L'ennui est mon plus grand hobby.

Mais crache bordel.
Sors-le de ton chapeau, vagabonde la misère.
Ne suis plus les routes qui ne sont plus les tiennes.
N'écoute plus les voix qui bouclent autour de toi.
Tu vivras seule.

Inconstance méprisable.
Virevolter de corps en corps. Toujours plus, jamais sans.
Ah! tu la vois ta connerie.
Ecrase, crache. Fonds de tout ton être.
Elle finira par te craindre.
L’adrénaline présente. L'excitation de ta nouvelle proie à chasser.

Le renouvellement de ta décadence.
La déchéance de la beauté. l'incurable verité.
Et toi, que fais-tu? -Tutepends.


(Me revoilà après une longue absence, c'est difficile d'être disponible par les temps qui courent C:)

Voilà du bien bon venin intérieur. Il était temps de venir le cracher ici en effet.
Le fond du poème est sombre et ressemble à une querelle avec soi-même. Tu as trouvé les bons mots pour le dire.

Sur la forme, je suis plus dubitative.

Je me suis d'abord demandé pourquoi le rythme de son poème était si marqué alors que les strophes paraissent disproportionnées. Et puis je me suis rendue compte que tu avais seulement joint ce qui aurait pu être les deux premiers vers de la dernière strophe à la deuxième.

En réalité, je le lis ainsi : (note une petite faute à "excitation")

Citation :

Mais crache bordel.
Sors-le de ton chapeau, vagabonde la misère.
Ne suis plus les routes qui ne sont plus les tiennes.
N'écoute plus les voix qui bouclent autour de toi.
Tu vivras seule.

Inconstance méprisable.
Virevolter de corps en corps. Toujours plus, jamais sans.
Ah! tu la vois ta connerie.
Ecrase, crache. Fond de tout ton être.
Elle finira pas te craindre.

L’adrénaline présente.
L’excitation de ta nouvelle proie à chasser.
Le renouvellement de ta décadence.
La déchéance de la beauté. l'incurable vérité.
Et toi, que fais-tu?


-Tutepends.

"Tutepends" écrit d'un seul tenant semble dit à tout vitesse, comme un crachat en quelque sorte. Ceci dit, comme je le déplace des autres strophes dans ma diction, ceci ne m'apparait pas indispensable. Il sera craché tout seul de toute manière.


J'ai réellement apprécié ta poésie.

Au niveau du fond, j'aime bien, c'est cathartique à souhait. Tu as ressenti du soulagement quand tu as fini d'écrire, j'espère???

Petit couac orthographique là : "fonds de tout ton être !" avec "s" (=
Et une petite erreur de frappe, je pense: elle finira paR te craindre, et non "pas" ^^

Merci pour vos corrections, je n'ai pas pris la peine de me relire *honte à moi*
Cela fait effectivement du bien de cracher quelques mots sur papier, ou sur clavier. C'est une forme de soulagement pour moi d'écrire et je ne suis certainement pas la seule.
Merci à vous deux pour vos commentaires en tout cas C:

@Cassiopée: pour la forme, c'est en général d'instinct, j'écris et tout à coup je saute une ligne, dans ma tête c'est automatique, je ne cherche pas à savoir pourquoi j'aurais dû faire des strophes de même taille, ce n'est pas ce qui m’intéresse, d'être dans l'équilibre et la symétrie. Au contraire. Mais je comprends, que ça soit important pour toi, puisqu'indirectement je choisis quand même une disposition en choisissant de ne pas en avoir de classique ou de ne pas en avoir du tout C:

PS: rassurez moi on voit le dessin au dessus ?

Rassure- toi, on voit parfaitement ton dessin et les liens qui l'unissent à ton texte.

Je me pose d'ailleurs des questions à son propos :

As-tu conçu le dessin avant ou après le texte ?

S'agit-il de phrases formulées par des individus divers qui ont composé ton texte ?

Ton texte doit-il être interprété avec le dessin et ainsi donner la parole à une foule et non un individu seul ?

Le dessin a été conçu après. Le texte va avec ce dessin, puisqu'il y figure, mais pour le reste je ne suis pas sure d'avoir tout à fait compris tes deux dernières questions :
Qu'entends-tu par ces phrase formulées par des individus divers?

Citation :

S'agit-il de phrases formulées par des individus divers qui ont composé ton texte ?

Ton texte doit-il être interprété avec le dessin et ainsi donner la parole à une foule et non un individu seul ?

Oui. Je suis étonnée de voir tant de monde sur ton dessin. Le texte me parait intime. Pourtant il peut peut-être concerner chacun de nous, et en cela la foule prend du sens.

Pour ma première remarque : Je me disais que tu aurais pu noter des bribes de phrases évoquées à droite à gauche ou les avoir entendues ou conçues en regardant autrui. Et que ces phrases t'auraient donné la base de ton poème.

Moi aussi j'ai bien aimé ce poème. Le terme "cracher" est complètement en accord avec ce que tu dis. Et puis l'idée de suivre son propre chemin, sans forcément faire la même chose qu'autrui me plaît particulièrement il faut dire. D'autant plus que ta manière de le traiter me semble intéressante, peu conventionnelle (et heureusement !).

@Cassiopée: Il y a plusieurs personnages, mais qui représentent chacun une partie de 'moi', dans le sens où il y a une sorte de dédoublement incessant, le seul personnage en plus est celui qui fume et qui a les cheveux en arrière(à gauche du dessin), et qui lui pourrait représenter 'autrui', le jugement d'autrui est ainsi présent ici, car malgré tout, ce jugement compte quoique l'on fasse. Les phrases ne sont donc pas des "dixit" (je ne sais pas si l'on peut dire cela?) d'autrui, mais des phrases "intérieures", comme une sorte de claque que l'on se donne à soi-même. (J’espère répondre à ta question hihi.)

@Melaka: Je te remercie pour ce que tu dis, qu'entends-tu par :

Citation :

ta manière de le traiter me semble intéressante, peu conventionnelle

Je pense que tu as bien compris la nécessité de prendre en compte le jugement d'autrui et autrui lui même, sans pour autant le suivre, mais au contraire peut-être s'évader et comme tu l'as dit "suivre son propre chemin".

Je parle de la construction de tes phrases, du vocabulaire que tu emploies, des images que tu nous apportes.