Parce que l'Ouroboros, le Léviathan revînt.

Paris. Deux mill onze ante Domini. L'homme regarde ses mains, rêches et brûlées, mais des mains tachées des encres, des lèvres ensanglantées, ses mains marquées. Sur le poignet un tatouage. Rouge. La première lettre de l'alphabet. Par derrière-lui les vieilles galeries qu'il ne connaît pas, et n'a jamais connues, et ne connaîtra jamais. Peu lui importe. Par devant-lui, l'horizon fatigué d'une ville esseulée. Des guerres. Tant de guerres. À moi la première. Il sent le parfum des vieilles connaissances. Et jamais sur l'asphalte il n'a couché sa joue. Peu m'importent les titres ronflants de jadis ? Ceux-là, peut-être pires. Mais qu'importe puisque je ne suis pas... Paris, quand elle n'existait pas. La cité polluante, les enceintes noircies, balafrées de néons, presque des cadavres d'une gloire absurde. Du latin, langue morte d'entre les mortes. Vanitas vanitatum omnia vanitas. Pas plus absurde cette poésie là que l'autre, la prostituée, la vendue. Figée dans l'écrin du monde, les boues solides de tombeaux pillés. Par dessus ses épaules, deux ailes immenses jaillissent et l'immense Clair de Lune de Tchaikovsky lui fait cet angélisme perdu, déchu, déchiré, déçu. Ter Aelis. Nous y voilà. Les aigus des violons et bientôt les cuivres tempêtent et se répandent en couvrant l'objet de son regard, des milliers de coeurs battants, des peuples à soulever, un monde à sauver de l'envie, de l'avidité, de la petitesse. Seuls nos mots demeurent, nos existences ne sont que des récipients qui attendent la noyade, repus et satisfaits. Partent pour l'autre monde constellé des poussières lumineuses. Camille se relève, frotte sa main pleine de cendre sur son trois-quarts et soupire. Ramrod, m'as-tu pardonné ces fautes que je n'ai pas commises ? As-tu enfin ces beaux yeux ouverts ? Un coeur battant, ce monde. Lui sauver les tripes. Je peux le faire.

Paris. An de grâce deux mill onze, quand Tchaikovsky n'avait pas soulevé l'orage des cygnes sur un monde effondré dont le fils brûle les pères. Il descend le petit escalier troué qui mène à la grande salle. Les architectures ne sont pas bien différentes. Plus... Elfiques. Mais, enfin, la même chose au fond. On a juste changé la peinture. Mais le pouvoir des mots. J'ai terminé mon apprentissage. Je n'ai plus dix-huit ans. Je ne suis plus un Créateur. Camille Acristem sourit à la lumière, si belle, si tranquille. Des gens. Ils en croisent, personne ne le reconnaît et il jouit de cela. Je ne suis personne ici. Il appuie sur la petite sonnette en ouvrant la porte, accident, accident. Tout n'est qu'hasards, et les manipulateurs ne sont que des danseurs de voiles dans le vent. Illusions, exquises et délicates illusions. Le pouvoir. Perversion. Une femme perche sa tête d'autruche loupée à coup d'une paire de lunettes taupesques au rase-motte de son comptoir.

Kékyâhâ ?

Bonjour. Je suis nouveau ici. Que me faut-il accomplir pour être bien reçu ? Je suis peut-être quelque timide. On m'en a dit tant de bien, depuis un an.

Mouaihajevoâ. Kikivouzaparlédukohin ?

Plaît-il ?

Sans tous ces indices, ta plume se reconnaît toujours, PA Rôlliste

Je souris en lisant le pseudonyme que tu as choisi, mais peut-être est-ce mon esprit qui me nargue en y voyant quelconque signification.
En ce qui me concerne, je t'accueille ici comme une vieille connaissance, et non pas comme un vieil ennemi.
Nous n'avons plus l'âge où nous nous connaissions, et je suis tenté de te laisser la chance de le montrer. Les gens changent et forcément toi aussi. J'ai envie de voir où tu en es, et j'ai envie de voir où tu te situes par rapport à ton Art.

Ainsi, je te souhaite la bienvenue en ces terres. Tu pourras dire merci à Genis, lui n'a jamais cessé de dire du bien de toi et c'est sans doute ce qui me pousse à te donner ta chance aujourd'hui.

Assieds-toi donc, prends un verre de saké si tu aimes toujours ça, et attendons voir qui viendra.

Te donner une nouvelle chance n'est pas impossible, mais elle doit être la décision de chaque personne qui pourrait se sentir concernée.

Pour ma part, je ne connais de toi que les échos variés qu'on m'a contés. Ta plume est belle. Je voudrais que ton comportement le soit aussi et la beauté en ce cas ne saurait être cruelle.

Si la communauté t'accepte, je serai à l'écoute de tes faits et gestes, une observatrice attentive.

Je souhaiterais pourtant que tu changes de nom. Paris A.D. ressemble trop à un pied de nez pour qu'on ne s'en formalise pas.

Nombre de messages : 2050 Age : 27 Date d'inscription : 07/02/2008

Bienvenue ici.

Cela fait un moment que nous ne sommes par reparlés et ça m'étonnerais que tu te souviennes de moi. Toujours est-il que nous avons eu des échanges, notamment lors de ton passage à l'u35. Comme Sephi, tu passeras le bonjour à Génis si tu as conservé des liens avec lui.

Bienvenue.

Bienvenue, c'est avec plaisir que je te croise ici. Je te suis avec attention un peu partout où tu vas, car je te croise beaucoup au final. Bref, bienvenue.

Nous deux, on ne se connait pas.
Alors bienvenue =)

Héliaste Nombre de messages : 4758 Age : 37 Date d'inscription : 27/11/2007

Cassiopée a écrit:: Je souhaiterais pourtant que tu changes de nom. Paris A.D. ressemble trop à un pied de nez pour qu'on ne s'en formalise pas.

Mais vivent les pieds de nez ! Les pieds de nez ne sont pas des pieds de nez, d'ailleurs. Ils sont toujours autre chose.

Visiblement plusieurs personnes te connaissent ici, mais ce n'est pas mon cas. Alors je te souhaite la bienvenue et attends d'en savoir un peu plus sur toi ! Satisfait

Héliaste Nombre de messages : 4758 Age : 37 Date d'inscription : 27/11/2007

Il y a ceux qui connaissaient, ceux qui ont connu, ceux qui ont cru connaître, ceux qui ont fait semblant de connaître, ceux qui croient connaître par l'intermédiaire de ceux qui disent connaitre, et ceux qui n'ont jamais connu. Avec cela, on est dans le grand n'importe quoi.

Tiens, voilà quelqu'un que j'ai eu l'occasion d'entr'apercevoir.

Bienvenue ici, toi qui a l'air de connaître les lieux.

Au plaisir de te lire.

Je ne te connais pas non plus, alors bienvenue. Heureux

ravi de savoir que tu vas bien.

Bienvenue, toi que je connais sans te connaître. Mentor

Ta réputation te précède, je ferai de mon mieux pour ne pas en tenir compte. Ouroboros, certes, mais d'un cycle à l'autre l'histoire n'est jamais vraiment la même. Au plaisir de te lire !

Bon. Re.
Je ne sais pas bien quoi dire, alors je vais attendre et je parlerai ensuite.

La petite autruche à périphériques de taupe, engonçant les étages cylindriques et fripés de son cou, maugréé quelques baratineries en tamponnant astucieusement une pile de feuilles à gauche qu'elle dispose sur une pile naissante à droite, sur la logique des vases communiquant. Parfaitement concentrée, parce qu'il est probable que la vie de ses sociétaires en dépendait, elle n'en oubliait pourtant pas, professionelle et tenace, de recouvrir la totalité de son taudis d'un continuum postillonant afin, probablement, d'arroser la Dionaea muscipula qui, du reste et ma foi, vivait très bien en dévorant les régulières orbitant autour du dit cou à fourrure évoqué plus tôt en guise de remorque entre tête et tronc. Pour ainsi dire, l'abjecte animal secrétarial qui campe sa triste non-existence administrative, lobotomisée à force de remplir des fichiers B12 en complétant l'encart 8 à l'occurrence relative d'une photocopie du relevé original de facteurs lymphatiques pour les plus de douze ans, humorales, pour les plus de trois ans et fécaux pour le reste, retourne à son occupation. Tant il est vrai que ce con de narrateur aurait pu éviter d'en balancer trois pots et réduire sa diarrhée à sa plus simple fonction expulsoire, veuillez branche une clé USB à la capacité supérieure à 4Go afin de télécharger les tomates à lui jeter à la gueule. On va lui apprendre à trouver un certain plaisir dans la trituration du style. De l'efficacité, nom de Zeus ! Du rhum, du vin et des femmes, nom de Dieu ! Et bis repetita.

Camille Acristem, venu depuis la lointaine Paris des non-origines, puissante citée pandaemonique aux murailles ancrées sur les contreforts vulcaniques d'un désert peuplé de squelettiques errances, avait vu les gens arriver, un à un. Fichtre, voilà-t-y pas qu'ils me parlent. Moi qui m'attendait crénomd'diou plutôt à devoir bosser dans une maison de retraite pour avoir le droit de rester en Aelis, ou bien que l'on me renvoie manu militari vers l'Ancienne Académie, ils viennent me parler. S'inclinant à chaque fois, avec un respect manifeste et sincère, il écoute et remercie, qui d'un sourire, qui d'un hochement de tête, en répondant laconiquement des choses essentielles. D'abord ce jeune homme qu'il avait rencontré jadis à l'état d'enfant et auquel il avait donné une mère.

Jérôme, tu as grandi. Tu es de deux ans plus âgé que je ne l'étais alors. Quoi que tu en penses, jamais nous n'avons été ennemi. Les pharaons ne construisirent-ils pas des pyramides en sacrifiant un peuple qui les adorait ? Éros commande au sacrifice et le sang, toujours purifie. Je te remercie pour ta maturité nouvelle à mes yeux, fille de l'intelligence que je t'ai toujours connue, et mère de tant de beautés à venir.

Plus vigilant, Camille voit venir Cassiopée. Celle-là même qui s'était opposée formellement à son retour, à l'invocation de son bannissement par un conseil, exigeant la décision d'un conseil pour lever le sceau du non-retour. Quel conseil l'avait ainsi jugé si ce n'était celui qu'asservissaient quelques uns pour leurs propres vexations ? Et surtout, que savait-elle du mal dont il était pourchassé hors des terres connues ? Réfugié en la Paris A.D., Camille Acristem avait entendu, par le jeu des échos lucifériens, comme quelques plus tôt encore, on lui refusait ce retour. Ainsi avait-il pris l'initiative de venir, s'attendant à la chute, et coups de pieds au cul. Encore et toujours l'injustice. Il remercia Cassiopée de sa clémence et lui répondit en ces termes :

Madame, je vous suis tout respect, pour ce que vous êtes ici, et pour ce que vous avez tenté de faire pour mes soeurs. Entendez-moi bien, je ne vous tiens rigueur d'aucune de vos erreurs de jugement. L'été dernier, ce me semble, n'aviez-vous pas déjà cinquante-trois ans ? Aussi pardonnez celles que j'ai faites quand j'avais dix-huit ans. Nous serons quittes, et ne confondez pas la bienveillance avec la condescendance. La première me met à l'aise, la seconde me révolte. Or puisque je suis adulte, mes révoltes sont toujours.

Avec un plaisir non dissimulé, Camille vit s'approcher, renfrognée, timide et grincheuse, mais en ces yeux quelque étoile allumée, Egorann. Elle avait tant grandi ! Elle portait le tabard bleu des pupilles. Étonnant qu'elle ne soit pas devenue mentor, elle en a largement le niveau, et elle cesserait de stagner, littéralement. Comme dit un canard, le sens figuré et le sens littéral souvent se rejoignent, à l'insu du bon peuple de Rome. Nul doute qu'un seul sang coulât dans leurs veines : ce n'est pas la chaleur qui l'étouffe. Il lui fit un sourire profond et lui glissa :

Nous nous reparlerons quand je serai installé, voudras-tu ? Tant de chose à nous raconter ! Je ne vois pas ton aînée ? Que fait-elle ?

Mais avant que sa petite soeur ne puisse ne serait-ce qu'amorcer un semblant de réponse, un autre intervenant dépasse l'arc des cercles et lui parle de Maxime, d'un passé lointain, et presque oublié jusque dans sa chair. Cette vieille époque avec Christian, avec Ozone, cette vieille épopée, la Geste des Chevaliers de Sion, de PHI, l'acmé de la manipulation alendilienne.

Bonjour, Seigneur. Vous savez, c'est une époque bien révolue pour moi. Je préfère que nous décidions de ne pas nous connaître. Ainsi table rase, nous pourrons nous rencontrer et construire les raisons d'une amitié à venir. Du moins si vous le permettez. Je n'aime pas me complaire dans le passé. Sinon je serais si vieux, si poussiéreux ! Votre souhait m'honore. N'est-ce pas là Chikoun ? Oh, oui, nous nous croisons pas mal. Et je ne parviens pas à me souvenir d'où était-ce la dernière fois. Ah, cela m'enrage assez, je dois dire !

Des nouveaux visages vinrent, rassurant Camille sur la pérennité d'Aelis, et sur le respect d'un héritage bien plus précieux. Tous ces gens, enfuis du Board sans le savoir, tombants en cascade jusqu'ici... Vînt Aligby.

N'y avait-il pas un chiffre dans ton titre, avant ? Je suis réellement ravi, même mieux que ça, de te trouver ici. J'espérais, je te l'avoue et parce qu'il reste le meilleur et le plus savoureux de mes adversaires, alors que j'ai poursuivi mes joutes loin d'ici, retrouver Méphistophélès. Son nom même m'évoque les parfums proustiens d'une intellectuelle excitation.

Aligby eut un rire un peu fou. Probablement que ses études le poussent gentiment vers le portail du déglingage mental, il va tomber dans la soute du broyeur et on n'entendra plus parler de lui ! Il sera le premier à percer la folie de sa directrice. Je n'ai aucun doute à cela. Il y a quelque chose de Beckettien dans son choix. Et c'est grand, de fuir la ligne du retour dans une absurde menée achabienne vers un horizon sans lendemain. S'approcha un visage qu'il connaissait, dvb. Un peu grognon. Bah, il se remettra de ma dernière remarque, il sait très bien que j'avais raison. Maintenant, nous aurons de quoi discuter. Camille remercia tout le monde et même Green Partizan, qu'il avait décidé de bien tenir à l'oeil, et dont il s'amusait de la posture un peu froide alors qu'il n'était pas du tout en position pour l'adopter avec dignité, puis demanda :

Où puis-je m'installer pour la nuit ? Je n'ai pas de logement, et dormir dehors en Aelis ne m'enchante guère, bien que tout enchantement pulse en chaque pavé.

[HRP]Très surpris par l'absence totale de RP dans vos réponses. L'avantage, relatif et discutable, de la tyrannie, c'est qu'elle n'a jamais laissé la place à la paresse. L'élitisme était un critère de distinction et de grandeur.[/HRP]

Surpris par l'absence de rp ? Les choses ici ont changé, tu sais. Même si d'habitude au mois une ou deux personnes font l'effort de répondre en rp aux présentations, ce n'est jamais le cas de tout le monde. Et tu dois avoir en face de toi une assemblée un peu trop dubitative pour qu'elle ne fasse plus que simplement te saluer.

Je dis que les choses ont changé. L'élitisme n'est plus ici à l'ordre du jour - que quelqu'un m'arrête si je me trompe. Sans avoir à aller jusqu'au bannissement, d'autres après toi se sont sentis obligés de quitter ces terres : comment supporter que l'on accorde au moins plus d'attention aux avis du profane qu'à celui des élites ? Nous ne travaillons plus pour faire mousser l'ego déjà surdimensionné de quelques virtuoses de la plume. Nous sommes ici, en Ter Aelis, pour partager notre amour de la création et s'aider mutuellement à avancer vers un mieux. Tu vois ? Tous ensemble. Côte à côte. Sans cracher du haut d'un perchoir.

Je dis merde aux tyrans, même éclairés.

Paris A.D. a écrit:: [HRP]Très surpris par l'absence totale de RP dans vos réponses. L'avantage, relatif et discutable, de la tyrannie, c'est qu'elle n'a jamais laissé la place à la paresse. L'élitisme était un critère de distinction et de grandeur.[/HRP][/font][/justify]

Pourquoi parles tu ici d'élitisme ?
Je ne saisis pas le rapport entre le RP et cette notion.

Akhésaë observait ses nouveaux compatriotes depuis son coin d'ombre, ne sachant trop qu'elle attitude adopter. Elle s'avança néanmois.

- Je te conseille de passer la nuit à l'auberger du cochon fringant, le patron est un peu rustre mais les chambres sont correctes.

Citation :: Nous ne travaillons plus pour faire mousser l'ego déjà surdimensionné de quelques virtuoses de la plume. Nous sommes ici, en Ter Aelis, pour partager notre amour de la création et s'aider mutuellement à avancer vers un mieux. Tu vois ? Tous ensemble. Côte à côte. Sans cracher du haut d'un perchoir.

Je dis merde aux tyrans, même éclairés.

Je suis au combien d'accord avec Cordelia, c'est justement ce que j'aime en cet Aelis. Les amateur sont libres de s'exprimer et de ressortir grandis des conseils des virtuoses, sans se sentir écrasés par leur maîtrise des arts. Il n'y a plus cet élitisme que j'avais ressenti et vécu lors de ma première venue et qui m'avais un peu rebutée. Vois-tu l'élitisme est le propre de certaines écoles, qui cultivent une atmosphère oppressante pour faire ressortir le talent de certains, élever les "forts" et par la même, écraser les "faibles". Or, nous autres avont besoin de temps, de compréhension et d'aide pour devenir forts, non pas de répression.
Ter Aelis a ce côté pédagogique qui est absent des systèmes élitistes, ici, pas de discrimination. Tout le monde est libre de s'exprimer.

Ta plume est belle, mais un peu trop tranchante et mitée de sous-entendu à mon sens. Je serais ravie de t'accueillir si ton orgueil ne prend pas le pas sur la qualité de tes écrits.

Le RP doit être ouvert et non hermétique. En ce qui me concerne, je n'ai pas tellement vu d'ouvertures dans ton texte. Tu pourras certainement me répondre que c'est parce que je n'ai pas le talent de les voir. Mais ceux qui veulent partager leur savoir, se doivent de prendre en compte le niveau de tout un chacun.
Il y a aussi qu'on aurait presque peur t'entacher ton style de nos plumes médiocres.

Camille Acristem s’était approché de Cassiopée comme un loup prêt à mordre. Il montrait les crocs tout en gardant ses distances.
Elle fut d’abord surprise que ce nouvel arrivant lui donnât 53 ans. Si elle avait compté un jour le nombre des années qui passaient, elle ne les dénombrait plus depuis bien longtemps. Mais Cassiopée le laissa dire. Elle avait bien sûr beaucoup d’erreurs à son actif, elle les conservait précieusement en mémoire comme autant de marches gravies. Sa mémoire n’était pas sélective à ce sujet.

- Je suis désolée que vous soyez dans l’incapacité de concevoir mon rôle de protectrice du forum. Je suis garante des simples lois qui ont été choisies par la communauté.
Dans le cas qui vous concerne, je suis loin d’être condescendante, je suis profondément bienveillante au contraire. Mais peut-être ne pouvez-vous concevoir que je souhaite par-dessus tout la paix sur nos Terres.
Sans doute, vous aimez guerroyer pour le plaisir de jongler avec les mots et les âmes. Je préfère utiliser les miens pour m’évader et partager ce que je peux apporter.
Lorsque je dis que que votre nom n’est pas adéquat ici c’est que je vous juge trop conscient du pouvoir des mots pour ne pas avoir choisi le votre avec application. Et ce choix n’est pas anodin venant de votre part.
Paris est une capitale bien-sûr mais c’est aussi un acte. Et le votre n'est-il pas un paris sur l'avenir ?
AD veut dire tant de choses chez nous.... c'est une place qui fut longtemps recherchée même si les MC dominent aujourd’hui. Elle fut la votre dans des temps anciens. Les joueurs invétérés le traduisent par Attack damage.
Un présage annonça que Pâris serait celui qui causerait la destruction de Troie. Je ne voudrais pas que ce soit le cas ici.
Si vous devez rester en nos murs, ce ne sera pas à titre de paria, vous y aurez place comme nous autres.
C’est ainsi que j’estime Camille Acristem un bien meilleur nom que celui que vous arborez aujourd’hui.
Le changer me prouverait votre volonté d’être celui que vous annoncez.

Tu vois, PA, pas mal d'eau a coulé sous les ponts. Aelis s'articule maintenant fondamentalement sous forme de pôle. Ainsi retrouveras-tu Wilwarinn comme capitale littéraire, Atalantë comme capitale graphique et Echoriath comme capitale du RP. Belthil abrite le canard et l'administration, là où Galvorn recueille flood et discussions.
Si Ter Aelis conserve un côté RP de par son nom, ses villes et nos pseudonymes, il a toutefois été demandé par les habitants que celui-ci soit moins présent partout, pour laisser aussi leur place au graphisme et à la littérature pure. C'est pourquoi tout le monde répond comme il le sent dans une présentation de colons.

Concernant ta présentation en elle-même, je n'ai aucune envie de rpiser dessus. Je préfère avoir une réelle discussion avec toi dès ton entrée, pour que tu puisses identifier clairement les intentions que j'ai te concernant. Toutefois, s'il te prend l'envie de rpiser, tu es le bienvenu dans Echoriath pour le faire. J'ai choisi de t'accueillir le plus possible comme j'accueillerai n'importe qui, alors j'espère que tu te comporteras comme tout le monde. Les sous-entendus, les demi-remarques et le rappel du passé sont, selon moi, une mauvaise manière d'entrer en jeu. Nous voulons te donner une seconde chance, faire table rase, comme tu le dis toi-même dans ton post : alors ne nous rappelle pas toi-même ce que tu as pu faire ou dire. Nous le savons bien et nous ne voulons pas te remettre cette étiquette. J'espère sincèrement que tu puisses prendre place par ici, mais il va falloir que tu t'assois une place de membre, d'habitant. Car pour l'instant c'est tout ce que tu as à être, et tout ce que tu seras pour moi. Pas moins, pas plus. Et je pense franchement qu'il y a tout à apprécier à cette place Complice

Nombre de messages : 15 Age : 86 Date d'inscription : 01/08/2008

Lorsque l'on cite un nom, il y a toujours possibilité que le vent, ou bien qu'un ange, ou n'importe quelle entité porte ceci comme un appel à celui cité. Aussi, Génis vint en Aelis. Camille faisait tant de boucan qu'il lui était impossible de ne pas l'entendre.

"Toujours à en faire trop dans le rien-faire, celui-là".

Il vint donc en Aelis, observer ce qu'il s'y passait lorsque "l'Ouroboros, le Léviathan" revenait. Si c'était un plaisir que de savoir que Sephiroth parlait de lui, retrouver Mike, d'un lointain passé, l'était encore plus. Génis lui sourit et lui glissa qu'il était disponible à la discussion, s'il le voulait. Tous les autres noms lui étaient familiers, mais ce n'était pas la peine d'insister là-dessus.

Phimélias considéra Camille Acristem, un grand sourire aux lèvres, puis il éclata de rire et s'exprima :

"Paris A.D, Pierre-AD, Paris Acristem ou Camille Alendil, tu peux te donner tous les noms que tu voudras ; cela ne changera rien. Je suis très amusé de ton retour ici pour les raisons que tu sais sans doute, mais sache que rassembler les pétales de l'amour ne les feront pas se rattacher ensemble. Si je peux aider à ton retour ici, je le ferai, car le simple fait de te voir ici suffit à m'animer, et j'imagine très bien pourquoi tu es ici. J'espère néanmoins que tu m'as oublié et que tu m'as tourné le dos. Mes deux sabres sont dans leurs fourreaux, mon bouclier dans mon dos, cependant, je continue à m'amuser avec mon kendama ..."

Tout sourire, Phimélias alla s'interrompit, un reflet rouge dans les yeux et une marque sur le poignet.

La vaste blague. Je réponds hors RP puisque manifestement ce n'est pas le moment d'être sage à vingt ans, et l'on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans ; chaque chose à sa place. Je vais préciser mon usage sémantique et que l'on cesse de choisir dans le bouquet polysémique de chacun de mes mots celui qui tient au pire registre.

Cassiopée, ton accusation est ridicule : je n'ai pas le temps de jouer au chef ici. Je montre patte blanche immédiatement. J'ai co-fondé un magazine littéraire basé sur mon université, j'ai un job à trouver, une nouvelle petite amie à rassurer sur mes intentions, des amis un peu partout en France à visiter, une L3 à valider avec mention pour obtenir le droit au master pour lequel j'ai déjà monté le projet avec une directrice (le dandysme littéraire sur cinquante ans, de 1870 à 1925 pour ceux que ça peut intéresser), et sur lequel je bosse encore, je bosse pour mon université, je dois trouver un job et un appartement. Je n'ai donné que les occupations "normales". Alors être chefaillon sur le forum Ter Aelis, non merci. J'ai déjà connu l'ivresse du pouvoir, fonder et diriger six mois Aëringor m'a suffit comme expérience, et Ter Aelis n'est pas Aëringor. Les personnes qui ont présidé à sa "fondation" m'ont suffisamment craché dessus pour que je le comprenne bien, en déformant mon nom et ma légende. J'avais dix-huit ans !! Je n'étais qu'un gamin malheureux. J'ai fait tout ça pour avoir une famille. Ma vie était vide, elle ne l'est plus. Marianne, tu reliras le premier post, il est écrit Ante Domini, c'est-à-dire en latin avant le Seigneur. Paris avant que Jésus-Christ ne naisse. Une sorte de Paris mythologique à la Babylone. La seule blague dedans c'est relativement à mon prénom. À force d'être obsessionnelle... Et tu n'as aucun regard sur ce qui c'est passé, tout le monde a été manipulé dans cette histoire, autant par moi que par mes adversaires. Une erreur d'adolescence, pour ma part, que j'ai analysée et que je reproduirai plus. Je viens ici pour le plaisir. En revanche, nettement, j'ai une immense estime de la poésie en général, de la littérature, j'estime que cela demande intransigeance, droiture et grandeur d'âme et je n'aime pas trop que la médiocrité vienne m'accabler de ses morales protectrices de faibles. Lesquels, tant qu'ils ne m'agressent pas, j'ignore. J'ai une tendance à l'arrogance, à la dureté, mais tous ceux qui me sont proches savent que je suis gentil et dévoué dès que je fais confiance. Je n'ai pas à changer de pseudonyme, ni d'identité : j'ai un compte sous "Camille Acristem" mais tu as refusé de le débannir. J'ai demandé à ma petite soeur de te le demander, tu as refusé. Fin de cette histoire, je n'estime pas que tu aies à répondre quoi que ce soit.

Pour les deux sur l'élitisme : entendre élitisme au sens philosophique, non sophistique. Comprenez exigeant, dans votre langage, comprenez intransigeant, absolutiste, droit. L'élitisme grec, la quête des aristoï. Je trouve aussi imbu de prétendre que le RP doit être hermétique que de dire qu'il doit être ouvert. Toute écriture ne doit rien. Elle est ce que celui qui l'écrit veut en faire. Le seul niveau auquel la démocratie intervient, c'est dans le plaisir des lecteurs. Plus un auteur est aimé, plus il sera lu, s'il veut être lu plus, ou bien il se prostitue, ou bien il attend. Et je lui souhaite un peu bon courage. Ce n'est pas mon choix. J'ai grandi, je n'ai pas changé. Et il est clair que mon intérêt à venir ici ne dépasse pas le stade de l'user de base. Et je suis fatigué qu'on me colle des étiquettes au nom desquelles on me brode des mythologies ou me jette en leurs noms. Par exemple le personna non gratia dont je jouis depuis quatre ans. À part trois ou quatre très vieux, personne n'a rien à me reprocher de concret. Je suis le mal. Une phrase de Cécile qu'elle a beaucoup répété (et désolé que cela contrevienne si brutalement à la version officielle de l'Histoire) : "Le Diable. J'ai aimé le Diable." J'avais dix-huit ans, elle vingt-six. J'étais un ado'. Je repasserai en soirée. Je ne relis pas, je suis déjà à la bourre.

Cordialement, etc.

Aïe. C'est vraiment pas le truc à faire ça.

Regarde :

On te donne une chance, bien qu'un peu sur la réserve --> Cassie t'explique pourquoi sa réserve --> Tu embrayes sur le passé.

Que peut-il suivre d'autre, hein?

--> machin et truc qui t'en veulent te contredisent --> s'en suit un débat --> s'en suit le bordel --> les gens s'échauffent --> le conseil se réunit --> on prend la décision qui ramène la paix --> on te fout dehors.

Grosso modo, voilà ce qui pourrait se passer suite à ce type de post.
Je pense franchement que c'est pas le meilleur moyen de t'installer ici... je me répète.

Enfin, si les gens me lisent, qu'ils évitent l'immense perche de la polémique, sinon ça va être drôle dans les prochains jours x)

Aussi vindicative soit-elle, j'accepte ta réponse.
Mais j'aime que les choses soient dites clairement. La vie devient plus simple.
Bienvenue, donc.

» Parce qu'on a tous droit a une deuxieme Impression ...
» Parce qu'il fallait bien emmerder Kinder.