[recueil]Brouillons

Merci pour les trois derniers commentaires !

Merci pour ton commentaire. Je vais tâcher de t'expliquer au mieux. Je n'ai pas vraiment de recul, sachant que je l'ai conçu et écrit entre Granville et Rennes (Soit moins de 2 h), comme l'indique (prévient ?) le titre.

Tu auras noté qu'il se tient dans le carcan des règles classiques sur certains points : respect des rimes, alternance rimes masculines/ féminines et nombre de pieds (je crois).

Je pensais avoir besoin de ce carcan pour la sorte de ritournelle que je voulais essayer. Forcément, ce genre de règles nécessitent plus de temps pour bien tourner, mais ce n'est pas trop l'esprit de ce post. Désolé si ça pique les yeux, j'essaye. ^^'

Les rimes sont embrassées, mais effectivement, la construction du scénario est bien ABCA CDEC EFGE.

J'ai commencé avec la même idée que toi : pour atténuer la répétition, je devais reprendre le 2e vers de chaque strophe, Dans un ABCA BDEB... Sauf que rapidement, j'ai compris que : 1° l'effet de répétition était le même, dans la mesure ou le vers répété l'était aussi trois fois. Il était certes atténué par la distance entre les répétitions, mais
2° le scénario reculait, laissant le troisième vers totalement inutile. Or, pour que la ritournelle puisse marcher, il faut à mon goût qu'elle "avance".

J'ai donc décider d'assumer la triple répétition, car elle fait référence à la chaleur qui vrille, "l'imbécilité" de l'autre qui souffle et file, et l'obsession de la vision.

Le problème ici, sans doute, c'est qu'elle avance trop lentement. Ce que j'aime le moins, avec le recul que j'ai aujourd'hui, c'est le langage trop soutenu.
Cela dit, je crois que je vais continuer à travailler cet effet ritournelle, qui peut être bien pratique en poésie, quitte à l'intégrer dans un texte plus libre. C'est ici la première étape et ton commentaire m'aide bien.
/réponse au post suivant : Oui, pareil pour vision, je crois (visio), je les ai "synérésées" pour atténuer le côté soutenu du langage, ce qui est une facilité et donc un mauvais choix, je le concède.

Exact, vision aussi, je crois. J'ai répondu en fin de message dernier.

Comme un froid ankylose mes envies.
Ma tristesse, enivrante, sait résister,
dans les heures longues où germe l'entreprise,
aux projets façonnant l'horizon des gagnants.

Ma tristesse enivrante sait résister.
J'ai depuis trop longtemps perdu l'initiative.
Aux projets façonnant l'horizon des gagnants,
je rétorque "Fatigue", "Idées" et "Quotidien".

J'ai depuis trop longtemps perdu l'initiative,
désormais ! Que l'on tente un peu de me brider,
je rétorque "Fatigue" "Idées" et "Quotidien"
ne sont que des concepts que je briserais.

Désormais, que l'on tente un peu de me brider :
ma colère serait froide et les objections
ne sont que des concepts que je briserais
comme les os usés qui forment les carcasses.

Ma colère serait froide et les objections
sont vaines ; les minutes où ma colère s'exprime,
comme les os usés qui forment les carcasses,
s'oublient et vite je retrouve, enfin, le goût de rien.


Sont vaines les minutes où ma colère s'exprime !
comme un froid ankylose ; mes envies
s'oublient et vite je retrouve, enfin, le goût de rien,
Dans les heures longues où germe l'entreprise.

Merci Grendelor, ton commentaire me touche d'autant plus que tu n'as pas l'habitude de passer par ici