérifiez de quoi il en retourne, va falloir tâtonner dans les couloirs.

- Et bien soit, conclut Lys, comme vous l'avez dit, nous sommes là pour enquêter, puis ajoutant à la volée, quelqu'un m'accompagne ? Je sens qu'on va avoir les chocottes bleues.

-Moi, je viens, j'adore les labyrinthes, pas vous ?

La jeune femme aux cheveux pourpres était apparue soudainement, faisant sursauter Lys . Elle avait toujours aimé la période d'Halloween, et les étranges comportements des gardiens ne faisant qu'y ajouter du piquant, Mirwane se sentait d'humeur détective...
Et puis l'idée de se promener dans un manoir avec pour mission de retrouver l'origine d'une psychopathie généralisé n'était pas pour lui déplaire, surtout si elle avait des compagnons de routes à terroriser en chemin. Se tournant vers Sephiroth, elle ajouta:

Cette tour d'alchimie n'a t'elle dont pas de fenêtres ?

Po-pop, moaa, j'te suiiis.

La proposition de Lys semblait avoir redonné un peu de coeur à Cordelia. Elle s'amusait maintenant à faire pousser sur son corps informe de petits bras roses et dodus. L'un d'eux tira sur une ficelle sortie d'on ne sait, déclenchant ainsi une berceuse éraillée.

J'peux jouer la corde, si vous vouleeeez. Vous savez... pour moooonter là haut. Parrrr contre, j'promets pas d'tenir très longtemps. J'me sens.... c'mment diire ?

Un des bras vint grater le haut de la tête du golem, dans un geste de profonde perplexité.

... un peu fatiguééé...

[HRP]Grrr, pas cool de ne pas avoir respecté mon choix de couleur : Kosmos, tu as mis du orange pour Sephi alors que je l'avais déjà utilisé pour mon perso ! Fin bref, pas grave, je change.[/HRP]

Invité

Lys regarda un instant la métamorphe se débattre au milieu de ses multiples mains. Déjà qu'habituellement elle ne devait pas être des plus posées, sa malédiction n'arrangeait rien. Puis se retournant vers la femme aux cheveux pourpres :

- Oh... des fenêtres il y en a. C'est à travers elles que j'ai aperçu la fameuse lueur. Mais vous tenez sincèrement à passer par l'extérieur avec cette tempête ?

Lys se mit en marche vers l'entrée d'un des couloirs qui partait du Hall. Il avait choisi celui qui courrait en direction de la tour d'alchimie bien que, sachant désormais que les plans du Manoir étaient complètement loufoques, il aurait peut-être été préférable d'opter pour la direction opposée.

Mais au moment où il atteignit les limites du Hall, appréhendant devant lui le corridor qui s'enfonçait dans les ténèbres, un rire machiavélique dont il était impossible d'identifier la source résonna dans tout le manoir, couvrant le mugissement de l'ouragan et faisant trembler toutes les personnes présentes.

- Après correction, déclara Lys une fois la frayeur retombée, passer par l'intérieur ne sera peut-être pas plus facile. On a à peine commencé que déjà les ennuis s'annoncent.

HRP : Sephi a toujours rpisé en orange, d'où mon choix, mais pour Cordelia, je trouve que le fushia colle mieux... Pour tout te dire, Lys écrivait dans un jaune très proche du orange, et puis je me suis rendu compte que c'était une couleur très prisée sur TA (toi, Sephi, DV, Sanz, Seemy, etc.) alors je me suis retapé tous mes posts hier soir pour tout changer en seagreen.

Sephiroth partit dans un rire nerveux :

- Je... je ne crois pas que le manoir soit décidé à nous laisser le visiter par l'extérieur. En fait, je crois... qu'il ne nous sera pas possible d'en sortir. D'abord ce rire... puis un changement subtile dans la magie.
Il jeta un regard possédé sur ses congénères:

- On peut toujours essayer d'y monter. Pour voir. Peut-être ne mourrons-nous pas... Et si jamais ça arrive, on aura quelque chose à raconter. Regardez les pendus...

Il plissa les yeux et de la colère s'afficha sur son visage:

- Ils se croient tous importants, là, à nous regarder de haut. Ils se balancent en cadence comme si nous étions des chatons courant après une ficelle, siffla-t-il. Aucun respect.
Il s'approcha de Cordelia et lui donna un violent coup de pied :

- Et toi, arrête un peu de bouger, tu me donnes mal à la tête !!

Mirwane sourit... Vu la tête de Lys, peut être que si elle arrivait a lui faire suffisamment peur il bondirait assez haut pour l'atteindre, cette fenêtre.
La jeune femme attrapa un morceau de Cordelia, pour voir si on pouvait vraiment en faire une corde. Elle s'éloigna en tirant dessus, malheureusement, la métamorphe avait l'air bien trop épuisée pour pouvoir supporter leurs trois poids conjugués.

Et toi, arrête un peu de bouger, tu me donne mal à la tête !!

Soudain, une idée surgit dans l'esprit de Mirwane... Un sourire sadique apparut sur ses lèvres. Non... Quand même pas... Puis elle s'esclama, s'approchant des pendus;

Vous savez quoi, j'ai trouvé une corde !

Et voilà maintenant qu'on va s'amuser à décrocher les pendus !

Tàranis qui était restée coite jusque là, un peu trop étonnée des attitudes de ses congénères, n'avait pu retenir cette exclamation. Elle s'approche de Mirwane qu'elle tira en arrière en ajoutant :

Vous n'y pensez même pas, mais y'a aussi moyen d'y aller en volant. Et puis comme Sephi dit qu'on risque de ne pas pouvoir sortir, ça ne sert à rien d'imaginer passer par l'extérieur, y'a qu'à affronter le labyrinthe des couloirs.

Rejoignant Lys qui n'avait pas bougé de sa place à l'entrée du corridor, elle craqua une allumette qu'elle avança, lumière dérisoire, dans la pénombre devant elle. Plissant les yeux pour essayer d'apercevoir quelque chose elle demanda à Cordélia :

Et tu te sentirais capable de faire la lanterne Cordélia ?

Invité

- Je vous aurait décroché ces cordes volontiers. Sephiroth a raison : ces pendus ont l'air un peu trop hautains à mon goût. Mais c'est vrai que nous n'en aurions aucune utilité dans ces couloirs obscurs, à part pour retrouver notre chemin, peut-être, et encore...

Constatant la faible lumière que dégageait l'allumette de Tàranis et l'état semi-comateux de Cordelia, Lys jugea bon d'apporter sa pierre à l'édifice. Heureux que ses pouvoirs si dérisoires puissent aidé, il saisit son pendentif d'ambre et passa par-dessus sa veste. Il ferma les yeux pour se concentrer brièvement et le pendentif se mit à luire dans l'obscurité, propageant des ombres inquiétantes sur les murs.

- Sephiroth, déclara-t-il, vous me semblez partis pour nous accompagner. Même si vous n'êtes plus sûr de vous, vous connaissez les lieux mieux que quiconque. Peut-être pourriez-vous au moins nous guider dans la bonne direction ?

Et il s'élança droit devant. Advienne que pourra.

Quelque peu déçue, Mirwane s’avança à pas feutrés dans le couloir. Décidément le manoir avait sorti le grand jeu! Elle sortit de son sac une boite à lucioles, les secoua.
Les lucioles ne s'allumant pas, la jeune femme répétât son geste, les lucioles rosirent faiblement, mais sans s'allumer. Leurs lueurs projetait des ombres vacillantes sur les murs. Intriguée, elle sorti une des lucioles. Celle ci clignota durant quelques secondes, puis s’éteignit à nouveau, définitivement.
Mirwane se tourna vers les autres, puis commença à avancer, suivant Lys et Sephi.
Elle jeta un dernier regard aux pendus.

N’empêche que...

Le groupe s’enfonçât dans l’obscurité des couloirs.

A l'heure où la tempête se fait plus rageuse que jamais et où les ombres allongées et inquiétantes sortent de dessous les tapis ou de derrière les portes claquantes... A l'heure où le plancher grince tant qu'on croirait venir le dernier moment d'un navire avant le naufrage... au loin quelque part dans les entrailles du manoir,un horloge sonna lugubrement les huit coups du soir.

Un torrent d'air glacé, aussi épais qu'une rivière en crue, aussi froid qu'une banquise à la dérive, coula dans le couloir que venait d'emprunter les héros. Les lumières vacillèrent, les tableaux aux murs ricanèrent, les lustres à jamais éteins tintèrent comme autant de sinistres présages.

A ce moment précis, ils entendirent le terrifiant bruit métallique qui s'approchait d'eux. On aurait le roulement d'une machine venue de la nuit des temps, chuintante et cliquetante mais toujours invisible.

Dans la pénombre la plus terne, un mouvement soudain déchira le couloir à l'instant même où l'orage éclatait.

PARDON PARDON ! chaud devant ! c'ets le souper !

Poussant devant lui le chariot bringuebalant et débordant de victuailles aux odeurs plus que suspecte, Notfallspur se rua sur eux à travers le couloir étroit.

Ils eurent à peine le temps de se plaquer contre le mur, et les malheureux trop lents qui laissèrent trainer leurs pieds, furent ébouillantés par les coulées brûlantes qui s'échappaient des soupières.

A TABLE !!!

Pffffffff

Cordelia lâcha un long soupir pestilentiel en voyant qu'elle était incapable de se transformer en quoi que ce soit de plus solide que de la glaise. Elle suivit donc les autres dans le hall lugubre du Manoir, laissant derrière elle de longues trainées de boue. Elle n'avait même plus envie de faire l'effort de créer un peu de lumière. Que ses compagnons se cognent dans le noir !! Au moins, ça fera un peu d'animation.

À cette idée, Cordelia ricana dans sa tourbe. Elle se sentait d'humeur joueuse - comme d'habitude - mais teintée d'une lueur moqueuse. Malsaine. Diabolique !

Lorsque Notfallspur passa en trompe avec un chariot de ... dégueulis ? et qu'il bouscula la petite troupe, la métamorphe n'en pu plus ! Elle explosa d'un rire énorme qui fit vibrer les murs de la bâtisse. Son immense gueule puante éclaboussa ses voisins de vase. Voyant leurs airs furieux, elle leur tira une longue langue verte et reprit sa marche vers les profondeurs du bâtiment.

Trempée de morceaux de Cordélia, fatiguée et décue ( ben oui, elle pense toujours aux pendus ), Mirwane finit d'etre totalement éxédée lorcequ'un nain poussant un chariot étrange les dépassat... Serait elle tombée dans un asile ?
De plus la jeune femme venait de se rappeler qu'une arffaire urgente l'enjoignait à rejoindre le port au aux plus vite, elle regarda ses compagnon d'un air penaud et, à la lumière vacillante de du médaillon annonca :

Désolé, tous, je vais devoir vous abandonner, un affaire urgente me presse ailleur...
J'aurais pourtant aimé continuer cette aventture avec vous, mais je ne puis vraiment pas rester.

Sur ceux, Mirwane se tournat, et dans uune vague de cheveux pourpres, diosparut dans la brume.

[HRP] Désolé, je ne peut pas continuer, panne imprevue d'internet... Je vous soouhaite ppleins de monstres baveux et sanguinolents, joyeuse Halloween !!

A l'étroit dans un couloir, entre un gobelin chauffard et une métamorphe dégoulinante, postillonante, Tàranis ne savait plus quelle posture adopter. Quand Mirwane leur annonça son abandon prématuré, elle ne pu que laisser s'exprimer son désappointement.

La lâcheuse !

Elle tourna son regard vers Kosmos dont le médaillon brillait toujours légèrement, mais à présent au travers de la substance boueuse qu'avait craché Cordelia, ce qui réduisait considérablement la luminosité de la chose. L'elfe poussa un profond soupir mais ne se laissa pas décourager pour autant.

Bon ! Continuons, continuons ! Si nous voulons atteindre cette tour tordue, vaudrait mieux avancer !

Sur ces paroles très sages, elle attrapa le porteur de lumière par le bras et le poussa devant elle pour éclairer le passage.

Scusez, mais faut que vous passiez devant, on n'y voit rien autrement.

Invité

Lys prit donc la tête de la troupe, se servant d'une main pour enlever les résidus de boue, d'une main pour brandir le pendentif d'ambre devant lui et d'une main pour écarter tant bien que mal Tàranis qui le poussait de l'avant.

- Mais... il réfléchit quelques instants. Trois mains ?

Il sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine avant de constater que celle qui tenait le médaillon appartenait en fait à Cordelia, à présent plus frappée que jamais.

- C'est cool, ça brille dans le noir, lâcha-t-elle l'œil torve.

Lys jeta un regard désemparé à Sephiroth, qui lui fit signe que la meilleure chose à faire était de poursuivre leur marche. Ils errèrent ainsi en file indienne dans les couloirs, se dirigeant - ils l'espéraient - vers la base de la tour d'alchimie. Des courants d'airs s'engouffraient en sifflant lugubrement dans les couloirs et les enveloppaient de leur étreinte glacée. De temps en temps, il leur semblait que des silhouettes informes se mouvaient autour d'eux.

Un rire cynique résonna soudain dans l’ombre du couloir. Une sorte de ricanement sinistre qui annonçait une oraison funèbre. Pourtant, seule une brume épaisse aux reflets verdâtres se répandait sur le sol. Elle avançait lentement, se répandant sur le froid carrelage en le léchant d’une langue gourmande qui s’avançait vers la troupe.

La file s’immobilisa brusquement ne sachant si elle devait prendre ses jambes à son cou tel un seul homme ou si elle était apte à se confronter à ce nouvel arrivant dans ses rangs.

C’est alors, qu’au milieu de la brume, Cassiopée leur apparut, la peau blême ; ses cheveux blancs comme ses lèvres avaient viré au gris et contrastaient avec le rouge sang de ses yeux plus grands que des soucoupes qui les fixaient, avides.
Sa voix s’éleva, sifflante et sourde :

- La soirée sera sensationnelle ce soir ….

Sa langue aussi rouge que ses yeux, pourléchait ses lèvres et semblait se délecter d’un festin que son regard seul envisageait.

Cordelia était fascinée par le médaillon que portait un de ses compagnons. Il diffusait une lueur chaude, apaisante dans cette ambiance glaciale.

L'arrivée d'un nouveau personnage détourna son attention.

La soirée sera sensationnelle ce soir ….

Sensationnelle ? Quelqu'un a dit "soirée sensationnelle" ? Mais j'y compte bien !!

La présence de Cassiopée - aussi sinistre soit-elle - regonfla un peu la motivation de Cordelia. Son corps se sculpta plus précisément ; deux jambes apparurent et une paire de seins dégonflés commença à apparaitre. Elle s'approcha Cassiopée, son visage affichant toujours un unique sourire malsain. Après quelques pas de danse tribale autour de la nouvelle venue, la métamorphe fila vers l'obscurité, laissant derrière elle une trainée d'un liquide poisseux rouge sombre. Elle tenait dans sa main le médaillon de Lys...

Moi j'm'en fous, j'peux voir dans l'noir ! Suivez-moi si vous l'osez !!

Sa piste brillait légèrement malgré l'absence de lumière dans le Manoir.

Tàranis voyait le nombre de rouges composant le petit groupe augmenter de minutes en minutes avec une certaine inquiétude. L'arrivée de Cassiopée dans le couloir n'était pas pour la rassurer, et le départ en trombe de Cordélia avec l'unique source de lumière dont ils disposaient ne fit qu'accroître son malaise. Ne voulant rien en montrer à ses congénères, elle prit les devants, enfin surtout la suite de l'infâme métamorphe, et se mit à son tour à courir. Dans le mouvement, elle entraina Kosmos qu'elle avait oublié de lâcher.

Le sol était rendu glissant par la substance étrangement phosphorescente que Cordélia laissait derrière elle et la rattraper ne fut pas chose aisée. Mais quand, après moult acrobaties plus ridicules les unes que les autres, ils réussirent enfin à la rattraper, Tàranis eu comme premier réflexe de se saisir du pendentif lumineux de Kosmos. Dans la précipitation, elle lâcha (enfin) ce-dernier qui se retrouva en déséquilibre certain, mais elle s'en moquait éperdument. Serrant l'objet rassurant dans ses mains, elle devança la gluante pour éviter ses pièges visqueux.

Un p'tit dragon, là, vlan, ça serait cool.

Un petit mot pour le guide, un petit mot pour le guide, il a pas fait le travail pour rien. Moi même je suis dans l'état de vous faire payer lourdement l'inconvenance des miséreux qui osent sous prétexte que l'oeil brille, que la lune est pleine, sous prétexte de quoi nous ne serions pas capable de relever les ignominies, les igno...Tu es merveilleusement ignoble Cordelia, je t'aime pour ça!

Ce qui semblait être d'abord une voix sans provenance se brusqua à devenir un corps qui bouge, des lèvres qui chantent, bref quelque chose de vaguement humain vu de loin dans l'obscurité complet. Quelque chose, quelqu'un capable de voir également dans les noires profondeurs du Manoir sans se cogner contre les murs. Il se tenait immobile devant le groupe d'aventurier, personne ne le voyait mais ceux qui l'ont vu vous diront qu'il semblait tout droit sorti d'un palais de prince et de princesse ou il figurait le comte excentrique, plongé avec passion dans l'habit grandiloquent, harmonieusement marié à ses yeux rouge, rouge comme... enfin il les regardait, et quelqu'un le voyait. Sa voix était légèrement sifflante et le ton un peu haut ; casseur d'oreille et ombre fantasque, voilà comment le résumer :

Et vous ne me servez même pas, le cuistot balladeur, j'ai bien faim. Depuis que je ne dors plus je ne prend plus le temps de manger, aussi ; mes fameuses découvertes me prennent tellement de temps... . D'ailleurs si vous retrouvez Zigof, veuillez m'en avertir rapidement, c'est un...

Le silence en collerette suspendit sa phrase puis il reprit

truc à trois tête qui court dans tous les sens, qui cherche à manger aussi, enfin je crois, j'en sais rien, c'est un croisement bizarre entre le sang des invités pendus et puis heu des bêtes qui trainaient dans le manoir. Enfin je crois, je me souviens plus trop. Vous vous souvenez de quelque chose vous?

La question ne demandait pas immédiatement de réponse.

Il sembla par le bruit qu'il venait de lâcher ou faire tomber quelque chose. L'air résonna de verre brisé, ou peut être bien de la porcelaine un peu mince.

Cette soirée sera exceptionnelle, tout de même.

Hiiiii !!, fit Taranis très fort au milieu du couloir très sombre.

Dans son dos (très bas dans le dos) elle sentait de petites griffes ascérées et avides. La surprise fut telle qu'elle failli en perdre la tête de frayeur.

Puis, au bout d'un moment, le massage sordide et aiguisé repris de plus belle.

Mais qu'est-ce que... Hiiii !! horreur ! mais aïe ! Hiiii !!! mes fesses !

Prise à nouveau de panique, elle rua en cercle improvisé et aveugle dans le couloir étroit jusqu'à ne plus sentir la vicieuse oppression sur son séant.

Outch ! Euh... c'ets pas moi !

Trois secondes plus tard, les convives purent entendre de petits raclements sur le carrelage, laissés derrière eux par le trot leste du maître d'hôtel.

Messire Sanz ? votre plateau repas : un gigot de Zigof sauce chasseur et sa fondue de batraciens. Je me suis permis de vous ouvrir une bouteille de Chateau Washington 2012 cuvée Sarko. Enjoy ! Et maintenant si vous le permettez je vais préparer le dessert... gniarf gniarf gniarf

De cette étrange scène, les rares témoins ne retinrent que le regard fou et perfide que le nabot leur adressa en sifflant ces derniers mots...

Invité

- Et voilà, avait murmuré Lys à l'adresse de Tàranis lorsque que le Prince du Sang était apparu, à force de prier pour que des dragons nous tombent dessus, on se retrouve avec pire sur les bras : un Sanz. Et il a l'air encore plus affamé et mal luné que d'habitude.

Mais en guise de réponse, l'elfe avait poussé plusieurs cris stridents et avait sprinté droit dans les ténèbres, emportant le pendentif d'ambre que Lys n'arriverait décidément jamais à récupérer. La brusque hystérie de Tàranis avait en fait été causée par Notfallspur, le gobelin rachitique qui les avait couvert de soupe. Cette fois, il était passé au plat de résistance et, répondant à l'appel de Sanz, il avait fait surgir d'on ne savait où un énorme gigot de Zigof.

Lys prit sur lui, fournissant un immense effort pour ne pas exploser. Plus ils avançaient et plus ils trouvaient sur leur route les restes loqueteux des tutélaires de Ter Aelis. Une Cordelia boueuse, un gobelin déjanté, une Dame des Étoiles spectrale et maintenant un Sanz plus inquiétant que jamais, qui déclamait des paroles sibyllines d'un air morne à propos d'une créature tricéphale.

Après une longue inspiration, il s'élança à la suite de Tàranis. Les autres n'auraient qu'à suivre. Il la retrouva l'elfe debout au milieu d'une salle circulaire. La lumière du pendentif n'était pas assez intense pour éclairer la voûte du plafond, qui se perdait dans les ténèbres. Il régnait dans cette salle une atmosphère plus glacée que jamais, ainsi qu'une discrète odeur d'ozone. Un terrible rugissement résonna alors, les murs tremblèrent et le dallage se craquela en grondant, faisant vaciller Tàranis.

Les événements sensationnels destinés à égayer la soirée, que les Rouges avaient annoncés, approchaient à grands pas...

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